SEHEULT Saint-Félix
n. Nantes, 1793, d. 1858.
Seheult apprit l'architecture sous la direction de son père François-Léonard Seheult (1771-1840) et de son oncle auxquels Nantes doit un grand nombre de constructions néo-classiques. Il construisit une série de constructions particulières : le château de Halay, route de Clisson, le château de Fond-des-Bois appartenant au député Lahaye-Jousselin, plusieurs maisons rue d'Orléans (rue du Peuple), divers hôtels particuliers, rue des Arts et cour Henri IV (cour Napoléon), rue Cambronne et rue de l'Héronnière.
Nommé architecte du département de la Loire-Inférieure en 1836, Seheult construisit un certain nombre de monuments publics : le palais de justice de Nantes qu'il réalisa avec l'architecte nantais Chenantais, les prisons, l'église Saint-Étienne de Montluc.
Ce remarquable architecte néo-classique fut également l'un des tout premiers à s'intéresser à l'architecture médiévale : c'est à lui que Jean-Philippe Schmit, chef de division à l'administration des cultes, dédia son ouvrage Les églises gothiques, paru à Paris en 1837. Chargé de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, il fut l'auteur du premier projet d'agrandissement de cet édifice.
La cathédrale de Nantes était, en effet, composée d'une partie romane (choeur et transept) et d'une partie gothique construite au XVe siècle : Seheult entreprit de poursuivre le projet médiéval en édifiant un chœur et un transept stylistiquement semblables à la nef. La complexité du projet et la difficulté du chantier ne permirent pas à Seheult de conduire à bien l'opération : il fut limogé en 1849. L'opération ne fut, en définitive, achevée que vers 1890.
- Bauchal, p. 722.
- Lacaine et Laurent, p. 15 et 17.
- Thieme et Becker, XXX.
Autres architectes concernés : BIGOT Joseph ; NAU.