Nom du possesseur tel que le donne le texte : Mirabeau l’aîné
Lieu de résidence du possesseur : Paris
Profession du possesseur : député
Date de naissance du possesseur : 09/03/1749
Date de mort du possesseur : 02/04/1791
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Né au Bignon (Loiret) le 9 mars 1749, il est le fils de Victor Riqueti, marquis de Mirabeau (1715-1789), resté célèbre pour ses traités économiques de sensibilité physiocrate tels que L’ami des hommes ou théorie de la population, publié en 1756. Entré dans l’armée en 1767 sous la contrainte de son père, Mirabeau eut une existence très mouvementée avant la Révolution : son père le fit plusieurs fois poursuivre et il fut interné durant trois ans au donjon de Vincennes. À partir de 1780, il voyagea beaucoup, en Angleterre, en Hollande et en Prusse, et publia ses premiers traités politiques : Essai sur les lettres de cachet et les prisons d’Etat (1782), De la monarchie prussienne sous Frédéric le Grand (1788). La Révolution française lui donna l’occasion de jouer un rôle de premier plan dans la vie politique. Lié au duc d’Orléans, membre de la société des Amis des Noirs et de la société des Trente, il se fit élire aux Etats généraux comme député du Tiers Etat des sénéchaussées d’Aix et de Marseille, quoique noble. Il fonda un journal, le Courrier de Provence. Il se distingua lors de la séance des Etats du 23 juin 1789 par l’apostrophe célèbre qu’il adressa au marquis de Dreux-Brézé, venu disperser l’assemblée : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ». Député de l’Assemblée nationale constituante, il fit voter la contribution patriotique du quart des revenus, contribua à la création des départements et à la mise à disposition de la nation des biens du clergé mais, partisan d’une monarchie constitutionnelle à l’anglaise, il se désolidarisa des patriotes en réclamant le veto absolu en faveur du roi et fut accusé de mener un double jeu, défendant d’un côté les principes révolutionnaires, intriguant de l’autre auprès du roi, qui le pensionnait, en vue d’obtenir une charge ministérielle. Il meurt cependant dans une grande popularité et est inhumé au Panthéon, d’où il sera délogé en novembre 1793 lorsque la découverte de l’armoire de fer aura démontré sa collusion avec la cour. Bibliographie : Chaussinand-Nogaret (Guy), Mirabeau, Paris : Seuil, 1982, 281 p. ; Lemay (Edna Hindie), Dictionnaire des Constituants (1789-1791), t. 2, Paris : Universitas, 1991, p. 673-675.
Référence(s) bibliographique(s) : 
Hoefer : Hoefer, Ferdinand , Nouvelle biographie universelle , Paris : Firmin Didot frères , 1852-1866 , t. 35, col. 632-642