Date du début de la vente : 14/05/1779

Date de la fin de la vente : 06/06/1779

Lieu de la vente : Paris

Lieu précis de la vente : « Au Collège de Boncourt, rue Bordet »

Titre du catalogue : Catalogue des livres de la bibliothèque de feu Monsieur l’Abbé Xaupy, Archidiacre, Abbé Commendataire, Docteur en Théologie et Doyen de la Faculté de Paris.Dont la Vente commencera le Vendredi 14 Mai 1779, et continuera les jours suivans, depuis trois heures de relevée jusqu’au soir, au Collège de Boncourt, rue Bordet.

Genre du catalogue : Catalogue de vente

Lieu d'édition : Paris (France)

Année d'édition : 1779

Format : 8

Collation : [4]-59-[1 bl.]

Nombre de pages : 62

Contenu du catalogue : Table des vacations

Méthode de classement des documents dans le catalogue : Méthodique "des librairies de Paris" (5 classes)

Nombre d'articles vendus dans le catalogue : 1289

Note(s) sur le catalogue : En plus des dates des vacations (où l’on précise quelles sortes de livres on vendra), une note précise que : « On vendra au commencement de chaque Vacation des Livres, qui n’ont point été annoncés sur le catalogue. » Le nombre de lots de 1 289 annoncé plus haut est donc à réévaluer.Il y a en tout quatorze vacations qui ont lieu chaque jour de la semaine sauf le dimanche. A chaque vacation, on vend un groupe de livres de chaque classe.A la dernière page, se trouve cet ajout : « lu et approuvé, à Paris ce 8 mai 1779. Gogué, adjoint ». C’est l’autorisation de publication. En effet, au XVIII e siècle, il est nécessaire de posséder une autorisation : un privilège (permission et monopole d’imprimer), une simple permission d’imprimer (à partir de 1701), ou une permission tacite (à partir de 1709). Sa bibliothèque compte 198 lots en théologie (15,4%), 121 en jurisprudence (9,4%), 162 en sciences et arts (12,5%), 227 en Belles-Lettres (17,6%) et 581 en histoire (45,1%). Il possède donc beaucoup plus d’ouvrages que la moyenne du haut clergé. On remarque que la théologie ne domine pas alors que c’est une bibliothèque de religieux. Cependant, tous les livres de religion ne sont pas dans la classe « théologie » : il y a par exemple beaucoup de droit canon dans la classe « jurisprudence », il y a des livres sur la sorcellerie, la possession, etc… dans la classe « sciences et arts », et enfin on trouve des ouvrages d’histoire ecclésiastique dans la classe « histoire ».Cette bibliothèque diverge des autres bibliothèques d’ecclésiastiques. L’histoire des bibliothèques françaises (tome 2, p. 243 sqq.) révèle que si la présence des livres est quasi générale au XVIIIe siècle, la dominante reste les ouvrages religieux à 70%, et que l’ouverture sur l’actualité est faible. Xaupi est un exemple d’ecclésiastique « savant » que les changements intellectuels intéressent, notamment à travers les académies, les cercles savants, la faculté. Il a d’ailleurs écrit de nombreux mémoires.La dominante de cette bibliothèque est l’histoire. Il possède notamment des œuvres de Fleury (n° 773 et 774), de Berruyer (n° 771).On y remarque aussi un certain nombre d’ouvrages contemporains et novateurs : De l’Education de Rousseau en « sciences et arts » ainsi que plusieurs autres Rousseau en « belles-lettres » ; des livres de Hobbes, d’Argenson, Necker, Savary, Voltaire. De même il y a beaucoup d’ouvrages sur des questions très débattues à l’époque comme l’électricité, la nature, les voyages lointains (on trouve en parallèle des dictionnaires de français ou d’autres langues étrangères vivantes et mortes, et même un dictionnaire de breton !)On y trouve évidemment les classiques : théologie, classiques antiques.Les belles-lettres ont une certaine importance, on trouve toujours Cicéron, Pline, Bossuet, Boileau etc. L’histoire naturelle est en vogue ; il possède des œuvres de l’abbé Pluche (n° 379).

Auteur de la notice : Poulain, Caroline