Lieu de résidence du possesseur : Paris
Profession du possesseur : Négociant de bois
Type de profession du possesseur : Autre
Date de mort du possesseur : 20/03/1765 ?
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Aucune indication précise n’a pu être trouvée sur la vie et les origines de Girardot de Préfond. Toutefois de nombreux indices permettent de penser qu’il est issu d’une famille protestante originaire de la région de Clamecy et active dans le commerce et le négoce du bois. En effet un placet conservé aux Archives Nationales (O1 32, f. 213) et daté de 1688 fait état qu’un sieur Girardot de Préfonds, marchand de bois à Clamecy et assurément aïeul du bibliophile, demande la régie des biens de sa femme sortie du Royaume. En outre, par un brevet daté du 7 avril 1732 et conservé dans la même série (O1 76, f. 181), les sieurs Girardot, marchands de bois à Paris, obtiennent la permission du roi de vendre des cens et rentes situées à Clamecy et aux environs. Le texte précise qu’ « étans issus de parens de la R. P. R., ils ne pourroient vendre lesd. biens sans la permission de sa majesté. » La forte présence d’ouvrages de théologie « hétérodoxe » et d’histoire naturelle semble confirmer cette hypothèse. Lors d’une recherche effectuée aux Archives Nationales en 1970, il apparut qu’un Paul Girardot de Préfond, marchand de bois, mourut à Paris le 20 avril 1765 sans que le conservateur put affirmer avec certitude qu’il s’agissait du bibliophile. Paul Girardot de Préfond est un collectionneur et un bibliophile de tout premier plan au XVIIIe siècle et le fait que ce soit un libraire renommé et spécialisé dans le livre ancien comme Guillaume-François de Bure qui soit chargé de la vente n’est pas un hasard. Dans son Manuel du libraire, Charles Brunet cite à de nombreuses reprises des exemplaires d’ouvrages ayant appartenu à Girardot de Préfond afin de souligner leur rareté et la préciosité des reliures. Sa collection est également citée par de nombreux guides de bibliophilie (Edmond Bonnaffé, Les collectionneurs de l’ancienne France, Paris, 1873, p. 68-69). Il convient de préciser que Girardot de Préfond a constitué successivement deux bibliothèques et que cette vente de 1757 ne fait pas suite à sa mort mais à son désir de créer une nouvelle collection mieux choisie que la première. Cette seconde collection, dont les livres furent parfaitement reliés par Padeloup, Boyet ou Derome, fut vendue en bloc, sous la pression de ses créanciers, au comte Justin de Mac-Carthy Reagh. Les livres de la première collection portent le nom de Girardot de Préfond imprimé en or et plus souvent l’ex-libris gravé à ses armes collé sur l’une des gardes de la reliure. Plusieurs de ces ouvrages passèrent dans des collections aussi riches et prestigieuses que celles de duc de La Vallière, de Gaignat ou de Nodier (Brunet, t. 2, col. 553-554).
Titre du catalogue : Catalogue des livres du cabinet de Mr G… D… P… par Guillaume-François de Bure, le jeune
Genre du catalogue : Catalogue de vente
Lieu d'édition :
Paris (France) Identification de l'éditeur : Paris : 1753-1782?. - Quai des Augustins (, au coin de la rue Pavée). - Rue de Savoie. - Enseigne(s) : À la Bible d'or. - À l'Image Saint Germain
Année d'édition : 1757
Format : 8
Collation : [6]-LV-[1]-241-[1 bl.] p.
Nombre de pages : 304
Pièces liminaires : Avis au lecteur - Divers
Contenu du catalogue : Ad usum... et varior - Autre - Table des divisions
Méthode de classement des documents dans le catalogue : Méthodique "des librairies de Paris" (5 classes)
Mention des prix des documents dans l'édition du catalogue : non
Objets vendus en dehors des imprimés : Manuscrits - Oeuvres et objets d'art - Autres
Notes sur ces objets : Le catalogue compte peu de manuscrits et il s’agit pour la plupart d’ouvrages liturgiques. On compte en effet deux livres d’Heures, deux livres de prières, un missel, une Cité de Dieu, un livre de prière musulman, un ouvrage sur la chasse, une oeuvre de Terence et surtout un manuscrit traitant de la musique intitulé Rhétoriques des dieux, illustré de dessins originaux de Bosse, Nanteuil ou Le Sueur, avec coins et fermoirs en vermeil (n° 483). Il est qualifié de précieux et d’unique par la notice. Les manuscrits ne font pas l’objet d’une table particulière et sont confondus avec les imprimés.L’originalité des non livres réside principalement dans la présence d’une rubrique intitulée « Machines de physique ». Celle-ci comporte une machine pneumatique, un télescope de vingt-sept pouces de long, une machine à électriser, plusieurs fourneaux et alambics, deux aimants, un tour avec ses outils, une gibecière, un globe terrestre, un globe céleste ainsi que « plusieurs tableaux peints sur toile dans leur bordure » sans autre précisions.
Nombre d'articles vendus dans le catalogue : 1428
Note(s) sur le catalogue : La date de mise en vente de la bibliothèque n’est indiquée que de manière très vague par la formule « vers la fin du mois d’avril ». Hormis l’avis au lecteur, la première des pièces liminaires est une liste des abréviations utilisées dans la description des exemplaires. La seconde pièce liminaire est la plus intéressante puisqu’il s’agit d’ « éclaircissemens et remarques sur quelques articles précieux de ce catalogue ».Ces commentaires portent sur 86 ouvrages dont on donne le numéro et le titre puis une analyse plus ou moins longue destinée à mettre en exergue la rareté et l’importance de l’exemplaire ou sa préciosité. Dans l’avis au lecteur il est spécifié que c’est la première fois que l’on insère de tels commentaires liminaires et que cela a été fait pour se conformer « aux intentions du possesseur de ce cabinet ».Il faut signaler, outre une table alphabétique des auteurs, plusieurs pièces placées après le catalogue tels que la liste des variorum et celle des ouvrage pour l’usage du Dauphin. L’avis au lecteur précise que la collection d'auteurs dits "de Variorium" et la collection de "ad usum delphini" sont destinées à être vendues chacune en un seul bloc même si les ouvrages ne sont pas regroupés dans le corps du catalogue. La vente s’en fera au détail si « un prix raisonnable n’est pas atteint ».L’étude du contenu du catalogue montre un relatif équilibre des cinq sections avec une plus faible part de la théologie (188 notices, soit 13%) et de la jurisprudence (56 notices, soit 4% à peine). Il faut toutefois signaler qu’une partie importante de la section de théologie (75 ouvrages) est consacrée à des théologiens « hétérodoxes » : 15 ouvrages protestants, 15 traités contre les dogmes de l’église, 14 ouvrages anti-trinitaires et 31 traités sur le déisme, l’athéisme ou la « liberté philosophique ». Dans le domaine des sciences et arts qui comporte 315 ouvrages (soit 22% de l’ensemble), on observe une dominante de l’histoire naturelle (89 notices) et notamment de la botanique et de la géologie. Avec 488 notices, les belles lettres sont la section la plus importante et représentent 34% du total des ouvrages. Il faut y noter 168 recueils de poèmes latins, français ou italiens. Enfin, les différentes sous-sections traitant de l’histoire sont relativement équilibrée et comptent en tout 381 livres (27%).
Auteur : Blogie, Jeanne
Titre : Répertoire des catalogues de ventes de livres imprimés
Lieu : Bruxelles : Fl. Tulkens
Date : 1985
Page de la citation : II, col. 8 et col. 32
Ville : Paris
Pays : France
Cote : 8° Qb 400 INV 1091, pièce 1
Notes sur cet exemplaire : Nom ms. au titre. Notes ms. Rel., veau marbré, 5 nerfs, doré : filets (chants), petits fers (dos), pièce de titre, tranches peintes, 18e s. Rel. aux armes et au chiffre de la BSG (dos). Ex-libris ms. sur la p. de t. : « Ex libris abbatiae Ste Genovefae Parisiensis ». Relié avec le catalogue de feu M. J. B. Denis Guyon (1759). Toute la richesse et l’intérêt de cet exemplaire vient des notes manuscrites nombreuses et très riches. Le catalogue étudié est l’exemplaire utilisé par le bibliothécaire de l’abbaye lors de la vente de la bibliothèque. En effet une note mise au bas de l’article 154, page 24 (Le cereto et dieci considerationi del Sign. Giovan. Valdesso…, Basilea, 1550) affirme à propos de cet ouvrage : « Beaucoup trop cher et cependant acheté à ce prix pour la bibliothèque par celui-même qui fait cette remarque (Mr Pingré) ». Le rédacteur des autres notes est Alexandre-Guy Pingré (1711-1796), savant et bibliothécaire en chef de l’abbaye. Il tint un rôle éminent dans la conservation de la bibliothèque lors de la Révolution (Françoise Zehnacker et Nicolas Petit, « Histoire des fonds anciens de la Bibliothèque Sainte-Geneviève » dans Mélanges de la bibliothèque de la Sorbonne, 1991, t. 11, p. 85-87). Tous les articles comportent les prix d’adjudication manuscrits en marge, mais de nombreux ouvrages de théologie ont un autre prix immédiatement après la notice, sans doute l’estimation de la valeur du livre par Pingré. Ainsi pour l’ouvrage précédemment cité, le prix inscrit après la notice indique 5 livres tandis que celui en marge monte à 7 livres 15 sols. De nombreuses notes figurent en marge des notices et renseignent sur le nombre de pages ou l’incomplétude de l’exemplaire, le déroulement de la vente (ainsi p. 13 : « Tout Ochin, faute d’acheteurs, a passé pour vendu à bon marché »), apportent des précisions sur le nom d’un auteur anonyme (p. 46, pour les Pensées philosophiques de Diderot), sur l’état d’un ouvrage (p. 159 : « Les figures ont maculé ») ou sur l’édition mise en vente (p. 75, il s’agit de la seconde édition du Champfleury de Geoffroy Tory). Les notes les plus intéressantes sont celles qui se trouvent dans les commentaires liminaires destinés à mettre en valeur certains ouvrages précieux. Pingré montre à travers ces notes sa parfaite connaissance du fonds de la bibliothèque genovéfine et ses qualités de bibliophile. Dans un premier temps les ouvrages déjà possédés par l’abbaye sont marqués d’une croix, puis Pingré met en évidence les erreurs du rédacteur de ces notices. Ainsi p. III, à propos d’une édition du Missale Ambrosionum présentée comme originale, Pingré note « Cela est faux. Il y en a une dans la bibliothèque de Sainte-Geneviève imprimée à Milan en 1482 le 15 de mars et une autre de 1499 le 27 d’août ». De même, p. XIV au sujet d’un livre intitulé Regulae Societatis Jesu paru en 1552, le rédacteur affirme que « la suppression en fut si exacte que l’on en connoît qu’un seul exemplaire existant dans la bibliothèque des Dominicains de Toulouse », à quoi Pingré répond qu’ « il est aussi dans la bibliothèque de Sainte-Geneviève ».Les notes manuscrites appartiennent donc à trois mains : celle de Pingré (prix), celle de Mercier de St Léger (f. de garde), et celle d’un inconnu pour la remarque de la p. 24 citée plus haut.
Ville : Paris
Pays : France
Cote : 8AA2129
Notes sur cet exemplaire : Demi-rel. veau contemporaine. Estampille de la Bibliothèque de l’Institut royal de France. Cachet ex-libris « Ex Bibl. Ant. Morieu proc. et adv. Regis et Urbis ».
Auteur de la notice : Lutz, Jean-François, Péoc'h, Géraldine