Lieu de résidence du possesseur : Versailles
Profession du possesseur : Maréchal de France, ministre d'Etat
Type de profession du possesseur : Militaire , Noblesse de cour
Date de naissance du possesseur : 16/07/1715
Date de mort du possesseur : 4/07/1787
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Fils de Louis-François-Jules de Rohan, capitaine des gendarmes du roi, et de Anne-Julie-Adélaïde de Melun, fille du prince d'Espinoy (tous deux décédés en 1724), Charles de Rohan est élevé par son grand-père. Entré à 16 ans dans les mousquetaires, il devient trois ans plus tard capitaine de la compagnie des gendarmes de la garde, et reçoit en même temps le gouvernement de la Champagne. Ses succès à la cour sont rapides et brillants grâce à son caractère facile et accommodant. Aide de camp du roi, il suit ce dernier dans les campagnes de Flandre (1744-47) et devient l'un des familiers du souverain. Veuf de deux premières femmes, il épouse, en 1745, la princesse Christine de Hesse-Rhinfeld. La faveur dont il bénéficie auprès du roi lui permet de marier sa fille aînée au prince de Condé, en 1753, et de prendre peu de temps après le titre de "très-haut et très-excellent prince". Sa position privilégiée l'amène à soutenir les prétentions de la maison de Rohan à prendre rang au-dessus des autres pairs, immédiatement après les princes du sang. Ses revendications donnent lieu à la rédaction de mémoires: celui qu'il commande à l'abbé Georgel, en 1771, fait grand bruit. Brigadier de cavalerie en 1740, il devient maréchal de camp en 1743 et participe à la victoire de Fontenoy. Il est nommé lieutenant-général en 1748. Revenu à la cour après la paix d'Aix-la-Chapelle, il devient l'ami de Mme de Pompadour, qu'il soutient contre Maurepas. En 1751, il reçoit le gouvernement de Flandre en échange de celui de Champagne. Au moment de la guerre de sept ans, il prend part, sous le commandement du maréchal d'Estrées, à l'envahissement de la Westphalie, et subit une importante défaite à Rosbach contre les troupes de Frédéric II. Il reçoit cependant en 1758 le commandement d'une nouvelle armée qui remporte plusieurs victoires dans la Hesse. Nommé maréchal de France le 19 octobre 1758, il devient ministre d'Etat le 18 février 1759. En 1761 et 1762, il continue, sans grand succès, à participer aux campagnes du roi. Sa carrière militaire s'achève avec la Paix de Paris le 15 février 1763. Il se consacre alors à ses fonctions de courtisan, ami de Mme de Pompadour, puis, de Mme du Barry. En 1771, lors de la protestation des princes sur la destruction des parlements, il est chargé de ramener le prince de Condé de Versailles à Paris. Seul parmi les courtisans, il accompagne les funérailles hâtées de Louis XV. Cette conduite le maintient au conseil de Louis XVI quand tous les partisans de la du Barry en sont éloignés. Prudent, il s'abstient de toute cabale contre Turgot et ses réformes, qu'il juge par ailleurs nécessaires. C'est dans cette demi-faveur auprès du roi qu'il meurt, le 4 juillet 1787, à 72 ans. Il avait cessé de siéger au conseil des ministres à l'époque du procès du cardinal de Rohan, vers 1786. Bibliographie: Noailles, Duclos, de Luynes, Besenval, Mémoires; Frédéric II, Oeuvres historiques; d'Argenson, Journal; Bachaumont, Mémoires secrets; Soulavie, Mémoires de Richelieu; Napoléon, Réflexions sur les campagnes de Frédéric II; de Goncourt, Les maîtresses de Louis XV; de Courcelles, Dictionnaire historiques des généraux français; Vapereau.
Référence(s) bibliographique(s) : 
Hoefer : Hoefer, Ferdinand , Nouvelle biographie universelle , Paris : Firmin Didot frères , 1852-1866