Lieu de résidence du possesseur : Paris
Profession du possesseur : Professeur, scientifique
Type de profession du possesseur : Académicien , Clergé
Date de naissance du possesseur : 15/03/1713
Date de mort du possesseur : 21/03/1760
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Né à Rumigny (Ardennes), fils d'un officier militaire qui s'illustra dans les armées de Condé, il fut très tôt orphelin (en 1730) mais fut protégé du duc de Bourbon. Celui-ci le fit entrer au collège de Lisieux à Paris. Il entra dans les ordres mais souhaita toujours rester diacre, pour rester libre de ses recherches scientifiques. Sa discipline favorite était l'astronomie, même s'il enseignait les mathématiques et appréciait l'optique en général. D'avril 1739 à fin 1740, il vérifia, à la demande de Cassini, les calculs de la méridienne de Paris. En 1740, il devint professeur de mathématiques au collège Mazarin. En 1741 il fut nommé membre de l'Académie des sciences. À compter de 1743, il prit la direction des Éphémérides des mouvements célestes (cf. Sgard, Dict. Presse, I, notice 316), dont il s'occupa jusqu'à sa mort et à qui il donna une orientation plus technique. Il fut chargé en 1750 d'une mission d'observation du ciel austral au cap de Bonne-Espérance. Ce voyage lui permit de recenser 10105 étoiles, dont le catalogue fut dressé par son ami Maraldi (Cœlum australe stelliferum). Après le Cap, il passa à l'Île de France, où il observa l'éclipse du 3 mai 1753, puis à l'Île Bourbon. Ses autres travaux astronomiques portaient sur les comètes et le Soleil. Il fut adjoint à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg le 16 septembre 1756 (le 28 septembre grégorien). Il fut élu membre de la Royal Society de Londres le 17 mars 1760. D'autres sociétés savantes, comme l'Académie des sciences de Berlin, l'Académie des sciences de Stockholm et l'Institut de Bologne. Dans l'avis de décès des Göttinglische Anzeigen… (infra), il est nommé comme membre de l'Académie de Göttingen. Il était connu pour sa modestie, hésitant à publier ses travaux selon lui imparfaits, ainsi que pour son honnêteté et son désintéressement. Ce fut sans doute l'un des meilleurs scientifiques français de son temps. Il fit son testament le 17 mars 1762, laissant une bonne part de ses documents scientifiques à l'Académie des sciences, d'autres à Maraldi. À sa mort, il fut enterré dans la chapelle du Collège Mazarin, et ses restes furent dispersés au moment de la Révolution. L'abbé La Caille a lui-même publié de nombreux ouvrages, dont une liste assez longue se trouve dans l'article de Hoefer, cité plus loin. Une bibliographie a même été établie : Taton (René), «Inventaire des publications et des manuscrits de Nicolas-Louis Lacaille (1713-1762)», Science and history, studies in honor of Edward Rosen, Studia Copernicana, XVI, Wroclaw : Ossolineum / The Polish Academy of Sciences Press, 1978, p. 317-333. Il convient de citer en particulier : Leçons élémentaires de mathématiques ou Élémens d'algèbre et de géométrie (1741) ; Leçons élémentaires d'astronomie géométrique et physique (1763). Ces ouvrages connurent un important succès, en France comme à l'étranger, traduits en latin, en italien, en portugais et en grec. Ils firent l'objet de nombreuses rééditions, jusque dans le premier quart du XIXe siècle. Autres sources (non citées par R. Taton) : Göttinglische Anzeigen von gelehrten Sachen, 1761-1762, 2. Band, Göttingen, J. U. Barmeier, p. 774-775. (20 novembre 1762). 1. Band, p. 480. (avis de décès). Insinuation du testament de La Caille, registre des insinuations, Arch. Paris, DC6 243, fol. 279v-280. Références : Viguerie (Jean de), Histoire et dictionnaire du temps des lumières, 1715-1789, Paris : Laffont, 1995, p. 170-171 ; Hoefer, t.28, col. 441-446 ; D.B.F., t. 18, col. 1453 ; Sgard (J., dir.), Dictionnaire des journalistes (1600-1789), Oxford : Voltaire Foundation, 1999, 2t., t. 2, p. 549 (notice n° 435).