Lieu de résidence du possesseur : [Paris]
Profession du possesseur : Abbé, docteur et ancien professeur en théologie
Type de profession du possesseur : Clergé
Date de naissance du possesseur : 1672
Date de mort du possesseur : 30/08/1754
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Né à Paris en 1672, François Hyacinthe Delan entre au séminaire de Saint-Magloire puis suit des études de théologie en Sorbonne, où il est reçu docteur en 1696 (sa thèse a été conservée). Il demeure à la Sorbonne comme professeur, mais, peu après, Mgr Colbert (fils du ministre) l’appelle à Rouen, le nomme chanoine de sa cathédrale et théologal de son diocèse. Pour fait de jansénisme (très hostile aux jésuites, il signe le fameux Cas de conscience), Delan est exilé à Périgueux en 1703. Au bout de quelques années, il fait amende honorable et rétracte sa signature. Nommé en 1717 coadjuteur de Durrieux, principal du collège du Plessis, il retrouve ensuite une chaire à la Sorbonne. En 1729, Delan prend de nouveau part à la querelle janséniste, est interdit par l’archevêque de Paris et privé de sa chaire. Il se retire alors dans l’Enclos Sainte-Pélagie, lieu d’asile, et remplit les fonctions de chapelain de cette église jusqu’à sa mort en 1754. Si l’abbé Delan est appelant de la bulle Unigenitus, ce n’est cependant pas un janséniste conformiste, comme en témoignent ses écrits durant sa longue retraite à Sainte-Pélagie. Il se déclare contre les convulsionnaires, qu’il attaque dans plusieurs écrits polémiques : Réponse au Plan général de l’œuvre des convulsions [de Louis Adrien Lepaige] (1733), Dissertation théologique adressée à un laïque contre les convulsions (1733), Défense de la Dissertation… (1734, en réponse à des remarques de L. A. Lepaige) et Défense de la consultation signée par trente docteurs de la faculté de Paris contre les convulsions. Il s’engage également dans d’autres polémiques (et, notamment, se singularise à nouveau en désavouant les campagnes des Nouvelles ecclésiastiques) : Lettres théologiques contre certains écrivains censurés par M. de Senez ; Réflexions judicieuses sur les Nouvelles ecclésiastiques, vingt lettres de 1736 à 1737 ; Lettres pour la défense de l’autorité et de la doctrine de l’Eglise contre quelques nouveaux théologiens. Enfin, il est aussi l’auteur de deux traités, la Défense de la différence des vertus théologales d’espérance et de charité (1744) et L’usure condamnée par le droit naturel (1753). Bibliographie : D.B.F., t. 10, col. 682 ; D.T.C., t. 4, col. 243.