Lieu de résidence du possesseur : Strasbourg ; Durckheim ; comté de Leiningen-Hartenbourg ou Linange ; Paris
Profession du possesseur : Pasteur
Type de profession du possesseur : Autre
Date de naissance du possesseur : 03/03/1737
Date de mort du possesseur : 29/05/1795
Sexe : Homme
Note(s) biographique : Rühl fut proposé en 1769 au comte régnant de Leiningen-Hartenbourg, pour mettre en ordre les archives de sa famille et pour y chercher les pièces nécessaires dans un procès. Il reçut le titre de conseilleur aulique pour récompense de ses services, la direction des finances et de la chancellerie. Dès le début de la Révolution, en 1789, Rühl quitta ses fonctions auprès du comte de Linange et devint en France l'agent du comté de Saarwerden et des seigneuries de Diomeringen et Assweiler, dont il sollicita le séquestre et l'incorporation au territoire français. Il devint administrateur du Directoire du département du Bas-Rhin en février 1791, puis député à la Législative. Il siégea à gauche. Il fut député montagnard en 1792 à la Convention. Il en fut porté à la présidence comme doyen d'âge puis il fut chargé du rapport concernant les pièces trouvées dans l'armoire de fer. Le 26 Mars 1793, il fut appelé dans le Comité de salut public et le 14 septembre dans celui de sûreté générale. En octobre 1793, en mission dans la Marne et la Haute-Marne, il fit procéder à la destruction de la Sainte-Ampoule à Reims et en envoya le procès verbal à la Convention. A peine de retour à Paris, il repartit dans le Bas-Rhin pour une nouvelle mission puis revint à la Convention et fut élu président de l'assemblée le 6 mars 1794. Il se signala par son refus de contresigner l'arrêté de mise en accusation de Danton et le 9 thermidor, il se prononça contre Robespierre. A la chute de Robespierre, il quitta de lui-même le comité de sûreté générale. Rühl participa à l'insurrection de prairial, et il fut compris dans la répression à l'égard des anciens montagnards qui suivit les journées de germinal et de prairial an III. Assigné à résidence en raison de son grand âge, puis décrété d'arrestation et traduit devant une commission militaire, le 28 mai 1795. Comme les « martyrs » de prairial, il choisit le « suicide héroïque » par le poignard, le 29 mai 1795.
Bibliographie
Jean TULARD, Alfred FIERRO, Histoire et dictionnaire de la Révolution française, Paris : R. Laffont, 1997, p.1079-1080.
Albert SOBOUL, Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris : PUF, 2005 p. 944.
Référence(s) bibliographique(s) : 
Hoefer : Hoefer, Ferdinand , Nouvelle biographie universelle , Paris : Firmin Didot frères , 1852-1866 , t. 42, col. 886-887
Michaud : Michaud, L. G. , Biographie universelle ancienne et moderne , Paris : chez Madame C. Desplaces, Leipzig : F. A. Brockhaus , 1998 , p. 293-296
Quérard : Quérard, J.-M. , La France littéraire ou Dictionnaire bibliographique , Paris : F. Didot , 1827-1839 , t. 8, p. 281