Les choix éditoriaux
L’édition porte sur les testaments olographes et leurs enveloppes éventuelles, si elles sont de la main du Poilu. On a choisi d’ignorer pour ce projet les mentions d’enregistrement ajoutées à ces testaments lors du règlement des successions : seul est donc édité le texte autographe tel que délimité par le bâtonnage du juge. Ont aussi été écartées, à ce jour, de l’édition, les onze lettres missives testamentaires du corpus.
Pour replacer ces testaments dans leur contexte, en les rattachant à la période où ils ont été écrits et non à celle où ils ont été ouverts, nous avons décidé de présenter l’édition par date d’écriture des testaments. Chaque testament a reçu un numéro d’ordre selon ce classement. Des menus de navigation horizontaux synchronisés, concernant les années, les mois puis les jours, permettent d’accéder aux testaments cherchés.
L’édition inclut l’intégralité des images numériques des documents, qui ont été produites par les Archives nationales. Elle est séquencée par document : au sein de la même page web, la transcription ou l’édition du document sont données à côté des images numériques, qu’il s’agisse du testament ou de son enveloppe. On peut, en restant sur la même page web, feuilleter les pages du document.
Chaque testament est introduit par une brève analyse donnant : sa date de temps et de lieu ; le nom de son auteur, les circonstances et la date du décès du Poilu ; une description matérielle du testament (type de papier, pagination, dimensions, matière de l’écriture) ; sa cote aux Archives nationales.
Nous avons fait le choix de livrer au lecteur deux versions de l’édition :
- Une transcription imitative du texte, permettant de respecter le plus fidèlement possible l’écriture et la mise en page du Poilu, et de rendre compte ainsi de la matérialité du texte ;
- Une édition du texte définitif, modernisée (orthographe) et normalisée (harmonisation de l’écriture des dates, de la ponctuation et de la présentation, et résolution des abréviations correction des fautes de syntaxe), qui permet une lecture plus fluide. Pour cette dernière, nous avons suivi les règles d’édition de l’École des Chartes 1 .
Les notes d’apparat critique, qui portent sur l’établissement du texte, ont été rattachées à la transcription, tandis que l’annotation historique, très succincte, relève de l’édition : l’essentiel des identifications est donné dans les index (index des testateurs et index des noms de lieux de décès).
L’index des testateurs est en fait l’index des Poilus auteurs des testaments. Pour chacun d’eux sont indiqués son identité complète (nom, prénoms, dates d’existence) ; son dernier domicile ; son état matrimonial ; son grade dans l’armée et ses éventuelles décorations ; les circonstances et la date du décès ; les sources utilisées pour élaborer la notice.
L’index des noms de lieux de décès, qui permet de rapprocher des Poilus morts au même endroit, comprend les noms de lieux tels qu’ils figurent dans la base de données des morts pour la France de la Première Guerre mondiale ou dans la minute de chaque testament. S’agissant le plus souvent de lieux-dits, ils ont fait l’objet d’une identification aussi précise que possible, chaque lieu-dit étant rattaché à sa commune d’origine. Le cas échéant, on a précisé la localisation actuelle (cas des communes fusionnées ou disparues). La géolocalisation des lieux de décès a par ailleurs été établie selon la norme WGS84 (World Geodetic System 1984), grâce à la base de données web Geonames. Pour l’instant, de simples liens renvoient à cette application ; ultérieurement nous proposerons une carte interactive pour l’accès à l’index des lieux de décès.
Des liens actifs permettent de circuler entre l’édition des testaments, l’index des testateurs et l’index des lieux de décès.
Les choix techniques
La présente édition est entièrement encodée en XML conformément au standard TEI (Text Encoding Initiative). Nous donnerons beaucoup plus d’informations sur le modèle d’encodage prochainement.
L’ensemble du site est produit à partir des fichiers XML/TEI à l’aide d’un programme écrit en XSLT (version 2 de ce langage). La mise en forme en est assurée par une feuille de style CSS3. Certains effets et fonctionnalités de navigation sont gérés par un script JavaScript.