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TOURRETTE Victor, Jean-Baptiste

n. Montpezat (Ardèche), 11 février 1823, d. (Drôme), 1892.

Membre du corps des ponts et chaussées du département de la Haute-Loire pendant deux ans. Ancien élève de l'école des Beaux-Arts (promotion 1843) et d'Hyppolite Lebas. Recommandé par Richond du Bru, député de la Haute-Loire et cousin de son père, pour un poste de sous-inspecteur des travaux publics à Paris, il obtient finalement le poste d'architecte du département de la Lozère. Il travailla à la cathédrale de Mende avant 1848. Il est nommé architecte diocésain de Mende le 31 juillet 1853 en remplacement de Boissonnade. Vaudoyer écrivit à son sujet (compte-rendu du personnel 1853) :

M. Tourrette a étudié à l'école des Beaux-Arts de Paris ; il y a fort peu de temps qu'il est architecte du diocèse de Mende dont il était inspecteur et il est à la fois architecte du département de la Lozère. Autant que j'ai pu juger cet architecte dans le peu de temps que j'ai passé avec lui, il m'a semblé plein de zèle et de bonne volonté, il connaît parfaitement la cathédrale de Mende et en a parfaitement étudié les besoins.

En 1857, il demande à résider au Puy ; l'administration lui répond qu'il le peut avec l'autorisation du préfet et de l'évêque mais qu'il ne pourra pas prétendre au remboursement des frais de déplacement. En 1864, il est nommé architecte du département de la Haute-Loire ; il est remplacé en Lozère par Bourgeois (arrêté préfectoral du 4 mars 1864). Le 15 février de la même année, il sollicite le poste d'inspecteur des édifices diocésains du Puy devenu vacant. Le 8 novembre suivant, il est nommé architecte du département du Lot et demande à résider à Cahors. Sur suggestion d'Hamille qui préfère nommer Laisné à Mende, il est nommé architecte diocésain de Cahors par arrêté du 30 décembre 1864. Tourrette proteste, car il laisse d'importants travaux à Mende alors qu'il n'y en a pas à Cahors ; il demande en vain une compensation.

De 1875 à 1877, le préfet du Lot sollicite pour lui la légion d'honneur qu'il obtient le 5 septembre 1877. Il estime que cette distinction « plairait au parti conservateur » et qu'elle serait « un encouragement pour cette catégorie de fonctionnaires modestes qui n'ont d'autres objectifs que l'accomplissement de leurs devoirs ».

En 1886, Tourrette se plaint que le fait de diriger 2.400 fr. de travaux ne lui rapporte que 120 fr. d'honoraires, c'est-à-dire le montant de la patente qu'il paie en tant qu'architecte diocésain. Il demande 500 fr. annuels, comme inspecteur. Il obtient satisfaction le 11 février 1886. Le 4 septembre 1888, Tourrette est résilié de ses fonctions car : « Il ne prête plus le concours d'autrefois ».

On lui doit notamment le palais de justice de Figeac et la succursale de la Banque de France de Cahors.

Voir aussi : CASSIGNOL Antoine, dit Paul ; LAISNÉ Charles, Jean ; VAUDOYER Léon.

Autres architectes concernés : BOISSONNADE Étienne-Joseph.