OHNET Léon
n. Paris, 25 mars 1813, d. 30 juin 1874.
Ancien élève de l'école des Beaux-Arts (promotion 1832), élève de Callet.
Épouse le 10 juin 1847 Claire Blanche, parente d'Alfred Blanche, conseiller d'État et directeur des bâtiments civils. Il est adjoint-maire du IXe arrondissement, puis conseiller municipal de Paris en 1871
En 1849, il est désigné architecte diocésain de Fréjus et d'Ajaccio ; le 5 avril 1850 (F19 4545) de Perpignan, en remplacement de Lejeune et de Carcassonne.
En 1855 (le 9 septembre, F19 7231), il se plaint des difficultés matérielles inhérentes à sa circonscription : « Ce service est, sans contredit, le plus pénible de tous par les distances à parcourir, particulièrement celui d'Ajaccio à cause de sa traversée ». Le 16 novembre 1855, il démissionne de son poste d'Ajaccio. Le 13 décembre 1856 (F19 7233), l'administration des cultes lui propose Metz mais note : « Je ne dois pas vous dissimuler cependant qu'une question m'arrête. Les plaintes nombreuses que votre manière d'administrer les intérêts diocésains des deux diocèses qui vous avaient été confiés n'ont pu être oubliées encore par l'administration. Ce ne serait donc qu'autant que j'aurai la certitude que vous remplirez avec la plus rigoureuse exactitude les fonctions qui vous seraient confiées que je pourrai me décider à faire une proposition en votre faveur ».
Ohnet ne fut pas désigné architecte diocésain de Metz. Son défaut de rigueur avait été déjà signalé par l'inspecteur général Vaudoyer dans son compte-rendu du personnel de 1853 :
M. Ohnet, élève de M. Callet, auditeur à la commission des arts et édifices religieux depuis sa création et maintenant au comité des inspecteurs généraux, est bien connu de l'administration ; on se rappelle l'attention scrupuleuse qu'il apporte dans l'examen des affaires qu'il est chargé d'examiner et la netteté de ses rapports. Cet architecte a exécuté à la cathédrale de Carcassonne des travaux de restauration qui ont été bien conduits et qui, au double point de vue de l'art et de la construction, méritent des éloges. M. Ohnet n'est pas toujours très exact dans ses relations avec l'administration. Il est regrettable, en outre, que M. Ohnet , entraîné par les exigences d'une opération qu'il ne pouvait, il est vrai, suspendre sans inconvénient, se trouve avoir dépassé les limites des crédits qui lui étaient accordés. Du reste, les attachements et la comptabilité de ses travaux sont parfaitement tenus par M. Cals qui remplit les fonctions d'inspecteur de la manière la plus satisfaisante.
Poussé par A. Blanche, il obtient le 18 septembre 1862, la succession de Danjoy, décédé à Meaux. Grâce à la même recommandation, il obtient la légion d'honneur le 11 août 1866.
Il est attaché à la commission des monuments historiques pour le département de l'Aude. Est membre, à partir de 1863, du jury de l'école des Beaux-Arts.
Il devient membre du conseil technique du Crédit foncier de France, avec Bailly, Boeswillwald et Lefuel.
Il est capitaine de la deuxième légion, troisième bataillon de la garde nationale.
Il se vante d'avoir fait les élections de « l'arrondissement » depuis 1848.
Il est membre du conseil d'hygiène et de salubrité du deuxième arrondissement et du neuvième depuis 1855.
Il est maire-adjoint du neuvième arrondissement depuis 1865.
Il est auditeur à la commission des arts et édifices religieux à partir du 8 novembre 1849.
Est confirmé comme rapporteur au Comité et conserve ses fonctions jusqu'à sa mort.
- F19 7232, F21 1819.
- Bauchal, p. 703.
- Congrès archéologique de France, Paris, 1834, p. 279.
- Delaire, p. 217.
- Dictionnaire arch. Paris, IV, p. 14.
- GAB, 1864, p. 21.
- Thieme et Becker, XXV.
Voir aussi : BAILLY Antoine, Nicolas ; CALS Guiraud ; LEJEUNE Auguste, Napoléon ; VAUDOYER Léon.
Autres architectes concernés : ABADIE Paul ; DELTON Étienne, Albert ; DROGART César, Guillaume ; LAMBERT Nicolas, Eugène ; RACINE Jean, François, Jules ; BOESWILLWALD Émile ; DANJOY Jean-Charles (Léon Jean Charles, dit).
