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Testaments de guerre de Poilus parisiens (1914-1918) : une édition critique

Première page
Ceci est mon testament :

Je lègue à mon épouse née
Brisolier tous les biens meubles et
immeubles qui composeront ma
succession je l’institue donc légataire
universelle.

Au cas ou je ne laisserai pas
d’enfants mais pour ce cas seulement
je lègue à Madame Pierre ma
sœur une somme de dix mille
francs en nue propriété l’usufruit de
cette somme devant appartenir à
mon épouse légataire universelle
jusqu’à son décès.

Cette somme devra être employée
au choix de mon épouse en obligations
des chemins de fer français, rente sur
l’état français, obligations de la ville
de Paris ou du Crédit Foncier de
France. Les titres seront immatriculés
au nom de mon épouse pour l’usufruit
et au nom de Madame Pierre pour
la nue propriété.

Si je venais à décéder pendant la
guerre actuelle, l’emploie ne pourra
être exiger avant un an après la Deuxième page signature de la paix.

La somme ainsi léguée à Madame
Pierre lui restera propre de condition
formelle elle ne tombera donc pas dans
la communauté.

Edouard Gerber