Testaments de guerre de Poilus parisiens (1914-1918) : une édition critique

Première page

Ceci est mon testament :

(Espace d’une ligne laissé blanc)

Je soussigné, Pierre Charles Reyt
demeurant à Paris, 46 rue Servan. Prévoyant
le cas où je viendrais à décéder avant la
majorité ou le mariage de Marie Alice
Germaine Reyt ma fille, issue de mon
premièr mariage, je déclare choisir
et nommer pour être tuteur de ma fille
Monsieur Lucien Lemoine demeurant
176 rue de la Roquette à Paris, et lui confère
tous les droits attachés à cette fonction.

Toutefois j’impose formellement
la condition que ma fille jusqu’à sa
majorité ou son mariage sera sous l’entière
direction de Madame Reyt née Marie
Alexandrine Legendre ma seconde femme
qui a toujours eu pour elle la tendresse et
l’affection d’une bonne mère ; en conséquence
Madame Reyt sus nommée en aura seule
la garde et la surveillance et dirigera son
éducation.

Je déclare en outre léguer à Madame
Reyt mon épouse la pleine propriété de
l’universalité des biens qui composeront ma
succession ; en conséquence, je l’institue
pour ma légataire universelle.

En cas d’existence de ma fille, la
présente disposition sera réduite à la plus forte
quotité disponible entre époux, tant en toute
propriété qu’en usufruit.

Fait et écrit en entier de ma main, à
Paris le Sept août Mil neuf Cent quatorze.

P. Reyt

Deuxième page
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées)

Première page

Ceci est mon testament

Je soussigné, Pierre Charles Reyt demeurant à Paris, 46 rue Servan, prévoyant le cas où je viendrais à décéder avant la majorité ou le mariage de Marie Alice Germaine Reyt ma fille, issue de mon premier mariage, je déclare choisir et nommer pour être tuteur de ma fille Monsieur Lucien Lemoine, demeurant 176 rue de la Roquette à Paris, et lui confère tous les droits attachés à cette fonction.

Toutefois, j’impose formellement la condition que ma fille, jusqu’à sa majorité ou son mariage, sera sous l’entière direction de Madame Reyt née Marie Alexandrine Legendre, ma seconde femme, qui a toujours eu pour elle la tendresse et l’affection d’une bonne mère ; en conséquence, Madame Reyt sus-nommée en aura seule la garde et la surveillance et dirigera son éducation.

Je déclare, en outre, léguer à Madame Reyt mon épouse la pleine propriété de l’universalité des biens qui composeront ma succession ; en conséquence, je l’institue pour ma légataire universelle.

En cas d’existence de ma fille, la présente disposition sera réduite à la plus forte quotité disponible entre époux, tant en toute propriété qu’en usufruit.

Fait et écrit en entier de ma main, à Paris le sept août mille neuf cent quatorze.

P. Reyt

Deuxième page
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées)