Testaments de guerre de Poilus parisiens (1914-1918) : une édition critique

Première page

Ceci est mon testament.

(Espace de 3 lignes environ laissé blanc)

Je donne toute ma fortune,
héritage de ma chère Maman
et de mon pauvre frère Maurice
tué à l’ennemi, à mon frère Louis
Rogue 73 rue de Paris à Bagnolet.

Durant toute la vie de Monsieur
Rotgès mon frère Louis continuera à
lui verser sa rente annuelle que je
lui faisais d’après le désir de ma
mère soit deux cents francs.

(Espace d’une ligne laissé blanc)

Je laisse à mon Oncle et à ma
tante Gasselin 72 rue Pixérécourt
à Paris en souvenir de la grande
affection et de la bonté qu’ils ont eu
pour moi pendant que j’étais au
front la statuette représentant une
femme jouant de la harpe qui se
trouve dans mon salon.

(Espace de 2 lignes environ laissé blanc)

Fait à Paris le 18 juillet 1916

A. Charquillon

Deuxième page
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées)

Première page

Ceci est mon testament.

Je donne toute ma fortune, héritage de ma chère maman et de mon pauvre frère Maurice ¹ 1. Voir le testament de Maurice Rogue. tué à l’ennemi, à mon frère Louis Rogue, 73 rue de Paris à Bagnolet.

Durant toute la vie de Monsieur Rotgès, mon frère Louis continuera à lui verser sa rente annuelle que je lui faisais d’après le désir de ma mère, soit deux cents francs.

Je laisse à mon oncle et à ma tante Gasselin, 72 rue Pixérécourt à Paris, en souvenir de la grande affection et de la bonté qu’ils ont eues pour moi pendant que j’étais au front, la statuette représentant une femme jouant de la harpe qui se trouve dans mon salon.

Fait à Paris, le 18 juillet 1916

A. Charquillon

Deuxième page
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées)