Édition critique des carnets de prison et de la correspondance privée d’Henri Delescluze à Belle-Île (1851-1853)

Journée radieuse. Le soleil est splendide, la chaleur est africaine, les oiseaux se taisent, les fleurs se ferment à demi sous les rudes baisers du soleil.

Le soir, l’air fraîchit ; une douce brise apporte une odeur de foins coupés, mêlée aux parfums de la mer. Un chant s’élève dans le grand préau. Pauvre et chère harmonie : nos amis chantent cette délicieuse cantate ¹ adressée aux enfants de Paris .

Que de fois l’ai-je entendue dans notre belle cité, alors qu’elle tressaillait dans la fièvre révolutionnaire, les salons, les théâtres, les guinguettes retentissaient de ce chœur patriotique . Pour dernière consécration il lui manquait d’être chantée en prison sur un rocher, avec la mer et le ciel pour décoration.

Le poste qui nous surveille [...] 

Journée radieuse. Le soleil est splendide, la chaleur est africaine, les oiseaux se taisent, les fleurs se ferment à demi sous les rudes baisers du soleil.

Le soir, l’air fraîchit ; une douce brise apporte des parfumsune odeur de foins coupés, avec des bouffées demêlée aux parfums marins de la mer. Un chant s’élève dans le grand préau. Pauvre et chère harmonie : un nos amis chantent cette délicieuse cantate adressée aux enfants de Paris.

Que de fois je tl’ai-je entendue dans notre chère villebelle cité, alors qu’elle tressaillait dans la fièvre révolutionnaire, les salons, sur les théâtres, dans les guinguettes retentissaient de cetce chœur patriotique défi jetté aux alliés de 1815. Pour sa dernière consécration il telui manquait d’être chantée en prison sur un rocher, avec la mer et le ciel pour décoration.

Le poste qui nous surveille [...]