10, place d'Armes (1844)
Elle est née à Besançon le 31 août 1800. Elle a épousé Jean-Baptiste Charles Brugnot qui, après avoir concouru pour une chaire de littérature à Besançon, a obtenu le 24 février 1830 un brevet d'impirmeur en lettres et le 9 septembre 1831 un brevet de libraire. Malheureusement il vient de mourir d'une longue maladie quand arrive ce dernier brevet. Elle a 5 jeunes enfants. Remariée, ayant cédé l'imprimerie, elle cherche à devenir institutrice.
Elle obtient les deux brevets de son mari le 28 octobre 1831, puis fait la demande d'un brevet de lithographe. Elle imprime pour un libraire de Paris les couvertures et les illustrations d'ouvrages comme l'Histoire des bandits célèbres des 4 parties du monde qui lui vaut les premières poursuites, classées sans suite. En revanche, elle est condamnée à 5 000 F d'amende pour un écrit saisi en 1834 à la Société des droits de l'Homme, publié sans nom d'imprimeur, mais que la police lui attribue ; l'amende est ensuite ramenée à 1 000 F. Dès lors le Préfet ne cesse de chercher des motifs de condamnation. "Cette femme n'a cessé d'imprimer les plus odieux pamphlets contre le Roi et le gouvernement ; elle est liée de plus en plus à la cause républicaine et c'est à elle que M. Demay confie la publication de tous les écrits anarchiques qu'il reçoit de Paris", écrit-il au ministre. Il doit néanmoins reconnaître que c'était "seulement la réimpression de pamphlets dégoûtants, il est vrai, mais non condamnés à Paris". Il va jusqu'à réclamer que ses brevets lui soient retirés. Le ministre refuse, d'autant qu'elle prétend ne pas avoir lu les textes en cause. "Cette assertion est d'autant plus facile à croire, écrit Lamartine venu à son secours dans une lettre du 29 août 1835, que ce n'est pas chez une femme qu'il faut aller chercher des idées politiques, encore moins chez une mère de famille dont l'unique désir est d'élever ses enfants en leur donnant du pain". En novembre 1839, elle est encore condamnée pour défaut de déclaration à une amende de 1 300 F, mais elle est grâciée. Elle a une production régulière de livres et brochures d'intérêt local. En 1833, elle publie les oeuvres poétiques de son mari, rééditées en 1839 et poursuit la publication du Spectateur, journal politique, littéraire et industriel qu'il avait fondé en 1830. Elle imprime aussi pendant quelques années le Courrier de la Côte-d'or, ce qui explique peut-être la surveillance exercée par le Préfet. Elle s'est remariée et, à partir de 1842, la raison sociale de l'imprimerie est Duvollet-Brugnot.
Il est né le 12 août 1806 à Sellières (Jura) ; son père était cultivateur.
Il est libraire breveté depuis le 20 novembre 1838 et sa demande de brevet d'imprimeur en lettres, d'abord rejetée le 14 février 1851, est finalement satisfaite un mois plus tard, l'administration se montrant favorable, contre l'avis du Préfet, à la création d'une concurrence. À sa mort, ses deux fils lui succèdent.
9, Grande Rue
À la mort de Charles Vauvillez, la société Vauvillez et fils devient Vauvillez frères.
56, passage du Caire (1855) 96, passage du Caire
Il est né le 27 septembre 1827 à Briis-sous-Forges (Seine-et-Oise). Son père était bourrelier. Il a épousé Pauline Antoinette, la soeur de Pierre François Achille Appert. Il décède en 1858.
Il est associé avec son beau-frère Appert quand il rachète l'imprimerie de Poulet ; au rapport de la préfecture de Police qui propose de refuser la transmission du brevet car Vavasseur n'aurait pas l'intention de se mettre à son compte, le commissaire Gaillard oppose deux arguments : il n'y a aucune raison de lui refuser un brevet pour exploiter l'imprimerie Pollet qu'il a acquise, même s'il reste associé dans l'imprimerie Appert ; en cas de refus, ce serait admettre que l'imprimerie Appert et Vavasseur a une succursale. Son brevet est resté aux mains de son associé et beau-frère Appert. Deux ans après sa mort, il est annulé.
51, rue Galande (1849)
Il est remplacé par sa veuve.
21, rue Thévenot (1864) 13, rue Marie Stuart
Elle est née à Paris le 19 juin 1825. Son père était bottier. Son contrat de mariage avec le papetier Defléchelle a été passé le 18/08/1849 .Son mari meurt le 23 novembre 1863.
Le matériel de son mari va être vendu par suite d'une liquidation provoquée par la famille créancière de la succession, mais elle a trouvé des prêteurs (Paviet Germanoz ?) pour continuer à travailler. Elle souhaite poursuivre sa spécialité de registres de commerce en association avec son contremaitre, Paviet Germanoz..
Il est né à Mortagne le 25 juillet 1848. Il est photographe.
Il possède une presse autographique.
Il est né le 11 décembre 1805 à Quincy (Seine-et-Marne) ; son père était officier de santé.
Il a d'abord dirigé l'imprimerie de son oncle à Château-Thierry, puis il a obtenu son brevet d'imprimeur en lettres (5 juin 1828) et de libraire (3 septembre 1828). En 1832, à la suite de "malheurs de famille" et par crainte d'une trop forte concurrence locale, il cède son imprimerie et ses brevets, et quitte Château-Thierry. Il fait bientôt une demande de brevets de typographe et de lithographe pour Yssingeaux qu'il obtient. Il est l'imprimeur du Courrier du Velay. En revanche, il n'est pas certain qu'il ait cherché à utiliser son brevet de lithographe puisque son successeur, Delolme, reconnaîtra qu'il ne possède pas de matériel pour la lithographie.
27, passage du Grand Cerf (novembre 1852) -temproraire- 13, rue Beaurepaire (1852)
Il est né le 30 septembre 1809 à Paris. Il est marié, père de 4 enfants et paie un loyer de 410 F. Il a été prote chez Juteau pendant six ans.
Il rachète en novembre 1851 deux presses appartenant à Boullemier qui avaient été mises sous scellés. Il a une très abondante production de factums autographiés et de plaquettes diverses.
Il est né le 9 février 1835 à Paris ; fils d'une brocheuse, il est reconnu par son père en 1838. Il a travaillé pendant six ans chez Boulière comme écrivain lithographe avant de devenir, en janvier 1863, son associé.
Le 29 mai 1863, il obtient un brevet de libraire. Les deux associés réunissent désormais librairie, papeterie et fournitures de bureau, et lithographie. Vercher rachète à Boulière la papeterie, puis le brevet et l'imprimerie lithographique.
Il est né à Montsalvy (Cantal) le 17 avril 1802 ; son père était notaire. Il a été militaire avant de devenir ouvrier lithographe.
En 1851, l'administration constate qu'il travaille comme conducteur de diligence.
Il est né le 22 mai 1793 à Alès (Gard) ; son père était perruquier. Il a travaillé chez divers imprimeurs de Paris et de province, dont 18 mois chez Jusky comme chef de la lithographie.
1, rue Saint-Léger
Né le 26 février 1816 à Château-Thierry dans l'Aisne. Son père était épicier et semble lui avoir avancé l'argent de son installation.
Il a une formation de typographe. Il est d’abord breveté imprimeur en lettres (21/06/1845) avant d’obtenir unbrevet de lithographe et de libraire. Il a acquis l’imprimerie en mars 1845 pour 35 500 francs et 20 000 francs de renouvellement du matériel mais il fait de mauvaises affaires car, selon sa mère, « par son caractère, par sa tournure d’esprit, il n’était pas propre à la direction des affaires ». Il a surtout été condamné à 2 000 francs d’amende le 5/09/1846 pour contravention à la loi de 1814. Il est obligé de faire entrer des commanditaires dans son affaire. Le 11/03/1851, il est condamné par le tribunal de Soissons à 6 mois d’emprisonnement et 1 000 francs d’amende pour contravention à la loi sur la police de la presse du 16/07/1850, en tant que gérant du Courrier de l’Aisne ainsi que son prote et le teneur de livres. Le préfet affirme que le journal n’a pas de rédacteur mais que prote et ouvriers reprennent à des journaux parisiens les articles hostiles au gouvernement ; « il est notoire que Véret reste étranger à ce qui se passe. » L’article incriminé attaquait l’Argus du Soissonnais. Le préfet pense que c’est une rivalité entre journaux et que la peine mènera à la ruine l’imprimeur : les trois inculpés voient, en juin 1851, leur peine d’emprisonnement rapportée, et l’amende ramenée à 300 francs et 100 francs pour les ouvriers mais elle est maintenue à 1 000 francs pour Véret qui doit vendre son établissement.
Il est né le 22 janvier 1804 à Aston (Ariège). Le maire de Toulouse dit de lui : "C'est un pauvre père de famille, vivant du produit de son travail journalier et dont la femme longtemps malade a été soignée par les dames de la Charité".
Il a acheté pour 550 F la presse et les pierres de Beringuier. Il est condamné le 12 avril 1850 à 3 000 F d'amende pour avoir travaillé avant d'avoir été breveté ; l'amende sera ramenée à 50 F.
98, avenue d'Italie
Il est né le 26 décembre 1841.
Écrivain lithographe de formation, il rachète le fonds de Godard pour 6 000 F, soit 3 presses, et emploie 5 ouvriers. Il est spécialisé dans les travaux de ville. Il est également breveté imprimeur en lettres en 1872.
24, rue des Fossés Montmartre (1853)
Il est né le 23 septembre 1826 à Paris. Son père était régisseur des propriétés du comte de Beaumont.Il est marié et père de famille. "Ses opinions politiques qui tendaient au socialisme se sont beaucoup modifiées depuis son mariage". Il a travaillé chez Caron pendant 5 ans avant d'entrer chez Schlatter.
Il souhaite exploiter 2 presses, achetées avec l'aide de sa mère..
Il est né le 2 mai 1785 à Orléans.Il a été employé des Poudres et salpêtres ; il est propriétaire, électeur et membre de plusieurs sociétés savantes dont la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, l'Institut archéologique de Rome et la Société royale des antiquaires de France. Il est d'ailleurs l'auteur d'un très grand nombre d'ouvrages et d'articles consacrés à l'histoire et aux antiquités du Loiret. Il s'est intéressé dès 1816 à la ithographie, puis a fréquenté l'atelier de Senefelder. Il meurt le 1871.
Il a fait une première demande de brevet en 1824 qui a été rejetée. Il joint à la seconde de nombreuses apostilles et recommandations dont celle de Kuhn, "lithographe du ministre des Affaires étrangères de S. M. l'empereur du Brésil". Il se présente comme le représentant de Senefelder à Orléans et propose de se charger de tous travaux lithographiques et autographiques, demandant par la même occasion s'il faut deux brevets distincts. Il joint à sa demande comme exemple une notice historique sur Orléans sortant de l'atelier de Senefelder. Il cède rapidement son imprimerie à Durand, son gérant.
1, rue du Calvaire
Il est né en Belgique à Hooglede ; il est âgé de 38 ans en 1876.
Il crée un atelier de lithographie.
114, rue Oberkampf
34, rue Michel-le-Comte (octobre 1863) 148, rue du Faubourg Saint-Denis
Il est né le 31 juillet 1826 à Ollainville (Seine-et-Oise). Son père était tisserand. Il est franc-maçon, marié et père de famille.
Il est écrivain lithographe et il a travaillé pendant 15 ans pour le compte de Jérome et d'autres lithographes. Il demandait un brevet par création pour Saint-Denis ; le commissaire Gaillard s'y oppose, ce qui l'oblige à reprendre un brevet par transfert.
En janvier 1873, elle déclare s'associer avec son gendre Antoine Gauthier qui est typographe et lithographe. Quand celui-ci meurt, elle reprend seule l'imprimerie.
5, quai Cassard
Elle est née le 8 avril 1821 au Mans (Sarthe). Son père était un militaire en retraite, chevalier de la Légion d'honneur. Elle a épousé l'imprimeur libraire Guéraud.
A la mort de son mari, elle a signé un acte d'association avec son beau-frère Armand Laurent Guéraud en mars 1853 et lui a cédé ses brevets. Il y a ajouté un brevet de lithographe. Quand il meurt à son tour, elle reprend l'entreprise qu'elle avait gérée seule pendant sa maladie, ainsi que les trois brevets, la veuve de Guéraud qui est aussi sa soeur renonçant à ses droits. Elle abandonne ses brevets de typographe et de libraire entre janvier et août 1864, avant de céder celui de lithographe en octobre.
Il est né à Pau le 8 mars 1798. Il a travaillé quatre ans chez Firmin Didot
Il a obtenu le 5 juin 1828 un brevet d'imprimeur en lettres. Il a fait une demande de brevet pour la lithographie en 1844, mais elle a été rejetée car il est le propriétaire et imprimeur de L'Observateur des Pyrénées, "un journal qui sert d'organe aux opinions radicales révolutionnaires et qui est aussi opposé au gouvernement du Roi que L'Émancipation de Toulouse." En 1848, avoir été l'imprimeur de ce journal qui "a puissamment contribué à développer les opinions républicaines dans le pays", favorise l'obtention de ce brevet. En 1850, il est rappelé à l'ordre car il vend depuis toujours quelques livres et, depuis douze ans, il est un dépositaire de la Librairie Hachette ; or il n'a pas de brevet de libraire. Il en fait donc la demande. Le Préfet avoue que Véronèse, qui imprime La Constitution, journal hostile au gouvernement, ne lui inspire pas confiance, mais il pense qu'un refus serait mal interprété par la population. Selon le Préfet, il n'a fait beaucoup de lithographie qu'à partir de 1858, quand il put embaucher l'ancien ouvrier de Poublan.
Rue des Cordeliers (impasse La Foi)
Il est né à Pau le 13 août 1828 ; son père était imprimeur.
Il reprend les deux brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe de son père.
46-48, passage de l'Hôtel-Dieu
Il est né à Thiers (Puy-de-Dôme) en février 1830 ; son père était marbrier. Il est célibataire et travaille à Lyon depuis 15 ans comme ouvrier lithographe.
Il sera condamné le 25 janvier 1872 à 50 F d'amende en vertu des lois sur la presse.
Il est né le 28 octbre 1817 à Chalon. Son père était bourrelier. Il a travaillé pendant une dizaine d'années aux opérations cadastrales, puis dans une imprimerie lithographique de Saint-Étienne.
Il a le projet de faire à son compte de la lithographie et de la topographie. En 1860, il a quitté depuis longtemps la ville et son brevet est annulé.
Il est né le 11 mai 1793 à Paris. Son père était huissier priseur. Il est marié et occupe un logement dont le loyer est de 260 F.
Il est graveur et dessinateur lithographe depuis de longues années.
Il obtient en 1844 le transfert de son brevet pour Chalais (Charente)
Il est né le 1er août 1791 à Angoulême (Charente). Il a étudié quatre ans au collège impérial de Limoges et dirige le collège de Ruffec. Il est marié et père de plusieurs filles pour qui il fait des projets d'ouverture d'un pensionnat.
Le 5 juin 1828, il avait obtenu un brevet de lithographe pour Ruffec (Charente) mais il demande en 1832 à l'échanger contre un brevet pour Limoges, invoquant une grave infirmité (il marche avec une béquille en raison de douleurs à la jambe droite) qui lui ferait renoncer à l'enseignement et à son poste de directeur du collège de Ruffec. A Limoges, il veut ouvrir un cours de dessin et de peinture et donner des répétitions en latin, mathématiques et français. En 1844, il demande à échanger ce brevet pour Limoges contre un brevet pour Chalais. Ce brevet est annulé en 1865 pour inexploitation.
Il est âgé de 26 ans et il a servi comme sous-officier au 90e régiment d'infanterie.
Il veut ajouter la typographie à la lithographie que pratiquait sa mère dont il prend la suite.
Il est né le 13 novembre 1827 à Metz où son père était imprimeur.
Il succède à son père dont il reprend les trois brevets. La production reste dominée par les écrits militaires, même si s'opère une certaine diversification et, semble-t-il, un moindre dynamisme sensible avant l'annexion. L'imprimerie Verronnais passe en 1881 à Fischer.
Place de l'Hôtel de ville (1821) 14, rue des Jardins (1828)
Il est né le 3 mars 1792 à Metz dans une famille d'imprimeurs depuis 1791. Depuis la mort de son père en mars 1812, sa mère avait repris sa suite ; elle l'associe en 1819 et lui cède l'entreprise et ses brevets de libraire et de typographe le 22 août 1821.
Il est, à la fin de la Restauration, l'imprimeur libraire le plus important du département avec son "Imprimerie et librairie militaires" qui n'est pas sans lien avec la présence à Metz de l'École d'application de l'artillerie et du génie. Il possède 4 presses typographiques et pratique la taille douce. Il s'est associé avec trois autres confrères messins pour acheter le matériel typographique et le brevet d'un cinquième de façon à limiter la concurrence. Si les ouvrages destinés aux armées (ordonnances royales, instructions officielles, mémoires, cours, règlements, Almanach des militaires français ...) dominent sa production, il imprime aussi beaucoup de publications administratives (Annuaire du département, Statistique, avis officiels...) et publications diverses (almanachs, notamment). En 1833, il demande un brevet de lithographe pour imprimer "tableaux, états et règlements militaires auxquels se trouvent des dessins et figures". Il va l'utiliser pour illustrer sa très abondante production d'ouvrages militaires de cartes (cf Analyse des campagnes de 1806 et 1807, 1840 ), de croquis pour les différents cours et manuels (Manuel des Sous officiers et Caporaux des corps d'Infanterie...,1843), et de plans d'ouvrages militaires. Elle lui sert aussi à l'illustration d'ouvrages divers : travaux de ville, abécédaires, ouvrages d'agronomie, guide (Guide de l'étranger à Metz, 1834), cartes et plans de la région, histoire régionale, notamment l 'Histoire et description pittoresque de la cathédrale de Metz, des églises adjacentes et collégiales de É.-A. Bégin, illustrée par tous les représentants de l'École de Metz (Devilly, Dupuy, Maréchal, Michaud, Migette, Nouvian, Salzard). Il a aussi une activité de reliure, papeterie et fabrication de registres pour le commerce et l'administration militaire notamment. Comme libraire, il vend, à côté de ses propres impressions, toutes sortes d'almanachs et prend toute commande comme commissionnaire. A défaut du titre d'Imprimeur du Roi qu'il a longtemps réclamé, outre une médaille de l'académie de Metz à la suite d'une exposition organisée en 1828 pour la venue du Roi, il rêve d'une distinction honorifique ; ayant inventé "un châssis pour lithographier des objets sur lesquels on doit typographier un texte" qu'il ne souhaite pas protéger par un brevet (Châssis servant à lithographier en diverses couleurs et à mettre en retiration,1844), il a reçu une subvention du Conseil général, mais il réclame qu'à cette occasion lui soit accordée une récompense qui distinguerait l'ensemble de sa production. La Direction de la Librairie le renvoie vers le ministre du Commerce qui ne semble pas avoir donné suite. L'imprimerie Verronnais s'était toujours distinguée par le choix des polices de caractères qu'elle offrait, comme en témoignent ses catalogues (Supplément aux épreuves des caractères, vignettes et fleurons de l'imprimerie de Verronnais, 1824 ; Épreuves des caractères composant l'imprimerie de Verronnais, libraire, lithographe..., 1837) et nombre de pages de titre utilisant une dizaine de polices et corps différents. Ses liens avec le monde militaire, très tôt ouvert lui-même à l'emploi de la lithographie, rendaient inévitables son adoption du procédé aux dépens de la gravure ; dans ce domaine aussi, Verronnais recherchait une qualité qui le distingue, comme en témoignent certains cartouches de cartes particulièrement ornés. Toutefois, s'il n'a rien de révolutionnaire, son châssis lithographique, muni de pointures réglables, permettant un calage précis des lithographies en couleurs ou des pages mêlant texte et image, montre le souci d'une production soignée même pour des imprimés assez populaires : si l'on en croit Verronnais, ce sont les almanachs qui servirent à sa première application. Il mène en 1837 une campagne acharnée contre son confrère Hippolyte Salomon qu'il accuse de concurrence déloyale. À cette époque, il emploie 36 à 40 ouvriers et le jury de l'Exposition des produits de l'industrie de Metz juge qu'il mérite encore la médaille de troisième classe attribuée en 1828. En 1854, Jules Verronnais lui succède.
8, rue du Pourtour Saint-Gervais (septembre 1860) imprimerie typographique 11, rue du Pâtre Saint-Jacques (1860) imprimerie typographique 16, passage du Caire (1860), imprimerie lithographique 45, passage du Caire
Il est né le 1er décembre 1834 à Authezat-la-Sauvetat (Puy-de-Dôme). Son père était boucher. Il habite à Paris depuis 1846, a été ouvrier typographe, puis a travaillé chez Juteau et Carré. Il est marié.
Il est également breveté imprimeur en lettres le 5 mars1860. Il exploite 2 presses et est spécialisé dans les travaux de ville, mais, en 1862, il demande l'autorisation d'éditer des ouvrages pour l'enfance ; il en imprime déjà pour Lebailly comme le Nouvel alphabet des animaux, orné de 14 gravures (1861). Il semble qu'il soit associé avec son frère ce qui entraine des confusions.
11, quai Saint-Michel (1835)
Il est né le 5 novembre 1804. Il a participé à la révolution de 1830 et se vante d'avoir calmé les esprits des révolutionnaires et les avoir convaincus de soutenir Louis-Philippe. Par faveur, il a ensuite obtenu une petite entreprise de maçonnerie pour le compte de la ville de Paris qu'il a dû liquider faute de rentrées suffisantes ; il s'est donc engagé, devenant sergent-major au 33e de ligne. Au bout de deux ans, il a pris un congé illimité, est revenu au bâtiment comme conducteur de travaux, puis s'est tourné vers la commission de librairie. Sans plus de succès. Il signe des trois points de la franc-maçonnerie.
Il est l'auteur d'une méthode d'écriture enrichie "des principes grammaticaux indispensables pour bien orthographier" ; il demande un brevet d'imprimeur lithographe pour imprimer ses cahiers lithographiques destinés aux enfants et aux "amateurs". Son brevet sera annulé pour défaut d'exploitation.
14, rue de la Treille
Il est né à Clermont-Ferrand le 12 juin 1799 ; son père était imprimeur. Il a commencé par travailler avec ses parents qui sont imprimeurs libraires. Il est riche et sans enfants.
Il reçoit de ses parents, le 16 janvier 1821, les brevets de libraire et imprimeur en lettres qu'il ne cèdera qu'en 1866. En 1844, il possède 2 presses en fonte, 4 presses en bois, 2 presses lithographiques et environ 200 pierres ; l'affaire est estimée à 30 000 F. Il a affaire avec la justice à plusieurs reprises. Il est poursuivi pour contrefaçon, ayant imprimé plus d'exemplaires qu'il n'en a déclaré à l'auteur ; les victimes sont des auteurs de petits livrets populaires religieux en 1834, mais aussi Chapsal, l'auteur de livres scolaires, pour qui la contrefaçon se reproduira en 1836, 1842 et 1843. Dans ce dernier cas, il s'en tire par une transaction financière : 12 000 F versés à Chapsal pour le désintéresser. Il encourt diverses autres condamnations pour absence de déclaration ou pour outrage à la morale publique car il est très surveillé pour des raisons politiques : dès 1826, il est tenu pour l'un des prinicpaux responsables de troubles qu avaient eu lieu à l'occasion d'une représentation de Tartuffe. L'administration s'inquiète ensuite de ce qu'il prête ses presses à un journal républicain, Le Patriote du Puy-de-Dôme, mais aussi à un journal légitimiste L'Union provinciale. Toutefois, elle recule devant le retrait de son brevet quand il est condamné pour contrefaçon car, imprimeur de la Gazette d'Auvergne, il apparaîtrait comme victime d'une persécution politique alors que, se sachant vulnérable, il limite la violence des attaques du journal. Il semble avoir transmis son brevet à François Aimé Schreiber pour lequel il n'y a pas de dossier.
8, rue Thiars
Il est né le 23 mars 1826 à Marseille. Son père était portefaix. Il s'Est formé chez Olive et chez Feissat et Demonchy.
Il reprend l'imprimerie typographique et le brevet de Rées et demande en même temps un brevet de lithographe ; les deux brevets lui sont accordés bien qu'il n'ait pas encore 25 ans. En avril 1858, son brevet de lithographe est annulé, l'administration le jugeant inexploité. Il proteste qu'il n'a pas reçu la mise en demeure préalable ; sa plainte est entendue puisque son successeur reprendra ce brevet en même temps que celui de typographe en 1865. Le 17 février 1853, il est condamné à 400 F d'amende pour défaut de cautionnement du journal L'Argus dont il est l'imprimeur-gérant. En 1854, il est dit "imprimeur de la Société impériale de médecine et de la société de statistique".
5, passage Basfour (1837)
Il est né le 4 octobre 1805 à Châlons (Isère) ; son père était négociant. Il a fait ses études au séminaire de la Côte-Saint-André. Il a été ensuite maître d'écriture dans diverses pensions, au collège de Fontainebleau, puis chez Lemasson directeur d'institution à Chantilly. Venu à Paris, il s'est spécialisé dans les travaux commerciaux et l'enseignement de la tenue des livres.
54, rue Sainte-Anne (1840) et passage Sainte-Anne
Il est né le 11 août 1813 à Paris. Il est marié et père de famille. Il a six ans d'expérience de la lithographie. Il paie un loyer de 1 200 F en 1852.
Dans sa demande de brevet, il se flatte d'avoir trouvé un procédé de reproduction sur pierre des gravures anciennes. Établi en 1840, il pratique taille-douce (il sera breveté le 4 juin 1852) et lithographie. En 1852, il posède 4 presses en taille-douce et 3 presses lithographiques. Il emploie 4 ouvriers. Il imprime des lithographies satiriques de Célestin Nanteuil, mais il fait aussi des travaux de ville (factures, cartes de visite), des plans, des illustrations d'affiches typographiques..., Il est condamné le 10 août 1855 à 2 000 F d'amende, réduite à 200 F le 14 octobre 1855 pour avoir imprimé la correspondance d'un nommé Boocks, journaliste et agent d'affaires, intitulée Comité de rédaction pour les journaux français et étrangers. Il a été dénoncé par un journaliste de province. Ayant pendant 12 ans imprimé la correspondance de Janvier sans jamais en faire le dépôt, il pensait que ces écrits n'étaient à déclarer. Le commissaire Gaillard plaide l'indulgence.
Il est né le 2 juillet 1815 à Marseille. Son père était commis. Il travaille depuis 1830 comme ouvrier lithographe.
21 & 27, rue Bréda (juillet 1868) 18, rue Cadet (juin 1861) 67, rue de Seine 9, rue Bourdaloue (papeterie)
Il est né le 4 août 1827 à Lyon (Rhône) ; son père était cordonnier. Il est marié et père de famille. Il a été dessinateur lithographe chez Kaeppelin, puis contremaître pendant 4 ans chez Chaix.
Il fait des travaux de ville, imprime quelques documents cartographiques, des illustrations d'affiches, des brochurespour les loges franc-maçonnes. Il a été condamné en 1862 pour absence de déclaration et de dépôt d'un écrit intitulé Lettre de Mgr le Prince de Joinville à une amende de 2 000 F Le préfet de Police et le commissaire Gaillard plaident en faveur de sa grâce car il n'est pas lié au parti orléaniste et sa bonne foi semble établie, d'autant qu'il a imprimé l'Itinéraire de Leurs Majestés en province. Sa femme demande, en août 1866, l'autorisation de vendre des paroissiens ; l'autorisation lui est refusée car trois autres libraires existent dans le voisinage immédiat. Il fait faillite en 1867 avec un actif de 16 868 F et un passif de 29 336 F.
49-51, rue Madame
Il est né à Lyon le 24 septembre 1845.
Il avait fermé son atelier, puis le rouvre 8, rue du Plâtre, en 1877.
Il est né le 27 mai 1811 à Brignoles ; son père était pharmacien. Il est bachelier ès lettres. C'est une notabilité, juge au tribunal de commerce qu'il a présidé, et directeur de la Société de secours mutuel de Saint-Louis de Brignoles.
Il reprend les trois brevets de Perreymond.
Il est né le 4 juillet 1827 à Gerbéviller (Meurthe) ; son père était peintre. Il est graveur.
Il est né le 5 janvier 1804 à Perpignan ; son père était boulanger. Il est peintre et il a travaillé pendant six ans au cadastre.
Il a acheté une presse lithographique à l'architecte de la ville, Amiel ; celui-ci avait obtenu en 1823 une autorisation pour l'utiliser, mais s'étati vu refuser, après quelques démêlés, un brevet. Il fait sa première demande de brevet de lithographe "sous le gouvernement Polignac" ; elle est rejetée. Après l'avoir crédité de "médiocres études", le rapport résume ainsi son projet : "il court les montagnes pour dessiner des paysages qu'il aurait l'intention de publier au moyen de la lithographie." Après l'instauration de la monarchie de Juillet, il tente à nouveau sa chance et obtient son brevet. En 1837, il quitte Perpignan, pour travailler comme portraitiste à Bordeaux, selon certains ; il ne rentre que longtemps après à Perpignan et y meurt le 25 septembre 1854. Son brevet sera annulé en 1859.
Rue du Parlement
Il est né à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 20 avril 1809 ; son père était négociant.
Il pratique la gravure en taille-douce depuis plus de vingt ans quand il régularise sa situation et obtient son brevet le 3 juillet 1852, avant de demander à faire de la lithographie.
19, rue du Parlement Sainte-Catherine
Il est né à Bordeaux où son père était aubergiste. Il est écrivain lithographe.
Depuis 1846, il travaille chez Vonlatum dont il est l'associé. A la mort de celui-ci, il reprend son brevet et l'imprimerie.
36, rue de la Ferme des Mathurins (avril 1866) 26, rue Jean-Jacques Rousseau (avril 1860) 27, passage du Grand Cerf (1858)
Il est né le 30 juin 1832 à Paris. Il est marié et père de famille. Il a travaillé depuis trois ans chez Caussin comme ouvrier lithographe, après avoir travaillé chez Lutton.
Il reçoit une autorisation de posséder une presse taille-douce pour imprimer des cartes de visites à partir de mai 1866. Il vient de déménager et, quoique faisant une économie de 400 F sur son loyer annuel, il aura davantage d'espace et pourra installer une nouvelle presse.
Il est né le 7 décembre 1794 à Castres. Son père est imprimeur. Il dirige l'entreprise paternelle avec l'un de ses frères depuis huit ans quand son père meurt subitement en 1826.
Il reprend le brevet de son père le 30 mai 1826 et demande un brevet de libraire en 1830. En 1834, il est poursuivi pour n'avoir pas fait le dépôt d'un article du Patriote de Juillet consacré à un charivari à Castelnaudary. Après appel du jugement, la Cour de cassation lui donne tort, jugeant que la réimpression d'un article déjà publié doit faire l'objet d'un dépôt.A partir de 1844, il imprime l'Union du Tarn dont Massiès, son gendre est le gérant. En 1846, Il est condamné pour défaut de dépôt d'un "Avis aux abonnés" de l'Union du Tarn qu'il avait considéré comme un bilboquet, non astreint au dépôt ; l'amende de 3000 F est réduite à 50 F sur le conseil du Préfet qui invoque ses difficultés financières. En effet, en 1844, son matériel a été saisi et vendu avec faculté de réméré, procédure déjà utilisée en 1839 ; il doit travailler avec le matériel de Martel qui s'est retiré des affaires et cherche un successeur. En mai 1846, la faillite prononcée, il part pour l'Algérie où il a obtenu un poste de secrétaire à la Commission sanitaire d'Alger. Toujours propriétaire de ses brevets, il souhaite s'en démettre en faveur de son gendre Massiès, profitant en 1848 de leurs appuis politiques. L'affaire trainant, il demande en mars 1849 que son gendre puisse travailler sous son nom en attendant ses brevets qui lui sont finalement décernés le 30 avril 1850. Toutefois, l'administration revient sur sa décision, donnant raison à une pétition des autres imprimeurs locaux qui se plaignent d'être trop nombreux pour pouvoir vivre de leur métier (voir la faillite de Vidal) et réclament l'annulation de ses brevets. Ce qui est fait. Ils ont été d'autant mieux entendus que le contexte politique a changé.
Il est né le 2 août 1823 à Nontron ; son père se dit alors propriétaire. Orphelin de père en 1826 et de mère en 1834, il vit chez son oncle, puis chez son beau-frère qui est charron à Mareuil. Après la mort de celui-ci en 1841, il revient à Nontron et entre chez le relieur Lapeyronnie. Il porte usuellement le prénom Auguste. Il meurt le 5 septembre 1902 dans sa propriété du Claud, située à Saint-Martial-de-Valette, commune limitrophe de Nontron.
Pour compléter son activité de relieur, il obtient en même temps ses brevets de lithographe et de libraire. Il cède son affaire en 1857 et part pour Paris. À partir de 1861, il travaille chez l'imprimeur Appel qu'il quitte en 1869 pour s'associer avec un autre employé de cet imprimeur et fonder leur propre entreprise.
97, boulevard de Port-Royal (1886-1889) 16, rue de la Glacière (1889-1906)
Pierre Vieillemard était associé depuis 1869 avec un autre ancien ouvrier de chez Appel, Gilbert Baster. Il a fait entrer dans l'imprimerie ses deux fils. Thomas Max, dit Auguste, est né le 4 juillet 1847 à Nontron (Dordogne). Il travaille à partir de 1863 comme commis aux écritures chez Firmin-Didot, puis, après sa démobilisation en 1871, il rejoint l'entreprise paternelle. En 1877, il est admis au concours libre d'admission aux ateliers de lithographie et de gravure de l'École des Beaux-arts. Il meurt le 6 avril 1917 à Saint-Martial-de-Valette. Son frère Manuel Hippolyte, dit Paul, né le 8 mars 1849 à Nontron, meurt en 1908 au Cannet (Alpes-maritimes). Il remplissait le rôle de gestionnaire dans l'imprimerie.
Après la dissolution de la société Baster et Vieillemard, une nouvelle société est formée entre Pierre Vieillemard et ses fils Auguste et Paul, en 1884. De nouveaux associés entrent dans le capital et l'imprimerie Vieillemard et ses fils deviendra Vieillemard fils et cie (1896), puis Imprimerie Vieillemard et cie ( 5 février 1906) après la mort de Pierre Vieillemard en 1902 et le retrait de son fils Paul en 1905. Hermann Vogt, imprimeur alsacien installé à Paris, et Émile Perchepain, devenant directeur technique, entrent alors dans la société. Auguste Vieillemard se retire en 1914. L'imprimerie, devenue Vieillemard S.A., puis Mousel-Vieillemard, installée en banlieue, à Yerres, disparaît au début des années 1990. Ils sont spécialisés dans les objets publicitaires et commerciaux : plans, catalogues commerciaux, affiches et affichettes, cartes publicitaires...La production de l'imprimerie reste inchangée dans ses objets, mais évolue dans ses thèmes illustratifs. Les personnages adultes remplacent en partie les personnages enfantins par le biais de portraits de célébrités (Gounod, Verne, Lesseps...), de scènes historiques (Valmy) ou d'actualité (la flotte russe), puis, au tournant du siècle, avec des séries consacrées aux métiers, uniformes militaires, armes anciennes, musiciens... Les thèmes se diversifient avec les fleurs, les paysages, les châteaux... . Ils ont aussi une fabrication de plaques émaillées publicitaires, les "Tableaux Vieillemard et ses fils". En 1894, ils impriment un calendrier perpétuel illustré par Mucha. L'imprimere est présente à l'Exposition universelle de 1900 et au Salon d'automne de 1903.