33
. S.l.
Testament olographe d’Henri Gé, mort pour la France à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), le 16 janvier 1915.
Papier à lettre blanc, 4 pages, dim. 22 x 13,7 cm, encre ; enveloppe, dim. 11,4 x 14,5 cm, encre.
Cote aux Archives nationales : MC/ET/LXXXIX/2401, minute du 17 juillet 1920
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées) Deuxième page
Ce 2 Août 1914
Si je ne reviens pas de cette
guerre je désire.
Que tout ce qui m’appartient
tant en argent que meuble soit
la
propriété entière et exclusive de
ma mère Martine Gé, sans aucune
exception ni réserve.
Il me reste comme argent à faire
rentrer.
Un compte Gendrand, contre
lequel Monsieur Roy, huissier
Boulevard de la Gare a obtenu
un jugement.
Une note d’honoraires pour
travaux de vérification
exécutés
pour le compte de Monsieur Abel
Moreau, architecte, Rue Lamarck.
Je désire en outre que ma
nièce soit élevée laïquement, qu’elle
reçoive une Bonne instruction et
une Bonne éducation ; que l’on
Troisième page la détourne dès le jeune âge de toute
profession libérale ou artistique,
qu’il lui soit mis entre les mains
un métier qui lui
permette de
gagner honorablement sa vie.
Que l’on la mette en
garde
contre l’égoïsme des hommes en
général mais sans lui
présenter
sous un mauvais jour et sans
mauvais esprit.
Que lorsque l’âge de la marier
sera venu l’on lui fasse si
possible
faire un choix judicieux
afin d’éviter qu’elle ne tombe
sur un
freluquet sans scrupules et
qui ne soit pas digne d’elle ni
de la Famille.
Que ma mère conserve l’argent
liquide que je lui ai laissé à
mon
départ et qui devient sa
propriété et que, aussitôt qu’elle le
pourra il lui soit
donné de se
reposer des fatigues de ses dernières
Quatrième page années qui ont été très pénibles
pour elle ;
La Boîte Bleue se trouvant
dans le tiroir de droite de
mon Bureau en haut ainsi
que le paquet de cartes enveloppées
d’un
papier blanc seront
complètement brûlés -
Ce 2 Août 1914
H. Gé
(Espace d’une ligne laissé blanc)J’ai des titres en dépôt à la
Société Générale sur lesquels
j’ai fait un emprunt ; il
serait préférable
de le rembourser
et de vendre par la suite avec
bénéfice si
possible.
H.
Gé
Dernières volontées
Ce 2 Août 1914