Il est né à Anneville (Seine-inférieure) le 11 juin 1797 ; son père était fabricant de siamoise. Il est huissier. Il est membre du conseil municipal d'Yvetot et officier de la Garde nationale. Il meurt le 2 avril 1851.
Il a obtenu son brevet d'imprimeur en lettres le 11 juin 1835 et celui de libraire en même temps que celui de lithographe en juillet de la même année.
4, rue Bailleul (juillet 1863) 31, rue Montmartre (février 1862) Rue des Deux-Ecus
Il est né le 11 avril 1829 à Limoges (Haute-Vienne). Son père était teinturier. Il est marié et père de famille. Installé à Paris depuis 9 ans, il est ouvrier lithographe et travaille depuis 7 ans chez Scheffer comme chef d'atelier.
98, passage du Caire (1845) 123-124, passage du Caire (1845)
Il est né le 26 août 1801. Il a épousé la sœur de l'imprimeur Juteau. Il a été ouvrier compositeur chez Fournier et d'autres imprimeurs.
Il est installé taille-doucier depuis 1838 ; il prend en commande des travaux qu'il fait exécuter par Juteau. Ils vont s'associer. Il imprime des textes en autographie comme la Circulaire en faveur de la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte (1848) Juteau reprendra son brevet.
64, rue du Château d'eau, (avril 1858) 9, Cour des miracles (1850)
Il est né le 4 avril 1800 à Paris. Son père était professeur de mathématiques. Il a été prote chez Benard pendant 8 ans et il a aussi fait partie d'une association de 17 imprimeurs dans l'Imprimerie française qui n'a pas réussi. L'inspecteur Gaillard lui prête "des opinions avancées".
Il s'est associé avec son frère et avec Dantan, le caissier de l'imprimerie Benard pour fonder sa propre imprimerie lithographique.
Il est instituteur.
Il utilise une presse Guérin-Nicolot pour son agrément et ses besoins personnels.
Il est né le 24 février 1812 à Villefranche où son père était imprimeur libraire. Sa mère, devenue veuve, lui a confié la direction de l'imprimerie depuis dix ans.
Il succède à sa mère pour le brevet d'imprimeur en lettres en même temps qu'il obtient son brevet de lithographe par création.
Il est né à Lyon (Rhône) le 19 février 1843 ; son père était fondeur de caractères. Il est le neveu de François Léon Pinet. Il est écrivain lithographe.
Il déclare commencer une activité d'imprimeur en lettres le 25 février 1870 et de libraire le 27 mars 1877.
31, rue Tupin
Il est né à Cessy (Ain) le 4 novembre 1813 ; son père était cultivateur.
Il s'est associé le 27 juillet 1863 avec Richard ; la société a un capital de 27 000 F (3 000 F de valeur du brevet, 6 000 F de matériel, 9 000 F apportés en espèces par Richard et 18 000 F par Pinier). À la mort de son associé, il demande le transfert de ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres. Le 28 juin 1865, il est condamné à 100 F d'amende pour avoir imprimé une chanson satirique Vive Guignol !, jugée injurieuse envers le rédacteur en chef du Courrier de Lyon, traité de "journaliste saltimbanque".
Il est né le 9 janvier 1817 à Épinal ; son père était bottier dans l'armée et meurt en 1823 ; sa mère est aubergiste. Après ses études au collège d'Épinal, remarqué pour ses dons en dessin et déjà initié à la lithographie, il part pour Paris grâce à une bourse et entre à l'École des Beaux-arts, dans l'atelier de Delaroche. Il se rêve artiste peintre, expose quelques oeuvres, mais en1850, il revient à Épinal et entre chez Pellerin comme dessinateur. Il meurt le 1er décembre 1874.
Le passage de relais entre Nicolas Pellerin, son beau frère Pierre-Germain Vadet et leur fils Charles Pellerin et gendre Léon Joseph Letourneur-Dubreuil au sein de la société formée le 30 octobre 1858 Pellerin et cie lui ferme les perspectives d'avenir dans cette imprimerie. Il décide donc de créer sa propre affaire. Il obtient en même temps les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres. Avec son associé Sagaire, il veut d'abord fonder une société au capital de 300 000 F divisé en actions de 500 F qui ne produirait que de l'imagerie, puis se résout à une simple association sous la raison sociale Pinot et Sagaire signée le 3 décembre 1861. Pour cette Nouvelle imagerie d'Épinal (dénomination adoptée en 1863), ils font construire des ateliers et se placent en concurrence directe avec l'Imagerie Pellerin qui s'est, elle aussi, tournée vers la lithographie, et dont Pinot a débauché François Georgin, l'auteur d'innombrables images de la légende napoléonienne, et quelques autres ouvriers. Sa production de lithographies coloriées au pochoir est dominée par les sujets religeux, loin devant les sujets historiques (Rois et reines de France) ou d'actualité (portrait de l'Empereur, guerre du Mexique..), et les planches destinées aux enfants ; dès 1863, il lance une série de planches à monter, après découpage, Le petit constructeur parisien, qui concurrence le Petit architecte (1862) de Pellerin ; cela inaugure toute une série (Constructions, 1868 ; Le petit costumier..) de découpages éducatifs ou plus simplement amusants (pantins, alphabets amusants, jeux..) Le 1er mars 1862, il a obtenu un brevet de libraire pour écouler directement sa production, et notamment ses albums d'images. Les légendes trilingues (français, anglais, espagnol) montrent qu'il exporte une partie de sa production d'imagerie religieuse. Cette production, déclinée en séries différant par leur prix et leur qualité, le distingue peu des autres imagiers de l'Est et notamment de Pellerin qui lui a même intenté à ses débuts un procès en contre-façon. Il cherche donc à s'en démarquer et à élargir son offre, avec de grandes planches pédagogiques (en 1869, Victor Dury lui commande 6 grands tableaux d'Histoire naturelle populaire), ou religieuses et copiées de grands peintres ; la finesse du dessin ou leur ton humoristique distingue aussi certaines planches d'actualité politique (guerre de 1870) ou criminelle (affaire Troppmann). Le préfet des Vosges note en novembre 1871 que "les deux fabriques (Pellerin et Pinot) produisent chaque année 12 millions d'exemplaires" et qu'elles emploient chacune un ouvrier à plein temps pour l'estampillage de leurs images. Le 1er juin 1872, l'association avec Sagaire est dissoute. Pinot reste seul propriétaire de l'Imprimerie lithographique Charles Pinot, mais il meurt le 1er décembre1874. L'imprimerie, vendue aux enchères le 22 février 1875, est rachetée par l'une de ses soeurs, Justine Olivier-Pinot. La direction de l'Imprimerie lithographique Olivier-Pinot est assurée par Jean Charles Olivier (1813-1883), beau-frère de Pinot, lui-même peintre et miniaturiste connu, jusqu'en 1877. Puis, Charles Olivier, formé aussi à l'École des Beaux-arts, reçoit de ses parents, en dot , l'entreprise. Comme son père, il continue d'exploiter la veine traditionnelle de l'imprimerie tout en privilégiant le public enfantin avec des albums instructifs et des planches et images amusantes (petits théâtres, poupées à habiller, images-devinettes...) Après la mort de Charles Olivier, le 8 décembre 1886, sa veuve traite avec Georges Pellerin et Pol Payonne, qui acquièrent l'imprimerie de leur concurrent le 6 aôut 1888 pour 142 000 F.
Il est né à Saint-Junien (Haute-Vienne) le 30 août 1786 ; son père était entreposeur de tabac. Il a l'habitude de se faire appeler Pinot de Moira. C'est un ancien officier du génie qui a servi dans la Grande armée. Il est marié et père d'une nombreuse famille. Il a été commissaire de police à Rouen et n'a pas donné satisfaction, mais sa révocation le 2 octobre 1830 n'était fondée sur aucuns motifs touchant à sa moralité ou ses opinions politiques, précise le Préfet.
Il dit se connaître en lithographie ainsi que son fils qui est en cours de formation.
Il ets né le 22 août 1822 à Mouthe (Doubs) ; son père était fromager. Il a fait son apprentissage chez Robert à Lons-le-Saunier, puis a travaillé comme ouvrier chez Ganda à Chalon-sur-Saône.
Il avait d'abord demandé, en septembre 1843, un brevet pour Saint-Étienne qui lui a été refusé par crainte d'une trop vive concurrence. Son brevet est annulé en 1859 car il a quitté la ville depuis plusieurs années.
Après avoir obtenu son brevet pour Pontarlier, il l'échange avec Guillaume Boyer contre un brevet pour Saint-Etienne le 09 août 1844.
2, rue de l'Annonciade
Il est né à Nîmes (Gard) le 16 mars 1802 ; son père était artiste. Il a épousé en 1834 Adélaïde Sophie Marie Letaille, une enlumineuse de huit ans son aînée, qui a déjà un fils Charles. Entre 1824 et 1840, il a tenu à Paris un commerce d'imagerie, installé 30, rue Saint-Jacques, dont son beau-fils Charles Letaille prend la suite. Il s'installe alors à Lyon.
Au commerce d'images pieuses, il veut ajouter la fabrication par la gravure et la lithographie. Il fait la demande d'un brevet de lithographe par création, soutenant que la reprise d'un brevet et d'une imprimerie existants n'aurait pas de sens puisque les lithographes lyonnais ont un matériel adapté à l'écriture lithographique, et non à l'imagerie ; ce matériel serait donc inutilisable. Or l'administration, à cette époque, refuse la création de nouveaux brevets à Lyon. Pintard doit donc avancer des arguments propres à emporter la décision. Il s'engage à faire venir un ouvrier de chez Lemercier qui sera mis à la disposition des élèves de la classe de lithographie, ouverte comme une annexe de celle de gravure à l'École des Beaux-Arts de Lyon. Il souligne que son imprimerie "donnerait de l'occupation à un assez grand nombre de femmes employées au coloris" et cite comme exemple (et modèle pour lui) l'imprimerie Dambourg de Metz qui occupe 500 ouvriers et ouvrières, tout en annonçant qu'il a déjà monté un atelier de coloris à Lyon dont la production surpasse celle de Metz. Malgré le mauvais accueil de ses confrères qui, dit-il, lui ont refusé leur signature pour son certificat de capacité (il a eu recours à des confrères parisiens), l'administration crée pour lui un nouveau brevet. En 1852, il emploie cent ouvriers et ouvrières et se conforme à la nouvelle loi en demandant un brevet pour la taille douce qu'il obtient le 4 juin 1852. Il cède son entreprise à Gardon en 1857 et se retire à Fontaines-Saint-Martin, mais, son successeur ne pouvant honorer ses traites, il revient dans l'entreprise, en reprenant un brevet le 23 janvier 1861. Il s'en démet le 26 janvier 1864 en faveur de Tournier, son gendre.
54, rue du Paradis Poissonnière (décembre 1857) 8, rue Portefoin (1855)
Il est né le 19 avril 1808. Il est marchand papetier, fabricant de registres, installé depuis 22 ans rue de Cléry où il paie un loyer de 1 500 F.
Drpuis longtemps, il emploie journellement plusieurs ouvriers de Dolléans dont les affaires sont mauvaises. Il décide donc de lui racheter son imprimerie. Un surcroit de travail l'oblige à acquérir deux nouvelles presses et il est autorisé en avril 1856 jusqu'au 1er juillet 1856 à les installer dans un second local au 14, rue Portefoin.
Il est né le 24 avril 1843 à Campbon (Loire-inférieure).
Il est libraire, typographe et lithographe.
Il est né à Marseille le 12 juin 1812. Son père était peintre en miniatures. Lui-même est artiste peintre et demande un brevet de lithographe pour son usage personnel. Son brevet est annulé en 1860 car inexploité.
Il est né le 9 juin 1806 à Jargeau (Loiret). Son père était perrruquier, puis receveur d'octroi à Orléans. Il a fait son apprentisssage chez un imprimeur d'Orléans, Danicourt-Huet, puis à Paris où il était prote. Il s'installe à Montluçon à l'été 1830, quand il se marie. Il est père de deux enfants quand il meurt en 1841.
Il a d'abord obtenu un brevet d'imprimeur en lettres le 1er mars 1831 et imprime le journal d'annonces judiciaires local.
15, rue des Augustins
Alexandre et Louis Piteux s'associent d'abord pour exploiter une imprimerie typographique, en remplacement de Rossignol, le 12 septembre 1870. Ils ne demandent pas à exploiter la lithographie à cette date.
4, rue du Pas Saint-Georges
Il possède un atelier lithographique.
Son père Charles François Pitrat était libraire breveté depuis 1852.
Il a pris la succession de son père sans faire de demande personnelle de brevet. À la suite de sa déclaration pour la lithographie, il fait deux nouvelles déclarations pour une activité de typographe (30 août 1871) et de libraire (21 novembre 1871).
11, rue du Puits Gaillot
Il est né le 14 octobre 1838 à Thodure (Isère) ; son père était tisserand. Il est écrivain lithographe.
Il a repris pour 1 500 F l'atelier et le brevet de son beau-frère, décédé.
Né le 12 octobre 1811 à Moÿ dans l'Aisne, son père était linier.
Il a un brevet de libraire depuis le 6 janvier 1852, ce qui l’autorise à se plaindre, en 1860, de la concurrence d’une maîtresse de pension qui procure des livres à ses élèves. Sa plainte est rejetée. Il veut utiliser son brevet de lithographe pour des travaux de ville mais y renonce en 1855.
27, rue Quincampoix (1854)
Il est né le 4 janvier 1824 à Angers (Maine-et-Loire). Son père était marchand vitrier et peintre en bâtiment. Il a été commis chez un marchand drapier à Angers. Il habite Paris depuis 1847 où il a épousé la fille de François Roche.
Il a constamment travaillé avec son beau-père depuis 1847, et il reprend ses brevets de lithographe et de taille-doucier.
10, rue des Grenouilles
Il est né à Moulins le 28 mars 1818. Son père a servi 24 ans comme capitaine et a été décoré de la Légion d'honneur. Il est marié et père de deux enfants.
À la mort de son oncle en 1841, il a repris ses brevets de libraire et d'imprimeur en lettres. À l'automne 1851, il imprimait deux journaux dont la publication a cessé le 2 décembre. Il a été emprisonné deux fois pour raisons politiques et deux fois relâché, mais son brevet lui a été retiré. Il lui est finalement rendu après réclamation. Il imprime et vend des almanachs, des livres religieux (Histoire de saint Vincent de Paul), des publications destinées aux curistes (Album des eaux thermales de France), des ouvrages d'histoire locale et de la littérature à compte d'auteur (Flâneries d'un buveur d'eau) ; il est aussi l'imprimeur de l'Allier pittoresque et de l'Album de l'expédition de Rome.
8, rue des Fossés Saint-Victor (1846) 70, rue Saint-Victor (1849)
Il est né le 3 février 1812 à Bellegarde (Loiret). Il est marié et père de famille. Il a été incorporé le 4 novembre 1830 au 6e régiment de hussards qui était en garnison à Moulins en 1832 ; il n'a donc pu participer à la manifestation des républicains lors du convoi du général Lamarque comme le lui reproche le rapport de la préfecture de Police. Il a quitté l'armée en 1837 et appris la lithographie.
Il envisage de faire des travaux de ville. En 1852, il n'exploite plus son brevet : il est devenu marchand de charbon
91, passage du Caire (1847) 109 & 110, passage du Caire (avril 1852) 57-59 passage du Caire (1863)
Il est né le 22 février 1812 à Paris. Il est marié et père de famille. Soumis au test de la page d'écriture, "ses fautes ne sont pas tellement grossières et tellement multipliées qu'elles me paraissent devoir infirmer sa capacité". Il meurt le 6 mars 1885.
Il est taille-doucier depuis 10 ans et sa position commerciale est bonne. "Comme tous ses confrères du passage du Caire, il fait faire depuis longtemps de la lithographie et il est obligé d'employer les presses de la veuve Larue." Il demande donc un brevet. Il fait de l'autographie ; il a aussi une production d'étiquettes et d'emballages pour le chocolat (Au Nègre planteur, 1870), la parfumerie (Eau de la Comète, 1867)...
3, impasse des Soufflets
Il est imprimeur en lettres et lithographe. C'est lui qui imprime les reproductions de marques de faïences dans l'ouvrage de Ris-Paquot, Nouveau dictionnaire des marques et monogrammes des faïences...(1873)
Il est né le 12 mai 1836 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère) ; son père se disait propriétaire. Il est graveur et lithographe de formation.
Il a d'abord sollicité un brevet pour Tarare qui lui a été refusé le 16 avril 1858 au motif qu'il n'y a pas assez de travail dans cette ville.
Il est né le 12 mai 1836 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère) ; son père était propriétaire.
Il est né le 1er janvier 1816 à Cahors. Son père était propriétaire. Il a fait ses études au collège de Cahors et il est bachelier ès lettres.
Il a racheté à François Richard son matériel et ses brevets pour 30 000 F et obtient le 20 juin 1846 un brevet de libraire. Toutefois, en octobre 1854 il doit répondre à une mise en demeure d'exploiter ses brevets de lithographe et de libraire. Il répond qu'il a fait la demande d'un brevet de libraire pour écouler ses publications religieuses (il est imprimeur de l'Evêché) mais qu'il est libraire en gros et n'a donc pas de commerce de détail.
Il est né le 25 septembre 1830 à Saint-Étienne, de père inconnu. Il a travaillé 20 ans chez Bigel.
37, rue Saint-Denis
Il est né le 8 octobre 1798 à Saint-Sever (Landes). Son père était aubergiste. Il est marié et père de famille. Ancien sous-officier, il a été choisi comme instructeur pour former au maniement des armes sa compagnie de la Garde nationale qu'il a intégrée le 1er août 1830.
Il est taille-doucier et vient d'acheter deux presses pour se mettre, en complément, à la lithographie.
Il est né le 7 mars 1838 à Bordeaux ; son père était cordonnier. Il est graveur et lithographe.
Il obtient le même jour ses brevets pour la taille-douce et la lithographie.
Il est né à Falaise (Calvados).
Il rachète l'atelier de Petit. Il est lithographe et typographe, et imprime Le Progrès du Vexin.
16, rue des Lions Saint-Paul (avril 1847) 21, rue de la Cerisaie (août 1845)
Il est né le 29 août 1811. Il est marié. Il a été ouvrier lithographe chez Castille, chez Mme Motte- Devéria, puis, depuis 5 ou 6 ans, chez Lemercier.
Il a fait une première demande de brevet en 1837 qui lui a été refusé pour manque d'instruction. En 1845, le rapport de la direction de la Librairie note qu'il "s'est livré à l'étude et qu'il comprend les devoirs imposés aux imprimeurs. Les quelques lignes écrites par lui [...] semblent attester qu'il serait capable d'exploiter avec le discernement convenable" une imprimerie. Ces lignes sont en effet quasi-parfaites pour l'orthographe comme pour l'écriture. Il souhaite, dit-il, imprimer des étiquettes pour des confiseurs et des parfumeurs. Sans doute l'a-t-il fait mais il a imprimé aussi des estampes d'actualité, des illustrations pour des livres, des scènes théâtrales...
36, rue de Vaugirard 8, rue Garancière et 11, rue Servandoni ( février 1854)
Il est né le 25 avril 1806 à Paris, petit-fils d'imprimeur établi à Nivelles, fils d'un prote chez Firmin Didot. Il fait des études classiques dans une maison d'éducation catholique, puis entre en apprentissage chez Firmin Didot où travaille toujours son père et bientôt ses frères. En mai 1829, associé à Théophile Belin, il crée une première imprimerie à Sézanne (Marne), qu'ils abandonnent pour s'allier, en mars 1833, avec l'imprimeur breveté parisien Maximilien Béthune. L'imprimerie prend une rapide expansion et se fait remarquer par la qualité de son impression typographique qui lui vaut une médaille d'argent à l'Exposition des produits industriels de 1844. À cette date, elle possède 6 presses mécaniques et 20 presses à bras. Il meurt le 18 décembre 1872.
La société Béthune et Plon ayant été dissoute en janvier 1845, Henri Plon crée avec ses frères la société en commandite Plon frères et cie, et obtient son brevet d'imprimeur en lettres (28 février 1845), puis de libraire (14 mai 1847). Il fait une demande en mars1852 de brevets pour la lithographie et la taille-douce. Les rapports de la Préfecture comme de la direction de la Librairie sont très favorables d'autant que, selon ce dernier, "il montre depuis quelques temps pour le Chef de l'État un dévouement qui, quoique intéressé, peut être sincère". Il reçoit le 3 mai 1852 son brevet pour la taille-douce, mais pour la lithographie, il lui est demandé de trouver un brevet à transférer pour obéir à la décision ministérielle du 29 mai 1850 : "Le sieur Plon est plus que personne en position de se procurer un brevet par cette voie". Il ne semble pas qu'il l'ait fait ; son dossier aux Archives nationales n'en garde pas trace. L'imprimerie réalisait depuis longtemps des illustrations gravées sur bois debout, qui avaient l'avantage de pouvoir être imprimées en même temps que les textes ; il est certain que l'attention d'Henri Plon se portait davantage sur les innovations concernant l'impression typographique comme en témoigne son brevet pour les "aquarelles typographiques" et ses investissements dans la fonderie de caractères et la mécanisation de l'imprimerie. Néanmoins l'inventaire après décès dressé le 18 décembre 1872 constate la présence de deux presses lithographiques et 46 pierres.
Il est né à Thélus (Pas-de-Calais) le 22 septembre 1845 ; son père était cultivateur. Il est écrivain lithographe et il a déjà huit ans d'expérience à Arras.
Il souligne la nécessité d'un lithographe à Carvin à cause de l'activité du bassin houiller.
48, rue de Rome
Il est né à Paris le 25 juin 1832.
Il fait des travaux de ville et, le 10 février 1877, il déclare s'adjoindre la typographie. Il a acquis le matériel de Colas, breveté le 16 septembre 1868.
21, rue Croix-Belle-Porte
Né le 3 février 1827 à Holnon dans l'Aisne. Son père était maçon. Il est une notabilité locale: conseiller municipal d'Holnon, membre du conseil des prudhommes de la société industrielle de l'arrondissement de Saint-Quentin, administrateur-gérant du Guetteur. Malgré sa collaboration au Glaneur et au Guetteur, journaux consacrés d'opposition, il obtient son brevet en raison de son honorabilité.
Il dirige l'imprimerie spéciale du Guetteur.
Place Billard
Il est né le 16 avril 1779 à Chartres et mort le 21 mai 1858 à Nogent-le-Rotrou où il habitait depuis 1835, ayant quitté Chartres après la fermeture de son commerce et la mort de son fils Nicolas Bonaventure (1800-1834), libraire papetier et releiur à Chartres.
Déjà relieur et libraire sous l'Empire, il doit régulariser sa situation et reçoit son brevet de libraire le 21 mai 1821. Sa libairie ecclésiastique propose des ouvrages de piété et des classiquespour l'enseignement religieux dont il se fait, pour un très petit nombre, éditeur. Il est le premier lithographe de Chartres et du département, mais son activité, tournée vers les travaux de ville, reste modeste comme le note l'enquête de 1830 : "il a deux presses et 34 pierres qui n'ont servi qu'à imprimer des choses sans importance : têtes de lettres, factures, adreses..." Il cède rapidement son brevet de lithographe à Desguiraud, gardant celui de libraire qui ne sera annulé qu'en 1860.
Il est né à Vignory (Haute-Marne) le 22 janvier 1795 ; son père était entrepreneur en bâtiment. Il est venu à Bar-le-Duc vers 1812. Il y a fait son apprentissage chez Laguerre et y est resté comme ouvrier puis prote.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 28 octobre 1820, soutenu par le Conseil municipal qui lui a consacré une délibération. Puis il obtient le 28 décembre son brevet de libraire. Sous la monarchie de Juillet, il publie la Revue de la Marne, un journal d'opposition. Alors qu'il encourt plusieurs condamnations entre 1841 et 1843, le Préfet est partagé entre le désir de le sanctionner et celui d'éviter qu'il ne se pose en victime politique ; il plaide donc souvent l'indulgence.
85, rue de la Verrerie (octobre 1869) 68, rue de la Verrerie (1868) 2, rue des Juges Consuls / 68, rue de la Verrerie (1864) 22, rue des Lombards (1870)
Elle est née le 4 avril 1826 à Manchecourt (Loiret). Son père était manouvrier. Elle est mère de 4 enfants dont l'ainé n'a que 15 ans en 1862 ; elle s'occupe de l'imprimerie depuis plusieurs années, son mari étant malade. "Elle a peu d'instruction, mais elle est intelligente et possède les connaissances pratiques nécessaires".
Son mari lui laisse 5 000 F de dettes dont elle ne peut rembourser que la moitié, 4 presses lithographiques et 3 presses en taille-douce. Elle reprend également son brevet d'imprimeur en taille-douce à la même date, mais elle s'en sépare en faveur de Zanote le 26 décembre 1865. Elle veut imprimer des enveloppes de chocolat. Elle se remarie avec Dellery à qui elle cède son brevet de lithographe. À cette date, elle possède 4 presses et emploie 4 personnes pour un chiffre d'affaires annuel de 24 000 F.
Il est né à Nevers (Nièvre) le 9 février 1800. Il a travaillé pendant 14 ans comme compositeur puis prote, dans diverses villes, dont Gien, et neuf ans chez la veuve Ballard à Paris
Il avait demandé un brevet pour Château-Chinon en 1827, puis pour Saint-Amand et Sens en 1830 ; toujours sans succès. Pour Louhans, il a obtenu un brevet d'imprimeur en lettres le 3 janvier 1831 et un brevet de libraire en même temps que son brevet de lithographe. En 1854, il n'emploie aucun ouvrier.
26, rue Neuve des Petits Champs (1845)
Il est né le 21 septembre 1818 à Château-Thierry (Aisne). Son père était huissier. Il a enseigné un an au collège de Château-Thierry en classe de sixième alors qu'il était en classe de rhétorique, ce qui lui permit de faire admettre ses deux petits frères gratuitement. Il a ensuite travaillé pendant cinq ans comme clerc chez un de ses cousins avoué, puis chez des avoués parisiens. Il a une belle écriture et a fait de l'autographie chez ses employeurs. Sa page d'écriture-test est parfaitement écrite et d'un style léger et ironique.
Il est associé avec un ouvrier imprimeur de son pays et compte sur la dot de sa future femme et une aide de son frère pour s'installer. Il veut faire de l'autographie et du dessin lithographique.
Il est né à Dole (Jura) le 3 juillet 1809, d'un père imprimeur. Formé à l'École de dessin de Dole, il a fait à Paris des copies de tableaux de Gros, Gérard, Girodet, Leboeuf de Valdahon... et, grâce à l'appui de Gros, expose avec un certain succès aux salons de 1833, 1835 et 1836. Revenu en 1833 comme professeur de dessin au collège d'Arbois, où il a pour élève Louis Pasteur, il participe à la décoration de la collégiale de Dole avec un "Saint Michel terrassant le Démon" inspiré de Raphaël, et peint des portraits et paysages de Franche-Comté. Il est membre de la Société d'émulation du Jura jusqu'en 1848. Animé de sentiments démocratiques, voire républicains, il est membre de la société secrète des Bons Cousins Charbonniers. Il meurt sans héritier le 8 décembre 1853.
Il a obtenu la concession pour 18 ans d'une carrière de pierres lithographiques aux Planches-près -Arbois en 1838 et propose, outre la vente de paysages et de portraits, d'exécuter des travaux de ville. Il semble n'avoir pourtant qu'une petite activité d'imprimeur lithographe puisqu'en 1843, il vend son matériel (une presse lithographique, une presse à rogner, 3 grandes pierres et 3 moyennes) pour 750 F à Désiré Achille Mouchot. Celui-ci ne demande jamais le brevet nécessaire pour exploiter ce matériel que rachète en 1848 Philippe Javel. Aucun héritier ne réclamant le brevet, c'est Marie Perrard-Javel qui demande à le reprendre en 1854 pour exploiter le matériel laissé par son mari réfugié en Suisse depuis 1852.
Il est né le 26 mai 1816 à Dole. Son père était imprimeur. Il est écrivain lithographe et il a travaillé un peu plus de six mois chez Decourt à Mâcon (Saône-et-Loire).
Un rapport du Préfet de 1860 note qu''il n'occupe "qu'un petit nombre d'ouvriers assez peu habiles et les produits de son établissement ne paraissent pas répondre aux besoins du public qui préfère souvent adresser ses commandes d'impression à Auxonne ou Besançon." En 1868, son brevet est noté comme inexploité.
Il est né à Dole le 7 mars 1832. Il s'est formé à la lithographie et travaillait dans l'imprimerie de son père.
Depuis la mort de son père en septembre 1856, c'est lui qui dirige l'imprimerie selon le voeu de son père qui "avait déjà fait des sacrifices considérables en faveur des trois ainés". Malheureusement, il meurt à son tour avant de recevoir son brevet. C'est son frère François qui le reçoit.
Il est né le 6 février 1789 à Dole. Son père était prote chez Joly, l'imprimeur de Dole, et lui-même s'y est formé. Son "Fond de la salle où s'est donné le banquet patriotique...", dessiné par son fils Étienne laisse penser que père et fils ont soutenu, en 1830, l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, comme ils partageront ensuite des opinions démocratiques. Soupçonné d'avoir été entraîné, en décembre 1851, dans le mouvement insurrectionnel, mais davantage par faiblesse que par conviction, il est remis en liberté le 18 février 1852 et soumis à surveillance. Il meurt le 7 septembre 1856. Étienne Charles Pointurier, enseignant le dessin, eut pour élève le jeune Pasteur qu'il initia à la lithographie.
Joly et lui font une demande de brevet conjointe car ils disent vouloir s'associer. Il semble que cette association n'ait pas duré, du moins pour la lithographie, puisque Joly vendra son imprimerie à Pillot et Pointurier, en 1838 fait une demande de brevet d'imprimeur en lettres - il lui est refusé malgré l'appui du ministre de la Guerre. Ses productions lithographiques ne portent que son seul nom. Il imprime en 1827 un Album du dessinateur franc-comtois, rassemblant 18 dessins de Charles-Philippe Lainé, dans la tradition des voyages pittoresques ; il imprime aussi les paysages et les portraits que dessine et lithographie son fils Étienne. Il démissionne formellement le 3 septembre 1856, 4 jours avant de mourir, laissant la gestion de son imprimerie à son plus jeune fils Jean.
Il est né à Bordeaux le 26 novembre 1843 ; son père était voilier.
2 et 4, rue Damiette (1863)
Il est né le 24 juillet 1807 à Châteaudun en Eure-et-Loir. Il est marié. "Ses opinions ont peut-être été [en 1848] contraires au gouvernement existant, mais aujourd'ui [...] il ne s'occupe plus de politique. Il a été condamné le 1er décembre 1855 à une amende de 50 F pour coups volontaires. En 1865, il est "dans une belle situation de fortune".
Il est breveté imprimeur et libraire depuis le 12 décembre 1859, reprenant les brevets de Charles Louis Benard, chez qui il avait travaillé 20 ans et avec qui il était adssocié depuis 2 ans. En 1862, il a été autorisé à établir une presse typographique chez Lemercier pour y imprimer Les Évangiles des dimanches et fêtes de l'année pour le compte de Curmer. En 1863, c'est une autre autorisation pour installer deux presses typographiques à l'Hôtel du Timbre pour faire des impressions pour l'administration. Il est imprimeur du timbre impérial des chemins de fer, de banques ainsi que de certaines compagnies industrielles. Le 30 juin 1865, il obtient l'autorisation d'utiliser une presse en taille-douce et une presse lithographique pour imprimer des billets de banque, des obligations et des timbres en tous genres. Après sa mort en 1869, sa veuve lui succède.