171, rue Saint-Jacques (1856)
Il est né le 29 août 1819 à Conflans-sur-Anille (Sarthe). Il est ingénieur civil, élève de l'École centrale des arts et manufactures, employé des Salines de l'Est pendant 12 ans comme ingénieur chimiste. Il a démissionné en novembre 1855.
Il obtient l'autorisation en février 1856 d'utiliser une presse lithographique pour faire des essais du procédé photolithographique de "transport sur pierre de dessins phographiques" dont il est l'inventeur.
11, Place royale
Il est né le 11 novembre 1798 à Marseille. Son père était graveur avant lui.
Il est graveur et imprimeur en taille-douce et veut se mettre à la lithographie car elle concurrence la gravure.
Il est né le 3 mai 1760 à Beaucaire (Gard) où son père était maçon. Il est graveur depuis 40 ans à Marseille. Il a exercé à plusieurs reprises la fonction de contrôleur de la monnaie. Il est membre de l'académie des Beaux-arts de Marseille. Son brevet est annulé en 1860 car inexploité depuis longtemps (!)
Il avait déjà demandé en 1830 un brevet de lithographe qui lui avait été refusé sous prétexte que les lithographes étaient déjà trop nombreux.
Il est né le 16 octobre 1826 à Rive-de-Gier (Loire) ; son père était ouvrier teinturier. Il a été contremaîte chez la veuve Sablière.
Archives Nationales F18 1960
Il est né le 28 novembre 1809 à Foix (Ariège). Son père était imprimeur, appelé par l’administration à Foix en 1792. Il avait obtenu des brevets d’imprimeur et de libraire en 1816-1818. Il continue d’exercer jusqu’à sa mort en 1837. Jean Chrysostome a été élève de l’École royale des Arts et métiers d’Angers, de 1825 à 1828, qui lui a donné « des connaissances en chimie et en dessin ».
Il a travaillé comme écrivain lithographe chez Reinaud à Toulouse, puis il a demandé un brevet d’imprimeur en lettres pour Saint-Girons (30/05/1832) où il ne reste que de 1832 à 1834. Il demande à le transporter à Foix, se plaignant de l’insuffisance des ressources de l’arrondissement de Saint-Girons qui, confirme le préfet, « ne présente que de faibles agglomérations de population auxquelles les besoins et les travaux qui alimentent l’imprimerie et la libraire sont inconnus ». Il rejoint donc son père et ses 3 frères et, à la mort de son père, lui succède. À la typographie, il demande de pouvoir joindre la lithographie. Il voit d'un mauvais oeil la demande de brevet de Casimir Periès en 1846 et tente de convaincre, sans succès, le Préfet qu'il n'y a pas assez d'activité à Foix pour faire travailler un second lithographe. Des exemples de factures et de quittances imprimées par Pomiès sont joints au dossier pour preuve de son activité lithographique (1854). Son fils Jean lui succède, puis la veuve de ce dernier.
70, rue des Gravilliers (mars 1863) 30, rue de Rivoli (1854)
Il est né le 9 mai 1815 à Sedan (Ardennes). Son père était officier pensionné. Il a été élève de l'Ecole des arts et métiers de Châlons, mais n'a pas terminé sa scolarité à cause d'une longue maladie. Il a fait son apprentissage chez Gardon pendant 2 ans 1/2 pour l'écriture et les vignettes. Il a travaillé soit à son compte soit chez des imprimeurs de Paris ou de province pendant 12 ans.
Il est associé avec son frère, ouvrier lithographe. Ils ont travaillé provisoirement sous le brevet d'Argentier. Ils vont s'installer grâce aux économies de leur mère, fabricante de casquettes et comptent faire lithographie et chromolithographie.
12, rue du Chemin neuf
14, rue de Beaucaire 8, boulevard Saint-Antoine
Il est né le 6 décembre 1843 à Nîmes.
Il crée une imprimerie lithographique.
Il est né le 8 novembre 1807 à Sainte-Enimie (Lozère) ; son père était gendarme.
Il s'et procuré le matériel nécessaire plourimprimer des lithographies pour son usage personnel mais il voudrait maintenant en faire une utilisation commerciale. Une première demande avait été écartée car l'administration était en train de breveter Guillaume Léopold George. Celui-ci n'ayant pas encore exploité son brevet au bout d'un an, il réitère sa demande et obtient satisfaction. Toutefois, en 1864, l'administration constate qu'il a quitté Mende (on dit qu'il est instituteur à Sainte-Enimie) et annule son brevet.
Il est né le 10 juillet 1785 à Imécourt (Ardennes). Il est marchand de linge à Vouziers.
Son brevet est annulé en 1854 car, aux dires des voisins, cela fait plus de deux ans qu'il est parti pour Paris.
17, rue Bouchardon
Il succède à Pierre Badoureau dont le nom était suffisamment connu pour qu'il se contente d'y ajouter "Ponsot successeur" et fait un effort publicitaire pour ses travaux typographiques et chromo-lithographiques, occasion aussi d'annoncer la continuité. Il fait des travaux commerciaux : étiquettes, cartes publicitaires (L'Orizaline, la meilleure des teintures...), catalogues illustrés comme ceux du Tapis rouge (1877), etc. Il se distingue par ses impressions "éclatantes".
31, Porte Dijeaux
Elle est née à Royans en 1847.
Elle a créé une imprimerie lithographique.
12, rue Guérin Boisseau (1852)
Né à Florence,il a été naturalisé le 5 janvier 1842. Il aurait servi comme sous-officier dans la Légion étrangère de l'armée d'Afrique. Il est dessinateur et peut compter sur un financement par la tante de l'inspecteur Dumoulin. "Le 24 février 1848, le sieur de Pontelli qui assistait à la dévastation de la chapelle des Tuileries, s'empara du Christ qui allait être renversé de l'autel et alla le porter à l'église de Saint-Roch. Cette action fut remarquée et il fut donné au sieur de Pontelli, sur sa demande, un brevet d'imprimeur lithographe à Paris", rapporte le commissaire inspecteur Gaillard dans son rapport du 14 juin 1852, qui ajoute que l'intéressé "s'est toujours montré digne de ce précédent honorable".
Il veut imprimer ses propres dessins, paysages et sujets religieux. En juin 1852, il souhaite vendre son brevet à Fouqué. Gaillard fait l'éloge de Pontelli, sur qui il possède "les renseignements les plus avantageux" ; toutefois il récuse Fouqué pour cause d'incompétence. L'affaire ne se fait donc pas, mais, comme à la faveur de l'enquête, il est apparu qu'il n'avait jamais eu de presses en sa possession, Pontelli s'installe avec 2 presses qu'il a achetées à Brisset pour 1 085 F. Ainsi il peut conserver son brevet qui est néanmoins annulé pour cause d'inexploitation en 1856. Il part au Mexique pour des missions d'exploration.
10, rue du Pont
Il est né à Épinal le 23 juillet 1793 ; son père était maître-cordonnier de l'armée du Rhin. Il travaille à la recette générale des Vosges. Il meurt le 8 juillet 1841.
L'imprimeur Bogé, qui était son débiteur, ayant fait faillite, il reprend son matériel et obtient son brevet, de préférence à Didelon, ancien ouvrier de Bogé, qui est républicain et avec qui il se met en société. Après avoir obtenu son brevet de lithographe, il demande un brevet de libraire car il imprime des modèles d'écriture qui lui valent la clientèle des instituteurs et il souhaite développer cette activité ; il est breveté le 22 mars 1836. Il a aussi une activité de reliure. Il est le premier des imprimeurs lithographes spinaliens à asseoir sa production, avec notamment un atlas in-folio de 10 planches, la Description minéralogique et géologique des régions granitique et Arénacée du système des Vosges (1837) et la Revue pittoresque, historique et statistique des Vosges, en 13 livraisons et 47 planches (1838). À sa mort, il possède 3 presses. Sans héritier, il laisse un brevet en déshérence qui est annulé en 1854.
26 et 28, galerie Véro-Dodat
Elle est née le 28 octobre 1775 ; son père était avocat du parlement de Dijon. Son mari, décédé, était receveur des contributions indirectes. "Par suite des événements politiques, ayant été forcée de donner des états manuels à ses enfants, [elle] a créé à l'aide de ces états donnés à ses fils l'établissement de gravure et impression en tout genre galerie Vérot-Dodat.", expose-t-elle dans sa demande de brevet.
Elle tient une papeterie et imprimerie en taille-douce. Elle est aussi brevetée libraire le 8 octobre 1832. Ce brevet sera annulé.
Il est né le 25 juin 1830 à Paris. Il est marié et père de famille ; sa femme est marchande de poissons au marché de la Madeleine. "Le ménage a des économies", dit le commissaire de la Librairie.
Après avoir travaillé chez Maulde et Renou, et chez Schlatter, il travaille depuis longtemps comme ouvrier lithographe chez Génix.
10, rue Quincampoix (1841) 8, rue des Cinq-Diamants (1823)
Il est né le 23 octobre 1800 à Bourgoin (Isère). Son père était orfèvre. Il exerce depuis 1820 la profession d'imprimeur en taille-douce sous son nom, et à partir de 1834, sous celui de Porlier et Blésimar. Il est célibataire et vit chez son beau-frère, graveur, avec qui il est associé.
Comme il possède 7 presses en taille-douce pour la confection d'enveloppes de luxe et de fantaisie et que son activité est considérable, il obtient sans problème son brevet de taille-doucier le 14 juillet 1852. Il travaille principalement pour les confiseurq.
Il obtient le même jour ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres, puis celui de libraire le 23 juin 1839. Il obtient un brevet de libraire pour Paris le 6 janvier 1848, mais il ne semble pas qu'il ait transféré ses autres brevets.
Il est né le 2 novembre 1836. Il s'est formé chez son père qui était imprimeur. Il lui succède brièvement.
19, rue Sainte
Il est né le 25 juillet 1807 à Marseille où son père était boulanger. En 1836, il se déclare marchand. Il est marié, père de deux garçons. Il meurt le 10 novembre 1857 et l'un de ses fils reprend son brevet.
28, Grande rue de la Guillotière
Il est né au Puy (Haute-Loire) le 20 octobre 1806 ; son père était marchand. Il est marié, père de trois enfant et vit à Lyon depuis 30 ans. Il a été ouvrier dans "l'une des plus importantes imprimeries lyonnaises", celle de Mougin -Rusand, dont il assume maintenant la direction. Il meurt le 7 octobre 1882.
À la mort de la veuve Gubian, son brevet avait été transmis au tuteur de son fils encore mineur pour réserver ses droits ; c'est ce brevet qui est finalement cédé à porte. Après l'obtention de son brevet de lithographe, il demande en 1861 un brevet d'imprimeur en lettres qui lui est d'abord refusé ; il ne le recevra qu'après une seconde demande, le 21 janvier 1863. Il semble avoir été brièvement associé à Boisson dans l'exploitation de l'ancienne imprimerie Bajat que ce dernier rachète en 1861 avant de la lui laisser.
Il est associé avec 4 autres négociants, Hersent-Coirre, Pierret, Liger et Caillier, dans la société anonyme L'Imprimerie rennaise qui pratique typographie et lithographie.
Il est le gérant du journal Le Hainaut français, journal politique, littéraire, agricole, industriel et commercial qui paraît depuis 1873.
Il reprend l'imprimerie typo-lithographique de Cormont qui vient de mourir, mais abandonne la librairie.
Il est né le 8 novembre 1792 à Aigre (Charente). Son père était greffier. C'est un ancien officier de cavalerie, devenu sous-chef de bureau à la préfecture d'Indre-et-Loire où il utilise une presse autographique. Il veut faire des travaux pour son compte personnel.
2, rue des Prêtres (1868) 40, rue de la grand Chaussée (1871)
Il est né le 20 janvier 1837 à Lille ; son père était bonnetier. Il est graveur.
Il obtient un brevet de libraire le 17 juillet 1866 en remplacement de Salomé décédé et reprend le brevet de son frère pour la lithographie. En septembre 1871, il déclare s'adjoindre une presse typographique.
Il est né à Lille le 17 mai 1835.
Il est né le 17 mars 1796 à Saint-Nicolas-de-Coutances (Manche) et reconnu par son père en 1802. Il a été militaire pendant dix ans dans l'artillerie de marine et continue à utiliser les compétences qu'il y a acquises comme instructeur dans la Garde nationale et artificier lors des fêtes publiques. Il a été ensuite ouvrier typographe.
Il a obtenu les brevets d'imprimeur en lettres et de libraire le 15 mai 1832 pour Saint-Lô après avoir essuyé deux refus, en 1828 et 1829, pour Mortain. Des "renseignements confidentiels" lui avaient valu un rapport défavorable. Il meurt fou et couvert de dettes "à la suite d'entreprises ruineuses", le 9 janvier 1847.
Il est né le 7 avril 1813 à Paris. Son père est rentier.
Il a une formation de graveur et grave lui-même les matrices qu'il emploie. Il a travaillé comme imprimeur pendant déjà 7 ans et travaille comme gérant d'une succursale de Chirat, habitant la même maison que lui. Il demande un brevet en 1843 mais le rapport est défavorable à cause des dénonciations calomnieuses de son précédent associé le lithographe Leray. Une contre-enquête du commissaire de police établit la fausseté de la dénonciation ; il lui est néanmoins conseillé de se contenter d’une autorisation d’exploiter qui lui est accordée le 17 février 1844. Sa spécialité est la fabrication d'étiquettes et adresses gaufrées en or et couleurs. Il demande le brevet de Mérantier pour régulariser sa situation et l’obtient le 23/08/1851. Il possède alors huit presses et emploie 40 personnes. « Sa production est considérable » : étiquettes ornées de dessins rehaussés d'or et d'argent pour les parfumeurs et les confiseurs, papiers fantaisie…. En juillet 1852, il déménage son matériel 10, rue de Montmorency où il réside, puis, « vu la cherté des locaux dans Paris et possédant un terrain à Nanterre », il demande en 1857 le transfert de son brevet pour Nanterre, ce pays n'ayant pas d’imprimeur-lithographe. « Il y a fait construire un atelier assez vaste pour contenir son matériel composé de dix presses et des logements destinés à sa famille ainsi qu'à vingt ouvriers et ouvrières mariés. » En 1854, la raison sociale est Potot et Jary.
5, rue Santeuil
Il est né le 8 septembre 1826 à Nantes ; son père était relieur avant d'être tué lors de la révolution de 1830. Sa mère a continué son activité et tenu une librairie-papeterie pour laquelle elle avait été brevetée. À sa mort, il reprend son commerce et ses brevets.
46, rue Gassies
Il est né le 8 décembre 1803 à Pau ; son père était instituteur. Il meurt le 14 janvier 1858.
Il ne semble pas qu'il ait fait un grand usage de son brevet jusqu'en 1848, sauf peut-être à titre personnel, car il est architecte. Toutefois, en 1848, il est révoqué de son poste d'architecte voyer de la ville de Pau, et il se met à faire des travaux de ville (factures, cartes de visite, cadres pour le service du bureau du génie) en s'appuyant complètement sur son ouvrier. A sa mort, l'ouvrier étant parti, sa veuve ne peut reprendre immédiatement la direction de l'imprimerie et l'administration annule le brevet.
Il est ouvrier lithographe.
Il s'installe comme libraire et lithographe.
Il est né le 1er juin 1824 à Attigny (Ardennes). Son père était tanneur et il est le beau-fils de l'imprimeur Garet qui lui cède son imprimerie.
Il obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 3 septembre 1850. Il est l'imprimeur-gérant du Courrier de la semaine, devenu le Courrier des Ardennes. Réunissant les imprimeries Garet, Raucourt, Pyrol et Guyot, il emploie une quinzaine de personnes, possède 3 presses typographiques à bras et 1 mécanique, ainsi que 2 presses lithographiques. Il est condamné à une amende de 50 f pour immixtion dans le transport des journaux.
Il est né le 31 mai 1841 à Cenon (Gironde). Son père était boulanger. Il a travaillé plusieurs années comme ouvrier imprimeur à Bordeaux.
Il est né à Narbonne (Aude) le 9 février 1807 ; son père était musicien. Il a d'abord appris le métier sur la presse pendant un an ; ensuite il a été compositeur et enfin correcteur pour le compte d'Allier pendant 5 ans, puis de Barnel pendant 11 ans.
Il a demandé un brevet d'imprimeur en lettres en 1833 et 1845, mais n'obtient satisfaction que le 6 avril 1848. Ses opinions "franchement républicaines" et sa combativité ne sont sans doute pas étrangères à ces refus. En décembre 1865, des poursuites sont engagées contre lui car les voisins se plaignent du trouble suscité par le travail de nuit de sa presse mécanique et de sa machine à vapeur. Le Préfet plaide pour l'arrêt de la procédure car, dit-il, l'imprimeur se pose en victime et politise l'affaire, distribuant dans les cafés et autres établissements publics un long mémoire, bien étayé, sur la situation des imprimeurs à Grenoble. Le 14 janvier 1859, il avait obtenu un brevet de libraire et il obtient son brevet de lithographe après avoir acheté le matériel de Dejey et obtenu le transfert de son brevet de Voiron à Grenoble.
Il est né le 30 mai 1833 à Grenoble ; son père était alors correcteur, avant de devenir imprimeur en lettres et libraire.
Il obtient son brevet de libraire le 19 février 1866 et le préfet donne un avis favorable à l'attribution du brevet de lithographe qu'il demande en 1868. "Le postulant ayant été plusieurs fois condamné pour publication de fausses nouvelles et pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement, on a cru devoir faire des observations à M. le préfet de l'Isère qui proposait d'autoriser cette substitution. Mais ce fonctionnaire a persisté dans son premier avis afin, dit-il, de ne pas exaspérer par un refus, à la veille d'une élection générale, la famille de M. de Maisonville laquelle est propriétaire de L'Impartial dauphinois." Il est, en effet, le gérant de ce journal d'opposition "orléano-légitimiste" et il a été condamné à 25 F d'amende en 1862, 500 F en 1867 et 20 jours de prison et 500 F d'amende en avril 1868.
Rue du Cours Place Bourbon, devenue Place d'armes (1826)
Il est né le 13 novembre 1795 à Mamers (Sarthe) ; son père était sous-inspecteur des forêts. Il a été élève du collège d'Alençon de 1805 à 1811, puis il a commencé à travailler dans l'imprimerie de son grand-père maternel Malassis qui était lui-même l'héritier d'une dynastie d'imprimeurs. Il meurt le 25 mars 1850.
Il a repris en 1827 les brevets d'imprimeur en lettres et de libraire de son grand-père.
380, rue Saint-Denis (atelier typo et litho) 86, passage du Caire (atelier en taille-douce) 331, rue Saint-Denis (1854)
Il est né le 8 mai 1796 à Paris ; son père était boulanger. En 1843, il vit maritalement avec la même femme depuis 22 ans et il en a un enfant ; il est officier de la Garde nationale. Il signe des trois points des francs-maçons et il imprime l'Historique, but, esprit de la F ∴ M ∴, discours de Jean Antoine Guillaume Bailleul prononcé en 1839.
Depuis 1808, il a travaillé dans l'imprimerie comme ouvrier typographe et comme compositeur et il est installé graveur en taille-douce depuis les années 1820 au passage du Caire ; il y fait aussi la commission. Il fait une première demande par création en 1834 qui reste sans succès puisque le nombre des imprimeurs est limité à Paris ; après avoir trouvé un brevet à racheter, celui de Gondelier franc-maçon comme lui, il est breveté imprimeur en lettres le 7 avril 1837, malgré les objections de l'inspecteur Truy : le brevet aurait été payé 55 000 F par Pollet, Soupe et Guillois qui auraient l'intention d'ouvrir leur atelier à d'autres ouvriers imprimeurs succursalistes du passage du Caire. Pollet s'engage à ne pas accepter de succursalistes. Il reste très surveillé parce qu'il vit dans un milieu franc-maçon (Chabert, Gondelier...) et républicain. De plus, malgré son premier engagement, dans son imprimerie travaillent toujours des imprimeurs "marrons" (Juteau, Carré, Navarre, Vassal...) sous son nom. Les petites condamnations se multiplient dès 1840 pour des motifs très légers (oubli de dépôt d'un numéro du journal musical Le Ménestrel), mais leur accumulation (condamnations des 11 décembre 1839, 15 et 23 janvier 1840 à deux amendes de 5 000 F et une de 1 000 F) pousse Pollet à demander une grâce qu'il obtient en échange d'une régularisation de sa situation : en septembre 1841, il avise l'administration que Juteau et Vassal ont obtenu des brevets et qu'il s'est officiellement associé avec Vert, Navarre, Soupe et Carré , sa première association avec Soupe et Guillois a été annulée puisque Guillois a obtenu lui aussi un brevet. Le directeur de la Librairie recommande donc au ministre des Finances, en février 1842, de diminuer de moitié les amendes. Le 18 août 1842, l'ensemble des amendes de Pollet est officiellement réduit à 1 500 F. Entre-temps, en juin 1842, l'inspecteur Truy "faisant une tournée de surveillance", avise chez Pollet un prospectus qui ne porte de nom d'imprimeur ; aussitôt il en fait la saisie. En 1843, il deamnde un brevet de lithographe ; le directeur de la Librairie, reconnaît que son association ressemble fort à une société fictive, mais comme aucun écrit répréhensible n'a été imprimé dans son imprimerie, il accepte que Pollet soit breveté lithographe. Le 24 janvier 1846, l'inspecteur de la Librairie Diet constate que Pollet groupe les déclarations de deux mois de travaux et les imprime avant même d'avoir déposé la déclaration. En mars 1846, pour non déclaration, non dépôt et absence de nom d'imprimeur d'un billet de mariage satirique de 1844, qui a été jugé comme un écrit (une plaisanterie de carnaval) et non un bilboquet (un vrai faire-part de mariage), il écope d'une amende de 5 000 F. L'affaire tourne à l'imbroglio à la suite de l'impression d'une affiche mettant en scène les mêmes personnages qui portent plainte pour diffamation. Il rédige un long plaidoyer pour sa défense et obtient que l'amende soit réduite à 200 F, le directeur de la Librairie plaidant encore l'indulgence et jugeant l'amende disproportionnée. Il sera encore poursuivi en août 1848 pour avoir imprimé un texte qui était la contrefaçon d'une brochure consacrée à Une nouvelle méthode dépurative, et, en 1849, pour des cartes de visite et faire-part portant le nom de ses associés, Auerbach ou Carré. En 1852, arguant de 33 ans d'exercice de la gravure, il demande un brevet pour utiliser sa presse en taille-douce installée dans une boutique du passage du Caire ; le commissaire inspecteur Gaillard soutient qu'il ne fait de cartes de visite qu'au jour de l'An et que, le reste du temps, la boutique lui sert d'enseigne ; il suffit donc de lui accorder une autorisation pour la taille-douce, ce qui est fait le 31 juillet 1852. L'Annuaire de l'imprimerie et de la presse juge en 1854, qu'il "ne fait guère que des travaux de ville". En septembre 1855, il cède son brevet d'imprimeur en lettres à Blot et, le mois suivant, celui de lithographe à Vavasseur.
Elle est née le 5 octobre 1806 à Guéret (Creuse). Son père était libraire à Paris mais sa mère résidait à Montluçon où elle avait obtenu aussi, en 1817, un brevet de libraire qu'elle avait cédé plus tard à son gendre.
Elle épouse en 1829 l'imprimeur Alexandre Pisseau. Gravement malade et devenu aveugle, celui-ci ne peut signer lui-même le testament qu'il fait en octobre 1840 en faveur de sa femme et meurt le 7 mars 1841, laissant deux enfants mineurs.
Elle obtient les deux brevets de lithographe et imprimeur en lettres de son mari dont elle démissionne six ans plus tard.
Il est né le 8 septembre 1800 à Poitiers (Vienne) ; son père était droguiste.
10, Petite rue de Cuire
Elle est née à Mirebeau (Côte-d'or) le 12 janvier 1816.
Elle est typographe et lithographe en remplacement de sa belle-mère, depuis le 9 novembre 1871. Elle a été condamné le 25 janvier 1872 à 100 F d'amende pour violation des 21 octobre 1814 et 27 juillet 1849. Elle cède son activité lithographique en 1872 à Jean Pierre Pelletier, conservant la typographie jusqu'au 4 septembre 1878, date à laquelle elle la cède à Louis Auguste Régis Pastel.
14, rue de Tracy (septembre 1850) 4 & 6, rue Bertin Poirée
Il est né le 24 mai 1796 à Grivesnes (Somme). Son père était commissaire du canton. Il est marié et père de famille. Il pratique la lithographie depuis plusieurs années.
Il est né le 6 janvier 1845 à Bordeaux. Il est le fils de l'imprimeur Jean Pourverelle.
D'après la déclaration du 23 janvier 1872 de l'imprimeur Jambé, Pourverelle lui a vendu son atelier. D'ailleurs, en 1876, l'administration note qu'il n'exerce plus.
31, rue de la porte Dijeaux (1854) 3, place Puy-Paulin (1857)
Il est né à Bordeaux le 14 avril 1824 ; son père était charpentier. Il a épousé en premières noces la fille de l'imprimeur Chemitte chez qui il a fait son apprentissage. Il a trois enfants de ses deux mariages successifs.
Il a repris l'entreprise et le brevet de lithographe de son beau-père. Il est aussi devenu dépositaire "d'une maison de Paris pour la librairie avec ou sans primes" et, pour cela, il a ouvert un magasin adjacent à son atelier lithographique 3, place Puy-Paulin. Toutefois, "étant malade", il n'a pas demandé le transfert du brevet de libraire de Reiller qui ne l'exploite plus. Il est dénoncé et condamné à une amende de 25 F. Il fait donc la demande de transfert en même temps qu'une demande d'autorisation d'exploitation en attendant l'arrivée de son brevet. Il le reçoit le 15 juillet 1857 et ne s'en démettra qu'en mars 1866.
Il est dessinateur.
Il a besoin d'une presse lithographique pour décalquer ses dessins de fleurs sur porcelaine.
5, rue Neuve Saint-François (octobre 1853) 134, rue Saint-Maur du Temple (fin 1855) 48, rue Charlot (1850)
Il est né le 17 septembre 1814 à Saint-Arnoult ( Loir-et-Cher). Son père était meunier. Venu à Paris, il s'y est marié en 1845 et il est père d'une fille. Il a été chef d'atelier chez Guesnu. Son éducation est jugée "ordinaire" par le rapport de police : les lettres qu'il rédige lui-même contiennent en effet des fautes d'orthographe. Sa femme semble être coloriste et "découpeuse", métier qu'elle déclare pour son brevet d'invention. Elle travaille avec son mari, notamment pour les couvertures à médaillon et les reliures de percaline.
Il demande un brevet pour faire des petits sujets peints pour cartonnages de luxe et reliures : "je reproduit les ornemens styles renaissance, grec et autres, anciens et modernes ; ces ornemens sont couverts dor, en feuilles et estampés". Il s'agit des cartonnages romantiques en vogue dans l'édition pour les livres-cadeaux pour la jeunesse et les femmes. Comme garants de son sérieux et de sa probité, il fournira, en 1868, la liste des éditeurs qui ont été ses clients : Mame, Ardant (en 1852 et 1858-1859), Barbou, Lefort et Mégard, éditeurs qui dominaient la production de ces livres pour la jeunesse. Il imprime aussi des décors de boîtes et coffrets divers pour un public féminin. Toutefois, il compte élargir son travail à d'autres productions. En 1855, il fait travailler 5 presses lithographiques et deux forts balanciers utilisés pour le gaufrage et la dorure des reliures de percaline ; ses produits sont exposés à l'Exposition de 1855. En 1858 il possède 7 presses lithographiques, 6 à bras et 1 mécanique (presse Huguet). Il a obtenu le 9 juillet 1855 l'autorisation d'utiliser une presse à la congrève de grandes dimensions ; cette autorisation est prolongée de 3 ans en avril 1858. Il avait d'abord annoncé qu'il utiliserait cette presse pour imprimer des abat-jours en couleurs, mais il semble qu'il ait dû se tourner vers des produits proches des travaux de ville. Il fait faillite en 1859 avec un actif de 18 208 F et un passif de 57 076 F, peut-être victime d'investissements trop importants, de la fin de la mode des petits cartonnages romantiques et de la concurrence d'une production plus industrialisée. Ses mauvaises affaires l'obligent à céder à son gendre avec qui il s'était associé. Il demande un nouveau brevet le 25 août 1868.
69, rue de Vanves (1868)
Il est né le 17 septembre 1814 à Saint-Arnoult dans le Loir-et-Cher.
Après avoir fait faillite et cédé son brevet à son gendre, soutenu financièrement par sa famille, il a désintéressé ses créanciers et travaillé comme surveillant chez Appel, puis ouvrier lithographe chez Soyer et chez Lemercier. Il devient ensuite concierge chez un nommé Foy, ancien administrateur des lignes télégraphiques. Il vit une période de quasi-misère ayant à sa charge sa fille séparée de son mari, mais trouve un marchand qui lui vend deux presses à crédit pour fonder une nouvelle imprimerie. Le député de la Moselle Liégeard soutient sa demande d'un nouveau brevet et il joint une liste de confrères et de clients qui peuvent témoigner de son sérieux et de sa probité..
Il dit avoir succédé au typographe Durand le 1er septembre 1871.
Né le 5 décembre 1788 à Vendeuil dans l'Aisne. Son père est receveur des aides.
Il est employé dans les bureaux de la Préfecture depuis 1809.Il demande un brevet d’imprimeur en lettres en 1841 car son établissement a pris une assez grande extension grâce notamment aux travaux confiés par l’administration: une presse typographique lui est nécessaire pour cette production.
28, rue de Gand (1862) 59, rue des Arts (1866)
Il est né à Ascq (Nord) le 17 juin 1822 ; son père était employé aux contributions indirectes comme le seront deux de ses frères, le troisième étant agent de change. Il est papetier et il a fabriqué pendant huit ans des cartes à jouer.
En 1866, il se déclare imprimeur lithographe cartonnier. Le 16 août 1873, il déclare ouvrir une librairie.
31, rue Michel le Comte
Il est né le 5 avril 1800 et meurt le 1er janvier 1854. Sa femme qui tenait une boutique d'herboristerie, lui succède.
Il a été prote avant cette demande de brevet.