11, rue Neuve Saint-Eustache
Il est né le 27 mai 1803 à Poitiers (Vienne). Son père était homme de confiance.
Il est d'abord commis chez un marchand de nouveautés. Il a déposé un brevet d'invention pour un procédé propre à l'impression des adresses en bandes pour les journaux et les circulaires commerciales, qu'il veut exploiter en association avec Bouis qui vient d'être breveté. Son brevet est annulé pour non-exploitation en 1844 car il n'est jamais venu le retirer.
Il est né à Langres (Haute-Marne) le 13 août 1782 ; son père était sculpteur. Il a fait ses études au collège de Châtillon jusqu'à la classe de 4e , puis il y est revenu vers 1820 comme professeur de dessin. Il a trois fils, Jacques Hippolyte d'un premier mariage, Alphonse et Laurent Charles d'un second.
Il obtient son brevet de lithographe malgré l'opposition de l'imprimeur Cornillac qui n'a pourtant pas encore fait usage du sien. Tout en enseignant le dessin, il devient aussi libraire, breveté le 20 mai 1835. Sa famille travaille avec lui. Il fait ensuite une demande pour un brevet de typographe qui lui est refusé car il serait l'auteur d'un "écrit injurieux pour des personnes honorables de la ville". Ses Petites Affiches seront donc lithographiées. Il réitère sa demande en 1842. Sans succès, malgré une pétition qui recueille plus de 50 signatures de maîtres de forges, industriels et autres habitants. Le Préfet lui répond qu'il y a déjà assez d'imprimeurs en lettres. En 1847, il s'insurge car l'imprimerie Cornillac va être scindée et un brevet accordé à Leboeuf ; il y voit la preuve de la mauvaise foi du Préfet avec qui ses rapports s'étaient envenimés en 1845, à la suite du conflit qui l'opposait avec son fils aîné (voir notice Jacques Thévenin). À sa mort, le 20 novembre 1862, son fils Laurent Charles Marie prend sa suite.
Il est né à Châtillon-sur-Seine le 2 mai 1827 ; il est le fils de l'imprimeur Théodore Thévenin.
À la différence de ses frères Hippolyte et Alphonse, il est toujours resté pour travailler dans l'imprimerie paternelle. À la mort de son père, il prend sa succession après avoir dédommagé ses frères (300 F pour le premier, 500 F pour le second). Il fait faillite et cède son matériel à Fluteau
Il est né à Châtillon-sur-Seine le 19 décembre 1815 ; son père était alors sculpteur, puis professeur de dessin, enfin établi imprimeur. Il est le fils d'un premier mariage de son père. Il est resté à Châtillon jusqu'à l'âge de 27 ans, puis il est parti travailler dans le commerce des étoffes. Il est revenu il y a cinq mois pour travailler dans l'imprimerie paternelle où son père lui a confié la tenue des livres et la papeterie.
Quand il demande à prendre un brevet de lithographe, son père s'y oppose vigoureusement, l'accusant d'ingratitude et de mauvaise foi : outre qu'il lui dénie la compétence technique, il ne peut accepter qu'il ait traité avec Cornillac, le grand rival local. D'un autre côté, son fils lui reproche sans doute d'avoir pris pour associé un étranger, le libraire Séron de Châtillon et de vouloir favoriser ses deux autres fils pour lui succéder. L'administration rejette les arguments du père, refusant de prendre en compte ce conflit familial, et délivre le brevet. En 1849, Jacques Hippolyte Thévenin est en faillite et incarcéré dans le cadre d'un procès pour action criminelle.
52, rue Jacob
Il est né le 17 avril 1828 à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'or). Son père était professeur de dessin, puis devint imprimeur à Châtillon-sur-Seine. Venu à Paris en 1855, il a fait son apprentissage chez Gratia, puis a continué à y travailler comme dessinateur lithographe. Il est marié.
Il a fait une première demande de création d'un brevet en 1858 : « La somme limitée que je puis consacrer à mon établissement est le fruit de mes économies d’ouvrier et elle deviendrait insuffisante si je devais en distraire le prix d’acquisition d’un brevet ». Bien que son dossier ne comporte aucunélément négatif, elle a été rejetée malgré le soutien de l'académicien et député Désiré Nisard en invoquant le nombre suffisant de lithographes parisiens : "L’un de mes prédécesseurs prenant en considération le nombre très considérable des brevets d’imprimeur lithographe accordés pour Paris et la banlieue a décidé qu’il ne serait plus à l’avenir déliivré de titre de cette nature que par voie de transfert. Cette décision que je ne puis que maintenir dans l’intérêt de l’industrie lithographique elle-même, ne me permet pas d’accueillir la demande de M. Thévenin et je vous en témoigne tout mon regret. Le ministre." Il rachète le matériel de Cassé, décédé, vendu par adjudication et reprend son brevet. À la mort de son père, son frère Laurent reprend l'imprimerie de Châtillon-sur-Seine et le dédommage de 500 F.
5, rue d'Arcole (1847)
Il est né le 19 novembre 1815 en Prusse de parents français. Son père était officier dans l'artillerie. Sa nationalité française n'est pas contestée puisqu'il a satisfait à la loi de recrutement (mais libéré à la suite du tirage au sort).
Il est d'abord dessinateur et écrivain lithographe pendant 17 ans, employé dans de grandes maisons parisiennes , travaillant notamment pour le ministère de la Guerre à des tâches de coloriage. Quand il dépose son brevet en 1847, il se dit artiste lithographe. Son brevet et son extension ont pour but d'accélérer la production en couplant plusieurs presses.
Il est né à Aurillac (Cantal) le 25 juillet 1799 ; son père était sous-chef de bureau dans l'administration des contributions directes. Il a été pendant sept ans prote à Paris chez Delalain, puis a travaillé chez Duverger et Lahure. Il meurt le 17 septembre 1864.
Il reprend le même jour les trois brevets de son prédécesseur. Son gendre, qu'il a pris comme associé, lui succédera.
8, rue Saint-Genès (1834)
Il est né le 9 août 1777 à Riom (Puy-de-Dôme) ; son père était marchand. Il a épousé la fille de l'imprimeur Landriot, dont il reprend l'entreprise, devenue ainsi Imprimerie Thibaud-Landriot.
Il a d'abord obtenu un brevet d'imprimeur en lettres pour Riom le 8 octobre 1814, puis il a repris l'imprimerie de son beau-père Landriot à Clermont-Ferrand ainsi que ses brevets de libraire et d'imprimeur en lettres le 21 mai 1821. Il a donc cédé à son frère Laurent le brevet et l'imprimerie de Riom, mais on dit que celui-ci n'a pas les compétences nécessaires et que c'est une façon de préserver l'entreprise en attendant, grâce à un bon prote, que son fils soit en âge de la reprendre. Il a obtenu le titre d'Imprimeur du Roi et l'imprimerie Thibaud-Landriot a la clientèle de la Préfecture et de l'Évêché ; elle imprime aussi le royaliste Journal du Puy-de-Dôme. Il est avant tout un imprimeur typographique avec une très importante (et croissante) production d'ouvrages religieux, catéchismes et livres classiques pour les écoles chrétiennes. Thibaud justifie sa demande d'un brevet de lithographe par son désir de réaliser des illustrations consacrées au Mont-Dore où un établissement thermal s'achève ; faute de brevet, elles seront imprimées en taille-douce. Par la suite, il l'utilisera pour faire quelques estampes d'actualité locale, mais surtout les illustrations d'ouvrages d'érudition (Essai géologique et minéralogique sur les environs d'Issoire, département du Puy-de-Dôme, et principalement sur la montagne de Boulade avec la description et les figures lithographiées des ossemens fossiles qui y ont été recueillis par J.-S. Devèze de Chabriol, 1827 : deux cartes coloriées et 28 planchesd'ossements dessinées et lithographiées par les auteurs) qui se limiteront, faute sans doute de rentabilité, rapidement aux communications des sociétés savantes (Société académique de géologie, minéralogie et botanique d'Auvergne, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand) dont il imprime les Annales scientifiques, littéraires et industrielles de l'Auvergne (1828-1858). Un long conflit (1832-1834) l'oppose à un libraire et un éditeur clermontois qui l'accusent de malversations diverses : déclarations préalables inexactes, registre de tirages sur feuilles volantes, utilisation pour son compte de feuilles stéréotypées payées par d'autres, etc. On peut y voir la conséquence d'une position dominante à Clermont-Ferrand qui laisse peu de place à la concurrence. Quand il décide de se retirer, il laisse à ses fils Charles et Benoît l'activité typographique et une moitié de la librairie (Thibaud-Landriot frères, imprim.-libr., 10, rue Saint-Genès) ; il cède à son dessinateur Paris-Beaulieu la lithographie et l'autre partie de la librairie. Charles se retire de l'association en 1855 et son frère continue à diriger l'imprimerie. En 1869, quand il demande à s'adjoindre à nouveau la lithographie, il se heurte à un refus car il doit respecter l'engagement paternel de non-concurrence conclu avec Paris-Beaulieu et, de plus, il est crédité de "mauvaises opinions politiques".
Il est né à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 18 décembre 1817. Son père était imprimeur et libraire.
Il obtient un brevet de libraire le 21 mars 1849. Il a repris temporairement l'établissement d'Enaut.
Il est né le 10 décembre 1806 à Riom ; son père François Thibaud était imprimeur.
Son père avait eu un brevet d'imprimeur en lettres à Riom qu'il avait cédé à son frère quand il avait décidé de s'installer à Clermont-Ferrand. La rumeur publique disait que c'était une façon de conserver l'imprimerie pour l'un de ses fils, le nouveau breveté n'ayant aucune compétence. En juin 1832, Pierre Jean Thibaud reprend le brevet de typographe que lui cède son oncle.
52, rue Saint-Dominique Saint-Germain
Né le 14 février 1799.
Il est compositeur typographe au Moniteur Universel. Il a deux fils lithographes.
1, rue des Marronniers
Il est né à Lyon le 19 août 1829 ; son père était ouvrier en soie.
Il a racheté la librairie dans laquelle il travaillait depuis 15 ans et obtenu le brevet de libraire le 16 avril 1860. Son brevet de lithographe est une création car le Préfet a la conviction que l'importance de son commerce de librairie et papeterie suffira à alimenter son imprimerie.
12, rue Neuve Saint-Paul (1864)
Il est né le 5 septembre 1833 à Paris. Il est célibataire. Il est dessinateur lithographe.
Il était associé avec Villiard qui a fait faillite, il le remplace avec l'accord des syndics. En 1864, il fait l'acquisition de sa quatrième presse lithographique.
rue St Honoré
51, rue Galande (1860)
Elle est née le 24 juillet 1798 à Paris. Son mari est mort le 1er mars 1860. Elle est mère de deux filles déjà mariées..
Elle s'est toujours occupée d'imprimerie et a dirigé l'entreprise de son mari pendant les deux ans de sa maladie. Elle exploite 6 presses et emploie 4 ouvriers. Elle vend des objets de sainteté.
83, passage Choiseul
Il est né le 27 janvier 1802 à Gisors (Eure). Il est veuf, sans enfant. Son père était mégissier. Il signe "Thiboust" quoique son acte de naissance porte "Thibout".
Il est d'abord taille-doucier pendnat plus de 20 ans, installé 83, passage Choiseul, dans une maison qui, avec la maison voisine, lui appartient, et breveté le 8 juillet 1852 ; il possède 4 presses. Il est spécialisé en travaux de ville, imprimant pour 20 000 F par an de cartes de visite et autres ouvrages ce qui donne un produit de 6 500 F.
11, place royale
Il est né le 23 juillet 1802 à Paris, d'un père luthier et d'une mère couturière. Il a travaillé comme écrivain dessinateur à Paris puis, pendant huit ans, à Marseille. Il meurt en 1846.
Rue de la Ville
Il fait chez lui des travaux de ville, en lithographie et typographie.
Il est fabricant de feuillages artificiels et veut utiliser une presse chromolithographique pour leur impression ; il veut breveter le procédé.
276, rue Saint-Honoré (1863)
Il est né le 12 octobre 1820 à Vire (Calvados). Il est marié.
Il est taille-doucier depuis 1863, ayant repris le brevet de la veuve Dinquel chez qui il travaillait depuis longtemps et avec qui il était associé depuis 1857. Il subit la concurrence de l'impression lithographique et veut pouvoir imprimer de la musique par le procédé de reports de la taille-douce. Il a une très importante production de partitions de musique de salon.
Rue de la Salamandre
Il est né le 26 février 1822 à Nîmes ; son père était perruquier. Il a travaillé comme ouvrier lithographe chez Leyné avec qui il s'associe.
A la mort de Leyné, laissant une veuve illettrée et deux enfants mineurs, il reprend l'imprimerie et le brevet de son associé.
1, cité Bergère (1833), (1858) 64 bis, rue de Sèvres (1845)
Il est né le 18 mai 1794 et meurt en 1870.
Godefroy Engelmann et Pierre Thierry ont établi 2 ateliers lithographiques, l'un à Paris et l'autre à Mulhouse, qu'ils exploitent conjointement. Engelmann est titulaire d'un brevet pour Paris, décerné le 15 octobre 1817, la Société lithographique de Mulhouse faisant l'objet depuis décembre 1817 d'une tolérance provisoire. Thierry a mis fin à cette situation irrégulière en obtenant le 13 septembre 1828 un brevet pour Mulhouse. "Des convenances de famille " les amènent à inverser en 1833 : Thierry s'est "définitivement fixé à Paris". Engelmann et lui demandent donc le transfert réciproque de leurs brevets le 23 novembre 1833. Les frères Pierre et Jean Thierry se metttent en société pour exploiter l'imprimerie parisienne pour une durée de cinq ans ; en 1837, elle est renouvelée pour quinze ans. Le 24 octobre 1845, Thierry reçoit l'autorisation pour un an de faire fonctionner 3 presses à vapeur mises au point par l'ingénieur Louis-Jérôme Perrot qui, depuis le début des années 1830, multiplie les brevets concernant des machines à imprimer sur tissu, toile cirée, papier... ; en 1839, il a déposé un brevet de presse lithographique, auquel il apporte ensuite 17 améliorations en 5 ans ; pour tester l'efficacité de cette invention, Thierry pourrra utiliser un second local situé au 64, rue de Sèvres, où réside l'inventeur. Dans le dossier de l'Exposition universelle 1849, il est noté qu'il exploite : 25 presses lithographiques, 20 presses en taille-douce (pour la musique) et emploie 70 ouvriers dont le salaire s'élève de 3 à 8 F par jour, pour un chiffre d'affaires de 170 000 F par an, dont 130 000 F de travaux pour le commerce. Médaille d'argent aux expositions de 1839, 1844 et 1849. Il fait des travaux de ville, de la musique, des portraits d'artistes et des décors d'opéras, des cartes géographiques... Pierre Thierry préside la Chambre des imprimeurs lithographes de Paris de 1844 à sa mort. À sa mort, la société qui associait les frères Thierry devient une société en nom collectif associant désormais les frères Alfred Buttner et Edmond Buttner ; ce dernier, qui était entré comme ouvrier chez Thierry frères, épouse en 1872 la nièce de Pierre Thierry. L'imprimerie devenue "Buttner-Thierry" déménage en 1887 pour le 34, rue laffitte, puis, en 1916 à Saint-Ouen alors que, en 1910, Jean Buttner a succédé à son père Edmond.
1-3, cité Bergère (1827)
Il est né le 18 mai 1794 à Mulhouse. Il est le beau-frère de Godefroy Engelmann.
Il est l'associé d'Engelmann pour l'exploitation de la Société lithographique de Mulhouse et l'imprimerie de Paris. Pour cette dernière, Engelmann a obtenu un brevet le 15 octobre 1817 ; l'atelier de Mulhouse fait l'objet d'une autorisation spéciale délivrée le 4 décembre 1817 car un lithographe ne peut être breveté pour deux ateliers de deux villes différentes. L'attribution d'un brevet à Pierre Thierry régularise cette situation exceptionnelle sans remettre en cause leur association. En 1833, les deux associés demanderont à échanger leurs brevets.
Il est né à Stenay le 2 septembre 1837 ; son père était plafonneur. Il est peintre et graveur.
Il est déjà libraire et obtient un brevet de lithographe par création. Le Préfet juge ses conditions de fortune médiocres, mais pense qu'il peut tirer une activité supplémentaire de la lithographie en raison de ses compétences.
2, rue Sainte-Avoye (1842)
Il est né le 6 juin 1818 à Mussy-l'Évêque (Moselle). Son père est marchand fruitier à Paris.Il a été exempté de service militaire à cause de sa trop petite taille (1, 54 m). Il est marié.
Il est spécialisé en travaux de ville et impression de plans. Son brevet est annulé car il est parti pour l'étranger, laissant son brevet à Bigot, marchand de presses lithographiques.
Il est le président de la Société sténographique de Lorraine.
Il utilise une presse autographique pour l'impression des bulletins de la Société.
Il est né à Saint-Florentin (Yonne) le 12 juin 1797 : son père était marchand. Il a étudié quelques temps au séminaire de Troyes. Il se fait appeler Thomas-Malvin, en ajoutant le nom de sa mère.
Il a obtenu le 17 juin 1823 un brevet de libraire. Il demande ensuite un brevet d'imprimeur en lettres. Malgré un épais dossier de recommandations d'ecclésiastiques et le projet d'imprimer des ouvrages de piété, il ne réussit ni en 1825 ni en 1829 ; l'administration lui répond que la ville de Sens compte moins de 10 000 habitants et qu'un second typographe y est inutile. Il réitère sa demande en août 1830, "maintenant qu'un gouvernement plus libéral..." Sans plus de résultat. Il n'obtient finalement son brevet que le 12 février 1836 et le rapport constitué à cette occasion éclaire sur les raisons, mêlant politique et rivalité commerciale, de ces refus successifs. L'imprimeur Tarbé mène campagne depuis longtemps contre ce concurrent potentiel ; c'est sans doute lui "la personne très honorable" qui confie au Préfet que Thomas "est peut-être le seul homme dangereux qu'il y ait à Sens", "un intrigant du parti légitimiste et religieux" dont la librairie tire profit de son activisme religieux. Il est vrai que Thomas s'est fait remarquer par l'énergie de ses regrets pour le gouvernement déchu". Malgré cet avis très négatif du Préfet, l'administration accorde le brevet. En 1839, Thomas fait la demande d'un brevet de lithographe et se heurte dans un premier temps à un nouveau refus du Préfet, justifié (confidentiellement) par ses opinions légitimistes. Toutefois, Thomas a fourbi ses armes : il est désormais recommandé par le Maire et le député et mobilise un certain nombre de personnalités locales pour attaquer son adversaire sur le terrain notamment des prix pratiqués ; enfin, il a donné des gages politiques en refusant récemment ses presses à un journal légitimiste et à un journal "radical", et en soutenant, avec ses amis, les candidats du gouvernement aux dernières élections. Il obtient donc son brevet de lithographe en 1843. Il imprime surtout des ouvrages religieux (sermons, rituels, lettres pastorales, catéchismes...) mais ausi l'Almanach historique et statistique des arrondissements de l'Yonne. Il cède ses brevets à son gendre Pierre Gallot qui avait précédemment repris l'ancienne imprimerie de son vieil ennemi Tarbé après une série de manoeuvres. Il reprend les brevets qu'il avait cédés à Gallot le 3 octobre 1848.
Il est né à Saint-Florentin le 12 juin1797. Il est le beau-père de Pierre Gallot.
Il a été imprimeur breveté à Sens jusqu'en 1846. Il reprend brièvement l'imprimerie et les brevets de son gendre qui retourne à Auxerre.
12, rue du Gindre Saint Germain
Né le 15 avril 1793 à Saint-Léonard (Haute-Vienne). Son père est capitaine de la Fédération.
Il est d'abord ouvrier lithographe pendant 10 ans.
34, boulevard des Trois Couronnes
Né le 4 février 1825 à Paris.
Il est ouvrier lithographe chez le Sieur Parmentier. Ce dernier fait faillite et le sieur Thomas lui succède.
Il est né le 7 octobre 1799 à Rigney (Doubs) où son père était cultivateur. Il a épousé une fille d'imprimeur-libraire de Pontarlier. Il est garde national.
Il a obtenu un brevet de libraire le 15 janvier 1834 qui lui permet de reprendre la librairie centenaire que tenait sa belle-mère, la veuve Faivre, démissionnaire. A la mort de celle-ci, en 1849, il demande pour sa femme le transfert du brevet de typographe, ce qui est refusé. Puis il fait la demande pour lui-même, mais il est soupçonné de faire cette demande pour donner la gérance de l'imprimerie à son fils Victor. Celui-ci publie un journal La Fraternité, imprimé d'abord sur les presses de la veuve Faivre, puis à Besançon chez Bonvalot. Or ce journal "a une couleur démocratique et sociale très prononcée. Le président de la République et le gouvernement y sont attaqués avec la plus grande violence". De plus, Victor a pris la tête de l'imprimerie avec ses ouvriers ; ils reçoivent les journaux les plus violents de Paris et de province, les répandent et "impriment tout ce qui est subversif". Il y a eu des désordres qu'il a fallu réprimer ; le chef des ouvriers "qui portent des cravates rouges en signe de leurs opinions", a été arrêté. Victor a dû s'enfuir. Malgré les protestations de son beau-frère qui est lui-même imprimeur en lettres depuis 1838 et craint cette concurrence, Jean Thomas obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 26 octobre 1852 car le Préfet considère qu'il "n'a rien à lui reprocher sauf un manque momentané de fermeté par suite de l'ascendant qu'avait pris dans sa famille son fils adoptif, lequel a quitté la France". En 1861, il démissionnera de ses brevets de lithographe et de typographe en faveur de son fils, puis, en 1865, il lui cèdera son brevet de libraire.
Il est né le 5 novembre 1822. Son père était cultivateur, maire de la commune de Saint-Morel. Il est pricipal clerc d'avoué et rachète l'imprimerie Mary.
Il est né à Passy (Seine) le 2 juin 1809 ; son père était commissionnaire en vins. Il a travaillé chez Belin à Paris. Il est compositeur.
Il est encore mentionné dans l'état statistique de 1877.
1, rue Jurue
Il est né le 5 décembre 1825 à Metz ; son père était propriétaire.
Il a été associé avec Delhalt qui se retire et dont il reprend les deux brevets de typographe et lithographe. Il poursuit leur activité d'imprimerie et imagerie. Condamné en août 1866 pour défaut d'adresse sur une brochure L'unité professionnelle de la médecine à une amende de 3 000 F, il voit sa bonne foi reconnue et l'amende réduite à 50 F.
51, rue de Neuilly
Il est né en 1846.
Il est né le 27 janvier 1827 à Sens (Yonne) où son père était libraire. Il a servi pendant 16 ans puis il est revenu chez son père installé à Auxerre, comme imprimeur.
Il rachète les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de Marguerith dit Dupré. Il obtient en même temps un brevet de libraire par création.
14, rue Saint-Asprais
Il est né à Paris le 19 octobre 1801 ; son père était marchand de papier.
Il a acheté dans une vente par adjudication un fonds de papeterie-libriaire ; il a donc besoin d'un brevet qu'il obtient le 6 janvier 1832, avant de demander un brevet de lithographe par création.
Il est colonel au 57e régiment de ligne cantonné à Bordeaux.
La presse est utilisée pour le régiment.
Il est né à Saint-Christophe-sur-Condé (Eure) le 4 juin 1801 ; son père était toilier. Il a été géomètre du cadastre et vit depuis 1836 à Gournay où il est propriétaire.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 5 avril 1845. Après avoir cédé ses brevets à Fruchart, son prote, il quitte Dieppe pour Rouen et, en 1854, fait une demande de brevet par création à Eu. Il se heurte à un refus le 3 mars 1854 car "sa conduite privée laisse beaucoup à désirer sous le rapport de la tempérance " et il est peu considéré.
Il est né le 16 juillet 1805 à Romescamps (Oise) ; son père était couvreur en chaume. Il est géomètre et travaille à l'établissement du plan cadastral mais se trouve sans ressource, une fois le cadastre terminé.
Il a choisi la librairie pour sa reconversion et obtient un brevet de libraire le 22 juin 1839. Il demande ensuite un brevet de lithographe car il est l'auteur-éditeur d'un traité d'Arpentage et géodésie pratiques (1843) et souhaite, pour sa seconde édition, pouvoir faire lui-même les planches et augmenter son bénéfice. En 1855, son brevet est annulé car il a quitté la ville depuis longtemps.
64-65, passage du Caire (1857)
Il est né le 22 mai 1833 à Anglesqueville (Seine-inférieure) ; son père était aubergiste. Après son service militaire, il vient à Paris en 1856. Il est célibataire.
Il est devenu écrivain lithographe chez Raveau dont il rachète l'imprimerie avec un autre ouvrier lithographe, Georges Albert Henry Widmer. il aurait été remplacé par un nommé Perronault.
Il est notaire.
Il utilise une presse autographique métallographique, système Lagrange, à des fins professionnelles.
Il est né à Reims le 17 octobre 1805 ; son père était tonnelier. Il meurt en 1837.
Il a dirigé pendant 15 mois l'imprimerie Renard à Reims.
15, rue de l'Hôtel de ville
Il est né à Rueil (Seine-et-Oise) le 31 août 1844.
Il est libraire et lithographe, en remplacement de son père Sebastien décédé.
Il est né le 9 septembre 1806 à Gambsheim (Haut-Rhin). Il a travaillé deux ans à Paris, puis il revenu en Alsace, à Soultz où il est organiste et professeur de musique. Il fait partie d'un petit groupe d'amateurs qui composent de la musique surtout religieuse.Il déclare en 1850 : "Voué depuis une vingtaine d'années à l'enseignement de la musique religieuse (...) je désire poursuivre sur une plus vaste échelle cette branche de l'étude (...)
Il demande un brevet pour pouvoir éditer la musique qu'il compose "avec une société d'artistes".
Il est né le 9 septembre 1806 à Gambsheim (Haut-Rhin). Il est organiste et professeur de musique à Soultz (Haut-Rhin) où il a obtenu un brevet le 1er octobre 1850.
Son brevet est obtenu en échange du même titre pour Soultz où il a publié quelques morceaux et une méthode d'enseignement de la musique aux enfants. Il ne semble pas qu'il ait poursuivi à Rouffach ; mis en demeure d'exploiter son brevet, il préfère renoncer à son brevet qui est annulé.
Il est né à La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne) le 20 mars 1815 ; son père était charcutier.
Il reprend les brevets de libraire et de lithographe de son oncle qui s'est désisté en sa faveur. À sa mort, en 1855, sa veuve, Célia Despinat, lui succède.
22, rue de Vaugirard (1839) 30; passage de l'Opéra (1848) 4, place de l'Odéon (mars 1840)
Il est né le 18 octobre 1798 à Paris ; son père était gazier. Il est marié et père de famille. Il a dirigé pendant cinq ans l'imprimerie d'affiches de Didot frères. En 1839, il occupe un logement dont le loyer est de 700 F. Il meurt le 29 juillet 1857.
Il avait fait en mars 1829 une demande de permission pour être bouquiniste colporteur de livres anciens. En 1830, il a profité du flottement de l'administration pour faire de l'impression typographique sans brevet ; son atelier fut fermé au bout d'un an. Il fait une demande de brevet de lithographe en mai 1834. Il prend en 1835 un brevet d'invention de presse typographique à cylindre, qui imprime 400 / 500 feuilles à l'heure, en association avec Firmin Didot frères; il se dit alors négociant, mais il devient cette année-là directeur de leur imprimerie d'affiches. Il obtient une mention Honorable en 1839 à l'Exposition des produits de l'Industrie, et une médaille de bronze à l'Exposition de 1844 pour une amélioration d'une presse lithographique, confirmée en 1849, après avoir demandé en vain une aide financière de 3 ou 4 000 F au Ministre pour achever un nouveau modèle de presse. Peu après avoir obtenu son brevet de lithographe, dès janvier 1840, il demande l'autorisation d'avoir une presse dans un second atelier place Royale pour la clientèle des ébénistes qui ont besoin d'imprimer leurs dessins de marquetterie, ce qui lui est refusé. En juin 1840, il demande à pouvoir posséder une presse typographique pour faire des recherches de report sur pierre de vignettes comportant textes et images ; il peut se targuer de deux brevets d'invention. En 1841, il demande à utiliser un second atelier, le sien, dont le loyer est pourtant de 1 600 F, ne pouvant contenir qu'une presse et un écrivain ! Le commissaire Diet ayant confirmé ses dires, l'autorisation lui est accordée le 1er octobre 1841 pour installer une presse (celle de son invention?) au 22 rue de Vaugirard. En 1848, il possède 3 presses lithographiques et emploie deux ouvriers et deux apprentis. Le 23 avril 1848, il propose d'imprimer en moins d'une heure, dans un local proche de la Chambre, les discours pris en note par un sténographe. Toutefois le 5 juillet le tout nouveau commissaire Gaillard l'inscrit sur sa liste des imprimeurs opérant sans brevet ni autorisation car il a deux presses typographiques passage de l'Opéra, mais pas de brevet ; il s'agit en fait de la presse métallique utilisée pour le service de la présidence du Conseil des ministres et de la Chambre, et d'une seconde, en bois, hors d'usage et démontée. Il semble que certains imprimeurs aient fait pression sur l'administration pour qu'il soit sanctionné, considérant que Thuvien, non breveté typographe, jouit là d'un privilège exorbitant. Un délai lui est donné pour déplacer la presse métallique à la Présidence. Ce qu'il fait, affirmant qu'il l'a vendue à Cavaignac sans avoir encore touché l'argent. La descente de police le 3 août rue de l'Odéon ne peut que constater qu'il ne possède aucune autre presse typographique. Toutefois il continue de faire tourner cette presse avec l'aide d'un ouvrier et "cette position du citoyen Thuvien qui prend le titre de directeur de l'imprimerie de la Présidence et qui exploite illégalement auprès du chef du pouvoir exécutif un matériel typographique a excité lres plaintes de plusieurs imprimeurs brevetés", note le 9 août le commissaire de la Librairie. Le 14 décembre 1848, alors qu'il se dit encore "directeur de l'imprimerie de l'exécutif", il demande à avoir une petite presse typographique et des caractères pour son imprimerie personnelle et ses travaux de ville. Le rapport de l'inspecteur Gaillard est très négatif l'accusant d 'avoir toujours voulu depuis 1830 imprimer typographiquement et illégalement ; il doit cependant reconnaitre que la presse de la présidence a été vendue à un marchand spécialisé (2 février 49). Sa participation à l'impression de textes et discours de l'Assemblée et de l'exécutif lui a fait beaucoup de tort dans la profession et l'administration le surveille. En 1849, un imprimeur de Passy s'est plaint qu'il avait ouvert un bureau de commission annoncé comme Imprimerie. L'inspecteur Gaillard constate le fait et il doit retirer cette annonce. En 1850, il demande à reprendre le brevet d'imprimeur en lettres de Frey qu'il semble exploiter depuis longtemps. Les rapports de la préfecture de Police et de la direction de la Librairie, s'appuyant sur l'avis de la Chambre des imprimeurs, sont défavorables : il est accusé de fréquenter les cabarets, d'être illettré, de pratiquer depuis longtemps le marronage, d'être un mauvais garde national...Thuvien se défend en produisant une dizaine de certificats de moralité émanant de personnalités diverses dont les Didot, propose que le brevet soit attribué à son fils ; rien n'y fait et Frey décide de céder son brevet à Meyer. Thuvien ne sera pas breveté imprimeur en lettres. Son cas est très représentatif des tensions induites par la limitaton du nombre des imprimeurs typographes parisiens, du poids des événements politiques dans la czrrière de certains imprimeurs, du rôle ambigu de la Chambre syndicale qui n'hésite pas à lui refuser un certificat de capacité et l'accuser d'illettrisme ; il est vrai que Thuvien est souvent maladroit dans ses argumentations et que son orthographe n'est pas parfaite, mais bien d'autres, brevetés, pourraient encourir les mêmes reproches. Paie-t-il son initiative originale du printemps 1848 qui faisait concurrence aux brevetés ou, comme il semble le penser, son refus d'imprimer des journaux démocrates au moment où leur situation devenait difficile ? Les pièces du dossier ne permettent pas de trancher.
20, place Royale (1856) 4, place de l'Odéon (1868)
Il est né le 8 mai 1834. Il a toujours travaillé avec son père, installé 4, place de l'Odéon.
Il veut se mettre à son compte en s'installant dans le local où son père a ouvert un bureau, place Royale. Son père lui fournira les capitaux nécessaires. Il fera des travaux de ville. Il cède à Alfred Marsais en septembre 1869.
