4-6, rue des Fossés (1856)
Il est né le 6 février 1821 à Avranches : son père était imprimeur libraire. Il est bachelier ès lettres. Son père est mort en 1826 et sa mère a repris l'imprimerie et la librairie. L'un de ses frères, polytechnicien, est lieutenant d'artillerie ; l'autre s'est engagé dans les hussards. Lui a fait son apprentissage chez l'imprimeur Tostain, puis s'est mis à travailler avec sa mère. Imprimeur libraire, à son tour, il est une notabilité locale, membre du conseil municipal. Il meurt le 4 décembre 1866.
Quand il demande, au bout de dix ans de travail dans l'imprimerie maternelle, le transfert des brevets de typographe et de libraire de sa mère, cela lui est refusé à cause de ses opinions socialistes : il a été actif en 1848. Il écrit une longue lettre pour dire qu'il est revenu de ses illusions, qu'il n' a rien d'anarchiste ou de factieux et qu'il jure fidélité à Napoléon III. Le Préfet juge la conciliation nécessaire et donne un avis favorable à sa seconde demande. Il reçoit les brevets de libraire et de typographe le 17 janvier 1852, puis reprend le brevet du lithographe Martin. Il est propriétaire gérant de L'Avranchin. Sa production fait une large place aux publications historiques régionalistes, notamment à celles d'Édouard Le Héricher dont son Avranchin monumental et historique. Après sa mort, sa veuve reprend la direction de l'imprimerie qui devient Imprimerie typog. et lithog. de Mme Henri Tribouillard.
Il est né à Trélon le 16 juillet 1812 ; son père était horloger. Lui-même est horloger-bijoutier quand il demande son premier brevet. Il est conseiller municipal de Trélon.
Il obtient son brevet de libraire le 27 novembre 1846, après un premier refus : comme il y a déjà un libraire à Trélon et moins de 2 000 habitants, l'administration lui suggère de s'installer plutôt à Fourmies ou Anor. Il persiste à vouloir rester à Trélon, espérant la clientèle des verreries et filatures proches. Son brevet est annulé en 1863, faute d'exploitation.
11, rue Albouy (juillet 1865) 113, rue du Faubourg Saint-Martin (mars 1854) 9, cour des Miracles (juillet 1851) 31, quai de l'Horloge (avril1851)
Il est né le 4 mars 1821 à Voulpaix dans l'Aisne. Son père était tisseur de coton. Il est le frère aîné de Gustave Trinocq. Venu à Paris à l'âge de 13 ans, il est contremaître chez Paul Dupont depuis plusieurs années. Il est célibataire.
Il informe l'administration le 10 août 1851 qu'il prend la suite des Aubert pour l'impression du Charivari et imprime des lithographies de Daumier et Vernier pour la série des Actualités animée par le célèbre personnage de Ratapoil. Après le coup d'État, la production de Trinocq se consacre à des sujets plus anodins, dont le marché florissant des partitions musicales à couverture illustrée, et continue à imprimer des caricatures de moeurs signées de Daumier. En mars 1854, il est condamné à 500 F d'amende (ramenée en juin à 50 F) pour une Méthode de violon sans nom d'imprimeur, déclaration, ni dépôt. En 1878, il cède son imprimerie à Charles Lequesne.
11, rue Neuve Coquenard (1863) 5, rue de Jouy
II est né le 30 mars 1827 à Voulpaix dans l'Aisne. Son père était tisseur de coton.
Il a fait une première demande rejetée en janvier 1860 pour manque d'instruction : le commissaire Gaillard l'a fait écrire sous la dictée et conclut qu'il "ne sait pas l'orthographe". Toutefois, en juin 1862, cette instruction est jugée "satisfaisante" après dictée du même texte, écrit sans faute. En attendant, il a continué à travailler sous le brevet de Blot. Il a une grosse production de partitions musicales dont il laisse à d'autres imprimeurs la couverture illustrée..
28, rue du Jardin public
Il possède deux presses lithographiques avec lesquelles il fait des travaux de ville.
Il est né le 16 janvier 1829 à Montpezat (Gard) où son père était receveur des contributions directes. Il est écrivain lithographe.
Il est peintre et gagne sa vie comme maître de dessin. Il fait partie du petit groupe d'amis de Jean Rey qui forment le premier noyau de l'Union, société secrète d'esprit libéral créée en février 1816. Il meurt le 7 janvier 1828, mais son brevet n'est annulé que lors de l'enquête de 1859.
21, rue du Consulat (1839)
Il est né le 31 juillet 1801 à Limoges ; son père était contremaître forestier de la marine. Il a été élève de l'École des Arts et Métiers d'Angers et Châlons.
Il est dessinateur, "auteur de plusieurs plans et gravures estimés, entre autres de l'Historique des monuments de l'ancienne province du Limousin, pour lequel il a reçu une souscription du gouvernement. Les premières livraisons, comme les premiers plans qu'il a dressés et dessinés sur pierre, ont été imprimées à Paris, chez Delarue, et Périgueux, chez Dupont. Il a oublié de déposer les livraisons suivantes de son Historique des monuments..., mais comme elles ne contiennent "rien qui pût provoquer la répression " et qu'il en a envoyé des exemplaires à tous les fonctionnaires du pays, le Préfet renonce à le poursuivre. Il complète cette activité en rédigeant et imprimant un Nouveau cours théorique et pratique de dessin linéaire et de géométrie appliquée (1840). Il travaille aussi pour d'autres imprimeurs comme Cognasse à Angoulême (Album historique des deux Charente, Carte topographique et routière de la Charente, 1842 ) En 1844, il fait faillite, part pour Paris et son matériel est vendu par le syndic à Tillet. Il se voue désormais à l'enseignement comme "professeur de topographie et de dessin linéaire" ; il devient professeur de dessin mathématique au collège Sainte-Barbe et publie des manuels dont il écrit les textes et lithographie les dessins (Traité élémentaire de topographie et de lavis des plans, 1846 ; Études de projections, d'ombres et de lavis, 1848 ; Cours méthodique, progressif et complet de dessin linéaire, à l'usage des écoles primaires de tous les degrés et des écoles normales..., publié par Larousse et Boyer en 1858 avec des dessins autographiés de sa main). Il est parmi les pionniers de la chromolithographie qu'il applique à l'impression de cartes géographiques en couleurs dont il expose un exemple à l'Exposition des produits de l'industrie de 1844 ; ses difficultés financières l'ont obligé à s'allier pour cette présentation à la veuve Blondel. Les exemples qui illustrent son Traité de 1846 seront imprimés par Boisgontier et Lemercier. Il expose diverses lithographies d'architecture et d'une "locomotive anglaise" au Salon de 1848 et il est récompensé de mentions Honorable et de médailles d'argent aux expositions de l'Industrie de 1849 et 1855, et de la Société d'encouragement de 1857 pour ses études de lavis sur pierre appliquées à l'enseignement du dessin professionnel.
Rue Saint-Similien
Il est né le 18 juin 1833 à Nantes. Son père était jardinier. Il a travaillé pendant dix ans chez Charpentier et Montagne à Nantes.
Il est né le 15 novembre 1823 à Beauvoisin (Gard). Son père était agriculteur. Il est sourd-muet de naissance et il a été élevé dans une institution spécialisée à Rodez aux frais du département du Gard. Il a appris la lithographie.
En raison de son handicap, il trouve difficilement du travail comme écrivain lithographe ; c'est pourquoi le Préfet recommande que lui soit accordé un brevet de lithographe pour qu'il puisse se mettre à son compte. Il travaille un temps en asssociation avec Blanc, mais la société est dissoute en 1856 et Trives conserve son brevet. Toutefois, en 1861, il renonce à ce brevet qui est annulé.
Il utilise une presse depuis la fin de novembre 1872. Il n'y a pas de trace d'une première déclaration. Il imprime, entre autres, des étiquettes.
Il est né à Bischwiller le 30 mai 1830 ; son père était journalier. Il a travaillé pendant 5 ans chez Baltzer et tout autant chez Simon. Il appartient à la secte des Froelichiens, proches des anabaptistes ; "ils sont probes et très fanatiques", note le Préfet.
Il pense d'abord profiter du départ de Gorius, parti à Sainte-Marie-aux-mines. Son brevet est annulé en 1862 car inexploité depuis longtemps.
7, rue Geoffroy-l'Angevin (1856) 12, rue des Petits-Champs Saint-Martin (juin 1854) 9, rue des Deux-Boules (octobre 1852) 147, rue Saint-Martin (avril 1852)
Il est né le 24 mai 1825 à Paris. Il est le fils naturel d'une femme de charge. Écrivain et dessinateur lithographe, il a travaillé à Melun avec son beau-père, prote chez Michelin. Il a fait partie en 1850 du Comité électoral lithographique qui soutient la candidature d'Eugène Sue aux élections du 28 avril.
Il imprime des étiquettes de luxe. Il travaille pour la parfumerie, notamment pour les marques À la Déesse des Fleurs, pour laquelle il imprime plus de 20 étiquettes différentes en 1868 (Oléomyre tonique, Mérinos Oil, Glycérine Capilophile, Crème italienne...) et Roger et Gallet (Eau de Phryné, 1869 ; Lotion mousseline, 1874), et bien d'autres (Parfumerie de l'Ibis, 1864 ; Pommade à l'arnica des Vosges, 1870 ; Huile de Médée, 1873 ; Germandrée Mignot, 1875). En 1872, il cède à Bailly et Robinet.
Il est né le 30 septembre 1822 à Falaise où son père était concierge de l'Hôtel de ville. Il est prote chez Levavasseur dont il épouse la fille. Il meurt le 7 septembre 1874.
Il obtient les trois brevets de son beau-père qui a démissionné en sa faveur. L'imprimerie porte le nom Trolonge-Levavasseur. À sa mort, c'est sa fille qui reprend l'entreprise.
13, place Guillaume-le-Conquérant
Elle reprend l'imprimerie typo-lithographique de son père, décédé. Elle continue à imprimer les Mémoires de la Société d'agriculture. En 1885, la raison sociale de l'imprimerie devient L. Régnault-Trolonge.
257, rue Saint-Denis / 14, passage du Renard (1856)
Il est né le 17 août 1804 à Salins dans le Jura. Son père était marchand. Il a fait des études incomplètes au collège de Nozeroy, puis a travaillé comme voyageur de commerce pour la mercerie, puis la quincaillerie. Il devient ensuite ouvrier serrurier dans le Jura et à Paris, avant de devenir commis dans différents commerces. Il se lance dans le commerce des sangsues, mais perd toutes ses économies quand la chaleur fait mourir sa marchandise. Revenu à Paris en 1838, il entre chez Bauerkeller. Il meurt le 18 mars 1858.
Le 1er juin 1843, il rejoint avec 2 autres associés un ancien employé, comme eux tous, de Bauerkeller, avec qui il veut faire du gaufrage de carton en couleurs. Leur ancien employeur les dénonce pour coalition, calomnies, concurrence déloyale et les scellés sont apposés sur deux presses à levier utilisées sans autorisation pour le gaufrage. Tronel et ses associés Mallaclef et Undreiner se séparent du quatrième et demandent pour le compte de leur association une autorisation pour exploiter ces deux presses ; ils l'obtiennent le 22 juillet 1843, l 'administration ayant jugé que la concurrence de Tronel et de ses associés n'est pas condamnable et qu'il n'y a pas eu coalition d'ouvriers.Tronel demande en mai 1844 à reprendre le brevet de Pierre Félix Noël pour faire les dessins d'abat-jours et d'étiquettes. Le commissaire Bailleul considère qu'il s'agit d'une utilisation purement industrielle de la lithographie et propose une simple autorisation qui lui est accordée ainsi qu'à ses associés Mallaclef et Undreiner le 26 juillet 1844. Il est établi gaufreur en carton et emploie plusieurs ouvriers dans un local au loyer de de 1 200 F. L'affaire est prospère. Mallaclef et Undreiner se retirent le 4 décembre 1853. Dans l'Annuaire du commerce de 1856, Tronel présente ainsi son activité : "Grande fabrique de gaufrage en couleurs pour tableaux et étiquettes ; d'abat-jour gaufrés, coloriés, diaphanes et spécialité d'abat-jour imitant la dentelle ; exploitation en grand de tous ces articles ; fabrique de supports d'abat-jour en tous genres, commission, exportation". Son gendre lui succède.
2, place des Victoires
Il est né le 24 février 1826 à Mareuil dans le Cher. Son père était marchand de bois. Il est dessinateur lithographe.
Il était associé dans l'imprimerie Grimault, Trotignon et Rigo, ce dernier possédant un brevet. Trotignon a racheté le matériel de l'imprimerie et demande un brevet par création.
Il est né à Saint-Dié le 8 février 1813 ; son père était imprimeur libraire. Il s'est formé auprès de lui.
Après avoir obtenu son brevet de lithographe, il travaille en société avec son père sous la raison sociale Trotot père et fils, jusqu'au 2 avril 1841, date à laquelle son père se démet en sa faveur de ses brevets de libraire et d'imprimeur en lettres. Il a deux presses et fait travailler un compositeur, deux ouvriers et un apprenti. Il imprime surtout des catéchismes, des mandements et autres ouvrages religieux ainsi que des abécédaires. En 1872, lui succède Louis Eugène Humbert.
Il est né le 21 avril 1813 à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire) ; son père était serrurier. Il est élève de l'École des Arts et Métiers d'Angers et fonde, en 1859, avec son frère Henri, un établissement sidérurgique à Inzinzac-Lochrist, sur les bords du Blavet, près de Lorient. L'entreprise connaît un rapide développement puisqu'elle occupe 310 ouvriers dès 1865. Il reste à la tête de son entreprise jusqu'en 1880. Il meurt le le 24 janvier 1899.
L'une des spécialités des Forges d'Hennebont est la production de fer-blanc pour les conserveries et, à partir de 1868, elle est la première entreprise française à produire des emballages métalliques imprimés. C'est donc pour la décoration du fer-blanc, boîtes de conserves et étiquettes de luxe qu'Émile Trottier demande un brevet. Il domine ce type de fabrication : Conserves alimentaires Tirot et cie, dans le Maine-et-Loire, 1875 ; Sardines Rödel et fils, à Bordeaux, 1875 ; Sardines des dames, 1879... Il multiplie les brevets d'invention pour la fabrication et la fermeture des boîtes de conserve, puis pour leur décoration : ses brevets reposent sur l'utilisation de la lithographie, celui d'octobre 1878 recourant à un report de l'image grâce à un blanchet, càd au principe de l'offset.
258, rue Saint-Martin (1853) 95, rue Rambuteau (1852)
Il est né le 20 février 1818 à Paris. Il est marié. Il a travaillé chez Labbé et Arnoud comme dessinateur lithographe.
Il est graveur d'écriture pour la géographie. Il vend son imprimerie à Durot qui travaille depuis quelques temps chez lui.
Elle est née le 8 octobre 1811 à Pont-Audemer (Eure) où son père était cabaretier. Elle a épousé l'ouvrier imprimeur Frédéric Letac. Quand il meurt en avril 1834, elle a un enfant en bas âge.
Elle reprend les deux brevets de libraire et de lithographe de son mari. En janvier 1837, elle déclare avoir vendu l'imprimerie et les deux brevets à un ouvrier typographe et lithographe Pierre Désiré Dubois qui travaillait au Journal de Rouen.Toutefois, l'enquête à son sujet reste incomplète car il est parti pour Mézières pour s'y marier, semble-t-il ; l'envoi des brevets reste en suspens. Ils seront annulés pour inexploitation en 1859.
65, rue Cauchoise
Il est né le 20 janvier 1806 à Rouen ; son père était préposé à l'octroi. Il a travaillé quelques mois chez Nicetas Periaux, puis chez le typographe Baudry à Rouen.
Il a un brevet d'imprimeur en lettres depuis le 6 décembre 1832. Sa première demande de brevet de lithographe par création a été rejetée le 3 octobre 1843, au motif d'une trop grande concurrence. Il reprend donc le brevet de Buquet, qui vu la situation de ce dernier, n'a pas dû lui couter très cher, selon le Préfet. Il cède à Blondel son brevet d'imprimeur en lettres le 22 décembre 1864 et, en juillet 1870, celui de lithographe à Théodore Télamy.
21, rue de la Grange-aux-Belles (1863) 14, rue Albouy (1855)
Il est né le 1er mai 1833 à Fleury-sur-Ouche en Côte d'Or ; son père était vigneron. Il est marié. Il a travaillé chez Gelin
Il imprime des feuilles d'éventails et possède 4 presses. Pour l'Exposition universelle de 1867, il imprime des éventails représentant le plan de l'Exposition (http://www.alienor.org/collections-des-musees/fiche-objet-143845-eventai...)
Il est né le 9 juin 1828 à Bordeaux (Gironde) ; son père était porte-faix.
Il rachète en 1872 une presse lithographique à Mme Bride à Bordeaux. Il imprime des étiquettes : Pois au naturel Chevassier à Grignols, 1875
30, rue Thevenot (1864) 9, Cour des miracles (1858)
Il est né le 11 février 1816 à Laleu (Charente-inférieure) ; son père était jardinier. Il est veuf et père d'un enfant. Il travaille dans la lithographie depuis l'âge de 15 ans.
Il est également breveté imprimeur en lettres le 30 mars 1864, reprenant le brevet de Gabriel Pinard, son associé. Il est spécialisé en imagerie, cahiers d'écriture et sujets de sainteté. Il poursuit une carrière d'imprimeur en lettres jusqu'en 1879,date à laquelle il se retire tout en restant associé à Lapirot et Boullay.
16, rue Saint-Jacques (1831) 10, rue Serpente (1846)
Il est né le 9 juin 1815 à Gouville dans la Manche. Son père était marchand d'estampes, parti pour Paris au moment de sa naissance, et sa mère se disait cultivatrice. Célibataire, il vit avec sa mère qui est devenue veuve et continue de vendre des estampes et des gravures religieuses distribuées dans les écoles et colportées en province. Sa mère ne sait pratiquement pas écrire ("c'est avec beaucoup de peine qu'elle trace sa signature") et, convoquée, "elle n'a pu écrire un seul mot sous la dictée" de l'inspecteur de Truy ; elle n'a donc pu obtenir de brevet. Sur le conseil du commissaire enquêteur, son fils aîné fait la demande de brevet, désirant installer une imprimerie lithographique dans les locaux du magasin maternel. Il est lui-même artiste dessinateur sur pierre.
La société de vente d'estampes reste au nom de la veuve Turgis. Elle avait déjà, en 1837, un correspondant à Toulouse (36, rue Saint-Rome). Le réseau de vente s'élargit : en 1848, elle a un correspondant à Saint-Gaudens, Casse, et donne à ses estampes des textes bi-lingues franco-espagnols ; en 1854, elle est présente à New York (300, Broadway)
60, rue des Écoles (1861) 80, rue des Écoles (février 1857) 10-12, rue Serpente (1856)
Maison à New-York : 300, Broadway (1856) ; 78, Duane Street (1859) ; 83, Leonard Street ; 41, Barclay Street
Il est né le 2 mai 1818 à Gouville dans la Manche ; son père était marchand d'estampes. Il a toujours travaillé dans l'établissement de sa mère et de son frère et dirigeait plus particulièrement l'imprimerie. Il est marié et père de famille. Il habite depuis dix ans rue Serpente où il paie un loyer de 6 000 F.
Il succède à son frère aîné. Il poursuit la politique d'expansion de ses exportations en direction du monde hispanique et latino-américain, puis multiplie ses correspondants aux États-Unis, et, par le biais de correspondants et commis-voyageurs, touche les marchés allemand et italien. Cette politique commerciale est liée à l'évolution de sa production : il privilégie les images susceptibles d'intéresser un marché aussi large que possible. Son catalogue fait donc une place grandissante à l'imagerie religieuse, destinée à l'immense marché des pays catholiques, et aux estampes aux sujets universels. Le catalogue de 1893 précise, dans son préambule en quatre langues, que "indépendamment du titre français, la presque totalité de nos sujets porte également le titre en espagnol et en anglais. L'imagerie religieuse en dentelle se fait aussi en texte allemand, anglais, espagnol et italien au verso." Il propose plusieurs centaines de sujets religieux en tous formats pour l'imagerie courante, avec dentelle ajustée ou à coller, des scapulaires, des souvenirs de première communion, des petits noëls avec décor de paille autour de l'enfant Jésus et satin ajouté, en option. Pour la décoration des églises et salles de catéchisme, il y a des canons d'autel, des chemins de croix montés sur carton et beaucoup de scènes religieuses à encadrer, de plus grand format. Si gravure et lithographie se partagent la production de la petite imagerie, les reproductions à encadrer sont majoritairement lithographiées ou chromolithographiées. Pour parfaire l'illusion d'une peinture, beaucoup sont reproduites en oléographie ou vernies. Très peu d'artistes connus sont cités pour inspirer ces reproductions, à l'exception de Vinci pour sa Cène et quelques peintres du XIXe siècle comme Dubufe. La part des estampes dites "fantaisie" a été progessivement réduite. Elle se concentre d'abord sur des sujets d'actualité (séries Guerre d'Orient, Campagne d'Italie, Affranchissement de l'Italie), quelques satires de moeurs et types parisiens (série Les femmes de Paris), des paysageset des monuments (Palais nationaux, Paris nouveau) célèbres ou curieux. Il puise notamment dans les lithographies exécutées par Gustave Doré pour divers journaux et publications, ou dans ses dessins lithographiés par d'autres. Puis, au fur et à mesure que l'imagerie religieuse se développe, la part des estampes "fantaisie" se compose essentiellement de reprises d'anciennes estampes entrées à son catalogue ou à celui de son père, sous l'Empire. Qu'ils soient paysages et vues de villes, portraits d'hommes célèbres (Cortès), héros de la littérature (Romeo et Juliette, Don Juan...), scènes historiques, natures mortes ("belles compositions pour sallees à manger), le principe de la sélection est que le sujet soit universellement connu ou sans référence à une seule culture nationale, comme les thèmes moraux ou attendrissants (la vie de famille, les scènes enfantines). Les ouvrages destinés aux dessinateurs et créateurs de modèles pour les arts décoratifs comme l'Ornementation des manuscrits au Moyen-âge (1892) ou Les fleurs d'après nature (1892) entrent aussi dans ce cadre. Enfin, reprenant l'importante production de cartes géographiques des années 1850, il les réédite inlassablement en les adaptant au marché par l'adjonction de la couleur et, si nécessaire, des légendes en langue étrangère (espagnole principalement).En 1891, il a associé ses fils à l'entreprise désormais dénommée L. Turgis et fils.
54, Grande rue, Batignolles (1864) / 54, avenue de Clichy
Il est né le 10 juin 1828 à Septeuil (Seine-et-Oise). Son père était tonnelier. Il a travaillé à la perception de Versailles, puis, à Paris chez un déménageur.
Il a repris un commerce de papeterie et demande en 1864 à pouvoir vendre des livres de messe comme son prédécesseur y avait été autorisé. Désireux d'étendre son commerce, il demande un brevet de libraire qu'il obtient le 11 avril 1868. En 1872, il annonce qu'il devient imprimeur lithographe et imprimeur en lettres.