Édition critique des carnets de prison et de la correspondance privée d’Henri Delescluze à Belle-Île (1851-1853)

Toujours ces éternelles discussions sur la personnalité de Proudhon  ! ¹⁰ Cet énorme ambitieux qui, un peuple étant donné veut trouver pour ce dernier une organisation absolument nouvelle ; il est bien entendu qu’il tient surtout à ce que cette combinaison politique soit reconnue comme étant uniquement de lui. Le reste lui importe peu ; que le malade vive ou meure, ce dernier ne doit obéir à ces deux lois naturelles qu’en se conformant aux principes de M. Proudhon , si on peut appeler principes ce qui n’est en réalité qu’une désorganisation des forces vives de la nation.

Réfléchissons sur cet homme qui, il faut l’avouer, a rempli l’Europe de son nom. Quelle a été sa conduite ? Il a fait une opposition énergique à tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1848, en cela il n’a eu que trop raison. Cependant il s’est montré sévère comme un homme envieux lorsque ses récriminations se sont adressées au gouvernement provisoire de février 48.

Toujours ces éternelles discussions sur la morte et la personnalité de Proudhon ![f] f. La phrase est précédée d’un trait horizontal. Cet énorme ambitieux qui, un peuple étant donné veut trouver pour ce dernier une organisation absolument nouvelle ; afin il est bien entendu qu’il tient surtout à ce mode, ce que cette combinaison politique soit reconnue comme étant uniquement de lui. Le reste lui importe peu ; que le malade vive ou meure, ilce dernier ne doit obéir à ces deux lois naturelles qu’en se conformant aux principes de M. Proudhon si on peut appeler principes ce qui n’est en réalité qu’une désorganisation des forces vives de la nation.

Réfléchissons sur luicet homme qui, il faut l’avouer, a rempli l’Europe de son nom. Quelle a été sa conduite ? Il a fait une opposition énergique à tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1848, en cela il n’a eu que trop raison. Cependant il s’est montré sévère comme un homme envieux lorsque s’est agi s’est a ses récriminations se sont adressées au gouvernement provisoire de février 48.