[...] , bien sûr ont poussé leurs attaques jusqu’au principe.
La science a tué le catholicisme, comme elle refondra le vieux monde. Mais elle devra respecter Dieu parce qu’ elle est arrêtée sans cesse par des limites infranchissables qui
se présentent chaque fois que levant audacieusement la tête, elle dit :
Qui est-ce, Dieu ? Est-ce un fait ? Est-ce une abstraction ?
Arrivé à cette extrémité, l’homme jette un coup d’œil en lui-même et s’écrie avec effusion : Mon Dieu, si tu n’existais pas, tu n’aurais pas mis en moi
le sentiment de ton existence !
Malgré cette dernière aspiration qui est tout ce qui nous reste de nos mœurs religieuses, dans certains moments de la vie, nous regrettons son insuffisance. La religion avec sa formule simple et naïve répondait à tous les vagues besoins de savoir qui agitent le cœur de l’homme ; elle contenait en elle-même de douces satisfactions ; elle offrait un aliment aux esprits tourmentés par des inquiétudes passagères et que la foi ramenait vite au calme et la tranquillité.
Adieu donc, mythe sublime qui a séché tant de pleurs, fortifié, relevé tant de courages abattus ; tu es passé sur le monde tremblant dans son isolement ; tu as jeté sur lui une lueur bienfaisante. Aujourd’hui ton heure est venue ; ta pensée régénératrice va subir une transformation ;[...]