[...] les séraphins bouffis, se livrant autour du Dieu de tes ancêtres à une valse éternellement amusante d’après tes prêtres et viens sur la place publique, proclame ta volonté. Tu es citoyen français, tu es souverain ; je te le répète, tu es ton prêtre et ton Roi !
Pauvre Bretagne , en seras-tu plus heureuse !
Et nous-mêmes, enfants du siècle, habitants de la grande Cité, sentinelles avancées de l’esprit philosophique, aurons-nous la franchise de nous poser cette même question ! Oserons-nous sonder notre cœur pour chercher dans ses plis les plus secrets la blessure mortelle qu’y a laissé la perte de la foi ! Affirmerons-nous que les fruits de notre raison sont plus doux que ceux qui mûrissaient sous le rayon divin ! Hélas, les tortures secrètes qui brisent nos cœurs et que trahissent nos visages pâlis par les regrets, édifieront ceux qui attendent la vérité. Et combien d’entre nous ont reculé devant une négation absolue ; enlacés dans cet anthropomorphisme qui a fait la base de toutes les religions humaines, nos esprits ont à juste titre lutté contre lui, et dans cette résistance contre la forme [...]