[...] J’étais descendu et avais
pris possession de la tribune d’où je venais de jeter cette grande
naïveté du milliard à prélever sur les riches.
Albert
sur ma prière alla me
chercher mon chapeau. Je fus
entraîné par la foule et je me dirigeais sur l’hôtel de ville.
Aux abords de la chambre je trouvais la garde nationale de la 10e légion qui avait accepté positivement le
changement de gouvernement ; elle ne gêna point notre passage
presque triomphal.
Hélas, mon cher ami
, me dit tout à coup
Barbès
, nous allions tout
simplement vers la roche Tarpéienne
1
pour nous y casser le
cou
.
Arrivés à l’hôtel de ville
, reprit notre ami, nous
trouvâmes déjà beaucoup de monde. Nous montâmes à la grande salle Saint-Jean et, jettant un regard autour de moi, j’estimais que
nous étions au moins mille personnes.
Comprenant la nécessité de prendre rapidement quelques résolutions
décisives qui eussent une influence morale - nous n’avions aucunes
forces armées pour nous soutenir, - je voulus prendre la parole.
Cela me fut impossible. [...]