Journée radieuse. Le soleil est splendide, la chaleur est africaine, les oiseaux se taisent, les fleurs se ferment à demi sous les rudes baisers du soleil.
Le soir, l’air fraîchit ; une douce brise apporte une odeur de foins coupés, mêlée aux parfums de la mer. Un chant s’élève dans le grand préau. Pauvre et chère harmonie : nos amis chantent cette délicieuse cantate 1 adressée aux enfants de Paris .
Que de fois l’ai-je entendue dans notre belle cité, alors qu’elle tressaillait dans la fièvre révolutionnaire, les salons, les théâtres, les guinguettes retentissaient de ce chœur patriotique . Pour dernière consécration il lui manquait d’être chantée en prison sur un rocher, avec la mer et le ciel pour décoration.
Le poste qui nous surveille [...]