Pour un bon fils, ma mère, il est une journée Qu’on ne peut oublier - un seul jour dans l’année, Mais qui passe rapide aussi prompt que l’éclair, Aussi prompt que l’alcyon qui s’élève et fend l’air. Et ce jour-là, l’enfant vient à sa mère émue Tendre son front rosé, sa lèvre qui remue En gazouillant tout bas un chant d’amour naïf : Mère, t’en souviens-tu ? Ton esprit attentif Écoutait gravement la chanson ou la fable Que je te récitais. À tes pieds, dans le sable, Mon doigt courant gravait ton nom que porte au Ciel, Mater Dolorosa2 ! D’amertume et de fiel
1. Trad. Sainte Marie !
2. Trad. Mère de douleur.
Notes
Sancta Maria !
Pour un bon fils, ma mère, il est une journée Qu’on ne peut oublier - un seul jour dans l’année, Mais qui passe rapide aussi prompt que l’éclair, Aussi prompt que l’alcyon qui s’élève et fend l’air. Et ce jour-là, l’enfant vient à sa mère émue Tendre son front rosé, sa lèvre qui remue En gazouillant tout bas un chant d’amour naïf : Mère, t’en souviens-tu ? Ton esprit attentif Écoutait gravement la chanson ou la fable Que je te récitais. À tes pieds, dans le sable, Mon doigt courant gravait ton nom que porte au Ciel, Mater Dolorosa ! D’amertume et de fiel