Une nuit agitée. Il est cinq heures du matin, je quitte la prison. Un maréchal des logis de gendarmerie m’accompagne (il était à Lille quand Charles était préfet, en dit beaucoup de bien). Nous nous promenons dans la ville. La journée est magnifique. Deux ou trois charmantes petites bretonnes passent auprès de nous. Je m’embarque. Il est six heures et demie. La mer est calme, le soleil brille. La traversée est rapide. Nous débarquons sur la jetée de Quiberon. C’est un singulier fouillis de maisons et de fumier. Les portes, les fenêtres sont peintes en vert ; il n’y a que les champs qui soient affreusement arides et gris.
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