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Édition critique des carnets de prison et de la correspondance privée d’Henri Delescluze à Belle-Île (1851-1853)

Archives nationales, 494AP/1, dossier 4 : carnet 2, page 8 : cliquer pour consulter l’image avec la visionneuse des Archives nationales
Archives nationales, 494AP/1, dossier 4 : carnet 2, page 8

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Une tempête terrible s’est élevée ; hier soir dès 8 heures du soir, le vent a souflé avec une violence extrême ; il était nord-ouest. À minuit la lune brillait d’un éclat sinistre et projetait une lueur lugubre ; le ciel traversé rapidement par quelques nuages noirs, était jaune verdâtre. L’ouragan a duré toute la nuit et toute la journée. Nous avons connu pendant quelques heures de graves inquiétudes. Le toit, la charpente ne cessaient de craquer ; nous entendions au dehors le bruit causé par la chute des cheminées ; des morceaux entiers de toits parsemaient la cour ; nous voyions cela par nos fenêtres, et nous étions enfermés !