Il est né à Abbeville le 7 novembre 1798 dans une famile où l'on a été imprimeur de père en fils depuis cent ans. Son père a été député de la Somme et proscrit pendant 18 mois pour ne pas avoir voté la mort du Roi. Il est licencié en droit. Un rapport de police de 1822 le décrit comme "tracassier" et s'avoue incapable de déterminer ses opinions politiques ; sa carrière d'imprimeur ne lui donne pas tort. Tout au long de sa carrière, il semble avoir été au coeur d'intrigues politiques locales.
Il a obtenu son brevet d'imprimeur en lettres le 1er septembre 1816, confirmant l'autorisation provisoire qui lui avait été donnée le 18 août 1814 de prendre la succession de son frère. Alors qu'il exploite déjà un cabinet de lectures, il reçoit un brevet de libraire le 28 février 1822. Fort de ces deux brevets, il propose, en 1827, qu'on lui attribue aussi les deux bevets dont vient d'hériter une veuve, qu'il indemniserait, et d'aider ainsi le gouvernement à limiter le nombre des brevets ; ce serait évidemment surtout une façon d'éviter l'installation d'un concurrent. En 1832 comme en 1839, il n'hésite pas à s'insurger contre l'installation de nouveaux imprimeurs à Abbeville, dénonçant tantôt "un quidam sans conduite, sans responsabilité", etc. tantôt unimprimeur spoupçonné de vouloir publier un journal républicain en correspondance avec le National. En 1821, il a fait une demande de brevet de lithographe, prétend avoir acheté pour 800 F le matériel nécessaire, mais n'a pas obtenu le brevet, le rapport de police ne lui étant guère favorable. En 1829, il réactive sa demande en protestant de son dévouement aux Bourbons, puis en 1832, en se réclamant de l'esprit de Juillet et de son père "ex-conventionnel". Il publie une feuilles d'annonces locales dans laquelle prennent place quelques articles.
Il est né à Saint-Priest (Isère) le 9 mars 1843 ; son père est mort avant sa naissance. Son patronyme est souvent écrit "Desvignes".
Il est né le 2 mars 1813 à Carpentras. Il est allé au collège jusqu'à la classe de rhétorique, puis il a travaillé chez un avoué pendant deux ans et, surtout, chez son père qui est imprimeur.
Son père se démet de son brevet d'imprimeur en lettres en sa faveur et il obtient son brevet de lithographe par création. En juin 1843, il est condamné à 2 000 F d'amende pour contrefaçon aux dépens d'Ardant et défaut de déclaration ; son recours en grâce est rejeté car il est jugé suffisamment riche pour payer l'amende mais surtout il professe "des opinions légitimistes fort exaltées". En 1846, sont retrouvées par le commissaire, dans une mare, les matrices des contrefaçons de la Grammaire de Noël et Chapsal et, sous un canapé, quelques feuilles restant du tirage ainsi que huit rames du Cours gradué d'écriture publié par Hachette. Le frère et associé de Devillario reconnaît qu'ils ont imprimé pour un imprimeur ibraire de Bagnols 1 500 exemplaires de la Grammaire. La perquisition se déroule dans un climat tendu puisqu'il a tenté d'arracher la feuille du livre de compte portant trace de la commande et les 15 ouvriers se montrent "exaspérés". Devillario est condamné le 11 juin 1847 à 4 000 F d'amende. Les deux frères sont considérés comme dangereux d'autant qu'ils publient L'Impartial du Vaucluse, "journal d'une opposition très hostile". En 1852, il fait une demande de brevet de libraire pour Avignon, qu'il obtient en juin, et demande le transfert de son brevet de lithographe pour cette ville en décembre. Ce dernier brevet est annulé en 1854 faute d'avoir matériel et ouvriers pour l'exploiter. Il se démet de son brevet de typographe en août 1860 en faveur de Rolland, mais celui-ci devient fou, puis meurt ; Devillario retrouve son brevet le 20 octobre 1869. Il s'en démet définitivement en octobre 1871.
Rue des Tanneurs (1863)
Il est né le 16 septembre 1826 à Paris. Il a été employé de librairie à Paris. Son frère Pierre Edouard exploite l'établissement de librairie le plus ancien de la ville.
Il reprend le brevet de son frère le 28 avril 1864 et, après un premier dossier constitué en 1857 pour la lithographie, il argumente sa demande ainsi: " La forte concurrence que viennent opposer les maisons de papeterie de Paris en offrant à la fois les articles spéciaux en fournitures de bureau et la lithographie qu'ils trouvent facilement à faire exécuter sur la place, m'oblige pour maintenir ma maison d'être à même de pouvoir donner les mêmes avantages à ma clientèle en complétant mon industrie de libraire papetier par une lithographie."
7, rue Villedo 35, rue d'Argenteuil (1861)
Il est né le 7 février 1799 à Villers-l'Hôpital (Pas-de-Calais). Son père était ménager. Il est marié et sa seconde femme a une dot qui lui permettrait de s'installer. Il occupe un logement dont le loyer est de 150 F. Il est ouvrier lithographe depuis 1827 et il a travaillé plusieurs années chez Cluis jeune.
Il semble avoir surtout fait de l'autographie pour des chansons, des factums, des notices... et des travaux de ville courants comme l'annonce son papier à en-tête : "Billets de mariage et de naissance / Cartes de visite porcelaine et autres" (A. N., F/18/1755B). EN 1850, il se présene comme entrepreneur en écritures spécialiste d'autographie pour la procédure et tous actes judiciaires". Il avait déjà eu à faire à la justice en septembre 1849, pour une chanson non déposée "Le roi que nous voulons", mais les preuves manquaient. Il est condamné à 1 000 F d'amende le 31 juillet 1851 pour non déclaration de trois chansons dont une intitulée "L'enfant du miracle", publication jugée légitimiste. Le rapport de police dit qu'il vit en concubinage (?), qu'il a des opinions fort avancées et qu'il est lié avec Napoléon Gallois, rédacteur en chef du journal Le Démocrate vendéen qui va être supprimé (ce journaliste franc-maçon, auteur de plusieurs ouvrages sur le monde du théâtre et auteur dramatique lui-même, avait participé à plusieurs journaux politiques de sensibilité républicaine). Sa grâce est rejetée.
Rue de Clèves
Il est né à Joigny (Yonne) le 28 avril 1820. Son père était le principal du collège de Joigny. Il a été formé dans l'imprimerie de Verronaix à Metz où il a longtemps travaillé.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 17 juillet 1854, en même temps que son brevet de lithographe, puis un brevet de libraire le 25 juillet 1856 qu'il abandonne en avril 1865. Son imprimerie est détruite en 1870 par un bombardement.
20 rue Dauphine (1852)
Il est né le 1er mars 1816 à Paris. Il est le fils naturel d'une veuve marchande à la toilette et il n'est connu que par son prénom de Constant. Il a quelques talents de peintre mais il est ouvrier lithographe depuis 8 ans.
Il n'aurait jamais utilisé son brevet parisien, mais il aurait contiué à travailler chez Jourdan et Michel. En 1845, il veut reprendre le brevet de Barbier-Duval à Nancy où il séjourne depuis deux ans. L'affaire ne se fait pas car il ne semble pas suffisamment solvable. Il dépose un brevet d'invention, avec Courtin, fabricant de brosses, pour l'application de la chromo-lithographie sur bois de placage de toute nature. À sa mort, sa veuve Charlotte Joséphine Eugénie Bagard le remplace à partir du 3 février 1855
Il est né le 4 avril 1813 à Saint-Etienne dans la Loire. Son père était serrurier. Son acte de naissance porte l'orthographe "Devun" alors que d'autres actes sont rédigés au nom de "Devuns", lui-même ayant adopté cette orthographe pour sa signature.
Il est dessinateur de broderies sur étoffes et demande une simple autorisation, ne voulant pas utiliser la lithographie pour des textes écrits. L'administration ne veut pas multiplier ce genre d'autorisations qui seraient une façon de contourner la décision du ministre de l'Intérieur du 29 mai 1850 de ne plus créer de brevet. Il lui est donc conseillé de chercher à reprendre un brevet dont il demanderait le transfert (20/07/1850).Il reprend donc le brevet de Jean-François Bénard.
48, rue de Valois (1852) 53, rue du Château d'eau (1854)
Il est né le 22 juillet 1828 à Paris. Il est écrivain lithographe et travaille comme contre-maître chez Thuvien depuis 4 ans.
Il demande l'autorisation de continuer à posséder une presse en taille-douce. Il fait des cartes de visite et des adresses.
5, rue de Montmorency
Il est né le 16 décembre 1824 à Paris. C'est un ancien graveur en taille-douce. Il est marié et père d'un enfant.
35, Grande Rue (1828) 19, place du Marché neuf (1834) 27, rue du Poids-du-Roi (1835)
Il est né le 26 novembre 1805 à Blois. Son père était marchand de papier. Il a fait ses études au Collège royal d'Orléans, puis il a été commis libraire.
Il a racheté une imprimerie typographique en faillite, celle d'Aucher-Eloy, et obtenu un brevet d'imprimeur en lettres le 27 juin 1828. Il fonde en 1834, le Journal du Loir-et-Cher. Il possède 1 presse lithographique (et 3 presses typogaphiques) et emploie 1 écrivain. En 1849, il est condamné à 3 000 F d'amende pour défaut d'adresse sur une affiche électorale ; l'amende est finalement ramenée à 100 F.
11, faubourg Montmartre
Il est né le 28 juillet 1800. Il est ingénieur géographe.
Il est également imprimeur en lettres en 1831. Il succède à son frère comme imprimeur-lithographe. Ila vendu son matériel et cédé son brevet à Gerval qui ne l'a pas fait enregistrer.
34, rue d'Enfer 11, rue du faubourg Montmartre (1830)
Il est né le 20 septembre 1802 à Paris. Son père était employé des droits réunis. Il a travaillé dans différentes imprimeries typographiques dont l'imprimerie Coniam qu'il reprend au décès de son patron. Entre-temps, il a exercé comme commis libraire.
Il est d'abord breveté imprimeur en lettres le 10 octobre 1829 et imprimedes journaux et des ouvrages de droit, médecine, politique... Sa demande de brevet de lithographe est ainsi justifiée : "Quelques savants désirant utiliser leurs talents pour diminuer le malaise de la classe ouvrière en occupant le plus d'individus possible, veulent entreprendre une opération scientifique horticulturale à laquelle ccopéreraient des dessinateurs, des coloristes, des ouvriers typographes, lithographes, des brocheurs et des satineurs. Ils ont confié la direction de cette entreprise à M. Dezauche, imprimeur à Paris. Celui-ci désirant seconder de tous ses moyens cette opération philanthropique voudrait que les travaux fussent exécutés sous ses yeux et par ses soins immédiats. Il demande en conséquence à être breveté comme lithographe." Il semble que l'entreprise n'ait pas dépassé la déclaration d'intention. Son frère lui succède comme lithographe en 1831.
28, Fossés du Chapeau rouge (1854)
Il est né à Villefranche (Haute-Garonne) le 21 août 1817. Il est ouvrier lithographe.
Il a racheté la presse et le brevet de la veuve Lauvray. Il le cèdera à un nommé Lasturand.
Ell est née le 22 décembre 1817 à Arras ; son père était charpentier. Elle a épousé l'imprimeur Degeorge dont elle a eu deux fils.
Après la mort de son mari en 1846, elle reprend ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres. Sa production reste semblable à celle de son mari et elle poursuit l'impression du Progrès du Pas-de-Calais. La révolution de 1848 est l'occasion de proclamations et brochures mais, dès la fin de 1849, son beau-frère Frédéric Degeorge qui avait été élu à l'Assemblée constituante, redevient un opposant au régime du Prince-président, et le journal fait de nouveau l'objet de poursuites. Elle est condamnée le 30 novembre 1849 à 16 F d'amende pour défaut de déclaration d'un écrit. Le préfet nouvellement nommé en 1851 veut utiliser cette condamnation pour demander le retrait de ses brevets ; la véritable raison de cette poursuite est qu'elle imprime Le Progrès du Pas-de-Calais, journal de propagande socialiste, "redoutable entre les mains des démagogues". La Direction de la Librairie lui répond que, si regrettable qu'ait pu être l'indulgence du tribunal, elle ne peut retirer un brevet sur une base aussi faible. Le préfet revient deux fois à la charge ; Frédéric Degeorge, le beau-frère et rédacteur en chef-gérant du Progrès se présentant aux élections, il "s'estimerait heureux d'avoir délivré le Pas-de-Calais de ce journal". Il n'obtient pas davantage satisfaction. Pire encore : le journal, suspendu au moment du coup d'Etat, avec saisie des numéros et scellés sur l'imprimerie, reparaît à partir du 8 février 1852 ; c'est une décision de Napoléon III, en souvenir du temps où, prisonnier au fort de Ham, il avait reçu la visite de Frédéric Degeorge qui lui avait ouvert les colonnes du Progrès. Le journal, très surveillé, adopte un ton plus modéré. Dans cet affrontement avec l’administration, Florence Degeorge, sommée par le Préfet de ne plus mettre ses presses à la disposition de son beau-frère, a perdu, par son refus, la clientèle des administrations. L'internement en mars 1854 de Frédéric Degeorge, devenu fou, n'est ans doute pas étranger au renoncement de sa belle-soeur.
Il est né le 15 novembre 1826 à Romans (Drôme) où son père était cultivateur. Il a travaillé plusieurs années à Marseille comme ouvrier lithographe.
Sa première demande de brevet en octobre 1855 a été rejetée car elle supposait une création ; elle est acceptée quand il demande à remplacer Olivier.
8, place Saint-Louis
Il est né le 27 février 1831 à Metz ; son père était négociant.
Il était associé avec Auguste et Charles Gangel dans la société Gangel frères et Didion, imprimerie spécialisée dans la production d'images populaires et religieuses. À la mort de son associé, il reprend tous ses brevets (typographie, lithographie et taille-douce). La société devient Gangel et Didion. Il poursuit le même type d'imagerie populaire qui a fait le succès de l'entreprise Dembour, puis Gangel : sujets militaires, religieux ou moraux, canards, brevets, images pour jeux de cubes ou jeux de l'oie...Toutefois, la guerre de 1870 et l'annexion marque le début des difficultés car il décide de rester dans le territoire annexé et y produit peu. À sa mort, l'entreprise passe à son prote,Jean Jules Delhalt, en 1879 et en 1892, sous la direction d'Alfred Delhalt, elle quitte Metz pour Nancy.
2, rue Monsigny (1837) 5, quai Conti (1832)
Il est né le 22 mars 1800. Son père était inspecteur des convois funèbres. En 1815, il entre dans la Douane royale où il reste 5 ans, puis il est incorporé dans le régiment de la Garde et fait la campagne d'Espagne. Gravement blessé, il quitte l'armée, travaille dans une maison de commerce qu'il quitte pour exercer la lithographie à la Préfecture de police. Quand le bureau de la lithographie est supprimé, il cherche à se mettre à son compte.
Sa première demande est faite le 31 juillet 1828 et réitérée en octobre 1829. N'obtenant pas de réponse, il relance l'administration en décembre 1830. En attendant d'être breveté, il vit comme écrivain lithographe.
10, rue du Pont 5, rue des Minimes (1861) 17, rue Léopold Bourg
Il est né à Nancy (Meurthe) le 20 mars 1802 ; son père était fondeur. Il est écrivain lithographe. Il a travaillé dans diverses imprimeries avant de travailler pour l'imprimeur lithographe Bogé. Il meurt le 27 mars 1876.
Il veut s'installer à son compte pour faire des travaux de ville, mais, en 1834, l'administration l'empêche de reprendre le brevet de Bogé car elle le soupçonne d'être républicain. Il lui faut donc attendre cinq ans pendant lesqels il est associé avec Ponton qui a repris le brevet de Bogé et finance l'imprimerie. En 1839, il fait une demande de brevet pour se mettre à son compte. Il fait des travaux de ville et des plans (Cartes, croquis et coupes pour servir à l'explication de la constitution géologique des Vosges, 1848 ; Croquis du réseau des voies viccinales de l'arrondissement d'Épinal, Neuf-Château..., 1867) ce qui lui vaut de se dire "Lithographe du chemin de fer".
1bis, place Chappé
Il est né le 11 mars 1807 à La Fère-en-Tardenois (Aisne) ; son père était receveur des contributions directes. Il est bachelier ès lettres et diplômé en droit. Il a été greffier au tribunal de Château-Thierry.
Il reprend les brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe de Humbert le 22 février 1844 et obtient un brevet de libraire le 4 septembre 1846. Il est l'imprimeur de la Préfecture et il crée en 1852, à ses frais, le Moniteur de la Moselle. Il s'associe avec Isaïe Lippmann, un mégissier tanneur parisien, pour imprimer sur peau et produire porte-cigarettes et boîtes de toutes sortes, ornées de dessins en couleurs. Pour cela, ils prennent un brevet et, en 1854, il demande le transfert de ses brevets d'imprimeur pour Paris.
Il est né à Quèvreville-la-Poterie (Seine-inférieure) le 31 mars 1810 ; son père était toilier et sa mère sage-femme. Il est marié et père de six enfants.
Il avait demandé son brevet pour Le Havre en juillet 1832 mais ne l'avait reçu qu'en décembre et il prétend qu'entre-temps d'autres lithographes avaient été brevetés rendant la concurrence trop rude ; il avait donc jugé inutile de s'installer et il a préféré travailler comme écrivain lithographe chez Lenormand au Havre, puis à Rouen, à Chartres chez Huet, à Paris chez Saulnier. Finalement, il travaille chez lui, à Paris, pour le compte de Guillet depuis 1846. Il demande un transfert de son brevet pour Paris en 1847. Sans plus de succès qu'en 1834, quand il avait demandé le transfert pour Abbeville. Son brevet est annulé en 1860 pour inexploitation.
Il est né à Nancy le 19 mai 1809 ; son père était cuisinier. Il travaille depuis longtemps chez Linck dont il est devenu le contremaître. Il est reconnu pour sa grande habileté professionnelle.
Sa première demande de brevet a été rejetée, le 27 mai 1837, au motif qu'il y avait déjà suffisamment de lithographes à Nancy. Il insiste en soulignant l'expansion "prodigieuse" du commerce de broderie auquel la lithographie pourrait rendre service ; il souligne qu'il travaille depuis 10 ans et qu'il a accumulé des économies. Il a, de plus, l'appui de M. Moreau, député de la Meurthe. Il obtient donc son brevet. Il imprime beaucoup de cartes et plans. Il a pour successeur son gendre.
Il est né le 13 juin 1826 à Mennoveaux (Haute-Marne). Son père était garde-forestier. Il est marié et père de famille. Il a travaillé dans une maison d'éducation à Montmartre, a été commis voyageur en librairie, rédacteur à la Revue générale biographique, puis, en 1850, installé à Nîmes, à la Gazette du Bas-Languedoc, devenue L'Opinion du Midi.
Désireux de vendre des livres religieux, il a fait une demande pour un brevet de libraire à Nïmes. Elle lui a été refusée le 25 mars 1852, rejet maintenu le 27 octobre 1852. En 1854, il demande à posséder une presse lithographique pour faire des essais d'un procédé de décalque mis au point par un professeur de chimie nîmois nommé Boyer. Il a l'intention, avec un associé, de "reproduire toutes les vieilles impressions, même les billets de banque" au moyen d'un lavage. Le Préfet de police donne un avis défavorable à cette demande qui lui semble ouvrir la porte à la fabrication de fausse monnaie. Dimey s'engage par écrit à abandonner la reproduction de billets de banque et, comme l'Opinion du Midi "est écrite dans un très bon esprit", le brevet lui est accordé. Il fait faillite le 28 novembre 1854 ; un mandat d'arrêt est lancé contre lui à la suite de plaintes en escroquerie. Le syndic de faillite cherche un acquéreur pour son fonds et son brevet qui n'est attribué qu'en août 1855.
154, rue du Faubourg Saint-Denis (1865)
Il est né le 24 mai 1828 à Moutiers (Savoie). Il est marié et père de famille. Il paie un loyer de 3 000 F.
Il est marchand de papiers à lettres et enveloppes en gros, et possède une usine pour glacer et filigraner le papier, employant 60 ouvriers. Il imprime aussi des en-tête sur ses papiers à lettres, d'où son utilisation de la lithographie. Il demande en février 1868 une autorisation de posséder des caractères mobiles pour confectionner des cachets de commerce (il joint des exemples à sa demande). Elle lui est refusée.
Il est né le 11 février 1847 à Abbeville (Somme) ; son père y était professeur au collège royal.
Sa mère lui transmet le brevet de son père dès qu'il a dix-huit ans.
Il est né le 7 mars 1819 à Abbeville (Somme) ; son père était commis. Il a été maître d'études au collège d'Amiens pendant quatre ans, puis professeur à Chateau-Thierry et Abbeville avant de devenir commissaire-priseur à Mulhouse. Il meurt le 7 décembre 1863.
Il aurait succédé à un nommé Aupetit, lui-même successeur de Vattier, dont le dossier est introuvable.
Il est né le 12 février 1801.
Il obtient un brevet de typographe en même temps que son brevet de lithographe.
Il succède à Saint-Agathe.
Il est né le 2 mai 1833 à Argentan (Orne) ; son père était plafonneur. Il a fait son service militaire, puis il a travaillé dans une librairie de Vimoutiers pendant dix ans. Il est écrivain lithographe.
Il a fait une demande pour des brevets de lithographe et de libraire en août 1867, en se fondant sur le développement des fabriques de toiles, des blanchisseries de toiles, des forges et des fonderies autour de Fresnay et sur la nécessité d'y offrir une offre de librairie qui ne soit pas seulement liturgique. L'affaire traîne car, si l'avis du Préfet est favorable pour la lithographie, pour l'autre brevet, il se heurte à l'opposition des libraires installés. Les deux brevets seront attribués en même temps. Le 12 juillet 1871, il déclare s'adjoindre une activité de typographe.
Il est né le 14 avril 1829 à Éclance (Aube).
Avec son associé, il remplace Auguste Louis Faverot comme libraire, lithographe et imprimeur en lettres.
Il est né à Oloron le 5 novembre 1790. Il est instituteur et plus particulièrement professeur d'écriture ; il a d'ailleurs reçu des distinctions locales pour ses travaux d'écriture et de dessin. Il a appris la lithographie auprès de Légé, l'imprimeur bordelais.
Lors de l'enquête de 1859, le commissaire enquêteur apprend qu'il est mort ; le brevet est donc annulé.
76, rue de Paris
Il est né à Brest le 19 mars 1819.
Il est aussi typographe et transfère son atelier parisien du 34, avenue Bugeaud.
Il est né le 2 octobre 1817 à Fains-la-Folie (Eure-et-Loir).
Après une longue carrière d'imprimeur lithographe à Chartres et à Paris, il fait de l'impression en couleurs vitrifiables sur porcelaines et faïences, mais il se plaint que le prix de la main d'oeuvre parisienne ne lui permet pas de soutenir la concurrence allemande ; c'est pourquoi il vient installer son atelier à Nogent-le-Rotrou.
306, rue Saint-Denis (1854)
Il est né le 2 octobre 1817 à Fains-la-folie (Eure-et-Loir) ; son père était cultivateur. Il a travaillé chez Sapène et Martin de Basseville.
D'abord breveté de 1839 à 1843 à Chartres où il fait faillite, il travaille ensuite à Paris. Il fait une demande de brevet par création qui est rejetée le 29 mai 1850 au motif qu'il y a déjà trop de brevets inexploités à Paris pour en créer de nouveaux. Il s'associe le 19 juin suivant avec Nissou qui possède un brevet, mais déclare vouloir l'exploiter seul le 12 octobre. Dolléans fait donc une demande pour reprendre le brevet de Brisset le 29 octobre 1850. Il possède deux presses dans un local loué 500 F. "Il est l'inventeur d'une impression spéciale pour les mandats et les traites de commerce", note l'inspecteur de la Librairie Gaillard en octobre 1850, mais on ne trouve pas trace de brevet. En revanche, en 1854, il dépose un brevet d'impression sur tissu inspiré du procédé lithographique. Il aurait été victime de pertes à la suite d'un abus de confiance d'un notaire et forcé de vendre à Pique chez qui il reste comme contremaître. Il reprend un brevet en 1862.
306, rue Saint-Denis (1854) 8, rue Portefoin (1862) 58, rue des Tournelles ( juin 1867)
Il est né le 2 octobre 1817 à Fains-la-Folie (Eure-et-Loir) où son père était cultivateur.
Après sa faillite à Chartres en 1843, il était venu à Paris où il fut une première fois breveté en 1850. Il aurait été victime de pertes à la suite d'un abus de confiance d'un notaire et forcé de vendre à Pique chez qui il reste comme contremaître. Il reprend le brevet de Becquet aîné et l'administration lui croit assez de ressources pour mettre en oeuvre son procédé de reproduction sur porcelaine et cristaux qu'il va breveter après d'autres inventions. En 1873, il déménage ses ateliers à Nogent-le-Rotrou.
19, Cloître Notre-Dame 39, rue Saint-Michel (1841)
Il est né le 2 octobre 1817 à Fains (Eure-et-Loir) où son père était cultivateur. Il se marie en août 1840 avec Caroline Justine Baudry. Il a travaillé chez Sapène et Martin de Basseville.
Les publicités parues dans le journal d'Eure-et-Loir Le Glaneur permettent de saisir les différents aspects de sa production. L'une d'entre elles, publiée en décembre 1840, détaille une production soignée et à la mode, pour les trois dernières catégories, de cartes de visite vendues, "le cent, 1,25 F, sur carton vélin, belle qualité ; 1,50 F, id., très soignées ; 4 F, sur carton porcelaine ; 5 F, id., très fort ; 6 F, imprimées or, argent et bronze". À la fabrication de ces cartes s'ajoutent d'autres travaux de ville que poursuivra son successeur Mercier. Il met aussi la lithographie au service de la reproduction des écritures, en février 1841, avec un manuscrit autographié, Choix gradué de toutes espèces d’écritures, pour exercer les élèves à la lecture, par Leloup, instituteur, un joli volume de 120 pages, orné de nombreuses vignettes". Cependant, sa production la plus remarquable est celle d'estampes. Le 2 mai 1839, il déclare à la Préfecture imprimer 800 exemplaires du dessin "Maison des architectes du Château à Châteaudun" et, le 12 septembre, 200 exemplaires du dessin "Porte Guillaume à Chartres ". Pour les étrennes, il offre en décembre 1840 un "Album pittoresque de la cathédrale de Chartres, cinq vues dessinées d’après nature, et lithographiées par J. Jacottet et Ph. Benoist. Les cinq vues avec couverture, papier blanc, 6 F, papier de Chine, 8 F. Cet Album sera encore proposé en novembre 1841, mais pour un prix légèrement inférieur (désormais à 5 F sur papier blanc) et, éventuellement, en vues séparées, 1 F sur papier blanc et 1,50 sur papier de Chine. Il annonce par la même occasion, "pour paraître prochainement", un "Magnifique Album, renfermant les vues des principaux monuments, châteaux et sites les plus remarquables du département d’Eure-et-Loir lithographiées d’après le Daguerréotype, et accompagnées d’un texte historique et descriptif". Pour vendre ces estampes, il utilise les services de deux libraires locaux, mais c'est sans doute insuffisant pour écouler des tirages importants ; aussi peut-on penser que l'accord conclu avec Giroux en mai 1841 a une double finalité. D'une part, reprenant l'idée déjà mise en pratique par son confrère Langlois, "par un arrangement pris avec MM. Alph. Giroux et Cie, à Paris, il pourra donner en location, aux mêmes prix qu’eux, les tableaux, aquarelles et dessins dont se compose leur nombreuse galerie ; un catalogue détaillé en facilitera le choix. Depuis quelque temps, le goût du public s’étant particulièrement fixé sur les aquarelles et lavis, on en trouvera toujours un très joli choix dans son magasin. En s’adressant à lui, on évitera les embarras que nécessitent les emballages". D'autre part, il noue contact avec le marché parisien. Malgré ces initiatives ou peut-être de leur fait, il est déclaré en faillite le 16 septembre 1842, sur plainte de la maison Savarin et Chauveau, banquiers à Chartres. Il cède son imprimerie-lithographie à Mercier en novembre 1842 et démissionne de son brevet en sa faveur ; son mobilier domestique est vendu aux enchères le 5 décembre 1842. On ne le retrouve qu'en 1850, à Paris où il obtient un nouveau brevet de lithographe.
21, Grand' Place
Il est né le 18 janvier 1816 à Montbrehain (Aisne). Son père était épicier à sa naissance, puis fabricant de briques et de chaux (1831). Il l'émancipe quand il a quinze ans. Il a d'abord travaillé dans l'imprimerie à partir de 1829, puis a été employé dans une librairie.
Il est breveté libraire le 3 février 1837, dès qu’il atteint sa majorité (il avait fait une demande quand il n’avait que 19 ans), puis il est breveté imprimeur en lettres le 21 août 1841. Alors que les autres imprimeurs soutiennent qu’ils sont déjà assez nombreux, le soutien de Benoît Fould, député de l’Aisne et frère d’Achille Fould, fait que l’administration cherche un brevet qui ne soit pas exploité pour répondre à sa demande. En 1854, la raison sociale de l'imprimerie est Doloy et Tauzein.
10, rue du Bourg-Tibourg
Il est né le 8 avril 1826 à Longwy (Moselle). Il ets né de père inconnu. Il est marié et père de famille. Il a d'abord travaillé aux champs, puis est devenu marchand d'abat-jours sur les marchés et dans les foires.
Le candidat au brevet admet "ne pas être un grand clerc en orthographe", rapporte Gaillard, mais il veut devenir fabricant d'abat-jours et écrans et il est breveté en considération de son expérience professionnelle.
79, rue de la Tombe-Issoire (1869)
Il est né le 16 décembre 1826 à Paris. Il est marié et il a adopté une petite fille. Il a travaillé chez Heurtel comme ouvrier lithographe.
Il veut faire des travaux de ville pour lesquels il a loué un petit rez-de-chaussée au loyer de 600 F. Il a une clientèle de quartier pour qui il fait parfois des textes lithographiés ( La Divinité républicaine, poésie patriotique et morale, 1876)
Il est avoué.
Il utilise à des fins professionnelles une presse autographe.
25, rue de Lancry (1845) 13, rue de Chabrol (1849)
Il est né le 25 décembre 1819 aux Essarts-le-Roi (Seine-et-Oise). Son père était boulanger. Il est marié et père d'une famille nombreuse. Il a été ouvrier lithographe chez Cattier et il fournit quatre attestations d'artistes (Bilordeau, Lasalle, Champagne, Amédée Charpentier) dont les dessins ont été imprimés par lui et dont ils ont été très satsifaits. Outre ces 5 années chez Cattier, où il gagnait 10 F par jour comme contremaître, il a aussi travaillé 7 ans chez Lemercier qui lui avait demandé de revenir. Il a refusé, préférant se mettre à son compte. Il possède 8 000 F d'économies et une petite propriété d'une valeur de 3 000 F (à Vaugirard ? Belleville ?)
Il travaille pour l'éditeur Victor Delarue pour une série d'estampes représentant les moments héroïques des journées de 1848 et pour une série de portraits de représentants du Peuple, élus à l'Assemblée nationale. Il fait faillite en 1849. Il travaille ensuite chez Théodore Dupuy. Il est dénoncé en 1859 par Duez qui l'accuse de lui avoir dérobé des factures sur lesquelles il substitue son nom et voudrait sous un prêt-nom utiliser les presses qu'il vient d'acheter.
31, rue Michel-le-Comte (1854) 27, rue Michel-le-Comte
Elle est née le 27 novembre 1805. Elle tient une boutique d'herboristerie. Son mari meurt le 1er janvier 1854 ; à cette date, son fils à 23 ans.
Elle va abandonner son herboristerie pour prendre la direction de l'imprimerie ; son fils qui travaillait déjà avec son père la secondera.
18, rue Bossuet / Saint-Bénigne
Il est né le 10 juillet 1825 à La Guillotière (Rhône). Son père était scieur de long. Il se marie à Dijon en 1845. En 1854, il est ouvrier lithographe.
L'enquête note "qu'il est d'un caractère un peu léger et s'est quelques fois égaré dans ses opinions, [mais] elles ne se sont jamais traduites en actes répréhensibles". Il obtient donc son brevet. En 1858, il n'exerce plus.
Il est né à Montpellier le 11 septembre 1769. Dans sa famille, on est graveur de père en fils depuis 40 ans. Il meurt le 9 janvier 1840.
Il est installé comme graveur en taille-douce. Quand, en 1825, il fait une demande de brevet de lithographe à Montpellier, l'administration lui préfère Moquin. Il demande alors un brevet pour Nîmes qui lui est refusé. Finalement, il obtient un brevet pour Cette le 5 novembre 1829, mais il ne s'y établit pas. Arguant qu'il ne peut s'éloigner de sa famille (il a encore 4 enfants à charge et un petit-fils orphelin) et qu'il lui faut rester à Montpellier, il réitère sa demande et son brevet pour Cette est transféré à Montpellier. Son fils cadet travaille avec lui et, à sa mort, continue à diriger l'imprimerie.
Il est né le 19 septembre 1807 à Montpellier. Son père est graveur.
Travaillant avec son père depuis longtemps, il n'a pas cru nécessaire de faire une demande de brevet, dit-il, mais il demande à régulariser sa situation puisque sa plainte contre Flamant a attiré l'attention de l'administration sur sa situation. Grâce à la lithographie, il imprime des partitions musicales et, de 1869 à 1876, un Journal de mathématiques élémentaires et, plus brièvement, un Journal des mathématiques spéciales. Il réalise aussi les illustrations nécessaires à d'autres éditeurs locaux. comme pour l'ouvrage de son frère Adolphe consacré au gisement de pierre lithographique découvert par son père.
Il est né le 17 mai 1805 à Montpellier. Il est le fils aîné du graveur Jean Joseph Donnadieu. Il meurt le 21 août 1849 lors de l'épidémie de choléra à Nîmes.
Il demande un brevet de lithographe car il assure que ce procédé a tué la taille-douce. Il l'exploite sous le nom de Donnadieu aîné pour se différencier de son frère cadet qui exploite l'imprimerie de son père. Il emploie comme gérant, depuis la fin de 1841, Auguste François Flamant à qui il cède son matériel. Ayant gardé son brevet, il part pour Paris où il ne réussit pas dans ses affaires. Il revient dans l'Hérault et achète, en 1844, au nom de sa femme Catherine Domitilde Paulet, l'imprimerie Verdon de Nîmes. Son brevet de Montpellier est donc annulé. En mai 1840, il a découvert le gisement de pierres lithographiques de Montdardier, près du Vigan, et commencé à l'exploiter. Il en a envoyé un échantillon à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale qui a lancé en 1837 un concours pour la découverte et l'exploitation de carrières lithographiques. Il remporte le prix de 1 500 F en 1843, Jules Desportes et Lemercier ayant reconnu la qualité de ses pierres. Toutefois, ses tentatives successives pour réunir les capitaux nécessaires à l'exploitation méthodique du gisement sont des échecs jusqu'à sa mort en 1849. Le gisement sera exploité par d'autres.
25, rue du Poitou (1862) 8, rue du Foin
Il est né le 8 juillet 1831 à Montpellier (Hérault) ; son père était graveur. Il est marié et père de famille. Il a dirigé pendant plusieurs années l'imprimerie que sa mère possédait à Nîmes. Arrivé à Paris en août 1854, il a travaillé chez Marie, Sapène et Goyer où il est encore quand il fait sa demande de brevet.
29, rue Madame (1864)
Il est né le 23 décembre 1843 à Paris. Son père est éditeur imprimeur d'imagerie religieuse et il est le frère cadet d'Alfred Dopter qui travaille avec son père et prend sa succession. Il est célibataire. Il choisit une voie différente de celle de son frère quoique liée au procédé lithographique. Il applique ses connaissances en chimie à la gravure sur verre et aux techniques de décalque des images sur tout type de support. Il prend plusieurs brevets sur ces sujets en 1864-1865.
Se présentant comme graveur sur verre, il demande la permission "de faire fonctionner dans ses ateliers jusqu'à trois presses lithographiques et trois en taille-douce qui lui seraient nécessaires pour l'exercice de cette nouvelle industrie " : c'est pour décalquer les dessins sur des vitraux et des porcelaines. Elle lui est accordée, en décembre 1866, pour une presse de chaque type, sur un rapport élogieux concernant ses fabrications : "Les procédés qu'il a inventés ou perfectionnés pour orner les vitraux et les porcelaines de dessins de toutes sortes en couleurs sont très remarquables et les produits de sa fabrique m'ont paru ni plus ni moins que merveilleux." Sa production en expansion exige qu'il quitte le bâtiment de la rue Madame. En 1867, il reprend les brevets de lithographe et de taille-doucier de son frère, Alfred, et imprime notamment des étiquettes (Parisine, eau de beauté pour la chevelure, 1874) En 1879, l'entreprise Dopter est reprise par l'imprimeur Morel.
29, rue Madame (1861)
Il est né le 11 avril 1831 à Paris, fils d'un imprimeur taille-doucier et bientôt lithographe. Il travaille avec son père. En 1862-1863, il s'associe dans une affaire de boucherie à Bayeux avec un nommé Beau qui est bientôt accusé de malversations et de vols, et condamné en juillet 1864 à 10 ans de travaux forcés ; Dopter est la victime, mais il est condamné à 15 jours de prison pour "comptabilité irrégulière", n'ayant pas déposé le bilan en temps utile. Les paiements de l'imprimerie doivent être suspendus à cause d'un cautionnement escroqué par Beau.
Son père possède une autorisation de librairie depuis 1853 et y renoncera si son fils est breveté. Ce qui est fait le 15 juillet 1859, père et fils étant associés dans cette librairie religieuse et scientifique qui occupe une partie du local de la rue Madame. Après la mort de son père en 1859, il est associé à sa mère dans la gestion de l'entreprise héritée de son père, mais elle est mise en faillite en 1864 avant qu'un concordat ne soit prononcé. En 1866, il obtient les deux brevets de lithographe et taille-doucier de son père ; l'imprimerie est de nouveau en faillite le 16 avril 1867 et obtient encore un concordat. Son frère reprend bientôt ses brevets.
21, rue Saint Jacques (1834) 66, rue de la Harpe (1853) / 58, rue de la Harpe (octobre 1844) 29, rue Madame (mai 1856)
Il est né le 19 février 1807 à Paris, d'un père bonnetier. De son mariage en 1830 avec Jeanne Marguerite Fondement, il aura huit fils. il a été d'abord graveur travaillant, depuis 1830, pour les imprimeurs du passage du Caire. À sa mort, le 31 décembre1859, quatre de ses fils sont encore vivants, mais l'un d'entre eux, atteint d'accès de démence, est frappé d'interdiction de diriger une entreprise ; trois de ses frères vont essayer de continuer à faire vivre l'entreprise avec leur mère.
En 1834, il s'établit comme imprimeur en taille-douce et fait déjà rouler 6 presses quand il fait sa demande de brevet de lithographe. Il travaille pour les colporteurs, leur fournissant sujets religieux, "gracieux" ou napoléoniens (format 7 pouces sur 9) ; cette destination lui impose de produire à bon marché et, par conséquent, de passer à la lithographie. Il l'utilise pour imprimer des planches de saintetés où la figure de chaque saint est placée dans un cadre de style gothique, d'abord imprimé en noir, et bientôt doré. C'est une production très proche de celle des cartonnages de papier qu'il exécute pour le compte de l'imprimeur Ardant (1844). En 1852, il satisfait à l'obligation nouvelle et reçoit son brevet de taille-doucier le 3 mai 1852. L'année suivante, le 4 juin1853, il obtient l'autorisation de vendre les petits livres d'éducation et de piété qu'il édite depuis 1847. Il est aussi autorisé le 4 décembre 1855, malgré l'avis du Préfet de police, à posséder une presse typographique pour imprimer (uniquement des dessins) sur étoffe, activité pour laquelle il a pris une dizaine de brevets ; mêlant impression chromolithographique et impression ordinaire de la couleur, il obtient des foulards de soie et des écrans de satin d'une grande richessse de coloris, salués par les Annales de l'imprimerie. Alors qu'il n'a encore que 6 presses en taille douce en 1834, en 1852 il possède 17 presses lithographiques et 15 presses en taille-douce, et emploie 150 ouvriers ; en 1855, il compte 44 presses en tout. De ces presses sort une très importante production d'images. Il a commencé sa carrière avec des sujets légers ou politiques, beaucoup d'estampes brocardant Louis-Philippe et Guizot, tandis que d'autres entretenaient la légende napoléonienne. Cependant, dans les années 1840, l'imprimeur se spécialise dans l'imagerie religieuse ; ses nombreux brevets donnent une idée du rôle qu'il joue dans l'évolution de cette production. Il a obtenu une médaille de bronze à l'Exposition nationale de 1844, une mention Honorable pour sa fabrication de papiers de fantaisie à l'Exposition universelle de Londres de 1851, et une médaille de 1ère classe pour ses gravures et images pieuses à l'Exposition universelle de Paris en 1855. Il a été condamné en 1847 pour délit de presse à 10 jours de prison.