Il est né à Toulouse (Haute-Garonne) le 17 février 1811. Son père était négociant à Saint-Petersbourg (Russie).
Il ne réside que depuis quelques mois à Mézières quand il s'associe à Trécourt, puis demande à reprendre ses brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe.
13, rue Marie Stuart
Il est né à Paris ; son père était directeur de l'administration du Gaz. Il a épousé en août 1849 Rosalie Augustine Véhément. Il meurt le 23 novembre 1863.
Il est papetier et va fabriquer des registres pour le commerce.
50, rue Beaubourg (1841)
Il est né le 1er octobre 1799. Il est marié. Il a joint à son dossier de demande un petit texte consacré aux rapports de la lithographie et de la taille-douce, "écrit sous [sa] dictée" ; cette mention comme sa signature sont très malhabiles.
Imprimeur en taille-douce depuis 20 ans, il pense que "par suite de l'extension que prend chaque jour cette industrie surtout dans l'impression de la vignette, il lui serait très nécessaire d'y joindre l'impression lithographique comme plus expéditive que la taille-douce, ainsi que l'ont déjà fait baucoup de ses confrères". Son brevet est annulé en 1856 car il habite Moulins "depuis environ dix ans".
Il est né le 8 mai 1832 à Saint-Étienne ; son père était veloutier. Il a six ans d'expérience comme ouvrier lithographe.
En 1864, il est mis en demeure d'exploiter son brevet pour éviter son annulation. Avant de devenir employé dans une papeterie de la ville, il a d'abord été établi 11, rue de Paris. Il explique : "J'ai cessé la lithographie car les affaires marchaient mal et une saisie judiciaire avait été faite à mon domicile où l'on a vendu une partie de mes meubles et de mes marchandises à la requête de mes créanciers. Néanmoins j'ai pu conserver deux presses que j'ai remisées dans mon grenier et que j'espère pouvoir utiliser". Il demande un délai et, en mai, le commissaire constate qu'il a repris son activité. En 1876, il n'exerce plus.
Elle est née le 27 mars 1805 à Roubaix. Elle a épousé l'imprimeur Beghin dont elle a eu quatre enfants dont le dernier est déjà émancipé quand elle se retrouve veuve.
Elle tient une librairie pour laquelle elle a reçu un brevet le 11 juillet 1826 ; elle vend surtout des livres de piété. À la mort de son mari en 1851, elle reprend ses brevets.
88, rue du Bloc (1835) Rue du 29 juillet (1845)
Il est né le 2 janvier 1805 à Toulon (Var) ; son père était militaire. Il est le frère cadet de Frédéric Degeorge (1797-1854), adversaire déterminé des Bourbon, qui joue un grand rôle à Arras en 1830 pour soutenir les insurgés parisiens. Néanmoins, le journal qu'il dirige, Le Propagateur du Pas-de-Calais, bascule dans l'opposition au nouveau régime dès 1831. Sa popularité locale, et bientôt nationale, est telle que, entre 1830 et 1838, des 25 procès dont il est l'objet, deux seulement se termineront par des condamnations.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 9 juillet 1833 grâce auquel il imprime le journal de son frère, Le Propagateur, devenu Le Progrès du Pas-de-Calais. Il imprime aussi l'éphémère Union, journal des intérêts populaires du nord de la France (1834), vite interdit. En août 1838, sa première demande d'un brevet de lithographe est repoussée à cause de ses opinions "hostiles au gouvernement et à la monarchie de Juillet". Il l'obtient néanmoins deux ans plus tard. L'engagement dans l'opposition au régime et dans la défense des idées socialistes de son frère Frédéric n'est pas sans répercussion sur la vie de l'imprimerie et Jean Degeorge partageait certainement ses idées. Il est l'imprimeur de beaucoup de brochures ayant trait aux déboires judiciaires du Progrès, aux débats politiques et sociaux locaux, à l'occasion des élections notamment, à l'organisation de la loge franc-maçonne, mais il est aussi l'imprimeur de la mairie d'Arras, de la Préfecture, de la Chambre de commerce, du Conseil général...Il publie aussi un Calendrier puis Guide des postes et des messageries (1837-1838), l'Almanach du Pas-de Calais (1838-1842), puis Almanach-annuaire qui paraît jusqu'en 1852. L'administration semble s'être accommodée de cette situation, ne renonçant pas toutefois à engager régulièrement des poursuites contre le Progrès dont les positions se modèrent après 1840, peut-être en raison des amendes qu'il encourt. À sa mort, sa veuve reprend ses deux brevets et poursuit l'impression du Progrès du Pas-de-Calais.
47, rue d'Enfer (1841)
Il est né le 5 novembre 1789 à Manthelon (Eure). Son père était homme de confiance. Il a huit frères et soeurs. Il est devenu maire de sa commune. Après quelques années dans l'armée, il a travaillé comme chef d'atelier lithographique pendant 16 ans, à Rouen et Paris.
Il fait des travaux de ville et Dentu juge, en 1841, qu'il "n'a pas été heureux en affaires depuis qu'il est breveté". Il fait l'objet d'une contravention pour une couverture et une planche de L'art de préparer et de conserver les insectes (1841), édité par Dentu, sur lesquelles manquent ses nom et adresse. Il fait aussi office de concierge rue du Bac.
Il est né le 25 avril 1798 à Saumur, dans une famille où l'on était imprimeur de père en fils depuis 100 ans.
Il travaille depuis sept ans avec son père quand il obtient le 25 mai 1824 un brevet d'imprimeur en lettres. Son père s'est démis en sa faveur de ce brevet tandis qu'il réservait son brevet de libraire à son gendre. Malheureusement, la candidature du gendre au transfert de ce brevet est refusée pour des raisons politiques : "c'est un vrai jacobin", selon le Préfet, alors que, en revanche, "le jeune Degouy a eu des liaisons suspectes mais, depuis qu'on lui en a fait connaître le danger, il a rompu tout pacte avec l'iniquité dont il n'a jamais été complice". La preuve en est qu'il "a parfaitement voté aux dernières élections". C'est donc lui qui fera la demande d'un brevet de libraire qu'il recevra le 4 septembre 1829. En 1839, il démissionnera de ses brevets de lithographe et typographe.
2, rue Saint Spire
Il est né le 4 février 1833 à Docelles (Vosges). Son père est employé dans une papeterie. Il est marié avec 2 enfants.
Ouvrier lithographe il demande un brevet pour se spécialiser dans les travaux commerciaux.
Né le 1er novembre 1801, c'est un ancien sous-officier au 1er régiment de ligne, sous-lieutenant dans la Garde nationale de Neuilly. Il est marié à une mercière.
Il a fait son apprentissage chez le sieur Desportes, 41 rue de la Barillerie. Son brevet est annulé car Dehu est mort le 18/9/1837 et aucun membre de sa famille n'en a demandé le transfert .
38, rue Michel-le- Comte (1851)
Il est né le 16 avril 1825 à Montrouge (Seine). Son père était cordonnier. Après février 1848, il a fréquenté des clubs et s'est lancé dans la propagande démagogique ;"il a figuré parmi les membres de la commssion, instituée en dehors de celle du Luxembourg, pour élaborer les questions relatives à la profession qu'il exerce". Toutefois, en 1851, il ne s'occupe plus de politique ; le mouvement révolutionnaire seul l'avait entrainé "dans une mauvaise voie" ; ses opinions politiques appartiennent désormais au parti de l'ordre. Le préfet de Police, interrogé par deux fois, émet donc un avis favorable à sa demande (19 juin 1851).
Il a travaillé chez Lebrec, puis est entré le 1er mars 1840 comme ouvrier lithographe chez Recouvreux avec qui il s'associe, avant que celui-ci ne lui cède son brevet. Il occupe une seule presse et travaille exclusivement pour les éventaillistes. Il a fait faillite (voir le dossier D10 U3 32).
Rue du Faubourg du Temple, 157 26, rue Saint Germain-l'Auxerrois n°26 (Etablissement Polymatique) Rue Montmartre n°15 Rue du Grenelle Saint Honoré n°19 23, rue du Bouloi
Il est né à Pau (Basses-Pyrénées) le 22 août 1780. Son père était un militaire. Il était maître de pension à Bordeaux, mais quitte la ville en 1815 (?) et devient professeur au Collège royal Saint-Louis à Paris. Est-il celui qui, lors de la venue de la duchesse de Berry à Bordeaux en mars 1821, fait hommage à son fils d'une plume de son invention ornée du ruban vert et blanc qui forme la décoration des volontaires royaux du 12 mars 1814 ? Il est marié et père de deux filles, mais se retrouve veuf en 1830. Il demande une indemnité pour sa participation aux journées de Juillet 1830.
Il dit avoir travaillé toute sa vie dans des imprimerie lithographiques. Il a inventé et veut perfectionner un procédé qui consiste à reproduire l'écriture et qu'il nomme lui même « l'autographie ». Il demande un brevet d'imprimeur lithographe pour utiliser ce procédé et pouvoir publier des fac-similés et des reproductions d'écritures de toutes espèces. Ce brevet lui est refusé sous le prétexte qu'il y a un trop grand nombre de lithographes à l'époque et que le ministre ne veut pas créer un poste en plus pour la ville de Paris. Il obtient le brevet le 30 mai 1828 mais, l'ayant trop attendu, il a mûri un système d'enseignement populaire qui inclurait l'enseignement de la lithographie et de l'autographie ; il veut lancer un système de souscription qui semble échouer et il renonce à son brevet en 1829. Il quitte la capitale en 1830, à la suite de la mort de sa femme. Il obtient un brevet d'imprimeur lithographe à Bordeaux en 1830, mais revient à Paris en 1833 où il espère tirer meilleur profit de son industrie. Il demande donc le transfert de son brevet pour Paris. Le 23 mai 1834, le journal qu'il publie est interdit et il demande des indemnités. Dans un acte du 17 juin 1833, on le soupçonne de se livrer à un trafic de brevets d'imprimeur lithographe, en offrant successivement sa démission à ceux qui se proposent d'exercer sa profession. Le 5 décembre 1835, Dejernon demande un brevet de libraire pour pouvoir ouvrir un cabinet littéraire rue Montmartre n°149. Ce brevet lui est refusé et on apprend qu'il a été condamné à une peine d'emprisonnement d'un mois pour escroquerie. Il a tenu des bureaux de placement, à Paris, rue Jean-Jacques Rousseau n°3 et rue de la Jussienne. Son brevet est annulé en 1853 car il est décédé.
18, rue de la Perle (1872)
Il est né le 30 mai 1844 à Reyrieux (Ain). Son père était rentier.
Il est ingénieur civil attaché à l'École impériale centrale des Arts et Manufactures en qualité de dessinateur et imprimeur lithographe. Il a d'abord bénéficié d'une autorisation pour utiliser 4 presses autographiques en mars 1870. Le but étant la reproduction de cours et de dessins pour l'enseignement, la demande a été signée du directeur de l'École et il n'y a pas eu d'enquête. En juin, il fait une demande de brevet, soulignant que les travaux qu'il effectuera seront destinés à l'École et exécutés dans ses locaux. Il obtient donc un brevet de lithographe par création. Il prend ensuite son autonomie et dirige l'Imprimerie et librairie de l'École centrale / J. Dejey éditeur. Il déclare une activité de libraire le 21 mars 1872 ainsi que d'imprimeur en lettres le 30 juillet 1872 et se met en société en 1874.. Il devient l'éditeur des professeurs de l'École pour leurs cours de construction mécanique, résistance des matériaux, thermodynamique, etc. La Société des anciens élèves des écoles d'Arts et Métiers et l'Association polytechnique lui confient aussi des publications tandis que son expertise pour les dessins techniques et les plans lui permet de travailler aussi pour des clients plus divers.
Rue du Châtelet (1854)
Il est né le 10 octobre 1803 à Chalon. Son père était imprimeur. Il a travaillé avec sa mère, devenue veuve, dès 1834.
Il reprend l'imprimerie et les trois brevets que lui cède sa mère pour 3 000 F.
Il est né le 2 octobre 1772 à Autun où son père était imprimeur libraire. Il a épousé Anne Gabrielle Delorme-Delatour, fille d'un imprimeur de Chalon, et il est père de huit enfants. Il meurt le 27 mai 1834.
Il a succédé à son père qui exerçait depuis 1780. Son brevet d'imprimeur en lettres, accordé le 6 février 1815, lui est confirmé le 20 novembre 1818 tandis qu'il reçoit son brevet de libraire le 5 août de la même année. Il aurait souhaité, en 1824, qu'un brevet soit attribué à l'un de ses fils pour Saint-Étienne. Le préfet juge que la famille Dejussieu est déjà suffisamment présente dans les villes de la région et qu'il y a assez de lithographes à Saint-Étienne ; il refuse.
Il est né à Autun le 19 septembre 1778. C'est la famille d'imprimeurs la plus importante de la région : succédant à son père, il cèdera l'entreprise d'Autun à son fils. Son frère, quant à lui, a épousé la fille de l'imprimeur du Roi à Chalon, auquel il succède ; après sa mort, l'un de ses fils prendra la tête de cette imprimerie chalonnaise tandis qu'un autre créera son entreprise à Mâcon. Les Dejussieu seront donc présents à Autun, Chalon et Mâcon. Sous la monarchie de Juillet, il est jugé par le Préfet "un peu sous l'influence des légitimistes et du clergé".
Ayant repris l'imprimerie familiale, il obtient ses brevets de libraire le 5 mai 1818 et d'imprimeur en lettres le 20 novembre de la même année. Il est le principal imprimeur d'Autun.
Il est né à Autun le 2 février 1820. Son père y est imprimeur. Après avoir travaillé quatre ans à Paris, il est revenu travailler dans l'entreprise familiale qu'il dirige depuis quelques années. Il est notamment responsable de l'édition de l'Histoire d'Autun d'Edme Thomas publiée en 1846.
Il reprend les trois brevets de son père.
Il est né le 31 juillet 1795 à Chalon où son père, Michel Dejussieu, ayant succédé à son beau-père, est imprimeur. Il a fait ses études au collège de Chalon jusqu'à la classe de rhétorique, puis il a travaillé chez des imprimeurs parisiens et dans l'imprimerie paternelle. Il est membre du Tribunal de commerce.
Il a obtenu le 29 mars 1817 le brevet d'imprimeur en lettres en remplacement de l'imprimeur Moiroux. Il est l'imprimeur de la Préfecture et le propriétaire du conservateur Journal de la Saône-et-Loire. Le 13 janvier 1844, il est condamné à 4 000 F d'une amende, réduite ensuite à 50 F, pour un délit de presse. En 1849, il cède le Journal de Saône-et-Loire aux frères Protat, avant de leur céder définitivement l'imprimerie en 1852.
24, rue Saint-Amâtre
Elle est née à Autun (Saône-et-Loire) le 3 mars 1806. Elle a épousé l'imprimeur François Dejussieu, issu d'une famille d'imprimeurs installés à Chalon et Autun.
À la mort de son mari, décédé le 25 août 1870, elle a pris sa succession et fait une tardive déclaration de ses activités de libraire, typographe et lithographe.
6, rue Martel (1844)
Il est né le 25 août 1790 à Rouen (Seine-inférieure). Il est marié et père de famille. Il meurt le14 avril 1855.
Breveté lithographe pour Rouen en décembre 1830, il obtient le tranfert de son brevet pour Paris. Il a pris pour associé un ancien négociant nommé Cesselin qui prend en charge le loyer du local (9 000 F) et lui apporte un financement. Son beau-frère lui sert de prote. Il est ensuite breveté imprimeur en lettres en août 1844. Il a repris pour cela le brevet de Caubet à qui il a payé 23 000 F, investissement sans doute hasardeux "alors que Caubet n'a jamais fait ses affaires", remarque l'enquêteur. Il est l'inventeur d'une presse mécanique lithographique ; cette presse à vapeur a un rendement supérieur de 25% à celui des presses traditionnelles. Bailleul lui consacre un long rapport le 26 juillet 1844 qu'il complète ensuite: "Il paraît que les sieurs Delabarussias et cie ont le projet de fonder dans chacune des principales villes du royaume un journal qui serait fait avec la rédaction des journaux de Paris. Une personne chargée de ce soin choisirait dans les feuilles parisiennes les articles ou nouvelles susceptibles d'intéresser la localité ; on les reporterait de l'exemplaire même du journal arrivant, sur des pierres lithographiques où toutes les matières viendraient se classer pour former un journal complet ; on imprimerait rapidement au moyen de la presse à vapeur et l'on distribuerait dans la ville et les environs en concurrence avec les feuilles de Paris". L'idée, techniquement, est de faire le report sur pierre lithographique des textes typographiés. Ce projet qui aurait concurrencé les agences de presse en plein essor ne semble pas avoir trouvé sa réalisation. Il a été condamné à 3 000 F d'amende le 6 mars 1845 pour défaut de nom sur un prospectus ; il plaide l'étourderie et l'amende est réduite à 25 F le 22 juillet suivant. Il fait faillite en 1844. Il obtient un concordat, mais une partie de son matériel est vendu le 30 juin 1845 et il cède son brevet de typographe le 20 mai 1846, ne gardant que la lithographie. À sa mort, il est devenu insolvable et laisse sa famille dans une situation financière très difficile. Il est remplacé comme lithographe par sa veuve.
47, rue des Charettes (1842)
Il est né à Rouen (Seine-inférieure) le 24 août 1790. Il a travaillé pour l'administration des prisons et des hospices, puis dans le commerce des graisses et des plombs. Il est, parallèlement, artiste lithographe. Il signe "De Labarussias" ou "de Labarussias" et l'administration orthographie son nom Delabarussias
Pour l'attribution d'un brevet, il a essuyé plusieurs refus, dont le dernier en avril 1830, malgré de nombreuses apostilles. Le préfet de Seine-inférieure, en décembre 1830, donne un avis favorable, considérant que désormais il n'y a plus "d'entrave administrative". Il obtient le transfert de son brevet pour Paris le 22 octobre 1842.
25, rue du Faubourg du Temple (juin 1853) 88, rue du Faubourg Saint-Martin (décembre 1852) 16, rue Ponceau (novembre 1852)
Il est né à Monétay-sur-Allier (Allier) le 13 novembre 1817 ; son père était propriétaire terrien. Il est marié et père de famille. Une note anonyme dans son dossier le signale comme "républicain connu", mais l'enquête le considère comme "parfaitement guéri de sa maladie politique qui lui a duré depuis 1848 jusqu'à décembre 1851" et devenu bonapartiste après le 2 décembre, peut-être sous l'influence de l'un de ses frères qui travaille à l'Élysée. Il est écrivain et dessinateur lithographe.
Au moment où il fait sa demande de brevet, il travaille à façon avec l'aide de deux apprentis. En juin 1853, il s'associe avec l'imprimeur Large sous la raison sociale Large et Delacodre.
3, rue du Manoir
Il est né le 25 décembre 1819 à Cany (Seine-inférieure) ; son père était brigadier de gendarmerie. Il a fait son service militaire, a été ouvrier lithographe chez Lender et Barban, puis marchand de vin, mais il n'a pas réussi dans cette profession. .
En 1869, il renonce à son commerce et loue un local pour faire des travaux de ville ; il a 800 F d'économies. Il obtient un brevet par création.
94, rue de Sèvres, Vaugirard
Il est né le 11 avril 1769 à Molliens (Somme). Il est marié depuis 18 mois, à l'âge de 70 ans. C'est un ancien instituteur et professeur de dessin ; il a été "dessinateur calligraphe sur pierre". Il paie un petit loyer de 80 F à Belleville.
Il a repris, à la demande de Jules Delacour, son neveu, ses trois brevets attribués en 1831. Celui-ci travaille comme sous-chef à l'administration des Postes et il a été mis en demeure de renoncer à son brevet. Son établissement, dont il a laissé la direction à sa femme, est, selon le rapport de Bailleul, prospère et il souhaite que sa femme et son fils âgé de 16 ans puissent le garder s'il venait à mourir. Le brevet pris par son oncle permettrait de garder le même nom et poursuivre le travail de l'imprimerie. Il ne fait que des travaux de ville et quelques impressions pour les administrations locales. L'imprimerie fonctionne grâce à Monchény, le prote, et aux frères Marchand associés et financiers de Jules Delacour. Il fait faillite en 1846 et le père de Monchény veut se porter acquéreur pour le compte de son fils. S'ensuit une longue procédure avec les frères Marchand, soucieux de récupérer les fonds engagés.Le matériel est vendu aux enchères et racheté par le marchand de matériel Lorilleux.
70, rue de l'Ecole, Vaugirard
Il est né le 2 juillet 1798.
Il a été breveté libraire, imprimeur en lettres et lithographe en 1831. Toutefois, depuis 1836, il est employé par l'administration des Postes, plus particulièrement comme sous-chef chargé des paquebots à vapeur depuis 4 ans. La marche de l'imprimerie "repose entièrement sur sa femme, laquelle reçoit les clients, tient les écritures et dirige la maison avec l'aide d'un prote.Celui-ci est dans la maison depuis dix ans. Il paraît ne manquer ni d'intelligence ni d'éducation". L'imprimerie travaille pour la sous-préfecture, les mairies environnantes, le Carmel, mais elle n'a que peu d'activité de labeur. Sa promotion dans l'administration des Postes étant subordonnée à l'abandon de son activité d'imprimeur, Jules Delacour a imaginé se désister en faveur de son oncle qui a été graveur en lettres et viendrait habiter dans la maison qui abrite déjà sur trois étages le logement de son neveu et son imprimerie. Cet arrangement permettrait en outre de préparer la succession de l'entreprise en faveur de son fils âgé de 16 ans, qui y fait son apprentissage. Bailleul fait un rapport favorable.
Il prend la succession de son père Ferdinand Delacourt dans ses activités de lithographe, imprimeur en lettres et libraire.
21, rue du Vert- Bois (1855)
Il est né le 16 juillet 1829. Il est marié et vit à Paris depuis 1849. Il a été longtemps imprimeur sur étoffes.
Il imprime des étiquettes pour la parfumerie et veut utiliser la lithographie. Il a pour cela racheté les 3 presses de Malenfant. Son orthographe très incorrecte (« jai retirée le brevet quil ma et tait à cordée », écrit-il sur le double de son brevet) n'a pas, semble-t-il, été décelée par l'enquête.
Il est né le 23 août 1794 à Givet. Son père était un ancien colonel de cavalerie.
Breveté libraire à Givet le 28 juin 1819, il souhaitait fonder aussi une imprimerie et obtenir un brevet d'imprimeur en lettres pour cumuler les deux activités comme son prédécesseur, parti s'installer à Rocroi, mais cette imprimerie n'était que tolérée et le brevet lui est refusé en 1827. En février 1856, il se démet de son brevet de libraire en faveur de son gendre qui meurt ; c'est donc son fils Louis Pierre qui reprend le brevet en octobre de la même année.
Né le 15 mars 1812 à Bohain dans l'Aisne. Son père était menuisier.
Breveté libraire en mai 1840, il est installé comme libraire-papetier quand il fait sa demande de brevet de lithographe. Il obtient aussi en 1868 un brevet d’imprimeur en lettres, après un premier refus en juin 1864, car le développement industriel de la région de Bohain et de son industrie textile semble le justifier.
50, rue Rambuteau
Elle est née le 4 mai 1810 à Boran-Morancy (Oise) ; son père était cultivateur. Elle a épousé en 1833 Charlemagne Lefèvre, frère du marchand de papier François Joseph Lefèvre. Son mari meurt le 6 mars 1851. Elle a 5 filles de 11 à 17 ans.
Son mari a exercé pendant 18 ans le métier de lithographe pour le compte de son frère qui possédait le brevet. Elle-même a toujours été associée à son travail. À la mort de François Joseph Lefevre, son frère a voulu régulariser la situation en demandant un brevet pour lui-même, mais il est mort avant d'avoir opéré le transfert du brevet.
7, rue Morand
Il a été typographe à Beaucourt (Haut-Rhin).
Il pratique lithographie et typographie.
1, quai des Baigneuses
Il est né à Lambersart (Nord) le 16 avril 1823 ; son père était jardinier. Il a travaillé 8 ans chez Danel, 5 ans chez Reboux, 3 chez Lecomte, 6 chez Lefebvre où il est encore.
Il est né à Paris le 6 décembre 1810 ; son père était employé chez un marchand de vins. Il est peintre d'histoire naturelle.
Après avoir obtenu son brevet, il s'aperçoit que les institutions qui le font travailler (Museum d'histoire naturelle, faculté de médecine, Collège de France) réclament sa présence à Paris et qu'il n'a pas besoin de son brevet à Bougival. Il y renonce donc et le brevet est annulé. Certians de ses dessins sont imprimés par Lemercier.
Il est né le 12 octobre 1808 à Louviers. Son père était papetier et libraire. Il a travaillé dans sa librairie pendant six ans, avant de demander son brevet le 18 mars 1834 pour exploiter sa propre librairie-papeterie.
En 1835, il fait une demande de brevet de typographe qu'il n'obtient qu'en décembre 1836. Il cède son entreprise à son neveu Robert Léonce Delahaye.
Il est né à Wimille (Pas-de-Calais) le 19 mars 1817 ; son père était cultivateur.
Il reprend le brevet d'imprimeur en lettres de Griset le 18 octobre 1842. Coffre ayant traité avec Bourdel pour reprendre son brevet de lithographe le 1er décembre 1848, il s'associe avec lui et, finalement, lui reprend le brevet.
Il est né le 31 décembre 1787 à Cervières (Loire) ; son père était maître chapelier.
Il est associé avec Charles Havas ; il est le gérant de l'agence d'information et le titulaire du brevet permettant l'acquisition de presses lithographiques pour l'impression des feuilles de la Correspondance envoyées aux préfets et aux journaux de province, par autographie. En 1840, ils possèdent 4 presses. Il est mort depuis plus de 3 ans quand Charles Havas, qui possède 8 presses lithographiques, 3, rue Jean-Jacques Rousseau, se décide à se mettre en règle et demander le transfert de son brevet.
Né le 18 décembre 1801 à Reims dans la Marne, son père était libraire. En 1859, le commissaire de police constate qu'il est décédé en Afrique il y a plusieurs années sans qu'il en connaisse précisément le lieu et la date.
Il a été militaire puis commis de négociant. Il obtient un brevet de libraire à la même date.
Il est né à Tour (Calvados) le 31 octobre 1837 ; son père était écrivain. Il fait sa demande de brevet alors qu'il habite encore Saint-Lô où il fait faire une partie de ses attestations.
Il reprend en même temps les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres d'Henry.
16, rue des Deux-Ponts (1866)
Il est né le 14 mars 1839 à Paris, enfant naturel d'une culottière et vite reconnu par son père. Il est marié et père de famille. Il a travaillé chez Chaix en 1857-1858 comme papetier, et chez Vial dont il vient d'épouser la fille.
Sa première demande de brevet a été repoussée à cause de son manque d'instruction "jusqu'à ce qu'il eut les connaissances élémentaires qui lui manquaient. Aujourd'hui l'écriture et l'orthographe du sieur Delambre ne sont pas irréprochables, il est vrai, mais on a tout lieu de croire, d'après les progrès qu'il a faits depuis deux mois, qu'avant peu son instruction ne laissera rien à désirer", écrit le Préfet de police en août 1863, en réponse au rapport défavorable fait par Gaillard en mai ; il lui reprochait "une conduite assez irrégulière, chose d'ailleurs assez commune parmi les ouvriers imprimeurs lithographes de Paris. Son instruction s'en est beaucoup ressentie et c'est à peine s'il peut écrire un mot sans faute d'orthographe". (23/5/1863) Il fait de mauvaises affaires et devient papetier, d'abord autorisé à vendre des paroissiens (23 mai 1866), puis breveté libraire (6 juillet 1866) jusqu'en juillet 1869.
12, rue Saint-Roch (1872) Rue Jacques d'Aragon (1855)
Il est né à Montpellier autour de 1820 et y meurt le 1er décembre 1890.
Il fait des textes autographiés (Historique des opérations de guerre exécutées en Cochinchine, 1861) et des travaux de ville, étiquettes... En avril 1872, il recherche un ouvrier imprimeur et une margeuse pour une presse Marinonni dernier système, signe de son développement. Son fils, (Honoré-Arthur ?) lui succède.
Il a d'abord remplacé son beau-père comme libraire (1er novembre 1871) avant de s'adjoindre un atelier de lithographie.
Il est né le 6 janvier 1816 à Troyes (Aube) ; son père était bonnetier. Il est marié et père de famille ; il a un loyer de 200 F. Il a travaillé, de 1832 à 1834, dans les bureaux de la mairie de Troyes comme surnuméraire. Il est artiste de formation et écrivain lithographe.
Il n'est pas venu retirer son brevet. L'enquête établit qu'il est "parti furtivement de son domicile, devant de l'argent à son propriétaire parisien". Peut-être est-il devenu ouvrier ou écrivain. Le brevet est annulé. Il rencontre en 1847 l'ouvrier lithographe Julien Roussel avec qui il s'associe. En 1853, ils s'installent à Nantes où Roussel est breveté en 1855 et commence à exploiter une imprimerie. Il prend en 1863 un brevet pour l'impression sur fer-blanc qu'il perfectionne jusqu'en 1867. Pendant quelques années, Delangre et Roussel, avec de nouveaux associés, participent à une entreprise d'impression sur fer-blanc, destinée au marché local des conserveries et installée à Chantenay ; elle disparaît avant 1870.
Rue de Provence
Né le 24 juin 1799 à Paris, il est issu d'une famille de marchands de vins.
Il est correcteur et prote à Grenoble chez Baratier, père et fils, depuis trente ans quand il fait sa demande de brevet. Il a racheté l’établissement d’Allier et reçoit le même jour les trois brevets de lithographe, imprimeur en lettres et libraire de celui-ci. Il travaille avec son fils. Il est condamné à 1 000 F d’amende le 12 août 1852 (ramenée à 100 F en novembre 1852) pour « impression sans déclaration ni dépôt d’une sorte de libelle électoral » émanant d’un candidat qui, « sans être hostile au gouvernement, n’avait pas les sympathies de l’administration ».
8, rue des Lombards (1840)
Il est né le 12 novembre 1805 à Beauvais (Oise). Son père était tonnelier. Il est écrivain lithographe.
Quand il fait sa demande de brevet, il vit à Châlons-sur-Marne où il travaille depuis 1831 chez Cornet-Paulus et sollicite un brevet pour Lille, Amiens ou Nantes. Cavé répond qu'il ne manque pas de lithographes dans ces trois villes, comme il le prétend mais que s'il veut courir la chance d'une concurrence que la loi n'a point limitée, il faudrait qu'il choisisse une localité. Le mois suivant, il choisit Amiens. En 1840, il demande un brevet de typographe car il se plaint de tirer peu de profit de son établissement. Demande repoussée car il y a déjà eu plusieurs refus en 1838 et 1839 à cause du nombre des imprimeurs et la situation n'a pas évolué. Après avoir cédé son brevet pour Amiens en 1846, il fera une nouvelle demande de brevet pour Paris en 1855.
57, rue d'Enfer 5, rue de l'Entrepôt (avril 1857)
Il est né le 12 novembre 1805 à Beauvais (Oise) ; son père était tonnelier. Il est père de 4 enfants. Il est dessinateur lithographe. Il meurt le 26 janvier 1859.
Il a été breveté lithographe à Amiens de 1833 à 1846. Il est ensuite allé s'établir à Rouen où il était encore en décembre 1853 avant de faire une demande pour Paris. À sa mort, le transfert de son brevet à sa veuve est refusé au motif que son mari n'a jamais exploité personnellement son brevet : il a simulé une association pour pouvoir en fait le louer à Decker qui était né en Allemagne et tenait un cabinet de lectures. D'ailleurs personne ne connaît Delaporte à l'adresse de l'imprimerie dont le local a été loué par Decker. Malgré sa position difficile, seule avec 4 enfants, la veuve, qui ne possède aucune connaissance de la lithographie et ne demande le brevet que pour pouvoir le louer à son tour à Decker, est l'une des rares à ne pas obtenir ce transfert.
4, rue de l'Abbaye (1830)
Il est né le 29 janvier 1804. Il possède plusieurs maisons dans Paris.
Il a travaillé plusieurs années avec Pierre Langlumé avant de s'associer avec lui et reprendre son brevet. Outre quelques lithographies représentant les événements les plus marquants des journées de Juillet (la Vue du Pont de la Grève est vendue au profit de Jean Fournier qui accrocha le drapeau tricolore à l'Hôtel de ville le 28 juillet), il imprime toutes les lithographies de La Caricature, le journal de Philippon, depuis le premier numéro (4 novembre 1830) jusqu'à celui du 8 mars 1832 ; une dernière paraît encore le 12 avril, caricature de moeurs sans doute prête depuis plusieurs semaines. Charlet, Monnier, Grandville,Traviès, Bellangé, V. Adam, Lami, Decamps, Philippon, Devéria, Raffet, Gavarni lui ont confié leurs caricatures pour plus de 140 lithographies, dont le sanglant L'ordre règne à Varsovie de Grandville et Forest, parallèle à L'ordre règne à Paris..
Delareuelle (ou Delaruelle) est né le 24 mai 1797 à Phalsbourg (Meurthe). Son père était capitaine en retraite. Il est peintre en miniatures et il a travaillé six ans à Paris comme lithographe.
Il veut faire des modèles pour les fabriques de porcelaine et le Préfet appuie sa demande car cela répond aux besoins des porcelainiers en permettant la diffusion de modèles de décoration et la formation d'élèves. Lui-même souligne qu'un seul des deux lithographes de Limoges travaille réellement, faisant de l'écriture et non des dessins. Il se propose donc de faire aussi des estampes et des vignettes religieuses. Il semble qu'il n'ait jamais fait que des dessins et, en novembre 1854, le commissaire enquêteur ne le trouve pas. Il est, en fait, employé chez Haviland pour le transfert des dessins sur porcelaine. Son brevet ne lui est pas supprimé, mais il est bientôt remplacé par Garjanne.
Il est né le 3 février 1800 à Mont-de-Marsan. Son père était le seul imprimeur maintenu en 1811 à Mont-de-Marsan. Dès l'âge de 13 ans, il commence à travailler dans l'atelier de son père, puis il part compléter sa formation dans des imprimeries de Bordeaux et Paris. Revenu à Mont-de-Marsan, il travaille dans l'imprimerie paternelle dont il finit par prendre la direction. Il meurt le 28 décembre 1866.
Il succède à son père qui a démissionné en sa faveur de son brevet d'imprimeur en lettres le 20 mai 1835. Il est l'imprimeur de l'administration et imprime le Journal des Landes. En juillet 1842, une enquête est ouverte pour défaut d'adresse sur une lettre aux électeurs rédigée par deux candidats mais l'affaire est classée.
Il est né le 24 février 1832 à Mont-de-Marsan.
A l'issue du partage de l'héritage de son père mort, en décembre 1866, il hérite de l'imprimerie évaluée à 38 500 F dans l'actif de la succession. Il poursuit l'impression du Journal des Landes.