[...] je crois que nous ne pouvons pas faire
autrement que de passer la nuit au bal que donne notre ami.
Bravo
, dis-je, je n’attends pas que la froide raison
d’
Étienne
vous dissuade d’une
si belle idée. Venez, vous m’appartenez tous les deux, montons dans
le sanctuaire.
Les prenant par le bras, je les entraînais et
les conduisis dans notre cabinet. Je leur présentais mon complice,
Eugène
A.
, et
buvant un verre d’absinthe, nous nous préparâmes à faire honneur au
dîner que j’avais commandé.
Eugène et moi, surexcités par les mille plaisirs que nous nous promettions pour la nuit, nous ne tenions pas en place, nous ne mangions même pas et quoique le dîner fut assez bon, nous n’y fîmes aucun honneur. Au dessert, on apporta le champagne, nous dévorâmes des biscuits en masse. [...]