Il est né le 27 février 1825 à Toulouse ; son père était tailleur. Il est marié et père de quatre enfants.
Sa première demande ayant été rejetée, il la renouvelle en précisant qu'il veut faire de la chromolithographie et du gaufrage. A sa mort, sa veuve demande à reprendre son brevet.
26, rue du Levant 17, rue de l’Hôtel de ville, Paris (1851).
Né le 10 février 1814 à Arles, il démissionne comme lithographe à cause de sa cécité.
Il a travaillé comme employé chez le papetier Giroux, rue du Coq saint Honoré. Il a repris le brevet de libraire accordé à Charles Denis Lender, le 7 octobre 1848 et celui d’imprimeur lithographe accordé au même, le 30 août 1848. Il est jusqu’en 1849 libraire à Paris, puis il s’installe à Vincennes comme libraire papetier et demande le transfert de son brevet de lithographe. Il vend son établissement à un concurrent qui demande l’annulation du brevet car deux lithographes ne peuvent vivre à Vincennes. Il est spécialisé dans la production d’étiquettes, adresses et états militaires.
Elle est née le 12 décembre 1818 à Abbeville ; son père était marchand horloger. Elle a épousé le typographe Paillard dont elle a eu deux enfants.
Elle reprend les trois brevets de Housse et son matériel pour 72 000 F après d'âpres négociations avec le principal créancier de l'imprimeur. Son fils, âgé de vingt ans, va la seconder avant qu'elle ne lui laisse l'entière direction de l'imprimerie. Elle reprend aussi l'impression du Pilote de la Somme.
Il est né le 1er octobre 1788 à Arras ; son père était imprimeur. Il avait commencé à se former dans l'imprimerie paternelle quand il a été touché par la conscription. Quand il a été libéré, son père ayant fait de mauvaises affaires, il s'est retrouvé sans travail.
Il est entré au service d'une libraire dont il a racheté le fonds en 1820. Il le revend en 1827 après avoir essayé de reprendre avec son frère une imprimerie dont il était le créancier. Il semble avoir travaillé quelques temps comme ouvrier avant de faire la demande d'un brevet d'imprimeur en lettres en 1832. Il lui est refusé car on le soupçonne d'opinions carlistes. Il proteste et obtient finalement son brevet le 2 décembre 1833. Trois ans plus tard, il demande un brevet de lithographe car il veut réimprimer des livres pour la jeunesse ornés de lithographies dont il ne veut plus sous-traiter la réalisation ; il veut aussi un brevet de libraire pour les commercialiser. Il obtient l'un et l'autre.
Il est né le 8 novembre 1822 à Sainte-Marie-aux-Mines.
Il quitte vite Bischwiller pour Sainte-Marie-aux-Mines.
Il est né le 8 novembre 1822 à Sainte-Marie-aux-Mines. Son père était bonnetier. Il a travaillé chez Blot en 1845-1846 comme écrivain lithographe et chez Bry à Paris, pendant trois ans
Il obtient son brevet le 10 janvier1857 en remplacement d'un même titre qu'il possède à Bischwiller (Bas-Rhin), reçu le 12 avril 1856 et quitté pour cause de maladie et de mauvaises affaires. Il invoque la présence de nombreuses fabriques de drap, filature teinturerie ; il serait le premier lithographe de la commune. En 1860, l'administration constate qu'il ne peut exploiter son brevet, ayant vendu son matériel à Jardel et étant lié à lui par un contrat de neuf ans comme ouvrier intéressé et gérant. Comme il voudrait néanmoins conserver son brevet, il assure qu'il l'a exploité quelques semaines à Sainte-Marie, mais qu'il a fini par céder aux propositions insistantes de Jardel. Le brevet est tout de même annulé.
30, rue Saint-Rome (1845)
Il est né le 26 septembre 1812 à Toulouse ; son père était porteur de chaises.
Il est graveur et lithographe et fait des travaux de ville. En 1876, il a cessé d'exercer.
71, rue Saint-Jacques (1862) 6, rue Maître-Albert
Il est né le 16 juin 1809 à Honfleur (Calvados) ; son père était charpentier de marine. Il est enlumineur coloriste de cartes et d'estampes par sa formation. Il emploie plusieurs ouvrières et paie 400 F de loyer pour son local de la rue Jean-de-Beauvais. Il est marié et père de famille. Il figure sur la liste des inculpés de juin 1848, pour avoir mis sa compagnie de la Garde nationale de faction auprès d'une barricade où elle fut désarmée par les forces de l'ordre ; il passe en Conseil de guerre le 22 juillet et il est condamné à un an de prison le 25 août 1848. En 1851, il est arrêté et fait l'objet d'une mesure d'éloignement bien que rien ne puisse lui être reproché ; la Commission de révision de Paris l'a considéré comme un meneur ayant des liens avec les socialistes. Il est grâcié le 28 mai 1852, mais soumis à une surveillance, définitivement levée le 16 août 1855. Il meurt le 1er octobre 1867.
Il est imprimeur, éditeur et marchand d'estampes. Il publie entre février et mai 1848 des lithographies satiriques ridiculisant Louis-Philippe et les souverains européens ; de qualité médiocre, elles sont rarement signées. Après avoir repris ses activités, il se spécialise dans les estampes liées aux expéditions militaires : cartes des opérations, portraits des chefs militaires, vues des théâtres d'opération. Il imprime aussi des images pour jeux d'enfant comme les puzzles (Cendrillon...) Imprimeur, il est aussi éditeur et marchand d'estampes et s'est constitué un réseau de diffusion en France avec Gadola à Lyon et à l'étranger. Le 15 mai 1862 il est autorisé à installer pour 3 mois une presse de 3 800 kg avec ses accessoires, pour imprimer un travail sur 3 pierres de 600 kg chacune, au rez-de-chaussée du 82, boulevard Saint Germain. Il s'agit du Plan de l'Exposition permanente du palais de l'Industrie qui va être construite à Auteuil sous le patronage de Sa Majesté. Les ébranlements produits pour chaque impression par la chute du porte-râteau ne rendent pas prudente l'installation au 1er ou 2e étage de son local habituel.
Il est né le 2 mai 1813 à Paris. Il est marié et père de famille.
Il fait le commerce des cotons et laines avec les États-Unis et représente les intérêts de l'une des plus importantes maisons de New Orleans, A. Einer Bader et cie ; il a besoin de transmettre à ses clients les nouvelles parvenant par les lignes télégraphiques deux fois par jour et ne peut le faire que par des circulaires autographiées. Il souhaite donc posséder une petite presse Lecoq qui lui permette d'imprimer rapidement ces nouvelles concernant notamment les cours du coton.
70, rue Saint-Gilles Place Saint-Pierre
Il est né à Bayeux (Calvados) le 4 avril 1797 ; son père qui "vivait de son bien", était maire et suppléant du juge de paix de Balleroy. Il meurt le 10 octobre 1863. Sa succession donne lieu à un combat judiciaire entre sa veuve et son fils qui reçoit finalement l'héritage de son père en échange d'une pension de 600 F versée à sa mère.
Après "quelques écarts de jeunesse", il obtient ses trois brevets, repris de Breillat, mais, alors qu'il est l'imprimeur-gérant du Mercure d'Orthez, il n'exploite pas son brevet de lithographe. L'administration le menace de le lui retirer en 1854 ; il proteste que jusqu'ici, cela n'en valait pas la dépense, mais il espère en l'arrivée du chemin de fer et le regain d'activité qu'elle va susciter. En 1860, il reçoit une nouvelle mise en demeure pour le même motif.
Il est né le 11 octobre 1827 à Saint-André-de-Fontenay (Orne) ; son père était imprimeur. Il a fait ses études au collège de Pau, puis il est venu habiter Paris, "par suite de mésintelligence avec sa mère". Il a été correcteur chez Wittersheim, Claye et Plon, d'avril 1857 à décembre 1862, puis a travaillé à l'imprimerie du Moniteur ; il est devenu ensuite secrétaire de rédaction de La Nation et, quand son père meurt, il peut se dire journaliste puisqu'il est chargé de la rubrique des faits divers de ce journal. Il avait aussi collaboré à L'Ère impériale 0à Tarbes.
Sa mère lui conteste l'héritage de l'imprimerie et des brevets paternels, arguant que, depuis longtemps, c'est elle qui fait marcher l'imprimerie (ce qu'atteste le maire) mais que son fils n'y connaît rien. Celui-ci peut produire un testament de son père lui laissant l'intégralité de l'entreprise et ses brevets. La justice lui donne raison, l'obligeant néanmoins à verser à sa mère une pension de 600 F. En 1870, il est en faillite et ne réussit pas à obtenir un concordat. Sa mère avancera le chiffre énorme d'une dette de 70 000 F. Il cherche alors à transférer ses brevets à sa femme. Sa mère s'insurge contre cette manoeuvre, prétendant que sa belle-fille "est tout à fait illettrée et incapable d'aucune direction de ce genre puisqu'elle était la domestique de sa dame défunte" ; elle y voit aussi un moyen de ne plus lui verser sa pension et suscite une protestation des créanciers contre cette attribution de brevets à sa bru. Elle propose que les brevets lui soient transférés à elle. L'affaire n'est pas encore tranchée quand l'Empire s'écroule.
14, rue de la Cerche (1857) 10, rue de Bourgogne (1862)
Il est né le 3 mars 1819 à Ormes (Loiret) ; son père était vigneron.
Il fait surtout des travaux de ville, notamment des étiquettes pour des boissons, vins et spiritueux. Il imprime aussi quelques brochures et calendriers autographiés. Sa veuve reprend l'imprimerie après sa mort en 1873.
20, rue Lanterne
Marx Gougenheim et Joseph Gaud sont adjudicataires, après liquidation judiciaire, de l'atelier Desvignes et Laramal qui était installé 47, rue Mercière. L'imprimerie est spécialisée dans les étiquettes et affiches jusqu'au milieu du XXe siècle.
9, rue de Cheverus
Après la dissolution de la société Roques et Gouillaud, imprimeurs lithographes et typographes installés 45, rue Sainte-Catherine, il s'installe à son propre compte, en reprenant sa part de matériel.
25, passage du Caire (1866)
Il est né le 19 novembre 1823. Il a travailllé chez Ruinet et Saint-Aubin. Il est marié et père de famille. Sa femme gagne 8 F par jour à faire des encadrements de billets de décès.
Il est dessinateur en châles. Il fait des travaux de ville, de courts textes lithographiés (chanson, adresse électorale...)
41, rue de Paris
Il est né à Saint-Germain le 31 décembre 1794. Son père était imprimeur libraire.
Il reprend le 17 août 1824 le brevet de libraire que sa mère, devenue veuve exploitait (il s'en démettra le 22 février 1831). Il veut en même temps retrouver l'activité d'imprimeur en lettres que son père avait abandonnée en 1804 à cause de son âge ; pour cela, il demande à reprendre le brevet d'un confrère qui vient de mourir mais, n'étant pas héréditaire, le brevet est supprimé. Quand, en 1828, il fait une nouvelle demande de brevet, il se heurte aux héritiers de son confrère qui se considèrent privés des 8 000 F que valait l'ancien brevet. Goujon accepte d epayer cette somme et de mettre fin à une affaire qui avait suscité d'autres candidatures. Quand il meurt le 27 avril 1834, il laisse des dettes.
Elle est née à Rochefort le 13 avril 1814, d'un père avocat et avoué. Elle a épousé Pierre Garnier, professeur au collège de Rochefort.
Son mari écrit, pour appuyer sa demande de transfert de brevet, que ses occupations au collège ne lui permettent pas de s'occuper de l'entreprise qui a commencé par pérécliter jusqu'à ce que sa femme en prenne la direction. Le maire de Rochefort témoigne qu'en 1850, elle a déjà abandonné depuis longtemps ; l'enquête statistique dit simplement que le brevet est "exploité, mais peu". Le brevet est annulé.
1, rue de l'Église, Grand Montrouge
Il est né le 3 mai 1831 à Buenos Aires (Argentine) ; son père était négociant. Marié et père de famille, il vit à Paris depuis 1843.
Il a été breveté le 25 décembre1865 pour Arcueil en remplacement de Gaillard,décédé, qui était breveté pour Asnières. Il est également breveté taille-doucier en 1870 et libraire en même temps qu'il transfère son brevet d'Arcueil à Paris. Ancien élève des Arts et Métiers, dessinateur et mécanicien, il fait des travaux de dessin lithographiés ou autographiés pour le compte des compagnies de chemin de fer et des plans parcellaires.
Il est né le 5 juin 1806 à Salon où son père était tanneur. Il a été commissaire de police, fonction qu'il a abandonnée pour devenir papetier et libraire.
Il a obtenu un brevet de libraire le 14 mai 1852 et, malgré l'incendie de son magasin en 1857 et son inondation en 1858, il ne renonce à son activité qu'en 1866. Sa demande de brevet de lithographe est justifiée par son désir de posséder une presse autographique pour faire circulaires, faire-parts, lettres d'avis...
Il est né le 4 juin 1798 ; son père était tourneur.
Le brevet est annulé en 1854.
2, place de l'Opéra (1886) 9, rue Chaptal (1868) 19, boulevard Montmartre (1852) 15, boulevard Montmartre (1835) magasin 12, boulevard Montmartre (1829)
289, Broadway (New York)
Il est né le 11 mars 1806 à Paris. Son père était pharmacien. Il est marié et père de 5 enfants. Il aurait fait quelques études de peinture. Il est électeur et le rapport de 1852 le juge "homme d'ordre [...] ayant des sympathies pour la maison d'Orléans". Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 8 février 1850, officier le 29 septembre 1877 ; son parrain est le peintre Gérôme, qui a épousé en 1863 sa fille Marie. Il meurt le 9 mai 1893.
En 1829, il ouvre un magasin d'estampes et d'objets d'art, doublé d'une imprimerie en taille-douce. Il s'est pour cela associé avec un autre marchand d'estampes installé à Paris depuis 1827, Joseph Henry Rittner, qui deviendra, en 1834, son beau-frère. Après la mort de celui-ci en 1840, Goupil s'associe avec Théodore Vibert qui apporte dans la société la maison de commerce de son beau-père. Vibert et Goupil demandent l'un et l'autre un brevet de lithographe, mais l'administration juge que le second serait sans utilité ; c'est Goupil qui reçoit le brevet . Il reçoit aussi celui de taille-doucier le 14 juillet 1852 quand la nouvelle règlementation l'exige. Ayant profité dès l'origine des liens familiaux de Rittner en Allemagne, il étend son réseau et exporte ses estampes à Londres, Berlin, New-York, Vienne, Bruxelles, La Haye (où il s'associe en 1861 avec Vincent Van Gogh, l'oncle du peintre), villes où il a ouvert des succursales entre 1845 (New York, Londres) et 1866. En 1852, il possède 6 presses en taille-douce et emploie 12 ouvriers "d'élite", éditant pour 900 000 F d'estampes chaque année. Pour ses ateliers et magasin, il paie 17 000 F de loyer. "Il doit être considéré comme le seul fabricant éditeur de grandes estampes au burin, à la manière noire et à l'aquatinte existant à Paris", dit de lui, en 1852, l'inspecteur Gaillard qui ne prend en compte que sa production de gravures, puisqu'il n'instruit que sa demande de brevet pour la taille-douce. En réalité, l'entreprise de Goupil est beaucoup plus importante ; elle édite beaucoup d'estampes imprimées par d'autres : Lemercier, Benard, Thierry, Godard (Annales de la Révolution française de 1848), Cattier ou Jacomme, pour les lithographies. Elles relèvent de genres très divers : paysages, scènes d'actualité, portraits de célébrités (de tout bord politique, comme en témoignent ses « Hommes du jour », soit 150 portraits qu'il a édités depuis 1848 dont la famille d'Orléans, mais aussi des révolutionnaires comme Cabet, Proudhon ou Raspail). Pour sa propre production, il se spécialise dans la reproduction d'oeuvres d'art du passé ou d'oeuvres contemporaines présentées au Salon, et offre ainsi une audience démultipliée à des toiles appréciées du public comme La Mort de Léonard de Vinci d'Ingres ou la mélodramatique Jane Gray de Paul Delaroche. Il privilégie la gravure en taille-douce, mélangeant plusieurs techniques, comme le note Gaillard. Toutefois, il s'intéresse très tôt à la photographie, participant à l'édition des Excursions daguerriennes de Lerebours et commence en 1853 à l'utiliser pour la reproduction d'oeuvres d'art ; il faut cependant attendre les années 1860 pour que la photographie concurrence les autres techniques. Toujours à la recherche de nouveaux procédés permettant d'abaisser les prix tout en offrant une reproduction fidèle, il adopte la photoglyptie (ou Woodburytype, pour lequel il prend un droit d'exploitation en France en 1867), puis la photogravure en1873. Ainsi, jusqu' à la fin du siècle, l'imprimerie Goupil fournira en photos d'artistes les revues telles que la Galerie contemporaine littéraire et artistique (1876-1884) de Baschet, le Paris-illustré (1883), le Paris artiste (1883-1886), les Camées artistiques, et en reproductions d'oeuvres catalogues d'expositions et livres d'histoire de l'art. La lithographie partage donc avec beaucoup d'autres techniques les 31 000 images produites entre 1846 et 1919. Ces innovations lui valent de nombreuses récompenses : une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1855, d'or à celle de 1867, une médaille de progrès à celle de Vienne en 1873 ainsi que deux médailles et un diplôme d'honneur à l'exposition de Philadelphie en 1876, enfin, une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1878. Parallèlement, Goupil se met à vendre dessins et tableaux. Commencée en 1846 avec les dessins préparatoires à la transposition gravée des tableaux , cette activité prend son plein essor à partir de 1860. Il achète à des artistes contemporains (Gérôme, Delarcohe, Scheffer, Cabanel...) leurs oeuvres qu'il expose et revend au rez-de-chaussée de son immeuble de la rue Chaptal, comme un galeriste ; en même temps, il acquiert leurs droits de reproduction qu'il utilise pour les répliques en différents formats qu'il fait exécuter en peinture dès 1851, ou pour des estampes. Cela explique pourquoi on trouve dans son dossier beaucoup d'actions engagées par Léon Boussod, entré en 1855 dans l'imprimerie, pour contrefaçon concernant la production de lithophanies et autres objets (plateaux de tôle, camées, bijoux, stores, vases...) décorés de reproductions d'oeuvres dont il possède les droits. Schulgen et Schawann, par exemple, sont condamnés à lui payer 1 000 F de dommages et intérêts (au lieu des 40 000 demandés!) En revanche, l'inspecteur Gaillard se plaint qu'il oublie souvent de déposer ses estampes, comme la loi du 17 février 1852 lui en fait l'obligation ; ainsi, le 15 septembre 1853, il expose une estampe non autorisée. Cette négligence perdurera puisque le 3 février 1876, il est encore rappelé à l'ordre pour le dépôt tardif d'un livre. En 1884, il abandonne la direction de l'entreprise à Léon Boussod et René Valadon, pour n'en rester que le commanditaire, avant de se retirer définitivement en 1886. La société devient "Goupil et cie. Boussod, Valadon et cie successeurs", puis, avec l'arrivée de nouveaux associés, "Boussod, Manzi, Joyant et cie" en 1892.
Grande réussite commerciale, l'imprimerie Goupil est le plus grand diffuseur en France de l'art académique. Les années de direction (1882-1890) par Théo Van Gogh du magasin du boulevard Montmartre furent une parenthèse que Maurice Joyant fut chargé de fermer, en faisant oublier "ces choses affreuses des peintres modernes [càd les impressionnistes] qui sont le déshonneur de la maison", selon Boussod.
2, passage du Caire (1842)
Il est né le 27 novembre 1812 à Rouen (Seine-inférieure). Son père était tailleur. Il est marié et père de famille. Il est ouvrier chez Bénard depuis 1833. Il meurt le 12 octobre 1848.
Il semble que Bénard soit intéressé financièrement dans son installation. Sa veuve lui succède en 1850.
27, rue Michel-le-Comte
Il est né le 30 septembre 1826 à Rouen (Seine-inférieure). Son père était employé de mairie.
Il a été pendant 8 ans le gérant de l'imprimerie lithographique de son oncle Jacques Charles Goupil, décédé, après avoir été prote chez Bénard. Il est remplacé en 1877 par sa veuve, née Lequeux.
3, rue d'Alger
Il est né le 28 avril 1827 dans le Puy-de-Dôme.
Il dirige depuis 15 ans l'imprimerie de Cartault. Il demande, en même temps que le brevet, le transfert de l'autorisation dont jouissait Cartault pour ses deux presses en taille-douce.
Il est né le 2 novembre 1797 à Paris. Son père était nourrisseur de bestiaux. Il a fait son apprentissage de la lithographie dans l'atelier du comte de Lasteyrie, puis a travaillé dans d'autres ateliers ; il a 9 ans d'expérience. Il meurt le 17 janvier 1835.
À sa mort, son matériel est vendu, mais son brevet n'est ni transféré immédiatement à un autre lithographe ni vendu ultérieurement par son fils qui est devenu tourneur sur bois. L'administration s'aperçoit de cette situation quand Béjot demande, en 1851, à le reprendre.
Il est né le 19 avril 1800 à Neuzy (Nièvre) ; son père était greffier de justice de paix.
Son oncle Saradin lui a cédé son imprimerie typographique, fondée en 1807, dans laquelle il travaillait déjà comme compositeur. Il obtient donc un brevet d'imprimeur en lettres le 7 février 1826, puis il demande un brevet de libraire qu'il obtient le 22 août de la même année ; il s'en démettra en décembre 1854. En décembre 1832, il s'est élevé contre la demande de brevet d'imprimeur en lettres de Lemaître pour Cosne, puis, en 1842, de celle de Talboutier pour la lithographie. Il imprime le Journal de Cosne, administratif et judiciaire et l'Almanach des arrondissements de Cosne et Sancerre (1850-1855). Entre 1847 et 1849, il est l'imprimeur de publications réformistes et républicaines locales et des 20 numéros du Républicain de Cosne (mars-juin 1848). Il ne semble pas qu'il ait fait beaucoup usage de son brevet de lithographe puisque, en 1854, à la suite de l'enquête statistique lancée en 1851, il est mis en demeure de l'exploiter. C'est déjà ce qu'avait constaté l'administration dix ans plus tôt et Gourdet s'était défendu en disant qu'il avait dû, faute de travail, se séparer de son écrivain lithographe, qu'il faisait travailler, si nécessaire un écrivain de Nevers ; malheureusement, il venait de mourir et il lui cherchait un remplaçant. Il était pourtant capable de fournir des exemples de sa production.
Il est né le 18 septembre 1834 à Nîmes ; son père était taffetassier, puis employé aux pompes funèbres. Il a travaillé chez Boehm et Grégoire à Montpellier, puis son père l'a émancipé pour qu'il puisse obtenir son propre brevet.
4, place Bisson
Il est né le 21 février 1808 à Lorient où son père était douanier. Il a servi comme canonnier jusqu'en 1837.
Il obtient son brevet de libraire le 22 février 1838 et celui d'imprimeur en lettres le 1er décembre 1840. Il est le seul imprimeur de Lorient vraiment actif jusqu'à ce qu'il cède son imprimerie à Grouhel.
26-28, rue du Palais
Il est né à Saintes le 10 juillet 1813. Son père, dont il utilise couramment le prénom de Hyacinthe, était épicier.
Il reprend les brevets de lithographe et imprimeur en lettres de Fémeau dont il était depuis deux ans l'associé.
Il est né le 6 avril 1802 à Vitry-le-François (Marne) ; son père était cabaretier. Il est installé à Dreux depuis 1826 et travaille comme prote chez Lemenestrel pendant 5 ans. Il meurt le 6 janvier 1851.
Il reprend l'imprimerie Lecomte à Nogent-le-Rotrou et obtient les brevets de libraire et d'imprimeur en lettres le 17 février 1832, mais abandonne la librairie le 16 mars 1840. Il imprime des canards dont l'un, consacré à l'attentat de Meunier contre le Roi le 27 décembre 1837, lui vaut des ennuis : réutilisant une planche déjà publiée à Paris, il pensait n'avoir pas besoin de le déposer. Le Préfet considérant que le canard ne contient rien de séditieux et que l'imprimeur est de bonne foi, les poursuites sont abandonnées.
Il est né le 15 février 1829 à Dreux (Eure-et-Loir). Son père est imprimeur. Bachelier ès lettres, il a travaillé un an chez Lemenestrel à Dreux, avant de revenir chez son père. En 1893 il est maire de Nogent-le-Rotrou. Il meurt en 1898.
Au décès de son père, il a repris l'imprimerie et les brevets de lithographe et typographe. En 1875, il cède l'entreprise à son gendre Gustave Daupeley.
Place du Châtelet (1835)
Il est né le 19 février 1794 à Meauce (Nièvre). Son père était chef de légion de la Garde nationale du district. Il a été ouvrier lithographe chez Cluis.
Il fait des travaux de ville, fabrique des registres à dos élastiques, des papiers à lettres et se vante de pratiquer en 1837 tous les "perfectionnements aux écritures lithographiques et autographiques".
7, passage Dauphine (1863)
Il est né le 23 décembre 1818 à Fresnay (Sarthe). Son père était jardinier. Il est marié et père de famille. En février 1842, après avoir été brièvement jardinier, il est entré comme homme de peine chez Marin qui lui a confié dès juin des travaux d'impression. Depuis lors, il a dirigé le travail en l'absence de Marin qui exploitait le brevet de Durier.
Il s'est présenté deux fois en 1845-1846, mais sa demande a été rejetée à cause de son instruction "fort restreinte". Or le 8 mai 1844, Durier lui avait vendu pour 6 000 F son imprimerie et avait démissionné de son brevet en sa faveur. L'épreuve de la dictée et le rapport de Bailleul qui le présente encore comme un homme de peine ont empêché la signature du brevet qui était déjà préparé. En 1847, "il s'est livré à l'étude et son instruction a fait des progrès. [...] Aujourd'hui, ses connaissances sont assez développées pour le mettre à même de diriger avec discernement et succès un établissement lithographique". Dans la foulée de ce constat, il est breveté. S'il imprime des estampes politiques en 1848, il a ensuite une production commerciale classique : textes autographiés, cahiers d'écriture (Cahiers Taupier, imprimés pour l'éditeur scolaire Dezobry), musique, cartes géographiques, affiches... Il a notamment une très importante production d'étiquettes et emballages illustrés : chocolat des Monuments de France (1863), du Papillon, des Incas, À la Croix (1864), de Notre-Dame-de-France (1865),de l'Exposition (1867), de l'Époque(1869)... Il a été condamné le 23 août 1863 à 3 000 F d'amende pour l'impression d'une liste de loterie de Francfort non autorisée en France pour le compte d'un nommé Letouffé, et de billets ne portant ni nom ni adresse de l'imprimeur. Considérant qu'il est le soutien de sa mère âgée de 89 ans et de sa soeur, qu'il sort d'une récente faillite et que ses nom et adresse avaient bien été imprimés (mais coupés sur certains billets), l'amende est ramenée à 100 F en novembre 1863. Il est remplacé en 1872 par son gendre Bernède
Elle est née à Paris le 18 février 1803. À la mort de son mari, le lithographe Demongeot, elle a quatre enfants dont l'aîné a cinq ans. Elle meurt le 18 janvier 1890 à Neufchâteau.
Elle reprend les trois brevets de son mari qu'elle cèdera en 1855 à son gendre Claude Kienné (pas de dossier). À la mort de celui-ci en 1879, l'imprimerie sera reprise par sa veuve qui la cèdera en 188 à Edmond Gontier. Comme en atteste son papier à lettres, son entreprise vend des ouvrages classiques et religieux, de l'imagerie, mais aussi beaucoup de papeterie, voire de la parfumerie et même des chapeaux.
28, rue de l'Arc de Triomphe (1853) 12, rue de l'Arc de Triomphe (mars 1854)
Il est né le 2 février 1804 à Nouvion-l'Abbesse (Aisne) ; son père était boulanger. Il a été chef d'institution à Noyon pendant 12 ans et membre du Comité d'instruction supérieure du département de l'Oise. Marié et père de famille, il habite Paris depuis 1849 et il y est caissier chez un plombier.
Le plombier étant en faillite, il cherche à s'employer, mais l'inspecteur Gaillard remarque qu'il n'a aucune compétence en lithographie. Associé avec un ouvrier mécanicien, il ne serait qu'un prête-nom pour essayer de développer l'emploi de l'électricité comme moyen d'impression.
Elle est née le 22 novembre 1818 à Tarascon (Bouches-du-Rhône) ; son père était horloger. Mariée le 18 février 1847, elle est la seconde épouse de l'imprimeur Louis Perrin dont la mauvaise santé, dans les dernières années de sa vie, lui a donné une part grandissante dans la direction de l'imprimerie. Elle meurt le 8 décembre 1892.
Elle reprend les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de son mari, en attendant la majorité de son fils.
rue des Francs Bourgeois
Elle est née le 11 novembre 1833 à Libourne. Elle a épousé le libraire et lithographe Baptiste Labarthe. Ils ont un enfant.
A la mort de son mari, en décembre 1857, elle ne reprend que brièvement son brevet de lithographe ; en revanche, elle conserve son commerce de librairie et papeterie
22 et 24, rue Dauphine (1829) 26, rue Dauphine (septembre 1827)
Elle est née le 3 février 1781 à Elbeuf (Seine-inférieure) ; son père était marchand fabricant de draps. Elle est la veuve du lithographe Francisque Noël et la mère du dessinateur Léon Noël. Elle paie un loyer de 1 200 F.
A la mort de son mari en juillet 1827, elle dit explicitement qu'elle souhaite conserver son brevet pour son fils qui a 20 ans et fait des enluminures de cartes. Elle confie la direction de l'imprimerie à Houbloup, le prote de son mari, et signe la première des illustrations de l'Histoire des végétaux fossiles, d'Adolphe Brongniart, publiée par livraisons à partir de 1828 ; les suivantes portent la double mention Impression Houbloup et Lith. Vve Noël, car ils sont devenus associés. Cependant, Houbloup demande en 1831 son propre brevet et reprend l'imprimerie. C'est donc lui seul qui signe les planches suivantes avant que l'impression ne passe à Thierry. Elle continue à faire de l'enluminure de cartes géographiques et son fils poursuit sa carrière de dessinateur . En octobre 1854, elle est mise en demeure d'exploiter son brevet sous peine d'annulation ; elle parvient à le monnayer auprès de Théophile Henry.
12, rue du Jardinet (1864)
Il est né le 24 juin 1821 à Villiers-la-Montagne (Moselle). Son père était cordonnier. Il est marié et père de famille. Il a été pendant 15 ans contremaître chez Kaeppelin chez qui il avait fait son apprentissage.
Il était associé depuis décembre1861 avec Roussaux dont il a racheté le matériel. La société a été dissoute le 22 juillet 1863. Il imprime des couvertures illustrées pour des romans populaires, pour des partitions musicales éditées par Richault, des affiches. Associé à Gascard en 1870, il imprime une série de lithographies consacrées à la guerre pour le compte de l'éditeur Bérod.
D'après l'enquête statistique, cet imprimeur aurait été breveté lithographe mais n'exploitait pas, ou plus, son brevet en 1854.
32, port de Bercy (1847) 28, quai de la Râpée, près du chemin de fer de Lyon (15 juillet 1862)
Il est né le 8 juillet 1821 à Vouziers (Ardennes) ; son père était libraire. Il est, depuis 1847, papetier à Bercy et fournisseur de diverses administrations. Il est marié et père de famille.
Il demande d'abord, en septembre 1851, un brevet par création pour Bercy, à l'adresse de sa papeterie ; il lui est refusé car il n'y a plus de création de brevet à Paris et l'administration étend cette décision à Bercy. Il reprend donc le brevet parisien de Cabany et l'administration le lui transfère pour Bercy le 3 octobre 1851. Le 16 janvier 1860, il obtient de le transférer à Paris. Il est spécialisé dans les impressions pour les administrations (registres et autres ). Il se déclare imprimeur en lettres le 29 novembre 1870. L'imprimerie devient Grandremy et Hénon au milieu des années 1870 et imprime des étiquettes (Encre de la petite vertu Guyot, 1884) Il imprime le Journal des autographes, qui est autographié (1871-1872).
Il est né le 13 avril 1805 à Angoulême (Charente) ; son père était sellier.
Il reprend matériel et brevets de son beau-père et travaille en association avec son beau-frère à qui il cèdera à son tour l'entreprise.
Il est né le 10 mars 1827 à Valence (Drôme).
Il a acquis de Tousch le 1er août 1848 matériel et brevet, mais l'administration considère que le brevet de Tousch accordé par création en avril n'a pas été exploité et qu'il s'agit d'un trafic ; elle refuse donc de le transférer à Granger. Il parvient pourtant à lui démontrer qu'il était l'employé de Tousch et que l'imprimerie, grâce à lui, fonctionnait. Il obtient donc son brevet. Le grief était plausible, quoique sans doute faux, mais ces péripéties prennent un sens particulier dans le contexte politique de l'année 1848.
Il est né le 15 janvier 1812 à Saint-Quentin (Aisne). Son père est mort avant sa naissance. Son nom a été orthographié par erreur Grangot sur son acte de naissance ; en 1852, il est en attente d'une rectification officielle. Il est marié. Il paie un loyer de 985 Fpour son atelier du 32, rue des Bons-Enfants. Il pratique la gravure depuis 1827. Il meurt le 15 mars1860.
Depuis 1842, il est installé graveur en taille-douce et obtiendra son brevet le 8 juillet 1852. Il possède alors 16 presses. Il est spécialisé dans les travaux de ville et demande un brevet de lithographe car il se plaint du ralentissement des commandes pour la taille-douce lié à la disparition des armoiries et titres de noblesse. Il a anticipé sur l'obtention de son brevet et possède déjà trois presses lithographiques sur lesquelles Gaillard fait apposer les scellés en attente du brevet. En 1854, il se voit refuser l'autorisation de déposer trois de ses presses qu'il ne peut utiliser faute de place et qu'il a démontées dans l'attente d'une nouvelle installation, chez son beau-frère, marchand de vin à Saint-Mandé : celui-ci est connu pour ses opinions avancées, signalé en février et juin 1848 comme tenant des réunions politiques et soupçonné d'entretenir encore des relations avec le parti démocratique. Le commissaire inspecteur Gaillard était favorable à cette autorisation, mais le préfet de Police s'y oppose car "des individus pourraient s'y réunir clandestinement et faire usage des presses dont il s'agit [...] Dans tous les cas, une maison de marchand de vin n'est pas convenable pour ce genre de dépôt". À sa mort, son neveu lui succède.
Il est né le 9 septembre 1835 à Neuilly (Seine) ; son père était jardinier.
Il a racheté par adjudication, en mai 1860, le matériel et le fonds de son oncle décédé pour 4 769 F et demande à reprendre ses deux brevets. Il fait faillite en 1865 avec un actif de 12 500 Fet un passif de 8 233,20 F
Il est né le 10 octobre 1803 à Marseille où son père était marchand de tabac. Il travaille à Marseille comme ouvrier lithographe.
En 1859, son brevet est annulé pour inexploitation.