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Édition critique des carnets de prison et de la correspondance privée d’Henri Delescluze à Belle-Île (1851-1853)

Archives nationales, 494AP/1, dossier 3 : lettre 3, page 1 : cliquer pour consulter l’image avec la visionneuse des Archives nationales
Archives nationales, 494AP/1, dossier 3 : lettre 3, page 1

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Ma chère amie ,

Je te remercie de ta lettre du 27 du mois dernier. J’espère que l’espérance que tu me fais concevoir d’une visite avec mère et Henriette pour cet été se réalise ; du reste les frais de route ne seraient pas fort grands, et je t’avoue que la circonstance où je me trouve, mérite quelque sacrifice de cette espèce. Pour vous deux, car Henriette ne coûterait rien, cela s’élèverait environ à 140 francs pour aller et venir. Maintenant pour le séjour, qui sera bien de 8 jours, il faut compter une soixantaine de francs, en tout 200 francs.

La ligne de chemin de fer commence à Paris et finit à Nantes sans interruption. À Nantes vous prendriez un bateau à vapeur qui vous conduirait à Paimbœuf, et de là, le paquebot de Lorient vous mènerait droit à Belle-Île en cinq ou six heures.