Belle-Île, 22 mars 1853 1 .
Je reçois à l’instant la nouvelle que ma détention est commuée en un bannissement limité. Je dois cela au zèle chaleureux de quelques amis, notamment M. de Ravinel et l’abbé Laroque .
Cette nouvelle me cause un plaisir extrême, car je pourrai vous revoir tous prochainement, dans quelques jours.
S’il faut en croire mes correspondants, le bannissement même ne sera pas de longue durée.
D’ici à 15 ou 20 jours je quitterai Belle-Île et je passerai à Paris vous embrasser tous. Là nous causerons et nous prendrons une résolution.
Quoique Charles ne m’ait pas encore répondu, je lui écrirai demain directement [...]