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Édition critique des carnets de prison et de la correspondance privée d’Henri Delescluze à Belle-Île (1851-1853)

Archives nationales, 494AP/1, dossier 3 : lettre 8, page 1 : cliquer pour consulter l’image avec la visionneuse des Archives nationales
Archives nationales, 494AP/1, dossier 3 : lettre 8, page 1

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Henri, si je ne t’ai pas écrit depuis longtemps, la cause n’en est pas tout entière dans la multiplicité de mes tracas d’affaires, je n’étais pas satisfait de tes lettres à la maison et je me demandais si je pouvais encore t’écrire.

Tu te berces de vaines illusions, pauvre garçon, et, si ce n’est déjà fait, cela pourrait te conduire à des actes répréhensibles,  au premier chef,  et de plus toujours regrettables parce qu’ils n’atteindraient même pas le but que tu sembles te proposer. Garde ton honneur, mon affection et mon estime sont à ce prix.

Il est temps, plus que temps de t’arrêter dans la voie où tu te laisses entraîner.

En y persévérant, tu perdras en moi un frère et un ami.