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Je sentis tout-à-coup le panneau céder doucement sous la pression de
mon épaule, et au milieu d’un courant d’air frais qui
me rafraîchit soudain, j’entendis une voix qui me dit tout bas :
Voulez-vous voir
Albert
? Il est là qui vous
attend
.
J’acceptais avec empressement et sortis brusquement sans avoir
retourné la tête vers mon nouvel interlocuteur : la porte se referma
brusquement et je suivis cette personne qui me
conduisit dans une pièce où je trouvais
Albert
; il y avait encore ce
Longepied
qui
m’assaillit de demandes : il voulait être nommé
commandant de l’hôtel de ville ; mais vous le pensez bien, je ne le nommais à aucun poste : même, j’essayais de lui faire comprendre qu’il devait se retirer, mais il ne le
voulut point.
Il y avait aussi ce misérable
Barni
qui écrivit, sous ma dictée, les différents décrets que je croyais
indispensables
.
Le premier fut celui qui déclarait la déchéance du gouvernement,
la dissolution de l’Assemblée et la nomination
d’un gouvernement provisoire.
Lorsqu’il fut terminé, je le signai et le passai à
Albert
qui le signa également.
[...]