Je te remercie des espérances que tu me fais concevoir. Je sais combien tu es dévoué, mais ne te préoccupe pas de moi : il en sera ce qu’il pourra. Sais-je seulement quand je vous reverrai tous ? Puisses-tu réussir, tu le mérites, sous tant de rapports. Fais-toi une existence douce qui te repose des agitations terribles qui ont traversé ta vie polique. Sans elle, tu serais probablement riche aujourd’hui, mais par l’industrie tu le peux encore. Mille fois plus heureux que moi, malgré les duretés de l’exil, tu ne te fais pas user chaque jour, par des efforts impuissants pour le présent et peut-être pour l’avenir.
Je t’embrasse avec toute l’amitié profonde que j’ai pour toi. De tout cœur
Monsieur Charles Delescluze