École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Thomas d'Epernon » Cartulaire » Février 1277

D'un mur édifié près les ères d'Guestreuse.

  • B Arch. dép. Eure-et-Loir, H 2325 (ancienne cote : n° 28 de l'inventaire).
  • a Cartulaires de Saint-Thomas d'Epernon et de Notre-Dame de Maintenon, prieurés dépendant de l'abbaye de Marmoutier, éd. Auguste Moutié et Adolphe de Dion, Rambouillet, 1878.
D'après a.

« A touz ceus qui verront et orront cestes présentes lestres, Pierre dou Bouais, chevalier, et Guillaume, frère dicelui Pierre escuier, saluz en nostre Seigneur Sachent tuit que comme contenz fust entre nous dune part et Religieus hommes le prieur et le covent de Saint Thomas d'Esparnon d'autre part, sur ce que nous disien que le prieur et le covent avoient édefié et feit faire une pièce de mur ou fonz de lesue qui joint aus ères de Guestreuse. Et dissien que le dit prieur et le covent ne poient fere le dit mur por ce que nous auien ères joignanz à lesue deuant dite. Et que ceus qui tenoient à cens de nous les ères deuant dites auoient aisemant de lesue deuant dite et leur vsage en la dite esue dou cortil feu Macé Galot jusque au molin Tennerez. Et le prieur et le covent deuant diz affermasent et deissent que il avoient réson de fère et dédifier le mur deuant dit en ladite esue qui estet leur si comme il disaient. Au darrenier dou conseil de bonne gent nous auon seu et enquis diligemment que nous nauien point de droiture en ce que nous disien que le dit mur saiet en nostre terre et en nostre esue. Et que nous ne naus censsiers deuant diz nauien ne ne poien auoir aissement de lesue deuant dite ne point dusage ençois estet lesue deuant dicte au prieur et au couent deuant diz et porce que nous ne volien pas que contenz fust entre nous et les deuant diz religieus des choses deuant dites dou conseil de bonne gens et lenqueste feite diligemment dou dit contenz nous auon aperceu et seu que nous nauien nulle droiture ès choses deuant dites. Et lesson le dit prieur et le couent en bonne pès, dou dit contenz comme ceus qui ont reson et droit dédefier le dit mur en la dite esue si comme il est dit par deuant et que nous en la dicte esue ne ou suet dou mur deuant dit nauon rien ne nentendons à auoir ne nous ne nos eirs ne nous censsiers. Et prometons en bonne foi que nous ne nostre commandemant ne trauailleron ne ne molesteron ne ne feron trauaillier ne molestier par nous ne par autres le dit prieur ne le dit couent ne ceus qui vendront après les diz Religieus ne ne traeron en cause ne ne demanderon ne ne feron riens demander sur le dit contenz ne par reson dou dit contenz des ores en avant. Et quant à ce tenir garder et aconplir. Et que ce soit ferme et estable nous en obligon nous et nos eirs et touz nous biens meibles et non meibles présenz et futurs touz ensemble et chacun par soi en quel que leu que il soient. Et en tesmoing de ceste chose et que ce soit ferme et estable à touiours nous auon données cestes présentes lestres au dit prieur et au dit couent scellées de nos propres seaus. Ce fu feit en l1


1 Gaignères donne le dessin des deux sceaux en cire brune qui pendaient à cet acte par des queues de parchemin. Le premier, de quatre centimètres de diamètre, portait un écu au lion rampant. Légende : S. PETRI DE. BOSC. MILITIS. Le second sceau, de deux centimètres et demi de diamètre, portait dans son champ un créquier. Légende : GVILL. DV. BOES. ECR (A. D.)