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Lettres d'un accort entre l'église de Céens et le seigneur de Chaule pour Fonches.

Accord entre l'église de Morienval et Nivelon, sire de Chaulnes, et son fils Renaut, au sujet de pièces de terre sises à Fonches.

  • B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 63, n°52.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
D'après a.

A tous ceux qui ces lettres verront. Je Nevelons sire de Chaule et je Renaus ses fils, chevaliers, salut en notre Seigneur. Sachent tout cil qui est escript verront que comme descors fust entre l'abesse et le couvent de Morgneval d'une part et nous d'autre, de plusieurs choses qui sont à Fonches et ou terrouir de Fonches, des assénements que nous fesions ez tenances l'église de Morgneval après des terres de Fonches que nous fesions racensir quant eles eschoient de hoir en hoir et d'autres choses qui au terrouir appartenoient à la vile devant dite ; au derain, par conseil de bonnes gens, pais et concorde en est faite en telle manière que nous aurons toutes les choses que l'abesse et li couvent devant nommez avoient à Fonches fors leurs terres gaaignables et leur manoir et le manoir qui fu Robert le Maieur et les appendances des deux manoirs et les deux courtilz qui furent Robert le Maieur. Ce est assavoir dez le cortil Jehan de Legave jusques au courtil Bernard Massé et dou courtil Bernard Massé jusques à la bonne qui siet entre le courtil Bernard Massé et le courtil qui fu Robert le Maieur et de cele bonne jusques au courtil Ninart, sauf ce que les ne pusent point donner de cele terre pour hostez manoir et sauves les dixmes de Fonches qui demeurent à l'abbéesse et au couvent devant nommés ou que eles soyent et nous, pour ces choses devant dites qui nous demeurent héritablement leur avons donné à touz jours perpétuellement dix buniers de terre et jornel et demi et cinq vergées au jornel et à la verge de Fonches seans en tel lieu ; c'est assavoir au Marleiz huit journex et demi et douze verges, au Vaucel vers Veleroile, un jornel et 38 verges ; el Vaucel de Velleroile. Deux journex et 8 verges ou champ à la voie de Hatencourt, cinq jornex et demie et six verges et demie ou champ de Hatencourt, deux jornex ou petit champ Richaut, quatre jornex et demie et trente cinq vergez ou champ Richaut, 14 jornex et 13 verges ou champ à la crois, 38 verges et demie tenant au champ de la Vendière le Prestre, deux jornex et 49 verges et poons faire four en la vile de Fonches devant dite pour nous ceux de la ville et de l'abéesse et li couvent devant nommez pueent ausinc faire four en leurs manoirs pour elez et pour ceux de leurs manoirs et pour leurs mannez tant seulement et est assavoir que elez ont toute justice ez terres que eles avoient devant le jour de ceste pais a Fonches et ou terrouir et ez dix bunierez et journel et demy et cinq verges de terre devant dite et ez neuf journex que li couvent devant nommez achata a Renier le Clere sauf ce que la justice de murtre et de rapt et de larron ez lieus devant nommez nous demeurent, et l'abéesse et li couvent devant nommez ont toute justice es manoir qui devant sont nommez. Sauf ce que se aucuns manufaiteires qui eust deservi mort venoit en ces manoirs cil qui seroit manens es manoirs de par l'abéesse et de par le couvent le doit mettre hors et se il estoit mestieuz, de nous ou de nos gens qu'il ne leur mis hors par son seul sairement sanz plus faire encontre s'en passeroit li sergans de ces manoirs. Ne nous ne poons ne ne devons estlinguer les manoirs devant nommez. Ne sergiant que nous aions, ne l'abéesse, ne li couvens ne pueent retenir en leur manoirs qui sont dit devant les meubles ne les chatex a nos hommes encontre notre droiture. Et si est assavoir que se les beste à l'abbéesse et au couvent devant nommé estoient prises en aucun forfait au terroir de Fonches, li pastres les rauroit une fois à chascun terme par le damage rendant et se eles estoient prises autres fois notre sergiant jureroit a chascune fois que prinzes les arait a droit forfait et seroient adoncques tenues l'abéesse et li couvens ou leur gens de rendre à nous ou à nos sergians douze deniers parisis d'amende avec le damage, liquiex damages doit estre esgardez par quatre hommes des quiex nous devons prendre deux et l'abéesse et li couvens deux, et se ils se décordoient, l'on se tenroit az trois et en cele maniere serions nous tenus envers l'abbéesse et le couvent devant nommé, se noz bestes estoient prinses, en leurs terres à leur damage et se il avenoit chose que les bestez à notre sergiant ou à nos hommes de Fonches estoient prinses en leurs terres faisans damage, ils seroient tenu à rendre le damage et trente deniers parisis d'amende à l'abbéesse et au couvent ou à leur sergiant et en tele manière doit faire le sergiant puisque les bestez fussent senes pour ce que soit chose ferme et estable à touz jours nous avons séellées ces lettres de nos 2 seaulz. Ce fut fait en l'.