138 Guillaume Mailla a fondé également un obit à Remiremont après 1373 :
O[biit] Willermus dictus Mailla et Asceleta ejus uxor qui dederunt pro suo anniversario LX florenos (Paris, BnF, ms. n.a.l. 349, p. 55, 14 févr). Peut-être s'agit-il d'un parent de Jean Maillat de La Franouse, parmentier, habitant de Plombières, cité à plusieurs reprises dans les registres des notaires romarimontains entre 1432 et 1435 ?
139 La maison de cette fille d'artisan romarimontain est mentionnée à quatre reprises entre 1391 et 1418. Le Saint-Mont a consacré successivement 8 sous, 6 sous et 6 sous donnés par des fondateurs, à l'achat d'un cens de 20 sous pesant sur la maison de Babel (2 mars, 20 sept., 16 déc.). Cette maison de Babel était peut-être celle habitée autrefois par Eurard de Plombières et attribuée à sa veuve et à Guillaume (Remiremont, AM, layette IX, liasse 6) ? Notons qu'un voisin de Babel était
messeclier comme le père de celle-ci (rue des messecliers ?) et que le Saint-Mont possède également un cens sur cette maison (9 juil.).
140 Plombières-les-Bains, Vosges, arr. Epinal, ch.-l. cant. Guillaume de Plombières était un clerc de l'archevêché de Besançon. En 1371, avec son frère Eurard, mari de Jeannette d'Arches et jadis prévôt d'Arches, il a partagé ses biens, assez nombreux, soit des maisons et des terres situés à Remiremont (Remiremont, AM, layette IX, liasse 6).
141 Xavée (La), quartier de Remiremont.
142 Le Maisel (du latin
macellum, marché de la viande) désignait une place ou plus exactement un élargissement de la rue principale, la Grande-Rue, à son intersection avec la rue de la Xavée. Situé devant la Boucherie de Remiremont, les bouchers y étalaient leurs viandes. Voir M.-H. RENAUT,
Remiremont... , p. 122-124, 129.
143 Cette maison voisine est aussi citée à trois reprises dans l'Obituaire vers 1391-1400 (20 sept., 16 déc).
144 Jean Walthier Lestache (ou
Jean Walthier) était prêtre et chanoine de saint Romaric à Saint-Pierre de Remiremont. Cité en 1368, il possédait une maison dans la rue de la Grande Boulangerie (OSM
13 aôut) mais résidait dans la rue des Prêtres (ADV, G 2172). Il a donné de son vivant au Saint-Mont une maison qu'il possédait dans cette rue pour fonder son anniversaire et celui de sa mère (1409, OSM
8 juin). Deux années plus tard, il fonda son anniversaire dans son église :
O[biit] Johannes Walterus canonicus Sancti Romarici qui dedit ad fabricam ecclesie pro anniversario suo LX florenos, M quadringentesimo XI (Paris, BnF, ms. n.a.l. 349, p. 110).
145 Cette maison est citée à quatre reprises (OSM
9 juil.,
20 sept. et
16 déc). Ces quelques mentions permettent de connaître les noms des propriétaires de quatre maisons mitoyennes dans la rue qui mène à la porte de La Xavée, au bord de la Moselle, soit respectivement, Perrin dit Lorxet, Jean Guatron, Babel épouse de Guillaume de Plombières, et Nicolas Maillefer (vers 1391-1418).
146 Ce qualificatif mis pour
monsire ou
messire semble réservé au chanoines, prêtres, curés et clercs.
147 Joffroy Moinget tenait cette maison de Jean Moinget auquel il était probablement apparenté (1411, 8 mai).
148 Est-ce Villemin dit Le Brigand qui possèdait un meix au faubourg d'Epinal, devant la porte de la Fontaine (1408, OSM
24 nov. ; 1411, OSM
8-
9 mai) '
149 La rue de la
Belongerie située près du Maisel correspondait à la partie nord de l'actuelle rue du Général de Gaulle. Voir
note 18 et M.-H. RENAUT,
Remiremont... , p. 122-124.
151 Frettes, Haute-Saône, arr. Vesoul, ch.-l. cant., cne de Champlitte. Deux documents postérieurs éclairent cette fondation : le testament que Nicolas de Frettes établit en 1359 conservé à la Bibliothèque nationale de France (ms. n.a.l. 2548, n° 92) et une cédule de ce testament conservée aux Archives des Vosges (VII H 37, n° 15). Dans son testament très long, Nicolas de Frettes énumère de nombreux dons et distributions à faire
sur sa fosse, aux chanoines et chanoinesses de Remiremont et Hérival, à des hôpitaux, couvents, églises paroissiales, curés, clercs et parents. Il enregistre plusieurs dispositions en faveur du prieuré du Saint-Mont, et la cédule datée de 1360 reprend en partie ces clauses. Nicolas de Frettes y rappelle qu'il a déjà donné aux chanoines du Saint-Mont (
aulz signours de Chastelz) quinze vieux écus pour acheter des terres, et donne encore 20 sous de petits tournois pour célébrer son anniversaire. Cette somme à prendre sur la maison et le chasal de
Huguenin Poutier à Remiremont semble donc toujours perçue en 1360, même si les précisions relatives à la localisation et aux possesseurs de cette maison ont disparu. La formule concise de l'Obituaire
Item ait donei III sols tournois de cens ai Jehan Havair de Reherey
trouve en revanche une explication : il s'agit d'un cens de trois sous acquis de Jean Havair par Nicolas de Frettes, qui, avec un autre cens de quatre sous, six deniers et une geline constituent alors un don au célérier du Saint-Mont. La pitance est également évoquée. Et sans doute faut-il deviner derrière les 15 écus (
avec XV viez escus quil ont ja euz de moy
) et le cens perçu à Xennois, un souvenir du
florins de cens sur l'heritaige Moingin Beruair de Xenevat
donné en fondation en 1350. Nicolas de Frettes était toujours vivant en 1359-1360, il rédigea de sa propre main et signa testament et cédule. Il était lié à Jean Reculei, chanoine du Saint-Mont, qui fut peut-être à l'origine de cette cédule et fit aussi une fondation au Saint-Mont en 1397 conjointement au prieur (OSM
18 août).
152 A Remiremont, le chanoine de saint Romaric (ou
chanoine saint Romary) desservait particulièrement l'autel de saint Romaric dans l'église Saint-Pierre.
153 Xennois, Vosges, arr. Epinal, cant. Remiremont, hameau de la cne de Saint-Etienne-lès-Remiremont.
154 Lieu mal identifié, ferme de la cne de Remiremont ' Jean de Saint-Jean est peut-être ce personnage de la paroisse de Saint-Etienne à qui le prieur du Saint-Mont acense des terres situées à Saint-Etienne, Saint-Nabord et Saint-Amé en 1383 (ADV, VII H 37). Plusieurs autres personnages de cette localité firent des donations au Saint-Mont
pour le remeide de lour armez : Jehan Li Clers de Saint Jehan et Jannins ses filz
(1350 ; ADV, VII H 34), Jacquette, fille de Jean de Saint-Jean et épouse de Mengin Aubry Le Vannier de Xennois, bourgeois de Remiremont (Paris, BnF, ms. n.a.f. 1286, fol. 86v°, 1420).
155 Eloyes, Vosges, arr. Epinal, cant. Remiremont. Peut-être s'agit-il du bourgeois romarimontain cité en 1366 dans la permission d'enclore la ville accordée aux bourgeois par le chapitre (ADV, G 983, n° 1) '
156 Bruyères, Vosges, arr. Epinal, ch.-l. cant. Jacquemin et Genat sont d'autres membres de la famille de Bruyères citée précédemment, voir
note 53.
157 Reherrey, Vosges, arr. Epinal, cant. Remiremont, hameau de la commune de Vecoux.
158 Ce personnage dit tantôt de Seux, tantôt de Xennois (deux hameaux de Saint-Etienne-lès-Remiremont) était le mari de Jeannette. Il fondera son obit au Saint-Mont en 1385. Il remettra entre les mains du chanoine Demoinge Du Four les biens achetés autrefois à cette même famille Du Four (ADV, VII H 36, n° 6). En 1390, il prit à cens des mains du même chanoine, diverses terres (ADV, VII H 36, n° 7-8). Vers 1428-1436, un autre Jean Vireli, sans doute appartenant à la même famille, bourgeois de Remiremont et charreton, apparaît comme témoin d'actes de ventes et de donation (Paris, BnF, mss. n.a.f. 1286, fol. 150 ; n.a.f. 1287, fol. 149v° et 158).
159 Seux, Vosges, arr. Epinal, cant. Remiremont, hameau de la cne de Saint-Etienne-lès-Remiremont.
160 Ce chanoine du Saint-Mont a fondé deux obits au Saint-Mont (7 mars, 4 nov.). La notice du 4 novembre est aussi brève :
O[biit] Jehans dis Li Gullas de Luxeu, qui acquestait en l'enclise de ceans II anniversaires en l'an
.
161 Luxeuil-les-Bains, Haute-Saône, arr. Lure, ch.-l. cant.
162 Jean Boniate, originaire de Remiremont, fut prêtre et sacristain de Remiremont vers 1384-1394 (il est mort en 1395). Il possédait une maison à Remiremont,
dans la rue c'om vait à la Courtine
, qu'il a donné en fondation (1384 ', OSM
16 juil.). Le 16 juillet également, il a fondé son anniversaire à Remiremont :
O[biit] Johannes Boniate sacrista, MCCCLXXXIIII
(Paris, BnF, ms. n.a.l. 349, p. 125, 1384) ; la similitude du jour et les trois premiers chiffres lisibles de la date de la notice de l'Obituaire (138.) permettent d'avancer la date de 1384 pour la fondation au Saint-Mont, soit une dizaine d'années avant sa mort.