Le manuscrit, l'objet
Description codicologique
un beau livre
L'obituaire du Saint-Mont est un manuscrit de qualité, qui se distingue parmi les livres de la pratique utilisés par les abbayes vosgiennes.
C'est un assez grand volume, de 360 mm de hauteur sur 265 mm, peu épais (14 mm) qui ne semble pas avoir été rogné. Sa reliure ancienne en parchemin blanc épais et sali porte cette mention d'une écriture moderne : Ce nécrologe a été écrit en 1436 environ. Il a été fait par Guillaume de la Perche prieur du Saint-Mont. Cette pièce est magnifique, elle doit être conservée.
Avec un simple dos plat, dépourvu de fermoirs, de cornières, de tranches peintes et de tout autre décor, l'ouvrage est d'allure modeste.
Quarante-et-un feuillets le composent, organisés en cinq quaternions4 avec un folio isolé à la fin. Le tout sans réclames, ni signatures. Une main moderne a numéroté ces feuillets régulièrement, à l'encre rouge, dans l'angle supérieur droit, dans le petit rectangle délimité par les traits extérieurs de la réglure. Le parchemin est raide et d'épaisseur inégale, mais il est resté blanc, voire très blanc lorsque les côtés chair se font face. Les taches, coutures et trous, parfois cernés de couleur rouge, si fréquents dans les manuscrits vosgiens sont inexistants ou presque. L'ensemble est soigné et complet.
une mise en page soignée
Le copiste a utilisé une encre noire dense pour régler 50 ou 51 lignes sur chaque page, s'aidant de petits trous-repères au bord de chaque feuillet5. Dans ce cadre fixe, cinq dates sont inscrites à l'encre rouge sur les lignes 2, 12, 22, 32 et 42. Après la lettre dominicale6, vient le jour du calendrier romain7, puis le mot Obiit
et parfois une fête liturgique. Le texte est écrit à longues lignes8, avec une encre noire du même type, très dense9. Des bouts de ligne et quelques initiales sont rubriqués. D'autres lettres sont égayées par une petite touche de couleur rouge. Le scribe s'est écarté de ce modèle deux fois seulement, aux fol. 21 et 37, pour inscrire une très longue notice et pour finir l'année en bas de page.
Les différents copistes qui se sont relayés ont soigné leur ouvrage. Le premier, sans doute à la demande de Guillaume de la Perche, adopte une belle écriture gothique posée, une bonne encre bien noire et un interligne régulier de 5 à 6 mm. Il est probablement aussi l'enlumineur du manuscrit. Il s'est contenté de rubriquer des initiales, des titres10, des pieds de mouche, des bouts de ligne mais avec un rouge vermillon brillant et un soin qui illuminent l'ensemble. Les initiales rubriquées sont ordinaires avec des filigranes en forme de volutes, de quadrilobes, de filets et de petits ronds ; parfois le corps d'une lettre peint en noir11 ou une petite tête accrochent le regard. Le titre courant qui s'étire sur chaque verso et chaque recto en vis-à-vis est soigneusement encadré et peint en rouge12. L'essentiel de ce décor fut réalisé préalablement à l'inscription des obits13, le calendrier ayant été rubriqué avant les fêtes qui apparaissent dans une encre vermillon particulièrement brillante.
des notices et des actes en français
Les obits occupent les fol. 1 à 37 après un texte introductif. Suivent, jusqu'au fol. 41v°, la copie ou le regeste de treize actes s'échelonnant entre 1329 et 143014. Ces textes sont rédigés en français comme les notices de l'obituaire pour leur très grande majorité. Le latin est utilisé seulement dans quelques notices "périphériques", soit anciennes et remarquables comme celles d'abbesse, de chanoines et chanoinesses, ou de chevaliers15, soit à l'opposé modernes. La langue latine semble écartée, comme dans l'obituaire contemporain de la collégiale Saint-Georges de Nancy (1339-1480)16. Le prieuré du Saint-Mont préféra probablement adapter les formules vernaculaires des chartes et des registres17, comme bien d'autres petites communautés rurales isolées et davantage liées au peuple non-latiniste. Aussi ce document nécrologique qui n'utilise plus la langue des livres liturgiques apparaît bien plus comme un livre de la pratique.
Une histoire lorraine et vosgienne
les différentes mains
L'obituaire du Saint-Mont ne fut probablement pas tenu à jour au fil des nouvelles fondations. A diverses reprises, plusieurs fondations réalisées à des dates différentes, sont écrites à la suite dans une même écriture18. On procédait probablement par lots d'inscriptions, copiant occasionnellement, comme on le faisait pour les autres livres et les chartes19, comme dans toutes les autres abbayes vosgiennes où aucun atelier de copie ne fut organisé durablement. On procédait par regroupements. La fondation de Jean Landol par exemple, inscrite au 9 août et datée de 1413, suit immédiatement celle de son père Bernard, inscrite le 8 août et datée de 1404. De la même façon les obits de Mabile Chauldiron et Jaquemate Bauduynat, nièce et tante, forment un unique paragraphe à la date du 21 juillet. Les regroupements peuvent être familiaux ou sociaux (deux chanoinesses inscrites les 29-30 juillet, deux béguines les 24-25 novembre, deux bourgeois le 12 septembre...). Nous identifions ces pratiques quand les notices sont soigneusement datées et référencées, d'autres doivent nous échapper et compliquent fort la lecture. On peut cependant d'une façon assez générale distinguer plusieurs mains de copistes.
Ouvert en 1406, le manuscrit a été préparé et copié par un premier copiste qui est responsable au total d'une grande partie des notices. Cette première main court jusqu'en juillet 1418, et donne des dates précises dans une mise en page uniforme. Très calibrée et très resserrée, cette main est aisément identifiable sur presque tous les feuillets.
Puis d'autres mains ont fait des additions, "truffées" toutes les pages de nouveaux obits. On peut en repérer au moins trois, mis à part les écritures de l'époque moderne, de la deuxième moitié du XVIIe siècle principalement. Une seconde main a inscrit des obits jusqu'en 1432. D'un module légèrement plus petit, elle apparaît moins posée20. Ces changements pourraient être liés à la fin du priorat de Guillaume de La Perche (1405-1425), comme si le manuscrit, indissociablement lié à son initiateur, avait ensuite perdu son principal soutien21.
La chronologie des inscriptions devient ensuite plus difficile à suivre. Les notices sont plus rarement datées et des mises à jour et des corrections22 de notices anciennes compliquent l'ensemble. Au fol. 21, par exemple, la fondation de Perrin, prévôt de Faucogney, a été datée postérieurement de 1428 mais la notice a été écrite par la première main, probablement avant 1418. Même si l'obituaire servit encore de référence pour la célébration d'anniversaires, il ne fut guère "augmenté" après 1432 et reçut peu de nouvelles notices avant la réforme du XVIIe siècle. L'obit de Didier de la Cour inscrit le 13 novembre 162223 inaugure la série moderne et 1708 est la date de la dernière inscription. En tout, 35 obits précisément datés sont ajoutés entre ces deux dates.
L'obituaire du Saint-Mont fut donc élaboré sur une courte période et fut sans doute d'un usage limité. A l'initiative du livre, Guillaume de La Perche pourrait être également le principal rédacteur et utilisateur de cet obituaire24.
le calendrier
L'obituaire est lui-même évoqué dans ses feuillets, sous le terme simple de Kalendriers
25. Le principe de base reste effectivement celui d'un calendrier dans lequel on inscrit le nom des défunts dont on devait célébrer l'anniversaire.
Quatre-vingt-quinze jours sont illustrés par une fête : soit une fête liturgique fixe (Circoncision, Epiphanie, Purification de la Vierge, Annonciation, Assomption, Toussaint, Noël), soit la fête d'un saint apôtre ou évangéliste26, d'un père, d'un évêque ou d'un abbé. Ce calendrier est lorrain puis vosgien. Les évêques de Toul Gérard, Bruno devenu Léon IX, Mansuy, et Evre et les évêques de Metz Arnoul et Goéric (liés à Epinal) sont présents. Les saints fondateurs de Remiremont sont bien sûr cités : Amé, le 13 septembre, Romaric, le 8 décembre, Adelphe, le 11 septembre, Gébétrude, le 7 novembre, et leur translation le 17 mai. Le 29 octobre, une dédicace désigne très clairement le Saint-Mont :
A. IIII kl. Obiit. Dedicatio hujus ecclesie sancti Petri de Rombech.
Une autre fête identifierait le Saint-Mont. Au 15 juillet est inscrite la fête de la Divisio apostolorum. Yolanta Zaluska a retenu cette particularité que l'on trouve dans les calendriers de chanoines, dans l'aire germanique et dans plusieurs manuscrits romarimontains, pour attribuer plus certainement au Saint-Mont les Evangiles du Musée Friry de Remiremont27. L'obituaire du Saint-Mont, comme l'Ordinaire romarimontain dit de Constance de Faulquier28, le Mémorial ou livre du doyenné et plusieurs chartes29, semble souligner aussi cette fête.
Guillaume de La Perche (1405-1425)
Le nom de Guillaume de la Perche30 est attaché à l'ouverture de l'obituaire en 1406. C'est lui qui eut l'initiative de ce nouveau livre, et il participa peut-être de très près à la réalisation matérielle de celui-ci. Son obit (que nous traduisons en français moderne) fournit quelques renseignements :
[26-27 novembre] Le 6 des calendes. Est mort sire Guillaume dit de La Perche de Remiremont, notre chanoine et prieur de céans, qui, en l'an courant de Notre-Seigneur 1405, a acquis de son propre patrimoine dix mesure et demie de vin, de cens annuel et perpétuel, pour et au nom de notre église, en la ville de Thann, comme il est contenu dans les lettres obligatoires des dits acquêts faits à plusieurs personnes. C'est à savoir à Hagnus Ruxe trois mesures. Item à Hainzelin Burquelin une mesure. Item à Hainzelin Ruedegaire à cause de sa femme deux mesures. Item à Wairelin Burquelin une mesure. Item à Henric Stephin une mesure. Item ai Routkoph une mesure. Item ai Hagnus Linthar une mesure et demie. C'est pourquoi nous, le couvent entièrement à la dévotion et requête du dit seigneur Guillaume notre prieur, avons ordonné et constitué pour toujours par nous et par nos successeurs en notre église de Rombech, de faire et célébrer solennellement l'office et service en l'honneur et révérence de la sainte Trinité, le dimanche devant l'Avent de Notre-Seigneur, comme nous avons coutume de faire aux octaves de la Pentecôte, toutes autres fêtes exceptées. Et devons encore et sommes tenus de célébrer et faire toujours dans notre église une fois par an l'anniversaire du dit seigneur Guillaume prieur, le jour dit, et le mettrons par écrit dans nos calendriers au jour qui serait de faire, pour avoir mémoire perpétuelle, et chaque prêtre parmi nous devra dire et célébrer une messe de Requiem le jour de cet anniversaire, ou pendant les huit jours précédents ou suivants. Et notre prieur du moment qui recevra les cens des dites dix mesures de vin pour l'approvisionnement commun de notre cellier, devra distribuer à chaque prêtre parmi nous un gros tournois de la bourse commune.
On apprend ainsi que Guillaume de la Perche était originaire de Remiremont, qu'il possédait un patrimoine et était en relation avec plusieurs producteurs ou marchands de vin en Alsace. En 1405, alors qu'il était déjà prieur du Saint-Mont, il fonda un obit dans son église. Cette fondation est relativement détaillée. La date, l'origine des biens, les quantités, les noms des vendeurs, les preuves des acquêts, le temps de l'anniversaire, les offices, les messes, les distributions et l'inscription même dans l'obituaire sont notés. Rien n'est laissé au hasard. La notice est longue et précise. Elle déborde sur l'espace réservé au jour suivant, comme si elle voulait servir d'exemple. Et quel meilleur exemple Guillaume de La Perche pouvait-il donner s'il souhaitait encourager les fondations à l'ouverture du nouvel obituaire en 1406 ?
Les vingt années qu'il a passées à la tête du prieuré ont laissé bien d'autres traces dans les archives. Guillaume était le fils de Jeannot La Perche, orfèvre romarimontain installé dans la rue de Neuviller31. Il était déjà chanoine du Saint-Mont en 1389, et fut prieur de 1405 à 1425. Les nombreux actes conservés témoignent d'une activité foisonnante. Au nom de son église, Guillaume de la Perche acensait des biens situés au finage de Remiremont32 ou des maisons du bourg33. Il louait des terres34, il achetait des champs ou des maisons35, il recevait des donations36, il gérait des dettes37. Et surtout, il apparaît très proche des habitants du bourg de Remiremont. Il résidait sans doute souvent à Remiremont. Il y possédait un hôtel particulier près du ruisseau du Pretain38. Il y rencontrait le prieur d'Hérival avec lequel il s'est porté garant de plusieurs ventes et acensements39. Il apportait également sa garantie aux chanoinesses de Remiremont dans leurs tâches de gestion de leur énorme patrimoine40. Il se retrouvait souvent au côté des chanoines qui étaient au service des dames, chapelains, clercs et prêtres du bourg et des environs, comme témoin d'actes notariés41. Enfin, il semble avoir entretenu des relations privilégiées avec certaines familles de bourgeois romarimontains comme les Morelet, Le Duc et peut-être certains tisserands42. Guillaume La Perche était le prieur du Saint-Mont qui n'était qu'une annexe de Remiremont où étaient réellement gérées les affaires. C'est à Remiremont que se nouait son réseau de relations dont on retrouve les noms dans l'obituaire du Saint-Mont43.
En 1406, il confia la tâche de fabrication et d'écriture du nouvel obituaire à l'un des chanoines du Saint-Mont. Peut-être participa t-il lui-même au travail, à tout le moins à la première phase d'écriture ? Plusieurs arguments peuvent être avancés en ce sens, la présence et le détail des notices familiales (celle des parents de Guillaume inscrite au 5 août, et celle de son frère au 23 septembre), la forte proportion de fondations faites entre 1406 et 1425, et la plupart des actes transcrits en annexe à la fin de l'obituaire donnée sous le priorat de Guillaume ; ou bien encore le récit détaillé de certaines donations contemporaines comme celles de Warry de Haroué, à partir de 1409, avec par exemple la précision du lieu de décision (ensemblez en chapistre).
L'ouverture de l'obituaire la veille de la Saint-Augustin semble chargée de symbole mais reflète aussi une forte volonté. Si ce nouveau livre a symbolisé un nouveau départ, un renouveau spirituel, intellectuel, voire économique du prieuré, il reste avant tout étroitement lié à Guillaume de la Perche qui fut probablement un grand prieur44 et un des rares prieurs originaires de Remiremont.
l'histoire du manuscrit
L'histoire du manuscrit n'est pas encore clairement établie, on devine à peine certaines péripéties. Le manuscrit a été ouvert en 1406 pour remplacer un autre livre. Deux actes de donation au Saint-Mont datés respectivement de 1269 et 1294 font allusion à un autre registre, à un livre ou li autre obit sont contenu
45. Ensuite l'obituaire du Saint-Mont signale des donations antérieures à 1406. Les notices les plus anciennes s'échelonnent sur le XIIIe siècle (1204, 1230, 1232, 1279 et 1299), puis les chiffres vont croissant : 250 noms dans les notices du XIVe siècle, 612 dans celles du XVe siècle. Les notices anciennes du XIIIe siècle ne concernent que six personnages, et chaque fois des personnages importants, soit un duc de Lorraine, soit une abbesse de Remiremont. Les trois quarts des noms cités au XIVe siècle se situent après 1370, et 80% des personnages cités au XVe siècle apparaissent avant 1415. La période de rédaction de l'obituaire apparaît donc très resserrée autour de l'année 1406. Les rares notices anciennes ont probablement été reprises dans le manuscrit antérieur usé ou saturé parce qu'elles étaient remarquables et/ou toujours effectives46. Ensuite l'extraordinaire inflation des noms à partir de 1370 et surtout entre 1400 et 1413 laisse à penser que cet obituaire reste essentiellement lié à Guillaume de la Perche qui entreprit peut-être simplement de mettre un peu d'ordre dans les archives de la communauté.
Dès la fin du XVe siècle puis à l'époque moderne, le manuscrit a été complété de façon tout à fait ponctuelle. Aucune fondation n'a été enregistrée au XVIe, et on comptabilise seulement une vingtaine d'obits pour le XVIIe siècle et cinq pour le début du XVIIIe siècle, entre 1703 et 1708. L'obituaire est encore parfois cité dans les documents d'archives comme dans le testament d'Anna Platel en 1678 où il est appelé le livre des fondations et obits 47. L'obit le plus récent date de 1708 ; on cessa ensuite définitivement d'utiliser le manuscrit. En 1779, l'obituaire se trouvait conservé dans la bibliothèque du prieuré avec d'autres manuscrits48. Puis il quitta sans doute le Saint-Mont au moment des inventaires révolutionnaires. Il fut alors peut-être déposé à Remiremont où furent réunies les bibliothèques confisquées des établissements ecclésiastiques voisins. Ou bien il rejoignit très vite une collection privée. L'obituaire du Saint-Mont, comme l'Evangéliaire du Musée Friry était un beau manuscrit qui attira probablement l'attention ; on ne le laissa pas longtemps au milieu des dépôts de livres confisqués, si tant est qu'on le laissa rejoindre le domaine public49.
Car, dès avant 1843, il était entre les mains de Louis-Hippolyte Mansion, inspecteur des écoles primaires des Vosges (1839-1844). En juin 1843, L.-H. Mansion vendit l'obituaire du Saint-Mont à un grand collectionneur, le baron Louis-Numa de Salis qui fit, semble t-il, une très bonne affaire. Dans les catalogues de ses manuscrits50, L.-N. de Salis notera acheté 15 francs, en vaut au moins 100
51. L'obituaire faisait partie d'un lot de manuscrits tous achetés à un prix dérisoire52. Cela surprend d'autant plus que deux manuscrits du lot étaient fort anciens, datant des VIIIe et IXe siècle. L'explication est peut-être simple. L.-H. Mansion avait peut-être voulu se séparer au plus vite de ces manuscrits. Car trois mois plus tard, le Ministre de l'Instruction Publique réclamait un rapport détaillé sur sa conduite et envisageait des mesures disciplinaires, et L.-H. Mansion fut finalement muté dans le Jura pour diverses raisons dont un rôle fâcheux joué dans une affaire d'anciens manuscrits. L'affaire fut portée devant la justice53 et occupa la presse locale. Les rapports conservés décrivent un personnage prétentieux, flatteur, souvent en lutte avec beaucoup de personnes honorables du pays
, mais nous suivons mal les événements. Quoi qu'il en soit, les manuscrits en question dont l'obituaire du Saint-Mont, furent au cœur de l'affaire. L.-H. Mansion avait probablement profité de la naïveté de certains notables vosgiens pour s'en emparer.
En 1892, l'obituaire du Saint-Mont fut donné à la bibliothèque de Metz par la veuve du baron Louis-Numa de Salis54. Aujourd'hui, il est conservé à la Médiathèque du Pontiffroy sous la cote 1156.