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1920
1919
1921
23 janvier 1920
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Caux, Enlart, d'Estournelles de Constant, Génuys, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Nodet, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

[Approbation de devis sur rapports de M. Boeswillwald]

La Commission adopte les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à l'approbation des devis suivants :

Église de Saint-Satur (Cher)

Devis de 91 086 Francs 26 présenté par M. Roy pour la réfection des couvertures de l'église.

Église de Brezolles (Eure-et-Loir)

Devis de 27 305 Francs 82 présenté par M. Ruprich-Robert pour réfection de la couverture du clocher.

Église de Beaune-la-Rolande (Loiret)

Devis de 57 962 Francs20 dressé par M. Roy pour restauration des couvertures des nefs et du clocher et reprise de maçonnerie au clocher

Église Saint-Germain-l'Auxerrois Paris (Seine)

Devis de 104 700 Francs présenté par M. le préfet de la Seine pour réfection de la couverture du comble supérieur.

École Militaire à Paris (Seine)

Devis de 132 363 Francs 67, dressé par M. Roy pour restauration de la grille d'honneur. 80/15/024/76

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

Devis de 4 030 Francs présenté par M. Darcy pour réparation de la couverture de la sacristie.

Église d'Aubervilliers (Seine)

Devis de 45 265 Francs dressé par M. Darcy pour réparation des couvertures de l'édifice.

Ancien Hôtel de ville d'Orléans (Loiret), aujourd'hui musée de peinture

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable :

1° à l'approbation d'un devis de 118 683 Francs 43 présenté par M. Roy pour consolidation de la charpente, reprise des pignons et de la couverture

2° à l'allocation d'une subvention de 50 000 Francs à la Ville d'Orléans pour l'aider à faire exécuter ces travaux.

Château de Marols (Puy-de-Dôme)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation, après réduction à 17 000 Francs, d'un devis de 19 871 Francs 95 présenté par M. Ruprich-Robert pour travaux de consolidation des murailles de l'édifice.

Cathédrale de Paris (Seine)

M. l'architecte en chef Gout a présenté un devis de 16 882 Francs 44 pour réfection de la peinture des grilles de clôture extérieures.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission estime que, malgré son utilité, le travail peut encore être limité à la réfection des parties ouvrantes de ces grilles.

M. l'architecte en chef Gout a présenté précédemment, pour diverses restaurations, un devis divisé en 3 chapitres, dont le 1er est en cours d'exécution.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du chapitre II (14 898 Francs 65), concernant la 80/15/024/77 restauration des galeries de l'abside et de la nef (côté sud) ; elle estime que les travaux prévus au chapitre III (83 165 Francs 67) pour restauration des contreforts et arcs-boutants du choeur peuvent encore être ajournés.

M. Lefèvre-Pontalis appelle l'attention de la Commission sur la nécessité de mettre à l'abri un certain nombre de débris de sculptures actuellement placés dans le jardin de la cathédrale.

M. Boeswillwald répond que M. Gout a déjà été invité à rechercher un local à cet effet ; des débris pourraient être placés dans une chapelle, pense M. Boeswillwald, qui s'entendra avec l'architecte en chef à ce sujet.

Église d'Arcueil-Cachan (Seine)

La Commission adopte les conclusions de M. Boeswillwald tendant à l'approbation, après réduction à 10 000 Francs, d'un devis de 11 732 Francs 91 présenté par M. Lafillée pour travaux d'entretien des couvertures et des parements.

Église de Chennevières-sur-Marne (Seine-et-Oise)

Conformément aux propositions de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement partiel de l'église ; quant au dégagement projeté par la Ville, qui demande à cet effet une subvention de l'État, la Commission estime que cette opération, bien que profitable à l'église, ne s'impose pas.

A propos de ce dégagement M. Lefèvre-Pontalis signale à la Commission que dans un certain nombre de communes de la Charente les municipalités ont fait planter tout près de l'église des tilleuls, qui risquent de détériorer l'édifice par l'humidité qu'ils entretiennent de la pierre. Il exprime le désir de voir mettre les municipalités en demeure de couper ces arbres.

MM. Bernier et Perdreau font remarquer qu'une pareille mise en demeure créerait à l'administration de grosses difficultés en cas de refus 80/15/024/78 des communes intéressées.

M. Gonse ajoute que dans nombre de cas les arbres ainsi plantés constituent des sites très agréables qu'il serait fâcheux de détruire.

La Commission estime qu'il s'agit d'une question d'espèce et qu'il suffit de demander aux architectes de signaler, le cas échéant, à l'administration les édifices pour lesquels la proximité des arbres peut avoir des inconvénients.

Chapelle du château de Champigny-sur-Vende (Indre-et-Loire)

Les propriétaires de cette chapelle classée ont proposé de la vendre à l'État avec la statue du Duc de Montpensier, conservée dans la chapelle, et une statue de Louis XIV par Coysevox, conservée dans le château non classé.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Marcou, la Commission estime inutile d'acquérir la chapelle et la statue du Duc de Montpensier, immeuble par destination ; quant à la statue de Louis XIV par Coysevox, son acquisition n'est pas du ressort des Monuments historiques mais de celui de la direction des musées nationaux.

Maison de bois, 22 rue Dombey, à Mâcon (Saône-et-Loire)

Au cours de sa séance du 25 juillet 1919, la Commission, favorable en principe au classement de cette maison, avait dû ajourner toute décision en raison des conditions mises par les co-propriétaires, Mesdemoiselles Deschaux, à leur consentement à ce classement.

M. Berr de Turique, Inspecteur général, chargé de négocier avec les demoiselles Deschaux pour obtenir des conditions meilleures, fait connaître que les propriétaires acceptent aujourd'hui le classement moyennant le versement par l'État d'une indemnité de 1 000 Francs.

La Commission émet en conséquence un avis favorable au classement et au paiement de l'indemnité réclamée par 80/15/024/79 les propriétaires.

M. l'Inspecteur général Génuys fournit ensuite à la Commission de nouveaux renseignements sur les travaux effectués pour la protection des monuments des régions dévastées. Il signale que les édifices endommagés méritant le classement sont au nombre de 450 à 500, sur lesquels 350 environ, déjà classés, ont fait l'objet de travaux de protection immédiate.

Le service des Monuments historiques a dépensé à ce sujet pendant l'année 1919 une somme de 15 millions. En 1920, on continuera les travaux de protection auxquels on ajoutera quelques travaux définitifs, si toutefois les disponibilités budgétaires le permettent ; sur les crédits demandés par l'administration, 36 millions, ont été réduits à 15 millions ; il faudra donc réclamer des crédits supplémentaires.

Grande Place d'Arras (Pas-de-Calais)- Immeubles n° 32 et 34

Le propriétaire de ces deux maisons, en vue d'obtenir une utilisation plus rationnelle de l'intérieur de ses immeubles, a demandé que le classement des façades ne soit pas un obstacle à une légère modification de la disposition antérieure des arcades et des pignons, qui n'étaient pas exactement semblables au moment de leur destruction.

Conformément aux conclusions de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission estime que l'administration peut, sans inconvénient pour l'aspect général de la Place, donner satisfaction au propriétaire en reconstruisant des pignons de même hauteur et en attribuant à chaque maison le même nombre d'arcades. 80/15/024/80

Abbaye du Moncel à Pontpoint (Oise)

La Commission émet un avis favorable au classement des restes de l'ancienne abbaye, et adopte les conclusions de M. Génuys tendant à ce que les parties à classer soient au préalable délimitées à l'aide d'un plan précis et des photographies à demander à M. l'architecte en chef Collin.

Elle s'associe en outre au voeu de M. Génuys de voir mettre à l'étude le classement du manoir de Saint-Paterne, voisin de l'abbaye.

A cette occasion, M. Lefèvre-Pontalis exprime le désir que M. l'architecte en chef Deneux soit chargé de faire un relevé des charpentes anciennes de ces deux édifices.

M. Enlart appuie cette proposition en signalant que la collection de charpentes du Musée du Trocadéro est très incomplète et ne comporte pas notamment de spécimen des charpentes du Midi. Il demande que cette collection soit complétée et que l'administration fasse exécuter non seulement des relevés mais aussi des modèles des charpentes de l'abbaye du Moncel et du manoir de Saint-Paterne.

Église de Cintray (Eure)

La Commission émet un avis favorable au classement de la flèche.

Église de Marville (Meuse)

La Commission approuve les conclusions de M. Génuys tendant au classement de l'église. A ce propos, M. l'Inspecteur général Génuys exprime le désir que le classement des monuments funéraires, statues, etc… du cimetière de Marville soit mieux délimité. Il demande que l'administration invite M. d'Arbois de Jubainville, conservateur des antiquités, actuellement à Metz, à fournir des précisions pour la révision de ce classement ainsi que des propositions pour le classement de deux maisons voisines datant de la Renaissance. 80/15/024/81

Église du Dorat (Haute-Vienne)

M. l'architecte en chef Darcy a présenté un devis de 100 425 Francs 87, divisé en 4 chapitres, pour restauration générale de l'extérieur de l'église.

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, émet un avis favorable à l'approbation des chapitres I, III et IV de ce devis qui se trouve ainsi ramené au total de 79 018 Francs20 et à l'ajournement du chapitre II pour nouvelle étude.

Château de La Brède (Gironde)

La Commission émet un avis favorable au classement du château, y compris la bibliothèque de la chambre de Montesquieu avec leurs objets mobiliers, et approuve les conclusions de M. Louzier tendant à ce que des négociations soient engagées à ce sujet avec Madame de Chabanne, propriétaire de l'immeuble.

Barbacane et Tour des Pendus à Cahors (Lot)

M. l'architecte en chef Rapine a présenté, pour restauration de ces parties des remparts de la ville, un devis supplémentaire de 10 713 Francs 77 qui, avec celui de 9 419 Francs 20 approuvé en 1916 mais non exécuté, forme un total de 20 132 Francs97.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis concernant la barbacane qui devra être réduit à 11 201 Francs 28 par suppression des articles 3, 4, 5, 11, 13 et 14 ;elle demande que M. Rapine présente un devis spécial pour la remise en état de la Tour des Pendus.

Ancienne abbaye à Mortain (Manche)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable

1° le classement des restes de l'abbaye, limité à l'église, cellier, salle capitulaire, cloître le long de la nef avec 3 arcades en retour le long du transept

2° l'approbation du devis de restauration dressé 80/15/024/82 par M. Mâlençon, devis qui se trouve ramené à environ 29 000 Francs (au lieu de 34 093 Francs 62) par suite de la limitation du classement.

Château de Sillé-le-Guillaume (Sarthe)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 87 468 Francs 19 pour restauration et aménagement intérieur de l'immeuble, avec forte participation de la Ville, de l'instruction publique et du département dans la dépense.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

Le clergé a sollicité l'autorisation de faire construire à ses frais une nouvelle sacristie à l'extérieur de l'édifice, dans l'angle du transept nord et du bas-côté nord.

Contrairement aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de refuser l'autorisation d'édifier cette sacristie annexe, qui nuirait considérablement à l'aspect extérieur de la cathédrale.

Comme corollaire de la construction de cette nouvelle sacristie, le clergé demandait la remise en service d'une chapelle servant actuellement d'annexe à la sacristie intérieure. En raison du refus susvisé de la Commission, l'exécution du devis de 21 725 Francs 75 relatif à cette remise en service n'a plus lieu d'être envisagée. Une simple cloison en menuiserie suffira pour séparer la sacristie actuelle du reste de la cathédrale.

La Commission émet l'avis que le clergé peut être autorisé à faire remettre, à ses frais, à leur emplacement primitif suivant le devis de 22 659 Francs 88 dressé à ce sujet par M. l'architecte en chef Lafillée, les dossiers sculptés des stalles du choeur actuellement disséminés dans la sacristie et les combles. 80/15/024/83

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 10 767 Francs 84, présenté par M. Lafillée pour restauration d'arcs-boutants et de 3 contreforts du choeur, côté est, au-dessus de l'escalier de bois.

Église Notre-Dame-de-la-Couture au Mans (Sarthe)

M. l'architecte en chef Lafillée a présenté un devis de 355 501 Francs 42 pour restauration aux frais du clergé, de la partie haute de la tour nord-ouest brûlée en 1915, et l'érection d'une flèche.

La Commission adopte à ce sujet les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant au remaniement du projet avec modifications.

Église de Montfort (Basses-Pyrénées)

La Commission émet un avis favorable au classement de la porte de l'édifice.

Église Saint-Sauveur à Dinan (Côte-du-Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, tendant à l'approbation du devis de 77 169 Francs 75 présenté par M. Haubold pour restauration de l'édifice.

Église Saint-Sauveur à Redon (Ille-et-Vilaine)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 76 434 Francs 39 présenté par M. Guët pour réfection des couvertures de la nef et réparation de la charpente, sous réserve de certaines réductions à apporter à ce devis.

M. Lefèvre-Pontalis appelle l'attention de la Commission sur l'intérêt qu'il y aurait à essayer de dégager le clocher contre lequel vient buter le comble du choeur ; la Commission estime qu'il convient d'ajourner l'étude de ce dégagement qui fera l'objet d'un examen ultérieur.

Tour Nichot à Fougères (Ille-et-Vilaine)

La Commission émet un 80/15/024/84 avis favorable à l'approbation d'un devis de 44 717 Francs 50 relatif à la restauration de l'édifice.

Château de Vitré (Ille-et-Vilaine)

Suivant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 58 859 Francs12 pour restauration du château.

Croix du XVe siècle à Saint-Sébastien-lès-Nantes (Loire-inférieure)

La Commission émet un avis favorable au classement de ce calvaire.

Maison ancienne à Vienne (Isère) 7 rue des Orfèvres

Sur le rapport de M. Sallez, la Commission émet un avis favorable au classement de la façade et du vestibule.

[Maison des Musiciens de Reims (Marne)]

M. Enlart rappelle ensuite à la Commission que les 5 statues de la Maison des Musiciens de Reims sont conservées provisoirement au Musée du Trocadéro. Deux de ces statues ont été moulées dans de bonnes conditions. Pour les 3 autres, M. Enlart avait pensé faire mouler les têtes, mais il a cru devoir surseoir à cette opération en raison de l'état des sculptures. Le mouleur du Trocadéro pense pouvoir effectuer le travail sans dommage en entourant les têtes de feuilles d'étain ; néanmoins M. Enlart désirerait ne rien faire sans instructions de la Commission.

L'Assemblée décide que M. Enlart présentera un rapport sur la question et qu'une décision sera prise par la suite, au besoin après examen, des statues, sur place, par une délégation de la Commission. 80/15/024/85

20 février 1920
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Caux, Enlart, d'Estournelles, Louzier, Marcel, Marcou, Michel, Moreau-Nélaton, Nénot, Nodet, Pascal, Perrault-Dabot, Puthomme, Jules Roche.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale.

[Élection de membres de la Commission]

L'ordre du jour appelle l'établissement de listes de candidats en vue de pourvoir aux quatre vacances existant au sein de la Commission.

M. Paul Léon expose qu'il s'agit de dresser des listes de présentation à M. le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-arts pour le remplacement de MM. Jean Dupuy, Henry Maret, Héron de Villefosse et Tétreau, décédés. Il signale qu'aucun acte de candidature directe ne s'est produit mais que le Comité des Monuments historiques a, dans une réunion préparatoire, envisagé les candidatures à proposer à la Commission. Ces candidatures adoptées par le Comité des Monuments historiques sont :

En remplacement de M. Jean Dupuy : 1ère ligne, M. Léon Bérard, 2ème ligne, M. Alfred Lenoir, 3ème ligne : M. Bréhier. 80/15/024/86

En remplacement de M. Henry Maret : 1ère ligne, M. Pol Neveux, 2ème ligne, M. Krafft, 3ème ligne, M. Gabriel Faure.

En remplacement de M. Héron de Villefosse : 1ère ligne, M. Camille Jullian, 2ème ligne, M. Brutails, 3ème ligne, M. Georges Durand.

En remplacement de M. Tétreau : 1ère ligne, M. Bartholomé, 2ème ligne, M. Bouchard, 3ème ligne, M. Landowski.

M. Paul Léon fait un exposé des titres de chacun des candidats présentés en 1ère ligne. Il signale que le Comité a jugé nécessaire de faire entrer dans la Commission un sculpteur, dont la compétence serait très utile à l'assemblée, notamment au sujet de la conservation et éventuellement de la restauration des sculptures de la cathédrale de Reims.

Parmi les statuaires de talent, M. Bartholomé a paru au Comité le mieux qualifié, en raison de l'autorité qui s'attache à son nom dans le monde entier.

MM. Girault et Moreau-Nélaton opposent à la candidature de M. Bartholomé celle de M. Alfred Lenoir, Inspecteur général de l'Enseignement du Dessin, qui est lui aussi un sculpteur de grand talent.

M. Paul Léon insiste en faveur de la candidature de M. Bartholomé, la Commission a besoin d'un sculpteur dont le nom seul suffise à couvrir de son autorité les décisions de l'assemblée ; nul mieux que M. Bartholomé ne pourra atteindre ce but.

MM. Gonse et Jules Roche abondent en ce sens ; M. d'Estournelles de Constant estime que M. Bartholomé sera pour la Commission un véritable "drapeau". 80/15/024/87

M. Lefèvre-Pontalis insiste sur les titres que lui paraît avoir M. Georges Durand.

M. Paul Léon, tout en reconnaissant la haute valeur de ce candidat, fait connaître que le Comité n'a cru devoir le présenter en 1ère ligne parce qu'il réside en province et qu'on ne peut dès lors être assuré de son assiduité aux séances de la Commission.

La discussion étant close, la Commission passe au vote.

1ère élection : Remplacement de M. Jean Dupuy.

Présentation en 1ère ligne. 24 membres présents. 23 votants ont obtenu : M. Léon Bérard - 22 voix, M. Alfred Lenoir - 1voix.

M. Bérard étant désigné comme candidat en 1ère ligne, la Commission décide, à l'unanimité, par voie à mains levées, de présenter en 2ème ligne : M. A. Lenoir ; en 3ème ligne : M. Bréhier.

2ème Élection : Remplacement de M. Henry Maret.

Présentation en 1ère ligne. 24 membres présents. 23 votants ont obtenu : M. Pol Neveux : 18 voix - M. Durand : 3 voix - M. Krafft : 2 voix.

M. Pol Neveux étant désigné comme candidat en 1ère ligne, la Commission décide ensuite, par vote à mains levées, de présenter en 2ème ligne, M. Krafft en 3ème ligne M. Gabriel Faure.

3ème Élection : Remplacement de M. Héron de Villefosse.

Présentation en 1ère ligne. 24 membres présents. 23 votants ont obtenu : M. Camille Jullian : 21 voix - M. Brutails : 1 voix - M. G. Durand : 1 voix.

M. Camille Jullian étant désigné comme candidat

- en 1ère ligne, la Commission décide, par vote à mains levées, 80/15/024/88 de présenter

- en 2ème ligne M. Brutails,

- en 3ème ligne M. G. Durand.

4ème Élection : Remplacement de M. Tétreau

Présentation en 1ère ligne 25 membres présents. 24 votants ont obtenu : M. Bartholomé : 20 voix - M. A. Lenoir : 4 voix.

M. Bartholomé étant désigné comme candidat en 1ère ligne, la Commission décide, par vote à mains levées, de présenter en 2ème ligne M. Bouchard, en 3ème ligne : M. Landowski.

Cours d'architecture du Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

La Commission examine ensuite la question de la réorganisation du Cours d'architecture du Musée de sculpture comparée suspendu pendant la Guerre. M. Paul Léon rappelle que l'administration dispose d'un crédit de 8 000 Francs pour rétribuer le professeur chargé de ce cours.

Mais il pense qu'au lieu de nommer un titulaire unique, qui donnerait chaque année à peu près le même enseignement, il serait préférable de confier à plusieurs personnes -architectes, historiens, peintres-verriers, etc.- le soin de faire à tour de rôle une série de conférences, selon un programme arrêté pour l'année par la Commission. Ce qu'il faut en effet, c'est, non pas organiser un cours permanent faisant double emploi avec l'enseignement de nos grandes écoles d'architecture, mais un enseignement spécialement destiné aux candidats au poste d'architecte en chef des Monuments historiques et propre à les préparer à leurs futures fonctions. 80/15/024/89

Approuvant les propositions de M. Paul Léon, la Commission charge une sous-commission, composée de MM. Boeswillwald, Enlart, Génuys, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Marcel, Marcou et André Michel, d'élaborer un programme d'enseignement pour 1920 et de dresser une liste des personnes susceptibles d'être appelées à donner cet enseignement.

Mont-Saint-Michel (Manche)

M. Jules Roche signale à la Commission que la Société des Amis du Mont-Saint-Michel a décidé, au cours d'une récente réunion, de faire une démarche auprès du Gouvernement pour obtenir une solution rapide de la question de la digue du Mont-Saint-Michel.

M. Paul Léon répond que la coupure de la digue présente de grandes difficultés. Le service des Ponts-et-Chaussées estime d'ailleurs que des dragages donneraient le même résultat que la coupure de la digue, tout en nécessitant des dépenses bien moindres ; il a demandé à ce sujet à l'administration des Beaux-arts un crédit annuel de 40 000 Francs qui leur a été accordé à titre d'essai. Une coupure de la digue sur une longueur de 500 mètres est, en outre, décidée, et les crédits nécessaires ont été inscrits au projet de budget du ministère des Travaux publics pour 1920. Rien ne s'oppose donc à la mise en train des travaux, sauf peut-être la nécessité d'attendre le vote du budget. L'administration des Beaux-arts va, en tout cas, rappeler l'urgence de cette affaire à M. le ministre des Travaux publics. 80/15/024/90

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général des Bâtiments civils Nénot tendant à la répartition dans les conditions suivantes du crédit de 500 000 Francs affecté aux travaux de restauration du Palais en 1920.

1° Mesures de protection contre le vol. Clôture par des grilles des baies du rez-de-chaussée du Musée. Surélévation des grilles des guichets de la Cour Carrée. Révision des fermetures intérieures. Eclairage électrique de la Cour Carrée. Remise en état des appareils d'éclairage des Cours Lefuel et Visconti. Grillage des châssis d'aération et des baies vitrées. Ensemble : 293 000 Francs

2° Travaux dans les égouts : 13 000 Francs

3° Remplacement de balustres : 6 000 Francs

4° Mise en état des menuiseries extérieures : 28 000 Francs

5° Blanchiment des greniers : 30 000 Francs

6° Remise en état de l'escalier Daru : 25 000 Francs

7° Réfection des couvertures des combles : 70 000 Francs

8° Réfection des couvertures de corniche : 35 000 Francs,

Total : 500 000 Francs.

Domaine de Versailles et des Trianons (Seine-et-Oise)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général des Bâtiments civils Girault concernant l'emploi du crédit de 400 000 Francs affecté en 1920 aux travaux de restauration et de réfection du Domaine de Versailles et des Trianons, selon la répartition suivante : 80/15/024/91

1° Restauration des façades de la chapelle : 40 000 Francs

2° Restauration de l'Attique nord : 55 000 Francs

3° Continuation de la restauration de la façade de l'aile nord : 40 000 Francs

4° Réfection des châssis de comble et des couvertures au-dessus des salles de Constantine et de Crimée : 60 000 Francs

5° Remise en état des salles du Musée à rez-de-chaussée dans la partie nord du corps central du Palais : 35 000 Francs

6° Réfection de la couverture et des parties hautes de l'Aile des ministres - Pavillon Est : 50 000 Francs

7° Réfection des grilles de l'Orangerie de Versailles : 10 000 Francs

8° Réfection des façades et toitures du Grand Trianon : 30 000 Francs

9° Réfection de couvertures en chaume du Hameau : 20 000 Francs

Ensemble : 400 000 Francs.

Domaine de Saint-Cloud (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général des Bâtiments civils Girault, la Commission émet un avis favorable à la répartition suivante du crédit de 90 000 Francs inscrit au budget de 1920 pour travaux de restauration du Domaine de Saint-Cloud :

1° Restauration du groupe de la Grande Cascade : 40 000 Francs

2° Réfection d'égouts : 24 000 Francs 80/15/024/92

3° Réparations aux murs de soutènement : 14 000 Francs

2° Continuation de l'empierrement et du pavage des routes et avenues : 12 000 Francs

Ensemble : 90 000 Francs

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général des Bâtiments civils Laloux concernant l'emploi du crédit de 100 000 Francs inscrit au budget de 1920 pour travaux de réfection et de grosses réparations à effectuer dans le Domaine de Fontainebleau, dans les conditions suivantes :

1° Réfection de la Cour des Adieux, à gauche du pavillon d'entrée de la Cour des Mathurins : 60 000 Francs

2° Reprise de la couverture du bâtiment situé en face du Jeu de Paume, le long du passage conduisant de la Cour des Adieux au Jardin de Diane : 40 000 Francs

Ensemble : 100 000 Francs

Moulages à exécuter par l'atelier du Musée de sculpture comparée

M. Enlart, directeur du Musée, donne lecture d'un rapport par lequel il propose de faire exécuter en 1920 par le mouleur du Musée les estampes suivantes :

1° Montant de portail dans les ruines de l'église Notre-Dame de Corbeil (XIIe siècle)

2° Statue d'apôtre provenant de la Sainte-Chapelle de Jean de Berry à Bourges (Cher) 80/15/024/93

3° Tête d'apôtre (mutilée) de Mehun-sur-Yèvre (Cher)

La Commission émet un avis favorable à l'adoption de ces propositions.

Débris de monuments à sauvegarder

M. Enlart donne ensuite lecture d'un rapport par lequel il signale à la Commission que de nombreux débris de monuments intéressants, actuellement dispersés et souvent exposés aux intempéries, risquent de se détériorer ou de passer à l'étranger. Il cite notamment :

1°les restes de l'église Notre-Dame de Corbeil, que l'on pourrait classer avec le consentement de leur propriétaire et peut-être même acquérir

2° deux niches du portail des Célestins, actuellement maçonnées dans le bras sud du transept de Saint-Denis, et qu'il y aurait intérêt à faire venir au Musée du Louvre, où se trouvent déjà les statues de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Il appelle surtout l'attention de la Commission sur les débris de monuments placés dans les cours de l'École des Beaux-arts et qu'il voudrait voir restituer aux monuments auxquels ils ont appartenu ou conserver dans un musée où elles seraient mieux abritées.

M. André Michel s'associe aux conclusions de ce rapport qu'il appuie très vivement.

MM. Nénot, Laloux et Girault s'élèvent au contraire contre toute mesure qui serait de nature à détruire l'ensemble architectural intéressant constitué à l'École des Beaux-arts et qu'ils estiment devoir être conservé. M. Paul Léon estime qu'il ne faut toucher qu'avec beaucoup de prudence à cet ensemble décoratif, qui fait déjà partie de l'histoire de l'École, mais qu'on pourrait 80/15/024/94 néanmoins en retirer certains morceaux qui seraient remplacés par d'autres.

Sur sa proposition, la Commission décide que MM. Boeswillwald, Enlart, Girault et André Michel étudieront de concert cette question et se mettront d'accord sur les modifications à réaliser.

Cathédrale de Reims (Marne)

M. l'Inspecteur général Génuys fait connaître à la Commission qu'il a examiné avec MM. Marcou et Deneux les sculptures de Reims endommagées par l'incendie ; la pierre est sérieusement calcinée et il faudra prendre de grandes précautions pour la conserver. On pourra peut-être arriver à un bon résultat par la fluatation, procédé que M. Génuys a personnellement employé avec succès il y a plus de 10 ans pour le pignon du transept de l'église Saint-Rémi.

M. Enlart rappelant à cette occasion que 3 des statues des Musiciens de Reims n'ont pu être moulées en raison de leur mauvais état.

M. Génuys estime que la fluatation pourrait permettre leur moulage pour les parties non recouvertes de peinture.

M. Nénot corrobore les allégations de M. Génuys au sujet des bons effets de la fluatation, que l'on pourrait également utiliser pour la remise en état des bassins de Saint-Cloud.

M. Génuys donne lecture de son rapport concernant des propositions faites au sujet de la cathédrale par le statuaire Bourdelle, qui offre à l'administration

1° L'autorisation de faire mouler d'après un estampage qu'il possède la figure de David terrassant Goliath, qui existait anciennement dans le tympan de gauche de la grande rose de la façade principale. 80/15/024/95

2° De surveiller obligeamment la réexécution en pierre de cette figure.

3° d'exécuter dans les mêmes conditions, sauf rétribution de ses aides par l'État, la reproduction des figures détruites des portails de la même façade.

4° De faire partie d'un comité de surveillance active des travaux de consolidation et de restauration logiques de la cathédrale.

Conformément aux conclusions de ce rapport, la Commission émet l'avis que la première de ses propositions peut seule être réalisée dès maintenant après entente entre M. Enlart et M. Bourdelle.

Quant aux autres propositions de M. Bourdelle, elles ne pourront être envisagées avant plusieurs années, les travaux auxquels elles se rapportent ne pouvant être engagés qu'après complète exécution des mesures de protection actuellement poursuivies pour assurer tout d'abord l'existence matérielle de la cathédrale.

Places d'Arras (Pas-de-Calais)

M. Cordonnier, membre de l'Institut, architecte à Lille, a demandé à l'administration de lui confier le soin de restaurer les façades classées des immeubles des Places d'Arras en réservant ses droits de contrôle afin de permettre une reconstitution plus rapide de ces immeubles dont toutes les parties, classées ou non, pourraient ainsi être restaurées simultanément par ses collaborateurs.

Après lecture des rapports de MM. Paquet et Génuys concluant au rejet de cette demande, la Commission émet l'avis :

1° qu'il ne peut se produire ni retards préjudiciables aux sinistrés, ni inconvénients au point de vue 80/15/024/96 technique du fait que le service des Monuments historiques entreprendra lui-même la reconstitution des façades classées, cette reconstitution pouvant, sans difficultés, être effectuée en même temps que les architectes des propriétaires reconstruiront les autres parties des immeubles.

2° qu'il est de règle de confier exclusivement aux architectes des Monuments historiques, recrutés au concours, la restauration des édifices classés et que plusieurs architectes étrangers au service des Monuments historiques, non autorisés par l'administration à diriger des travaux, pourraient à juste titre élever des protestations, s'il était en la circonstance dérogé au règlement

3° que, cependant, en raison de la personnalité et de la haute autorité de M. Cordonnier, l'autorisation demandée pourrait, à titre exceptionnel, lui être accordée aux deux conditions suivantes :

M. Cordonnier assurerait effectivement la direction des travaux et assumerait la responsabilité de leur exécution.

Il serait chargé par les propriétaires intéressés de la reconstruction de tous les immeubles des Places d'Arras.

4° que ces deux conditions ne sont pas, à l'heure actuelle, réunies. Les travaux de reconstruction devant être dirigés par les collaborateurs de M. Cordonnier et être dirigés par les collaborateurs de M. Cordonnier et, d'autre part, un grand nombre de propriétaires ayant désigné d'autres architectes qui ont déjà commencé à étudier la restauration des immeubles.

5° qu'en conséquence la proposition de M. Cordonnier ne paraît pas pouvoir être prise en considération dans sa forme actuelle d'autant plus que tous les 80/15/024/97 propriétaires qui, à l'heure présente, ont consenti au classement des façades de leurs maisons, ont demandé dans leur lettre d'adhésion que l'État veuille bien s'occuper immédiatement de la restauration des façades.

La Commission exprime en outre, le désir que, pour les immeubles devant être reconstruits par les collaborateurs de M. Cordonnier, M. Paquet, architecte en chef des Monuments historiques, soit chargé de se concerter avec ce dernier, en vue d'assurer l'exécution rapide et parfaite des travaux par l'emploi des mêmes entrepreneurs et la meilleure organisation des chantiers communs. 80/15/024/98

27 février 1920
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Caux, Coville, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Moreau-Nélaton, Nodet, Pascal, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

Ancien Carmel de la rue Denfert-Rochereau à Paris (Seine)

M. Paul Léon signale à la Commission que M. Louis Marin, député, lui a remis copie de deux lettres adressées aux ministres de l'Instruction Publique et de l'Intérieur pour les aviser que l'ancien Carmel situé 25 rue Denfert-Rochereau est en cours de démolition en vue de sa transformation en cinéma et leur demander de sauver cet édifice en le classant d'urgence.

M. Bonnier donne quelques indications sur ce Carmel, qui ne lui paraît pas présenter d'autre intérêt que le souvenir historique s'y rattachant.

Sur la proposition de M. Paul Léon, MM. Boeswillwald et Marcou sont chargés de se rendre sur place, en vue de fournir à la Commission des renseignements précis sur la valeur artistique et archéologique de l'édifice.

[Approbation de devis]

La Commission émet ensuite un devis favorable à l'approbation des devis suivants : 80/15/024/99

Chapelle de l'Annonciade aux Martigues (Bouches-du-Rhône)

Devis de 29 516 Francs 37 présenté par M. Jules Formigé pour restauration de la chapelle.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

Devis de 158 812 Francs 39 dressé par M. Ruprich-Robert pour continuation de la repose des vitraux.

Église de Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir)

Devis de 35 555 Francs 85 présenté par M. Ruprich-Robert pour remise en état des verrières de l'abside et du déambulatoire.

Église Notre-Dame de Recouvrance à Orléans

Devis de 26 550 Francs 58 dressé par M. Roy pour réfection des couvertures de la nef et du clocher et grillage d'une verrière.

Église de Menat (Puy-de-Dôme)

Devis de 40 350 Francs 74 établi par M. Ruprich-Robert pour réfection de la couverture et réparation de la charpente et du pignon occidental de la nef.

Église de Montcresson (Loiret)

Devis de 34 215 Francs 16 dressé par M. Roy pour travaux de restauration des couvertures.

Château de Vincennes (Seine)

Devis de 4 770 Francs 19 présenté par M. Ventre pour travaux de remise en état des couvertures provisoires endommagées par la tempête.

Hôtel du Musée de Cluny à Paris (Seine)

Devis de 21 776 Francs 22 dressé par M. Paquet pour travaux de protection du Musée contre le vol et l'incendie.

Église de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados)

Devis de 24 235 Francs 33 dressé par M. Ruprich-Robert en vue du transfert dans la salle Capitulaire du carrelage du XIIe siècle actuellement placé dans le choeur de l'église et de la restauration de la salle capitulaire. 80/15/024/100

Église du Tréport (Seine-Inférieure)

Devis de 31 316 Francs14 établi par M. Collin, grosses réparations de maçonnerie et de couvertures.

Église de La Cerlangue (Seine-Inférieure)

Devis de 28 965 Francs 55 présenté par M. Collin pour réparation du clocher, réfection du versant nord de la couverture et de la menuiserie de la porte d'entrée.

Cathédrale de Perpignan (Pyrénées-Orientales)

Devis de 52 738 Francs 28 dressé par M. Sallez pour restauration générale de la partie de la cathédrale dite "le Vieux Saint-Jean".

Église de Pébrac (Haute-Loire)

Devis de 31 365 Francs 68 présenté par M. Malard pour travaux de drainage et de chaînage destinés à assécher le sous-sol de l'église.

Château de Goulaine (Loire-inférieure)

Devis de 88 048 Francs 22 dressé par M. Haubold pour restauration du château.

Église de Luxeuil (Haute-Saône)

Devis de 25 542 Francs établi par M. Vinson pour travaux de réfection des contreforts.

Église de Pouilly (Haute-Marne)

Devis de 16 084 Francs 84 présenté par M. Tillet pour réfection des couvertures de la flèche et du versant nord de la nef.

Manoir de la Salamandre, à Lisieux (Calvados)

Devis de 18 092 Francs 25 présenté par M. Ruprich-Robert pour travaux de consolidation de l'édifice.

Palais du duc de Berry à Bourges (Cher)

M. l'Inspecteur général Boeswillwald, qui s'est rendu à Bourges sur la demande du Préfet pour étudier un projet de restauration générale du Palais, expose à la Commission qu'il a déconseillé cette restauration en raison de l'importance des travaux et de la 80/15/024/101 dépense à effectuer, et que le préfet a reconnu qu'il convenait d'abandonner le projet.

Église de Châteaurenard (Loiret)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation du 1er chapitre (43 360 Francs 85) du devis présenté par M. Roy pour reprise d'un pilier de la nef et à l'ajournement du chapitre II (31 721 Francs 47) concernant la restauration de la flèche du clocher.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Sur le rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des chapitres I et II montant ensemble à 24 632 Francs 93, du devis en cinq chapitres présenté par M. Gout pour restauration des remparts du Mont.

Les travaux prévus aux trois autres chapitres devant être ajournés aux exercices 1921 et 1922.

[Avis favorable aux classements d'édifices]

La Commission émet ensuite un avis favorable aux classements suivants :

Pavillon de Hanovre à Paris (Seine) : classement des parties anciennes de l'immeuble.

Maison de "Lucrèce" à Montferrand (Puy-de-Dôme) : classement intégral

Château d'Armentières (Aisne) : classement du château proprement dit et de la poterne.

Château de Septmonts (Aisne) : classement de la chambre de Saint-Louis et du donjon.

Hôtel du Grand-Cerf aux Andelys (Eure) : La Commission maintient l'avis émis par elle dans sa séance du 30 août 1918 au sujet de cet hôtel. Le propriétaire ayant refusé de consentir 80/15/024/102 au classement, elle estime que cette mesure doit être poursuivie par voie de recours au Conseil d'État, au cas où M. Berr de Turique, chargé de négocier à nouveau avec la propriétaire, ne parviendrait pas à obtenir son adhésion au classement moyennant indemnité.

Chapelle de l'ancien séminaire de Cambrai (Nord) : classement total

Hôtel XVIIIe siècle, 12 rue Monsieur à Paris (Seine) : classement des bas-reliefs de Clodion placés sur les façades de la cour d'entrée.

Église Saint-Gérant à Aurillac (Cantal) : classement des transepts de la croisée et du chevet avec ses chapelles.

Obélisque de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) : classement total

Ancien Monastère d'Aubazine (Corrèze) : classement des parties suivantes : salle capitulaire, réfectoire, cuisine, escalier, vasque romane et, à titre de ruine, le moulin. Inscription sur l'Inventaire prévu à l'article 2 de la loi du 31 décembre 1913 pour les autres parties.

Ancienne abbaye cistercienne de Reigny-lès-Vermenton (Yonne) : classement du réfectoire, de la salle capitulaire, des constructions comprises entre ces deux salles, et du colombier.

Église de Vaux (Yonne) : classement du porche.

Chapelle de l'ancien prieuré de Pont-aux-Moines (Loiret)

Saisie d'une proposition de classement de la façade principale de cette chapelle, la Commission, en présence de l'opposition faite au classement par le propriétaire, exprime le désir que 80/15/024/103 M. Berr de Turique soit chargé de négocier avec ce dernier en vue d'obtenir soit son consentement au classement du portail et de la fenêtre, soit la cession de ces parties de l'édifice que M. Haraucourt prendrait volontiers pour le Musée de Cluny.

Hôtel de Pourtalès, rue Tronchet, à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'en présence du refus d'adhésion au classement formulé par la Compagnie Mutuelle Générale Française, propriétaire de l'Hôtel, le classement ne peut être poursuivi par voie de recours en Conseil d'État en raison de l'importance excessive de l'indemnité à payer par l'État pour cette servitude.

Elle demande toutefois que l'édifice soit inscrit sur l'inventaire prévu à l'article 2 de la loi du 31 décembre 1913.

Fouilles dans le Midi de la France

M. l'architecte en chef Jules Formigé a adressé au ministre plusieurs rapports indiquant les travaux de sondages et de fouilles qu'il conviendrait d'exécuter en 1920 dans les villes de Vaison, Orange, Fréjus et La Turbie.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald à ce sujet, la Commission émet un avis favorable à la mise à la disposition de M. Formigé des crédits nécessaires pour l'exécution de ces travaux, soit au total 56 000 Francs.

M. Boeswillwald donne ensuite lecture d'un rapport indiquant les résultats des fouilles exécutées à Vaison au cours de l'année 1919. 80/15/024/104

A cette occasion, M. Lefèvre-Pontalis exprime le désir de voir l'administration publier les rapports qu'elle reçoit au sujet des fouilles.

M. Paul Léon répond qu'il a déjà étudié la possibilité de publier un Bulletin du ministère des Beaux-arts qui renfermerait tous les documents intéressant l'art et l'archéologie ; mais, cette publication nécessitant une dépense annuelle de 50 000 Francs, il n'a pu jusqu'ici mettre son projet à exécution faute de crédits. Il va néanmoins reprendre l'étude de la question, qui pourrait peut-être être résolue à l'aide de souscriptions ou d'un concours du Comité des travaux historiques et scientifiques.

Monuments classés d'Algérie

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du programme de travaux d'entretien et de restauration des monuments d'Algérie proposé pour 1920 par M. le Gouverneur général de l'Algérie.

Église de Bonnezay à Angers (Maine-et-Loire)

M. Lefèvre-Pontalis signale à la Commission l'état inquiétant de cet édifice ; un rapport va être demandé à l'architecte en vue des travaux à effectuer.

Château d'Angers (Maine-et-Loire)

M. Berr de Turique, chargé de négocier avec les services de la Guerre pour obtenir l'évacuation du château d'Angers, fait connaître que l'autorité militaire est disposée à vider les lieux à la condition que l'administration des Beaux-arts fasse démolir et réédifier sur un autre emplacement six bâtiments récents représentant une 80/15/024/105 surface de 3 700 mètres ; cette opération entraînerait une dépense de 300 000 Francs que la Ville d'Angers consentirait à prendre à sa charge contre jouissance du château.

La Commission émet un avis favorable à l'exécution de ce projet.

Église de Donchery (Ardennes)

La Municipalité de Donchery a demandé l'autorisation de démolir l'église de la commune, classée en 1911, en raison des dégâts qu'elle a subis au cours de la guerre.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de refuser cette autorisation et de maintenir le classement.

Église de Morienval (Oise)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 45 709 Francs 09 relatif à la restauration du bas-côté sud et du mur goutterot sud de la nef, y compris le rétablissement des voûtes anciennes.

M. Lefèvre-Pontalis fait observer à ce sujet que, dans une restauration antérieure, on a à tort remplacé les anciennes voûtes à arcs diaphragmes par des voûtes à arêtes.

M. Génuys prend note de cette observation, dont il sera tenu compte dans la nouvelle restauration.

Hôtel du Nord à Béthune (Pas-de-Calais)

La Commission émet un avis favorable au classement de la façade de cet hôtel, détruite pendant la guerre, mesure demandée par la société "Le Crédit du Nord" propriétaire de l'édifice.

Ruines du château de Blanquefort (Lot et Garonne)

Sur le rapport de M. Louzier, la Commission émet l'avis que les restes du château ne méritent pas le classement mais seulement(131) l'inscription 80/15/024/106 sur l'Inventaire supplémentaire prévu à l'article 2 de la loi du 31 décembre 1913.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

Tour Saint-Romain

Saisie d'un devis de 86 732 Francs 31 présenté par M. Collin pour l'achèvement de la restauration de la façade occidentale de la Tour Saint-Romain, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, émet l'avis que ces travaux ne présentent pas un caractère d'urgence et qu'il y a lieu de les ajourner en raison de l'élévation actuelle des prix des matériaux.

Église Saint-Rémy à Dieppe (Seine-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys, tendant à l'approbation des chapitres 1, 2 et 3 du devis de 188 164 Francs 99 présenté par M. Collin pour réfection des couvertures, et à l'ajournement du chapitre 4 de ce devis, qui se trouve ainsi ramené à la somme de 161 970 Francs 27.

Église Saint-Jean à Dijon (Côte-d'Or)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet l'avis que la Municipalité et le clergé peuvent être autorisés à ériger contre le chevet de l'église le monument à Bossuet, exécuté avant la guerre pour cet édifice par le statuaire Gasq, mais qu'il n'y a pas lieu de procéder à cette occasion au rejointoiement du pignon, actuellement en bon état.

Mont-Saint-Michel (Manche)

L'Association des Amis du Mont a exprimé le désir de voir installer dans la salle du Gouvernement de l'abbaye un musée-bibliothèque composé des collections relatives au Mont appartenant à l'État et de dons faits par l'Association.

En vue de l'installation de ce 80/15/024/107 musée M. Gout, architecte en chef, a présenté un devis de 14 741 Francs 47. Après lecture du rapport de M. Génuys et quelques observations de MM. Haraucourt, Lefèvre-Pontalis et Gonse, la Commission décide de renvoyer cette affaire à une prochaine séance afin de l'examiner en présence de M. Léon Bérard, président de l'Association des Amis du Mont, nouvellement nommé membre de la Commission des Monuments historiques . 80/15/024/109

19 mars 1920

Ordre du jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Enlart, Génuys, Girault, Gonse, Haraucourt, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Michel, Nénot, Neveux, Nodet, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

M. le président adresse ses voeux de bienvenue à M. Pol Neveux, Inspecteur général des Bibliothèques, appelé à prendre part pour la première fois aux travaux de la Commission.

Érection d'un monument au Génie Latin dans le Jardin du Palais-Royal à Paris (Seine)

M. l'Inspecteur général Nénot rappelle qu'après avoir repoussé le projet consistant à placer ce monument dans le jardin des Tuileries, la Commission a, dans sa séance du 27 juin 1919, émis, en principe et sous certaines réserves, un avis favorable à son érection dans le jardin du Palais-Royal.

Selon le désir de la Commission, les auteurs du monument M. Magrou, statuaire, et M. Duquesne, architecte, ont été invités à en réduire l'échelle afin de le proportionner à ce nouveau cadre. Après une nouvelle étude faite sous la direction de M. Nénot, les artistes proposent aujourd'hui un monument de 7 mètres 60 de hauteur, avec piédestal mesurant 3 m de largeur. 80/15/024/110

MM. Magrou et Duquesne, introduits devant la Commission, présentant la maquette du monument, qui comporte une figure d'homme symbolisant le "Genie Latin", érigée sur un piédestal orné de quatre bas-reliefs rappelant des grands faits de la Civilisation latine. Pour la statue, les artistes ont établi 2 maquettes d'attitude différente, qu'ils soumettent au choix de la Commission ; dans l'une, "le Génie Latin" élève de la main droite, le bras à demi tendu horizontalement, une petite statue de la Victoire ; dans l'autre il étend simplement le bras en un geste d'apaisement.

La Commission fixe son choix sur la figure portant la statuette de la Victoire, en spécifiant que cette statuette devra être exécutée en bronze doré. Elle décide, en outre, que la figure du Génie Latin et le piédestal devront tous deux être en pierre, et non pas l'un en pierre l'autre en marbre comme le proposaient les artistes.

Enfin, après un court échange de vues entre plusieurs de ses membres et les auteurs du monument, elle adopte comme emplacement, par vote à mains levées (19 voix pour : 3 contre), le milieu de la pelouse située entre le bassin et le café. Après la sortie des auteurs du monument, plusieurs membres de la Commission renouvellent les protestations qu'ils avaient formulées au cours des séances antérieures contre l'obligation ainsi faite à l'État de placer dans des édifices ou jardins nationaux des monuments commandés, proprio motu, par des comités privés.

M. André Michel s'élève avec véhémence contre cette situation. Il estime que, loin d'accroître le prestige 80/15/024/111 du Génie Latin. Le monument que la Commission vient d'examiner ne peut que fournir un argument de plus aux adversaires de la culture et de la civilisation latines.

MM. Bernier, Gonse et Haraucourt s'associent à cette protestation.

M. Bernier propose d'établir, par un décret ou une loi, une réglementation minutieuse de nature à rendre, sinon impossible, du moins très difficile pour l'avenir, la réalisation de pareils projets.

M. le président déplore avec les membres de la Commission cette situation et exprime la ferme intention d'y remédier par un règlement sévère, en s'inspirant au besoin des mesures déjà prises à ce sujet par la Ville de Paris. A cette occasion, il signale à la Commission une situation dont la gravité le préoccupe davantage encore, il s'agit du Panthéon, qui est menacé d'une véritable invasion de sculptures modernes, commandées pour sa décoration intérieure depuis les quinze dernières années par les sous-secrétaires d'État qui se sont succédé à la direction de l'administration des Beaux-arts. Si ces sculptures étaient mises en place, elles dénatureraient complètement, quelle que soit leur valeur artistique, le caractère du monument que l'on ne pourrait plus guère utiliser pour les grandes cérémonies nationales. Aussi M. Paul Léon ne croit-il pouvoir prendre la responsabilité d'autoriser leur placement, bien qu'elles aient été expressément commandées pour la décoration du Panthéon et qu'il faille s'attendre à de vives protestations des artistes intéressés si l'on tente de leur donner une autre destination. 80/15/024/112

Cette déclaration soulève à nouveau les protestations de la Commission.

M. André Michel estime qu'il n'est pas possible de laisser réaliser un pareil projet et qu'il faut à tout prix trouver un moyen d'empêcher que les ministres et les sous-secrétaires d'État puissent continuer à prendre ainsi, par simple arrêté, des décisions qui constituent une véritable aliénation du domaine de l'État.

M. Gonse déclare que la Commission doit s'opposer à la destruction de l'oeuvre admirable de Soufflot, qui est une des gloires de Paris, il réclame instamment le classement du Panthéon. A l'unanimité, la Commission émet le voeu que ce classement soit effectué dans le plus bref délai.

Cours de l'Histoire de l'Art au Musée de sculpture du Trocadéro.

M. Boeswillwald donne lecture de son rapport sur les travaux de la Sous-Commission chargée d'élaborer un programme de réorganisation du Cours d'histoire de l'art au Musée de sculpture comparée. La sous-commission a considéré que ce cours devait s'adresser à des personnes déjà familiarisées avec les questions d'architecture et que le but des leçons professées était surtout de donner un complément d'études plus spécialement approprié aux connaissances nécessaires à des architectes se vouant à la conservation des Monuments historiques. Elle a donc pensé que cet enseignement ne devait s'étendre que sur deux années, à raison de 25 leçons par an, soit une leçon par semaine, du 1er novembre au 31 mai. 80/15/024/113

Quelques leçons supplémentaires sur des matières spéciales pourraient, en outre, être confiées à des conférenciers spécialement qualifiés, à raison de 5 par année. Le programme élaboré par la sous-commission comprendrait 3 parties : la première consacrée à la technique, c'est-à-dire à la construction des édifices et à leur conservation, la seconde à l'archéologie, la troisième à la pratique. Les matières traitées se rapporteraient à toutes les époques d'architectures que l'on rencontre en France depuis la conquête romaine jusqu'à nos jours. Elles seraient réparties, selon le tableau suivant, entre les 25 leçons de chaque année du cours :

Répartition des leçons : 1ère année 2ème année.

I Technique

A Construction des édifices

1 Maçonneries : fondations et en élévations ; édifices voûtés 5 5

2 Charpentes : planchers ; pans de bois ; combles 2 1

3 Couvertures 2

4 Sculpture en fonction de l'architecture 1 1

5 Menuiserie ; serrurerie ; ferronnerie 1 2

6 Dallages 1

7 Vitrages 1

8 Mobilier 2

B Conservation des édifices

1 Entretien ; consolidations ; réparations : dans quel esprit envisager l'exécution

2 Sculpture 3 3

3 Vitraux

4 Mobilier 80/15/024/114

II Archéologie

1 Vue générale sur l'évolution de l'architecture en France ; caractères régionaux : 4 4

2 Sculpture monumentale 3

3 Vitraux 2 1

4 Peintures murales 2

5 Meubles et objets d'art 2 2

Total : 25 25

III Pratique

Réalisation des études

Relevés ; stages ; missions

La Commission émet un avis favorable à l'adoption de ces propositions.

M. Paul Léon fait ensuite connaître à la Commission qu'il se propose d'inaugurer cette année la réouverture du Cours par quelques conférences hors série et demande à MM. Michel et Génuys, qui acceptent, de vouloir bien se charger des deux premières de ces conférences.

École des Beaux-arts à Paris (Seine)

Fragments d'architecture exposés dans la cour de l'École

M. Boeswillwald donne lecture de son rapport concernant les résultats de la visite qu'il a faite à ce sujet à l'École des Beaux-arts, en compagnie de MM. Enlart, Girault et Marcel, architecte de l'École. Il estime qu'il n'y a pas intérêt à déplacer les fragments de sculpture dont il s'agit et qu'il suffirait de prendre pour leur conservation quelques mesures de protection.

M. Enlart n'est pas de cet avis. Il insiste pour que la vasque de Saint-Denis soit remise en place à la basilique et que les pilastres du tombeau des Commynes soient transportés au Louvre, qui conserve déjà les statues du tombeau. 80/15/024/115

MM. André Michel et Lefèvre-Pontalis appuient cette demande.

Mais MM. Nénot, Pascal et Girault s'élèvent contre tout déplacement de la vasque et des pilastres, que leur état de conservation ne permettrait pas de desceller et de transporter ailleurs sans de graves dommages.

M. Gonse pense lui aussi que le transfert demandé par M. Enlart présenterait de très grands inconvénients. Il estime, comme MM. Nénot et Girault, que la décoration conçue par Duban dans la Cour de l'École des Beaux-arts a un réel intérêt artistique et que, loin d'y toucher, il faudrait au contraire la classer parmi les Monuments historiques.

La Commission décide d'ajourner à une séance ultérieure la question de ce classement, au sujet duquel elle demande à M. l'Inspecteur général Girault de lui présenter un rapport.

Classements dans les Régions libérées

M. Génuys fait connaître qu'il reste encore dans les Régions libérées un certain nombre de monuments non classés dont l'intérêt artistique ou archéologique justifie cependant cette mesure.

Mais M. Paul Léon signale que, le Gouvernement ayant réduit de 38 à 15 millions le chiffre du crédit spécial demandé en 1920 pour la protection des édifices des régions libérées, les ressources dont l'administration disposera pendant cet exercice seront insuffisantes pour sauvegarder les monuments déjà classés. Il estime donc qu'il convient de ne plus classer aucun édifice dans les régions dévastées, jusqu'à ce que le Gouvernement consente à allouer des crédits supplémentaires au service des Monuments historiques. 80/15/024/116

M. Simyan partage cet avis ; il pense, toutefois, que l'administration pourra obtenir de nouveaux crédits pour la protection des monuments de premier ordre encore non classés, en fournissant à l'appui de sa demande une liste détaillée de ces monuments. La Commission décide de ne plus proposer pour le classement dans les Régions libérées que des monuments présentant un intérêt de premier ordre. Elle demande que l'administration procède à une révision des édifices des Régions libérées classés antérieurement, en vue d'éliminer ceux dont l'intérêt ne justifierait pas absolument le classement.

[Approbation de devis]

La Commission émet ensuite un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Cité de Carcassonne (Aude) - Château Comtal et fortifications

Devis de 9 955 Francs 64 présenté par M. Nodet fils pour réparation de toitures, peintures de portes, ferrures, etc…

Palais Jacques Coeur à Bourges (Cher)

Devis de 13 371 Francs dressé par M. Roy pour restauration d'une lucarne en plomb de la Cour d'Honneur.

Église d'Axiat (Ariège)

Devis de 24 588 Francs 73 établi par M. Nodet fils pour restauration de la flèche, des toitures et de la sacristie.

Église Saint-Paul à Issoire (Puy-de-Dôme)

Devis de 62 720 Francs 03 présenté par M. Ruprich-Robert pour réparation du versant sud de la couverture en dalles de la nef.

Église de Vaison (Vaucluse)

Devis de 16 295 Francs 45 dressé par M. Jules Formigé pour remise en état de l'édifice. 80/15/024/117

Église de Méry-sur-Oise (Seine-et-Oise)

Devis de 9 554 Francs établi par M. Ruprich-Robert pour réfection de la couverture du clocher et reprise d'un contrefort.

Église Saint-Malo à Dinan (Côtes-du-Nord)

Devis de 18 702 Francs 96 présenté par M. Haubold pour réfection de la couverture du transept nord.

Église Notre-Dame au Croisic (Loire-inférieure)

Devis de 27 396 Francs 54 dressé par M. Haubold pour restauration des toitures.

Tour Jean V à Guérande (Loire-inférieure)

Devis de 15 800 Francs 31 présenté par M. Haubold pour réparation de l'édifice.

Église de Pithiviers (Loiret)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant au déclassement de la flèche moderne et de la partie haute du clocher.

Maison sise rue du Four n°1 à Saint-Amand (Cher)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'en présence du refus d'adhésion de la propriétaire il y a lieu d'abandonner le projet de classement de certaines parties de cette maison.

Église Saint-Étienne-du-Mont à Paris (Seine)

En vue de la restauration de la façade principale de l'église, le préfet de la Seine a soumis à l'administration un devis de 157 100 Francs, qui remplace celui de 101 000 Francs, présenté pour le même objet en 1914 mais non mis à exécution en raison des hostilités.

Adoptant les conclusions de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de ce nouveau devis et à l'augmentation jusqu'à concurrence de 25 000 Francs de la subvention de 15 000 Francs antérieurement consentie pour participation de l'État à ces travaux. 80/15/024/118

Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

Conformément aux propositions de M. Boeswillwald concernant les mesures à prendre pour la protection des statues de Mars et de Minerve par Coustou jeune, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter M. l'architecte Hulot à produire un devis de la dépense qu'entraînerait la fluatation de ces deux statues.

Église de Chessy (Rhône)

Saisie d'une demande de classement en faveur de cette église, la Commission décide d'ajourner sa décision à une séance ultérieure, M. l'Inspecteur général Boeswillwald devant se rendre sur les lieux pour examiner l'édifice.

[Avis favorable aux classements d'édifices]

La Commission adopte ensuite les propositions de MM. Génuys, Nodet et Paquet tendant aux classements suivants :

Maison sise 22 rue du Tambour à Reims (Marne) : classement total

Pavillon de Muire à Reims (Marne) : classement total

Hôtel Le Vergeur à Reims (Marne) : Extension du classement proposé antérieurement à la façade en bordure de la rue Pluche.

Croix en fer forgé à Saint-Robert (Corrèze) : classement de la croix et de sa base en pierre.

Maison du XVe siècle à Saint-Cirq-Lapopie (Lot) : classement total avec limitation de la participation de l'État aux dépenses concernant la toiture et les gros murs.

Maison de "La Paumette" à Rocamadour (Lot) : classement total.

Église de Mennetou-sur-Cher (Loir-et-Cher) : classement du choeur et de la travée de la nef qui le précède.

Bâtiment attenant à l'ancien Cellier de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

Saisie d'une proposition de classement de la charpente romane de ce bâtiment, la Commission, conformément aux conclusions de M. Ruprich-Robert, décide d'ajourner sa décision jusqu'à production des plans et devis des travaux projetés, que le propriétaire qui voudrait voir participer les services des Monuments historiques à la dépense. 80/15/024/119

Halles de Guémené-sur-Scorff

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis défavorable au classement de ces halles, qui ne présentent plus aucun intérêt artistique ni archéologique.

Église de Francueil (Indre-et-Loire)

La Commission émet un avis défavorable au classement de cet édifice.

Trophée d'Auguste à La Turbie (Alpes-Maritimes)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour le prix de 20 000 Francs, en vue de dégager le trophée, d'un hôtel dit "Righi d'été" qui masque actuellement le monument. 80/15/024/120

23 avril 1920
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Caux, Enlart, d'Estournelles de Constant, Génuys, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Maringer, Nodet, Pascal, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

Fontaine de M. Larche "Le Miroir d'Eau" [cour du Carrousel du Louvre à Paris (Seine)]

Cette vasque, commandée par l'État au statuaire Larche, aujourd'hui décédé, a été traduite en marbre par M. Mangue.

Chargé de lui trouver un emplacement, M. l'architecte en chef Blavette propose le milieu de la pelouse centrale de la cour du Carrousel, la Commission émet l'avis que cet endroit ne peut convenir et demande que M. l'Inspecteur général Nénot soit invité à rechercher un autre emplacement, en se mettant au besoin en rapport à ce sujet avec M. Bonnier, directeur des services d'architecture et des promenades de la Ville de Paris.

[Approbation de devis]

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Cathédrale de Laon (Aisne)

Devis de 90 985 Francs 63 présenté par M. l'architecte en chef Brunet pour achèvement de la restauration du comble de la lanterne. 80/15/024/121

Vieux Pont de Lagrasse (Aude)

Devis dressé en vue de la restauration du pont par M. Nodet fils, qui devra réduire à 15 000 Francs la dépense de 19 200 Francs 06 prévue par lui.

Église Saint-Vincent à Carcassonne (Aude)

Devis de 17 655 Francs présenté par M. Nodet fils pour restauration de la tourelle et des parties de couronnement des murs en retour.

Musée d'Antiquités d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Devis de 42 032 Francs 36, établi par M. Jules Formigé pour la protection des voûtes.

Église du Moutier-d'Ahun (Creuse)

Devis de 14 960 Francs dressé par M. Darcy pour réparations intéressant directement la préservation des stalles classées.

Église de Chécy (Loiret)

Devis de 48 438 Francs 26 présenté par M. Roy pour achèvement de la restauration de la rose du sanctuaire.

Église d'Haravilliers (Seine-et-Oise)

Devis de 61 936 Francs 97 établi par M. Ruprich-Robert pour remise en état de l'édifice.

Cathédrale de Paris

Devis supplémentaire de 22 549 Francs 92 présenté par M. Gout pour complément des travaux de restauration actuellement en cours dans la partie inférieure du transept sud.

M. Boeswillwald signale, à cette occasion, le mauvais état des pierres des façades de la cathédrale en maints endroits. M. Génuys estime que l'on pourrait utilement préserver ces pierres et les fluatant, la Commission exprime le désir qu'une étude soit demandée à M. Gout à ce sujet.

Église Collégiale de Saint-Émilion (Gironde)

Devis de 10 723 Francs 51 présenté par M. Rapine pour reprise de maçonneries et remaniement de couvertures de la nef. 80/15/024/122

Église de Fleurance (Gers)

Devis de 27 051 Francs 30 établi par M. Poutaraud pour resturation des contreforts et des murs.

Église de Léoncel (Drôme)

Devis de 60 449 Francs 40 dressé par M. Paul Génuys pour construction d'une charpente en béton armé sur la nef, réfection de la couverture de la nef et consolidation des voûtes.

Ancienne abbaye de Flaran, à Valence-sur-Baïse (Gers)

Devis de 67 161 Francs 43, établi par M. Poutaraud pour travaux de remise en état de l'abbaye, avec limitation de la participation de l'État à 36 000 Francs.

M. Enlart signale à cette occasion que le portail de l'abbaye, excepté du classement en 1914, se trouve actuellement en vente chez un antiquaire parisien. M. Paul Léon répond que l'administration va examiner la possibilité de faire l'acquisition de ce portail.

Église de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche)

Devis de 17 922 Francs 36 présenté par M. Enlart pour restauration de l'église. La participation à demander à la Commune serait de 4 500 Francs ; au cas où cette participation ne serait pas obtenue, on pourrait différer les reprises d'arcatures des façades nord, ouest et sud qui représentent une dépense de 6 435 Francs 63.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Devis de 42 417 Francs 86 établi par M. Sallez pour aménagement du 1er étage de l'aile du couchant et consolidation de la Tour de la Gache.

Chapelle du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon (Finistère)

Devis de 24 060 Francs 31 présenté par M. Haubold pour réparation des vitraux et restauration de la sacristie.

Château de Chinon (Indre-et-Loire)

Devis de 14 670 Francs 33 établi par M. Goubert pour travaux de restauration des murs et de la tour d'Argentan, avec participation du département pour moitié. 80/15/024/123

Église du Puy-Notre-Dame (Maine-et-Loire)

Devis de 34 947 Francs 35 présenté par M. Hardion pour réparation de la partie centrale.

Église Saint-Maurice à Vienne (Isère)

Devis de 27 463 Francs 23 présenté par M. Jules Formigé pour restauration extérieure de l'édifice.

Tour de l'ancien Château d'Héricourt (Haute Saône)

Devis de 28 890 Francs 29 établi par M. Vinson pour réfection de la couverture.

Château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

Premier chapitre montant à 24 946 Francs 03 d'un devis en quatre chapitres présenté par M. Hardion pour réfection des couvertures du château.

[Avis favorable aux classements d' édifices]

La Commission examine ensuite les propositions de classements suivantes :

Fosse Dionne à Tonnerre (Yonne) : classement adopté.

Ruines de l'abbaye de Trizay (Charente-Inférieure) : classement adopté.

Ruines de la chapelle de Villemartin à Mouliets (Gironde) : classement adopté.

Façade d'une maison sise 142 rue du Barbâtre à Reims (Marne) : classement adopté.

Pavillon dans la cour de l'Hôtel de Sézannes à Reims (Marne) : classement adopté.

Façade d'une maison sise rue de la Grue n°1 à Reims (Marne) : classement adopté.

Maison natale de Colbert, 13 rue Cérès à Reims (Marne) : classement des arcades du XIVe siècle, au fond de la cour, adopté.

Hôtel Feret de Montlaurent, rue du Barbâtre à Reims (Marne) : classement adopté.

Anciennes fortifications de la ville de Reims (Marne) : classement de la tour en ruines adopté.

Porte de l'ancienne église Saint-Michel, cour du Chapitre à Reims (Marne) : classement adopté. 80/15/024/124

Bâtiment sur rue de l'ancienne abbaye de Saint-Denis, aujourd'hui Musée municipal à Reims (Marne) : classement adopté.

Vestiges de l'ancien couvent des Jacobins à Reims (Marne) : classement rejeté. M. Vincent, architecte en chef, sera chargé de faire un relevé de ces vestiges.

Façades XVIIe et XVIIIe siècles de deux maisons sises rue de Sedan à Reims (Marne) : classement rejeté.

Église Saint-Martin de Mazerat à Saint-Émilion (Gironde) : classement ajourné

Église de Néré (Charente-Inférieure) : classement ajourné.

Baraque Adrian de la Cour du Palais-Royal à Paris (Seine)

M. Paul Léon signale à la Commission que le ministère des Finances a insisté, à plusieurs reprises, pour obtenir la mise à la disposition de ses services de la Baraque Adrian, située dans la cour d'honneur du Palais-Royal et autrefois occupée par le service cinématographique de l'Armée. L'administration a opposé à cette demande un refus catégorique. Mais, devant les démarches réitérées du ministère des Finances, M. Paul Léon désirerait connaître le sentiment de la Commission à ce sujet.

A l'unanimité, la Commission, sur la proposition de M. Maringer, proteste contre l'affectation de cette baraque à un nouveau service public, quel qu'il soit, et réclame énergiquement sa démolition.

Église Saint-Pierre à Dreux (Eure-et-Loire)

M. Ruprich-Robert, architecte en chef, a présenté un devis de 44 322 Francs 65, en quatre paragraphes, pour restauration de l'église. Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du paragraphe 1er s'élevant à 20 532 Francs 93 et concernant la reprise des rampes du pignon du transept nord et des glacis des contreforts. 80/15/024/125

Cathédrale de Toulouse (Haute-Garonne)

Dans un rapport sur l'état de la cathédrale, M. l'architecte en chef Hulot expose que les travaux d'achèvement complet de l'édifice entraîneraient, aux prix actuels, une dépense de 5 208 926 Francs 34. Les ressources disponibles atteignant seulement 1 426 858 Francs 59, M. Hulot propose de les employer à la construction du transept et à l'achèvement des fouilles et fondations commencées.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à la continuation des travaux dans ces conditions.

Église Notre-Dame-du-Fort à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Sur la demande du curé de la paroisse, qui affecterait à l'opération une somme de 25 000 Francs, M. Ruprich-Robert a dressé un devis des travaux à effectuer pour le débadigeonnage de la crypte. Ce devis s'élevant à 34 490 Francs 56, l'État aurait à supporter une dépense de 9 490 Francs 56. Adoptant les conclusions de M. Boeswillwald, la Commission estime qu'il y a lieu de limiter la dépense à faire à la somme dont dispose le curé.

Abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

Au cours de sa séance du 27 février 1920, la Commission avait décidé d'ajourner, pour l'examiner en présence de M. Léon Hérard, président de la Société des Amis du Mont-Saint-Michel, la question de l'installation d'un musée constitué par les collections abbatiales de la Salle du Gouvernement.

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission reprend l'examen de l'affaire et approuve la première partie, montant à 9 842 Francs 70, du devis établi par M. Gout pour devis d'installation. 80/15/024/126

Cathédrale d'Amiens (Somme)

M. le lieutenant Sabatté, chef du service de Protection des Monuments et oeuvres d'art du Front Nord, a proposé à l'administration d'apporter certaines modifications à la disposition actuelle de l'orgue et des chapelles de la cathédrale.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission estimant que les transformations envisagées ne présenteraient aucun avantage, émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de donner suite aux propositions de M. Sabatté.

Église collégiale de Saint-Émilion (Gironde)

Saisie d'un projet de monument aux morts, à ériger dans une chapelle de l'église collégiale, la Commission, suivant les conclusions de M. Louzier, émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter M. l'architecte en chef Rapine à procéder à une nouvelle étude du projet, qui ne peut être accepté dans sa forme actuelle.

Église de Chissey (Jura)

Conformément aux conclusions de M. Sallez, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des chapitres 1 et 2, formant un total de 19 478 Francs 14, du devis présenté par M. Balleyguier pour restauration des couvertures.

Palais des Ducs à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant au remaniement du devis de 95 216 Francs 04, présenté par M. Tillet pour restauration de la Tour du Logis du Roi.

Église de Saint-Pé de Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Conformément aux conclusions de M. Louzier, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'approuver l'exécution du devis de 69 025 Francs 48 présenté par M. Henri Besnard, pour restauration du croisillon sud du transept. 80/15/024/127

Hôtel d'Albret à Paris (Seine)

MM. Schurr et Spira, gaîniers, locataires de l'entresol et du 1er étage de l'hôtel, ont demandé l'autorisation de placer des enseignes au porche et au balcon de la façade.

Conformément aux conclusions de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au placement d'une potence formant enseigne, dont le dessin devra être soumis à l'Inspecteur général. M. Boeswillwald fait remarquer à cette occasion que l'hôtel en question est, par erreur, dénommé Hôtel de Jeanne d'Albret, car il tient son nom de César Phoebus d'Albret, dernier représentant de la maison d'Albret, mort en 1676.

La Commission émet le voeu que le cartouche placé sur la maison soit modifié en ce sens. 80/15/024/129

14 mai 1920

Ordre du Jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Caux, Enlart, Génuys, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Maringer, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez.

Chapelle de l'ancien prieuré de Pont-aux-Moines à Mardié (Loiret)

Dans sa séance du 26 septembre 1919, la Commission avait émis un avis favorable au classement de la chapelle puis, devant l'opposition formée par le propriétaire, elle avait décidé, le 27 février 1920, qu'il y avait lieu de poursuivre tout au moins le classement de la façade principale et de négocier à ce sujet avec le propriétaire.

M. Berr de Turique, chargé de ces négociations, fait connaître que le propriétaire consent soit à vendre à l'État pour une somme de 6 000 Francs le portail et la fenêtre qui la surmonte, soit à les laisser déposer par l'administration et replacer dans une autre partie de la propriété, moyennant indemnité.

Après examen de ces propositions, la Commission émet l'avis que M. Berr de Turique pourrait être chargé de négocier à nouveau en vue d'obtenir que le portail seul, après classement parmi les Monuments historiques, soit placé contre un mur de la propriété moyennant indemnité du propriétaire. 80/15/024/130

Abbaye de Flaran à Valence-sur-Baïse (Gers)

M. Paul Léon fait connaître que M. Demotte, antiquaire, possesseur du portail de l'abbaye, autrefois exclu du classement, est disposé à faire don gratuitement de ce portail à l'État.

La Commission demande que l'administration transmette à M. Demotte ses vifs remerciements.

Place Nationale à Montauban (Tarn-et-Garonne) - immeuble n° 5

Conformément aux conclusions de M. Berr de Turique, la Commission émet un avis favorable au paiement d'une indemnité de 1 500 Francs à Melle Cormier, propriétaire de l'immeuble, pour la servitude que lui causera le classement de la façade.

Maison des Sept Péchés capitaux à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)

La Société nancéienne de crédit, propriétaire de l'édifice, n'avait accepté le classement que sous réserve de pouvoir conserver les enseignes actuelles et les étendre à son gré. M. Sallez n'a pu obtenir l'abandon de cette réserve, mais il reste convaincu que les enseignes actuelles ne seront pas augmentées.

Conformément aux conclusions de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis que cette réserve peut être acceptée sans recours au Conseil d'État.

Ancienne église de Neuville-sous-Montreuil (Pas-de-Calais)

Sur le rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable au classement du choeur et de l'abside.

Château de Crazannes (Charente-Inférieure)

M. l'architecte en chef Ballu a présenté un projet avec devis en vue de la "Restitution du Pavillon Central et du grand escalier de la tour du Guet". 80/15/024/131

Conformément aux conclusions de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet l'avis que ce projet doit être rejeté et que le propriétaire doit être mis en demeure de suspendre immédiatement les travaux qu'il aurait déjà commencés. Elle demande que M. l'Inspecteur général Louzier soit chargé de se rendre sur place pour examiner la situation.

A cette occasion, M. Gonse exprime le désir de voir procéder au moulage de l'archivolte du portail principal du château.

M. Enlart prend note de ce désir, auquel il sera donné suite lorsque l'administration disposera des ressources nécessaires.

Porte gothique du XVe siècle, rue de la République à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de poursuivre le classement de cette porte.

Portes des XIVe et XVIe siècles à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement de ces deux portes.

Cathédrale de Die (Drôme)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation d'un devis de 19 366 Francs 99, présenté par M. Formigé pour réfection de la toiture et de la charpente de l'abside et remise en état du pignon de la nef, placé au-dessus.

Fontaine monolithe à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

La Commission émet un avis favorable au classement de la fontaine et de ses abords y compris l'escalier d'accès. 80/15/024/132

Ruines du château de Forbin à La Montjoie, Commune de Solliès-Ville (Var)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission émet un avis favorable au classement de ces ruines.

Château de Posanges (Côte-d'Or)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 37 251 Francs 56 présenté par M. Tillet pour restauration des couvertures des deux tours d'entrée du château.

Chapelle du Château le Pagny-le-Château (Côte-d'Or)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet l'avis, qu'en présence du refus du propriétaire de contribuer à la dépense, il y a lieu de mettre entièrement à la charge du budget des Monuments Historiques le montant du devis de 14 726 Francs 14 relatif à la consolidation de la chapelle et approuvé le 23 janvier 1920.

Église de Granville (Manche)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant au rejet de la demande de classement formée par la municipalité.

Église de Carentan (Manche)

M. et Mme Lécuyer, domiciliés à Carentan, ont fait don à la paroisse d'une somme de 200 000 Francs destinée à l'embellissement intérieur de l'église et notamment le déplacement de la clôture du choeur et celui du maître-autel.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis défavorable au déplacement de l'autel et de la clôture.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

En raison de l'augmentation des frais d'entretien du château et de la nécessité de relever le salaire des 80/15/024/133 employés, la Municipalité de Blois a demandé l'autorisation de doubler le droit de visite actuellement fixé à 1 franc par personne ainsi que le droit spécial de 5 francs perçu sur toute personne désirant peindre, dessiner, faire des relevés ou des photographies dans le château.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission ne fait pas d'objection au relèvement du droit de visite à la somme de 2 francs.

Elle proteste, au contraire, contre la taxe imposée aux artistes désirant travailler à l'intérieur du château et demande qu'au lieu d'être augmentée cette taxe soit supprimée pour les artistes et les archéologues justifiant de leur qualité et notamment pour tous ceux qui seront porteurs de la carte d'étude délivrée par le service des Monuments historiques.

Église Saint-Jean à Troyes (Aube)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission émet un avis favorable à l'exécution de la première partie des travaux proposés par M. Tillet pour la consolidation de l'édifice.

En raison de l'intérêt de l'église, la Commission estime qu'au cas où la Ville ne consentirait pas à participer à la dépense, il y aurait lieu de mettre la totalité des frais à la charge du budget des Monuments Historiques.

Hôtel Saint-Côme à Montpellier (Hérault)

La Chambre de Commerce de Montpellier, propriétaire de l'édifice, a soumis à l'administration un projet de remise en état de la "Rotonde" et d'aménagements intérieurs.

Conformément aux conclusions de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis que ce projet peut être approuvé ainsi que le devis de 495 816 Francs 92 dressé 80/15/024/134 par M. Sallez et qu'il convient d'allouer à la Chambre du Commerce une subvention de 10 000 Francs pour participation de l'État aux frais de rejointoiement des parties supérieures de la rotonde.

Maison des Échevins à Billom (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 27 742 Francs 72 présenté par M. Ruprich-Robert pour restauration de la façade sur rue et à l'exécution des travaux avec participation du propriétaire pour moitié de la dépense.

Église de Bagneux (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation du devis de 24 920 Francs 19 établi par M. Lafillée pour réparation de la couverture.

[Avis favorable au classement des édifices]

La Commission émet ensuite un avis favorable au classement des édifices suivants :

Église de Saint-Félix de Caraman (Haute-Garonne) : classement total

Restes du gymnase romain d'Orange (Vaucluse) : classement des restes de murs situés dans les caves de la sous-préfecture.

Hôtel de la Ferté Sénectaire à Paris (Seine) : classement de la façade.

Église de Gadancourt (Seine-et-Oise) : classement du clocher et de l'abside.

Borne seigneuriale à Saclas (Seine-et-Oise) : classement et entourage protecteur de la borne.

Église de Berville (Seine-et-Oise) : classement total

Église de Genainville (Seine-et-Oise) : classement total

Église de Massy (Seine-et-Oise) : classement du clocher et de la travée du bas-côté joignant le pignon du chevet. 80/15/024/135

Hospice de la Vieille Charité à Marseille (Bouches-du-Rhône) : classement de la chapelle.

Maison de l'Echevin de Cabre, rue Bonneterie, à Marseille : classement des façades.

Hôtel Daviel à Marseille : classement total.

Maison sise à Marseille, 14 rue de la Guirlande : classement de la porte du XVIIIe siècle et de la rampe d'escalier en fer forgé.

Église de Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir) : classement du portail.

Église de Prouilly (Marne) : classement total.

Hôpital de Courville (Eure-et-Loir) : classement de la porte.

Église de Saint-Denis-de-Jouhet (Indre) : classement total

Église d'Ardes (Puy-de-Dôme) : classement total

Château de Pionsat (Puy-de-Dôme) : classement total

Fontaine publique du XVIIIe siècle, place du Bois à Orange (Vaucluse)

Église d'Orrouy (Oise) : classement total

Église des Marets (Seine-et-Marne) : classement total

Église de Bourgogne (Marne) : classement total

Église d'Acy-Romance (Ardennes) : classement des ruines

Église de Chivy-lès-Étouvelles (Aisne) : classement total

Église de Courville (Marne) : classement total

Église de Coucy-le-Château (Aisne) : classement total

Hôtel de la Princerie à Verdun (Meuse) : classement total. 80/15/024/136

Église Saint-Laurent à Marseille : classement du ciborium et de la chapelle du baptistère.

Église de Janzat (Allier)

Saisie d'une proposition de classement de cette église, la Commission ajourne sa décision jusqu'à ce que des documents photographiques complémentaires lui permettent de se prononcer en connaissance de cause.

Relevés de peintures murales par M. Yperman

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour les archives du service, au prix global de 3 500 Francs, de trois relevés de peintures de l'église Saint-Aubin des Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire) et de quatre relevés du château de La Beaumette (Maine-et-Loire). 80/15/024/138

4 juin 1920

Ordre du jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Cagnat, Caux, Enlart, Génuys, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Maringer, Moreau-Nélaton, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Jules Roche.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale.

[Liste de candidats membre de la Commission]

L'ordre du jour appelle l'établissement d'une liste de candidats à présenter au choix du ministre pour le remplacement au sein de la Commission de M. Lucien Poincaré, décédé. M. Paul Léon signale que, dans une réunion préparatoire, le Comité des Monuments historiques a envisagé la présentation en première ligne de M. Krafft, président de la Société des Amis du Vieux Reims. Cette candidature ne soulevant pas de discussion, il est procédé au vote, qui donne les résultats suivants :

15 membres présents ; 14 votants.

Ont obtenu : M. Krafft : 13 voix ; M. Brutails : 1 voix

M. Krafft étant désigné comme candidat en première ligne, la Commission décide, à l'unanimité, par vote à mains levées, de présenter en 2ème ligne : M. G. Durand, architecte de la Somme, en 3ème ligne : M. Bréhier, professeur à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand. 80/15/024/139

Château de Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise)

En vue de parer au danger qui menace dans un avenir peut-être prochain, la perspective qu'on découvre du château en regardant la Seine, le service des Monuments historiques a été amené, sur la demande de la direction des Musées nationaux, à examiner la question de l'acquisition de terrains situés en bordure de l'Avenue Richelieu.

M. Berr de Turique, chargé de négocier avec les propriétaires de ces terrains, fait connaître le résultat de ses démarches.

Trois solutions se présentent :

1° Acquisition du terrain Boyriven seul (6 628 mq), à raison de 15 Francs le mètre [carré] m2, soit au prix de 99 421 Francs.

2° Acquisition du terrain Boyriven et d'une partie du terrain Batlo, soit :

terrain Boyriven - 6 628 m2 à 15, 75 = 91 135 Francs

terrain Batlo - 3 193 m2 à 11, 50 = 36 719 Francs

Au total 9 821 mq pour 127 854 Francs

3° Acquisition du terrain Boyriver et de la totalité du terrain Balto, soit

terrain Boyriven - 6 628 m2 à 12 Francs 90 = 82 850 Francs

terrain Batlo - 6 608 m2 à 9 Francs 50 = 62 776 Francs

Au total 13 236 m2 pour 145 626 Francs

Le paiement pourrait être échelonné sur deux ou trois exercices avec intérêt à 5% l'an.

M. Gonse déclare qu'il n'est pas partisan de cette dépense, qui n'apportera à la situation qu'une amélioration insuffisante à son gré.

M. Paul Léon estime qu'on pourrait adopter la 3ème solution, à la condition que la Ville de Maisons-Laffitte participe à la dépense pour moitié. Il fait connaître qu'il doit recevoir prochainement le maire et plusieurs personnalités de la ville. 80/15/024/140

Sur sa proposition, la Commission décide d'ajourner sa décision à une séance ultérieure.

Ancienne chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Berr de Turique, la Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour le prix de 950F, en vue de dégagement des restes de la Chartreuse, de l'immeuble Boissin, allée des Muriers.

Place-forte de Mont-Dauphin (Hautes-Alpes)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'église inachevée faisant partie de la citadelle.

Église de Pescadoires (Lot)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis défavorable au classement de l'édifice.

Église Saint-Martin à Brive (Corrèze)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis défavorable à l'approbation du devis de 38 266 Francs41 présenté par M. Mayeux pour agrandissement de la sacristie, en raison de l'insuffisance absolue de la participation proposée par le clergé. Elle estime qu'il suffit d'inviter l'architecte à étudier un meilleur système de clôture de la sacristie actuelle, en attendant que des fonds de concours plus importants permettent de l'agrandir.

Ancienne chartreuse de La Verne à Collobrières (Var)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable au classement de la porte d'entrée, de la grille en fer forgé et des ruines des cloîtres et cellules, à l'exception des bâtiments habités groupés autour de la première cour. 80/15/024/141

[Propositions de classement]

La Commission examine ensuite les propositions de classement suivantes :

Église de Boult-sur-Suippess (Marne) - Classement adopté.

Église de Pévy (Marne) - Classement adopté.

Église d'Étreillers (Aisne) - Classement adopté.

Église de Saint-Mard (Aisne) - Classement adopté.

Église de Brécy (Aisne) - Classement adopté.

Église de Sept-Saulx (Marne) - Classement adopté.

Église de Bétheny (Marne) - Classement des ruines adopté.

Église de Coulommes-la-Montagne (Marne)- Classement adopté.

Église de Coincy (Aisne) - Classement adopté.

Église de Temniac (Dordogne) - Classement adopté.

Église de Blanzaguet (Charente) - Classement adopté.

Église d'Escolives (Yonne) - Classement adopté.

Église de Prunières (Lozère) - Classement adopté.

Porte de la Cédène à Saint-Émilion (Gironde) - Classement de la porte et des parties anciennes de la maison en pan de bois y attenant, adopté.

Ancien domaine du portail à Nieul-sur-Mer (Charente-inférieur) - Classement du mur fortifié et de l'entrée du domaine adopté.

Croix de chemin du XVIe siècle à Saint-Michel-de-Veisse (Creuse) - Classement adopté.

Vieux pont dit "Pont romain" au Montier-d'Ahun (Creuse) - Classement adopté.

Porte de ville dite "Porte Saint-Jean" à La Souterraine (Creuse) - Classement de la porte et de la courtine attenante adopté.

Maison du XVe siècle à Flavigny (Côte-d'Or) - Classement de la façade adopté.

Cloître de l'Hospice de Mortagne (Orne) - Classement adopté.

Fontaine publique Place du Peyra à Vence (Alpes-Maritimes) - Classement adopté.

Chapelle de Saint-Mandé à Nizon (Finistère) - Classement adopté.

Maison sise 3 Place Saint-Louis à Blois (Loir-et-Cher) - Classement adopté.

Maison 82 rue Voltaire à Chinon (Indre-et-Loire) - Classement de la façade sur rue et de la façade sur cour à gauche de l'entrée, adopté.

Deux Croix de Chemin à Villy-en-Auxois (Côte-d'Or) - Classement adopté. 80/15/024/142

Porte de la Citadelle à Parthenay (Deux-Sèvres) - Classement adopté.

Pont de la Porte Saint-Jacques à Parthenay (Deux-Sèvres) - Classement adopté.

Bas-relief en marbre blanc encastré dans la façade d'une maison, rue d'En Calce, à Perpignan (Pyrénées-Orientales) - Classement adopté.

[Proposition de classement par les membres de la Commission]

M. Moreau-Nélaton signale à la Commission que les Halles de Marigny-en-Orxois (Aisne), de Fère-en-Tardenois (Aisne) et de Condé-en-Brie (Aisne) présentent un réel intérêt, qui lui paraîtrait justifier leur classement.

M. Maringer, à cette occasion, demande le classement des Halles de Joinville-sur-Marne (Haute-Marne), de Poissons (Haute-Marne) et d'Arpajon (Seine-et-Oise).

M. Gonse exprime à son tour le désir de voir classer la vieille église de Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise).

M. Léon répond que les architectes vont être invités à procéder à l'instruction de ces propositions.

En ce qui concerne les Halles d'Arpajon dont le classement a été demandé par la Commission dans ses séances des 17 juillet 1914 et16 avril 1915, la Commission exprime le désir que la réalisation de cette mesure soit poursuivie devant le Conseil d'État(132).

Ancien cloître de Lavaudieu (Haute-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet relatif aux mesures à prendre pour rectifier le classement prononcé avant la guerre et assurer son efficacité.

Ruines du château de La Garaye à Taden (Côtes-du-Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Louzier, Inspecteur général des Monuments historiques, tendant au classement de ces ruines par voie de recours en Conseil d'État.

Mosaïques de Vinon (Var)

Au cours de fouilles faites dans un champ du domaine de Pèbre à Vinon, deux mosaïques ont été découvertes. Madame Joubert, propriétaire du domaine refusant son adhésion à leur classement et demandant pour leur session un prix inacceptable (100 000 Francs), la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de notifier à cette propriétaire l'ouverture d'une instance de classement et d'entamer avec elle de nouvelles négociations 80/15/024/143 pour tâcher d'obtenir de meilleures conditions de vente, en lui signalant qu'un décret récent lui interdit d'exporter les mosaïques trouvées dans son domaine, même si elles ne sont pas classées. Elle demande en outre que l'administration fasse exécuter un relevé des mosaïques.

Ancienne abbaye de Nouaillé (Vienne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Louzier tendant au classement des restes de l'abbaye comprenant :

1° le bâtiment du XVe siècle,

2° les dépendances de l'abbaye du XIIIe siècle et le corps de logis du XVIIe siècle, qui leur est perpendiculaire,

3° une tour de l'enceinte. 80/15/024/145

25 juin 1920

Ordre du Jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bartholomé, Bérard, Berr de Turique, Boeswillwald, Caux, Chifflot, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Krafft, Louzier, Marcel, Marcou, Moreau-Nélaton, Nodet, Puthomme, Roche.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, Adjoints à l'Inspection générale.

M. le président adresse ses voeux de bienvenue à MM. Bartholomé, Chifflot, et Krafft, appelés à prendre part pour la première fois aux travaux de la Commission.

Maison du Planet à Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du chapitre 1er (10 000 Francs 80) du devis dressé par M. l'architecte en chef Jules Formigé pour remise en état de l'édifice.

Hôtel Coëffiers d'Effiat, à Gannat (Allier)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement de la porte d'entrée XVe siècle, vendue par le propriétaire de l'immeuble à un décorateur parisien, et sa remise en place.

Maison ancienne contiguë au château de Villeneuve-Lembron (Puy-de-Dôme)

Dans sa séance du 30 mai 1919, la Commission avait émis un avis favorable au classement de cette maison. 80/15/024/146

En présence de l'opposition formée contre cette mesure par le propriétaire, la Commission, sur le rapport de M. Boeswillwald, émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre la réalisation du classement devant le Conseil d'État.

Petite ferme (ancienne abbaye) à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, la Commission émet un avis favorable au classement d'un pilier en bois sculpté situé dans la ferme ; au besoin par voie de recours en Conseil d'État.

Église d'Évron (Mayenne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant : 1° à l'approbation de la partie du devis présenté par M. l'architecte en chef Vorin concernant la réfection de la couverture de la nef ; 2° au remaniement du devis concernant la couverture des bas-côtés.

Grille de l'Hôpital Saint-Jacques à Besançon (Doubs)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 21 781 Francs dressé par M. Balleyguier pour réparation de la grille monumentale.

Cathédrale de Reims (Marne)

M. le président signale qu'il lui paraît nécessaire qu'une délégation de la Commission se rende à Reims avant les vacances pour examiner l'état des sculptures de la cathédrale et les mesures à prendre dans leur conservation. Les travaux de remise en état de l'intérieur de la basilique semblent, en effet, moins urgents que la restauration ou, tout au moins, la protection des parties extérieures, qui ont la plus grande valeur artistique. 80/15/024/147

M. Génuys expose qu'il y a de grandes difficultés à surmonter pour atteindre les sculptures extérieures, dont la plupart ont d'ailleurs pu se maintenir en place, même détériorées, grâce aux crampons par lesquels on avait pris la précaution de les fixer au mur pour éviter leur chute.

Sur la proposition de M. Léon, la Commission décide de fixer le jour de sa visite à la cathédrale au cours d'une prochaine séance, dans laquelle M. Génuys, qui doit se rendre à Reims à l'issue de la présente réunion, apportera de nouveaux renseignements sur l'état des sculptures et les travaux à y effectuer.

Vitraux intéressant la cathédrale de Reims

M. Génuys fait connaître qu'il a rendu visite à une demoiselle Drouin 220 bd Raspail, à Paris, qui possède des cartons de vitraux exécutés par le peintre verrier Fouquet intéressant la cathédrale de Reims. Bien que ces cartons soient modernes, M. Génuys estime qu'il conviendrait d'en faire l'acquisition, en raison de l'habileté avec laquelle ils ont été exécutés. Il y aurait lieu d'acquérir également une caisse de morceaux de vitraux anciens, dont certains du XIIIe siècle, qui présenteraient un réel intérêt pour le cours d'architecture du Trocadéro. Mademoiselle Drouin serait disposée à céder le tout à l'État pour une somme de 5 000 Francs.

La Commission émet un avis favorable à cette acquisition.

Dessins et relevés de M. Nicq-Doutreligne, architecte à Cambrai

M. Enlart, directeur du Musée de sculpture comparée du Trocadéro, a été chargé par l'administration d'examiner 80/15/024/148 des dessins et relevés de monuments de Cambrai et des environs exécutés par M. Nicq-Doutreligne, architecte dans cette ville, il signale à la Commission que ces documents lui paraissent présenter un très grand intérêt et que 14 d'entre eux au moins pourraient être acquis par le service des Monuments historiques.

La Commission étant, en principe, favorable à cette acquisition, M. Enlart est chargé de négocier à nouveau avec M. Nicq-Doutreligne pour fixer le prix de ces dessins, qui devront être envoyés à Paris pour permettre à une délégation de la Commission de les examiner.

[Propositions de classement]

La Commission émet ensuite des propositions de classement concernant les édifices suivants :

Église de Billy (Loir-et-Cher) : classement de la nef adopté.

Porte de France à Grenoble (Isère) : classement adopté.

Église de Sassierges-Saint-Germain (Indre) : classement adopté.

Église d'Esteil (Puy-de-Dôme) : classement de l'église et de la grange dépendant de l'ancien monastère, adopté.

Église de Rozoy-le-Vieil (Loiret) : classement du porche adopté.

Église de Girolles (Loiret) : classement de l'édifice, à l'exclusion du clocher adopté.

Église de Vic-la-Gardiole (Hérault) : classement adopté.

Église de Mareuil-en-Dole (Aisne) : classement adopté.

Ancienne abbaye de Vaucelles (Nord) : classement adopté.

Église de Viffort (Aisne) : classement adopté.

Église de Cointicourt à Mosnes (Aisne) : classement adopté.

Église de Xammes (Meurthe-et-Moselle) : classement adopté.

Église de Chiry-Ourscamps (Oise) : classement par voie de recours en Conseil d'État adopté. 80/15/024/149

Église de Châtelraould (Marne)

Sur la demande de la Municipalité qui a pris l'engagement de ne réclamer aucune indemnité en espèces pour les dommages de guerre subis par son église au cas où l'administration des Beaux-arts réparerait cet édifice en totalité, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'étendre à toute l'église le classement prononcé antérieurement pour le choeur et le transept.

Église d'Étouvelles (Aisne) : classement adopté.

Église de Villers-aux-Noeuds (Marne) : classement adopté.

Église de Laval (Aisne) : classement du choeur et du transept adopté.

Église de Lugery (Marne) : classement adopté.

Église de Courboin (Aisne) : classement adopté.

Porte du pont à Vitry-le-François (Marne) : classement adopté.

Église Notre-Dame à Vitry-le-François (Marne) : classement adopté.

Ossuaire de Trémaouézan (Finistère) : classement adopté.

Église de Villenave-d'Ornon (Gironde) : classement de l'abside adopté.

Église de Saint-Philippe-d'Aiguille (Gironde) : classement adopté.

Église de Saint-Quentin-de-Baron (Gironde) : classement du chevet adopté.

Église des Junies (Lot) : classement adopté.

Chapelle de la Borne à Saint-Michel-de-Vaisse (Creuse) : classement adopté.

Église de Villenave (Basses-Pyrénées) : classement adopté.

Église d'Engayrac (Lot-et-Garonne) : classement du choeur et de l'abside adopté.

Église de Saint-Georges de Montagne (Gironde) : classement adopté.

Église de La Sauve (Gironde) : classement adopté.

Église d'Err (Pyrénées-Orientales) : classement adopté.

Fontaines des Phocéens à Nice (Alpes-Maritimes) : classement adopté.

Église de Saint-Ilpize (Haute-Loire) : classement adopté. 80/15/024/150

Enfeu dans le cimetière de Saint-Arcons-de-Barges (Haute-Loire) : classement adopté.

Église d'Ispagnac (Lozère) : classement adopté.

Église de Nasbinals (Lozère) : classement adopté.

Église d'Inières à Sainte-Radegonde (Aveyron) : classement adopté.

Église de Castelnau-de-Levezou (Aveyron) : classement adopté.

Église de Bozouls (Aveyron) : classement adopté.

Ancienne église Saint-Pierre à La Trimouille (Vienne) : classement ajourné pour nouvel examen de l'état des peintures classées. 80/15/024/152

23 juillet 1920

Ordre du Jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Chifflot, Enlart, Génuys, Gonse, Krafft, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcou, Moreau-Nélaton, Neveux, Nodet, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, Adjoints à l'Inspection générale.

Porte provenant de l'Hôtel Coeffiers d'Effiat à Gannat (Allier)

Au cours de sa séance du 25 juin 1920, la Commission avait émis l'avis qu'il convenait de poursuivre le classement de cette porte avec sa remise en place dans l'immeuble d'origine.

Sur le rapport de M. Boeswillwald, qui fait connaître que la porte n'appartient plus actuellement au propriétaire de l'Hôtel Coeffiers d'Effiat, mais à Mme Blumenthal, habitant Paris, la Commission renonce à demander la remise en place de la porte. La porte sera classée comme une sorte d'objet mobilier, son propriétaire restant libre de la placer où il le jugera à propos.

Porte de l'ancien évêché d'Alan (Haute-Garonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à autoriser M. Demotte, antiquaire à Paris, à Paris transporter chez lui la porte classée de l'ancien évêché d'Alan, seul reste de cet édifice, dont il est propriétaire.

Porte et Arcades rapportées sur la façade de la Gendarmerie de Saint-Martory (Haute Garonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis que M. Demotte, antiquaire à Paris, peut être autorisé 80/15/024/153 à déplacer une porte et des arcades en instance de classement lui appartenant, provenant de l'ancien cloître de Saint-Benoît, à Saint-Martory, et rapportées sur la façade d'une maison particulière servant de gendarmerie dans cette commune.

Ruines du château de Sagonne (Cher)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à autoriser M. l'architecte en chef Roy à faire démolir par le service local du Génie, au moyen d'explosifs, un angle d'une tour en ruines du château qui menace de s'écrouler.

Église de l'ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 29 583 Francs 47établi par M. l'architecte en chef Sallez pour achèvement des travaux de couverture de l'édifice.

Église d'Aigueperse (Puy-de-Dôme)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement total de l'édifice, dont le porche nord et le choeur étaient seuls jusqu'ici inscrits sur la liste des Monuments historiques.

Hôtel de la Vieuville rue Saint-Paul à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant au rejet de la demande de classement concernant cet édifice.

Église de Brignancourt (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 39 004 Francs 03 dressé par M. Ruprich-Robert pour remise en état de l'église.

Église de Feucherolles (Seine-et-Oise)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation du devis de 50 215 Francs 40 établi par M. Mâlençon pour restauration du clocher et réfection des couvertures. 80/15/024/154

Ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, la Commission émet un avis favorable à l'acquisition, en vue du dégagement de l'ancienne Chartreuse :

1° d'un immeuble appartenant à M. Pierre Blayrat (n° 251 du cadastre), pour le prix de 650 Francs

2° d'un vacant situé sur la place de la Fontaine Saint-Jean (n° 245 du cadastre) et appartenant à M. Hougalt, pour le prix de 600 Francs.

Chapelle de l'ancien prieuré de Pont-aux-Moines à Mardié (Loiret)

Chargé de négocier à nouveau avec M. Plasson, propriétaire de la chapelle, au sujet de la conservation de la façade de cet édifice, M. l'Inspecteur général Berr de Turique fait connaître à la Commission que M. Plasson est disposé à accepter le classement de cette façade aux conditions suivantes :

1° les frais de démolition, de conservation des matériaux, de restauration et de restitution seront entièrement à la charge de l'administration des Beaux-arts qui assurera la direction de ces opérations

2° la façade sera appliquée contre un des murs de l'habitation même, mais cette reconstitution ne donnera pas lieu à des ouvertures correspondantes dans la maison d'habitation.

3° aucune dépense ne sera imposée au propriétaire du fait de ces travaux.

4° une somme de 2 000 Francs sera versée à M. Plasson à titre d'indemnité.

5° sous réserve que le classement de la façade ne sera pas dès maintenant prononcé, M. Plasson, s'engage à prévenir en temps utile l'administration des Beaux-arts pour qu'il soit procédé au dit classement au moment où il aura décidé la démolition de la chapelle. La somme de 2 000 Francs sera versée à M. Plasson dès que le 80/15/024/155 classement aura été prononcé.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Berr de Turique, la Commission émet l'avis que ces conditions peuvent être acceptées.

Cathédrale de Reims (Marne)

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport sur l'état de la basilique et les constatations faites par lui au cours de sa récente visite au monument. Il estime que les travaux de restauration proprement dits doivent encore être ajournés, mais propose de procéder d'urgence à la consolidation de certaines voûtes, notamment celle de la 4ème travée de la nef, et à la consolidation du pignon du bras du transept nord. La Commission approuve ces conclusions et décide d'ajourner au mois d'octobre sa visite en corps à la cathédrale.

Maison natale de Colbert, à Reims (Marne)

Dans sa séance du 23 avril 1920 la Commission avait émis un avis favorable au classement de certaines parties de cette maison.

Sur la proposition de M. Krafft, elle approuve l'extension du classement à la totalité de l'édifice.

Monument au Génie Latin [à Paris (Seine)]

M. l'Inspecteur général Nénot signale à la Commission que, sur ses conseils, les auteurs de monument ont heureusement modifié et diminué les proportions du soubassement. Il fait connaître que le Comité du monument n'accepte pas le projet représentant le "Génie Latin" tenant une Victoire en bronze doré", adopté par la Commission dans une précédente séance. M. Nénot a engagé le statuaire à étudier une nouvelle figure montrant le "Génie Latin" appuyé sur un faisceau de licteur, en lui rappelant que le nouveau projet devra être soumis à l'approbation de la Commission. 80/15/024/156

Église de Vraux (Marne)

Sur le rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable au classement de l'église.

Ancienne abbaye de Saint-Benoît (Meuse)

M. le Colonel de Lausun, propriétaire d'une partie des bâtiments de l'abbaye détruite pendant la guerre, en demande le déclassement. La Commission renvoie l'examen de cette affaire à une séance ultérieure et demande que des photographies de l'état actuel de l'abbaye lui soient soumises.

Église de Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'approbation, sous certaines réserves de détail, du devis de 59 411 Francs 17 dressé par M. Collin pour restauration de la flèche.

Ancienne chapelle de Villemartin à Mouliets (Gironde)

En présence de l'opposition faite au classement de cet édifice par le Conseil Municipal de Mouliets et Villemartin, la Commission, sur le rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre la réalisation de cette mesure par décret en Conseil d'État.

Château de Crazannes (Charente-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Louzier tendant à l'approbation après réduction à 112 395 Francs 64, du devis présenté par M. Ballu pour restauration du pavillon principal.

Elle approuve également le déclassement de la partie sud du château, entièrement reconstruite à neuf.

Château de Laval (Mayenne)

Sur le rapport de M. Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 291 245 Francs 78, établi par M. Ruprich-Robert pour la restauration du château et sa transformation en Musée ; elle exprime le voeu que les travaux soient exécutés le 80/15/024/157 plus rapidement possible.

Église de Mareuil sur-le-Lay (Vendée)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation de deux devis (8 565 Francs 90 et 31 303 Francs 30) établis par M. Sardou pour remise en état de l'église.

Immeubles de la place de la Bourse à Bordeaux (Gironde)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un projet de réaménagement des combles des immeubles de la place de la Bourse présenté par la Chambre de commerce de Bordeaux, qui en supportera entièrement les frais.

Chapelle de la Miséricorde à Nice (Alpes-Maritimes)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet l'avis qu'en présence de l'opposition faite au classement par la Commission administrative des Hospices il y a lieu de poursuivre la réalisation de cette mesure par voie de recours en Conseil d'État.

Église de Castelfranc (Lot)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet tendant au classement de la façade de l'église.

Fort Lagarde à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales)

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement de cet édifice.

Église de Valognes (Manche)

Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, la Commission émet un avis favorable au classement total de l'église.

Cathédrale de Sens (Yonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 23 745 Francs77 établi par M. Haubold pour travaux relatifs à la protection du Trésor 80/15/024/158 de la cathédrale.

Lanterne des morts dans le cimetière de Cormery (Indre-et-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, tendant au classement de ce petit monument.

Ancienne abbaye de Cormery (Indre-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable au classement des restes de l'abbaye, en particulier du cloître et du réfectoire.

Fontaine de Beaune-Semblançay à Tours (Indre-et-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet tendant au maintien de la fontaine sur la place du Grand Marché et à sa réparation que le service des Monuments historiques avec le concours de la Ville.

Cathédrale de Saint-Claude (Jura)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 14 237 Francs dressé par M. Balleyguier pour réparation du beffroi et remplacement d'une cloche, sous réserve que la participation de l'État sera limitée aux travaux concernant exclusivement le beffroi, soit à la somme de 2 978 Francs.

Ancienne église Saint-Pierre à La Trimouille (Vienne)

Au cours de sa précédente séance, la Commission avait décidé de ne se prononcer sur le classement de cet édifice qu'après avoir obtenu des renseignements précis sur l'état actuel et la valeur des peintures murales déjà inscrites sur la liste des Monuments historiques.

M. l'Inspecteur général Marcou, chargé de procéder à l'examen de ces peintures, fait connaître que leur intérêt est médiocre et ne lui paraît nullement justifier le classement de l'édifice qui les renferme.

La Commission émet, en conséquence, un avis défavorable au classement de l'église. 80/15/024/159

Dessins et relevés de M. Nicq-Doutreligne, architecte à Cambrai (Nord)

M. Enlart, directeur du Musée de sculpture comparée du Trocadéro, fournit à la Commission les renseignements complémentaires demandés par elle dans sa précédente séance en vue de l'acquisition de ces ouvrages. Il propose l'acquisition de quinze dessins ou relevés énumérés dans son rapport pour le prix global de 4 500 Francs.

La Commission approuve ce prix en principe, et charge M. Enlart d'inviter M. Nicq-Doutreligne à expédier ses dessins à Paris pour examen par la Commission avant acquisition.

Dons de moulages et de dessins au Musée de sculpture du Trocadéro

M. Enlart, directeur du Musée, donne lecture à la Commission d'une lettre par laquelle il demande à M. le directeur des Beaux-arts l'autorisation d'accepter plusieurs dons faits au Musée et consistant en :

1° une collection de 150 dessins, livres ou photographies offerts par M. Paul Lafollye, architecte.

2° une série d'environ 35 moulages offerts par M. Chapot, sculpteur, attaché au service des Monuments historiques.

3° quinze moulages offerts par M. Demotte, antiquaire.

La Commission émet un avis favorable à l'acceptation des dons Lafollye et Chapot. En ce qui concerne le don Demotte, plusieurs membres de la Commission signalent les dangers que présente l'acceptation de moulages offerts par un antiquaire qui est propriétaire de pièces originales. Si l'authenticité des pièces originales n'est pas absolument établie, on peut penser que le but de la donation est de faire authentifier ces pièces. Si, au contraire, leur authenticité est incontestable, il y a lieu de se demander, étant donné leur valeur, si leur 80/15/024/160 origine n'est pas suspecte. Dans ces conditions, la majorité des membres de la Commission estiment qu'il conviendrait tout au moins de ne pas indiquer le nom du donateur sur les moulages offerts au Musée. M. Enlart insiste très vivement pour que ces moulages soient acceptés et exposés dans le Musée avec mention du nom du donateur. Mais la Commission maintient son point de vue et, tout en donnant un avis favorable à l'acceptation du don Demotte, propose que les oeuvres qui seront désormais exposées dans le Musée ne portent plus l'indication des noms des donateurs.

Ville de Rocamadour (Lot)

L'administration des Beaux-arts a été saisie pour le ministre des Travaux Publics (Office national du Tourisme) d'une demande du Conseil municipal de Rocamadour tendant au classement de la Ville parmi les "stations de tourisme". La Commission appelée conformément à la loi à donner son avis sur cette affaire approuve le classement de la Ville de Rocamadour comme station de tourisme. 80/15/024/162

30 juillet 1920

Ordre du jour.

Présidence de M. Paul Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Berr de Turique, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Moreau-Nélaton, Nodet, Pol Neveux, Puthomme, Sallez, Verdier.
[Proposition de classement]

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys au sujet du classement et de la restauration demandée pour l'église de Coucy-le-Château (Aisne). Sont ensuite approuvées les propositions de classement des monuments ci-après :

Église de Cierges (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Marizy-Sainte-Geneviève (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Marizy-Saint-Mard (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Ronchin (Nord)

Église de Morbecque (Nord)

Église de Tourmignies (Nord)

Église d'Englos (Nord)

Église de Chartres (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Baulne (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Mouthiers (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Bonnes (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Priez (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Chézy-en-Orxois (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Chouy (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Torcy (Aisne), arrondissement de Château-Thierry 80/15/024/163

Halles de La Fère-en-Tardenois (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de la Commune de La Chapelle-Monthodon (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Vaudières (Meurthe-et-Moselle)

Maison 48, 48 bis, rue de Noyon, à Cambrai (Nord)

Fontaine Saint-Chrysole à Verlinghem (Nord)

Église de La Croix (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Montlevon (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Façades et toitures du château de Grandpré (Ardennes)

Église de Roizy (Ardennes)

Clocher de l'église de Witry-lès-Reims (Marne)

Église d'Ormes (Marne)

Église de Thines-les-Râches (Nord)(133)

Sont ajournés les classements proposés pour :

Les Halles du Condé-en-Brie (Aisne), arrondissement de Château-Thierry

Église de Saint-Gobain (Aisne), arrondissement de Laon.

Château de La Batie à Saint-Étienne-le-Molard (Loire)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission est d'avis qu'il y a lieu de procéder à la délimitation exacte des parties classées du château de La Batie à Saint-Étienne-le-Molard.

L'architecte en chef de la région devra fournir, à cet effet, un rapport auquel il joindra un devis des travaux que nécessiterait l'état des parties classées du monument.

[Proposition de classement]

La Commission émet un avis favorable au classement de la Fontaine dite de "La Colonne" à Riez (Basses-Alpes), et de deux portes anciennes situées dans la même localité, de la redoute de Berwick n°2 à Saint-Paul (Basses-Alpes), de La Tour-des-Castellans (Basses-Alpes).

Elle émet un avis défavorable au classement du clocher de l'église de Riez. 80/15/024/164

La Commission émet un avis favorable au classement des objets mobiliers ci-après :

Buste de Mirabeau, terre cuite, fin XVIIIe siècle, dans l'Hôtel de ville de Riez (Basses-Alpes)

2° Grande table en bois sculpté, fin XVIe siècle, dans l'Hôtel de ville de Moustiers-Sainte-Marie (Basses-Alpes)

Maître-autel et grand retable pierre et bois sculpté, peint et doré, fin XVIIe siècle, dans l'église d'Entrevaux (Basses-Alpes)

Vantaux de la porte occidentale, bois sculpté, fin XVIIe siècle, de l'église d'Entrevaux (Basses-Alpes).

[Cour du Dragon, à Paris (Seine)]

M. Bonnier saisit l'Assemblée d'une communication qu'il a reçue à un membre de la presse au sujet des constructions comprises dans la Cour du Dragon, à Paris. Ces intéressants ouvrages seraient menacés d'une imminente démolition.

La Commission proteste vivement contre ce regrettable projet, elle demande que l'administration engage sans délai la procédure de classement des immeubles menacés, par l'ouverture d'une instance qui sera, le cas échéant, suivie du classement d'office.

[Proposition de classement (suite)]

M. l'Inspecteur général Nodet, reprenant la lecture de ses rapports, propose à la Commission, qui les approuve, les classements des édifices et parties d'édifices ci-après :

Église Notre-Dame-de-Salagou à Mane (Basses-Alpes)

Porte principale avec le pont attenant, située à l'entrée de la ville d'Entrevaux (Basses-Alpes).

Abside de la chapelle Saint-Maxime à Riez (Basses-Alpes) 80/15/024/165

Sont ajournés les classements de :

L'église d'Entrevaux (Basses-Alpes)

Église Saint-André à Nice (Alpes-Maritimes)

Conformément aux conclusions de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable au classement des édifices et parties d'édifices ci-après :

Église de Baconnes (Marne)

Église d'Authenay (Marne)

Église de Badonviller (Meurthe-et-Moselle)

Tour des Diables à Orchies (Nord)

Église de Seclin (Nord)

Ancien Manoir de Saint-Paterne à Pontpoint (Oise)

Église de Cauvigny (Oise)

Ferme des Templiers à Verlinghem (Nord)

Restes de l'ancien beffroi de Bailleul (Nord)

Porte de l'église Saint-Vaast à Bailleul (Nord)

Église de Saint-Aubert (Nord)

Église de Cueil (Oise)

Église de Clermont (Oise)

Église de Marennes (Charente-Inférieure).

Est approuvé l'exécution d'un devis de 40 915 Francs70 ayant pour objet la consolidation de la flèche du clocher de l'église de Marennes.

[Proposition de classement]

Sur rapports de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable au classement des édifices et parties d'édifices ci-après :

Ancienne église Saint-Martin de Mazerau, à Saint-Émilion (Gironde)

Charpentes de l'église Saint-Hilaire à Agen (Lot-et-Garonne) 80/15/024/166

Abside, transept et clocher de l'église de Lanville, commune de Marcillac-Lanville (Charente) : En ce qui concerne ce monument, l'architecte sera invité à fournir un rapport avec devis comportant l'évaluation sommaire des dépenses qu'entraînerait la conservation de la nef

Église de Claix (Charente)

Église de Nanclars (Charente)

Chapelle Saint-Robert à Javeilhac (Dordogne)

Chapiteaux du portail du Pensionnat des Ursulines à Parthenay (Deux-Sèvres)

Église de Plaisance (Vienne) y compris le petit cimetière.

Conformément aux conclusions de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission est d'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office des remparts d'Aigues-Mortes (Gard).

Elle émet un avis favorable au classement des Monuments ci-après :

Château de La Rochette (Puy-de-Dôme)

Croix Grande à Clairavaux (Creuse)

Tour des Fiefs à Sancerre (Cher)

Ruines du château de Vaison (Vaucluse)

Ruine romane à Fréjus (Var)

Pont romain à Arles (Bouches-du-Rhône)

Église Saint-Jean-Baptiste à Calvi (Corse)

[Pont du Gard à Vers-Pont-du-Gard (Gard)]

M. Pol Neveux expose à la Commission que le Pont du Gard se trouve menacé par l'intensité de la circulation de camions automobiles.

Il est décidé que M. l'Inspecteur général Boeswillwald 80/15/024/167 qui est déjà mis au courant de cette situation se rendra aussi prochainement que possible sur place pour examiner les moyens d'y remédier.

[Vitrail de l'église Saint-Maurice de Vienne (Isère)]

Est adopté en principe le projet de vitrail et d'autel à exécuter dans une chapelle à dédier à Jeanne d'Arc dans l'église Saint-Maurice de Vienne.

L'auteur du projet sera toutefois invité à apporter des modifications au costume de Jeanne d'Arc, et à fournir une photographie de la maquette.

[Acquisition de dessins]

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition, pour les archives, d'une série d'aquarelles exécutées par M. Devérin et se rapportant aux édifices classés des départements des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Vienne.

Le prix global est fixé à 2 000 Francs. 80/15/024/168

19 novembre 1920
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Henri Marcel, Marcou, Moreau-Nélaton, Nénot, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, Adjoints à l'Inspection générale.

Château d'Aubigny-sur-Nère (Cher)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du premier chapitre (64 807 Francs74) du devis de 150 304 Francs 73 dressé par M. Roy pour restauration du pavillon d'entrée ainsi que d'une partie (9 025 Francs 72) du chapitre II du devis, soit au total une dépense de 73 832 Francs91.

Église de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation du devis de 137 841 Francs 66 établi par M. Ruprich-Robert pour restauration de l'édifice.

Ancien couvent des Jacobins, à Toulouse (Haute-Garonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 50 689 Francs17 dressé par M. Hulot, pour restauration des fenestrages de la chapelle et de la salle capitulaire. 80/15/024/169

Capitole de Toulouse (Haute-Garonne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 422 730 Francs 46 établi par M. Hulot pour restauration de la façade du monument sur la place.

Église de Frontignan (Hérault)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 24 563 Francs47, dressé par M. Sallez pour réparation du clocher et de la toiture.

Église de Saint-Pons (Hérault)

M. le curé de Saint-Pons ayant fait placer dans l'église sans autorisation de l'administration ni même de la ville, un monument aux morts de la guerre de très mauvais goût, la Municipalité demande que ce desservant soit mis en demeure d'enlever son monument.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'exiger l'enlèvement du monument commémoratif.

Église de Pithiviers (Loire)

Un décret du 7 mai 1920 ayant prononcé le déclassement de la flèche et de la partie haute du clocher, la Ville demande aujourd'hui la participation de l'administration dans les dépenses de remise en état de cette flèche, à laquelle elle n'a pu faire exécuter, pendant le classement, les travaux nécessaires.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis que la dépense relative à la réparation de la flèche et du clocher devra être supportée entièrement par la Ville, mais qu'en revanche l'administration des Beaux-arts prendra à sa charge la totalité du devis de 56 241 Francs 74 approuvé précédemment pour la réfection des couvertures de l'église, en abandonnant la particpation de 26 000 Francs demandée à la Commune. 80/15/024/170

Église Saint-Gervais à Paris (Seine)

M. Le préfet de la Seine a transmis à l'administration un projet de monument à la mémoire des victimes du bombardement du 29 mars 1918.

Conformément aux avis émis par MM. Boeswillwald et Bonnier, la Commission estime que ce projet ne peut être accepté, mais elle ne fait pas d'objection au sujet de l'emplacement choisi dans l'église pour le monument.

MM. Boeswillwald et Bonnier s'entendront directement avec le Comité du monument pour l'établissement d'un nouveau projet.

Temple de la Réserve du Roi à Neuilly-sur-Seine (Seine)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation, après réduction à 30 000 Francs environ, du devis de 40 249 Francs01 dressé par M. Sallez pour réparation de la couverture, des corniches et du dallage de cet édicule, mais sous réserve que le propriétaire participera largement à la dépense.

Église de Goussainville (Seine-et-Oise)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis que le devis de 56 356 Francs42 dressé par M. Ruprich-Robert pour réparation des couvertures peut être approuvé.

Église Saint-Maclou à Pontoise (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 50 015 Francs 70, dressé par M. Ruprich-Robert pour réparation des couvertures.

Église de Santeuil (Seine-et-Oise)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation du devis de 29 647 Francs 64 établi par M. Ruprich-Robert pour réparations dans le transept nord et la nef, 80/15/024/171

[Approbation de devis sur rapport de M. Génuys]

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Archevêché de Rouen (Seine-Inférieure) : devis de 73 556 Francs 34 pour réparation des toitures

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure) : devis de 27 024 Francs 36 pour restauration de la Tour Saint-Romain

Château de Dieppe (Seine-Inférieure) : devis de 49 686 Francs 29 pour réparation des couvertures

Château de Martainville (Seine-Inférieure) : devis de 12 270 Francs 48 pour restauration générale du gros oeuvre.

Église de Saint-Germer (Oise) : devis de 18 915 Francs 75 pour réparations urgentes au portail et aux couvertures de l'abside.

Grilles de la Place Stanislas, à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : devis de 123 203 Francs 23 pour remise en état de ces grilles.

Église Saint-Georges à Saint-Martin-de-Boscherville (Seine-Inférieure) : devis de 25 394 Francs 93 pour remise en état de l'édifice.

Pont Saint-Martial à Limoges (Haute-Vienne) : devis de 151 579 Francs 74 pour restauration du pont.

[Proposition de classement]

La Commission examine ensuite les propositions de classement suivantes :

Hôtel de Miramion, 47 Quai de la Tournelle, à Paris (Seine) : Inscription sur l'Inventaire complémentaire adoptée.

Hôtel de la Princerie à Verdun (Meuse) : classement d'office adopté.

Maison, n° 22 rue du Tambour, à Reims (Marne) : classement d'office adopté.

Halles de Marigny-en-Orxois (Aisne) : classement adopté.

Château de Beaurevoir (Aisne) : classement des ruines du château et de la Tour de guet adopté.

Ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon : Cellule du pape - portique du mur sur jardin(134) : classement au besoin d'office, adopté.

[Voeu des membres ]

M. Moreau-Nélaton exprime le désir de voir classer les Halles de Lagery (Marne) et M. Lefèvre-Pontalis la fontaine du Lavoir de Saint-Loup-de-Naud (Seine-et-Marne). 80/15/024/172

La Commission décide qu'il sera procédé au sujet de ces édifices à l'enquête réglementaire.

Ancienne abbaye de Saint-Benoît (Meuse)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable au déclassement des bâtiments de l'abbaye, presque entièrement détruite pendant la guerre.

Église de la Trinité de l'ancienne abbaye de Fécamp (Seine-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys tendant à l'approbation des chapitres 2 et 3 du devis de restauration (214 273 Francs 32) dressé par M. Collin et au remaniement des chapitres 1 et 4.

Halles de Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer, au besoin par voie de recours au Conseil d'État, le classement de ces halles, dont plusieurs générations de peintres ont consacré l'intérêt particulier dans des oeuvres très connues et dont les artistes sont unanimes à réclamer la conservation.

Porte de l'ancien évêché d'Alan (Haute-Garonne)

Au cours d'une précédente séance, la Commission avait émis l'avis que M. Demotte, propriétaire de ce portail classé, pouvait être autorisé à le ramener à Paris, dans son domicile, en échange du don de la porte de l'abbaye de Flaran fait par lui à l'État.

M. Paul Léon fait connaître que ce projet de déplacement a soulevé une vive opposition dans la population locale et que M. Demotte a, dès lors, consenti à laisser le portail à sa place actuelle. 80/15/024/173

Restes du cloître de Bonnefont à Saint-Martory (Haute-Garonne)

Dans sa séance du 23 juillet 1920, la Commission avait décidé que M. Demotte pouvait être autorisé à ramener à Paris une porte et des arcades (en instance de classement) provenant de l'ancien cloître de Bonnefont et actuellement rapportées sur la façade de la caserne de gendarmerie de Saint-Martory.

Ayant eu connaissance de ce projet, la population locale a aussitôt protesté avec énergie contre sa mise à exécution.

En conséquence, l'autorisation sollicitée par M. Demotte ne lui sera pas accordée et la Commission adopte le classement des restes du cloître, au besoin par voie de recours en Conseil d'État.

A cette occasion, plusieurs membres de la Commission notamment MM. Gonse, Nénot et Moreau-Nélaton, regrettent que les classements d'office obligent l'administration à verser aux particuliers propriétaires des indemnistés représentatives du préjudice causé par la servitude de classement ; ils expriment le désir de voir déposer par le ministre sur le Bureau des Chambres un projet de loi permettant de classer d'office les propriétés particulières sans aucune indemnité.

Cathédrale de Meaux (Seine-et-Marne)

L'évêque de Meaux a sollicité l'autorisation de placer une statue de Notre-Dame de la Marne dans une niche vide de la tour nord de la cathédrale.

Sur le rapport de M. Génuys, qui constate que la statue proposée n'est pas adaptée comme conception générale et comme dimensions à l'emplacement choisi, la Commission émet l'avis qu'il ne peut être donné suite à ce projet, qui modifierait l'aspect extérieur de l'édifice et créerait un précédent fâcheux ; elle estime qu'il convient de refuser 80/15/024/174 l'autorisation demandée et d'inviter les intéressés à rechercher pour la statue un emplacement à l'intérieur de l'édifice.

Edifices des Régions libérées

M. l'Inspecteur général Génuys rend ensuite compte à la Commission de la situation des travaux entrepris dans les édifices des Régions libérées.

Il signale que la préservation des édifices est à peu près terminée et qu'il ne reste plus qu'à assurer la protection d'édifices classés tout récemment ou dont le classement sera proposé incessamment.

A la cathédrale de Reims (Marne), des échafaudages ont été établis à l'intérieur des tours pour permettre de descendre les blocs qui surchargent les voûtes.

M. Deneux a conçu une charpente en ciment armé destinée à soutenir les parties supérieures de l'escalier sans être visible.

Concurremment aux travaux de protection du monument, M. Deneux continue les travaux de fouilles entrepris à la cathédrale. Ces fouilles ont notamment fait découvrir une crypte, que l'on croit être celle de Saint-Nicaise, une autre crypte "carlovingienne", des dallages, des mosaïques et des pièces de monnaie.

Pour l'église Saint-Jacques, à Reims, M. Deneux a établi un projet de charpente en ciment armé, composée d'éléments ne dépassant pas 25 kilos.

M. Génuys communique les dessins de cette charpente à la Commission qui constate que cette conception nouvelle présente le plus grand intérêt au point de vue artistique et constructif.

Dans les autres édifices des Régions libérées on compte commencer l'an prochain à entreprendre quelques restaurations proprement dites, sans procéder(135), bien entendu, la reconstitution des villes où sont situés les monuments. 80/15/024/175

M. Génuys appelle ensuite l'attention de la Commission sur de nombreuses démolitions d'édifices intéressants, (souvent en instance de classement ou même déjà classés) effectuées sans aucune consultation préalable de l'administration des Beaux-arts ni de l'architecte des Monuments historiques.

Il cite notamment comme exemples :

A Reims, un ancien couvent de la Visitation, dont une partie seulement a pu être sauvée par l'intervention de l'architecte en chef des Monuments historiques, et l'un des pavillons de l'Hôtel de ville classé, voué à la démolition mais que la même intervention a pu préserver juste à temps.

A Courville (Marne), l'un des bas-côtés de l'église classée, légèrement endommagé pendant la guerre et facilement réparable, a été complètement démoli jusqu'en ses fondations, sans que rien puisse justifier cette destruction dont les conséquences seront inutilement coûteuses.

De même à Varennes (Meuse), l'intervention de l'architecte en chef n'a permis de sauver qu'une partie de l'église, également classée, dont l'anéantissement total était poursuivi.

Dans tous les départements déjà ruinés par l'invasion, les mêmes pratiques désastreuses et coupables s'observent.

A Montdidier (Somme), l'Hôtel de ville, datant du XVIIIe siècle et possédant une réelle valeur, a été arrasé au niveau de ses fondations de même que toutes les maisons qui l'entouraient. Les mêmes faits se retrouvent à Péronne (Somme), à Moreuil et partout enfin.

Dans le département du Nord, l'église de Bailleul (Nord) gardait encore intact parmi ses ruines un très pur portail romain, qui, bien qu'en instance de classement fut cependant 80/15/024/176 détruit à la dynamite par le chef du district(136) du service des Régions libérées malgré la surveillance exercée par la Municipalité pour qu'il n'y fût pas touché. De la ville haute de Longwy (Meurthe-et-Moselle), enfermée dans les remparts de Vauban, ne subsistent plus, dominant les alignements de matériaux provenant des habitations rigoureusement nivelées, que l'église, l'Hôtel de ville, un curieux puits couvert et quelques bâtiments militaires du XVIIe siècle.

M. Génuys ayant enfin signalé que l'église d'Arleux (Nord), datant du XIVe siècle et facilement réparable, était sur le point d'être démolie par la Municipalité en vue de la vente de ses matériaux, la Commission demande qu'une instance de classement soit ouverte sans tarder au sujet de cet édifice.

A la suite de cette communication, la Commission, estimant qu'il est indispensable de faire cesser au plus tôt ces agissements déplorables, adopte à l'unanimité la résolution suivante :

"La Commission des Monuments historiques, dans sa séance du 19 novembre 1920, émue des nombreux faits qui lui sont signalés de destruction volontaire et inutile d'édifices ou de parties d'édifices classés ou en instance de classement dans les régions libérées, proteste énergiquement contre des actes et les méthodes dont ils sont la compétence, qui mettent en péril le domaine historique et artistique du pays.

Conformément à sa haute et traditionnelle mission, qui comporte la conservation et la défense du patrimoine monumental(137) national, elle réclame l'application rigoureuse de la loi du 31 décembre 1913 et des sanctions qui y sont prévues contre les auteurs de pareils actes de vandalisme". 80/15/024/177

"Elle demande, en outre, que des instructions formelles soient adressées aux préfets pour qu'ils veillent à ce qu'à l'avenir aucun édifice ancien même en instancede classement ne soit plus détruit avant que le ministre des Beaux-arts ait été consulté et qu'il ait donné son consentement à la démolition projetée". 80/15/024/178

20 novembre 1920
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Enlart, Génuys, Gonse, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Moreau-Nélaton, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, Adjoints à l'Inspection générale.

Église de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados)

Chargé d'étudier la question du transfert dans la salle capitulaire du carrelage du XIIIe siècle actuellement placé dans l'église, M. Ruprich-Robert proposait d'entourer ce carrelage de carreaux rouges d'Auneil [sic], et de supprimer les bandes de pierre cruciformes qui partagent actuellement les carreaux anciens. Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission émet un avis favorable à la suppression des bandes cruciformes, mais demande que l'encadrement du carrelage ancien soit constitué par des dalles de pierre au lieu des carreaux d'Auneuil proposés par l'architecte.

Église de Saint-Angel (Corrèze)

La Commission émet un avis défavorable à l'approbation du projet de clocher présenté par M. Mayeux, qui devra étudier une nouvelle disposition mieux en rapport avec le caractère de l'édifice.

Église d'Ambierle (Loire)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'approbation, après réduction à 22 767 Francs 27, du devis de 35 219 Francs 48 dressé par M. Guët pour restauration de verrières. 80/15/024/179

Église de Saint-Rambert (Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation, après réduction à 27 466 Francs 12, du devis de 31 603 Francs 65, établi par M. Guët pour restauration des couvertures et des charpentes et rejointoiements extérieurs.

Cathédrale de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

Sur la demande du curé, M. Haubold a présenté le projet d'une chapelle aux morts, qui serait édifiée dans la travée du déambulatoire Nord, précédant la chapelle absidiale. Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis défavorable à ce projet, la chapelle prévue devant former une adjonction importante à l'édifice, de nature à modifier sensiblement l'aspect extérieur de l'abside.

Ancienne abbaye de Charlieu (Loire)

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition, au prix de 25 000 Francs, des immeubles Gonnard en vue d'achever le dégagement de la face nord de l'abbaye.

Église Saint-Pierre à Coutances (Manche)

Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 33 965 Francs 70 dressé par M. Mâlençon pour restauration des colonnettes du clocher de la tour centrale. Elle appelle toutefois l'attention de l'architecte sur l'intérêt qu'il y aurait à ne pas augmenter le nombre des scellements en bronze actuellement existants.

Château de Flers (Orne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'approbation du devis de 14 125 Francs 20 établi par M. Mâlençon pour restauration de la toiture. 80/15/024/180

Église de Pont-Sainte-Marie (Aube)

Sur le rapport de M. Sallez, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 16 951 Francs 63 dressé par M. Tillet pour remise en état de l'église.

Église de Rosnay-l'Hôpital (Aube)

M. Tillet a dressé un devis de 27 439 Francs 61 pour réparation des murs de la crypte, la Commission émet un avis favorable à l'exécution de ces travaux.

Hôtel de ville de Champlitte (Haute Saône)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 42 173 Francs 85, dressé par M. Vinson, et 23 445 Francs, établi par M. Vorin, (ensemble 65 619 Francs 22) pour réfection des couvertures.

Église de Ricey-Haute-Rive (Aube)

Le clocher de l'église ayant été incendié par la foudre en 1919, de graves désordres se sont produits dans ses maçonneries, nécessitant une réfection importante. Pour remédier à cet état de choses, M. l'architecte en chef Tillet a dressé trois devis correspondant à trois solutions différentes :

1° devis de 236 867 Francs pour restauration complète du clocher

2° devis de 147 923 Francs limitant les travaux au dérasement de l'étage supérieur avec remise en état de l'étage inférieur et couverture de ce dernier étage.

3° devis de 113 995 Francs comportant le dérasement complet du clocher.

Sur le rapport de M. Sallez, la Commission estime qu'il y a lieu de procéder à une étude plus approfondie de la question. Il convient de vérifier la solidité des piles et d'établir le poids maximum qu'elles peuvent supporter et d'examiner la possibilité de conserver ce qui subsiste actuellement du clocher en le couvrant 80/15/024/181 par une petite toiture.

Château de Brécy (Calvados)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 47 089 Francs 75 établi par M. Ruprich-Robert pour remise en état de l'édifice ; sous réserve que la participation de l'État à la dépense se limitera à une somme d'environ 22 000 Francs, représentant les travaux de caractère purement artistique, à l'exclusion des aménagements intérieurs destinés à assurer le confortable du propriétaire.

[Propositions de classements]

La Commission examine ensuite les propositions de classements suivants :

Abbaye de Montmajour à Arles (Bouches-du-Rhône) : classement, au besoin d'office, des ruines appartenant à Mme de Castelnau. Adopté.

Ancienne église Saint-Victor à Castellane (Basses-Alpes) : classement rejeté

Église de Maurin, à Saint-Paul-sur-Ubaye (Basses-Alpes) : classement adopté.

Maison Dupré-Latour à Valence (Drôme) : classement de la tourelle d'escalier avec voûte latérale à rez-de-chaussée, adopté.

Fort Lagarde à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales) : classement rejeté,

Fortifications de Montlouis (Pyrénées-Orientales) : classement de l'ensemble des remparts de la ville et de la citadelle, avec leurs défenses et leurs fossés. Adopté.

Restes du mur d'enceinte de la ville close à Hennebont (Morbihan) : classement adopté.

Maison Savoy à Jugon (Côtes-du-Nord) : classement adopté.

Salle capitulaire de l'hôpital d'Issendolus (Lot) : classement adopté.

Remparts de Die (Drôme) : classement de toutes les parties des remparts appartenant à la Ville et de certaines parties appartenant à des particuliers, adopté.

Ancien séminaire de Lons-le-Saunier (Jura) : classement rejeté. 80/15/024/182

Vieille Cité de Pérouges (Ain) : classement d'un certain nombre de vieilles maisons indiquées dans le rapport de M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale. Adopté.

Église de Crandelain et Malval (Aisne) : classement adopté.

Église de Montaigu (Aisne) : classement adopté

Église de Notre-Dame de Liesse (Aisne) : classement total adopté

Église de Chaource (Aisne) : classement adopté.

Église de Guignicourt (Aisne) : classement adopté

Église de Camelin (Aisne) : classement adopté

Église de Saint-Gobain (Aisne) : classement adopté

Chapelle des Dormants à Sissy (Aisne) : classement adopté

Église de Bruyère-sur-Fère (Aisne) : classement adopté

Église de Lucy-le-Bocage (Aisne) : classement adopté

Église Bussiares (Aisne) : classement adopté

Église de Bonneil (Aisne) : classement total adopté

Église de Montreuil-aux-Lions (Aisne) : classement adopté

Église de Charleville (Marne) : classement total adopté

Église de Saint-Gilles (Marne) : classement adopté

Église de Rosnay (Marne) : classement adopté

Église de Louppy-le-Petit (Marne) : classement adopté

Ancienne Prévôté de Sailly-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) : classement adopté.

Église d'Agnez-lès-Duisans (Pas-de-Calais) : classement adopté

Longwy-Haut (Meurthe-et-Moselle)

Sur le rapport verbal de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission demande l'ouverture d'une instance de classement au sujet de l'église de Longwy-Haut, de l'Hôtel de ville, de l'ancien puits, des bâtiments militaires et des remparts, qui sont menacés de destruction d'après le plan de reconstruction de la Ville adopté récemment par la municipalité.

Mosaïques de Vinon (Var)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'expropriation du terrain où sont situées des mosaïques, à défaut d'entente amiable avec la 80/15/024/183 propriétaire.

[Classement comme stations de tourisme]

La Commission examine ensuite un certain nombre de dossiers relatifs aux demandes présentées par diverses communes en vue d'obtenir leur classement comme stations de tourisme par application de la loi du 24 septembre 1919, dont l'article 10 appelle la Commission à formuler son avis sur la recevabilité de ces demandes.

Elle émet un avis favorable au classement comme stations de tourisme des localités suivantes :

Aigues-Mortes (Gard)

Annecy (Haute-Savoie)

Avignon (Vaucluse)

Bourg-d'Oisans (Isère)

Chantilly (Oise)

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Die (Drôme)

Fontainebleau et Avon (Seine-et-Marne)

Grenoble (Isère)

L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse)

Lannion (Côtes-du-Nord)

Mende (Lozère)

Senlis (Oise)

Talloires (Haute-Savoie)

Vaison (Vaucluse)

Perros-Guirec (Côtes-du-Nord)

Les Sables-d'Olonne (Vendée)

Trégastel (Côtes-du-Nord)

En ce qui concerne la demande tendant au classement comme station de tourisme de la Ville de Lyon (Rhône), la Commission estime qu'il y a lieu d'ajourner toute décision pour nouvelle étude de la question. De même, elle réserve l'examen des demandes présentées 80/15/024/184 par les communes suivantes qui sont invitées, par l'intermédiaire de l'Office national de Tourisme, à fournir des documents photographiques permettant d'apprécier si elles offrent un ensemble de curiosités naturelles ou artistiques suffisant pour les admettre au bénéfice de la loi du 24 septembre 1919 :

Bedoin (Vaucluse)

Guingamp (Côtes-du-Nord)

Larche-sur-Foron (Haute-Savoie)

Meyrueis (Lozère)

Servoz (Haute-Savoie)

Theys (Isère)

Le Vigan (Gard)

Binio (Côtes-du-Nord)

Capbreton (Landes)

Etables (Côtes-du-Nord)

Saint-Qast (Côtes-du-Nord)

Saint-Quay Portrieux (Côtes-du-Nord)

Enfin la Commission exprime le désir que, pour toutes les localités qui seront érigées en stations de tourisme, une partie du produit de la taxe soit affectée, conformément aux dispositions de l'article 10 de la loi, aux travaux d'entretien des monuments et sites et spécialement à la conservation des Monuments historiques situés dans les villes intéressées. 80/15/024/186

17 décembre 1920

Ordre du jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bartholomé, Cagnat, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Maringer, Marcel, Marcou, Moreau-Nélaton, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Remaury.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.

Cathédrale de Bourges (Cher)

En vue de poursuivre le dégagement de la cathédrale, la Municipalité de Bourges a demandé :

1° l'autorisation de démolir la maison Charrault, sise au chevet du monument, qui avait été acquise par la Ville à l'aide d'une subvention de l'administration des Beaux-arts et dont le classement devait être ultérieurement prononcé

2° la possibilité pour le public de circuler tout autour de l'abside, du côté nord, de l'abandon, à cet effet, par l'État d'une bande de terrain sur la rue des Trois-Maillets

3° le remplacement de la clôture en planches du chantier par une grille

4° l'évacuation des eaux pluviales en bas de l'escalier qui donne accès à la Place de l'Hôtel de ville.

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet l'avis : 80/15/024/187

1° que la maison Charrault doit être conservée

2° qu'il paraît inutile d'assurer la circulation du public au pied de l'abside côté Nord

3° que le recul de la clôture du chantier sur la rue des Trois-Maillets peut être effectué ainsi que le remplacement de cette clôture en planches par une grille

4° qu'il y a lieu d'assurer l'évacuation des eaux pluviales par un regard existant déjà pour les eaux des toitures de l'abside, sans rien modifier à l'escalier qui rejoint la place de l'Hôtel de ville.

École Militaire à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation des travaux de remise en état de la Salle des Maréchaux et des pièces attenantes, suivant le projet établi par M. Roy sur la demande du ministère de la Guerre, qui prendra la dépense à sa charge.

Remparts de Poitiers (Vienne)

Dans la séance du 7 avril 1916, la Commission, sur le rapport de M. Berr de Turique, avait émis l'avis qu'il convenait de réviser le classement de ces anciens remparts et de ne laisser figurer sur la liste des Monuments historiques que les parties de l'enceinte qui avaient échappé aux empiètements et aux modifications exécutées par les riverains.

La Municipalité de Poitiers ayant insisté récemment pour que la totalité des remparts restent classés, un nouveau rapport sur la question a été demandé à M. Berr de Turique, qui conclut au maintien de la précédente décision de la Commission.

La Commission adopte les conclusions et renouvelle à ce sujet l'avis émis par elle le 7 avril 1916. 80/15/024/188

Hôtel du Grand-Cerf aux Andelys (Eure)

Cet immeuble ayant été classé d'office par décret du 17 juillet 1920 et la Commission ayant jugé beaucoup trop élevée la somme réclamée comme indemnité par le propriétaire, celui-ci vient de notifier à l'administration son intention d'intenter au procès à l'État.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Berr de Turique, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu pour le moment d'essayer de traiter à l'amiable avec le propriétaire et qu'il paraît préférable pour l'administration de le laisser faire un procès.

Cathédrale Saint-Front à Périgueux (Dordogne)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 35 420 Francs 99 dressé par M. Rapine pour travaux de grosses réparations.

Cathédrale de Rodez (Aveyron)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet tendant à l'approbation d'un devis de 31 219 Francs 71 établi par M. Lafillée pour restauration du portail sud.

Château de Fougères (Ille-et-Vilaine)

Le Conseil municipal de Fougères se propose d'acquérir pour 30 000 Francs une maison située en face de l'entrée du château, afin d'éviter la construction sur son emplacement d'une usine, qui détruirait ce site, l'un des plus pittoresques de la ville. Il sollicite à cet effet de l'administration des Beaux-arts une subvention de 15 000 Francs.

Sur le rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à l'allocation de cette subvention. 80/15/024/189

Porte Royale à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Municipalité de La Rochelle ayant demandé l'élargissement de la route Nationale n° 137 passant sous la Porte Royale, le service des Ponts et Chaussées étudie un projet de déviation de cette route de chaque côté de la Porte, projet qui fut mis à exécution au cours du deuxième semestre de 1920 sans qu'il soit tenu compte de certaines critiques formulées par la Commission des Monuments historiques .

Les travaux ainsi exécutés ayant mis en péril l'existence de la Porte par suite de dangers d'éboulement des talus l'avoisinant, le service des Ponts et Chaussées demande aujourd'hui que l'administration des Beaux-arts fasse procéder aux consolidations nécessaires des abords de l'édifice.

Sur le rapport de M. Louzier, la Commission émet l'avis que ces travaux doivent être exécutés sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques, mais qu'il convient d'en laisser la charge à la Ville et au service des Ponts et Chaussées qui les ont rendue indispensables.

[Propositions de classement]

La Commission examine ensuite les propositions de classement suivantes :

Maison ancienne, 29 rue Chantault, à Chartres (Eure-et-Loir) : classement de la façade adopté.

Calvaire de la Place du Château, à Anet (Eure-et-Loir) : classement adopté.

Calvaire de cimetière à Anet (Eure-et-Loir) : classement : Adopté.

Tour de l'ancienne abbaye de Saint-Maur-des-Fossés : classement adopté.

Croix Renaissance à Vétheuil (Seine-et-Oise) : classement adopté.

Église de Jausiers (Basses-Alpes) : classement adopté.

Église de Saint-Paul (Basses-Alpes) : classement adopté.

Tour de l'Horloge à Saint-Martin-de-Brômes (Basses-Alpes) : classement adopté. 80/15/024/190

Tour des Fiefs à Sancerre (Cher) : classement adopté

Tour XIIe siècle de l'ancien évêché de Soissons (Aisne) : classement adopté

Église Notre-Dame à Crépy-en-Laonnois (Aisne) : classement adopté

Église d'Hautevesnes (Aisne) : classement comme ruines adopté

Église Saint-Montain à La Fère (Aisne) Classement adopté

Ancienne abbaye de Saint-Denis (musée municipal) à Reims (Marne)

En présence du refus de la Municipalité de consentir sans réserve au classement de cet édifice qui se trouve compris dans un projet d'alignement, la Commission des Monuments historiques émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement par voie de recours en Conseil d'État, afin d'assurer la conservation du monument, sans préjuger toutefois de la suite qui sera donnée au projet d'alignement.

Elle se déclare d'ailleurs toute disposée à rechercher d'accord avec la municipalité, le moment venu, une solution susceptible de concilier les divers intérêts en cause.

Église de Coincy (Aisne)

La Municipalité refusant de donner son consentement au classement de cette église, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre la réalisation de cette mesure par voie de décret en Conseil d'État.

Maison Sancerotte, 4 Place Duroc, à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : classement de la façade adopté.

Église de Jouy-sous-Thelle (Oise) : classement adopté

Église du Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne) : classement adopté

Église de Marans (Charente-Inférieure) : classement du clocher comme ruine adopté

Maison 94 rue Saint-Jean à Caen (Calvados) : classement de la façade adopté. 80/15/024/191

Ancienne chapelle des Pénitents à Montbrison (Loire) : classement de la façade et du clocher adopté.

Maison dite "des Loups" à Caylus (Tarn-et-Garonne) : classement adopté.

Château d'Antigny (Côte-d'Or) : classement de la tour, de la chapelle et du mur de courtine adopté.

Église de Vaux (Yonne)

En présence du refus de la Municipalité de consentir à l'inscription du porche de l'église sur la liste des Monuments historiques, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office par décret en Conseil d'État.

Maison ancienne sise rue du Commerce à Saint-Gengoux-le-National (Saône-et-Loire) : classement de la tourelle et des fenêtres contiguës adopté.

Restes de l'ancienne abbaye de Troarn (Calvados) : classement adopté.

Fortifications de Lille (Nord) : classement des façades extérieures des Portes de Gand et de Roubaix et des fortifications (Bastions et avancées) comprises entre ces deux portes adopté.

Église de Larche (Basses-Alpes) : classement du clocher rejeté.

Église de Gatelles (Eure-et-Loir) : classement ajourné pour complément d'enquête.

Église de Festieux (Aisne) : classement rejeté.

Maison rue de la Grue à Reims (Marne)

La Commission ajourne la question du classement d'office de la façade de cet immeuble, sur la proposition de M. Pol Neveux, qui interviendra auprès du propriétaire en vue d'obtenir son consentement.

Le secrétaire de la Commission donne ensuite lecture du procès-verbal de la séance du 19 novembre 1920, relatif aux destructions d'édifices anciens, classés ou en instance de classement, effectuées dans les Régions libérées sans consultation 80/15/024/192 préalable de l'administration des Beaux-arts. Ce procès verbal est adopté.

M. Remaury, directeur des services d'Architecture du ministère des Régions libérées, fait connaître, qu'à la suite de l'intervention de M. le directeur des Beaux-arts, il a prescrit une enquête sur les faits signalés ; il compte réorganiser sans retard les Commissions de déblaiement, chargées de décider quels édifices doivent être démolis pour cause de sécurité publique, et appeler les architectes locaux des Monuments historiques à faire partie de ces Commissions.

Une circulaire va être adressée à ce sujet par le service d'architecture du ministère des Régions libérées à ses agents locaux. Cette circulaire précisera que le vote opposé par l'architecte des Monuments historiques à la destruction d'un édifice doit être considéré comme suspensif, jusqu'à décision de l'autorité supérieure. Ainsi, les édifices anciens seront désormais préservés, par ces dispositions, contre toute destruction prématurée ou injustifiée. 80/15/024/194

24 décembre 1920

Ordre du Jour.

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcou, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Remaury.

Assistait également à la séance : M. Ruprich-Robert, Adjoint à l'Inspection générale.

Église de Saint-Gautier (Indre)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 19 920 Francs 84 établi par M. Mayeux pour travaux de couverture et de maçonnerie.

Cathédrale de Saint-Flour (Cantal)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation d'un devis de 23 650 Francs dressé par M. Mayeux pour remise en état des couvertures de la cathédrale.

Cathédrale de Sées (Orne)

Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'ajourner pour nouvel examen de la situation, l'approbation du devis de 6 906 Francs 87 établi par M. Mâlençon pour restauration des bas-côtés nord.

Château de Vincennes (Seine)

M. Paul Léon fait connaître que le Pavillon de la Reine vient d'être affecté au ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-arts en vue de l'installation du Musée de la Guerre, qui compte utiliser également le donjon et la chapelle déjà attribuée antérieurement au même département ministériel. 80/15/024/195

Après examen de ce projet qui soulève les protestations de la plupart de ses membres, la Commission émet à l''nanimité le voeu "que le donjon et la chapelle conservent leur affectation actuelle et ne soient pas utilisés pour l'aménagement des collections du Musée de la Guerre, qui ne manqueraient pas de dénaturer leur caractère architectural intérieur".

Elle estime d'ailleurs, qu'en raison de la grande humidité qui règne dans les salles de pierre du donjon, des collections placées dans ces salles seraient très rapidement détériorées.

Mosaïques de Vinon (Var)

M. l'Inspecteur général Berr de Turique rend compte du résultat de la mission dont il avait été chargé auprès de Mme Joubert, propriétaire des mosaïques.

Il donne lecture d'une lettre par laquelle la propriétaire consent :

1° au classement sans indemnité de la grande mosaïque dont elle demandait primitivement une somme de 100 000 Francs

2° à louer à l'administration des Beaux-arts le droit de fouille dans ses terrains moyennant une redevance annuelle de 2 000 Francs

3° à vendre, le cas échéant, le terrain à l'État pour la somme de 10 000 Francs.

La Commission félicite M. Berr de Turique du résultat obtenu par ses négociations et émet l'avis qu'il convient de donner suite à cette convention, en portant éventuellement à 12 000 Francs le prix d'achat du terrain, conformément à la demande présentée depuis son entrevue avec M. Berr de Turique par la propriétaire(138).

La Commission examine ensuite les propositions de classement suivantes :

Chapelle de l'hospice de la Charité à Arles

En présence du refus de la Commission administrative des hospices d'Arles de consentir au classement de la chapelle, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre cette mesure par 80/15/024/196 voie de recours en Conseil d'État.

[Propositions de classement]

Chapelle Saint-Véran à Orgon (Bouches-du-Rhône) : classement des restes de la chapelle adopté, au besoin d'office, en cas de refus du propriétaire.

Église de La Celle-Dunoise (Creuse) : classement de la porte et de l'abside adopté.

Vieille porte du "Puy Charrot" à La Souterraine (Creuse) : classement rejeté.

Église de Regades (Haute-Garonne) : classement rejeté

Château de Sarviès-en-Val (Aude) : classement rejeté

Remparts de Viols-le-Fort (Hérault) : classement ajourné

Église de Bommiers (Indre) : classement total adopté

Église de Rivarennes (Indre) : classement rejeté

Église de Boynes (Loiret) : classement adopté

Maison du musée municipal à Issoudun (Indre) : classement de la façade sur rue avec son escalier, adopté

Abbaye de Ferrières-en-Gâtinais (Loiret) : classement adopté

Hôtel de ville de Pont-du-Château (Puy-de-Dôme) : classement adopté

Église de Chessy (Rhône) : classement rejeté

Église de Villeneuve-sur-Verberie (Oise) : classement adopté

Ancien Hôtel-Dieu de Compiègne (Oise) : classement des restes de l'édifice adopté

Chapelle des Chariottes à Arras (Pas-de-Calais) : classement adopté

Ancien Beffroi dit Tour de Crécy à Crécy-sur-Serre (Aisne) : classement adopté. 80/15/024/197

Ruines de l'église du Grand-Rozoy (Aisne) ; Classement adopté

Église de Blérancourt (Aisne) : classement adopté

Église de Breny (Aisne) : classement adopté

Église de Jaux (Oise) : classement adopté

Église de Ressons-le-Long (Aisne) : classement adopté

Église de Pancy (Aisne) : classement comme ruines adopté

Église de Saint-Rémy-Blanzy (Aisne) : classement adopté

Château de Valsery à Coeuvres (Aisne) : classement de l'ancienne salle capitulaire adopté

Église de Pecquencourt (Nord) : classement rejeté

Église Saint-Étienne à Fécamp (Seine-Inférieure) : classement du transept sud et du portail adopté

Église de Roumare (Seine-Inférieure) : classement adopté

Château de Sauvreuil à Dampierre en Braye (Seine-Inférieure) : classement adopté

Vieille tour à Marthon (Charente) : Inscription sur l'inventaire complémentaire adopté

Église de Macqueville (Charente-Inférieure) : classement ajourné pour supplément d'enquête

Église Saint-Étienne à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : classement adopté

Remparts de Bayonne (Basses-Pyrénées) : classement des deux tours de l'enceinte gallo-romaine, du Château-Vieux, des courtines, bastions et ouvrages avancés situés entre le Château-Vieux et la Porte d'Espagne, adopté. 80/15/024/198

Fort Joubert, dit de Vauban à Saint-Vincent-du-Lauzet (Basses-Alpes) : classement ajourné pour supplément d'enquête.

Église Saint-Martin à Moissac (Tarn-et-Garonne) : classement adopté

Maison romane rue des Lanciers à Brignoles (Var) : classement de la façade adopté.

Tour de l'ancienne église de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) : classement adopté.

[Classement comme stations de tourisme]

M. Le président soumet alors à la Commission un certain nombre de dossiers relatifs aux demandes présentées par diverses communes en vue d'obtenir leur classement comme stations de tourisme ou maritimes par application de la loi du 24 septembre 1919.

La Commission émet un avis favorable au classement des localités suivantes :

Comme stations de tourisme :

Dijon (Côte-d'Or)

Guingamp (Côtes-du-Nord)

Lyon (Rhône)

Murat (Cantal)

Saint-Flour (Cantal)

Salers (Cantal)

Tours (Indre et Loire)

[Classement] comme stations maritimes :

Bréhat (Côtes-du-Nord)

Cancale (Ille-et-Vilaine)

Saint-Servan (Ille-et-Vilaine)

Tougues (Calvados)

Trébeurden (Côtes-du-Nord)

Elle émet, par contre, un avis défavorable à la recevabilité des demandes formées par les communes suivantes : 80/15/024/199

Benerville (Calvados)

Blonville-sur-Mer (Calvados)

Binic (Côtes-du-Nord)

Cap Breton (Landes)

Etables (Côtes-du-Nord)

Lille (Nord)

Pleneuf (Côtes-du-Nord)

Saint-Oast (Côtes-du-Nord)

Saint-Quai Portrieux (Côtes-du-Nord)

Enfin, à défaut de documents photographiques, indispensables pour lui permettre de se former une opinion, la Commission estime qu'elle ne peut émettre d'avis en ce qui concerne le classement des localités ci-après :

Condat-en-Feniers (Cantal)

Lavessières (Cantal)

Mégève (Haute-Savoie)

Montron (Dordogne)

Passy (Haute-Savoie)

Atlas monumental de la France

M. Paul Léon soumet à la Commission un projet d'Atlas monumental de la France, que la Maison de M. Laurens se propose d'éditer avec le concours de M. Roussel, et pour lequel elle demande le patronage de la Commission des Monuments historiques ainsi qu'une subvention très élevée.

Plusieurs membres de la Commission critiquent assez vivement la disposition et le plan de cette publication, dont M. Roussel lui-même se déclare peu satisfait.

Avant d'accorder son patronage et, à plus forte raison une subvention, la Commission estime qu'il y a lieu d'inviter l'éditeur à reprendre l'étude de cette publication sur d'autres bases. 80/15/024/200

Dessins de M. Formigé

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition, pour le prix global de 3 000 Francs, de trois dessins de M. J. Formigé: "Fragments gréco-romains à Alleins (Bouches-du-Rhône)" (1 feuille) et "Relevé du Mausolée antique de Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône)" (deux feuilles). 80/15/024/202


131Selon dans le manuscrit.

132Manuscrit dans le texte.

133Manuscrit dans le texte.

134Manuscrit dans le texte.

135Préceder dans le manuscrit

136Manuscrit dans le texte.

137Manuscrit dans le texte.

138Manuscrit dans le texte.