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1916
1915
1917
28 janvier 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Marcel, Marcou, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Poincaré, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale. Membres excusés : MM. Magne, Michel.
Le procès-verbal de la précédent séance est lu et adopté.
Hôtel Le Vergeur à Reims (Marne)

M. Gonse expose qu'il y a des travaux de protection à exécuter à la toiture de l'Hôtel Le Vergeur à Reims, qui est en instance de classement. Le plafond a été troué par un obus. Le propriétaire, M. Krafft, s'est entendu avec M. l'architecte Deneux, à qui il compte confier les travaux pour l'examen des dégâts.

M. Gonse donne lecture d'une lettre qu'il a reçue de M. Krafft et par laquelle celui-ci précise les parties de l'Hôtel dont il demande le classement.

M. Gonse insiste pour que le classement soit prononcé le plus tôt possible, afin que les réparations, qui sont urgentes, puissent être faîtes sans tarder.

M. Selmersheim fait connaître qu'il n'a pas été saisi d'une demande de rapport et que d'ailleurs, en l'absence de documents graphiques et photographiques, il n'est pas en mesure de se prononcer, parce qu'il ne connaît pas l'édifice. 80/15/23/99

M. le président estime que la Commission peut dès maintenant adopter le principe du classement, en laissant à M. Deneux le soin d'en délimiter l'étendue. Un rapport sera demandé ensuite à M. Selmersheim, tant sur le classement que sur les travaux à effectuer à l'Hôtel.

La Commission, conformément à cette manière de voir, émet à l'unanimité, un avis favorable, en principe, au classement de l'Hôtel Le Vergeur à Reims.

Ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission estime, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, qu'il y a lieu d'ajourner les travaux prévus au devis de 33 333 Francs 48 dressé par M. l'architecte Louzier en vue de la consolidation et de l'isolement de l'ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux à Dijon.

La Commission émet l'avis que l'architecte soit invité à produire un devis limité aux travaux réconfortatifs et qui, d'après ses propres déclarations, s'élèvera à la somme de 2 568 Francs 39. On pourra, en attendant que les circonstances permettent d'exécuter les travaux définitifs, demander à la Ville de faire connaître le montant de la contribution qu'elle est disposée à fournir pour doter le devis de 93 333 Francs 48.

Ancienne église Saint-Frambourg à Senlis (Oise)

M. Selmersheim donne lecture de son rapport concernant le devis de 27 240 Francs établi par M. l'architecte Potdevin en vue du rétablissement du comble de l'ancienne église Saint-Frambourg à Senlis qui s'est effondré à la suite d'un coup de foudre. Il conclut au maintien des choses en l'état, à la condition de remplacer le carton bitumé par une couverture en zinc. 80/15/23/100

Plusieurs membres de la Commission font remarquer le renchérissement du prix du zinc.

La Commission, après un échange d'observations, émet un avis favorable à l'ajournement de l'exécution des travaux prévus au devis et estime qu'il suffira en attendant, de recouvrir la toiture de nouveau carton bitumé. Un petit crédit à cet effet pourra, au besoin, être ouvert à l'architecte.

Église Saint-Eustache à Paris (Seine)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable à l'approbation du devis de 31 087 Francs dressé par le service d'architecture du département de la Seine en vue de la consolidation des gargouilles de l'église Saint-Eustache, à Paris, mais elle estime conformément à l'avis de M. le président, que l'administration des Beaux-arts ne peut, en raison des circonstances, prendre aucune part à la dépense.

Église de Barcy (Seine-et-Marne)

M. l'Inspecteur général Selmersheim donne lecture de son rapport au sujet du classement parmi les Monuments historiques de l'église de Barcy. Il conclut malgré le médiocre intérêt artistique de l'édifice, au classement de l'église, à titre historique, comme il a été fait précédemment pour l'église du Bourget.

M. Bernier désirerait que les intéressés d'une façon générale, fussent avisés, lors de chaque notification de classement, que l'adoption de cette mesure n'engage en rien les finances de l'administration.

M. le président répond qu'on stipulera dans l'arrêté que les frais de réparation des dégâts seront prélevés sur l'indemnité allouée par l'État à la Commune pour dommages de guerre. 80/15/23/101

La Commission émet, à l'unanimité, un avis favorable au classement de l'église de Barcy.

Église de Mirebeau-sur-Bèze (Côte-d'Or)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 10 992 Francs 99 ayant pour objet la réfection de la couverture de l'église de Mirebeau-sur-Bèze.

Église de Louppy-le-Petit (Meuse)

M. l'Inspecteur général Selmersheim estime qu'avant de prononcer le classement de la nef de l'église de Louppy-le-Petit, qui porte des traces de peintures décoratives du XIIIe siècle, il y a lieu de charger un artiste peintre de procéder au dépouillement de ces peintures et d'en fournir des croquis ou des vues photographiques, qui permettraient de prendre une décision M. Selmersheim propose de confier cette mission à M. Paul Louzier.

La Commission émet un avis favorable à l'adoption de ces conclusions.

Église de Couleuvre (Allier)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 14 700 Francs en vue de la restauration de l'église de Couleuvre.

Église Saint-Paul à Issoire (Puy-de-Dôme)

M. Boeswillwald donne lecture de son rapport au sujet d'un devis de 41 558 Francs 61, ayant pour objet le remaniement des couvertures de l'église Saint-Paul à Issoire.

La Commission, tout en émettant un avis favorable, en principe, à l'approbation du projet, estime, qu'avant d'en entreprendre l'exécution par annuités, il y a lieu 80/15/23/102 d'entamer des négociations avec la Ville pour obtenir une importante participation à la dotation du devis.

Église de Thaims (Charente-Inférieure)

La Commission émet un voeu que l'administration prenne à sa charge le complément de la dépense prévue au devis de 13 708 Francs 07, or en vue de la reconstruction du choeur écroulé de l'église de Thaims et pour la dotation duquel la municipalité ne fournit qu'une contribution de 2 000 Francs.

Église de Trégastel (Côtes-du-Nord)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne, adopte le classement de la nef de l'église de Trégastel dont le choeur, le transept et l'ossuaire sont déjà classés et propose d'approuver le devis de 3 827 Francs 20 établi pour la réfection des toitures.

La Commission estime que la Commune devra être appelée à participer à la dépense.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

M. Pascal donne lecture du rapport de M. Nénot au sujet de l'emploi du crédit de 250 000 Francs prévu au budget de 1916 pour travaux au Palais du Louvre.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des travaux mentionnés aux trois premiers paragraphes du rapport, savoir : Continuation des réfections de couvertures, plombs ornés, réparation de lanternons vitrés et couverture de bandeaux et corniches, achèvement des travaux de réfection des canalisations dans le sous-sol du Musée des Arts-décoratifs, travaux de nettoyage et de peinture dans les salles du Musée du Louvre. Ces travaux correspondent, au total, à une dépense de 183 200 Francs. Le reste du crédit serait réservé pour l'installation au 1er étage de l'aile sud, côté jardin de la collection Schlichsing. 80/15/23/103

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, émet à l'unanimité un avis favorable au dégagement des remparts d'Avignon.

Hôtel d'Escoville à Caen (Calvados)

La Commission estime qu'il y a lieu pour l'État de prendre à sa charge la dépense supplémentaire de 8 750 Francs 50, résultant de l'augmentation du prix des travaux prévus pour la restauration de l'Hôtel d'Escoville à Caen.

Château de Blois (Loir-et-Cher) : Pavillon nord-ouest du bâtiment de Gaston d'Orléans

La Commission, tout en émettant un avis favorable, en principe, à l'approbation du devis de 49 093 Francs 65, dressé en vue de la réparation des corniches et bandeaux du pavillon nord de l'aile de Gaston d'Orléans, estime que les travaux ne pourront être autorisés que si la Ville contribue dans une importante proportion à la réunion des ressources nécessaires. Des négociations devront être engagées à cet effet avec la ville et l'affaire sera de nouveau soumise à la Commission si la municipalité refuse d'apporter à la dépense un concours suffisant.

Château de Blois (Loir-et-Cher) : travaux de protection contre l'incendie

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 2 711 Francs 11 relatif à l'établissement d'une aire étanche, en bardeaux et ciment, au-dessus des deux premières salles occupées par la bibliothèque municipale dans l'aile de Gaston d'Orléans du château de Blois. La dépense sera prélevée intégralement sur le reliquat disponible du produit des entrées du château. 80/15/23/104

Ruines du château de Montoire (Loir-et-Cher)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, tendant à retourner à M. l'architecte Grenouillot le devis de 10 880 Francs 24 qu'il a établi en vue de la consolidation et de la conservation des ruines du château de Montoire et à lui demander de le remanier dans un sens beaucoup plus économique.

M. Lefèvre-Pontalis demande qu'il ne soit pas fait de chape en ciment arrondi.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

La Commission estime, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, qu'il convient d'ajourner l'exécution des travaux prévus au devis de 106 924 Francs 57 dressé par M. l'architecte Vincent en vue de la restauration des contreforts du côté nord de la cathédrale de Nantes.

La Commission, par contre, émet l'avis qu'il y a lieu de demander à l'architecte des devis au sujet des travaux suivants à exécuter à cet édifice : achèvement de la restauration des voûtes hautes de la nef, Réparation de la tour sud de la façade principale, réfection en pierre des contreforts et arcs-boutants de la façade sud, y compris le contrefort réparé en ciment armé.
Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, tendant à communiquer à M. le ministre des Travaux-Publics, en vue d'une modification du projet de digue insubmersible du Mont-Saint-Michel dressé par le service des Ponts-et-Chaussées, le 80/15/23/105 plan et les profils produits par M. l'architecte en chef Gout et dont l'adoption aurait pour effet de faire réapparaître d'anciens quais du XVe siècle enfouis sous les sables et de réduire l'importance des enrochements prévus.

Église d'Harfleur (Seine-Inférieure)

La Commission, d'accord avec M. l'Inspecteur général Génuys, estime qu'il y a lieu de retourner à M. l'architecte en chef Lefort le devis de 54 042 Francs 35 qu'il a dressé pour la restauration de l'église d'Harfleur gravement endommagée par l'explosion de la poudrerie de Graville-Sainte-Honorine. Il conviendra de demander à M. Lefort de réduire certaines évaluations trop élevées et de réparer certaines omissions, de façon que l'édifice soit rétabli dans l'état où il se trouvait avant le sinistre. La dépense sera imputée sur l'indemnité accordée à la Commune par la Commission franco-belge chargée d'évaluer les dégâts.

Église de Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure)

Il en est de même en ce qui concerne le devis de 7 575 Francs 17 ayant pour objet la restauration de l'église de Graville-Sainte-Honorine.

La Commission estime qu'il y a également lieu de le retourner à l'architecte, en l'invitant à y comprendre diverses réparations au mobilier, aux autels et la réfection de vitraux détruits.

Cathédrale de Bayonne (Basses-Pyrénées)

M. Louzier, adjoint à l'Inspection générale, donne lecture de son rapport relatif à un devis de 26 875 Francs comprenant l'exécution de vitraux aux baies du choeur de la cathédrale de Bayonne.

M. Enlart fait remarquer que, contrairement à 80/15/23/106 l'indication portée sur la maquette, oeuvre de M. Paul Louzier, les apôtres doivent figurer pieds nus. Plusieurs membres de la Commission expriment la crainte que les figures mises à la place qu'elles doivent occuper ne paraissent de dimensions exagérées.

La Commission demande que l'architecte soit invité à produire le dessin de l'ensemble d'une travée donnant l'échelle des figures.

Église d'Elne (Pyrénées-Orientales)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'architecte Nodet, adjoint à l'Inspection générale, au sujet d'un devis de 16 717 Francs 06 ayant pour objet diverses réparations à exécuter à l'église d'Elne. Ces conclusions tendent à l'ajournement des travaux prévus au chapitre 1er s'élevant à 11 072 Francs 61 et concernant la restauration des parements et chapiteaux intérieurs en pierre et à l'approbation du chapitre 2 se montant à 5 644 Francs 46 et se rapportant à des travaux extérieurs, réfection de glacis de contreforts, et dégagement de l'angle nord -ouest de l'édifice.

Dispense d'adjudication pour travaux au château de Laval (Mayenne)

La Commission émet un avis favorable à la demande de dispense d'adjudication formée par M. l'architecte Vincent pour l'exécution de travaux approuvés au château de Laval. 80/15/23/107

10 mars 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Enlart, Génuys, Girault, Gonse, Haraucourt, Hébrard de Villeneuve, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Marcou, Michel, Nénot, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Nodet, Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale. Membres excusés : MM. le préfet de la Seine et Louzier.
Domaine de Versailles et de Trianon à Versailles (Seine-et-Oise)

M. Girault, Inspecteur général des Bâtiments civils et des Palais nationaux, donne lecture de son rapport sur l'emploi du crédit de 200 000 Francs (exercice 1916) affecté aux travaux de réfection et de restauration des domaines de Versailles et de Trianon.

M. Bonnier demande si l'on ne pourrait pas affecter un modique crédit à l'enlèvement des statues placées sous Louis-Philippe dans la Cour d'honneur.

M. le président répond qu'un crédit modique ne suffirait pas pour cette opération, qui a déjà été l'objet d'un voeu de la part de la Commission. Il estime que ce n'est pas le moment de donner suite à cette affaire.

M. Girault expose l'état de l'aile Louis XIII du Palais de Versailles ; des sondages ont été faits ; la charpente est pourrie. Il rappelle que la question d'affectation de cette partie du monument est restée en suspens ; il fait connaître, d'autre part, que l'on a trouvé 80/15/23/108 au rez-de-chaussée des peintures curieuses de la même époque que celles qui ornent la galerie des Glaces, Il demande que la Commission fasse prochainement une nouvelle visite à Versailles.

M. le président estime également que cette visite serait utile et qu'on pourrait prendre jour vers Pâques. La répartition du crédit proposée par M. Girault est adoptée.

Domaine de Saint-Cloud (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Girault sur la répartition du crédit de 45 000 Francs prévu pour travaux de restauration au domaine de Saint-Cloud. Cet emploi comprenant une somme de 4 000 Francs pour l'amélioration des égouts du parc de Villeneuve-l'Étang où est installée une annexe de l'Institut Pasteur, plusieurs membres de la Commission estiment qu'il y aurait lieu de demander à cet établissement de contribuer à la dépense. Cette manière de voir est adoptée.

Église d'Auxonne (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant, d'une part, à l'approbation dans sa totalité d'un devis de 40 384 Francs 60 relatif à la réfection des couvertures de l'église d'Auxonne, et, d'autre part, à l'exécution, moyennant une contribution de moitié par la Ville, du premier chapitre s'élevant à 16 780 Francs 88 et concernant la réfection de la couverture de la flèche et de la tour de l'Horloge.

Église de Saint-Maurice-sur-Vingeanne (Côte-d'Or)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim sur les réparations à exécuter à l'église Saint-Maurice-sur-Vingeanne, émet un avis favorable à l'approbation du 80/15/23/109 premier chapitre s'élevant à 5 643 Francs 83 et concernant la réfection de la couverture de la flèche. Elle estime par contre qu'il y a lieu d'ajourner la réfection de la couverture de la nef, des transepts et du choeur qui ne présente pas de caractère d'urgence.

Cloître Saint-Séverin à Paris (Seine)

M. Bonnier fait connaître que la Préfecture de la Seine adressera très prochainement à l'administration des Beaux-arts un nouveau projet concernant l'aménagement d'un square aux abords de l'église Saint-Séverin, à Paris. Il y a lieu dès lors d'attendre la production de ces nouvelles propositions qui se substituent à celles qui ont motivé le rapport devenu sans objet de M. l'Inspecteur général Selmersheim.

Place des Vosges à Paris (Seine)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'ensemble des façades de la place des Vosges, demandé par la Commission du Vieux Paris.

École Militaire à Paris (Seine)

La Commission estime, d'accord avec M. l'Inspecteur général Selmersheim, qu'il n'y a pas d'inconvénient à la suppression pure et simple, comme le propose le service du Génie, des motifs d'architecture qui ornent les frontons des façades sur cour des bâtiments D et M de l'École Militaire.

Cathédrale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 18 945 Francs 65 ayant pour objet la continuation de la réparation des anciennes verrières de la cathédrale de Clermont-Ferrand. 80/15/23/110

Vieilles Halles du Faouët (Finistère)

La Commission estime, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne, qu'il y a lieu d'approuver le devis de 28 504 Francs 99 présenté par M. Marcel, architecte, en vue de la restauration des vieilles Halles du Faouët.

Porte de l'Horloge à Issoudun (Indre)

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de la porte de l'Horloge à Issoudun.

Clocher de l'ancienne église de Paimpol (Côtes-du-Nord)

La Commission émet un avis favorable au classement du clocher de l'ancienne église de Paimpol.

Fouilles de Saujon (Charente-Inférieure)

M. André Michel rappelle que plusieurs chapiteaux intéressants ont été découverts au cours des fouilles faites à Saujon. Il fait connaître que M. Koecklin en demande le classement.

Ces chapiteaux ont été classés par arrêté du 22 octobre 1913(119).

La Commission émet un avis favorable au classement de ces chapiteaux et à leur transfert en vue de leur mise à l'abri.

Ancienne abbaye de Charlieu (Loire)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, émet un avis favorable à l'acquisition par l'État, moyennant le prix principal de 13 000 Francs et en vue du dégagement de l'ancienne abbaye de Charlieu, du terrain sur lequel sont édifiés deux hangars avoisinant ce monument. La Société des Amis des Arts et des Sciences de Charlieu contribuera à la dépense pour une somme de 5 000 Francs. 80/15/23/111

Maison de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, relatif au classement d'une maison Renaissance, à Villefranche-de-Rouergue, et tendant à accorder une indemnité de 1 000 Francs à un autre, en vue d'obtenir leur acquiescement à cette mesure en ce qui concerne les parties de l'immeuble qui appartiennent à chacun d'eux.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

La Commission, adoptant les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation de trois devis relatifs à des travaux à exécuter à la cathédrale de Tours ; le 1er de 4 618 Francs 55 concerne une location d'échafaudages ; le second de 56 844 Francs 12 a trait à la réparation du transept nord ; le troisième de 10 668 Francs 75 se rapporte à la restauration des vitraux de ce transept.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys et contrairement à la demande de M. l'architecte Goubert, maintient, en ce qui concerne les travaux à exécuter au château de Blois, l'ordre qu'elle a adopté dans sa séance du 18 octobre 1912 et en vertu duquel les travaux à autoriser en 1916 sont ceux du chapitre 3 s'élevant à 17 573 Francs 08 et s'appliquant au grand escalier du bâtiment François Ier et non à ceux du chapitre 1er relatifs à la façade sud du bâtiment Louis XII et se montant à 54 372 Francs 98.

Église de Candes (Indre-et-Loire)

La Commission estime avec M. l'Inspecteur général Génuys et contrairement à l'avis de M. l'architecte Goubert que l'emploi de crampons de cuivre pour consolider les créneaux des tours de l'église de Candes constitue un procédé efficace et elle émet, en conséquence, un avis 80/15/23/112 favorable à l'approbation d'un devis de 4 803 Francs dressé à cette fin et comportant l'usage des dits crampons.

Église de Lavardin (Indre-et-Loire)

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, estime qu'il y a lieu de limiter les travaux à exécuter à l'église de Lavardin à la réfection du garnissage en ardoise des deux faces du clocher qui en comportant, à la pose de témoins sur les deux colonnes du choeur menacées d'écrasement et, après examen, à l'étaiement, s'il y a lieu, des arcs qu'elles supportent.

Tour du Musée d'Orléans (Loiret) : ancien Hôtel de ville

La Commission émet un avis favorable à la reconstruction complète de deux étages supérieurs menacés d'effondrement, de la tourelle d'escalier accolée à la tour de l'ancien Hôtel de ville d'Orléans. Elle estime, d'accord avec M. l'Inspecteur général Génuys, qu'il y a lieu de demander à M. l'architecte Roy une réduction de son devis de 31 764 Francs 91 portant sur l'évaluation excessive du nombre de mètres superficiels de taille de pierre par mètre cube fourni. Cette moyenne par mètre cube au lieu de 75 Francs ne devrait pas dépasser 20 mètres superficiels de taille, ce qui aurait pour effet de ramener le devis à 20 972 Francs. La Ville d'Orléans devra être invitée à concourir pour moitié à la dépense.

Cathédrale de Coutances (Manche)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 17 466 Francs 24, relatif à la restauration des verrières du transept sud de la cathédrale de Coutances.

M. l'évêque de Coutances s'engage à concourir à la dépense jusqu'à concurrence d'une somme de 4 380 Francs 43. 80/15/23/113

Église Saint-Pierre à Coutances (Manche)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, au sujet d'un devis de 34 629 Francs 15 relatif à des réparations à exécuter à l'église Saint-Pierre de Coutances, estime qu'il y a lieu, d'une part, d'ajourner les travaux prévus au chapitre 1er, s'élevant à 14 316 Francs 85 et concernant la restauration des couvertures du transept et, d'autre part, de remanier dans un sens plus économique le chapitre 2 qui se monte à 20 300 Francs 30 et a trait à la restauration des façades de la tour centrale. L'établissement d'échafaudages légers portant, l'un, sur les corniches et la base des combles, l'autre sur la balustrade de la tour, permettra l'examen et au besoin la consolidation à moindres frais des parties menaçantes.

Église de Lessay (Manche)

La Commission est d'avis qu'il y a lieu de retourner à M. l'architecte Mâlençon le devis de 19 882 Francs 77 qu'il a dressé en vue de la restauration de l'église de Lessay et de lui demander d'y apporter les réductions et modifications indiquées dans le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, dont les conclusions sont adoptées.

Église de Mortain (Manche)

La Commission estime, avec M. l'Inspecteur général Génuys, qu'il y a lieu d'ajourner les travaux prévus au devis de 19 399 Francs 45 dressé par M. l'architecte Mâlençon en vue de la réfection des couvertures et charpentes de l'église de Mortain et de se borner pour le moment à procéder aux réparations strictement nécessaires à imputer sur les crédits d'entretien.

Église de Cerisy-la-Forêt (Manche)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 4 226 Francs 17 relatif à l'exécution de travaux de couverture, gouttières et chéneaux à l'église de Cerisy-la-Forêt. 80/15/23/114

Ruines de l'ancien palais archiépiscopal de Reims (Marne)

La Commission estime qu'il y a lieu d'approuver un devis de 4 719 Francs relatif à la recherche dans les décombres de l'ancien archevêché de Reims incendié en septembre 1914 des restes des collections archéologiques et ethnographiques du musée de la ville, qui était installé dans l'ancien palais archiépiscopal.

Maison Le Vergeur à Reims (Marne)

M. Gonse demande ce qui a été fait en vue de la conservation des peintures du plafond de la maison Le Vergeur à Reims.

M. le président répond que l'immeuble a été classé et qu'une entente est intervenue au sujet des réparations à exécuter entre le propriétaire, M. Krafft, et l'architecte, M. Deneux. Il ajoute que les circonstances ne permettent actuellement d'exécuter aucun travail à Reims, qui est l'objet de fréquents bombardements et où la circulation n'est pas sans danger. Dès que l'état de choses sera modifié, M. Deneux se rendra sur place et prendra d'accord avec le propriétaire les dispositions nécessaires.

Vieux Pont de Terrasson (Dordogne)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Louzier, adjoint à l'Inspection générale, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 15 656 Francs 91 relatif à la réfection de l'arche centrale du vieux pont de Terrasson, à la condition que la moitié de la dépense soit mise à la charge de la Commune aidée, au besoin, par le département.

Plouescat (Finistère) : Substructions gallo-romaines de Gorré-Ploué-Izella

La Commission estime, d'accord avec M. Louzier, qu'il y a lieu d'accorder à la Société archéologique du Finistère une subvention de 500 Francs pour continuer les fouilles qui ont mis à jour les substructions d'un établissement balnéaire et pour rechercher les traces des constructions principales dont les bains n'étaient qu'une dépendance. 80/15/23/115

16 avril 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Duponteil, Enlart, Génuys, Gonse, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Marcou, Mâle, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim, Simyan.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Ruprich-Robert, Adjoints à l'Inspection générale. Membres excusés : M. le préfet de la Seine,
Ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

M. l'Inspecteur général Selmersheim donne lecture de son rapport au sujet de la réparation de la couverture de l'ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux, à Dijon, qui a fait l'objet de deux devis ; un premier devis de 30 000 Francs porté à 33 333 Francs 39 par suite de la hausse du prix des matériaux et un second devis d'attente, ne s'élevant qu'à 2 568 Francs 39.

M. le Maire de Dijon invité à demander à la municipalité une contribution de 1 000 Francs pour la dotation de ce dernier devis, a rappelé, dans sa réponse, que l'administration s'était engagée par lettre du 17 juin 1913, à faire exécuter à ses frais, jusqu'à concurrence de 30 000 Francs les travaux nécessaires à la conservation de l'édifice.

M. le Maire de Dijon ajoute que l'exécution des travaux provisoires causera une dépense en pure perte et insiste pour l'exécution du devis général. 80/15/23/116

La Commission, conformément aux conclusions du rapporteur, émet un avis favorable à l'approbation du devis de 33 333 Francs 39, qui sera exécuté en deux annuités sur les fonds du budget des Beaux-arts.

Cathédrale de Nevers (Nièvre)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, estime qu'il y a lieu, dans les circonstances actuelles, d'ajourner l'exécution des travaux prévus au devis de 15 517 Francs 94 établi par M. l'architecte Darcy en vue de la remise en état d'une chapelle absidiale de la cathédrale de Nevers.

Ancienne église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 7 747 Francs 76 relatif à la réfection de parties de balustrades de l'ancienne église abbatiale de Saint-Denis et laisse à l'administration le soin de décider du moment où il conviendra d'autoriser l'exécution de ces travaux qui ne présentent pas de caractère d'urgence.

Cloître de l'église Saint-Séverin à Paris (Seine)

M. l'Inspecteur général Selmersheim donne lecture de son rapport relatif à un devis de 30 920 Francs ayant pour objet la restauration partielle du cloître de l'église Saint-Séverin à Paris. Il conclut à l'approbation de la partie de ce projet qui prévoit la consolidation des murs extérieurs du cloître et à l'ajournement des travaux concernant quatre éperons intérieurs et les gargouilles qui les surmontent. Il estime que la dépense serait ainsi réduite à 23 000 Francs environ et que l'État pourrait en prendre le tiers à sa charge.

Ces conclusions sont adoptées par la Commission. 80/15/23/117

Abreuvoir de Marly (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation du 1er chapitre s'élevant à 3 046 Francs 55 du devis de 6 895 Francs 05, relatif à l'établissement d'une clôture au bord du déversoir de l'abreuvoir de Marly-le-Roi. Cette clôture comporte l'établissement de lices sur bornes au droit des parties latérales de l'abreuvoir et le rétablissement du garde-fou sur l'avant-corps du déversoir.

Chapelle dite de Sainte-Marie-d'en-Haut à Grenoble (Isère)

M. l'Inspecteur général Selmersheim donne lecture de son rapport relatif à la chapelle dite de Sainte-Marie-d'en-Haut, à Grenoble, dont la valeur artistique ne lui paraît pas mériter le classement par décret en Conseil d'État.

M. Marcou n'adopte pas cette manière de voir. Il fait valoir, au point de vue historique, l'intérêt de cette chapelle qui, avec les objets d'art classés qu'elle contient, forme un ensemble très caractéristique et très digne d'être conservé.

M. Gonse partage cette opinion et insiste en faveur du classement d'office.

M. Génuys rappelle, suivant le point de vue fréquemment émis par M. Hébrard de Villeneuve, que tout classement voté par la Commission doit être, en cas de refus de consentement du propriétaire de l'édifice, poursuivi devant le Conseil d'État.

La Commission vote en faveur du maintien du classement qui devra être prononcé par décret en Conseil d'État.

Église de Rembercourt-aux-Pots (Meuse)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis supplémentaire de 1 756 Francs concernant l'église de Rembercourt-aux-Pots et motivé par l'insuffisance des prévisions du premier devis. 80/15/23/118

Église de Couilly (Seine-et-Marne)

La Commission émet un avis favorable au déclassement de la façade de l'église de Couilly.

Cathédrale et Vieux chapitre à Meaux (Seine-et-Marne)

M. l'Inspecteur général Selmersheim donne lecture de son rapport relatif à l'offre faite par M. l'évêque de Meaux à l'État d'une bande de terrain lui appartenant, en vue de la création d'un nouveau passage public donnant accès à la cathédrale par la cour du Vieux chapitre.

La Commission, conformément aux conclusions du rapporteur, estime, d'une part, que le projet présenté par M. l'architecte Formigé n'est pas au point et, d'autre part, qu'il ne pourra être statué sur cette affaire, tant que d'autres questions préjudicielles n'auront pas été résolues.

Cathédrale de Marseille (Bouches-du-Rhône)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 11 839 Francs établi par M. l'architecte Vaudoyer en vue de parer à l'infiltration des eaux pluviales à travers les vitraux des fenêtres et des roses des façades Est de la cathédrale de Marseille.

Restes d'un mur grec à Marseille (Bouches-du-Rhône)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, maintient son précédent avis tendant au classement des restes d'un mur grec découvert à Marseille et demande que toutes précautions soient prises pour que l'existence de ce mur puisse toujours être constatée, mais elle estime ne pas devoir insister pour la modification du projet de tracé de la nouvelle voie publique. Il est entendu, toutefois, que, avant toute réponse à la municipalité, M. Boeswillwald demandera à toutes fins utiles à M. l'architecte Vaudoyer, actuellement à Marseille, de lui faire parvenir 80/15/23/119 le plan du tracé adopté et des renseignements sur l'état des travaux en cours.

Château d'Opmes à Romagnat (Puy-de-Dôme)

M. l'Inspecteur général Boeswillwald donne lecture de son rapport qui conclut à saisir le Conseil d'État au classement d'une fontaine et d'un puits existant dans le château d'Opmes, à Romagnat. La propriétaire actuelle du château, dont la vente est en voie de réalisation, et l'acquéreur éventuel prétendent chacun que ce n'est pas à lui qu'il appartient de donner son consentement à cette mesure.

M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale et en même temps architecte des Monuments historiques du Puy-de-Dôme fait connaître qu'il enverra des photographies du puits et de la fontaine et fait espérer que le consentement de la propriétaire pourra être obtenu.

Dans ces conditions, la Commission estime qu'il y a lieu de surseoir à toute décision.

Monuments classés de l'Algérie

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général] Boeswillwald, émet un avis favorable à l'approbation du programme de travaux présenté par M. l'architecte Ballu pour l'entretien et la restauration en 1916 des Monuments classés de l'Algérie.

Église d'Aigueperse (Puy-de-Dôme)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, estime qu'il y a lieu d'autoriser la continuation des travaux de couverture à l'église d'Aigueperse pour une somme égale au montant des arrérages échus à la fin de la présente année 1916 d'une rente de 3 000 Francs attribués à l'État pour la conservation de ce monument.

M. Gonse fait remarquer qu'il y a à l'extérieur de l'église, près de l'entrée, un petit groupe du XVe siècle 80/15/23/120 en bois peint et doré qui pourrait facilement être l'objet d'un larcin. Il faudrait en assurer la conservation par son transfert à l'intérieur de l'église.

Cette proposition est adoptée par la Commission.

Restes de l'ancienne enceinte de Poitiers (Vienne)

M. l'Inspecteur général Berr de Turique donne lecture de son rapport en vue d'une limitation du classement des restes de l'ancienne enceinte de Poitiers.

Après une observation de M. Génuys relative aux facultés que pourrait avoir ou non l'administration de procéder à l'éviction de certains riverains établis sur ces remparts depuis plus de trente ans, la Commission adopte les conclusions du rapporteur tendant à maintenir sur la liste de classement :

La porte de la Tranchée (entrée de ville) y compris les deux pavillons à gauche et à droite de la dite porte ; anciens murs de clôture de la Promenade de Blossac, depuis la porte de la Tranchée jusqu'à la tour dite "à l'Oiseau" inclusivement, front de la Tranchée, depuis les ateliers Proux jusqu'à la tour à Prieur ou Porte Achard, les trois tours de l'ancien château, au confluent de la Vienne et du Clain.

Il est entendu toutefois, à la demande de M. Bonnier, que les douves comprises entre l'usine Proux et la Porte Achard seront indiquées dans l'arrêté à intervenir comme comprises dans le classement. En outre, un plan portant indication des épaisseurs de murs et des restes de chemin de ronde sera demandé à l'architecte.

Ancienne abbaye de Longues (Calvados)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 5 827 Francs 36 80/15/23/121 relatif à la protection des voûtes du choeur de l'église de l'ancienne abbaye de Longues.

Église de Dives-sur-Mer (Calvados)

La Commission estime qu'il y a lieu d'approuver un devis supplémentaire de 1 914 Francs 71 concernant l'église de Dives-sur-Mer et venant par suite de l'élévation des prix de la main d'oeuvre et des matériaux en augmentation d'un premier devis approuvé de 12 612 Francs 92. Une nouvelle contribution sera demandée à la Commune et au département pour participer à la dotation de ce devis de 1 914 Francs 71.

Abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

-logement du gardien chef

La Commission est d'avis d'approuver un devis de 8 427 Francs 92 relatif à l'appropriation du logement du gardien chef dans l'ancienne abbaye du Mont-Saint-Michel.

- entretien

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à l'approbation d'un devis de 4 000 Francs relatif à l'entretien en 1916 de l'ancienne abbaye et des remparts du Mont-Saint-Michel.

Église de Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 19 723 Francs 05 concernant la réparation des dommages occasionnés à l'église de Graville-Sainte-Honorine par l'explosion de la poudrière située sur le territoire de cette Commune.

Église d'Harfleur (Seine-Inférieure)

La Commission estime qu'il y a lieu également d'approuver un devis de 65 407 Francs 35 relatif à la réparation des dégâts causés à l'église d'Harfleur par la même explosion de poudrière. 80/15/23/122

Cathédrale d'Amiens (Somme)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, est d'avis qu'il convient de demander à M. Deneux, architecte, un nouveau devis assurant dans des conditions moins coûteuses et plus rapides que celles qu'il propose dans son devis de 22 817 Francs 41, l'écoulement des eaux au-dessus des voûtes du grand comble de la cathédrale d'Amiens.

M. le président fait connaître qu'il se préoccupe en même temps de la protection, contre les obus à longue portée, des stalles de ce monument et qu'il a demandé une étude à ce sujet à M. Deneux qui soumettra des propositions. Il ajoute qu'il a l'intention d'inviter très prochainement MM. les Inspecteurs généraux à examiner la question sur place, car il estime qu'une solution est urgente.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

- Plaques commémoratives

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation du projet présenté par M. l'architecte Chaine, sur la demande de M. le curé Lesergeant, en vue de l'apposition dans le fond de l'arcature basse d'une chapelle du transept nord de la cathédrale de Rouen, de plaques en cuivre où seront gravés les noms des soldats rouennais tués à l'ennemi.

M. Laloux est d'avis que les noms ne devront pas être inscrits en caractères gothiques.

La Commission partage cette opinion.

- Projet de tombeau

La Commission approuve également le projet présenté pour l'érection du tombeau de M. l'archevêque Fuzet dans une chapelle du transept sud de la cathédrale de Rouen.

M. l'architecte Chaine devra s'entendre avec M. l'Inspecteur général Génuys pour les détails de l'ornementation. 80/15/23/123

Église Saint-Amand-de-Coly (Dordogne)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'architecte Louzier adjoint à l'Inspection générale, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 9 891 Francs 03, relatif à l'assainissement et à la consolidation du choeur de l'église de Saint-Amand-de-Coly.

Église Saint-Pierre-Liverson à Francoulès (Lot)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Louzier tendant à classer l'abside circulaire et les deux chapelles attenantes de l'église Saint-Pierre-Liverson à Francoulès et à approuver un devis de 3 184 Francs 04 relatif à leur remise en état, en vue de la conservation des peintures murales classées.

Église de Gargilesse (Indre)

La Commission estime qu'il y a lieu d'approuver un devis de 11 300 Francs concernant la restauration de l'église de Gargilesse.

Vieille tour de l'ancienne église de Paimpol (Côtes-du-Nord)

La Commission émet l'avis que le classement de la vieille tour de l'ancienne église de Paimpol doit être poursuivi devant le Conseil d'État.

Chapelle de Perguet à Bénodet (Finistère)

La Commission émet un avis favorable au classement de la chapelle de Perguet à Bénodet.

Église Notre-Dame-du-Puy à Figeac (Lot)

La Commission vote le classement parmi les Monuments historiques de l'église Notre-Dame du Puy à Figeac. 80/15/23/124

1er mai 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Hébrard de Villeneuve, Mâle, Marcel, Michel, Moreau-Nélaton, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale.
Cathédrale d'Amiens (Somme)

M. le président expose les raisons qui ont fait convoquer la commission. Il rappelle qu'une étude sur les moyens de protéger les stalles de la cathédrale d'Amiens a été demandée à M. Deneux architecte et qu'une délégation de la Commission s'est rendue récemment dans cette ville pour examiner les moyens à adopter. Cette délégation a conclu à la protection des stalles sur place. Il va être donné connaissance du dispositif proposé, mais la dépense qui atteindra 100 000 Francs ne peut être engagée sans un avis de la Commission. Si le travail doit être décidé il y a intérêt à ce que le marché soit signé dans le plus bref délai, une hausse prochaine des prix étant probable.

Une question préalable se pose tout d'abord : le chiffre de la dépense est-il hors de proportion avec le danger couru. Les précautions prises contre les bombardements par avions seraient sans effet contre le bombardement par les pièces à longue portée. Le ministère de la Guerre consulté sur cette éventualité a répondu qu'en l'état actuel des choses, ce bombardement peut avoir lieu, comme il s'est produit pour Dunkerque. 80/15/23/125

M. Génuys donne lecture du rapport qu'il a rédigé au nom de la délégation et qui conclut à la protection des stalles au moyen de sacs de sable soutenus par une armature de fer.

M. Selmersheim demande si l'on s'est préoccupé de savoir quel serait le prix de la dépose.

M. Gonse répond qu'il ne s'agit pas d'une question de dépense, mais d'une question de risques.

M. le président rappelle que le démontage a été jugé impraticable par la délégation de la Commission.

M. Selmersheim estime que le prix de la dépose constitue un élément du problème.

M. Génuys objecte que, dans ce cas, il faut aussi évaluer le prix de la repose. Il ajoute que cette évaluation est très difficile. Il est d'avis qu'il ne faut envisager que la protection sur place. Il n'est pas à supposer, en raison même de leur place dans l'église, que l'obus tombe juste sur les stalles. Les mesures que l'on prendra les protègeront efficacement contre les éclatements de côté.

M. Gonse demande que l'on procède à un vote de principe repoussant la dépose. Déposer les stalles c'est à son avis, les détruire.

M. le président fait connaître que cette dépose exigerait trois à quatre mois.

M. Gonse pose la question de savoir si on ne pourrait pas déposer les grandes flèches à l'extrémité des stalles.

M. le président fait observer que leur surface offre peu de prise aux éclats des projectiles ; d'ailleurs la dépose en serait impossible ; il faudrait les scier à une certaine hauteur.

M. le président demande à la Commission si elle désire que l'architecte Deneux donne des explications sur son projet. 80/15/23/126

M. Deneux, introduit, expose les grandes lignes de son projet comportant l'établissement d'une série de fermes en fer destinées à recevoir une charpente également en fer qui supportera des sacs à terre enrobant les stalles et les bas-reliefs sur pierre du pourtour du choeur. Ces fermes et cette charpente nécessiteront 42 tonnes de fer à 1 Franc 70 le kilo, soit 71 000 Francs, auxquels il faut ajouter 20 000 Francs pour 10 000 sacs à terre à 2 Francs l'un.

M. Deneux estime que six semaines suffiront pour cette installation.

M. Marcel fait remarquer que les événements peuvent ne pas attendre ce délai.

M. le président rappelle que la Commission avait déjà été saisie de la question il y a huit ou dix mois. Elle s'était prononcée contre la dépose et contre la protection sur place. La question est examinée aujourd'hui pour la deuxième fois, le ministère de la Guerre déclarant que le bombardement par des pièces de gros calibre est possible.

M. Deneux fait connaître que la charpente pourra supporter un choc de 10 000 kilos.

M. le président ajoute qu'on disposera même d'une réserve de 1 000 à 2 000 sacs comme matériel de protection supplémentaire.

La Commission émet un avis favorable à la protection des stalles sur place et à l'adoption du projet présenté par M. l'architecte Deneux. Les flèches seront laissées en place. Les bas-reliefs seront également protégés par des sacs de terre, les journaux locaux devront être invités à ne pas ébruiter d'avance ces mesures.

M. le président pose la question de la protection des vitraux des fenêtres et l'abside. Faut-il les déposer et les faire venir à Paris ? 80/15/23/127

M. Deneux fait observer que les vitraux peuvent être mis en sécurité à Amiens même, dans un mur très épais de l'église.

La Commission émet un avis favorable à la dépose des vitraux et à leur mise en sûreté dans le mur de la cathédrale.

M. le Contrôleur général fait remarquer que ces travaux urgents ne sauraient être l'objet d'une adjudication publique.

La Commission se rangeant à cette manière de voir émet un avis favorable à la dispense d'adjudication. 80/15/23/128

26 mai 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Capitan, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Hébrard de Villeneuve, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Marcou, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale. Membre excusé : M. Michel.
Modèles d'architecture pour le Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

M. Enlart rappelle que la Commission, dans une précédente séance, a émis un avis favorable, en principe, à la création d'une série de modèles d'architecture analogues à ceux dont elle a voté l'acquisition. Sans attendre d'être en mesure de produire une liste complète des édifices dont la charpente présente un intérêt particulier.

M. Enlart propose l'acquisition de deux modèles et la commande d'un troisième. L'acquisition vise les modèles de la charpente de Notre-Dame de Paris (Seine) qui coûtera 500 Francs et de la charpente de la flèche du beffroi de Comines (Nord), qui en coûtera 1 500 Francs. En ce qui concerne la commande, il s'agit de la charpente de l'Hôtel-Dieu de Tonnerre (Yonne).

M. Enlart propose en outre l'exécution de moulages de deux statues du château de Châteaudun (Eure-et-Loir) (la statue de la Madeleine et la statue de Dunois). Il a reçu l'assurance que le propriétaire du château consentirait à laisser exécuter ce travail, qui nécessiterait un crédit de 2 000 Francs. 80/15/23/129

M. Boeswillwald demande que l'on fasse exécuter le moulage de la Vierge de la Sainte-Chapelle de la cathédrale de Bourges (Cher), moulage qui complètera le groupe des Anges du même monument. Une épreuve pourrait en être attribuée, à titre de dépôt, au musée de Bourges, en reconnaissance de la renonciation du département à la réintégration des fragments de vitraux de la cathédrale exposés au Musée du Trocadéro.

M. Lefèvre-Pontalis exprime le désir qu'il soit fait également un modèle de la charpente de l'ancienne abbaye du Montoel et, en attendant un relevé très complet.

M. Selmersheim signale l'intérêt qu'il y aurait à posséder un modèle de la charpente de l'église de Crépy-en-Valois (Seine-et-Oise).

M. Lefèvre-Pontalis estime qu'il y aurait lieu de mouler trois statues du château de Châteaudun (Eure-et-Loir) au lieu de deux.

M. Gonse regrette que l'on ne classe pas le château de Châteaudun. Il fait remarquer que la loi du 31 décembre 1913 permettrait ce classement.

M. le président répond que cette opération pourrait être coûteuse et qu'il ne lui paraît pas que ce soit le moment de la réaliser.

La Commission émet un avis favorable : à l'acquisition des deux modèles proposés : charpentes de la cathédrale de Paris et de la flèche du beffroi de Comines ; à l'exécution d'abord des relevés des charpentes de l'ancienne abbaye de Montoel, de l'église de Crépy-en-Valois, et de l'Hôtel-Dieu de Tonnerre, puis des modèles d'architecture correspondant à l'exécution des moulages de deux ou trois statues du château de Châteaudun.

La Commission est d'avis également qu'il y a lieu de faire mouler la statue de la Vierge de la cathédrale de Bourges et d'en fournir une épreuve au musée de Bourges. 80/15/23/130

Cathédrale de Reims (Marne) : conservation des sculptures

M. Selmersheim donne lecture de son rapport sur les moyens proposés par M. Boudouard, professeur de chimie appliquée et par M. Chesneau, inspecteur général des Mines, consultés par l'administration pour arrêter le travail de désagrégation des sculptures calcinées du portail nord de la cathédrale de Reims et il conclut à l'emploi de la fluctuation.

M. Génuys estime également que c'est le meilleur procédé, dont l'effet est presque immédiat et n'offre aucun risque.

M. le président est d'avis qu'un essai pourrait être tenté sur la sculpture ornementale.

La Commission adopte cette manière de voir et émet le voeu qu'une expérience soit faite par la maison Tisser-Kessler de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) sous la surveillance de l'architecte en chef des Monuments historiques.

Ancien archevêché de Reims (Marne)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable, en principe, à l'approbation d'un devis de 9 180 Francs 39 relatif à l'établissement d'une couverture provisoire au-dessus des anciennes écuries servant de dépôt pour la conservation des fragments sculptés provenant de la cathédrale de Reims.

M. Gonse déclare qu'il ne voit pas l'utilité de ce travail. L'important est de mettre les objets à l'abri.

M. le président estime qu'il y a lieu de descendre les débris intéressants dans la cave au-dessous de la crypte. Quant aux travaux, ils ne présentent pas de caractère d'urgence. L'exécution du devis sera autorisée quand les circonstances le permettront. 80/15/23/131

Abbaye de Saint-Père à Chartres (Eure-et-Loir)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable au classement de deux salles superposées remontant au XIIe siècle de l'ancienne abbaye de Saint-Père, à Chartres, la salle du 1er étage comprend une colonne cylindrique portant un pupitre en pierre faisant corps avec elle et qu'il importe de sauvegarder.

Terrasse du château d'Héricy (Seine-et-Marne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant au rejet de la proposition de classement parmi les Monuments historiques de la terrasse du château d'Héricy et des deux pavillons qui la limitent à ses extrémités.

Elle estime, avec le rapporteur, que cet ensemble pourrait être classé comme site pittoresque, par application de la loi du 21 avril 1906.

Église de Fosses (Seine-et-Oise)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet l'avis que, des deux chapitres constituant le devis de 17 971 Francs 65 relatif à la restauration des toitures de l'église de Fosses, le premier, concernant la nef et s'élevant à 11 814 Francs 13 peut être approuvé après modification de l'établissement des gouttières aux côtés nord et est ; le second se montant à 6 137 Francs 52 et s'appliquant au choeur et au clocher peut être ajourné.

Église Notre-Dame à Étampes (Seine-et-Oise)

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'accorder l'autorisation demandée par M. le curé de l'église Notre-Dame à Étampes et tendant au remplacement du maître-autel par un autel moderne. Elle émet l'avis par contre, qu'il peut être donné suite à la 80/15/23/132 demande d'agrandissement du choeur. Les travaux seront exécutés aux frais exclusifs du clergé sous la direction de l'architecte du monument.

M. Hébrard de Villeneuve fait remarquer que ces demandes devraient émaner du maire et non du curé, occupant sans titre, qui n'a pas qualité pour adresser une semblable requête.

M. Lefèvre-Pontalis demande que les barres de fer du XVIIIe siècle provenant de la cathédrale de Chartres soient mises à l'abri. Il sera donné suite à cette demande.

M. l'Inspecteur général Selmersheim écrira à ce sujet à M. Mouton, architecte ordinaire.

Le Pont du Diable à Olargues (Hérault)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, émet un avis favorable au classement du Pont du Diable à Olargues.

Château d'Opmes à Romagnat (Puy-de-Dôme)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant au classement parmi les Monuments historiques du château d'Opmes à Romagnat, y compris la fontaine et le puits.

Chapelle de Beaurepaire ou des Cordeliers Vieux à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable au classement de la chapelle de Beaurepaire ou des Cordeliers Vieux, à Clermont-Ferrand.

Église Saint-Just à Narbonne (Aude)

La Commission estime qu'il y a lieu d'approuver un devis de 1 500 Francs relatif à la restauration partielle du tombeau du cardinal de Lajugie, dans l'église Saint-Just à Narbonne.

L'État ne contribuera en 80/15/23/133 rien à cette dépense qui sera payée intégralement par un donateur.

Maison 41 rue du Poirier à Orléans (Loiret) : façade Renaissance

M. l'Inspecteur général Berr de Turique donne lecture de son rapport sur les négociations qu'il a engagées, sur la demande de l'administration, avec le propriétaire d'une maison sise 41 rue du Poirier, à Orléans, qui évalue à 30 000 Francs le préjudice qui lui a été causé par le classement d'office d'une petite façade Renaissance comprise dans l'immeuble susvisé. Aux termes de ce rapport, un projet d'entente s'est établi sur les bases suivantes : le propriétaire ne réclame pas d'indemnité pour ce classement à la condition expresse d'être, dès à présent, autorisé régulièrement à vendre cette façade séparément de l'immeuble dans lequel elle se trouve, à Orléans, ou, le cas échéant, en dehors d'Orléans, mais en France uniquement, soit à une municipalité, soit à une société, soit encore à un particulier, étant entendu que le travail de dépose, de transport et de repose, bien que restant entièrement à sa charge, sera exécuté sous la direction du service des Monuments historiques.

Au cas où, sans vendre cette façade, le propriétaire verrait la possibilité de la faire transporter et réédifier à Orléans même, les frais de dépose, de transport et de repose seraient à la charge de l'administration des Beaux-arts.

La Commission émet à l'unanimité un avis favorable à l'approbation de l'arrangement proposé par M. l'Inspecteur général Berr de Turique, arrangement qui sera sanctionné par une convention entre le propriétaire et l'État. 80/15/23/134

Façades de vieilles maisons à Tours (Indre-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable au classement des façades de trois maisons sises à Tours, l'une n°26 rue de la Monnaie, à l'angle de la rue du Change, la seconde n°1 rue de la Rôtisserie, également à l'angle de la rue du Change et la troisième ayant sa façade sur la rue de la Rôtisserie et son entrée n°6 rue du Grand Marché.

Façades de deux maisons dites de la Chancellerie à Loches (Indre-et-Loire)

La Commission estime qu'il y a lieu de classer les façades de deux maisons dites de la Chancellerie, rue du Château, à Loches.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à mettre entièrement à la charge de l'État, en raison de la situation financière de la ville de Blois, la dotation d'un devis de 49 093 Francs 65, relatif à la réparation des corniches et bandeaux du pavillon nord de l'aile Gaston d'Orléans du château de Blois.

Les travaux seront répartis sur les exercices 1916 et 1917.

Abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 16 926 Francs 14 relatif à la réfection du dallage de la plate-forme de l'Ouest, à l'abbaye du Mont-Saint-Michel.

Église Saint-Pierre à Coutances (Manche)

La Commission estime, avec M. l'Inspecteur général Génuys, qu'il y a lieu de limiter, pour l'exercice en cours, la restauration projetée de l'église Saint-Pierre à Coutances, à la tour seule, à l'exclusion de la flèche.

M. l'architecte Mâlençon sera invité, en conséquence, à distraire de son devis de 34 629 Francs 15 80/15/23/135 tout ce qui ne concerne pas la réparation de la tour.

Ancienne église Saint-Nicolas à Caen (Calvados)

La Commission, suivant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'acceptation des modifications proposées par l'administration de la Guerre au sujet d'une petite construction en bois, à usage de corps de garde, établie contre la façade occidentale de l'ancienne église Saint-Nicolas à Caen. Le corps de garde sera réduit, reconstruit en matériaux incombustibles, fer et fibro-ciment et éloigné d'un mètre de la façade du monument. Il appartiendra à l'autorité militaire de prendre toutes mesures utiles pour préserver contre la surveillance et l'incendie l'édifice classé.

Ruines du château de la Garaye à Taden (Côtes-du-Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne favorable au classement des ruines du château de la Garaye à Taden(120), propriété particulière.(121)

Église, arc de Triomphe et calvaire de Pluguffan (Finistère)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne émet un avis favorable au classement de l'église, de l'arc du cimetière et du calvaire de Pluguffan.

Remparts et porte-prison d'Hennebont (Morbihan)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne, la Commission émet un avis favorable au classement de la porte-prison d'Hennemont et des remparts contigus. 80/15/23/136

Borne militaire à Vichy (Allier)

Sur la proposition de M. Capitan, la Commission se prononce pour le classement d'une borne militaire sise Square des Nations à Vichy.

Églises Saint-Paul-Saint-Louis
Églises Saint-Gervais et Saint-Louis-en-l'Île à Paris (Seine)

M. Bonnier fait connaître qu'il est question de remettre en état des portes très intéressantes aux églises Saint-Paul-Saint-Louis, Saint-Gervais et Saint-Louis-en-l'Île. Il y en a trois à l'église Saint-Paul-Saint-Louis. comment faut-il accuser les ferrures qu'elles comportent ? Quelle tonalité générale donner aux portes ?

M. Bonnier exprime le désir d'avoir l'avis de quelques membres de la Commission sur ces différents points qu'il y aurait intérêt à examiner sur place.

La Commission désigne pour faire partie de cette délégation MM. Gonse, Boeswillwald, Laloux, Marcou et Selmersheim.

Les délégués seront convoqués par les services de la ville pour une prochaine matinée.

Acquisition de dessins

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition :

de huit relevés de M. Yperman, artiste peintre, d'après les fresques de la Chapelle Innocent VI, à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard) pour le prix de 3 000 Francs

d'un relevé, pour le prix de 300 francs, de M. Danis, architecte en chef des Monuments historiques, d'un monument commémoratif de la Réunion de l'Alsace à la France, élevé à Giromagny (Territoire-de-Belfort) au XVIIIe siècle. 80/15/23/137

30 juin 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Hébrard de Villeneuve, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Marcou, Mâle, Michel, Pascal, Perrault-Dabot, Selmersheim.
Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet et Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale. Membre excusé : M. le préfet de la Seine.
Église Saint-Séverin à Paris (Seine)

M. l'Inspecteur général Selmersheim donne lecture de son rapport sur les travaux de restauration partielle du cloître de l'église Saint-Séverin. La question se posant de savoir s'il y a lieu d'attendre que le dégagement des parties anciennes soit achevé pour prendre une décision en ce qui concerne la réfection de la toiture et du système d'écoulement des eaux pluviales (chéneau et gargouilles), la Commission, sur la proposition de M. le chef de la division des services d'Architecture, décide de se rendre sur place afin d'examiner la suite à donner aux propositions de M. Selmersheim.

M. l'architecte en chef Formigé sera convoqué à cette visite.

Église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris (Seine)

Les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim concernant un projet de restauration des toitures et cheneaux de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois sont approuvées. 80/15/23/138

M. l'Inspecteur général Selmersheim fait remarquer que la ville de Paris n'a pas prévu de crédits pour l'entretien de ses édifices classés.

M. Bonnier le reconnaît.

M. le chef de la division des services d'architecture est d'avis qu'il y a lieu d'écrire au préfet de la Seine pour lui rappeler les diverses demandes déjà formulées à ce sujet.

Cette proposition est approuvée par la Commission.

Maison Renaissance à Anet (Eure-et-Loir)

La Commission émet un avis défavorable au classement de la collection de moulages se rapportant au château d'Anet, réunie par M. Roussel, ainsi qu'au classement de la maison qui les contient, et qui est moderne.

Maison du XVIe siècle à Nevers (Nièvre)

Est approuvé le classement des façades d'une maison du XVIe siècle sise à Nevers 22 rue Saint-Étienne et 2 rue du Lycée.

Ensemble monumental formé par la Place Stanislas et ses annexes à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim relatif au classement de cet ensemble monumental, la Commission émet l'avis qu'il serait utile, avant de prendre une décision, de posséder, ainsi que le demande M. Bernier, le texte de l'arrêté imposant déjà la servitude municipale d'aspect ainsi que le plan cadastral de la place de la Carrière.

Cathédrale de Bourges (Cher)

Approbation d'un devis de 9 470 Francs 75 pour restauration de vitraux à la cathédrale de Bourges. Approbation d'un devis de 6 544 Francs 77 pour réfection des abat-sons de la Tour de Beurre ou Tour sud. 80/15/23/139

Pont du Gard à Vers-Pont-du-Gard (Gard)

Sont adoptées les conclusions d'un rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 8 996 Francs 46 pour travaux de conservation du pont du Gard.

Les travaux n'étant pas d'extrême urgence, seront exécutés selon les disponibilités budgétaires.

Cathédrale de Nîmes (Gard)

Approbation des travaux prévus aux chapitres 1, 2 et 4 d'un devis de restauration de la cathédrale. Les chapitres approuvés s'élevant à la somme de 7 136 Francs 98.

Remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

La Commission, sur les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald relatif au projet d'établissement d'une clôture auprès de la Tour de Constance présenté par M. l'architecte Sallez, émet l'avis que ce projet peut être ramené de 27 474 Francs à 13 815 Francs 61 en joignant à droite et à gauche la tour de Constance à l'angle de la partie concave, ce qui réduira dans de notables proportions le développement de la clôture projetée. Les travaux de canalisation des eaux incomberont à la Ville qui devra les faire effectuer par ses propres moyens.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

La hausse de la Valeur des bois de charpente a nécessité l'établissement par M. l'architecte Nodet d'un devis supplémentaire de 3 051 Francs 86 pour les travaux de restauration antérieurement approuvés.

La Commission, sur le rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, approuve cette augmentation.

Ancienne abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil (Aude)

La Commission donne un avis favorable au classement des restes de l'ancienne abbaye de Villelongue.

Ce classement devra comprendre le mur d'enceinte, deux tours, l'église, la sacristie, 80/15/23/140 la salle capitulaire, un côté du cloître et le réfectoire.

Portail du Palais de Justice de Dole (Jura)

Est approuvé un rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique relatif à la véritable portée du classement du portail du Palais de Justice de Dole et à l'indemnité réclamée par les propriétaires.

La Commission est d'avis qu'une convention soit passée entre l'État et M. Cottez, propriétaire, à l'effet de préciser l'étendue du classement et adopte le chiffre de 2 500 Francs comme indemnité à allouer aux intéressés.

Porte du XVe siècle et Pignon à Tours (Indre-et-Loire)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, fixe à 1 000 Francs le montant de l'indemnité à allouer à Madame Veuve Mauny en raison du classement prononcé d'office d'une maison du XVe siècle et du pignon la surmontant dont elle est propriétaire.

Edicule du XVIe siècle compris dans un immeuble sis 41 rue du Poirier à Orléans (Loiret)

La Commission maintient l'avis qu'elle a formulé dans sa séance du 24 décembre 1915 au sujet de la convention à passer avec le propriétaire.

Elle estime que la dépense de 7 000 Francs, éventuelle d'ailleurs, qui en résulterait pour l'État, n'est pas hors de proportion avec l'intérêt que présente l'immeuble classé.

Maison Renaissance à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

La Commission approuve l'arrangement à conclure entre l'État et les propriétaires et par lequel sera allouée à ces derniers une somme globale de 2 500 Francs, soit 1 000 Francs à M. Pujol et 1 500 Francs à M. Armand, pour le préjudice résultant du classement de la Maison Renaissance, sise Place du Marché à Villefranche-de-Rouergue. 80/15/23/141

Place de la Bourse à Bordeaux (Gironde)

La Commission se prononce pour le classement des façades des immeubles qui entourent la place de la Bourse, à Bordeaux. Les démarches seront faites auprès des propriétaires en vue de la réalisation de ce classement.

Cathédrale de Bordeaux (Gironde)

M. l'adjoint à l'Inspection générale Louzier, suppléant M. l'Inspecteur général Magne, présente une proposition de M. l'architecte ordinaire Lacombe relative à l'amélioration des abords de la porte nord de la cathédrale.

La Commission est d'avis d'en remettre l'examen après l'achèvement de la restauration du monument.

Château du Percher à Saint-Martin-du-Bois (Maine-et-Loire)

Un avis favorable est donné par la Commission à la proposition de classement de l'ensemble du château du Percher, présentée dans un rapport de M. l'Inspecteur général Magne.

Chapelle du château de Dissay (Vienne)

Est approuvé en principe le classement de la chapelle du château de Dissay.

Toutefois avant de poursuivre ce classement devant le Conseil d'État des négociations amiables devront être engagées avec le propriétaire.

Église Notre-Dame à Sérignac-de-Laplume (Lot-et-Garonne)

La Commission appelée de nouveau à se prononcer au sujet du classement de l'église Notre-Dame à Sérignac de Laplume maintient l'avis défavorable qu'elle a émis dans sa séance du 20 décembre 1912.

Greniers à sel de Honfleur (Calvados)

La Commission émet un avis favorable au classement des greniers à sel d'Honfleur.

Il est entendu que M. Ruprich-Robert, architecte en chef, 80/15/23/142 entrera en négociation avec la société propriétaire pour obtenir les consentements nécessaires en vue du maintien, au moins partiel, des cloisonnements installés dans ces greniers.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

Sur le rapport verbal de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission approuve le nouveau projet présenté par M. l'architecte en chef Chaine dans son rapport du 26 juin 1916 ayant pour objet l'érection dans la cathédrale de Rouen du tombeau de M. l'archevêque Fuzet.

Il est entendu que M. Chaine devra se concerter avec M. l'Inspecteur général Génuys en ce qui concerne la hauteur à assigner au tombeau, la dimension des armoiries sculptées et autres détails.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure) : Tour Sud de la façade occidentale

Appelée à examiner un devis de 203 390 Francs dressé par M. l'architecte Vincent, relatif à la tour sud de la façade occidentale de la cathédrale de Nantes, la Commission estime que le recoupement général de la pierre peut être évité ; l'économie ainsi réalisée serait affectée à l'augmentation du nombre des pierres à remplacer.

La Commission est aussi d'avis qu'il y aurait lieu d'essayer de protéger par le procédé de la fluatation les parties de pierre pouvant être conservées.

Il devra être rappelé à M. l'architecte Vincent qu'il lui a été demandé de produire un devis pour l'achèvement de la restauration des façades hautes et des arcs-boutants de la façade sud de la cathédrale.

Cathédrale d'Amiens (Somme)

La Commission donne son approbation à l'exécution d'un devis de 10 409 Francs 49 dressé par M. l'architecte en chef Deneux pour la protection des bas-reliefs des 80/15/23/143 transepts nord et sud de la cathédrale d'Amiens contre les bombardements.

Est approuvé également un devis de 17 564 Francs 66 dressé par M. l'architecte en chef Deneux pour la protection de la charpente de la flèche de la cathédrale contre les projectiles incendiaires.

Cathédrale de Coutances (Manche)

La Commission examine un projet dressé par M. l'architecte en chef Mâlençon ayant pour objet l'installation de vitraux neufs à deux fenêtres de la cathédrale de Coutances et dont la dépense doit incomber à M. l'évêque de Coutances.

L'assemblée est d'avis, sur le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, de demander à l'architecte un projet plus étudié et d'inviter ce dernier à s'entendre à cet effet avec l'Inspecteur général.

Cathédrale de Bayonne (Basses-Pyrénées)

Dans sa séance du 28 janvier 1916, la Commission, appelée à examiner un projet dressé par M. Collin architecte en chef pour l'installation de vitraux à la cathédrale de Bayonne, ayant demandé la production d'un dessin d'ensemble du rond-point de l'abside qui permette de se rendre compte de la proportion des personnages avec l'architecture du monument, une vue d'ensemble à l'échelle de 0, 01 pour mètre est présentée par M. l'adjoint à l'Inspection générale Louzier.

La Commission se déclare satisfaite et approuve le projet dont le montant s'élève à la somme de 26 875 Francs, imputable sur les fonds du legs Lormand.

Nomination d'un architecte ordinaire pour le département de la Seine-Inférieure

La Commission approuve la proposition de M. l'architecte en chef Chaine en vue de la nomination pour une 80/15/23/144 période de 4 ans de M. Émile Auvray comme architecte ordinaire des Monuments historiques du département de la Seine-Inférieure.

Nomination d'un architecte ordinaire dans le département du Calvados

Est approuvée également par la Commission la proposition de M. l'architecte en chef Ruprich-Robert ayant pour objet la nomination de M. Huard comme architecte ordinaire de l'arrondissement de Caen (sauf la ville de Caen) en remplacement de M. l'architecte ordinaire Piotin décédé.

Petite Loge du XVe siècle à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise)

Un rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim signale à l'attention de la Commission une petite loge munie à son centre d'une colonne en bois, sculptée et ouvragée, et dont l'existence se trouverait compromise. L'immeuble contenant cette construction étant menacé de démolition.

La Commission estime qu'il serait intéressant de chercher à sauvegarder tout au moins le pilier en question.

M. Berr de Turique est, en conséquence, chargé de se mettre en rapport avec le propriétaire afin de l'amener à consentir au classement de ce pilier ou à toute autre mesure qui puisse en mesurer la conservation. 80/15/23/145

21 juillet 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architectures. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Nénot, Pascal, Perdreau, Puthomme, Selmersheim.

Assistaient également à la séance : MM. Louzier, Nodet, Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale. Membres excusés : M. le préfet de la Seine, M. André Marcel.

Église Saint-Séverin à Paris (Seine)

La Commission se réunit à l'église Saint-Séverin pour examiner le projet de restauration du cloître, et revient ensuite tenir séance au sous-secrétariat d'État des Beaux-arts.

La Commission, sur la proposition de M. Gonse et à l'occasion du projet de transfert à Paris de fragments sculptés provenant de la cathédrale de Reims, émet à l'unanimité le voeu que les oeuvres classées qui ont subi des dégâts du fait des opérations de guerre, soient laissées sur place.

Cloître de l'église Saint-Séverin

M. l'Inspecteur général Selmersheim fait connaître que la visite qui vient d'être faite à l'église Saint-Séverin ne modifie pas sa manière de voir. La consolidation des murs extérieurs du cloître lui paraît indispensable, mais il estime qu'il y a lieu d'attendre, pour la restitution des gargouilles, que, les six travées englobées dans la salle des catéchismes ayant été remises au jour, on soit en mesure de se prononcer sur la restauration normale du cloître.

M. Boeswillwald est d'avis qu'on étudie un château immédiatement. Plusieurs membres de la Commission appuient cette manière de voir et demandent qu'on établisse au dessus du cloître un comble à deux pentes : M. Selmersheim objecte que tel n'était pas l'état ancien, d'autre part, ce comble formera une élévation assez prononcée, cette solution pourra être combattue par le Conseil municipal qui a en vue le dégagement de l'aspect de l'église Saint-Séverin.

M. Nodet se demande si le cloître n'était pas couvert autrefois par une série de pavillons.

La Commission, après un échange d'observations entre ses membres, émet un avis en faveur de la réfection immédiate des gargouilles, de la couverture du cloître en vieille tuile, de la continuation du petit comble dont une partie subsiste et de l'étude d'un chéneau définitif.

M. l'architecte Formigé devra être invité à se mettre, à cet effet, en rapports avec M. l'Inspecteur général Selmersheim.

La Commission n'aura pas à connaître à nouveau cette affaire, sauf circonstance imprévue.

Grenier à sel à Honfleur (Seine-Inférieure)

La Commission a émis l'avis que le classement de l'ancien grenier à sel d'Honfleur pourrait comporter les réserves suivantes : faculté, pour la Société propriétaire, de supprimer les cloisonnements du premier étage en entier et ceux du rez-de-chaussée sauf, pour ceux-ci, conservation de six travées du fond, à titre de spécimen de ces dispositions intérieures.

Autorisation d'élargir provisoirement la porte, qui serait rétablie en son état actuel, dès que les circonstances seraient devenues normales. Les travaux modificatifs dont il s'agit seraient exécutés sous la surveillance de l'architecte en chef des Monuments historiques.

Conservation de la couverture en tuiles sur les toitures 80/15/23/147 visibles du dehors ; le reste des toits pourrait être réparé en matériaux d'autre nature.

Obélisque d'Orveau et obélisque de Manchecourt (Loiret)

La Commission, conformément aux conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Selmersheim, émet un avis favorable au classement des obélisques astronomiques d'Orveau et de Manchecourt.

Église de Gonesse (Loiret)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant à l'approbation d'un devis de 11 080 Francs 03, relatif à la remise en état du pignon de l'église de Gonesse et des arcatures décorant les éperons latéraux de cet édifice.

Hôtel de Cluny à Paris (Seine)

La Commission estime avec M. l'Inspecteur général Selmersheim que l'arbre situé près de la face nord du musée de Cluny et signalé par M. le directeur de ce musée comme susceptible de causer par sa chute de graves dommages aux fenêtres et aux chenaux est encore vivace et qu'il n'y a pas lieu de le faire abattre. Il conviendra à l'automne prochain de faire élaguer la partie supérieure.

Église de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 2 748 Francs 13, complétant un devis approuvé de 19 811 Francs 67, relatif à la restauration des fenêtres du chevet de l'église de Villeneuve-sur-Yonne et dont les prévisions se sont trouvées insuffisantes en raison de la hausse du prix des matériaux.

Vieille chapelle de La Garde (Var)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, émet un avis favorable au classement parmi les Monuments 80/15/23/148 historiques de la vieille chapelle de la Garde.

Maison à Blévy (Eure-et-Loir)

M. l'Inspecteur général Berr de Turique donne lecture de son rapport tendant à autoriser la réédification à Tillière-sur-Avre, en bordure d'une voie publique et sous la direction de l'architecte des Monuments historiques, de la façade classée d'une maison du XVIe siècle, sise en face de l'église, à Blévy (Eure-et-Loir). Moyennant cette autorisation, la propriétaire renonce à réclamer à l'État une indemnité de 30 000 Francs qu'elle demandait à titre de dommages intérêts pour le préjudice qui lui aurait été causé par le classement d'office de la façade de cet immeuble.

La Commission adopte les conclusions du rapport.

Église de Bostens (Landes)

La Commission émet un avis favorable au classement du clocher, du choeur et du chevet de l'église de Bostens.

Château du Percher à Saint-Martin-du-Bois (Maine-et-Loire)

La Commission estime qu'il y a lieu de demander le consentement du propriétaire au classement parmi les Monuments historiques des façades du château du Percher à Saint-Martin-du-Bois.

Église Saint-Sauveur à Redon (Ille-et-Vilaine)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'architecte Louzier, adjoint à l'Inspection générale, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 4 820, 53 francs, relatif à des réparations urgentes de couverture à l'église Saint-Sauveur à Redon.

Église d'Authon (Charente-Inférieure)

La Commission, adoptant les conclusions du rapporteur, émet l'avis qu'il y a lieu de faire 80/15/23/149 exécuter d'urgence les travaux prévus dans un devis approuvé de 1 497 Francs 51, relatif à la reprise d'un contrefort de l'église d'Authon et, en présence du refus de participation de la Commune, de prendre l'intégralité de la dépense à la charge de l'État.

Palais Gallien à Bordeaux (Gironde)

La Commission estime, d'accord avec M. Louzier, adjoint à l'Inspection générale, qu'il convient de demander à Mme Lhoste, propriétaire à Bordeaux, de consentir au classement des vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain connu sous la dénomination de "Palais Gallien" situés dans le terrain qui lui appartient et qui ont besoin de réparation.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation ; d'un devis de 18 677 Francs 24 relatif à la réparation des corniches supérieures du pavillon nord de l'aile de Gaston d'Orléans du château de Blois.

La Commission émet en même temps le voeu que la dépense soit prise à la charge de l'État, la Ville de Blois se trouvant dans l'impossibilité d'y participer, d'un devis de 3 084 Francs 05 relatif à des travaux de protection contre l'incendie du bâtiment de Gaston d'Orléans au château de Blois.

Cette dépense devra être couverte par le produit des recettes perçues par la Ville pour les visites de ce monument.

Église de Feuguerolles-Bully (Calvados)

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de la nef de l'église de Feuguerolles. 80/15/23/150

Ruines du château et des remparts de La Garde-Guérin, commune de Prévenchères (Lozère)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, architecte en chef des Monuments historiques adjoint à l'Inspection générale, émet un avis favorable au classement des ruines du château et des remparts de La Garde-Guérin.

Église de Braine (Aisne)

M. Gonse demande si des mesures de protection ont été prises pour assurer la conservation des sculptures anciennes classées conservées dans l'église de Braisne.

M. le président fait connaître que des instructions ont été données à cet effet par l'architecte au cours de sa dernière tournée dans la région, l'administration va écrire une lettre officielle à M. le sous-préfet de Soissons pour lui dire de prendre toutes dispositions utiles au cas où elles ne l'auraient pas encore été et pour lui recommander d'avoir, au besoin, recours à l'aide de l'autorité militaire. Il lui sera demandé en même temps de tenir le service au courant de ce qui aura été fait.

Abbaye de Charlieu (Loire)

M. Nodet, architecte en chef des Monuments historiques, adjoint à l'Inspection générale, donne lecture de son rapport au sujet du dégagement de la face nord de l'ancienne abbaye de Charlieu. Il conclut à l'acquisition de deux immeubles d'une valeur globale de 45 000 Francs environ. Une contribution de 29 000 Francs est assurée. L'État aurait à participer à la dépense pour une somme approximative de 16 000 Francs.

M. Selmersheim ne voit pas l'utilité de ces acquisi- 80/15/23/151 tions, le dégagement de l'abbaye de Charlieu étant dès à présent suffisamment assuré.

M. le président fait valoir, à l'appui des conclusions du rapport de M. Nodet, que l'acquisition de ces Maisons, qui ne présentent aucun intérêt au point de vue artistique, aura pour effet de dégager la chapelle et le mur méridional de l'église, d'empêcher l'élévation sur l'emplacement de l'ancienne église de maisons à étages, Il estime, d'autre part, qu'il y a lieu de tenir compte du montant du concours de 20 000 Francs offert par M. le sénateur Audiffred qui, d'autre part, a été le promoteur de la loi sur la Caisse des Monuments historiques. Il propose, en conséquence, à la Commission d'émettre, à titre exceptionnel, un avis favorable à la réalisation de cette opération, tout en laissant à l'administration le soin de choisir le moment opportun, suivant les disponibilités financières.

La Commission adopte cette manière de voir.

Église d'Elne (Pyrénées-Orientales)

La Commission, conformément aux conclusions des rapports de M. l'architecte Nodet, adjoint à l'Inspection générale, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 6 333 Francs 98, relatif à la restauration du petit clocher de l'église d'Elne ; d'un devis de 3 655 Francs 44, relatif à diverses réparations à ce même monument (clôture du choeur ; protection des arcs-boutants qui épaulent l'abside romane).

La Commission estime, avec M. Nodet, qu'il y aura lieu pour l'État, en raison de la nature des travaux, de prendre à sa charge toute la dépense prévue à ce dernier devis, au cas où la Commune ne pourrait y contribuer. 80/15/23/152

Église Saint-Hippolyte à Thonon (Haute-Savoie)

La Commission adopte les conclusions des rapports de M. l'architecte Ruprich-Robert tendant à l'approbation d'un devis supplémentaire de 3 713 Francs 05 relatif à la réfection du grand perron de ce monument et faisant parti d'un deuxième devis de 4 761 Francs 86. Les travaux prévus au 2e chapitre se montant à 1 540 Francs 21 concernant la restauration de la façade latérale sud seront ajournés. L'État ne contribuera à la dépense résultant de l'ensemble de ces travaux que jusqu'à concurrence de moitié.

Cloître de l'abbaye d'Ambronay (Ain)

La Commission a émis l'avis qu'il y aurait lieu, dans les circonstances actuelles, d'ajourner la réfection du carrelage des galeries du 1er étage du cloître de l'ancienne abbaye d'Ambronay.

Elle a estimé d'autre part, en ce qui concerne la restauration du portail occidental et de l'abside de l'église, qu'il y avait lieu de demander à M. Moreau, architecte, le remaniement dans un sens beaucoup plus économique de son devis de 13 204 Francs 2.

La Commission a exprimé le voeu que l'architecte se borne à des travaux de consolidation et à la protection de l'édifice contre l'infiltration des eaux.

M. Moreau devra s'entendre, au sujet de ces réparations, avec M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale.

Église de Maurupt (Marne)

La Commission a émis un avis favorable à la demande de dispense d'adjudication formée par M. 80/15/23/153 l'architecte Ventre pour l'exécution des travaux de restauration de l'église de Maurupt.

Edifices classés de Sillé-le-Guillaume (Sarthe)

La Commission estime qu'il y a lieu de donner suite à la requête de M. Lafillée, architecte en chef des Monuments historiques du département de la Sarthe, qui demande que M. Foubert, architecte à Sillé-le-Guillaume, soit chargé de la surveillance des travaux à exécuter aux édifices classés de cette ville et notamment au château, en remplacement de M. Vérité, architecte ordinaire, mobilisé.

Cette délégation sera limitée aux seuls édifices classés de Sillé-le-Guillaume et quant à la durée, à la période de temps pendant laquelle M. Vérité restera sous les drapeaux.

Service d'architecture du département de l'Hérault

La Commission, conformément à la demande de M. Nodet, architecte en chef, est d'avis que M. Cance, architecte ordinaire à Lodève soit autorisé à se faire assister dans ses fonctions par M. Henri Michel, architecte à Montpellier, déjà chargé de la surveillance des travaux de la cathédrale de cette ville.

Acquisition de relevés : peintures murales de l'église Saint-Taurin à Évreux (Eure)

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour les archives de la Commission des Monuments historiques, au prix de six cents francs, de trois relevés des peintures murales de l'église Saint-Taurin, à Évreux, exécutés par M. Chauvet, artiste peintre.

Tableau représentant un vitrail de la cathédrale de Bourges (Cher)

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'acquérir 80/15/23/154 le tableau de M. Brillard, architecte à Paris, représentant un vitrail de la cathédrale de Bourges, de relevé, plus artistique que documentaire, ne serait d'aucune utilité pour la collection des archives.

La Commission a émis l'avis que cette oeuvre serait peut-être de nature à intéresser le service des Travaux d'Art, qui, s'il en décidait l'achat, serait en mesure d'en offrir à l'auteur un prix plus en rapport avec l'importance du travail. 80/15/23/155

1er août 1916
Membres présents : MM. Bernier, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Girault, Gonse, Haraucourt, Louzier, Michel, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme. Membres excusés M. le préfet de la Seine et M. Poincaré.
L'ordre du jour porte l'examen du :
Projet de suppression du Vieux-pont de Dinan (Côtes-du-Nord)

M. le président explique que l'urgence de cette affaire a nécessité la réunion immédiate de la Commission, et invite M. Louzier à donner lecture de son rapport.

La Compagnie de Gaz et d'Electricité de Rennes, chargée d'assurer l'alimentation complète en énergie électrique des services de l'arsenal, demande la suppression du Vieux-Pont de Dinan, en vue d'élargir le canal d'Ille et Rance servant au transport par eau du charbon nécessaire à son usine. Cette requête n'est d'ailleurs pas nouvelle. A plusieurs reprises, l'administration des Beaux-arts et la municipalité de Dinan en ont été saisies et l'ont, chaque fois, repoussée, estimant que l'intérêt qui s'attache à la conservation du Vieux-pont est supérieur à celui de la Compagnie, aussi bien pour le monument proprement dit que pour l'ensemble pittoresque dont il fait partie, La Compagnie renouvelle aujourd'hui sa demande, en invoquant l'intérêt de la défense nationale qui, d'après 80/15/23/156 l'avis de M. le sous-secrétaire d'État de l'Artillerie, imposerait une modification immédiate du Vieux-pont. Il s'agirait de supprimer une pile et une voûte adjacente à l'arche marinière actuelle ; on les remplacerait par des ouvrages en charpente tels que des passerelles en forme de poutres américaines d'une portée de 14 à 16 mètres.

M. Louzier conclut en estimant que, malgré l'importance du sacrifice demandé, la Commission ne refusera pas d'adhérer au projet, puisqu'il intéresse la défense nationale qui, en ce moment, doit primer toute autre considération.

M. Bernier observe que la Commission n'a pas à se placer au point de vue de la Défense nationale et qu'au surplus, la valeur de cet argument est insuffisamment démontrée dans l'espèce.

Sur la demande de M. le président, M. Louzier complète les données de son rapport par la lecture de la requête de la Compagnie et de la correspondance échangée entre les services de la Guerre et des Travaux-publics.

MM. Bonnier, Gonse, et Michel remarquent, à leur tour, l'insuffisance des éléments du dossier, qui ne fait pas ressortir nettement la nécessité de défense nationale. Rien ne prouve, en effet, que des conditions nouvelles se soient produites mettant la Société du gaz de Rennes dans l'impossibilité de s'approvisionner autrement que par le canal d'Ille et Rance. Dans ces conditions, n'est-il pas du devoir de la Commission de n'adhérer au projet que sous certaines réserves et d'exprimer, au besoin, le désir que le Pont soit remis en état dès que les circonstances seront redevenues normales ? L'administration des Beaux-arts laisserait au sous-secrétaire d'État de l'Artillerie 80/15/23/157 le soin d'apprécier le degré d'intérêt qui s'attache à la suppression du Vieux-Pont.

Après quelques échanges de vues, M. le président, résumant le débat, propose à la Commission, qui les accepte, les conclusions suivantes qui pourraient figurer dans la réponse au sous-secrétaire d'État de l'Artillerie et des Munitions :

1° Il ne paraît pas résulter des pièces contenues au dossier que des conditions nouvelles mettent la Société dans l'impossibilité de s'approvisionner par voie de fer.

2° D'après la déclaration même des intéressés, les travaux projetés ne peuvent s'exécuter qu'en juin ou juillet, par suite, la solution de la question pourrait, sans inconvénient, faire l'objet d'une étude complémentaire qui comporterait consultation, pour avis, de la collectivité propriétaire.

3° Le pont, ne présentant pas seulement un intérêt pittoresque local, mais faisant partie d'un site universellement réputé dont la conservation est éminemment désirable, la commission ne peut que laisser à M. le sous-secrétaire d'État de l'Artillerie et des Munitions le soin d'apprécier si le maintien intégral de l'ouvrage dont il s'agit est absolument inconciliable avec les besoins de la défense nationale.

4° Enfin, il serait entendu que le Pont devrait être rétabli dans son état actuel dès que les circonstances seront redevenues normales. Sur l'adoption de ces conclusions, la séance est levée. 80/15/23/158

20 octobre 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, ] Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Enlart, Génuys, Girault, Gonse, Haraucourt, Hébrard de Villeneuve, Louzier, Marcel, Marcou, Michel, Pascal, Perdreau, Puthomme, Poincaré et Selmersheim.
Assistaient également à la séance : M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale des Monuments historiques. Membre excusé : M. le préfet de la Seine.
Couverture de la cathédrale de Reims (Marne)

M. l'Inspecteur général Selmersheim propose l'approbation d'un devis de 389 102 Francs 19 dressé par M. l'architecte en chef Deneux pour couvrir avec des briques creuses et du ciment armé les voûtes de la cathédrale de Reims qui, depuis septembre 1914, s'imprègnent d'une humidité susceptible, sous l'action des gelées d'un troisième hiver, de désorganiser les oeuvres vives du monument ; cette toiture essentiellement provisoire disparaîtrait lorsqu'on établira le comble définitif.

M. le président fait ressortir l'importance de ce projet que, pour éviter toute critique, l'administration des Beaux-arts, d'accord avec la Commission, se doit de tenir prêt, et qui sera exécuté dès que les circonstances le permettront.

Les conclusions du rapport de M. Selmersheim sont adoptées. 80/15/23/159

Vitraux de la cathédrale de Bourges (Cher)

Malgré les tentatives de M. l'Inspecteur général Boeswillwald d'aboutir à une entente en vue du maintien dans le Musée du Trocadéro des vitraux de la cathédrale de Bourges, le Conseil général du Cher demande de nouveau leur réintégration.

M. Enlart proteste contre cette tentative de décompléter la collection en musée et demande que l'on décide ou la réintégration de tous les vitraux à leurs lieux d'origine ou leur maintien intégral au Trocadéro.

M. Hébrard de Villeneuve observe que, au point de vue juridique, la question ne fait pas de doute. Les vitraux, immeubles par destination de la cathédrale, sont propriété de l'État qui peut donc en disposer comme il l'entend.

MM. Michel et Nénot remarquent qu'au point de vue de l'art, la réintégration se justifie.

M. Gonse insiste sur l'intérêt qui s'attache au maintien des vitraux dans le Musée du Trocadéro où ils constituent des éléments précieux d'étude.

Sur la proposition de M. le président, la Commission décide de soumettre l'examen de cette affaire à une Commission spéciale qui se réunira après la guerre.

Église Saint-Éloi à Dunkerque (Nord)

M. le président donne lecture d'une lettre du maire de Dunkerque sollicitant le classement de l'église Saint-Éloi qui avait été rejeté par la Commission dans sa séance du 6 février 1914. L'édifice qui a été sérieusement endommagé par les bombardements ennemis risque, s'il n'est pas classé, d'être défiguré par des restaurations maladroites. C'est pour cette raison que le maire insiste. 80/15/23/160

La Commission émet un avis favorable au classement en estimant toutefois que les frais de réparation ne seront pas supportés par le budget des Monuments historiques.

Acquisition de divers modèles de charpentes exécutés par M. Deneux

M. l'architecte en chef Deneux présente des modèles réduits des charpentes de l'église Saint-Pierre de Montmartre à Paris (Seine), de l'ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs, de l'Hôtel-Dieu de Tonnerre (Yonne), du beffroi de Comines (Nord) et explique en détail chacun de ces systèmes.

La Commission, félicitant l'architecte pour la précision de ses études et la netteté de ses explications, émet un avis favorable à l'acquisition des modèles, qui seront destinés au Musée du Trocadéro.

Sur la demande de M. Bonnier, M. Deneux rédigera une notice explicative.

La Commission émet, en outre, l'avis sur la proposition de M. le président que toutes facilités soient procurées à M. Deneux pour mener à bien l'étude intéressante qu'il a entreprise sur les charpentes.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

La Commission, adoptant les conclusions de deux rapports de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable : à l'exécution d'un devis de 164 108 Francs 58 ayant pour objet la réfection des arcs-boutants du côté sud de la nef de la cathédrale de Nantes, devis dont l'architecte devra extraire un devis de détail établi par travée d'arc-boutant ; à la rectification du devis de 203 390 Francs relatif à la restauration de la tour sud du même édifice dans les conditions primitivement indiquées demandant notamment la suppression du recoupement des pierres. 80/15/23/161

Acquisition d'un modèle exécuté pour la restitution de la tête de la statue funéraire de Jeanne de Boulogne, duchesse de Berry à Bourges (Cher)

La Commission, sur la proposition de M. Enlart, émet un avis favorable à l'acquisition pour le Musée de sculpture comparée du modèle exécuté par M. Adolphe Geoffroy pour la restitution de la tête de la statue funéraire de Jeanne de Boulogne, duchesse de Berry, à Bourges, restitution faite d'après le dessin d'Holbein conservé à Bâle.

Chapelle de l'Hôtel Chambellan à Dijon (Côtes-d'Or)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission émet un avis favorable au classement et à l'acquisition par la Ville de Dijon, avec concours financier de l'État, de la chapelle de l'Hôtel Chambellan.

Église de Charleville (Marne)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, estime qu'il n'y a pas lieu d'étendre le classement du portail de l'église de Charleville à la nef de cet édifice, ainsi que le propose M. l'architecte Ventre.

Église de Garchizy (Nièvre)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 5 732 Francs 52 en vue de la restauration du comble de la nef de l'église de Garchizy. La Commune devra participer à la dépense pour 732 Francs 52. Le surplus restant à la charge du budget des Monuments historiques.

Église de Cramoisy (Oise)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant à ce que le devis des réparations de couverture de l'église de Cramoisy soit réduit de 8 204 Francs 05 à 6 258 Francs 17, 80/15/23/162 les travaux de maçonnerie prévus audit projet ne présentant pas d'urgence.

Palais de l'Elysée à Paris (Seine)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission émet un avis favorable au classement du Palais de l'Elysée. Cette mesure, qui a été sollicitée par M. le ministre de l'Intérieur, est essentiellement destinée à prévenir les abus de l'affichage aux alentours du monument de la Place Beauvau et de l'avenue Marigny dont il est désirable de maintenir le caractère actuel.

Église Saint-Martin à Étampes (Seine-et-Oise)

La Commission, d'accord avec M. l'Inspecteur général Selmersheim, estime qu'il y a lieu de retourner à M. l'architecte en chef Roy le devis de 28 328 Francs 40 qu'il a dressé pour la réfection de la couverture de la nef de l'église Saint-Martin, à Étampes. Il conviendra de substituer des gouttières pendantes aux caniveaux à l'anglaise sur banquettes prévus, dont l'évaluation s'élève à 5 193 Francs 10, et en conservant, dans la mesure du possible, les anciens tuyaux de descente.

Arènes de Cimiez à Nice (Alpes-Maritimes)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à ce que le devis, dressé pour la consolidation des arènes de Cimiez à Nice, soit complété, en portant la longueur des berceaux des entrées, de 1 m 50 à 5 mètres.

Église de Massay (Cher)

La Commission, conformément à l'avis de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, estime qu'il y a lieu 80/15/23/163 d'inviter l'architecte en chef Roy à faire établir d'urgence une couverture provisoire en carton bitumé sur la partie de l'église de Massay où avaient été placées des bâches détruites au cours d'un orage en septembre dernier.

Maison sise rue de la Rodade à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement de la maison sise 36 rue de la Rodade à Montferrand.

Château de Vassel (Puy-de-Dôme)

Le même avis est exprimé au sujet d'une tourelle d'escalier du XVe siècle, comprise dans l'ancien château de Vassel.

Piliers en bois sculpté à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu de prononcer le classement du Pilier en bois orné de sculptures compris dans une maison de Morsang-sur-Orge.

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, la Commission émet un avis favorable au projet de convention passé entre l'État et la municipalité d'Avignon au sujet du dégagement des anciens remparts de cette ville. Les propriétaires des immeubles et baraquements (adossés contre ces remparts) construits sur un terrain appartenant à la ville et qui ont obtenu une autorisation de bâtir à titre précaire, devront les faire disparaître, à leurs frais, dans un délai fixé par le Maire ; la dépense, résultant de la mise en état de la voirie et des réparations à effectuer aux remparts aux emplacements mêmes des 80/15/23/164 immeubles démolis, sera payée deux tiers par la Ville et un tiers par l'État. La situation des immeubles ou baraquements construits sur des terrains n'appartenant pas à la Ville sera réglée par des conventions spéciales.

Ancien Hôtel de ville d'Orléans (Loiret)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à l'approbation d'un devis de 30 742 Francs 23 ayant pour objet la restauration de la tour du Musée de peinture d'Orléans (ancien Hôtel de ville). La Ville devra participer pour moitié à la dépense.

Digue du Mont-Saint-Michel (Manche)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, M. le président estime que cette question, pour être rapidement résolue, devrait être soumise à l'examen d'une commission composée de l'Inspecteur général, de l'ingénieur du service des Ponts-et-Chaussées, de l'Inspecteur général des Monuments historiques, d'un membre de la Commission, et de l'architecte.

Si aucun accord ne pouvait s'établir, on saisirait de l'affaire le Conseil des Ponts-et-Chaussées.

Ces propositions sont adoptées.

Château de Laval (Mayenne)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable au projet tendant à déclarer d'utilité publique le dégagement du château de Laval.

Église du Puy-Notre-Dame (Maine-et-Loire)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 35 149 Francs 50 ayant pour objet la restauration de l'église du Puy-Notre-Dame. 80/15/23/165

Église de Larrazet (Tarn-et-Garonne)

Il en est de même pour le devis de 18 550 Francs concernant l'église de Larrazet.

La Commune recevra une allocation de 12 000 Francs.

Ancien séminaire de Brou à Bourg (Ain)

M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, donne lecture de son rapport relatif au projet de transfert d'un hôpital auxiliaire dans les locaux de l'ancien séminaire de Brou ; il en propose l'approbation en estimant toutefois que M. l'architecte en chef Ferret, auteur du projet, soit invité à fournir sur place des explications de détail sur la manière dont il entend appliquer son programme dans les différentes parties de l'édifice.

Ces conclusions sont adoptées.

Hypogée gallo-romain à Louin (Deux-Sèvres)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, émet un avis favorable au classement de l'hypogée gallo-romain datant du Ve siècle, situé sur la Commune de Louin. 80/15/23/166

1er décembre 1916
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Girault, Gonse, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Marcel, Marcou, Mâle, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan.
Assistaient également à la séance : MM. Nodet et Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale. Membres excusés : MM. le préfet de la Seine, André Michel, Selmersheim.
Acquisition de dessins

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition d'une série de dessins représentant des maisons rurales de la région du front, exécutée par M. l'architecte en chef Ventre ; le prix de chaque pièce est fixé à 100 Francs.

Elle se prononce également en faveur de l'acquisition des relevés de peinture de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard) exécutés par M. Yperman.

Statue de Louis XV à Reims (Marne)

M. Gonse demande le classement de la statue de Louis XV à Reims.

M. le président répond que l'administration s'est déjà préoccupée de cette question.

En attendant la décision dont le retard n'est dû qu'aux hésitations et aux préventions de la municipalité, la protection de la statue dont l'étude a été confiée à M. Génuys, est assurée par une instance de classement.

L'administration envisage, en outre, l'extension du classement à l'ensemble du musée archéologique afin d'assurer la conservation des oeuvres qu'il contient. 80/15/23/167

Palais de Justice de Rennes (Ille-et-Vilaine)

M. Girault, exposant le projet établi par M. l'architecte Laloy pour le nettoyage des façades du palais de justice de Rennes, demande à M. l'Inspecteur général Louzier, dont le rapport sur cette affaire conclut à la suppression du patinage qu'avait préconisé l'architecte, d'autoriser l'essai de ce procédé ; il s'agit d'une question d'espèce. Les pierres blanches pourraient sans inconvénient être légèrement patinées.

M. Louzier observe que le devis de l'architecte prévoit non pas le simple patinage, mais le badigeonnage général sur l'ensemble des façades ; il estime que cette méthode est défectueuse, c'est au temps qu'il faut laisser le soin de vieillir les pierres d'un édifice.

M. Girault déclare que l'intention de l'architecte n'est pas de recourir au badigeonnage tel que le suppose M. Louzier ; les dispositions du projet doivent être interprêtées dans un sens moins absolu.

La Commission, se rangeant à l'avis de M. Girault, décide de lui confier la surveillance de ce travail, un extrait du présent procès-verbal lui sera transmis à ce sujet.

Propositions de moulages pour le Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

M. Enlart appelle l'attention de la Commission sur l'intérêt que présenteraient les moulages de diverses oeuvres de Ligier Richier, et demande, en attendant qu'il puisse préciser ses propositions, que la Commission accepte le principe de ces travaux.

La Commission émet un avis favorable à cette demande. 80/15/23/168

En l'absence de M. Selmersheim, M. l'Inspecteur général Boeswillwald donne lecture de huit rapports concluant :

le premier à l'approbation d'un devis de 8 397 Francs 92 ayant pour objet la réfection de la couverture du clocher de l'église de Brezolles (Eure-et-Loir) ; la Commune sera invitée à participer à la dépense pour 2 397 Francs 92

le deuxième à l'approbation d'un devis de 9 357, 83 Francs ayant pour objet la réparation de la partie supérieure du clocher de l'église Saint-Aignan à Chartres (Eure-et-Loir), ainsi que de la toiture et la reprise de quelques bandeaux ; les autorités locales seront invitées à concourir financièrement pour moitié dans la dépense

le troisième à l'approbation d'un devis de 9 990 Francs 14 concernant l'église de Gallardon (Eure-et-Loir) ; l'État allouera conditionnellement 7 000 Francs

le quatrième à l'approbation du 1er chapitre d'un devis relatif à la conservation de l'église de La Madeleine à Châteaudun (Eure-et-Loir) soit 4 567 Francs 48, avec allocation conditionnelle de 2 284 Francs par l'État

le cinquième à l'approbation d'un devis de 11 552 Francs 20 concernant l'église Saint-Pierre à Dreux (Eure), les deux-tiers de la dépense étant à la charge du budget des Monuments historiques

le sixième à l'approbation d'un devis de 23 039 Francs 75 ayant pour objet la restauration du bas-côté nord de l'église du Val-de-Grâce à Paris (Seine), et dont l'exécution concordera avec le travail de plomberie entrepris par l'autorité militaire

le septième à l'approbation d'un devis de 9 960, 99 Francs ayant pour objet l'entretien annuel des parties classées du château-fort de Vincennes (Seine) ; les administrations des Beaux-arts et de la Guerre contribueront respectivement pour moitié dans la dépense ; 80/15/23/169

enfin le huitième rapport est relatif au projet de déclassement de la façade de l'église de Couilly (Seine-et-Marne) ; cette mesure a dû être envisagée par suite du refus de la municipalité de concourir actuellement à la reconstruction d'un pignon de la sacristie. L'ajournement de ces travaux n'est pas sans inconvénient, bien que, selon l'avis de la municipalité, l'état actuel du pignon ne présente pas de danger immédiat pour la sécurité publique. Dans ces conditions l'administration doit faire toutes réserves au sujet des conséquences de cette situation.

Les conclusions des huit rapports de M. Selmersheim sont adoptées.

Maison dans l'ancienne chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Après lecture du rapport de M l'Inspecteur général Berr de Turique la Commission émet un avis favorable à l'acquisition d'un immeuble situé à l'extrémité gauche de l'allée des Muriers, dans l'ancienne chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ; le rez-de-chaussée de cet immeuble comprend un plafond en bois, à poutrelles moulurées du XVIe siècle, et le 1er étage l'ancienne bibliothèque du Prieur avec plafond à voussures, peint à fresques.

Dégagement de la cathédrale de Montauban (Tarn-et-Garonne)

M. l'Inspecteur général Berr de Turique fait connaître qu'un bazar en planches avec galerie vitrée est établi à Montauban, sur les Allées Mortarieu, et accoté à l'abside de la cathédrale, sans qu'aucun espace libre ait été réservé entre ce baraquement et le mur du monument.

Conformément aux conclusions du rapporteur, la Commission émet l'avis qu'il soit mis fin le plus tôt possible à cette situation ; la municipalité sera chargée d'inviter le concessionnaire de l'emplacement à faire disparaître 80/15/23/170 dans le plus bref délai les palissades qui, à chaque extrémité de son magasin, se prolongent jusqu'au mur même de la cathédrale, reculer les cloisons qui s'appuient contre la partie médiane du mur, et supprimer toute communication intérieure entre son bazar et le passage.

Cathédrale d'Amiens (Somme) : mesures de protection contre l'incendie

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport sur les moyens de défense contre l'incendie de la cathédrale d'Amiens. En cas de bombardements violents, provoquant dans la ville des incendies simultanés, le service de secours risque de rester inefficace, les pompiers étant obligés de combattre d'abord le feu dans les immeubles habités. A l'insuffisance de personnel s'ajoute le manque d'eau dont la ville s'est trouvée menacée, le charbon nécessaire au fonctionnement des machines élévatoires lui faisant défaut.

M. Génuys propose, en conséquence, l'acquisition d'une pompe avec moteur à essence d'un débit de 20 000 litres et d'une puissance élévatoire de 50 à 60 mètres ; la constitution d'un piquet spécial de pompiers qui serait demandée au ministre de la Guerre ; le complément de la canalisation.

La Commission adopte ces conclusions et charge M. Génuys de se mettre en rapport avec le colonel des Sapeurs Pompiers de Paris pour l'acquisition de la pompe à incendie.

Église de Bazenville (Calvados)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission se prononce en faveur du classement du clocher, de la porte latérale sud de la nef et de la piscine à double arcature tréflée dans l'abside de l'église de Bazenville (Calvados). 80/15/23/171

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 60 799 Francs 58 ayant pour objet le restauration du transept sud de la cathédrale de Tours.

Abbaye de Hambye (Manche)

Le même avis est exprimé au sujet du devis de 22 466 Francs 42 dressé pour la restauration des ruines de l'abbaye de Hambye (Manche), et pour lequel le Conseil général et le propriétaire seront invités à concourir financièrement.

Église de Nettancourt (Meuse)

Après lecture du rapport de M l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 26 363 Francs 07 concernant la restauration de l'église de Nettancourt dont les voûtes dégradées à la suite du bombardement et de l'incendie de septembre 1914 devaient d'abord être simplement protégées par une chape en ciment armé.

Ce premier travail prévu dans un devis de 6 830 Francs 12 n'a pu être entrepris qu'au début de l'été 1916 par suite des difficultés d'approvisionnement et de main d'oeuvre. L'état d'aggravation du monument a nécessité l'établissement du nouveau projet.

Le préfet sera invité à prélever sur le compte départemental hors budget affecté aux dommages de guerre une allocation des deux tiers de la dépense pour la Commune.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure) : Tombeau de Mgr l'archevêque Fuzet

La Commission, d'accord avec M. l'Inspecteur général Génuys, est d'avis qu'avant d'autoriser le projet d'inscription à graver sur le tombeau de M. l'archevêque Fuzet dans la cathédrale de Rouen, il y aura lieu de soumettre l'épitaphe proposée à M. le ministre de l'Intérieur, et d'inviter M. Chaine, auteur du projet, à indiquer exactement comment il compte 80/15/23/172 répartir le texte sur la surface qui lui est réservée, ainsi que le caractère des lettres.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

Conformément à l'avis de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission estime que le devis de 2 164 Francs ayant pour objet les réparations du bâtiment Louis XII dans le château de Blois peut être ajourné sans inconvénient, la poutre brisée étant étayée.

Église de Mont-Notre-Dame (Aisne)

M. l'Inspecteur général Génuys fait adopter un devis supplémentaire de 1 933 Francs 86 nécessité par la hausse du prix des matériaux utilisés pour la restauration du choeur de l'église du Mont-Notre-Dame, prévue dans un premier devis de 9 669 Francs 30 approuvé le 14 février 1913.

Église Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres à Soulac (Gironde)

M. l'Inspecteur général Louzier donne lecture de son rapport sur le projet d'assainissement de l'église Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres à Soulac. L'édifice souffre de l'envahissement des eaux. Un devis de 66 876 Francs 71 dressé par M. l'architecte Rapine pour remédier à cette situation prévoit le drainage des eaux et l'installation de deux puits, l'un collecteur, l'autre absorbant, qui, réunis par une canalisation étendue, constitueraient deux vases communicants où s'opérerait l'équilibre du niveau ; l'ensemble de ce système ferait baisser le niveau dans le voisinage de l'édifice.

Conformément à l'avis de M. le président, la Commission, considérant l'importance, le prix et la nature toute spéciale de l'opération envisagée ne croit pas pouvoir se prononcer sans être renseignée sur son efficacité par les conseils compétents et demande, en conséquence, que le projet soit soumis à l'examen du corps des Ponts-et-Chaussées. 80/15/23/173

Église d'Auvillard (Tarn-et-Garonne)

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 18 000 Francs ayant pour objet la restauration de l'église d'Auvillard. Le Conseil municipal ayant voté une part contributive de 1 500 Francs, l'administration demandera au Conseil général la même contribution.

Église de Saorge (Alpes-Maritimes)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'église de Saorge.

Hôtel de ville de Gray (Haute-Saône)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 6 165 Francs 87 ayant pour objet la remise en état du plancher haut de la galerie de l'Hôtel de ville de Gray.

Église de Gray (Haute-Saône)

La Commission, invitée à se prononcer sur le classement de l'église de Gray sollicité par la municipalité, décide de renvoyer après la guerre l'examen de cette affaire.

Tour du Parvis à Gray (Haute-Saône)

La Commission se prononce en faveur du classement de la Tour du Vieux Château de Gray (Haute-Saône).

Procédés de peinture à l'encaustique

La Commission examine deux tableaux de M. Deneux, artiste peintre, exécutés par des procédés d'encaustique, signale ce genre de peinture, à toutes fins utiles, à M. le Contrôleur Général des Travaux d'architecture. 80/15/23/174


119Ajout manuscrit dans la marge.

120Manuscrit barré : "près Dinan".

121Barré : "conformément à ces conclusions, si la propriétaire refuse son consentement à cette mesure, le classement ne sera pas poursuivi devant le Conseil d'État."