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1899
1898
1900
4 février 1899

Présidence de M. Georges Leygues, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts.MM. Roujon, directeur des Beaux-arts, Proust, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, Liard, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Maret, Michel, Molinier, Morand, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Tétreau, Scellier de Gisors.

Travaux de restauration du domaine de Saint-Cloud (Seine)

M. Moyaux, rapporteur, propose d'approuver les propositions de M. l'architecte Leclère en vue de la répartition du crédit de 50 000 Francs prévu au budget de 1899 pour la continuation des travaux de restauration du domaine de Saint-Cloud. Ces propositions sont adoptées.

Toutefois M. le directeur des Beaux-arts exprime le regret que l'architecte n'ait pas cru devoir au préalable consulter la Commission sur le choix de la pierre à employer pour les travaux du Bassin du fer à cheval. Il est en tout cas prudent, pour une question de cette importance, de procéder d'abord par un travail partiel, de manière à se rendre compte des résultats que donnerait la pierre désignée d'une façon générale, il souhaiterait, quand il y a doute dans l'esprit de l'architecte sur l'emploi d'un matériau que la Commission fût appelée à émettre un avis.

M. Pascal, tout en reconnaissant la 80/15/017/4 justesse de cette observation, se demande si la Commission, alors qu'il s'agit d'une question aussi technique est bien compétente.

M. le ministre estime que la Commission est compétente. Il y a aussi dans le choix de la pierre pour une restauration de ce genre, une question d'art au moins aussi importante que la question technique, et au point de vue technique même, la Commission composée d'architectes doit être utilement consultée. Il demande en conséquence, qu'à l'avenir il soit tenu compte de l'observation formulée par M. le directeur des Beaux-arts.

Domaine de Versailles

M. Moyaux, rapporteur, fait connaître les propositions formulées par M. l'architecte Marcel en vue de la répartition des crédits de 200 000 Francs pour les bâtiments et de 100 000 Francs pour les bassins, prévus au budget de 1899 en vue de continuer les travaux de restauration du domaine de Versailles.

Avant de statuer, la Commission, sur l'avis de M. le directeur des Beaux-arts, décide de se rendre à Versailles afin de procéder sur place à un examen de ces propositions.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

M. Scellier de Gisors donne lecture à la Commission des propositions formulées par M. l'architecte Redon en vue 80/15/017/5 de consacrer à l'achèvement de la Salle des États la totalité du crédit de 250 000 Francs inscrit dans les prévisions budgétaires de 1899 pour la continuation des travaux de réfection du Louvre et des Tuileries. Ces propositions sont adoptées.

Ville close de Concarneau (Finistère)

M. le ministre fait connaître qu'il a été saisi d'une pétition à l'effet d'empêcher la vente par les Domaines des remparts de Concarneau. Il n'a pas besoin, dit-il, d'insister devant la Commission sur l'intérêt que présentent ces remparts au point de vue pittoresque et artistique. La Ville a d'ailleurs bien compris les inconvénients qui résulteraient pour elle de leur destruction, et afin d'en assurer la conservation elle a offert d'en faire l'acquisition au prix de 8 000 Francs. Une telle mesure, si rassurante qu'elle paraisse, ne peut pourtant donner des garanties complètes. Les dispositions actuelles de la Municipalité peuvent changer et il ne pourrait qu'un jour, en vue de réaliser de nouvelles ressources, elle songeât à aliéner à son tour ces remparts. C'est pourquoi leur classement semble nécessaire.

M. Tétreau, tout en entrant dans les vues de M. le ministre, estime que pour l'instant la Commission ne peut que se borner à émettre un vote de principe favorable au classement 80/15/017/6 en laissant à l'administration le soin de négocier avec qui de droit pour donner à l'affaire la suite régulière qu'elle comporte. En effet, que les remparts appartiennent encore à la Guerre, qu'ils soient déjà cédés aux Domaines ou acquis par la Ville, de toute façon, le consentement l'administration ou de la Commune propriétaire est nécessaire. En cas de désaccord seulement, le dossier serait transmis au Conseil d'état dont l'avis d'ailleurs ne saurait être douteux.

La manière de procéder indiqué par M. Tétreau est approuvé par la Commission qui, à l'unanimité vote le principe, du classement des remparts de Concarneau et prie M. l'Inspecteur général [Jean-Juste] Lisch d'examiner avec la Ville dans quelle mesure l'État devra contribuer à leur conservation.

Tour de l'ancienne enceinte à Sisteron (Basses-Alpes)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, approuve un devis de 1 441 Francs, dressé par M. Jacob, architecte, en vue de la consolidation de la Tour de l'ancienne enceinte de Sisteron, dont le classement a été maintenu, et prend à la charge du crédit des Monuments historiques la dépense devant résulter de l'exécution des travaux projetés.

Église de Saint-Pons-de-Thommières (Hérault) [sic : Basses-Alpes]

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, autorise exceptionnellement l'exécution du marché passé entre 80/15/017/7 le curé de Saint-Pons-de-Thommières et des entrepreneurs en vue de l'appropriation de cette église, sous cette réserve toutefois que les vitraux en grisailles qui doivent garnir les fenêtres seront traités directement par un peintre verrier choisi par M. l'architecte Nodet qui prendra lui-même la direction de l'ensemble des travaux.

Hôtel de ville de Saint-Quentin (Aisne)

d'accord entre le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, et la Commission, l'examen de cette affaire est ajournée d'une séance suivante pour production de documents et notification du devis de l'architecte.

Église de Montsaunès (Haute-Garonne)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve l'emploi d'une somme de 1 079 Francs dont dispose la Commune de Montsaunès pour travaux d'assainissement à exécuter à cet édifice. Il y a lieu toutefois d'ajourner la question de construction d'une sacristie demandée par la Fabrique.

Monument des seigneurs de Veuzinouh à Machy (Nord) [ ?]

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose de réduire de 1 295 Francs 10 à 994 Francs 19, le devis dressé par M. Danjoy en vue de la restauration de la chapelle du tombeau des seigneurs de Veuzinouh et de prendre à la charge du crédit des Monuments historiques le montant de la dépense devant résulter de l'exécution des travaux.

Adopté.

Église de Saint-Sever (Landes)

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu 80/15/017/8 de classer dans son ensemble l'église de Saint-Sever qui, par ses dispositions et les sculptures dont elle est ornée présente encore actuellement un véritable intérêt.

Dallage d'Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis de 42 901 Francs 01, dressé par M. l'architecte Danjoy en vue de la restauration de l'ancien dallage d'Aire-sur-la-Lys, et alloue pour l'entreprise, à titre conditionnel, une somme de 20 000 Francs.

Église Notre-Dame de Saint-Omer (Pas-de-Calais)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose d'approuver un devis de 52 227 Francs 78, dressé par M. Darcy en vue de la restauration du bas-côté sud de l'église Notre-Dame de Saint-Omer, et d'allouer pour cette entreprise, à titre conditionnel, une somme de 17 409 Francs 24.

Adopté.

Chapelle du lycée de Saint-Omer (Pas-de-Calais)

La Commission, conformément à l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, estime qu'il n'y a pas lieu de classer la chapelle du lycée de Saint-Omer.

Église de Lembeye (Basses-Pyrénées)

La Commission sur la proposition du rapporteur, étant donné le peu d'intérêt que présente, au point de vue l'art, dans certaines de ses parties, l'église de Lembeye, est d'avis de prononcer dès à présent le déclassement du clocher de cet édifice. Il y aura lieu d'examiner notamment après la visite que doit faire l'inspecteur 80/15/017/9 général, s'il convient d'étendre cette mesure à l'ensemble de la construction.

Ancienne cathédrale d'Apt (Vaucluse)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'approuver un devis de 4 622 Francs 50, dressé par M. Révoil, en vue de l'exécution de travaux de couverture à l'ancienne cathédrale d'Apt et d'allouer pour cette entreprise, à titre conditionnel, une subvention de 1 200 Francs.

Adopté.

Église Saint-Symphorien de Caumont-sur-Durance (Vaucluse)

Sur la proposition de M. l'architecte Révoil et conformément à l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, la Commission estime qu'il y a lieu de prononcer le classement de l'église Saint-Symphorien de Caumont.

Chapelle de la Sorbonne à Paris

M. l'Inspecteur général Selmersheim propose à la Commission d'approuver le projet dressé par M. l'architecte Nénot en vue des travaux de restauration à exécuter à la chapelle de la Sorbonne. Il convient toutefois de demander qu'aucun grattage ne soit exécuté sur les parements anciens du monument et que les parties neuves subsistent, telle qu'elles sortiront des mains des ouvriers, le temps et les poussières devant se charger d'unifier les différentes tons résultant de la restauration.

Église de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, alloue une somme de 7 800 Francs en vue de l'acquisition de 80/15/017/10 deux immeubles dont la démolition est nécessaire pour compléter le dégagement de l'église de Beaulieu. Elle alloue également, à titre conditionnel, une somme de 8 200 Francs en vue de l'achèvement de la restauration de l'édifice et de l'appropriation de l'ancienne salle capitulaire en sacristie, travaux dont la dépense totale est évaluée à 16 209 Francs 95.

Vierge en bois de l'église de Taverny (Seine-et-Oise)

La Commission est d'avis de classer une Vierge en bois mis à découvert dans l'église de Taverny par M. Lucien Magne.

MM. Magne et Haraucourt voudront bien s'entendre en vue de faire faire un estampage et s'il y a lieu un moulage de cette sculpture. 80/15/017/13

10 mars 1899

Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Morau, Salmou, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors, Vaudremer.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Abbaye de Saint-Pé (Hautes-Pyrénées)

M. de Lasteyrie signale l'intérêt que présente l'abbaye de Saint-Pé. Un rapport sur la situation actuelle de l'édifice sera demandé à l'architecte de la région en vue de permettre à la Commission de statuer sur le classement.

Façades du ministère de la Marine à Paris (Seine)

La Commission approuve les propositions de M. l'architecte présentées par M. l'Inspecteur général Moyaux en vue de l'emploi des crédits prévus au budget de 1899 pour la restauration des façades du ministère de la Marine. Toutefois l'architecte devra prendre les instructions de M. Moyaux au sujet du choix de la pierre pour les trophées (celle de Mery, de Tercé ou de Beauvillier semble plus particulièrement désignée que celle de Courville). Il devra également s'entendre avec M. Moyaux pour la désignation des artistes à proposer en vue de l'exécution des médaillons à restaurer. D'une façon générale, ainsi que l'observation 80/15/017/14 en a été faite pour les travaux du domaine de Saint-Cloud, la Commission devra être à nouveau consultée chaque fois que l'architecte se trouvera en présence d'un cas douteux. Il est entendu en outre, que M. Selmersheim adressera un rapport à l'administration au sujet des jardins babyloniens qui semblent installés sur les terrasses de l'hôtel par les nouveaux propriétaires de l'édifice.

Pavillon de Jeanne d'Arc à Orléans (Loiret)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 4 402 Francs 09, dressé par M. Rapine en vue de la restauration du pavillon de Jeanne d'Arc à Orléans, et alloue une somme de 2 000 Francs en vue de venir en aide aux propriétaires dans cette entreprise.

Église de Vivoin (Sarthe)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 4 202 Francs 22 dressé par M. Darcy en vue de l'achèvement de la restauration de l'église de Vivoin, et alloue pour cette entreprise, à titre conditionnel, une subvention de 2 000 Francs.

Église de Beaumont (Dordogne)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

La Municipalité de Beaumont a adressé au ministre une demande de secours en vue de l'exécution de travaux complémentaires à l'église de cette Commune. Ces travaux ne présentant aucun caractère d'urgence la Commission est d'avis de ne statuer sur cette affaire que lorsque les administrations locales disposeront de ressources suffisantes 80/15/017/15 pour participer à la dépense.

Église de Pujols (Gironde)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 7 789 Francs 50 dressé par M. Rapine en vue des travaux de consolidation à exécuter à l'église de Pujols et d'allouer à titre conditionnel, pour cette entreprise une somme de 9 000 Francs.

Adopté.

Église de La Souterraine (Creuse)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve le 2e chapitre d'un devis dressé par M. Darcy en vue de la restauration de l'église de La Souterraine alloue, pour cette partie de l'entreprise évaluée à 45 000 Francs, une subvention conditionnelle de 15 000 Francs.

Église de Chadenac (Charente-Inférieure)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 5 009 Francs 16 dressé par M. Ballu en vue des travaux complémentaires à exécuter à l'église de Chadenac et d'allouer pour cette entreprise une subvention conditionnelle égale à la moitié de la dépense, soit 2 500 Francs.

Adopté.

Église de Plassac (Charente)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

M. Ballu a présenté à l'administration un devis de 9 243 Francs 76 en vue de travaux complémentaires à exécuter à l'église de Plassac. Ces propositions déjà soumises à la Commission lors de l'établissement par l'architecte du devis général de l'entreprise, ayant été écartées comme ne présentant 80/15/017/16 pas un caractère d'urgence, dans cette situation, le rapporteur estime que la demande de l'architecte ne pourrait être accueillie que dans le cas où les administrations locales s'engageraient à couvrir entièrement la dépense de ces travaux.

Église de Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, estime qu'il n'y a pas lieu de réduire une seconde fois le devis dressé par M. Darcy en vue de la restauration de l'église de Neuvy Saint-Sépulcre et dont la dépense a dernièrement été ramenée de 24 266 Francs à 18 652 Francs.

En conséquence le déficit de 2 552 Francs auquel il reste à pourvoir devra être constaté par les administrations locales, la direction des Beaux-arts et celle des Cultes ayant déjà fourni une contribution de 16 000 Francs pour cette entreprise.

Église de Quimperlé (Finistère)

M. l'architecte Gout a dressé un devis de 97 583 Francs 26 en vue de la construction d'un mur au clocher sur l'église de Quimperlé.

La Commission, dont une délégation s'était rendue autrefois à Quimperlé, avait estimé que ce clocher devrait être placé sur la façade même de l'église afin de ne pas nuire à l'aspect général du monument. L'architecte, dans son projet s'est conformé à cette situation.

Toutefois le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, fait observer que la dépense prévue 80/15/017/17 pour cette entreprise se trouve considérable étant donné que les administrations locales ne peuvent y contribuer pour plus de 46 000 Francs. C'est donc un déficit de 51 585 Francs auquel il y aurait lieu de pourvoir.

M. Vaudremer ne croit pas que les Cultes puissent accorder une subvention élevée.

M. [Jean-Camille] Formigé critique la forme même du clocher adopté par l'architecte.

M. Michel voudrait que l'administration se désintéressât de cette affaire, les crédits des Monuments historiques ne pouvant être affectés à des constructions neuves.

M. de Lasteyrie est du même avis. Tout au plus, selon lui, pourrait-on autoriser la Ville à élever à ses frais un clocher sur l'emplacement indiqué.

Après une observation de M. [Jean-Juste] Lisch, qui fait observer que l'administration se trouve en quelque sorte engagée dans cette affaire, étant donné que l'ancien clocher autrefois écroulé se trouvait placé sous la surveillance d'un architecte du service, M. le directeur des Beaux-arts propose à la Commission d'émettre l'avis suivant : la Commission ne dispose pas de fonds pour un travail neuf. Elle ne s'oppose pas toutefois à ce que le clocher soit établi sur la façade de l'église, mais, avant de prendre toute décision, il convient d'inviter l'architecte à dresser un nouveau projet simplifié.

Adopté. 80/15/017/18

Église de Morienval (Oise)

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Jean-Juste] Lisch et après avis de MM. de Lasteyrie et Gonse appelés à suivre cette affaire, approuve un devis de 76 070 Francs 59 dressé par M. l'architecte Selmersheim en vue de la restauration de l'église de Morienval et alloue pour cette entreprise une subvention conditionnelle de 38 000 Francs.

Il est entendu toutefois que l'architecte pourra, au cours des travaux, modifier, s'il y a lieu, les tracés primitifs, entre autres en ce qui concerne le couronnement des contreforts pour lesquels actuellement il est impossible d'avoir des données certaines. 80/15/017/21

21 avril 1899
Présidence M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Kaempfen, Lameire, Michel, Morand, Moyaux, Pascal, Scellier de Gisors, Vaudremer, Selmersheim.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Église de Saint-Saulge (Nièvre)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis dressé par M. Louzier en vue de la restauration des vitraux de l'église de Saint-Saulge et alloue pour cette entreprise, dont la dépense totale est évaluée à 5 047 Francs 66, une subvention conditionnelle de 9 000 Francs.

Église d'Huriel (Allier)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 9 547 Francs 50, dressé par M. Georges Darcy en vue de la restauration de l'église d'Huriel et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une subvention de 1 200 Francs.

Église de Gallardon (Eure-et-Loir)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver un devis dressé par M. Darcy, en vue de la restauration de l'église de Gallardon et dont la dépense, primitivement évaluée à 62 551 Francs 96 a été réduite par l'architecte à 52 898 Francs 08. Il propose en outre d'allouer, à titre conditionnel, pour cette entreprise une subvention de 20 000 Francs.

Adopté.

Regard de la Lanterne des eaux de Belleville à Paris (Seine)

La Commission du vieux Paris a émis 80/15/017/22 un voeu tendant au classement parmi les Monuments historiques du regard dit de la Lanterne, situé rue de Belleville. Le rapporteur qui a examiné sur place cette construction est d'avis qu'elle présente un intérêt suffisant pour figurer sur la Liste des édifices classés. Il y aurait lieu toutefois de s'entendre avec la Ville de Paris pour la rédaction d'un projet d'appropriation, de nettoyage et de clôture du petit enclos dans lequel se trouve contenu l'édicule.

Les conclusions du rapporteur sont adoptées.

Regards de canalisation des eaux de Paris et du Pré-Saint-Gervais (Seine)

Sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, et conformément au voeu émis par la Commission du Vieux Paris, la Commission est d'avis de prononcer également le classement des différents regards ci-dessous désignés à Paris :

le regard Saint-Martin, 42 rue des Cascades,

le regard dit du Thaurou, 2 rue de Palestine ; au Pré-Saint-Gervais :

le regard du Trou Morin, sente des Cornettes,

le regard des Dessages, route stratégique,

le regard des Maussains, rue de Bagnolet,

la fontaine de prise des eaux, place de la Mairie.

Église Saint-Eustache à Paris (Seine)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission de fixer à 75 000 Francs la part de l'état dont la dépense de restauration de 80/15/017/23 l'église Saint-Eustache. Cette somme serait payable en six annuités de 12 500 Francs. Il demeure entendu que cette somme de 75 000 Francs représente le maximum des sacrifices pouvant être consentis par l'administration des Beaux-arts pour ce monument et ne sera augmenté en aucun cas, même s'il vient à se produire des excédents dans les évaluations actuelles de l'entreprise.

Adopté.

Église de Fontaine-Henry (Calvados)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose de donner satisfaction au voeu émis par la Municipalité de Fontaine-Henry en prononçant le déclassement de la nef de l'église de cette Commune. Cette partie de l'édifice ne présentait aucun intérêt. Le choeur de l'église devra toutefois continuer à figurer sur la Liste des édifices classés.

Église d'Ervy (Aube)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis complémentaire de 4 064 Francs 79, dressé par M. Louzier en vue de la restauration de l'église d'Ervy et alloue pour cette entreprise, à titre conditionnel, une somme de 1 355 Francs, soit le tiers de la dépense.

Église de Saint-Contest (Calvados)

M. de La Rocque, architecte, a dressé un devis de 2 935 Francs 94 en vue de la restitution du tympan sculpté d'une porte de l'église de Saint-Contest. La plus grande partie des fonds nécessaires ont été réunies par les administrations 80/15/017/24 locales qui sollicitent de l'État une subvention de 595 Francs 94 destinée à parfaire le complément de la dépense. Le rapporteur, M. Selmersheim, n'est pas d'avis d'approuver dès à présent l'esquisse du projet dessiné par M. Geoffroy, statuaire, et demande que l'artiste soit invité à soumettre à la Commission un modèle grandeur d'exécution de sa sculpture. En tout cas, il estime que le service des Monuments historiques n'a pas à coopérer financièrement à ce travail.

M. de Baudot voudrait que l'administration refusât purement et simplement de laisser exécuter cette restitution.

M. Michel pense de même.

Par contre, M. Pascal et M. [Jean-Juste] Lisch appuient les conclusions du rapporteur.

M. le directeur des Beaux-arts met la question aux voix.

La Commission, consultée, décide qu'il y aura lieu pour elle de demander à l'artiste une maquette grandeur d'exécution, mais après l'avoir averti au préalable que de ce fait, elle ne s'engage nullement à l'accepter.

Ancien Hôpital Scipion à Paris (Seine)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de prononcer le classement d'une galerie de la Renaissance dans l'ancien hôpital Scipion, à Paris, classement sollicité par la Commission du Vieux Paris.

Ancien château de Saint-Denis-en-Bugey (Ain)

La Commission est d'avis qu'il peut être 80/15/017/25 répondu favorablement à la demande formée en vue du classement de la Tour de Saint-Denis en Bugey. Toutefois, il y aura lieu de rappeler que les frais d'entretien du monument devant rester à la charge de la Commune.

Cloître de l'ancienne abbaye d'Abondance (Haute-Savoie)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis d'allouer une somme de 40 000 Francs en vue de venir en aide à la Commune d'Abondance dans l'acquisition des parties du cloître de l'ancienne abbaye appartenant à un particulier et que le propriétaire serait disposé à céder pour une somme de 8 000 Francs ; de la sorte, la Commune devenant propriétaire du monument dans son intégrité, il serait possible d'exécuter pour cet édifice tous les travaux rendus nécessaires pour sa conservation.

Palais des Ducs de Bourgogne à Dijon (Côte-d'Or)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose à la Commission d'approuver les deux projets dressés par MM. Sauvageot et Suisse en vue de l'achèvement de la restauration du Palais des Ducs de Bourgogne dont la dépense totale est évaluée à 41 915 Francs 04. Il demande en outre à la Commission d'allouer pour cette entreprise une somme de 20 657 Francs 52, soit la moitié de la dépense.

Adopté.

Château d'Annecy (Haute-Savoie)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de prononcer 80/15/017/26 le classement du château d'Annecy dont l'intérêt est suffisant pour permettre de le faire figurer sur la Liste des Monuments historiques.

Palais de l'Isle à Annecy (Haute-Savoie)

Le rapporteur fait connaître à la Commission que la Municipalité d'Annecy projette de faire procéder à la démolition du Palais de l'Isle, dans cette Ville, en vue d'aménager un square sur cet emplacement. Cette construction présentant un intérêt réel, il est d'avis qu'il y aurait lieu pour l'administration d'entrer en pourparler avec la Municipalité en vue d'obtenir son consentement au classement de cet édifice, avec promesse du concours de l'État dans les frais de réparations.

Adopté.

Théâtre d'Orange (Vaucluse)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis de 46 225 Francs, dressé par M. [Jean-Camille] Formigé, en vue de l'établissement des gradins de la 2e precinction du Théâtre antique d'Orange et alloue pour cette entreprise une somme 15 400 Francs, soit le tiers de la dépense, à la condition pour la Ville d'Orange de prendre à sa charge les deux autres tiers.

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, rappelle que la Municipalité d'Avignon n'a encore pris aucune décision au sujet de sa participation dans la dépense des travaux à exécuter aux remparts 80/15/017/27 de cette Ville et demande qu'une lettre de rappel lui soit adressée à ce sujet.

Adopté.

Église Saint-Vulfran d'Abbeville (Somme)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose de réduire de 45 362 Francs 65 à 36 884 Francs 97, le devis dressé par M. Danjoy en vue de la restauration de l'église Saint-Vulfran d'Abbeville. Cette réduction peut s'opérer par la suppression des chapitres 2 et 9, de ce devis et relatifs aux travaux à exécuter aux roses de la tour nord et de la tour sud de l'édifice, travaux qui ne présentent pas un caractère d'extrême urgence. Une subvention de 12 000 Francs, soit le tiers de la dépense environ, pouvant alors être accordée pour l'entreprise, et la Fabrique serait autorisée à faire immédiatement emploi de la somme de 20 000 Francs dont elle dispose.

Adopté.

Remparts de Concarneau (Finistère)

M. le ministre de la Guerre après avoir consenti à la cession pure et simple des remparts de Concarneau revient aujourd'hui sur ce consentement et demande à son collègue des Beaux-arts de lui laisser opérer la vente de ces constructions à la Ville qui offre de les acquérir de son département au prix de 8 000 Francs.

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, insiste sur le résultat fâcheux de cette nouvelle décision puisque la Ville va payer à l'autorité militaire une somme de 8 000 Francs, somme qu'elle eût pu consacrer autrement à la 80/15/017/28 conservation de ces remparts. Dans cette situation, M. [Jean-Juste] Lisch estime qu'il y a lieu d'insister auprès de M. le ministre de la Guerre en vue d'obtenir le maintien de sa décision primitive. Dans le cas d'une réponse négative de sa part, il conviendrait alors d'informer sans tarder la Municipalité de Concarneau que ces remparts étant classés, aucun travail ne pourra y être exécuté sans autorisation préalable des ministres de l'Instruction publique et des Beaux-arts. 80/15/017/31

19 mai 1899
Présidence de M. Raujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Gustave Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Grandjean, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors, Vaudremer.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Cloître d'Abondance (Haute-Savoie)

La Commission, sur la proposition de M. Selmersheim, émet l'avis qu'il y a lieu de porter de 4 000 à 6 000 Francs la part contributive de l'état pour l'acquisition des parties du cloître d'Abondance appartenant à M. Sallonau. Cette somme de 6 000 Francs pouvant toutefois n'être payée qu'en plusieurs annuités.

Maison dite de l'apothicaire à Montferrand (Puy-de-Dôme)

La Commission sur la proposition du rapporteur est d'avis de réduire de 2 226 Francs à 1 064 Francs 25 le devis dressé par M. [Gabriel] Ruprich-Robert, en vue de la restauration de la maison dite de l'apothicaire à Montferrand et d'allouer pour cette entreprise une somme de 800 Francs.

Chapelle Saint-Louis d'Aigueperse (Puy-de-Dôme)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'approuver un devis de 10 954 Francs 49 dressé par M. [Gabriel] Ruprich-Robert en vue de la restauration de la Chapelle Saint-Louis d'Aigueperse et d'allouer, à titre conditionnel, pour cette entreprise, une somme 80/15/017/32 de 59 200 Francs au cas toutefois où les administrations locales ne pourraient parfaire le complément de la dépense, il y aurait lieu de limiter les travaux à la réfection de la couverture et de réduire à 2 700 Francs la subvention de l'état.

Église de Wismes (Pas-de-Calais)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu de classer l'église de Wismes qui par suite des remaniements qu'elle a subis et aussi de l'abandon dans lequel certaines de ses parties ont été laissées, ne présente plus aujourd'hui qu'un intérêt secondaire.

Porte Saint-Georges à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La Commission d'accord avec le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, émet l'avis qu'il y a lieu de maintenir les conditions établies, lors de la vente à M. Nicolas du terrain près de la porte Saint-Georges à Nancy. Il y aura lieu également de rappeler à la Municipalité qu'elle n'aurait pas dû, sans l'assentiment du service des Monuments historiques, autoriser la construction d'une salle sur la terrasse et de l'inviter à rendre la libre circulation

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose de rendre définitive l'allocation de 23 589 Francs 65, réservée jusqu'ici à titre conditionnel pour la restauration de la tour Campana au 80/15/017/33 Palais des Papes et d'autoriser l'exécution des travaux, le montant du devis étant réduit aux ressources disponibles.

Église du Thor (Vaucluse)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve un devis de 7 525 Francs dressé par M. Révoil en vue de la restauration de l'église du Thor, et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une subvention de 2 500 Francs.

Porte de Mars à Reims (Marne)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 1 484 Francs 66, dressé par M. Genuy, architecte, en vue de la restauration de la Porte de Mars à Reims et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise, une somme de 500 Francs.

Église de Montmort (Marne)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission d'approuver un devis de 1 605 Francs 96 dressé par M.Genuy en vue de la restauration de l'église de Montmort et d'allouer, à titre conditionnel, pour cette entreprise une somme de 600 Francs.

Adopté.

Église Saint-Martin d'Ardentes (Indre)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de porter exceptionnellement de 1 900 Francs à 9 790 Francs la subvention réservée sur le crédit des Monuments historiques en vue de la restauration de l'église Saint-Martin d'Ardentes. Il y aura lieu toutefois d'inviter le Conseil général à participer à l'avenir à la restauration des édifices classés du département sous peine de se voir refuser par l'administration des Beaux-arts les subventions qu'il pourrait demander.

Tour Saint-Nicolas à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission ajourne l'examen 80/15/017/34 de cette affaire, l'Inspecteur général [Jean-Juste] Lisch devant étudier sur place les moyens d'opérer une réduction dans les prévisions de l'architecte.

Travaux d'entretien dans les églises Saint-Amand de Coly, Saint-Jean-de-Côle et à la Porte des Tours de Domme (Dordogne)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, alloue une subvention conditionnelle de 600 Francs pour être répartie en vue de l'entretien de ces trois édifices. Sur une observation de M. de Baudot relative à la question de l'entretien des Monuments historiques il est entendu que MM. les Inspecteurs généraux rédigeront à ce sujet un projet d'instruction aux architectes en chef, qui devront tenir l'administration au courant des besoins de tous les monuments placés dans leurs circonscriptions.

Église Saint-Pierre à La Réole (Gironde)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 99 974 Francs 20, dressé par M. Rapine en vue de la restauration de l'église Saint-Pierre de La Réole et d'allouer pour cette entreprise, à titre conditionnel, une somme de 120 000 Francs.

Église Sainte-Radegonde de Poitiers (Vienne)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 9 061 Francs 61 dressé par M. [Jean-Camille] Formigé en vue de la restauration d'un vitrail à l'église de Sainte-Radegonde et alloue pour cette entreprise une subvention conditionnelle de 1 500 Francs. 80/15/017/35

Il demeure entendu toutefois qu'aucun travail ne sera exécuté pour les panneaux à refaire, avant que les cartons aient été soumis à la Commission des vitraux.

Église de Chouday (Indre)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'accueillir la demande formée par la Commune de Choulay en vue du classement de son église. Toutefois un relevé de la façade pourra être demandé à M. Georges Darcy pour les archives de la Commission

Lanterne des morts d'Oradour-Saint-Genest

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prononcer le classement de la lanterne d'Oradour-Saint-Genest et d'inviter l'architecte de la région à dresser une estimation des travaux nécessaires en vue de sa conservation.

Église de Moutier-d'Ahun (Creuse) [sic : Haute-Vienne]

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission de prononcer le classement du portail de l'église de Moutier-d'Ahun, sans toutefois qu'il soit nécessaire de dégager cette partie de l'édifice.

Adopté.

Église de Moisenay (Seine-et-Marne)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de classer le clocher de l'église de Moisenay. Il y aura lieu d'inviter M. l'architecte Louzier à dresser un devis de la restauration de ce clocher, en limitant la dépense aux travaux strictement nécessaires. 80/15/017/36

Dalles tumulaires de l'église de Préaux (Seine-Inférieure)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de prononcer le classement des dalles de l'église de Préaux et d'allouer pour leur conservation une somme de 1 080 Francs soit moitié de la dépense prévue par l'architecte.

Remparts de Provins (Seine-et-Marne)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver un devis supplémentaire de 676 Francs 65 dressé par M. Nodet en vue de la restauration des remparts de Provins et d'inscrire cette dépense à la charge du crédit des Monuments historiques. Il y aurait lieu également d'inviter l'architecte à tracer pour les archives de la Commission des croquis de toutes les dispositions de ces remparts présentant.

Adopté.

Clocher de l'église de Limay (Seine-et-Oise)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de retourner à son auteur pour nouvelle étude le projet présenté en vue de la restauration du clocher de l'église de Limay.

Vitraux de l'église de Lhuître (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission porte de 4 000 à 4 500 Francs la subvention réservée au vue de la restauration des vitraux de l'église de Lhuître.

Église Notre-Dame de Domfront (Orne)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver un devis de 6 074 Francs 05 dressé par M. Simil en vue de la restauration de l'église Notre-Dame de Domfront. 80/15/017/37 et d'allouer pour cette entreprise à titre conditionnel, une somme de 2 000 Francs.

Église de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 8 947 Francs 97 dressé par Georges Darcy en vue de la restauration de l'église de Saint-Pourçain et alloue pour cette entreprise une somme de 2 500 Francs. 80/15/017/39

7 juillet 1899
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. [Paul] Boeswillwald, Daumet, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Kaempfen, Liard, [Jean-Juste] Lisch, Marcou, Michel, Molinier, Grandjean, Moyaux, Pascal, Jules Roche, Saglio, Selmersheim.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

La Commission, sur la proposition de MM. les inspecteurs généraux des Monuments historiques et des Bâtiments civils, est d'avis d'inviter M. Daumet, architecte du château de Saint-Germain, à procéder à l'exécution du projet rédigé en 1879 par Millet en vue de la restauration de cet édifice.

Abreuvoir de Marly (Seine-et-Oise)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. Moyaux, admet le principe d'une participation de l'État dans la restauration de l'abreuvoir de Marly et prie M. Daumet de dresser un devis des travaux nécessaires en vue de cette entreprise. Il voudra bien s'entremettre également en vue d'obtenir dans la mesure la plus large possible, une contribution du département et de la Commune.

Église de Sarlat (Dordogne)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 80/15/017/40 16 696 Francs 40, dressé par M. Rapine en vue de la restauration de l'église de Sarlat et alloue à titre conditionnel, pour cette entreprise, une somme de 6 000 Francs.

Chapelle de Saint-Geniès (Dordogne)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prononcer le classement de la chapelle de Saint-Geniès, et d'inviter M. Rapine architecte, à dresser un devis des travaux nécessaires pour assurer la conservation des peintures que renferme cet édifice.

Maison de Diane à La Rochelle (Charente-Inférieure)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, propose à la Commission d'approuver un devis de 50 000 Francs dressé par M. Ballu en vue de la restauration de la Maison de Diane à La Rochelle et d'allouer pour cette entreprise, une somme de 25 000 Francs payable en deux annuités.

Adopté.

Église Notre-Dame des Mirailes à Mauriac (Cantal)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, autorise l'exécution des travaux prévus par l'architecte de l'église Notre-Dame des Mirailes, à Mauriac, mais estime qu'il n'y a pas lieu pour l'administration de participer financièrement à cette entreprise.

Église de Ham (Somme)

M. Danjoy, architecte, a dressé un devis de 9 145 Francs en vue de la restauration de l'église de HaM. Les administrations locales paraissent disposées à 80/15/017/41 fournir, à l'aide d'un emprunt, une contribution de 7 000 Francs, la Commission est d'avis d'allouer pour cette entreprise une somme de 2 145 Francs formant le complément de la dépense.

Halles de Caylus (Tarn-et-Garonne)

La Commission est d'avis d'attendre pour statuer sur la demande faite par la Commune de Caylus en vue de démolir le marché de cette localité que M. l'Inspecteur général [Jean-Juste] Lisch ait pu étudier sur place cette question.

Église de Bazouges-sur-le-Loir (Sarthe)

La Commission approuve un devis de 19 573 Francs dressé par M. Lafillée en vue de la restauration de l'église de Bagouges et alloue, à titre conditionnel, pour cette entreprise, une somme de 4 000 Francs.

Église Sainte-Eulalie à Bordeaux (Gironde)

La Commission prenant en considération les nécessités d'agrandissement de l'église Sainte-Eulalie auxquelles répond le projet dressé par M. Magne, estime que le seul moyen de donner toute latitude à la Fabrique pour les transformations qu'elle projette est de déclasser la façade de l'édifice qui ne présente d'ailleurs qu'un intérêt secondaire.

Église de Quimperlé (Finistère)

La Commission est d'avis d'allouer à titre conditionnel, une somme de 10 000 en vue de la restauration du clocher de l'église de Quimperlé et de transmettre le dossier de l'affaire au ministre des Cultes en vue de l'allocation d'un secours sur les fonds réservés aux édifices diocésains 80/15/017/42 Église Saint-Nicolas à Troyes (Aube)

La Commission sur l'avis du rapporteur approuve un devis de 59 881 Francs 28 dressé par M. Selmersheim en vue de la restauration de l'église Saint-Nicolas à Troyes, et alloue pour cette entreprise à titre conditionnel une somme de 20 000 Francs. Toutefois, en raison de l'urgence des travaux à exécuter aux piliers et aux grands combles, l'architecte est autorisé à faire immédiatement emploi des ressources déjà réalisées par la Fabrique.

Église de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 26 925 Francs 47, dressé par M. Bénouville en vue de la restauration de l'église de Bourg-Saint-Andéol, et alloue à titre conditionnel, pour cette entreprise, une somme de 10 000 Francs. Elle approuve également un devis de 491 Francs 32 dressé par le même architecte pour l'entretien de l'édifice, avec allocation conditionnelle de 161 Francs soit le tiers de la dépense.

Église Saint-Pierre à Lisieux (Calvados)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission est d'avis d'attendre pour statuer sur la question de la restauration de l'église Saint-Pierre à Lisieux, que l'architecte ait présenté un nouveau projet plus conforme aux réels besoins de l'édifice.

Église de Fontenay-lès-Louvres (Seine-et-Oise)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'approuver un 80/15/017/43 devis de 18 590 Francs 96 dressé par M. [Gabriel] Ruprich-Robert en vue de la restauration de l'église de Fontenay les Louvres, et d'allouer pour cette entreprise, à titre conditionnel, une somme de 6 000 Francs.

Adopté.

Église Saint-Michel de Dijon (Côte-d'Or)

M. Selmersheim, rapporteur.

M. Suisse architecte a dressé deux devis, l'un de 11 809 Francs 99, relatif à la restauration de l'entrée principale et du parvis de l'église ; l'autre de 2 948 Francs 65 relatif à la restauration des bancs et des marches du porche.

La Commission est d'avis d'approuver un devis et de prendre à la charge de l'état les frais de cette deuxième entreprise, la Fabrique s'étant engagée à pourvoir à la dépense de restauration de l'entrée principale et du parvis.

Basilique de Saint-Denis (Seine)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. Selmersheim, approuve un devis de 1 610 Francs dressé par M. Darcy en vue des travaux de préservation à exécuter à la tour dérasée au nord ouest de la façade principale de l'église de Saint-Denis. La dépense devant résulter de cette entreprise restera à la charge du crédit des Monuments historiques.

Classement de divers monuments dans la Savoie, la Haute Savoie et l'Yonne

La Commission sur l'avis du même rapporteur, M. Selmersheim, est d'avis de prononcer le classement des monuments ci-dessous désignés : 80/15/017/44

Église de Saint-Jean-d'Aulps (Haute-Savoie)

Grille de l'Hôtel-Dieu de Chambéry (Savoie)

Crypte de l'église de Lamence à Chambéry (Savoie)

Restes du portail de l'ancienne église Saint-Dominique à Chambéry (Savoie)

Tourelles de Saint-Martin-du-Tertre (Yonne)

Par contre la Commission estime qu'il n'y a pas lieu de classer le beffroi et la porte de l'ancienne église Notre-Dame à Saint-Jean-de-Maurienne que l'architecte avait signalé à l'attention de l'administration.

Hôtel de ville de Saint-Quentin (Aisne)

La Commission sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, approuve les trois derniers chapitres du devis dressé par M. Danjoy en vue de la restauration de l'Hôtel de ville de Saint-Quentin et alloue à titre conditionnel, pour cette entreprise dont la dépense est évaluée à 91 199 Francs 45 une somme de 20 000 Francs payable en deux annuités.

Chapelle de Riez (Basses-Alpes)

Le rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, propose à la Commission de réduire de 7 207 Francs 25 à 3 986 Francs 79 le devis dressé par M. l'architecte Jacob en vue de la restauration de la chapelle de Riez et d'allouer pour cette entreprise ainsi limitée une allocation conditionnelle de 2 000 Francs.

Adopté.

Église Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 28 197 Francs 78 dressé par M. Révoil en vue de la restauration de 80/15/017/45 l'église Saint-Jean de Malte à Aix, et alloue, à titre conditionnel, une somme de 9 965 Francs 90 pour cette entreprise.

Château de Murols (Puy-de-Dôme)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission estime que les crédits réservés pour la conservation des édifices classés sont actuellement trop engagés pour qu'il soit possible de venir en aide aux administrations locales dans la restauration du château de Murols. Toutefois elle propose d'allouer une subvention de mille francs, à titre d'indication de l'intérêt que porte l'administration des Beaux-arts à la mise en état de cette construction de plus, afin de réduire les charges du département elle propose d'inviter l'architecte à réduire son devis de 45 071 Francs 46 à 23 269 Francs 07.

Église Saint-Martin de Louvres (Hérault)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission est d'avis de prononcer le classement de l'église Saint-Martin de Louvres. Il demeure entendu toutefois que cette mesure ne s'étend pas à la partie annexe du monument.

Église de Belanges (Vosges)

Sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, la Commission est d'avis de prononcer le classement de cet édifice.

Église d'Iches (Vosges)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Cette église est également inscrite sur la Liste des Monuments historiques.

Église de Caroub (Vaucluse)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

M. Révoil a présenté un devis de 80/15/017/46 23 650 Francs en vue de la restauration de l'église de Caroub.

Le rapporteur estime que cet édifice, qui, d'ailleurs ne menace pas ruine, ne présente pas un intérêt suffisant pour justifier une dépense aussi importante, dans cette situation il propose de se borner, sans toucher aux maçonneries, à arracher la partie supérieure du clocher en abritant le tout sous une toiture qui déborderait. Les autres travaux seraient limités au rejointoiement du dallage, de la nef et à la restauration des glacis de contrefort de l'abside.

Adopté.

Église Notre-Dame-de-l'Épine L'Épine (Marne)

La Commission est d'avis de renvoyer à l'administration des Cultes, avec avis favorable, le dossier d'une demande de secours formée en vue des travaux à exécuter à l'église Notre-Dame-de-L'Épine.

Chapelle de Kergoat à Quéménéven (Finistère)

Sur la proposition de M. le rapporteur Marcou, une somme de 1 000 Francs est réservée en vue de la restauration des vitraux de la chapelle de Kergoat à Quéménéven. 80/15/017/49

20 juillet 1899
Palais de Versailles (Seine-et-Oise)
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Paul Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, [Jean-Juste] Lisch, Magne, André Michel, Moyaux, Pascal, Scellier de Gisors, Selmersheim.
Assistaient également à la séance MM. de Nolhac, conservateur du Palais de Versailles et Marcel Lambert, architecte de ce Palais.

M. le directeur des Beaux-arts déclare la séance ouverte et propose avant tout examen sur place, de fixer par rang d'urgence l'ordre des travaux à exécuter.

La Commission adopte cette manière de voir et il est entendu que l'emploi des crédits sera réparti de la manière suivante : 80/15/017/50

Exercice 1899

Versailles, Bâtiments : crédit 125 000 Francs

1° Galerie des glaces : consolidation du plancher de la Galerie des glaces 50 000 Francs

2° remaniements des toitures de l'attique Chimay 10 000 Francs

3° Orangerie Commencement des travaux de drainage au dessous des chapes et écoulement des eaux 10 000 Francs

4° Façades du Palais continuation des restaurations y compris les motifs supérieurs, les chéneaux les raccords de toitures 25 000 Francs

5° travaux d'appropriation de l'appartement du Dauphin 15 000 Francs

Trianon

6° continuation de la réfection des couvertures du Grand Trianon 10 000 Francs

7° continuation des travaux du perron du Petit Trianon 5 000 Francs,

soit un total de 125 000 Francs.

Eaux du Parc et Bassins 80/15/017/51

Crédit 100 000 Francs.

Versailles

1° achèvement des travaux de la Colonnade 45 000 Francs,

Trianon

2° hameau de Trianon travaux à la laiterie 15 000 Francs,

3° continuation des travaux du Bassin dit le Fer à cheval 30 000 Francs,

4° Bassins des Quinconces (le 2° bassin) 10 000 Francs, soit un total de 100 000 Francs.

Exercice 1900

Crédit demandé 200 000 Francs,

Bâtiments Versailles

1° achèvement des remaniements des toitures de l'Aile du Midi 40 000 Francs,

2° façades de l'avant corps principal du Midi, y compris des motifs supérieurs, les chéneaux et les raccords de toiture 100 000 Francs,

à reporter 140 000 Francs 80/15/017/52

3° Orangerie travaux de drainage au dessus des chapes, écoulement des eaux et continuation de la restauration des façades 20 000 Francs,

4° installation des salles du rez-de-chaussée du Musée 20 000 Francs.

Trianon

5° continuation des travaux de couvertures du Grand Trianon 20 000 Francs,

soit un total de 200 000 Francs.

Eaux du Parc et Bassins : Crédit 100 000 Francs

Trianon

1° achèvement des travaux du Bassin du Fer à cheval 60 000 Francs,

2° margelles des Bassins des Quatre saisons 5 000 Francs,

3° ferme du Hameau travaux d'appropriation des chaumes 20 000 Francs.

Versailles

4° un des bassins de l'Allée de l'Hiver celui de Saturne 15 000 Francs,

soit un total de 100 000 Francs. 80/15/017/53

Examen sur place.

Cour d'honneur :

La Commission est d'avis de rétablir les balcons Louis-Philippe qui existaient aux deux fenêtres (face à l'entrée) qui en sont actuellement dépourvues. Toutefois il est entendu que cette dépense sera imputée sur les frais d'entretien du château.

Appartements du Dauphin :

Il est entendu que la cheminée retirée de l'appartement du conservateur de Trianon sera placée sans retard dans une de ces salles en attendant l'époque où elle pourrait figurer dans la chambre de la Reine restaurée.

Salons bleu et blanc :

M. Gonse demande l'enlèvement du tableau placé sur la paroi du fond et son remplacement par une glace. 80/15/017/54

Combles des salles d'exposition de l'attique Chimay :

Sur la proposition de M. [Jean-Juste] Lisch, M. l'architecte Lambert est invité à faire établir un double courant d'air dans chacune de ces salles entre les deux vitrages du haut, cette mesure devant avoir pour effet d'abaisser la température de ces locaux.

Petite salle de bains :

Il y aura lieu de faire lessiver les panneaux.

Salle des Gardes de la Reine :

Sur la demande du conservateur du musée, l'architecte est prié de faire enlever de cette salle une statue de Louis XV qui en dénature le caractère.

Ancienne Salle à manger de Madame Adélaïde

La Commission approuve l'exécution des travaux en cours (restauration des boiseries).

Angle nord-ouest de l'avant-corps :

Il y a lieu d'enlever l'échafaudage.

Trophées :

M. l'architecte Lambert est prié de faire établir un modèle en silhouette 80/15/017/55 des deux trophées du centre, il demeure entendu que ces modèles seront soumis à l'examen de la Commission. Il y aura lieu également pour l'architecte de diminuer les trophées de gauche et d'en atténuer les reliefs. Ceux de droite ne donnent lieu à aucune observation.

Orangerie :

Sur la proposition de M. Guadet, l'architecte est invité avant tout autre travail à l'Orangerie, à faire faire une tranchée parallèle à la balustrade de manière à se rendre compte du système d'écoulement des eaux lequel semble indiqué par des orifices à l'extérieur de la balustrade, et sur les côtés par des dalles percées de trous. Il est entendu également qu'on se bornera pour les corniches à un simple rejointoiement sans les recouvrir d'une chape de plomb.

Bassin de Bacchus :

Repose et rejointoiement à vif de la margelle et cimentage du mur de soutènement ; l'architecte ne fera aucun travail de restauration aux plombs. 80/15/017/56

Bassin de Saturne :

Rejointoyer en ciment le plafond et rejointoyer en plomb les murs de douve. En ce qui touche aux motifs du bassin se borner à faire une répétition du groupe de coquillages qui manque et de la pendeloque qui a été détruite.

Colonnade :

Aucune observation particulière en ce qui concerne le nettoyage entrepris d'après les dernières indications. L'architecte est prié de continuer de la même manière. Toutefois, il ne devra pas toucher aux marches du Groupe de Girardon qui sont en bon état de conservation.

Bassin des Dômes :

Aucun travail à exécuter. Une copie de l'Amphitrite d'Anguier sera exécutée pour être placée sur le piédestal qu'occupait l'original.

Bassin du Fer à Cheval :

Continuation des travaux.

Grand Trianon Bassin des Quinconces

Dépose et restauration de la margelle du bassin supérieur. Remplacement dans les deux bassins des motifs centraux. En ce qui touche la restauration de ces motifs M. le directeur des Beaux-arts prie MM. Moyaux, Lambert, Selmersheim, Michel et de Nolhac de se constituer en sous-commission afin d'étudier s'il y a lieu ou non de procéder à la restauration de ces plombs et dans quelle condition. 80/15/017/59

15 décembre 1899
Présidence de M. Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Proust, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, [Jean-Camille] Formigé, Gonse, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Marcou, André Michel, Grandjean, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Vaudremer.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Prison de Vitré (Ille-et-Vilaine)

M. [Jean-Juste] Lisch, rapporteur.

Le Conseil général d'Ille et Vilaine a demandé le classement de la maison d'arrêt de Vitré.

Le rapporteur ne pense pas que cette demande puisse être complètement accueillie et l'on devrait selon lui, de borner à classer les constructions qui faisaient partie de l'ancienne enceinte du château. En ce cas, il y aurait lieu, si l'on veut entreprendre une restauration sérieuse, de déplacer la prison ou tout au moins de faire disparaître les bâtiments qui l'encombrent. Les travaux de consolidation de l'enceinte devraient être alors dirigés par l'architecte des Monuments historiques déjà chargé de la restauration du château et l'architecte du département pourrait lui être adjoint.

Adopté.

Château de Nantes (Loire-inférieure)

Le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, après examen sur 80/15/017/60 place de la situation du château de Nantes, propose d'inviter l'architecte à dresser un devis des travaux les plus urgents à exécuter à l'édifice. L'administration devrait en même temps s'informer des ressources dont pourrait disposer pour cette entreprise de restauration le département de la Guerre.

Adopté.

Tour Saint-Nicolas à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission d'accord avec le rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, et en présence des engagements du service des Monuments historiques, ajourne l'exécution des travaux à entreprendre à la Tour Saint-Nicolas, à La Rochelle, en vue de l'installation d'un musée archéologique dans cet édifice.

Église de Marennes (Charente-Inférieure)

La Commission, sur la proposition du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de ne pas accueillir la demande de secours formée par la Commune de Marennes en vue de la restauration de la sacristie de son église. D'une part, ces travaux ne rentrent pas dans la catégorie de ceux que l'administration des Beaux-arts subventionne et d'autre part, le devis n'a pas été dressé par l'architecte du service.

Église Saint-Michel de Bordeaux (Gironde)

La Commission, sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 3 116 Francs 99 dressé par M. Magne en vue de l'abaissement des appuis des fenêtres de la sacristie de l'église Saint-Michel 80/15/017/61 à Bordeaux. Il demeure entendu toutefois que cette dépense restera à la charge de la Fabrique.

Église Saint-Pierre du Petit-Palais à Bordeaux (Gironde)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 6 797 Francs 69 dressé par M. Rapine en vue de la restauration de l'église Saint-Pierre du Petit-Palais et alloue pour cette entreprise, à titre conditionnel, une somme de 2 300 Francs.

Église de Moirax (Lot-et-Garonne)

La Commission sur l'avis du rapporteur, M. [Jean-Juste] Lisch, approuve un devis de 874 Francs 05 dressé par M. l'architecte Rapine en vue des réparations à exécuter à l'église de Moirax par suite des dégâts causés par un ouragan et alloue à titre conditionnel pour cette entreprise une somme de 450 Francs.

Halles de Caylus (Tarn-et-Garonne)

Chargé par M. le ministre de se rendre à Caylus en vue de s'entendre avec la Municipalité sur les conditions dans lesquelles pourraient être agrandies les Halles de cette localité, M. l'Inspecteur général [Jean-Juste] Lisch propose la solution suivante qui aurait pour résultat, sans dénaturer le caractère de ces constructions, de donner satisfaction à la Commune. Il s'agirait de déposer avec soin les matériaux qui composent l'édifice et de les transporter à l'autre extrémité 80/15/017/62 de la place, c'est-à-dire, à l'endroit où l'aspect étant beaucoup plus grand, la Halle pourrait être agrandie de deux travées, tout en conservant ses dispositions primitives une somme de mille francs, devrait être alors allouée à titre de subvention, à la Commune et M. l'architecte Maine serait chargé de l'exécution des travaux. Il demeure entendu que dans ces conditions la Ville de Caylus ne ferait plus opposition au classement de ces Halles.

Adopté.

Maison du 13e siècle à Caylus (Tarn-et-Garonne)

La Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général [Jean-Juste] Lisch, est d'avis de prononcer le classement de la maison du 13e siècle, dite des Lions, à Caylus et dont la Municipalité serait disposée à faire l'acquisition.

Église de Boulogne-sur-Seine (Seine)

M. Selmersheim, rapporteur.

M. Darcy a dressé un devis de 13 897 Francs 22 en vue de la restauration de l'église de Boulogne-sur-Seine.

La Commission avant d'approuver ce devis, demande à ce qu'il soit divisé par chapitre de manière à permettre à chacune des administrations intéressées à l'entreprise de rendre compte de la nature des dépenses qui devraient lui incomber.

Église de la Sorbonne à Paris (Seine)

M. l'Inspecteur général Selmersheim est prié de vouloir bien se rendre auprès de M. le vice-recteur de l'Académie de Paris en vue de lui faire connaître 80/15/017/63 l'intérêt qu'il y a à laisser aux pierres neuves employées pour la restauration du portail de la Sorbonne leur teinte naturelle, le temps devant suffire à vérifier le trou des reprises et des parties vieilles de l'édifice.

Attribution au Musée du Louvre de statues déposées à Saint-Denis

La direction des Musées nationaux a revendiqué pour le Musée de la sculpture française au Louvre les statues suivantes, aménagées [sic] dans le transept de la basilique de Saint-Denis :

1° statues du roi Charles V et Jeanne de Bourbon provenant du portail de l'église des Célestins à Paris,

2° les statues du roi et de la reine autrefois à l'église de Corbeil,

3° la Vierge en bois provenant de l'église du prieuré de Saint-Martin-des-Champs.

Le rapporteur est d'avis qu'il faut faire droit à la demande de M. Kaempfen en ce qui concerne les statues de Corbeil ; de même, pourrait-il obtenir satisfaction pour les statues des Célestins au cas où l'architecte jugerait que leur enlèvement ne devrait pas nuire à la solidité des piles avec lesquelles elles sont incorporées. Il estime toutefois que la statue en bois de la Vierge de 80/15/017/64 Saint-Martin-des-Champs doit rester à Saint-Denis, son enlèvement devant causer un grand vide dans cette partie du choeur.

M. de Lasteyrie, amené à considérer Saint-Denis comme un musée, se déclare opposé à tout enlèvement de ces statues.

M. Gonse ne voit pas d'inconvénient à ce qu'il soit donné satisfaction aux Musées nationaux, en ce qui concerne les statues de Corbeil.

MM. Kaempfen, Michel et de Baudot appuient les conclusions du rapporteur.

M. Magne se rallie à l'opinion de M. de Lasteyrie.

La discussion épuisée, M. le directeur des Beaux-arts met la question aux voix.

Par douze voix contre huit, la Commission a cherché de maintenir à Saint-Denis toutes les statues qui s'y trouvent disposées.

Église et Cloître de Montbenoît (Doubs)

La Commission sur l'avis du rapporteur, est d'avis de rejeter le projet présenté par M. Durand comme ne répondant pas aux réels besoins du monument, sauf toutefois les prévisions du chapitre 2 relatives à la réparation de l'aile méridionale du cloître. Elle est d'avis d'accorder pour cette partie de l'entreprise une 80/15/017/65 subvention égale à la moitié de la dépense évaluée par l'architecte à 5 799 Francs 16. 80/15/017/69