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16 janvier 1948
M. Perchet, président, directeur de l'Architecture, M. Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, M. le directeur général de l'Urbanisme et de l'habitation, M. le directeur des Musées de France, M. Cornu, chargé de mission à la direction de l'Architecture, M. Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Herpe, idem, M. Huignard, idem, M. [Jules] Formigé, idem, membre de l'Institut, M. Lestel, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, M. Trouvelot, idem, M. Bray, idem, M. Chauvel, idem, M. Prieur, idem, M. Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, M. Sallez, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Brunet, idem, M. May, Inspecteur des Monuments historiques, M. Parent, idem, M. Mathey, idem, M. Marcel Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au Musée du Louvre- membre de l'Institut, M. Debidour, Inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, M. Gasquet, président du Touring-Club de France, M. Lavedan, professeur à la Faculté des lettres de Paris, M. Paul Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Madame de Maillé, vice-présidente de La sauvegarde de l'Art Français, M. Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, M. Vendryes, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Paris, M. Julien Cain, administrateur général des Bibliothèques de France, M. de Saint-Jean, contrôleur général des travaux d'Architecture, Mademoiselle Bromberger, chef du bureau de la documentation générale, fouilles et antiquités.
Ordre du jour.
Seine - Paris - École Militaire : chauffage de la chapelle

Rapporteur : M. Paquet.

Les cours de l'École supérieure de Guerre qui viennent d'être réorganisés groupent un effectif s'élevant à 350 officiers stagiaires. Or les bâtiments de l'École Militaire ne présentent qu'un seul local susceptible de recevoir cet effectif, c'est la grande chapelle.

M. Prieur a reçu la mission d'étudier l'aménagement de cette chapelle en salle de conférence et plus particulièrement le chauffage et l'éclairage des locaux. Il présente aujourd'hui un projet d'installation étudié avec le concours de l'ingénieur des installations mécaniques.

La Commission est invitée à donner son avis

1°) sur l'affectation de la chapelle en salle de conférence

2°) sur l'étude faite par M. Prieur.

De l'avis général, cette nouvelle affectation ne pourra nuire à l'édifice inutilisé depuis très longtemps ; son entretien en sera favorisé et son chauffage contribuera à sa bonne conservation.

Le projet de M. Prieur n'appelle aucune objection de la part des membres de l'Assemblée.

En conclusion, la Commission estime qu'il y a lieu d'autoriser les militaires à aménager la chapelle en salle de conférence sous la seule réserve qu'aucune installation de caractère définitif ne soit effectuée.

Le devis de l'architecte en chef est approuvé.

Pour extrait conforme : le Secrétaire : J. Boulet. 80/15/032/1

Seine - Paris - Château de Vincennes

Rapporteur : M. Paquet.

M. Paquet rappelle brièvement les différentes dispositions du vaste programme de travaux établi par M. Trouvelot en vue de la restauration et de la mise en valeur du château de Vincennes. Il rend compte ensuite de la visite d'inspection qu'il vient de faire dans cet édifice et signale que des réparations importantes ont déjà été exécutées aux pavillons du Roi et de la Reine ; des travaux également importants ont été entrepris en outre et des fouilles ont été commencées pour dégager les fossés du donjon et pour découvrir les fondations de l'ancienne clôture intérieure de la cour.

Ces divers travaux présentent un grand intérêt et tous semblent devoir être poursuivis, mais ils ne sont pas également urgents.

La question se pose donc de déterminer quels sont les travaux qui devront être faits par priorité.

M. Paquet estime que l'opération à laquelle il faut procéder le plus rapidement possible est la restauration des pavillons du Roi et de la Reine. Par contre, la continuation des fouilles opérées dans la cour ne s'impose pas, ni la restauration de la Porte du Bois. Toutefois, sur ce dernier point, le rapporteur précise qu'avec le crédit actuellement ouvert, il convient de procéder à la protection des murs découverts, afin d'éviter que les intempéries ne les désagrègent.

M. Julien Cain signale que l'Université serait très désireuse de pouvoir réinstaller rapidement ses collections dans la bibliothèque du pavillon de la Reine.

M. Perchet fait remarquer que c'est également l'intention de l'administration de porter son effort sur ce pavillon.

M. Trouvelot précise à ce sujet qu'il pense pouvoir terminer la restauration du gros-oeuvre de cet édifice cette année. Pour l'intérieur, il compte commencer la remise en état par la partie nord qui est la plus endommagée, remise en état qui permettrait de doubler ou tripler les locaux affectés à la bibliothèque. 80/15/032/2

La Commission, après examen des photographies présentées par M. Trouvelot et montrant l'état actuel du chantier à Vincennes estime avec son rapporteur que les travaux à effectuer par priorité sont ceux concernant la restauration du pavillon du Roi et du pavillon de la Reine. Il conviendra, d'autre part, comme l'indique M. Paquet dans son rapport, d'assurer la protection des murs découverts de la Porte du Bois avec le crédit dont dispose actuellement l'architecte en chef.

Pour extrait conforme : le Secrétaire J. Houlet. 80/15/032/3

Marne - Reims - cathédrale : restauration de la Tour Nord

Rapporteur : M. Paquet.

L'échafaudage dont la construction a été autorisée l'an dernier sur la face Nord de la Nord-ouest de la cathédrale est aujourd'hui exécuté jusqu'à la hauteur de la galerie des rois. Il a permis de constater que le mauvais état général des maçonneries était encore plus grave qu'on ne le pensait et qu'il était urgent d'intervenir.

M. Huignard présente à cet effet un devis qui prévoit

1°) la reprise des pierres profondément désagrégées ou détruites dans la hauteur du dernier étage et de la galerie des rois.

2°) la restauration du contrefort nord-est dont la pyramide de couronnement comporte une grande brèche et des maçonneries en encorbellement dangereuses.

L'architecte en chef insiste particulièrement sur l'urgence des travaux à entreprendre afin d'assurer la sécurité publique. De gros morceaux de pierre sont déjà tombés sur la chaussée et beaucoup d'autres menacent encore de tomber. Les pierres calcinées ne sont plus protégées, l'eau pénètre à l'intérieur et l'hiver cette eau en gelant fait éclater les pierres.

Madame de Maillé pose la question de savoir comment sera faite la restauration quand il s'agira de pierres sculptées.

M. Huignard pense qu'il conviendra de les remplacer par des pierres sculptées neuves sauf en ce qui concerne la statuaire proprement dite pour laquelle aucune décision n'a encore été prise.

Madame de Maillé craint que les parties neuves qui seront sans doute très importantes n'enlèvent à l'édifice ce caractère émouvant qu'il possédait jusqu'ici.

M. Paquet fait remarquer qu'il sera possible d'enlever aux parties restaurées cet aspect neuf qui pourrait être en effet très désagréable. A cet effet, il conviendra d'envisager de rendre moins vives les arêtes de ces parties restaurées et de faire des projections de sable sur les nouvelles pierres. Des essais pourraient être effectués en ce sens.

La Commission, après délibération estime qu'il y a lieu de procéder aux travaux de sécurité indispensables. Des essais devront être faits sur une partie non visible de l'édifice en vue 80/15/032/4 de rendre moins sensible la différence entre les parties neuves et les parties anciennes. Lorsque ces essais auront été effectués, une délégation de la Commission se rendra sur place pour examiner les résultats de cette opération

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/5

Marne - Reims - cathédrale - restauration du gâble du portail central

Rapporteur : M. Paquet.

La restauration du gâble du portail central de la cathédrale a été précédemment approuvée et les travaux ont reçu un commencement d'exécution. Cependant ces travaux se sont révélés plus importants que ceux qui avaient été prévus. Le remplacement de certaines parties qui paraissaient pouvoir être conservées ne peut être évité, notamment le bandeau représentant des nuages qui supporte les personnages de la scène du couronnement de la Vierge, le grand fleuron du couronnement et une partie des rampants.

Il est d'autre part indispensable de consolider par des chaînages l'ensemble de cette construction audacieuse.

Enfin, il serait souhaitable de poursuivre les essais de reconstitution sur moulages des parties détruites du tympan du couronnement de la Vierge, opération déjà approuvée par la Commission des Monuments historiques .

M. Perchet demande à quelle date ces essais de moulages pourront être terminés.

M. Huignard pense qu'ils seront présentés au printemps prochain. Le moulage de la statuaire dans son état actuel ainsi qu'un modèle en pierre reconstituée sont en cours d'exécution.

La Commission, après examen des documents photographiques, donne un avis favorable à la réalisation du devis présenté par M. Huignard.

Pour extrait conforme - le secrétaire : J. Houlet. / 80/15/032/6

Marne - Vitry-le-François - plan d'aménagement

Rapporteur : M. Paquet.

M. Paquet soumet à la Commission les propositions du ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme en ce qui concerne le plan d'aménagement de Vitry le François.

Dans son ensemble le plan d'aménagement tient compte de l'intérêt que présentent les anciens monuments de la ville tels que l'Hôtel de ville, l'ancien Hôpital général, etc. mais il prévoit la suppression du bras de Marne voisin de la Porte de Paris. Ce plan d'eau dont le niveau trop élevé risquerait d'être la cause d'infiltrations dans les terrains avoisinants et constituerait en outre une menace d'insalubrité permanente pour la ville.

M. Paquet estime qu'il y a lieu de demander le maintien de la Porte de Paris, mais il ne voit pas la possibilité pour notre service de s'opposer au comblement de ce bras de Marne.

M. Perchet est également de cet avis. Il rappelle que nous avons déjà obtenu de nombreuses concessions de la part du M.R.U. pour la conservation et la mise en valeur des édifices anciens de Vitry et qu'il est difficile maintenant de ne pas consentir à la suppression de ce plan d'eau qui gêne la réalisation du plan d'aménagement de la ville. Nous aurons d'ailleurs un droit de regard sur les travaux qui seront faits à cet endroit et pourrons veiller à ce qu'une belle promenade soit créée sur l'emplacement de l'ancien bras de Marne.

M. [Jules] Formigé fait remarquer que c'est le bras de Marne qui justifiait l'emplacement de la Porte de Paris et qu'il serait souhaitable, si on le supprime, de conserver le tracé de ce bras.

M. Perchet donne l'assurance qu'une démarche sera faite en ce sens auprès de l'Urbanisme.

Madame de Maillé pose la question de savoir s'il sera possible de remonter la Porte et de lui rendre son aspect ancien.

M. Paquet pense que cela n'est pas douteux : nous avons conservé tous les éléments anciens qui sont en parfait état et il semble que cette opération pourra donner toute satisfaction. 80/15/032/7

La Commission, après délibération, donne un avis favorable à la réalisation du plan qui lui est soumis sous réserve que la Porte de Paris soit maintenue et que des servitudes soient établies pour les constructions voisines de ce monument. Elle émet le voeu que dans les jardins qui seront aménagés à l'emplacement de l'ancien bras de Marne l'on puisse conserver en plan par un défoncement l'indication du tracé de l'ancien bief.

Pour extrait conforme - le secrétaire : J. Houlet. / 80/15/032/8

Oise - Saint-Leu-d'Esserent - église

Rapporteur : M. Herpe.

L'église de Saint-Leu d'Esserent a été gravement endommagée par la chute de deux grosses bombes qui ont détruit une partie de ses voûtes.

Cet édifice est particulièrement intéressant parce qu'il est l'un de ceux où [sic] tentés vers 1160 les premiers essais d'arcs-boutants. Mais ces arcs-boutants, placés trop hauts, n'empêchèrent pas la déformation des voûtes et, par la suite, il fallut les doubler par d'autres arcs-boutants alors placés trop bas. Pour arrêter les désordres qui continuaient à se manifester, de grands tirants en fer furent établis d'une culée à l'autre au travers de la nef.

La guerre a détruit une partie des voûtes et l'obligation dans laquelle on se trouve de les reconstruire a semblé à l'architecte en chef une excellente occasion pour exécuter une consolidation avec des procédés modernes qui, tout en étant très efficaces, seraient plus esthétiques.

M. Jean-Pierre Paquet présente, à cet effet, différentes études qui sont soumises à l'examen de la Commission.

M. Herpe, dans son rapport, se montre favorable à la réalisation du projet n°3 qui comporte des éléments en béton armé incrustés dans la maçonnerie mais ceux-ci seraient moins profonds que ceux prévus dans les autres solutions et entraîneraient l'exécution de' saignées moins profondes dans les murs.

M. Perchet fait remarquer qu'il serait nécessaire d'évaluer la dépense qu'entraînerait la réalisation de ce projet ; car malgré le vif désir que l'on peut éprouver à résoudre d'une manière élégante le délicat problème de la stabilité des voûtes qui s'est toujours posé dans l'église de Saint-Leu d'Esserent, il ne faudrait pas que cette dépense soit prohibitive. Dans ce cas, il y aurait intérêt actuellement à maintenir les tirants en fer.

M. Pontremoli pense qu'il est souhaitable que l'étude faite par M. Jean-Pierre Paquet soit poursuivie mais il estime que le problème qui se pose à Saint-Leu d'Esserent est tellement grave et tellement complexe que l'on sera certainement obligé de revenir 80/15/032/9 aux tirants en fer, solution qui a le mérite d'être franche et légitime et qui permet d'assurer la stabilité des voûtes.

M. Perchet pense que si l'étude de M. Jean-Pierre Paquet est concluante, il serait peut-être mieux de l'adopter plutôt que rétablir les tirants inesthétiques et que l'on doit sans cesse surveiller.

La Commission après délibération estime que la réalisation du projet n°3 pourrait donner satisfaction. L'architecte est invité à poursuivre l'étude de ce projet suivant les instructions qui lui seront données par M. Herpe. Il conviendra également qu'il donne une évaluation de la dépense.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/10

Loir-et-Cher - Blois - Pont (reconstitution des motifs sculptés)

Rapporteur : M. Herpe.

Avant de poursuivre les travaux de restauration du Pont de Blois, l'architecte en chef pose la question de savoir si l'on doit reconstituer les deux motifs sculptés tels qu'ils étaient autrefois en se servant des photographies et des quelques fragments que nous possédons, ou bien s'il faut prévoir à cette place une sculpture qui donne les mêmes masses les mêmes valeurs mais qui soit une oeuvre moderne.

M. Herpe estime que nous avons suffisamment de documents pour faire une reconstitution des motifs qui existaient autrefois. Il rappelle que le Comité, lors de l'examen de cette question, avait estimé qu'il y avait lieu de faire une reconstitution des motifs anciens mais en laissant à l'artiste toute liberté d'interprétation.

La Commission partage l'avis émis par le Comité : reconstitution des motifs anciens en laissant au sculpteur toute liberté d'expression.

L'Assemblée propose que ce travail soit confié à M. Gilly.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/11

Aube - Arcis-sur-Aube - église

Rapporteur : M. Prieur.

Les bas-côtés de l'église d'Arcis-sur-Aube étaient par une série de combles en pavillons axés sur les contreforts et arcs-boutants. Ces toitures étant à refaire, la Commission avait estimé qu'avant de prendre une décision, il y avait lieu de demander la présentation d'un projet de couverture par une série de combles en pavillons disposés dans l'axe des travées.

M. Prieur dans son rapport, avait donné un avis favorable à la solution proposée dans ce dernier projet. Mais le comité, en majorité, pense qu'il serait préférable de revenir à l'état ancien, qui se retrouve dans différents édifices de la région et qu'il vaut mieux conserver.

La Commission partage l'avis émis par le comité et demande la restauration de la toiture suivant les dispositions anciennes. Toutefois, certaines modifications pourraient être apportées à chaque extrêmité de la façade latérale où le dernier demi-pignon pourrait être supprimé et remplacer par une terrasse plus esthétique.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/12

Seine - Paris - Place des Victoires

Rapporteur : M. Paquet.

Lors d'une précédente séance, la Commission a donné un avis favorable à la réalisation, dès que les circonstances le permettraient, du projet établi par M. Danis en vue de l'aménagement et de la mise en valeur de la Place des Victoires à Paris.

M. Paquet expose qu'il serait souhaitable, afin que dès maintenant le service des Monuments historiques ait un droit de regard sur les travaux qui pourraient être entrepris sur cette place et pour protéger efficacement cette ordonnance urbaine, de classer l'ensemble des immeubles bordant la place.

M. Pontremoli pense qu'il nous est difficile de classer les immeubles fâcheux construits au siècle dernier.

M. Perchet fait remarquer que c'est là le seul moyen que nous ayons pour intervenir efficacement car il craint que la loi sur les abords ne soit insuffisante.

La Commission après délibération, donne un avis favorable au classement des façades et des toitures des immeubles bordant la Place des Victoires et du sol de la Place.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/13

Calvados - Creully - château

Rapporteur : M. Huignard.

L'ancien château de Creully construit sur une éminence dominant la vallée de la Saule est un édifice d'un certain intérêt qui contient des vestiges datant du XIe siècle. Il subsiste actuellement des constructions datant de différentes époques généralement dénaturées par certaines adjonctions qui en modifient profondément le caractère. Toutefois le bâtiment des anciennes écuries est resté intact et présente un intérêt certain.

M. Huignard, dans son rapport estime que l'on ne peut classer que le bâtiment des anciennes écuries.

M. Vallery-Radot reconnaît que l'ensemble du château ne présente pas un grand intérêt mais il fait remarquer que l'édifice se trouve dans un site particulièrement intéressant et qu'il serait bon que le propriétaire soit forcé d'en conserver l'aspect.

M. Perchet observe que nos crédits sont très réduits et que nous devons les conserver pour les édifices présentant un intérêt de premier ordre.

La Commission, après délibération, donne un avis favorable au classement de la Tour du château et du bâtiment des anciennes écuries. Le reste de l'édifice devra être inscrit sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/14

Calvados - Aubigny - château

Rapporteur : M. Huignard.

L'ensemble du château d'Aubigny est constitué par le château proprement dit, ses dépendances : chapelle, pigeonnier, bretèches, communs et des douves qui entourent ce château.

M. Huignard propose le classement de tout cet ensemble ainsi que des allées de hêtres conduisant de la route de Caen au château. Il y aurait lieu également de classer les parcelles de terrain marquées sur le plan joint au dossier par les n°50, 53 et 54.

La Commission approuve les conclusions de son rapporteur.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/15

Orne - L'Aigle - château

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château de Laigle.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/16

Seine-maritime - Canteleu - château

Rapporteur : M. Huignard.

Le château de Canteleu est situé à une lieue de Rouen. C'est une ancienne demeure qui a malheureusement subi d'importantes modifications. Son intérêt réside surtout dans son décor intérieur et sa riche collection d'objets mobiliers.

La Commission donne un avis favorable à l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire du château et au classement des pièces de réception. Il y aurait également intérêt à classer les objets mobiliers intéressants.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/17

Indre-et-Loire - Tours - maison dite du curé de Tours

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de la maison dite du curé de Tours.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/18

Charente - Villebois-Lavalette - Halles

Rapporteur : M. Trouvelot.

Les Halles de Villebois la Valette datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle constituant un fort intéressant ouvrage de charpente reposant sur un quillage de poteaux porté par des dés de pierre.

La Municipalité par deux fois a refusé de donner son adhésion au classement. Y a-t-il lieu dans ces conditions d'envisager un classement d'office ?

M. Trouvelot estime qu'en raison de l'intérêt que présentent les halles tant pour leur aspect caractéristique que pour leur valeur artistique, il serait utile de les protéger sans retard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement d'office de ces Halles.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/19

27 février 1948

Ordre du jour.

M. Perchet, président, directeur de l'architecture, M. le directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, M. Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, M. le commissaire général au Tourisme, M. Rabut, ingénieur général des Ponts-et-Chaussées, M. Cornu, chargé de mission à la direction de l'Architecture, M. Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Herpe, idem, M. Huignard, idem, M. Chauvel, idem, M. Planchenault, idem, 80/15/032/20 M. Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, M. Trouvelot, idem, M. Bray, idem, M. Prieur, idem, M. Paquet, idem, M. Danis, vice-président du conseil général des Bâtiments de France, M. Ferran, Inspecteur général des Bâtiments civils, [Jules] Formigé, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, membre de l'Institut, M. Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, M. Dupont, Inspecteur principal des Monuments historiques, M. Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Sallez, idem, M. Taralon, Inspecteur des Monuments historiques, M. Mathey, idem, 80/15/032/21 M. Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au Musée du Louvre, membre de l'Institut, M. Deschamps, conservateur en chef du musée des Monuments historiques, membre de l'Institut, M. Debidour, Inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, M. Gasquet, président du Touring-Club de France, M. Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, M. Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, M. Raval, président du comité directeur de la Ligue urbaine et rurale, M. de Ségogne, maître des requêtes au Conseil d'État, M. Sorlin, chef du bureau des travaux et classements, M. de Saint-Jean, contrôleur général des travaux d'Architecture, Mademoiselle Bromberger, chef du bureau de la documentation générale, fouilles et antiquités. 80/15/032/22
État des recherches sur les maladies de la pierre

Rapporteur : M. Paquet.

M. Paquet expose à la Commission les résultats des recherches entreprises par les services du Centre National de la Recherche Scientifique sur les maladies de la pierre qui depuis près d'un demi-siècle menacent de destruction notre patrimoine monumental. Des rapports fournis à ce sujet par M. Bourcart, professeur à la Faculté des Sciences de Paris, et par M. Pochon, de l'institut Pasteur, il résulte que les causes de la maladie de la pierre consistent dans l'oxydation biologique des sulfures en sulfate et d'autre part l'attaque par l'acide sulfurique et le gaz carbonique de l'atmosphère.

Plusieurs remèdes ont été suggérés notamment le lavage des pierres, l'application de peintures ou de résines synthétiques ou l'application de solutions étendues de révélateur photographique.

Il semble toutefois que les recherches ne soient pas définitives et qu'il y ait lieu de les poursuivre sur un plan général dans toutes les régions de la France

M. Paquet propose que les architectes en chef soient invités à faire procéder à une enquête générale sur l'état des pierres de tous nos monuments afin d'aider les savants dans leurs recherches. De leur côté les techniciens du Comité des Monuments historiques devraient examiner si parmi les remèdes suggérés il en est qui sont applicables immédiatement et faire exécuter des essais.

Il conviendrait, enfin, que la commission dite "de la maladie de la pierre" établisse le programme de ces nouvelles recherches et en coordonne l'exécution.

Les membres de la Commission, après avoir suivi avec le plus grand intérêt les résultats des travaux effectués, approuvent les conclusions du rapporteur en ce qui concerne la poursuite des recherches.

L'Assemblée émet le voeu qu'une circulaire soit établie pour appeler l'attention des architectes du service sur l'importance de cette question et les inviter à se mettre en rapport le moment venu avec les correspondants départementaux du CNRS.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/23

Ille-et-Vilaine - Saint-Malo - Trolleybus

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard met au courant l'Assemblée des problèmes que pose l'installation d'une ligne de trolleybus à Saint-Malo. Il rappelle qu'en vue de l'aménagement de cette ligne, la Régie départementale des tramways électriques de l'Ille-et-Vilaine a fait implanter sur la Place Saint-Vincent et sur le pourtour des remparts de la ville un très grand nombre de poteaux de forte section destinés à supporter un réseau de fils électriques. A la suite d'une intervention de notre service, la plupart des poteaux de la place Saint-Vincent ont été supprimés ; seuls trois d'entre eux subsistent encore.

Afin d'examiner cette question délicate avec les administrations intéressées et les autorités locales, une réunion sur place le 7 février dernier.

Au cours de cette réunion, dont M. Huignard lit le compte-rendu, un nouveau projet a été présenté par l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. Ce projet consisterait à réduire le circuit du terminus de la place Saint-Vincent en utilisant un petit bâtiment dénommé l"Aubette" qui servait autrefois de gare d'autobus. Des potences placées sous l'auvent de cet édifice remplaceraient les poteaux. Le complément de la ligne allant de la place Saint-Vincent à la cale de Dinan ne subirait aucune modification.

La délégation du service des Monuments historiques, appuyée par la Municipalité, a estimé que ce nouveau projet ne pouvait être accepté. Il laisse en effet subsister un trop grand nombre de poteaux et sa réalisation entrainerait la mise en place de potences de fils et de câbles tendeurs formant un réseau très dense fort préjudiciable à l'aspect des remparts de la ville. En ce qui concerne plus particulièrement la modification du terminus place Saint-Vincent la délégation remarque que cette solution ne serait guère plus satisfaisante que la solution primitive. En effet le bâtiment de l'Aubette ainsi qu'un autre bâtiment voisin construit à la même époque doivent disparaître car leur présence nuit à la bonne présentation des remparts.

Les membres de la Commission partagent entièrement le point de vue soutenu par la délégation lors de la visite sur place. L'administration ne saurait accepter la mise en place de poteaux le long des remparts et demande qu'un autre moyen de communication soit envisagé pour desservir le quartier compris entre la place Saint-Vincent et la cale de Dinan. Il conviendrait de plus que le terminus de la ligne de trolleybus soit reporté à l'extrémité de l'avenue Dugay-Trouin qui débouche sur la place Saint-Vincent. 80/15/032/24

M. le représentant du ministère de l'Intérieur demande alors la parole pour appeler l'attention de la Commission sur les besoins économiques de Saint-Malo. Il insiste particulièrement sur l'intérêt que présentent les trolleybus qui offrent de très grands avantages : économies de personnel, d'énergie, diminution des frais d'entretien et de grosses réparations, tarifs abordables... Il signale d'autre part qu'il existe déjà des poteaux de tramways et que la présence de ceux-ci semble pouvoir constituer un précédent. Il demande qu'en tout état de cause la Commission ne prenne pas une position trop catégorique et veuille bien se mettre en rapports le plus rapidement possible avec le ministère des Transports et le ministère de l'Intérieur afin que tout soit tenté pour trouver un terrain de conciliation.

M. de Ségogne reprenant les arguments évoqués par M. le représentant du ministère de l'Intérieur, fait remarquer que la réalisation de ce projet irait à l'encontre des intérêts économiques de Saint-Malo. En effet, la principale ressource de la cité réside dans le tourisme et ce ne serait certes pas favoriser celui-ci que de présenter les remparts derrière un rideau de poteaux.

En ce qui concerne, d'autre part, le précédent créé par les poteaux de tramways, il observe que le service des Monuments historiques a toujours désapprouvé le maintien de cette installation et en désire vivement la disparition.

M. Cornu estime qu'il doit être possible, sans que soient les intérêts ni de la Régie départementale, ni des malouins, de supprimer le tronçon de ligne allant de la porte Saint-Vincent à la cale de Dinan. Ce tronçon ne représente en effet qu'une distance de 740 mètres et il est vraisemblable qu'il ne sera utilisé en temps normal que par un nombre très réduit de personnes.

M. Rabut est également de cet avis et pense que lors de la saison touristique l'on pourrait trouver un autre mode de locomotion pour assurer le trafic sur cette courte distance.

La Commission, après une longue délibération, maintient la position prise par la délégation et demande que les services intéressés recherchent une solution qui épargne à Saint-Malo l'implantation de poteaux devant les parties historiques de la cité. L'Assemblée émet le voeu que le terminus de la ligne soit fixé à l'entrée de la place Saint-Vincent et que les deux bâtiments de l'Aubette soient supprimés.

Il conviendrait de poursuivre d'urgence les pourparlers avec le ministère de l'Intérieur et le ministère des travaux publics

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/25

Orne - Argentan - chapelle Saint-Nicolas

Rapporteur : M. Huignard.

La question de la restauration de l'ancienne chapelle du château à Argentan a déjà été examinée plusieurs fois par la Commission des Monuments historiques . Primitivement, l'administration était disposée à procéder à la remise en état de cet édifice à condition que la ville trouve une affectation. La Municipalité avait alors fait connaître qu'elle ne désirait pas le maintien de la chapelle et en demandait même la démolition ; dans ces conditions, la Commission avait émis un avis défavorable au classement du monument et avait abandonné l'idée de procéder à sa reconstruction.

Aujourd'hui, M. Huignard fait connaître que la nouvelle Municipalité a décidé d'utiliser la chapelle Saint-Nicolas comme musée et bibliothèque et demande que l'administration entreprenne les travaux conservatoires indispensables.

M. Perchet estime qu'il est très regrettable que la Municipalité n'ait pas eu en 1945 l'intention de conserver la chapelle, car à l'époque nous aurions eu les crédits suffisants pour faire cette opération, tandis que dans les circonstances actuelles il ne semble pas possible d'engager aucune dépense pour un édifice de cet ordre.

M. Prieur aurait été partisan de la conservation ; il demande que l'on fasse au moins un effort pour conserver et protéger les ruines du monument et que l'on en envisage leur classement.

M. Verdier fait remarquer que le plan d'aménagement de la ville prévoit la conservation de ces ruines et que de ce fait les ruines semblent être suffisamment protégées.

La Commission, après délibération estime que dans la conjoncture financière présente, il n'est pas possible d'envisager la restauration de cette chapelle. L'édifice sera maintenu sur l'Inventaire supplémentaire afin que les travaux de protection des ruines ne puissent être exécutés sans notre assentiment.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/26

Bas-Rhin - Saverne - château des Rohan

Rapporteur : M. Prieur.

M. Prieur soumet à l'examen de la Commission les projets établis par M. Monnet en vue de l'aménagement des jardins du château des Rohan à Saverne. Des différents projets présentés, deux ont retenu l'attention du comité des Inspecteurs généraux, le projet F et le projet G, et c'est à ce dernier que cette Assemblée a donné sa préférence.

M. Danis demande la parole et expose les raisons qui le poussent à préférer au contraire le 1er projet. Il reproche au projet G de créer un jardin qu'il qualifie de "jardin d'architecte". A son avis la composition formée seulement de 3 parallèles est trop simple et la pelouse trop petite risque d'avoir l'air étriqué.

Le projet G grâce aux diagonales qui varieraient les perspectives est beaucoup plus riche et serait dans le style de l'époque.

M. Paquet soutient la thèse opposée : selon lui, devant cette façade grandiose, il faut faire le plus simple possible, supprimer tous les détails et tous les petits éléments tels que ceux prévus dans le projet F qui ne sont pas à l'échelle. Il vaudrait mieux faire un simple tapis vert.

Une discussion s'engage entre M. Danis et M. Paquet au cours de laquelle les deux orateurs développent leurs points de vue respectifs.

M. Pontremoli n'admet pas un simple tapis vert, ni les détails du projet F notamment le petit bassin qui trop petit lui paraît ridicule. Il voudrait que l'on fasse une nouvelle étude qui consisterait en une pelouse coupée par des diagonales.

M. [Jules] Formigé fait remarquer que dans toutes les compositions de jardins, il y a toujours un élément plus riche dans la partie voisine du monument. Le tapis vert du projet G ne prévoit rien de tel et manque de composition.

M. Danis propose de faire un boulingrin en s'inspirant de Saint-Germain.

Après une longue discussion, la Commission estime que le projet G est trop simple. Toutefois le parti qu'il prévoit pourrait être adopté dans son principe à condition d'enrichir sa composition en créant en plus de l'allée centrale un axe transversal. M. Prieur est chargé de transmettre à M. Monnet les observations formulées par la Commission.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/27

Pas-de-Calais - Saint-Omer - Tour Saint-Bertin

Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe présente un programme de travaux établi par M. Sallez en vue de la consolidation de la Tour Saint-Bertin qui s'est récemment effondrée. La dépense à envisager serait de plus de six millions.

Selon l'avis du rapporteur, bien que les dépenses à prévoir soient très lourdes, il serait tout à fait souhaitable de faire un effort particulier pour cet édifice et de réaliser les travaux de consolidation le plus rapidement possible.

La Commission estime qu'étant donné l'intérêt de ce dernier vestige de l'ancienne abbaye de Saint-Bertin il y a lieu d'approuver le programme de travaux prévu dans le devis de M. Sallez.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/28

Finistère - Plougastel-Daoulas - Calvaire

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard présente un programme de travaux établi par M. Cormon en vue de la restauration du calvaire de Plougastel-Daoulas gravement endommagé pendant la guerre.

Cette restauration, qui est une opération importante et très délicate, comprend outre les travaux relatifs à la consolidation des maçonneries disloquées, le recollage tous les morceaux des statues et statuettes ; cette reconstitution a été rendue possible du fait qu'un officier américain peu après les bombardements a ramassé tous les morceaux de sculpture appartenant au calvaire et les a mis précieusement de côté.

La Commission, unanime, approuve le principe de la restauration de ce calvaire et donne un avis favorable à la réalisation du devis présenté par M. Cormon.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/29

Vaucluse - Avignon - remparts

Rapporteur : M. Chauvel.

M. Chauvel présente un devis établi par M. Jullien en vue de l'aménagement des remparts situés près de la porte Saint-Dominique en Avignon. Ces travaux devront être menés de pair avec ceux que la Municipalité envisage d'entreprendre afin de canaliser les eaux de la Sorgue et de faire un égout.

M. le représentant du ministère de l'Intérieur fait connaître qu'un projet d'égoût doit être établi pour l'ensemble de la ville d'Avignon et qu'il conviendrait avant d'entreprendre les travaux d'aménagement de cette partie des remparts, de se mettre en rapports avec le ministère de la Reconstruction pour avoir connaissance de ce qui est prévu en vue de la canalisation de la Sorgue.

La Commission demande que la délégation qui doit se rendre très prochainement dans le Midi étudie cette question avec les représentants de la Municipalité d'Avignon.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/30

Lot-et-Garonne - Moirax - église

Rapporteur : M. Bray.

La coupole conique surmontant la travée du choeur de l'église de Moirax donne lieu depuis longtemps sur son côté ouest à d'importantes infiltrations.

Pour remédier à cette situation, deux solutions ont été proposées :

-procéder à une restauration de la coupole en remplaçant sur les parties atteintes les assises en pierre de mauvaise qualité par des assises d'une pierre résistante d'aussi grandes dimensions que possible pour donner le minimum de joints.

-imperméabiliser les pierres sans modifier leur aspect extérieur.

M. Pontremoli fait remarquer que nous ne possédons pas de moyens efficaces pour imperméabiliser les pierres et qu'il serait préférable de reconstruire les parties atteintes de la coupole.

La Commission, après délibération, serait plus favorable à une restauration ; elle demande toutefois qu'un essai d'imperméabilisation de la pierre soit effectué. Si celui-ci ne donne pas satisfaction, il y aura lieu de procéder à une restauration par les moyens techniques les plus appropriés.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/31

Tarn-et-Garonne - Mautauban - vieux pont

Rapporteur : M. Bray..

Le Vieux Pont de Mautauban est donné comme parfaitement solide dans son gros oeuvre mais ses parements de briques sont, dans leur ensemble, disjoints, de nombreuses briques étant profondément rongées par les intempéries ou tombées. Il ne s'agit que de dommages de surface, peu profonds, mais qui appellent une remise en état urgente.

Le programme des travaux prévus par M. Mastorakis comporte l'exécution des rejointoiements et reprises nécessaires aux parements des arches et à leurs intrados ; l'exécution d'autre part du rejointoiement avec injections de ciment des extrados des voûtes dans les évidements pratiqués sous la chaussée entre les arches et qui laissent à nu leurs extrados.

La Commission, après examen des photographies estime que les travaux prévus sont nécessaires et donne un avis favorable à la réalisation du devis présenté par M. Mastorakis.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/32

Seine - Paris - Hôtel Lambert

Rapporteur : M. Dupont.

Les locataires actuels de l'hôtel Lambert sis deux rue Saint-Louis en l'Ile à Paris se proposent de restaurer les intérieurs du 1er et du 2ème étage de cet édifice.

En raison de l'intérêt que peut présenter une telle entreprise, M. Dupont a été chargé de surveiller l'exécution de ces travaux. Il soumet à la Commission un exposé des réalisations qui ont jusqu'ici été effectuées.

A l'heure actuelle, les premiers travaux ont surtout porté sur le nettoyage des corniches et des plafonds des différentes pièces. Des enduits ont été enlevés et sous des tentures ont été découvertes des peintures particulièrement intéressantes.

Les membres de la délégation qui s'est rendue récemment à l'hôtel Lambert estiment que les résultats obtenus peuvent donner entière satisfaction et soulignent l'intérêt de cette opération qui redonnera vie à l'hôtel et remettra en valeur son décor intérieur le plus beau à Paris de la 1ère moitié du XVIIe siècle et le mieux conservé.

La Commission, après examen des documents photographiques présentés, pense également que les travaux entrepris présentent un très grand intérêt et émet le voeu qu'ils soient poursuivis suivant le programme établi par M. Dupont.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/33

Seine - Paris - rue Royale

Rapporteur : M. Paquet..

Parmi les grandes ordonnances architecturales de Paris, l'une des plus belles est celle de la rue Royale, qui s'étend de la Place de la Concorde à la rue Saint-Honoré.

Créée par Gabriel vers la fin du XVIIIe siècle, cette grande artère est arrivée jusqu'à nos jours sans grandes modifications. Tous les immeubles qui la bordent sont construits sur le même modèle, leur architecture admirablement étudiée, bien rythmée et savamment proportionnée.

Afin de veiller à la conservation de cette rue, M. Paquet propose que tous les immeubles, façades et toitures, soient classés parmi les Monuments historiques.

La Commission, unanime, donne un avis favorable au classement de l'ensemble des façades et des toitures des immeubles bordant la rue Royale. L'Assemblée, d'autre part, émet le voeu qu'une intervention soit faite auprès de la préfecture de la Seine en vue d'une réglementation très sévère de l'affichage et de l'éclairage dans cette rue.

Il conviendrait également d'obtenir, à mesure que l'occasion s'en présentera, la suppression progressive des boutiques qui seraient remplacées par des vitrines s'inscrivant dans le cadre de l'architecture.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/34

Meurthe-et-Moselle - Art-sur-Meurthe - Chartreuse de Bosserville

Rapporteur : M. Herpe.

La chartreuse de Bosserville est un grand et vaste édifice des dernières années du XVIIe siècle et du commencement du XVIIIe, d'une parfaite unité de composition et qui nous est parvenu sans avoir subi de regrettables modifications ou de déplorables mutilations.

La Commission, à l'unanimité estime qu'il y a lieu de classer tous les bâtiments constituant l'abbaye, la cour basse et l'avenue qui y donne accès.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/35

Savoie - Lanslebourg - Hospice du Mont-Cenis

Rapporteur : M. Chauvel.

L'hospice du Mont-Cenis est formé d'une vaste enceinte enfermant un bloc de bâtiments comprenant une ancienne caserne d'alpini, une chapelle et les locaux de refuge. C'est un ensemble admirable qu'il serait bon de protéger. Malheureusement il a subi des dommages de guerre très importants et une restauration s'impose.

M. Chauvel rappelle que le Comité des Inspecteurs généraux avait estimé qu'il y avait lieu de protéger tout de suite le mur d'enceinte et la chapelle et d'attendre pour les autres bâtiments d'avoir des renseignements sur leur affectation future.

M. de Ségogne fait remarquer que l'on pourrait signaler à l'Electricité de France qui doit faire procéder à la construction d'un barrage à proximité qu'il serait possible d'installer les ouvriers et le personnel dont elle aura besoin dans l'hospice. Il serait en effet plus économique pour cette administration de restaurer et d'aménager les bâtiments du Mont-Cenis plutôt que de procéder à la construction de baraquements neufs.

La Commission, après délibération estime qu'il y a lieu de classer le mur d'enceinte de l'hospice et d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire la chapelle et l'ensemble des autres bâtiments situés à l'intérieur de l'enceinte.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/36

Loiret - Saint-Benoît-sur-Loire - couvent des Bénédictins

Rapporteur : M. Herpe.

Comme suite au voeu émis par la Commission dans sa séance du 25 juillet 1947, M. Gélis présente une maquette en vue de la construction d'un couvent de bénédictins sur les terrains situés au sud de la Basilique de Saint-Benoît-sur-Loire.

Les membres de l'Assemblée après examen de la maquette estiment que les constructions prévues sont d'une composition simple, de bonnes proportions et d'un beau caractère.

Toutefois, M. Pontremoli fait observer que le portique de liaison qui joint le bas côté sud de la basilique aux bâtiments du couvent n'est pas à l'échelle et d'un effet peu heureux. A son avis, il serait préférable de faire un mur.

La Commission, unanime, donne un avis favorable à la réalisation du projet établi par M. Gélis sous réserve de modification du portique de liaison. Les plans d'exécution devront être soumis au comité des Inspecteurs généraux.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/37

19 mars 1948
M. Perchet, président, directeur de l'Architecture, M. le président de la section de l'Intérieur au Conseil d'État, M. Paquet, vice-président, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, M. Rabut, Inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, M. Cornu, chargé de mission à la direction de l'Architecture, M. Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Verrier, idem, M. Huignard, idem, M. Chauvel, idem, M. Planchenault, idem, 80/15/032/38 M. Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, M. Trouvelot, idem, M. Prieur, idem, M.Jean-Pierre Paquet, idem, M. Bruneau, adjoint à l'inspection générale des Bâtiments civils, M. [Jules] Formigé, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, membre de l'Institut, M. Bonnet, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, M. Dupont, Inspecteur principal des Monuments historiques, M. Sallez, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Brunet, idem, 80/15/032/39 M. Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au musée du Louvre, membre de l'Institut, M. Debidour, Inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, M. Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, M. Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, M. de Ségogne, maître des requêtes au Conseil d'État, M. Sorlin, chef du bureau des travaux et classements, 80/15/032/40 M. de Saint-Jean, contrôleur général des travaux d'Architecture. 80/15/032/41
Manche - Mont-Saint-Michel - Maison Piquerel

Rapporteur : M. Paquet.

M. Herpe, architecte en chef, après de laborieuses négociations a réussi à obtenir de la propriétaire de la maison Picquerel au Mont-Saint-Michel qu'elle modifie la toiture en terrasse de ladite maison dont l'aspect dépare l'un des plus pittoresques aspects du mont. Mais pour atteindre son but, il n'y a pas d'autre possibilité que le classement qui permettrait d'accorder à la propriétaire une participation de l'État pour la construction d'une toiture à deux pentes et en grosses ardoises.

M. Perchet pose la question de savoir s'il ne serait pas préférable de demander au service des Sites de verser une subvention plutôt que de procéder au classement d'une maison ne présentant absolument aucun intérêt.

M. Paquet pense que le classement serait une mesure plus efficace. Il fait remarquer que la situation du Mont-Saint-Michel est très particulière car ici ce ne sont pas les immeubles par eux-mêmes qui sont intéressants mais c'est la silhouette de l'ensemble. Il rappelle les efforts que le service a déjà fait pour la sauvegarde de l'aspect du Mont et estime que la mesure de classement pour cet immeuble pour être anormale n'en est pas moins nécessaire.

La Commission, après délibération, donne un avis favorable à la mesure proposée par M. Paquet.

Il est toutefois, précisé que les travaux en question ne pourront être entrepris que lorsque nos crédits nous le permettront.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/42

Eure-et-Loir - Châteaudun - hôpital

Rapporteur : M. Herpe.

L'Hôpital de Châteaudun comprend un pavillon central en rotonde d'une élégante composition et de chaque côté s'étend un grand bâtiment moderne qui a du caractère et de l'unité ; le tout forme un bel ensemble qui mérite d'être conservé.

M. Herpe, dans son rapport, propose le classement du pavillon central et l'inscription à l'Inventaire des deux ailes modernes.

M. Paquet serait d'avis de protéger également par un classement les deux ailes modernes ; cela nous serait plus possible, et des travaux sont entrepris, d'imposer des servitudes.

MM. Verrier et de Ségogne sont également de cet avis d'autant plus que, d'après des informations qu'a pu recueillir M. Trouvelot, la Municipalité désirerait surélever ces deux ailes.

La Commission, après délibération, donne un avis favorable au classement de l'ensemble de l'Hôpital.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/43

Nord - Cambrai - Béguinage

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de Béguinage de Cambrai.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/44

Seine-et-Oise - Gadancourt - château

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château et du parc de Gadencourt, à l'inscription à l'Inventaire supplémentaire du Monastère.

Il y aurait lieu de signaler au service des objets mobiliers la décoration intérieure du château.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/45

Seine-et-Oise - Versailles - Fontaine des quatre bornes

Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe propose le classement de la Fontaine des quatre bornes à Versailles, souvenir du vieux Versailles, qui affecté au service des Eaux-et-Fontaines, devenu sans utilité et abandonné par son affectataire, tombe peu à peu en ruines.

La Commission estime qu'elle ne peut se prononcer sur le classement de cette fontaine avant de connaître les charges qui incomberont au service des Monuments historiques pour sa restauration.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/46

Hautes-Alpes - Réallon - église

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission donne un avis favorable au classement du clocher de l'église de Réallon.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/47

Hautes-Alpes - Saint-André-d'Embrun - église

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission donne un avis favorable au classement du clocher de l'église de Saint-André d'Embrun.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/48

Pyrénées-Orientales - Prades - église

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de l'église de Prades.

Il conviendrait, d'autre part, de bien spécifier à la Municipalité que les arcades accolées à la façade devront être replacées au cloître de Saint-Michel-de-Cuxa à qui elles appartiennent.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/49

Savoie - Saint-Martin-de-Belleville - chapelle Notre-Dame-de-la-Vie

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de la chapelle Notre-Dame de la Vie à Saint-Martin de Belleville.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/50

Charente - La Rochefoucauld - château

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des façades et toitures du château, de l'intérieur du grand escalier, des salles basses anciennes cuisines, des façades et toitures des pavillons d'entrée et de la vasque Renaissance du jardin.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/51

Charente - Saint-Brice - église de Châtres

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur donne un avis favorable au classement de l'église de Châtres à Saint-Brice.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/52

Indre-et-Loire - La Riche - Prieuré de Saint-Cosme

Rapporteur : M. Trouvelot.

Du prieuré de Saint-Cosme, où vécut Ronsard, il subsiste de nombreux bâtiments, les uns ruinés comme l'église, les autres complets comme le logis du prieuré, le réfectoire et une aile des bâtiments attenants.

Une partie des bâtiments anciens est classée parmi les Monuments historiques, l'autre est inscrite sur l'Inventaire. Enfin des bâtiments modernes ou anciens et les terrains ne sont pas protégés. Sous les terrains actuellement surélevés, existent à peu de profondeur, les restes de l'église, du cloître et de la salle capitulaire.

En 1944 le prieuré a subi de graves dégâts. Si les bâtiments anciens furent touchés, les bâtiments modernes le furent également et il serait souhaitable que l'on profite de cette circonstance pour ne pas reconstruire ces constructions récentes et pour dégager les bâtiments à conserver.

Afin de procéder aux opérations nécessaires à la conservation, au dégagement et à la mise en valeur du prieuré, M. Trouvelot propose le classement d'un certain nombre de bâtiments et de terrains appartenant au domaine de Saint-Cosme.

La Commission donne un avis favorable au classement proposé. M. Vitry est invité à nous faire connaître le plus rapidement possible l'étendue exacte du classement qu'il convient de prononcer.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/53

Maine-et-Loire - Souzay - église

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission donne un avis de principe favorable au classement de l'église de Sauzay. Toutefois, avant de prendre une décision définitive, il y aurait lieu de connaître quelles sommes le département et la Commune seraient disposées à verser pour la restauration du clocher endommagé par la foudre.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/54

Haut-Rhin - Ammerschwihr - Halle aux Blés

Rapporteur : M. Prieur..

La Commission, après délibération estime que l'ancienne halle aux Blés d'Ammerschwihr a subi des dégâts trop importants et ne présente plus un intérêt suffisant pour être classés parmi les Monuments historiques. Elle donne un avis favorable à son inscription sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/55

Seine-maritime - Jumièges - Abbaye (affectation)

Rapporteur : M. Perchet.

L'ancienne abbaye de Jumièges venant d'être affectée à la direction de l'Architecture, la question se pose de savoir quelle utilisation il serait possible de donner au logis abbatial actuellement inoccupé.

M. Perchet fait part à la Commission des propositions qui lui ont été faites jusqu'ici : installation d'une colonie de vacances, affectation à une communauté religieuse, création d'un centre culturel semblable à celui de Royaumont, maison de retraite réservée aux architectes.

A son avis toutes ces propositions sont acceptables, à l'exception toutefois de celle concernant l'installation d'une colonie de vacances qui ne paraît pas compatible avec le caractère de cette ancienne abbaye.

L'Assemblée partage le point de vue de M. le directeur. Elle donne un avis de principe favorable à l'installation dans le logis abbatial d'une maison de retraite pour architectes.

La Commission précise qu'il ne convient en aucun cas de louer le domaine à des organismes qui n'auraient pas de lien spirituel avec l'abbaye.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/56

Marne - Vitry-le-François - ancien hôpital

Rapporteur : M. Herpe.

De l'ancien hôpital de Vitry-le-François construit en 1891, il ne reste plus que les murs très abîmés par l'incendie. Toutefois, la disposition générale, l'ordonnance architecturale et certains détails de construction subsistent qui permettent d'envisager la possibilité de reconstruire cet important ensemble en lui rendant son aspect primitif.

Afin que notre service puisse procéder à cette reconstruction, M. Herpe propose le classement de l'ancien hôpital.

M. Perchet fait remarquer que l'administration serait très favorable à une telle mesure mais craint que la dépense qu'entraînera cette opération soit trop importante pour être prise en charge par notre service. Il est à craindre également, si nous prenons la décision de classer et de faire les travaux de remise en état, que nos crédits trop restreints ne nous permettent d'exécuter ces travaux qu'à un rythme très lent et que la réalisation de l'opération soit reculée à une date beaucoup plus éloignée que si le M.R.U. s'en était chargé.

M. Paquet pense que nous devons faire un effort particulier pour Vitry le François. Il ne faut pas abandonner la tâche que nous nous sommes fixés de sauver le caractère de la ville, tâche que nous avons menée à bien au prix de nombreuses difficultés mais qui a eu déjà des résultats appréciables, comme le maintien de la Porte, de l'Hôtel de ville, le respect du tracé ancien de la cité, une discipline sévère pour la reconstruction des maisons et l'aspect des rues. L'ancien hôpital est un monument important, d'un beau caractère et qui s'harmonise avec l'ensemble des monuments de la ville ; il serait tout à fait regrettable qu'il soit détruit ou remplacé par une construction moderne, d'autant plus que la Municipalité a donné son accord au classement et semble disposée à nous appuyer.

M. Perchet partage le point de vue de M. Paquet mais pense que nos moyens sont insuffisants pour répondre à de telles charges. Il cite les exemples de Saint-Malo et de la rue Royale à Orléans où nous nous sommes engagés à refaire les façades des maisons anciennes, promesses que nous ne pourrons pas tenir ou tout au moins avant de très longues années si nous n'obtenons les aménagements financiers nécessaires.

M. le directeur signale que nous sommes actuellement en 80/15/032/57 pourparlers avec la Reconstruction et les Finances pour obtenir la reconstruction prenne à sa charge la restitution des immeubles en identique et que restent seuls à notre charge les travaux que nécessitent la sauvegarde du caractère ancien des immeubles ou monuments protégés au titre des Monuments historiques.

La Commission, après délibération estime qu'étant donné l'intérêt que présente l'ancien hôpital de Vitry le François, il y a lieu d'en prononcer le classement parmi les Monuments historiques. L'assemblée émet le voeu que les aménagements budgétaires, actuellement en cours d'étude, puissent nous permettre de procéder à la reconstruction du monument suivant ses dispositions anciennes.

La Commission, sur l'intervention de M. le président de section de l'Intérieur du Conseil d'État, demande que soit étudié dès maintenant la question de l'affectation future des bâtiments et estime qu'il conviendrait d'intervenir auprès de la Commission de Regroupement des Administrations publiques afin d'envisager la possibilité de grouper tous les services publics de la ville de l'ancien hôpital.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/58

Eure - Le Bec-Hellouin - abbaye

Rapporteur : M. Huignard.

L'ancienne abbaye du Bec-Hellouin, après un trop long abandon, vient d'être rendue à l'Ordre des Bénédictins dont le but est de refaire de cette abbaye le foyer de la culture gréco-latine occidentale.

La communauté des moines de Cormeilles-en-Parisis, chargée de cette lourde tâche, se prépare à s'installer au Bec dans un très court délai afin de se consacrer dès maintenant à la renaissance de l'abbaye.

Tenant compte des locaux existants, les moines ont arrêté un programme d'aménagement dont M. Huignard expose les grandes lignes en présentant à la Commission les projets déjà établis.

Le problème le plus important est la transformation du grand réfectoire en chapelle : sur ce point, M. Huignard estime que nous pouvons donner notre accord étant donné que cette opération n'entrainera aucune modification extérieure de l'édifice.

La Commission estime qu'il est très heureux que l'abbaye soit rendue à des religieux et donne un avis favorable au programme d'aménagement proposé.

L'Assemblée étudie ensuite la question de la participation financière de l'État aux travaux de remise en état des bâtiments.

M. Perchet signale que les Domaines ne peuvent accorder aux moines qu'un bail n'excédant pas 18 ans ; dans ces conditions, les Bénédictins se montrent plus exigeants sur la participation financière à obtenir de l'État, étant donné qu'ils ne sont que locataires et qu'ils bénéficient d'un bail de relativement courte durée.

Mais nos crédits, d'autre part, sont tellement restreints qu'il nous est impossible de faire un effort considérable pour ce monument.

M. Huignard fait connaître qu'après visite sur place il estime que les travaux concernant le clôt et le couvert simplement ne se monteront pas à une somme très élevée. Par contre pour ce qui est du gros oeuvre, les dépenses à engager sont très importantes.

M. de Ségogne estime que l'on doit envisager cette question sous l'angle de l'intérêt de l'État. Il est providentiel de 80/15/032/59 voir une communauté religieuse s'installer au Bec et accepte de se charger de faire renaître l'abbaye.

En faisant des conditions trop dures aux religieux qui sont prêts à faire pour leur part des sacrifices importants on risque de les décourager et de leur faire abandonner leur projet. Il est indispensable de négocier avec eux et de connaître exactement quelles sont leurs possibilités financières.

Selon M. de Ségogne, ces possibilités sont assez limitées. A son avis, puisque nous sommes propriétaires nous devons assurer le clôt et le couvert et pour le gros oeuvre appliquer les propositions que l'on applique généralement aux édifices classés, c'est-à-dire prendre en charge la moitié de la dépense.

MM. Verdier et Prieur font remarquer que d'après des informations officieuses auprès des Domaines, le montant de la location sera très peu élevée et que par-conséquent les moines doivent tenir compte de ce fait dans les dépenses qu'ils devront engager.

La Commission après une longue délibération, souligne l'intérêt que présente l'utilisation par les Bénédictins de l'ancienne abbaye du Bec-Hellouin. En raison même de cet intérêt, demande que l'administration procède aux aménagements financiers nécessaires pour donner tous apaisements aux moines. Il conviendrait de s'engager à assurer le clôt et le couvert des bâtiments loués, engagement qui devrait être inséré dans le bail.

Dans la mesure du possible, il serait souhaitable que nous puissions également participer aux travaux qu'entraînera la restauration du gros oeuvre.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/60

Seine - Paris - Hôtel Salé

Rapporteur : M. Paquet.

L'hôtel Salé, construit en 1656 est une très belle demeure située rue de Thorigny, bâti selon la disposition classique du XVIIe siècle entre cour et jardin.

A l'extérieur, elle est relativement bien conservée. Diverses adjonctions élevées au siècle dernier deparent la cour et le jardin mais il est possible de les démolir facilement et de retrouver l'aspect d'autrefois.

L'intérieur, malheureusement a subi des mutilations désastreuses. La décoration a presque complètement disparu. Seul l'escalier qui était la plus belle partie de l'hôtel a été épargné ; il est presque intact et comporte toute sa décoration.

Des négociations ont déjà été entreprises avec le propriétaire en vue du classement mais n'ont pu aboutir. C'est donc par décret pris en Conseil d'État que le classement peut être prononcé.

M. Debidour signale que le département avait envisagé l'acquisition de l'hôtel pour y installer les archives départementales. Ce projet n'a pas été abandonné mais le département désirerait, avant de poursuivre l'étude de ce projet, s'assurer d'un concours financier de l'État pour la remise en état.

M. Perchet pense que ce concours financier pourrait être envisagé si le département a toujours les mêmes intentions.

M. Michel estime que l'on pourrait concevoir l'expropriation de l'hôtel soit par l'État soit par le département.

M. Paquet fait remarquer que l'expropriation ne devrait pas comprendre les bâtiments de la cour derrière où sont installés de nombreux artisans car nous aurions à payer une très grosse indemnité.

M. Perchet pense qu'une expropriation ou un classement d'office nous entraîneront l'un et l'autre au paiement d'une forte indemnité car l'on empêcherait ainsi le propriétaire de réaliser les projets de transformation de l'hôtel qu'il a déjà fait étudier.

Cependant, étant donné l'intérêt de l'édifice, il semble qu'il y ait lieu de ne pas abandonner cette affaire et d'intervenir auprès du préfet de 80/15/032/61 la Seine pour lui demander s'il verrait la possibilité d'attirer l'hôtel à un service public.

M. de Ségogne insiste sur l'intérêt qui s'attache à la sauvegarde de tous nos vieux hôtels parisiens et estime que vous procéder au classement de l'hôtel Salé, seule mesure qui nous permette d'intervenir en faveur de la conservation du monument.

La Commission, après une longue délibération, donne un avis favorable au classement d'office de l'hôtel Salé.

Une intervention devra être faite auprès de la préfecture pour connaître ses intentions à l'égard de ce monument.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/62

Seine - Paris - Quartier Saint-Germain-des-Prés

Rapporteur : M. Paquet.

En vue de la protection du quartier Saint-Germain des Prés, menacé de modifications importantes par un projet d'aménagement actuellement à l'étude et par l'agrandissement de l'Institut également projeté, M. Paquet propose à la Commission le classement d'un certain nombre de maisons, l'inscription à l'Inventaire d'autres immeubles moins importants et enfin l'inscription au casier archéologique d'immeubles ne présentant un intérêt particulier mais comptant dans la silhouette de l'ensemble du quartier.

M. Bonnet fait remarquer qu'il conviendrait de protéger l'ensemble du site urbain et notamment tout le quai Malaquais pour les immeubles duquel nous risquons d'avoir des demandes de transformation dont la réalisation serait des plus fâcheuses.

M. Debidour estime que ces immeubles jouissent d'une protection suffisante grâce à la loi des abords de février 1943.

M. Perchet observe que cette loi n'est pas très efficace et qu'il est toujours préférable de classer pour empêcher les travaux. Pour protéger ce quartier, il faudrait examiner la question d'ensemble et avoir un plan d'aménagement.

M. de Ségogne fait connaître qu'un avant-projet d'aménagement de Paris est en cours d'étude et sera prêt vers le mois d'avril.

M. Paquet estime qu'il est nécessaire d'agir auprès des services de l'urbanisme et de signaler dès maintenant les immeubles dont il a proposé la protection dans son rapport. Il signale, d'ailleurs qu'il ne s'agit là que d'une première étape et qu'un recensement plus complet des édifices à protéger va être effectué.

La Commission, après délibération, donne un avis favorable au classement des maisons sises 3-5-7 quai Malaquais, à l'inscription des immeubles sis 7-9-11 rue Mazarine, 41-54 rue de Seine, et 12 rue Guénégaud, à l'inscription au casier archéologique des immeubles sis 7-9-19-27-29 rue Guénégaud, 10-14-26-56-61-63-75 rue de Seine, 15-19 quai Conti et 3 rue Jacob.

d'autre part, il conviendrait de demander au service des sites d'envisager la possibilité d'inscrire ce quartier sur l'inventaire des Sites.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/63

Seine-et-Oise - Bouray-sur-Juine - château du Mesnil-Voisin

Rapporteur : M. Herpe.

Le château du Mesnil-Voisin est un grand bâtiment du commencement du 17è construit en grès du pays et moellons enduits. Très sobre de lignes, d'une composition un peu sévère, il a du caractère et sa silhouette a été renoue attrayante par le jeu découpé de ses toitures.

Malheureusement l'édifice a subi des dommages pendant la guerre et pour le remettre en état de très importants crédits devront être engagés.

Lors de l'examen du classement de cet édifice, le comité avait reconnu l'intérêt qu'il présentait mais avait estimé que dans la conjoncture financière actuelle, il nous était impossible de nous engager à prendre à notre charge les dépenses nécessaires à la restauration du monument et n'avait pas cru devoir proposer son classement.

M. de Ségogne souligne l'intérêt de ce château et estime qu'il nous est impossible de ne pas le classer. Si nos crédits ne nous le permettent pas nous n'entreprendrons pas sa restauration mais nous aurons montré au moins que nous nous intéressons à ce monument de grande valeur.

Il y aurait lieu d'autre part afin de faciliter la sauvegarde du château de faire toutes démarches nécessaires pour lui trouver une affectation.

La Commission, après délibération estime qu'il y a lieu de prononcer le classement du château de Mesnil-Voisin mais qu'étant donné les circonstances actuelles, l'administration ne peut prendre aucun engagement financier en vue de la restauration de l'édifice.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/64

Ille-et-Vilaine - Fougères - Maison Raoul Sarcel

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission estime qu'il y a lieu de procéder au déclassement de la Maison Raoul Sarcel à Fougères complètement détruite pendant la guerre.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/65

30 avril 1948
Liste des présents : MPerchet, président, directeur de l'architecture, Paquet, vice-président, Inspecteur général des Monuments historiques, le directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, le directeur général de l'Urbanisme et de l'habitation, Cornu, chargé de mission à la direction de l'architecture, Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, Herpe, idem, Huignard, idem, Chauvel, idem, Lestel, idem, 80/15/032/66 Trouvelot, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Bray, idem, Prieur, idem, Jean-Pierre Paquet, idem, Danis, vice-président du conseil général des Bâtiments de France, Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, G. Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Brunet, idem, Dupont, Inspecteur principal des Monuments historiques, Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au Musée du Louvre, membre de l'Institut, 80/15/032/67 Gasquet, président du Touring-club de France, Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, Vendryes, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Paris, Cain, administrateur général des bibliothèques de France, Dussaud, secrétaire perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres, de Ségogne, maître des requêtes au Conseil d'État, 80/15/032/68 de Saint-Jean, contrôleur général des travaux d'Architecture. 80/15/032/69
Présentation de la tapisserie de Bayeux

Rapporteur : M. Verrier.

M. Verrier met au courant la Commission des travaux qui ont été exécutés au musée de Bayeux en vue d'assurer la meilleure présentation possible de la tapisserie de la Reine Mathilde. La tapisserie sera installée sous une vitrine éclairée à la lumière artificielle et dans un décor très simple.

Les frais d'installation ont été assumés pour la majeure part par la Municipalité qui a contracté à cet effet un emprunt de 4 millions et par l'État qui a versé le produit des recettes de l'exposition de la tapisserie à Paris.

Des mesures sévères ont été prises contre l'incendie : mise en place de seaux-pompes, liaison directe avec le service des pompiers ; malheureusement aucun système n'a pu être mis au point pour ouvrir la vitrine très rapidement ; en cas de sinistre, il faudra casser les vitres et décrocher la tapisserie.

Les travaux ont été très rapidement menés et l'exposition sera prête pour la visite du Président de la République.

M. Perchet et les membres de la Commission expriment leur satisfaction de voir enfin cette célèbre oeuvre d'art présentée dans un cadre digne de sa valeur et remercient M. Verrier ainsi que son adjoint M. Dupont de l'aide qu'ils ont apportée à la Municipalité pour mener à bien cette opération.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/70

Seine-maritime - Rouen - église Saint-Vincent (déclassement)

Rapporteur : M. Huignard.

Des ruines de l'église Saint-Vincent, il ne reste plus, après la dépose des parties les plus dangereuses, que la travée du transept comportant huit piliers reliés par des arcs, le portail d'entrée au sud de cette partie de l'édifice, la façade ouest du bas-côté nord et les murs au pourtour de l'église sur une hauteur d'environ 4 mètres, le tout en assez mauvais état. Si l'administration décide de conserver ces ruines, une dépense de 10 à 12 millions devra être envisagée pour assurer leur consolidation.

M. Perchet pose la question de savoir si, dans les circonstances actuelles tant au point de vue financier qu'au point de vue psychologique, nous pouvons entreprendre une telle opération sans risquer de nous attirer des critiques très sévères pour avoir exécuter [sic] des travaux qui pourront sembler inopportuns dans une ville aussi sinistrée que Rouen.

M. Danis estime que cet édifice est extrêmement important et qu'il serait indispensable de conserver ses restes : les ruines de l'église Saint-Vincent ont des proportions particulièrement remarquables et se dressent d'une façon admirable au centre de la ville. A son avis, il faut les maintenir en place.

Les membres de la Commission reconnaissent qu'il est regrettable d'abandonner définitivement ce monument mais pensent qu'il est vraiment impossible dans la conjoncture financière actuelle de dépenser plus de 10 millions pour une telle opération d'autant plus que la Municipalité et l'Urbanisme demandent la démolition. Réaliser en ce moment cette opération spectaculaire, insiste M. Perchet, serait nous faire perdre tout notre crédit.

M. Danis s'élève violemment contre ce point de vue et souligne à nouveau la beauté de ces ruines. Pour lui c'est une grave erreur d'envisager cette démolition.

La Commission, ayant délibéré, à l'unanimité moins une voix, celle de M. Danis estime qu'il y a lieu, en raison des faibles crédits dont nous disposons, d'abandonner les restes de l'église Saint-Vincent à l'exception des parties pour la conservation desquelles des crédits peu importants pourront être engagés.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/71

Loir-et-Cher - Blois - Église Saint-Nicolas-Saint-Lomer

Rapporteur : M. Verrier.

L'église Saint-Nicolas à Blois a été endommagée pendant la guerre : tous ses vitraux qui étaient historiés et dataient du milieu du XIXe siècle ont été détruits. Pour assurer la clôture de l'édifice, l'architecte en chef a fait poser des verres cathédrale dans les baies.

En vue de la réfection des vitraux détruits, M. Verrier propose, en raison de l'ampleur de l'opération, l'ouverture d'un concours entre peintres-verriers dont il expose brièvement le programme.

La question qui se pose est de savoir s'il y a lieu d'ouvrir dès maintenant ce concours.

M. Verrier pense qu'évidemment on peut considérer qu'il n'est pas opportun de faire ce concours en ce moment, étant donné qu'on ne peut envisager l'exécution immédiate des vitraux en question, mais il appelle l'attention de l'assemblée sur les difficultés actuelles auxquelles ont à faire face les peintres-verriers. Il est indispensable de leur ouvrir des possibilités et de leur donner l'espoir que dans l'avenir ils pourront apporter leur contribution dans l'ornementation de nos édifices. Par suite du manque de travail ; la corporation des peintres-verriers est en train de disparaître. Or, notre pays qui a un passé si riche dans l'art du vitrail n'a pas intérêt à voir s'amenuiser le corps des artistes spécialisés dans cet art. Aussi, il serait souhaitable, dans un nombre de cas assez limités, d'ouvrir des concours qui permettraient de donner aux peintres-verriers la possibilité de gagner un peu d'argent et de nous assurer leur collaboration pour le futur.

M. Paul Léon partage l'avis de M. Verrier sur l'intérêt qui s'attache à ce que nous aidions au maximum les peintres-verriers mais il pense que nous devrions envisager un programme semblable pour tous les édifices qui ont eu leurs verrières détruites.

M. Pontremoli ne se montre pas partisan de ce système de concours ; il préférerait donner tout de suite un peu de travail aux artistes en leur commandant par exemple l'exécution d'un ou deux vitraux qui serviraient d'échantillons. 80/15/032/72

M. Verrier répond à M. Pontremoli en lui exposant les raisons qui nous ont poussé à envisager l'ouverture de tels concours : notre principale préoccupation est de fixer un plan de composition générale afin d'obtenir des verrières présentant une certaine unité. Si nous ne fixons pas un programme préalable, nous risquons d'avoir une vitrerie disparate et manquent de cohérence, étant donné que nous ne pourrons pas faire exécuter en même temps toutes les verrières. C'est surtout au point de vue de la tonalité générale à adopter que ceci est important et c'est pourquoi nous exigeons un plan coloré.

d'autre part, nous n'avons actuellement à notre disposition qu'un très petit nombre de peintres-verriers et il est nécessaire de donner la possibilité aux jeunes artistes de se manifester et de susciter de nouveaux talents. Ces concours de vitraux, qui doivent être largement ouverts, nous permettrons d'augmenter le corps des peintres-verriers et de trouver des cartonniers de valeur que nous associerons aux peintres-verriers dont le talent est reconnu.

M. Pontremoli fait remarquer que faire un concours actuellement, dont la réalisation ne sera peut-être pas achevée avant une cinquantaine d'années, c'est prendre un engagement irréalisable. Le concours n'aurait d'intérêt que si les vitraux étaient exécutés maintenant.

M. Verrier précise que nous ne demanderons pas de maquettes pour chacune des 79 baies de l'édifice mais que nous choisirons simplement un parti afin d'imposer une discipline.

M. Paul Léon estime que c'est un essai que nous devons tenter.

La Commission après délibération, donne un avis de principe favorable à l'ouverture de ce concours. Les crédits nécessaires, étant donné la nature même de cette opération, pourraient être prélevés sur les crédits de la Caisse des Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/73

Eure - Gaillon - château

Rapporteur : M. Huignard.

Le propriétaire du château de Gaillon sollicite l'autorisation de procéder à certaines transformations qu'il désirerait réaliser dans cet édifice.

Son projet consiste

1) à supprimer l'étage construit en surélévation au-dessus de la poterne d'entrée

2) à démolir les bâtiments modernes élevés à droite et à gauche de la poterne d'entrée et se prolongeant sur les côtés de la cour intérieure

3) à établir une clôture dans la cour intérieure qui diviserait celle-ci comme autrefois en deux parties, la 1ère servant de cour d'entrée, la seconde disposée en terrasses avec jardins

4) à aménager le bâtiment du fond de la propriété.

Une délégation de la Commission s'est rendue sur place et a estimé que ce projet pouvait en principe être autorisé sous les réserves suivantes :

- après suppression de l'étage en surélévation de la poterne d'entrée, une toiture à forte pente devrait être rétablie suivant les documents anciens

- les bâtiments modernes seraient démolis jusqu'à un niveau d'un mètre au-dessus du soubassement.

M. Perchet demande à l'assemblée si elle partage le point de vue de la délégation et s'il y a lieu d'autoriser sur ces bases l'étude d'un projet plus précis.

La Commission donne un avis de principe favorable au projet de transformations proposé et estime qu'il y a lieu d'en poursuivre l'étude.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/74

Seine-maritime - Rouen - cathédrale

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard présente le programme de travaux de restauration de la cathédrale de Rouen que M. Chauvel, architecte en chef, propose de réaliser en 1948.

Trois devis ont été établis en vue de la remise en état des maçonneries et des couvertures de l'abside, des chapelles absidales et de la chapelle de la Vierge ainsi que la réparation et la réfection des balustrades, murs-bahuts et corniches au pourtour du déambulatoire et des chapelles absidales.

Après examen des photographies montrant l'état d'avancement des travaux de restauration de la cathédrale, la Commission donne un avis favorable à la réalisation du programme envisagé pour cette année.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/75

Seine-maritime - Rouen - église Saint-Maclou

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard présente le programme de travaux établi par M. Chauvel en vue de poursuivre la restauration de l'église Saint-Maclou endommagée par la guerre.

Un devis qui se monte à 8 millions et demi est soumis à l'approbation de la Commission.

L'assemblée, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable à la réalisation de ce devis.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/76

Charente-maritime - Saint-Porchaire - château de la Rochecourbon

Rapporteur : M. Trouvelot.

A la Libération, un incendie, provoqué par les troupes, a détruit les couvertures du pavillon d'entrée du château de la Rochecourbon. Ce pavillon avait auparavant perdu le mur mince de mâchicoulis et la charpente tenait par miracle en porte-à-faux, les sablières étant suspendues aux blochets au lieu de les supporter.

Dans le devis présenté par M. Merlet, une partie des travaux correspond à la restauration des dommages de guerre, l'autre partie a trait à la restitution du chemin de ronde, à la construction d'un escalier intérieur et à divers aménagements. Ces travaux non-dommages de guerre seront pris entièrement en charge par le propriétaire.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable à la réalisation du devis présenté.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/77

Seine - Paris - Place Dauphine

Rapporteur : M. Paquet.

Le classement de l'immeuble sis 21 quai de l'Horloge demandé par M. Reibel, propriétaire, pose une question importante, celle de la conservation de toute la Place Dauphine.

Cette place ; l'une des plus anciennes et des plus curieuses de Paris, a conservé une grande partie de son caractère d'autrefois. Aucune maison prise isolément ne mérite le classement mais il serait indispensable de protéger la place elle-même c'est-à-dire tous les immeubles et le sol.

Peut-on procéder en ce moment à une telle opération ? Selon l'avis de M. Paquet, cela semble très difficile, attendu que beaucoup de maisons sont dans un état lamentable et que pour assurer la conservation de la place il faudrait engager une dépense de plus de 100 millions.

Le rapporteur propose de demander, au cas où cette place serait classée, si la Municipalité serait disposée à participer aux travaux de réparation des maisons. Si celle-ci prenait à sa charge un quart de la dépense et si les propriétaires s'engageaient à en payer la moitié, le dernier quart pourrait être prélevé sur notre budget.

La Commission approuve les conclusions de son rapporteur et estime qu'il y a lieu pour le moment d'inscrire la Place Dauphine et le sol de la place sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Des négociations devront être entamées avec la Préfecture sur les bases indiquées par M. Paquet. Si ces négociations aboutissent, il conviendrait d'envisager alors le classement des immeubles de la Place.

d'autre part, il est nécessaire d'informer M. Reibel qu'il est impossible de classer sa maison isolément mais que nous étudions en liaison avec la Ville de Paris la conservation de toute la Place.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/78

Maine-et-Loire - Martigné-Briand - château

Rapporteur : M. Trouvelot.

Le château de Martigné Briand date des XVe et XVIe siècles. Bien qu'en ruines, c'est une très belle construction conservant intacte sa belle décoration intérieure et extérieure. L'ordonnance des fenêtres, des tours et des façades est particulièrement remarquable et complète.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de ce château parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/79

Maine-et-Loire - Saint-Georges-sur-Loire - château de Serrant

Rapporteur : M. Trouvelot.

A l'Ouest d'Anjers, non loin du Val de Loire, s'élève le château de Serrant, un des plus remarquables châteaux de la 2ème moitié du XVIe siècle en Anjou.

La Commission, après examen des documents photographiques présentés par M. Trouvelot estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques, le château lui-même, ainsi que les douves, cour, porte, ponts, l'escalier central en pierre à voûtes décorées de caissons, l'intérieur de la chapelle et le tombeau.

Il conviendra de classer également les communs comprenant les écuries, l'orangerie et le colombier (façades et toitures).

Le parc pourrait être classé parmi les sites.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/80

Oise - Cernoy - chapelle des Trois- Étots

Rapporteur : M. Herpe.

La chapelle des Trois-Etots est un joli petit édifice du milieu du XVIe siècle qui aurait été l'objet d'une restauration en 1644 mais qui, depuis cette époque, n'a subi aucune réparation importante.

Un peu abandonné, ne servant que comme chapelle de cimetière, il est actuellement en mauvais état, surtout dans sa couverture.

M. de Ségogne estime que ce petit édifice ne présente qu'un intérêt secondaire et que nous ne pouvons pas consacrer une part de nos crédits à sa restauration alors que des monuments de premier ordre ne peuvent être réparés faute d'argent.

La Commission demande, avant de prendre une décision sur le classement de cette chapelle, que lui soit indiqué le montant de la dépense que nécessiterait la remise en état de l'édifice ainsi que la participation financière que la Commune serait disposée à verser.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/81

Seine-et-Oise - Les Mesnuls - Cloître

Rapporteur : M. Herpe.

Le cloître des Mesnuls édifié par les Bénédictins à Saint-Génis-des-Fontaines dans les Pyrénées-Orientales a été transporté et remonté aux Mesnuls près de Montfort-l'Amaury.

M. Dupont fait connaître que contrairement à ce qu'il avait dit précédemment la propriétaire ne serait pas favorable au classement. Il signale que le cloître est très bien entretenu et n'est pas du tout menacé pour le moment.

La Commission estime que dans ces conditions il y a lieu de maintenir cet édifice sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/82

Côtes-du-Nord - Lannion - 3 rue du Port

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de l'immeuble sis 3 rue du Port à Lannion.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/83

Finistère - Henvic - abords de l'église

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des arbres situés aux abords de l'église d'Henvic en bordure du cimetière.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/84

Manche - Coutances - Chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de la chapelle Notre-Dame de la Victoire à Coutances.

Pour extrait conforme - le secrétaire J. Houlet 80/15/032/85

Côte-d'Or - Vougeot - château du Clos-Vougeot

Rapporteur : M. Gélis.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château de Clos Vougeot.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/86

Haute-Savoie - Lully - château de Buffavent

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission ajourne sa décision jusqu'à présentation d'une documentation complémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/87

Aube - Vallentigny - église

Rapporteur : M. Prieur.

L'église de Valentigny a été partiellement inscrite sur l'Inventaire des Monuments historiques. Elle a malheureusement été endommagée pendant la guerre et il serait souhaitable que ce soit le service des Monuments historiques qui assure la remise en état.

La Commission, après examen des documents photographiques présentés estime qu'il y a lieu de classer les parties les plus intéressantes de l'édifice soit le choeur et le transept et d'inscrire sur l'Inventaire la nef.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/88

28 mai 1948
Ille-et-Vilaine - Saint-Malo - 2 place Chateaubriand

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard présente le projet établi par M. l'architecte en chef Cornon en vue de la restauration des façades de l'immeuble sis 2 place Chateaubriand à Saint-Malo. Il fait part à la Commission des observations qu'il a formulées sur le devis qui accompagne ce projet. Ces observations d'ordre technique reçoivent l'approbation de l'assemblée.

Sur le plan financier, M. Perchet expose les difficultés qu'a rencontrées l'administration pour le financement des opérations prises en charge par le service des Monuments historiques au titre de la loi du 12 juillet 1941. Il rappelle que lorsque nous avons pris la décision d'assumer les dépenses qu'entraineraient la remise en état d'immeubles inscrits à l'Inventaire, nous disposions d'annuités budgétaires suffisantes ; nos crédits ont été très réduits et nous nous trouvons maintenant dans l'impossibilité de faire face aux dépenses considérables que nécessite la reconstruction d'ensembles de maisons aussi importants que ceux de Saint-Malo et de la rue Royale à Orléans.

Devant cette situation, nous sommes intervenus auprès du ministère de la Reconstruction pour lui demander de prendre à sa charge la reconstruction des immeubles en identique, notre service n'ayant à supporter que la différence entre le prix normal de la reconstruction et le prix plus élevé que nécessite la reconstruction telle que le service des Monuments historiques le désire.

Un projet de loi est actuellement à l'étude.

La Commission émet le voeu que les aménagements financiers proposés aboutissent le plus rapidement possible afin de permettre à la direction de l'Architecture l'oeuvre entreprise. En ce qui concerne le projet de reconstruction de l'immeuble 2 place Chateaubriand à Saint-Malo, l'assemblée adopte les conclusions du rapport de M. Huignard.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/89

Indre-et-Loire - Luynes - château

Rapporteur : M. Trouvelot.

M. Boille, architecte, soumet les plans de transformation et d'aménagement du château de Luynes demandés par le propriétaire pour rendre cette demeure, où il désire résider, habitable.

Le projet soumis est conforme en tous points à l'avant-projet dont le principe a été adopté par la Commission l'année dernière.

Certaines objections sont formulées, notamment par M. Huignard et M. Vallery-Radot qui font remarquer que ces transformations risquent de faire perdre de l'intérêt au monument.

La Commission considérant les besoins du propriétaire et le fait que le château n'est qu'inscrit sur l'Inventaire supplémentaire estime qu'il y a lieu d'autoriser la réalisation du projet présenté.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/90

Oise - Noyon - Fontaine Place de l'Hôtel de ville

Rapporteur : M. Herpe.

La restauration de la Fontaine, sise Place de l'Hôtel de ville à Noyon, avait été décidée en 1939 et avait même reçu un commencement d'exécution. La guerre a fait abandonner ce projet pour lequel toutes les maquettes de la statuaire sont terminées.

La Municipalité s'inquiète de l'abandon des travaux de reconstruction de la Fontaine et demande que ceux-ci soient poursuivis le plus rapidement possible, afin que la Place de l'Hôtel de ville puisse enfin être remise en état.

M. Herpe présente les maquettes exécutées par M. Gaumont et le devis de restauration établi par M. Jean-Pierre Paquet. Ce dernier soumet deux propositions suivant que les 4 statues qui décorent les angles du socle seront en pierre ou fondues en plomb. Le premier cas ferait réaliser une économie de 800.000 Francs.

La question se pose de savoir si l'on peut actuellement entreprendre de tels travaux, et d'autre part si l'on peut modifier le projet présenté en faisant en pierre des statues qui étaient prévues en plomb.

La Commission estime qu'étant donné le retard considérable qu'ont déjà subi les travaux de reconstruction estime qu'il y aurait lieu de faire un effort particulier pour ce monument. Elle demande que l'administration fasse procéder à une étude afin de rechercher une solution d'attente qui permettrait de remettre en état la Place. Il y aurait lieu d'envisager si l'on peut procéder à l'exécution des maquettes présentées sans faire les 4 statues du socle qu'il est préférable de faire en plomb conformément au projet établi mais qui sont pour le moment irréalisables étant donné que ce matériau fait actuellement complètement défaut.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/91

Calvados - Caen - église Saint-Pierre

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard présente le programme de travaux établi par M. Poutaraud en vue de rendre au culte les parties orientales de l'église Saint-Pierre à Caen.

Ce programme ne soulève du point de vue technique aucune observation mais la question se pose de savoir si nous devons exécuter maintenant la sculpture de la grande clé pendante de l'abside qui entrainera une dépense de plus de 4 millions et demi.

M. Paquet estime qu'il serait regrettable de ne pas faire cette opération maintenant car ne pas remettre en place la clé pendante c'est faire perdre tout son intérêt à la voûte. D'autre part à l'occasion de la restauration de la voûte nous allons disposer de l'échafaudage et de la sapine nécessaires qu'il faudra remonter plus tard si nous reculons la remise en place de la clé.

La Commission partage le point de vue de M. Paquet, et émet le voeu que l'on termine entièrement la restauration de la voûte y compris la clé pendante. Celle-ci faisant partie de l'architecture du monument, le service n'accomplirait sa mission s'il ne remettait pas la voûte dans son état ancien.

Le devis de M. Poutaraud doit être autorisé à l'exception du chapitre vitrerie qui n'est pas urgent.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/92

Manche - Hambye - restes de l'ancienne abbaye

Rapporteur : M. Huignard.

Les ruines de l'église de l'ancienne abbaye d'Hambye sont d'une rare qualité et forment un ensemble extrêmement émouvant et poétique. Pour conserver ce monument qui est un des centres d'attraction de cette région de Normandie, il est indispensable d'effectuer une protection générale de ses maçonneries dont les mortiers délavés par les intempéries et attaqués par la végétation risquent de continuer à s'effondrer.

M. Froidevaux a établi à cet effet un devis dont le montant s'élève à 4.800.000 Francs.

La Commission considérant l'intérêt de premier ordre que présentent ces ruines estime que l'administration doit faire un effort particulier pour assurer leur conservation et donne un avis favorable à la réalisation du devis présenté, même si le propriétaire persiste à refuser toute participation.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/93

Charente-maritime - Royan - église Saint-Pierre

Rapporteur : M. Trouvelot.

Au XVIIe siècle, la première travée de la nef de l'église Saint-Pierre de Royan a disparu ; le tronçon restant, clos par un simple mur servit de choeur et le choeur, égal à la longueur de l'ancienne nef, devint la nef. La façade est du chevet fut percée d'une porte d'accès à la nouvelle nef, dénaturant ainsi complètement l'ordonnance générale.

Cet édifice ayant été très gravement endommagé pendant la guerre, M. Merlet propose de le reconstruire en améliorant sa présentation : le choeur serait rétabli dans l'ancien choeur, l'ancienne nef serait rétablie en remontant la travée détruite non en pastiche mais en une construction très simple en accord avec le caractère général du monument.

Cette solution aurait d'autre part l'avantage d'agrandir l'église qui était devenue trop petite.

La Commission après examen du projet sommaire établi par l'architecte en chef, adopte le principe du rétablissement des dispositions initiales de l'église.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/94

Vosges - Domrémy-la-Pucelle - église

Rapporteur : M. Prieur.

M. Pillet présente un devis se montant à près de 5 millions en vue de la mise en valeur de l'église de Domrémy-la-Pucelle.

Cet édifice est d'un intérêt médiocre et se présente de plus sous un aspect très ingrat : l'espace dénudé qui s'étend devant le porche demandant un aménagement.

M. Pillet a fait exécuter des sondages autour de l'église en vue de retrouver les traces de l'ancien cimetière ; il en résulte la certitude que l'édifice et l'ancien cimetière étaient autrefois entourés par un mur sensiblement circulaire et qu'une construction précédait le portail ouest.

C'est en se basant sur ces résultats que le projet de mise en valeur comporte la création d'un mur de clôture sur le plan ovale avec la plantation d'arbustes autour de l'église.

Quant à la restauration proprement dite du monument, elle comporte la création d'un nouveau choeur de deux porches latéraux nord et sud, la restauration des baies du clocher, le piochement des enduits, le rejointoiement des moellons qui resteraient apparents.

M. Prieur, dans son rapport estime que la réalisation de ce programme est très souhaitable mais il pose la question de savoir si actuellement nous pouvons entreprendre de tels travaux. Il rappelle que le comité avait pensé qu'on pourrait se limiter pour l'instant à la construction du mur de clôture et à la création du jardin entourant l'église.

M. Danis insiste sur l'intérêt que présente la réalisation du programme entier. Il est honteux pour notre service de laisser dans un état aussi lamentable l'église où Jeanne d'Arc fit sa première communion.

M. de Ségogne propose que l'on ouvre à cette occasion une souscription nationale, ce qui ne manquerait pas de couvrir les frais des opérations puisqu'on trouve bien de l'argent pour l'érection, à côté de l'ancienne église, d'une coûteuse basilique. 80/15/032/95

M. Marcel Aubert, en sa qualité de vice-président du comité Jeanne d'Arc, approuve le point de vue de M. de Ségogne et pense qu'il sera possible de réunir des personnalités qui prendront l'initiative de cette souscription.

La Commission accueille favorablement cette suggestion. En attendant que les fonds nécessaires aient été réunis, il conviendra de mettre au point le projet établi par l'architecte en chef et déterminer très exactement le programme des travaux à exécuter.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/96

Seine - Paris - 4 rue de La-Feuillade

Rapporteur : M. Paquet.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des façades et toitures de l'immeuble sis 4 rue de la Feuillade à Paris.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/97

Seine - Paris - 14 rue de Condé

Rapporteur : M. Paquet.

A l'extérieur, cet ancien hôtel profondément remanié ne présente plus aucun intérêt mais à l'intérieur, la décoration de plusieurs pièces mérite d'être conservée.

M. Paquet propose le classement des trois pièces les plus intéressantes ; il s'agit de la pièce contenant le plafond à poutres et solives apparentes, le salon décoré de lambris en chêne et le petit cabinet de travail circulaire.

La Commission adopte les conclusions de son rapporteur.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/98

Eure-et-Loir - Frazé - château

Rapporteur : M. Herpe.

Les restes actuels du château de Frazé datent du début de la Renaissance. Les bâtiments qui le composent sont extrêmement intéressants avec leurs décors gracieux, leurs couvertures hérissées de pinacles, clochetons et épis anciens.

En dehors du château, sur l'ancienne basse-cour, s'élèvent les communs remaniés aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Un jardin à la Française est tracé en avant du château, avec terrasses, allées de beaux arbres, perrons, statues du 18è et canal d'eaux vives.

La Commission estime qu'il y a lieu de prononcer le classement parmi les Monuments historiques, du château proprement dit, des communs et du parc.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/99

Nord - Crèvecoeur - ancienne abbaye de Vaucelles

Rapporteur : M. Herpe.

Le grand bâtiment du XVIIIe siècle dépendant de l'abbaye de Vaucelles n'est plus qu'une ruine imposante qui rappelle par ses dimensions et la qualité de sa composition l'importance et la richesse de l'abbaye.

Malheureusement ce bâtiment a été incendié au cours de la guerre 1914-18 et les maçonneries assez dégradées sont envahies par la végétation. Pour conserver ces vestiges il conviendrait de couvrir les murs d'une solide chape de protection.

Ces travaux entraineront une dépense assez importante et le propriétaire refuse de participer.

La Commission estime que dans les circonstances actuelles, le service ne peut engager des dépenses de cet ordre surtout sans que le propriétaire y contribue. Elle estime que dans ces conditions, il y a lieu de maintenir ce bâtiment sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/100

Oise - Beauvais - vestiges de l'église Sainte Madeleine

Rapporteur : M. Herpe.

L'église Sainte Madeleine à Beauvais était après la basse-oeuvre le plus ancien édifice religieux de la ville. Malheureusement, à la suite des bombardements, il n'en reste que les murs percés de fenêtres en plein cintre, ornés d'un bandeau décoratif.

Il est impossible d'envisager la restauration du monument mais dans le plan d'aménagement de la ville les vestiges de l'église seraient maintenus au milieu des bâtiments nouveaux et constitueraient un élément décoratif intéressant entouré de verdure.

La Commission donne un avis favorable au classement comme ruines des restes de l'édifice.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/101

Seine-maritime - Ermenouville - parc du château du Mesnil-Geffroy

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement du parc du château du Mesnil-Geffroy.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/102

Saône-et-Loire - Saint-Point - église et tombeau de Lamartine

Rapporteur : M. Gélis.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de l'ensemble de l'église de Saint-Point ainsi qu'au classement du tombeau de Lamartine.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/103

Maine-et-Loire - Béhuard - maisons près de l'église

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des deux maisons du XVe et du XVIIIe siècles situées à proximité de l'église.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/104

Haute-Marne - Provenchères - église

Rapporteur : M. Prieur.

L'église de Provenchères est un petit édifice du XVe siècle inscrit sur l'Inventaire.

Il est malheureusement en assez mauvais état ; ses toitures doivent être refaites et l'on constate deux fortes lézardes dans le clocher et une autre dans le pignon du transept sud.

La Commission estime que nous devons réserver nos crédits aux édifices présentant un intérêt de premier ordre et qu'il y a lieu de maintenir cet édifice à l'Inventaire supplémentaire.

Il conviendra de signaler à la commune qu'il lui est possible de demander une subvention au ministère de l'Intérieur pour l'aider à faire les restaurations nécessaires.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/105

Bas-Rhin - Neuwiller-lès-Saverne - monument du Général Clarke

Rapporteur : M. Prieur.

La Commission donne un avis favorable au classement du monument du maréchal Clarke situé dans le cimetière de Neuwiller-lès-Saverne.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/106

Haute-Garonne - Rieux - maison place de Lastic

Rapporteur : M. Bray.

M. Bray propose le classement de la maison sise Place de Lastic à Rieux. Il s'agit là de la conservation tant d'une construction intéressante en elle-même que d'un ensemble plein de saveur dont il serait souhaitable de préserver l'intégrité. La Municipalité serait disposée à redonner de la vie à cet immeuble abandonné en effectuant sa remise en état intérieure pour l'aménagement en presbytère.

Ce classement soulève quelques objections. Si nous classons nous serons amenés à participer aux travaux de restauration et que dans l'état actuel de nos crédits, il est difficile d'engager des dépenses pour la conservation de cet immeuble présentant un caractère surtout pittoresque.

La Commission estime qu'il y a lieu pour le moment de maintenir cet immeuble sur l'Inventaire supplémentaire.

La question sera à examiner de nouveau lorsque nous serons en possession du projet de la Municipalité.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/107

Eure-et-Loir - Houx - chapelle Saint-Mamert

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission considérant l'aggravation des dégâts subis par cet édifice et le fait que le propriétaire a fait perdre à la chapelle tout son intérêt en reconstruisant l'immeuble adossé à l'édifice estime qu'il y a lieu de prononcer le déclassement de la chapelle Saint-Mamert.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/108

25 juin 1948
Liste des présents :
MM. Perchet, président, directeur de l'architecture, le président de la Section de l'Intérieur au Conseil d'État, Paquet, vice-président, Inspecteur général des Monuments historiques, le directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, Rabut, Inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, M Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, Verrier, idem, Herpe, idem, Huignard, idem, Chauvel, idem, Planchenault, idem, Lestel, idem, 80/15/032/109 Trouvelot, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Bray, idem, Prieur, idem, Jean-Pierre Paquet, idem, Danis, vice-président du conseil général des Bâtiments de France, Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, G. Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Sallez, idem, Brunet, idem, Dupont, Inspecteur principal des Monuments historiques, 80/15/032/110 Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, de Ségogne, maître des requêtes au Conseil d'État. 80/15/032/111
Seine - Paris - Hôtel Hérouet

Rapporteur : M. Paquet.

M. Sirot, imprimeur, propriétaire mitoyen de l'hôtel Hérouet, désire acquérir le terrain appartenant à M. d'Allemagne se trouvant au voisinage immédiat de l'hôtel Hérouet en vue de la construction de deux immeubles. Avant de procéder à l'achat de ces terrains, il souhaiterait connaître les servitudes que le service des Monuments historiques imposera pour la construction des immeubles en question. A cet effet, il a fait établir un projet qui est soumis aujourd'hui à l'examen de la Commission.

M. Paquet, dans son rapport estime qu'il est impossible d'empêcher la construction de maisons de rapport autour de l'hôtel, car ce serait exposer l'administration à payer aux propriétaires des immeubles voisins des indemnités considérables, la valeur des terrains dans ce quartier étant très grande ainsi que le rapport qu'on peut en tirer en les utilisant à plein rendement. D'autre part, l'aspect de l'hôtel ne gagnerait pas à un isolement complet.

En ce qui concerne le projet présenté, il pense que la solution n°3 qui comporte un isolement de l'hôtel de 6 m 50 sur la rue des Francs -Bourgeois, pourrait être acceptée. Le problème est surtout grave côté rue Vieille du Temple où il est prévu une construction de 7 étages. Après de longues et délicates négociations, M. Paquet a obtenu que des modifications soient apportées au projet primitivement présenté.

Si la suppression des deux étages supérieurs ne semble pas pouvoir être réalisé, du moins deux décrochements successifs aux 6ème et 7ème étages amélioreront l'aspect de la façade.

M. Danis et avec lui la majorité des membres de l'assemblée estiment que l'immeuble rue Vieille du Temple est trop haut et qu'il faudrait obtenir du propriétaire la suppression des deux étages supérieurs.

M. Paquet fait connaître qu'il est déjà intervenu en ce sens auprès de M. Sirot qui se refuse absolument à diminuer la hauteur de l'immeuble, car il n'aurait dans ces conditions plus d'intérêt à faire construire l'immeuble en question.

M. Pontremoli demande que l'administration entre en rapports avec le service de la Voirie de la Ville de Paris afin que des servitudes de hauteur soient imposées d'une manière très sévère dans ce quartier.

M. de Ségogne est également de cet avis ; il signale qu'un projet d'aménagement de cette zone est actuellement en cours d'élaboration et qu'il faudrait intervenir rapidement auprès des services compétents. 80/15/032/112

M. Perchet fait remarquer que les projets présentés aujourd'hui nous ont été communiqués à titre officieux, le propriétaire voulant seulement savoir avant d'acquérir les terrains ce qu'il sera autorisé à faire. Selon l'avis de M. le directeur, les résultats obtenus par M. Paquet en vue de l'amélioration des propositions faites par M. Sirot sont très appréciables et il semble que l'on pourrait aviser le propriétaire que les derniers projets établis ont des chances d'être approuvés lorsqu'ils nous seront soumis d'une manière définitive.

La Commission, après une longue discussion, se range à l'avis émis par M. Perchet. L'administration devra faire connaître à M. Sirot que le projet n°3 pour l'immeuble côté rue des Francs -Bourgeois et le projet n°4 pour celui côté rue Vieille-du-Temple pourraient recevoir notre approbation. Mais il convient de poursuivre encore les négociations pour obtenir des concessions plus importantes du propriétaire et d'intervenir auprès des services compétents de la ville de Paris afin que des servitudes de hauteurs sévères soient imposées dans ce quartier. Il faudrait également aviser M. Sirot que si de telles servitudes sont établies, il devra se conformer au règlement de la Ville.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/113

Meurthe et Moselle - Nancy - grilles de la Fontaine d'Amphitrite

Rapporteur : M. Herpe.

Le devis que présente M. Pillet en vue de la restauration des grilles de la Fontaine d'Amphitrite à Nancy a été établi en tenant compte des expériences entreprises par la recherche scientifique pour la protection des fers contre l'oxydation. La dépense prévue se montera à 10 590 780 Francs.

M. Prieur, dans son rapport, donne un avis favorable à la réalisation de ce devis et propose de demander à la Municipalité une participation égale au quart de la dépense.

M. Perchet estime qu'étant donné la nature de ces travaux il y a lieu de demander une participation plus importante et s'élevant à la moitié des sommes prévues au devis.

M. Paquet fait remarquer qu'il serait très souhaitable de refaire en même temps la dorure qui existait sur ces grilles.

La Commission, après délibération, donne un avis favorable à la réalisation du devis présenté. Une participation de moitié devra être demandée à la ville.

L'assemblée, d'autre part, émet le voeu qu'un devis soit établi par l'architecte en chef en vue de la réfection des dorures ; cette opération sera imputée en totalité sur le fonds de concours versé par la Municipalité.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/114

Somme - Amiens - théâtre

Rapporteur : M. Herpe.

La façade classée du théâtre d'Amiens se trouve désormais en saillie de 3 mètres environ sur le nouvel alignement de la rue des Trois Cailloux déterminé par le plan d'aménagement de la ville.

M. Sallez présente un projet en vue du déplacement de cette façade et de son incorporation dans un nouvel immeuble où serait installée la succursale d'Amiens du Crédit Lyonnais.

M. Herpe, dans son rapport estime que les propositions présentées qui consisteraient à déplacer d'un seul bloc toute la façade, sans procéder à aucune dépose partielle sont très satisfaisantes et de nature à assurer le mieux la conservation de cette belle façade. Aucune modification, en effet, ne serait apportée à l'apparence de cette façade, à son orientation, à sa situation dans la ville, aucune atteinte ne serait portée à son état. Au contraire même sa nouvelle affectation permettra de rétablir les deux petits bâtiments qui contribuaient si bien à faire valoir ses belles proportions.

La Commission, après examen du projet, donne un avis favorable au déplacement de cette façade et à la réalisation du programme proposé.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/115

Manche - Saint-Lô - remparts

Rapporteur : M. Huignard.

Les vestiges des remparts de Saint-Lô furent redécouverts après les destructions dues à la guerre. Ces défenses militaires, en effet, à l'exception de deux portes situées l'une au sud, l'autre au midi, étaient recouvertes par de nombreuses constructions et n'étaient les plans anciens, il était impossible de savoir que Saint-Lô avait jadis été enserré de murailles.

M. Froidevaux présente aujourd'hui un projet de restauration de ces vestiges. Il s'agit principalement d'araser les tours et les courtines, de murer les brèches ouvertes par les bombardements dans les maçonneries et enfin de faire disparaître les constructions ajoutées au cours des siècles en avant des remparts et dont elles dénaturent l'aspect.

M. Huignard, dans son rapport, donne un avis de principe favorable à la réalisation de ce programme mais il pense que c'est aller un peu loin que de reconstituer, comme le prévoit l'architecte, la partie supérieure des poternes d'entrée et de couvrir celles-ci par des toitures. Il propose de limiter les reconstructions à celles indispensables pour rendre aux remparts un aspect convenable.

M. Pontremoli estime qu'il ne faut pas reconstruire complètement ces remparts. Le projet présenté montrant les remparts entièrement refaits lui paraît beaucoup trop sec ; à son avis, il conviendrait simplement de consolider les ruines mais de conserver cet aspect de ruine, en laissant les brèches subsister et sans araser les murs d'une manière continue.

M. Lestel pense qu'il serait bon de ne pas dégager complètement les remparts et de reconstruire les vieilles maisons qui étaient à leur pied afin de ne pas modifier le site si connu de Saint-Lô.

MM. Paquet et Pontremoli et avec eux la majorité des membres de l'assemblée estiment au contraire qu'il ne faut pas faire un pastiche de ce qui existait autrefois et que les propositions faites dans le plan d'aménagement sont très acceptables.

La Commission après délibération, donne un avis de principe favorable à la restauration des remparts de Saint-Lô mais il 80/15/032/116 conviendra de préciser à l'architecte que cette restauration devra être limitée à des travaux de consolidation et qu'il ne faut pas envisager une reconstruction des anciens remparts.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/117

Charente - Empuré - église

Rapporteur : M. Trouvelot.

Le chevet roman de la petite église d'Empuré a subi anciennement de graves désordres auxquels on a cru remédier en l'épaulant par d'énormes contreforts disgracieux. Aujourd'hui, ces contreforts mal conçus, encore plus mal exécutés et sans liaison avec l'abside, s'écroulent.

M. Jouven, architecte en chef, présente deux solutions :

-la 1ère envisage la consolidation ou la réfection pure et simple de ces contreforts

-la seconde envisage la suppression des contreforts et la consolidation rationnelle des maçonneries par les moyens modernes dont nous disposons.

M. Trouvelot, dans son rapport, propose d'adopter la seconde solution qui assurera d'une manière efficace la stabilité de l'abside et permettra de supprimer le dispositif actuel qui dénature l'édifice.

La Commission, après examen des projets présentés, se range à l'avis émis par son rapporteur et donne un avis favorable à la réalisation du second projet qui supprime les contreforts actuels.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/118

Mayenne - Saint-Quentin - château des Mortier-Crolles

Rapporteur : M. Trouvelot.

Le château de Mortiers Crolles, oeuvre remarquable de l'architecture du début du XVIe siècle, tombe complètement en ruines. Le propriétaire s'en désintéresse et refuse de participer aux travaux de restauration qui s'imposent.

M. Trouvelot dans son rapport souligne l'intérêt que présente cet édifice et pense que l'administration doit faire un effort particulier pour ce monument qu'il est impossible de laisser disparaître.

La Commission unanime estime que le château de Mortiers Crolles présente un intérêt tel qu'il est indispensable d'envisager à son égard des mesures exceptionnelles en vue d'assurer sa conservation ; il serait souhaitable que les travaux les plus urgents soient entrepris même sans participation du propriétaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/119

Loir-et-Cher - Vendôme - restes de l'ancienne abbaye de la Trinité

Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe propose le classement des bâtiments conventuels de l'ancienne abbaye de la Trinité à Vendôme, aujourd'hui occupés par l'armée.

Ce classement comprendrait les façades et les toitures des bâtiments figurant sous les n° A, B et C sur le plan joint au dossier ainsi que la salle capitulaire située dans le bâtiment C. Les vestiges de la chapelle Saint-Loup (dans le bâtiment D) seraient inscrits.

M. Verdier estime qu'il y aurait lieu également de classer le sol de la cour du cloître.

La Commission donne un avis favorable aux mesures proposées par MM. Herpe et Verdier.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/120

Loir-et-Cher - Ménars - château

Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe propose le classement du château de Ménars. Cette mesure s'étendrait aux façades et aux toitures du château lui-même et de ses dépendances, au Petit Parc avec ses jardins, ses terrasses, ses rampes d'accès, la rotonde, la nymphée, le bassin, c'est-à-dire toute la partie comprise entre la route Nationale n°152 et la Loire suivant le tracé rouge sur le plan joint au dossier.

En outre, il conviendrait de classer comme site le Grand Parc et les rives sud de la Loire au droit du Petit Parc et sur une profondeur à déterminer pour empêcher la construction d'immeubles qui rompraient la perspective que l'on découvre des terrasses du château.

La Commission, après examen des documents photographiques présentés, approuve les conclusions de son rapporteur.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/121

Orne - Le Haras-du-Pin

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des façades et des toitures de l'ensemble des bâtiments formant le Haras du Pin ainsi que des cours et des jardins, de la grille et des douves à l'entrée de la cour principale et de l'allée appelée "avenue Louis XIV".

Pour extrait conforme, le secrétaire. J. Houlet. 80/15/032/122

Charente-maritime - Marennes - château de la Gataudière

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des façades et des toitures ainsi que de la terrasse du château proprement dit, de la salle à manger, du petit salon, du grand escalier et du grand salon qui conservent leur ancien décor.

Le parc et la fontaine Louis XVI située dans celui-ci devront être inscrits sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/123

Loir-et-Cher - Mazangé - église

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de l'église de Mazangé.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/124

Maine-et-Loire - Champigné - manoir de la Hamonnière

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission a donné précédemment un avis favorable au classement des façades et des toitures du manoir de la Ramonnière à Champigné. Mais il avait été demandé qu'une documentation complémentaire soit réunie pour lui permettre d'envisager la protection des intérieurs de l'édifice.

M. Trouvelot présente aujourd'hui cette documentation et propose que le classement soit étendu aux intérieurs qui ont gardé leur décoration, cheminées, croisées, portes anciennes.

La Commission, après examen des documents présentés, approuve les conclusions de son rapporteur.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/125

Maine-et-Loire - Parnay - église

Rapporteur : M. Trouvelot.

L'église de Parnay nécessite des travaux de restauration importants, toute l'église se disloquent en glissant sur le coteau de tuffeau ; les murs côté Loire sont actuellement suspendus au bord d'un vide de 20 mètres de hauteur.

Il y aurait lieu de procéder à la consolidation du coteau et à la remise en état de l'église mais la commune a peu de ressources et ne peut supporter la totalité de la charge des travaux nécessaires. Le conseil général a bien voulu voter un fonds de concours de 500.000 Francs sous réserve toutefois que le reste de la dépense serait couvert par la direction de l'architecture.

M. Trouvelot propose de classer l'église, de limiter notre intervention à la remise en état progressive de l'église seule mais de laisser à la charge de la commune et du département la consolidation du coteau.

M. Perchet craint que si nous classons, nous ne soyons obligés de procéder également à la consolidation de la colline.

M. Paquet estime que dans ces conditions, il conviendrait d'attendre avant de classer que le département ou la commune eut fait les travaux nécessaires de consolidation du coteau afin de nous éviter l'engagement de dépenses disproportionnées avec notre budget et l'intérêt du monument.

La Commission approuve la proposition de M. Paquet.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/126

Nièvre - Perroy - château de La Motte-Josserand

Rapporteur : M. Gélis.

Le château de La Motte Josserand est inscrit à l'Inventaire supplémentaire, les ressources de son propriétaire ne lui permettent pas d'entretenir un aussi vaste bâtiment dont le revenu n'est pas en rapport avec les dépenses qu'il nécessite.

M. Perchet estime qu'il serait nécessaire avant de se prononcer sur le classement de connaître l'évaluation approximative des travaux de restauration à effectuer et les intentions du propriétaire.

La Commission réserve sa décision sur le classement proposé. L'architecte en chef est invité à nous faire connaître l'estimation des travaux de restauration et à entamer des pourparlers avec le propriétaire en vue de savoir quelles sont ses intentions à l'égard du château en lui précisant que l'État ne peut participer que pour moitié à la dépense qu'entraînera la remise en état de l'édifice. Il conviendra d'autre part lorsque cette affaire sera à nouveau soumise à l'examen de l'assemblée de présenter la documentation faite par M. Paul Deschamps sur le château de La Motte Josserand.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/127

Lot - Creysse - église

Rapporteur : M. Bray.

L'église de Creysse a été formée par la réunion au XVIIe siècle de la chapelle romane du château et de l'ancienne salle de justice accolée à son flanc nord, qui en est devenu le choeur, une large arcade ayant été percée entre les deux.

L'édifice avec ses deux absides jumelées présente un caractère architectural très particulier et dont nous n'avons que de très rares exemples. Malheureusement une partie très importante du rocher, sur lequel est bâti l'édifice, s'est effondrée ; une autre menace, et l'angle sud-ouest de l'église se trouve entraîné.

M. Verrier souligne l'intérêt archéologique que présente cette petite église et insiste pour qu'elle soit classée.

La Commission après délibération donne un avis favorable au classement de l'église de Creysse, mais précise que l'administration n'interviendra pas dans les travaux qu'entraînera la consolidation du rocher.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/128

Haut-Rhin - Colmar - 9 rue des Marchands

Rapporteur : M. Prieur.

L'immeuble sis 9 rue des Marchands à Colmar est une intéressante construction à pans de bois, situé dans le quartier pittoresque de l'église Saint-Martin et à proximité immédiate de la belle maison Renaissance où se trouve l'agence des Bâtiments de France.

Les travaux de ravalement amorcés par le service allemand des Monuments historiques avaient fait apparaître un intéressant pan de bois et une belle galerie au 3ème étage. Le relevé établi par M. Monnet fait ressortir tout l'intérêt que présenterait cet immeuble après une restauration soigneusement effectuée qui est évaluée à 1.200.000 Francs.

M. Prieur dans son rapport estime qu'il y a lieu de classer cet édifice et d'en assurer la remise en état.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de cette maison. Sur la proposition de M. Perchet la dépense à envisager serait imputée sur les crédits réservés aux dommages de guerre.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/129

Loire Inférieure - La Chapelle-Glain - château de La Motte-Glain

Rapporteur : M. Trouvelot.

En 1942, M. Sallez remettait un devis de 98 150 Francs pour la réfection de la couverture du grenier à grains, couvert en ardoises épaisses, irrégulières. Une contribution de 30 000 Francs fut demandée au propriétaire qui accepte de la verser mais les ordonnances allemandes ont obligé le service à suspendre ces travaux.

Depuis cette époque, la dépense a fortement augmenté tant par suite de l'aggravation des dégâts que par la hausse des prix. Le devis présenté aujourd'hui se monte à 6 383 316 Francs pour la réfection du versant sud prévue au devis de 98 156 Francs, du versant nord du même bâtiment qui est maintenant hors d'usage et du châtelet dont l'état nécessite une réfection de la toiture.

Le propriétaire ne consent à verser qu'une participation de 130 000 Francs.

M. Perchet estime qu'il est impossible d'engager une somme aussi considérable pour un édifice privé avec une participation de cet ordre. Il propose, en conséquence, de ne faire entreprendre qu'une partie des restaurations, c'est-à-dire, la réfection d'un seul versant de la toiture et d'exiger pour ces travaux une participation de moitié.

M. Trouvelot fait remarquer qu'il sera difficile de réparer la restauration des deux versants : la charpente, en effet, nécessite également des travaux de restauration qui ne peuvent être réalisés qu'en une seule fois.

M. Perchet demande qu'on ne fasse alors qu'une tranche de travaux qui se montera au double de la participation qu'il sera possible au propriétaire de consentir.

La Commission approuve la proposition de M. le directeur et estime qu'il convient d'adopter le principe d'une participation de moitié ; les travaux ne seront exécutés que par tranches suivant le fonds de concours versé.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/130

30 juillet 1948
Liste des présents :
MM. Perchet, président, directeur de l'architecture, le président de la section de l'Intérieur au Conseil d'État, le directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, Rabut, Inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, Cornu, chargé de mission à la direction de l'architecture, Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, Herpe, idem, Huignard, idem, Chauvel, idem, Lestel, idem, Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Trouvelot, idem, 80/15/032/131 Bray, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Prieur, idem, Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, G. Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Dupont, Inspecteur principal des Monuments historiques, Parent, Inspecteur des Monuments historiques, Taralon, idem, 80/15/032/132 Mathey, Inspecteur des Monuments historiques, Marcel Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au musée du Louvre, membre de l'Institut, Gasquet, président du Touring-club de France, Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, Vendryes, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Paris, Cain, administrateur général des Bibliothèques de France, de Ségogne, maître des requêtes au Conseil d'État, Sorlin, chef du bureau des travaux et classements, de Saint-Jean, contrôleur général des travaux d'Architecture, Mademoiselle Bromberger, chef du bureau de la documentation générale, fouilles et antiquités. 80/15/032/133
Proposition d'échange des vitraux de la Sainte-Chapelle actuellement à Twy-Cross.

Rapporteur : M. Verrier.

M. Verrier donne lecture d'un rapport sur une proposition de donation de vitraux actuellement en Angleterre dans l'église de Twy-Cross et qui proviennent vraisemblablement de la Sainte-Chapelle de Paris ; ils auraient été transportés en Grande-Bretagne à l'époque de la Révolution.

Du rapport établi après visite sur place par M. Grüber, il apparaît que les vitraux en question n'appartiennent pas à la Sainte-Chapelle mais sont sans aucun doute d'origine française et même parisienne et que ce don généreux formerait un magnifique enrichissement de nos collections de verrières parisiennes.

M. Verrier propose qu'en compensation du don de ces panneaux l'on remette à l'église de Twy-Cross soit un vitrail moderne et dont le sujet serait à déterminer par le clergé intéressé, soit la copie d'un vitrail ancien, soit la reproduction des panneaux dont il est fait don.

La Commission approuve les conclusions de son rapporteur mais sur la demande de M. de Ségogne il est précisé qu'il serait souhaitable d'accepter la donation de tous les panneaux proposés au lieu de n'en accepter que les 7 plus intéressants.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/134

Fouilles de la Basilique de Saint-Denis

Rapporteur : M. Verrier.

M. Verrier rend compte des résultats des fouilles entreprises en 1948 à la basilique de Saint-Denis. Il souligne l'intérêt de ces découvertes qui permettent de retracer toute l'histoire de Saint-Denis.

Il est indispensable maintenant de remettre en bon état le sol de la basilique le plus rapidement possible.

Trois solutions ont été envisagées : remblaiement total (solution difficilement acceptable car il est impossible de ne pas conserver pour l'avenir les résultats de telles recherches)

coût : 1 538 000 Francs,

conservation libre minima : 3 600 000 Francs, conservation libre maxima : 4 270 000 Francs.

M. Verrier propose d'adopter la seconde solution. La dépense est évidemment très élevée mais étant donné l'intérêt des fouilles exécutées et la participation de 5 000 dollars que M. Crosby est disposé à verser, il semble que l'administration se doive de faire un effort particulier même en ces temps difficiles pour la conservation des découvertes faites par M. Crosby.

A son tour, M. Marcel Aubert rappelle l'importance des travaux effectués et émet le voeu que le crédit demandé puisse être accordé.

La Commission, unanime estime que l'État devra prendre à sa charge la remise en état du sol de la basilique et remercie M. Crosby de la participation qu'il s'est engagé à verser pour cette opération.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/135

Aménagement de la cité de Carcassonne

Rapporteur : M. Chauvel.

M. Chauvel expose les problèmes d'aménagement et de présentation très importants que pose la cité de Carcassonne. A l'extérieur, sur certaines tours, des couvertures en ardoises sont en très mauvais état ; ces couvertures n'ont vraisemblablement pas existé primitivement et leur suppression s'impose.

La cour intérieure et les bâtiments qui l'entourent sont mal présentés et dégradés. M. Chauvel propose qu'un programme de travaux soit établi par ordre d'urgence en suivant l'ordre de la visite. Ce programme comprendrait notamment la remise en état et l'aménagement de la salle d'entrée des visiteurs, de son accès, l'appropriation des façades des bâtiments sur cour, la présentation, enfin, et le nettoiement des salles au rez-de-chaussée, sous le musée.

La question de la suppression des couvertures de certaines tours soulève des objections de la part de M. Marcel Aubert qui exprime la crainte que la silhouette de la cité ne s'en trouve modifiée.

M. Chauvel fait connaître qu'il ne s'agit pas des grosses tours mais seulement des poivrières ce qui ne changera pas sensiblement la silhouette de l'ensemble.

La Commission approuve la proposition de M. Chauvel en ce qui concerne la suppression des couvertures des petites tours et donne également son approbation au programme de travaux qu'il y a lieu de demander à l'architecte en chef relatif à la remise en état de l'intérieur de la cité.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/136

Saône-et-Loire - Châlon-sur-Saône - Pont Saint-Laurent

Rapporteur : M. Gélis.

A la suite de la Commission interministérielle qui s'est réunie à Châlon-sur-Saône le 28 novembre 1946 et d'une conférence tenue dans le cabinet de M. le directeur général de l'Architecture, il a été reconnu :

- que la reconstruction en identique du Pont Saint-Laurent était contraire à l'intérêt général

- qu'il était nécessaire de maintenir un moyen de franchissement de la rivière à l'emplacement du pont ancien dont il était impossible de conserver en place les vestiges

- qu'il était souhaitable de donner au nouveau pont un caractère en harmonie, d'une part avec le site urbain, d'autre part avec les tendances architecturales de Gauthey.

C'est dans cet esprit qu'a été établi le projet de nouveau pont de Châlon qui est aujourd'hui soumis à l'examen de la Commission.

M. Pontremoli pense qu'étant donné que nous sommes obligés de reconstruire un nouveau pont, il serait préférable de faire un pont tout à fait moderne plutôt que de s'inspirer du pont de Gauthey et notamment de refaire les pyramides qui existaient auparavant et qui ne présentent plus aucune utilité.

M. Perchet fait connaître que c'est pour satisfaire l'opinion locale très attachée à la silhouette de l'ancien pont que ces directives ont été données à l'architecte en chef.

M. Gélis observe que ces pyramides pourront d'ailleurs servir pour l'éclairage du pont et remplaceront les poteaux disgracieux nécessaires aux installations électriques.

La Commission, après délibération, donne un avis favorable au déclassement du pont ancien et estime qu'il y a lieu d'approuver le projet présenté.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/137

Projet de réglementation des manifestations dans les parcs nationaux

Rapporteur : M. Parent.

M. le directeur appelle l'attention de la Commission sur la nécessité d'établir une réglementation très sévère concernant les manifestations organisées dans les parcs nationaux en raison du nombre croissant de ces manifestations et des dégâts souvent importants qu'elles entrainent.

M. Parent donne lecture du rapport qu'il a établi à ce sujet.

La Commission, unanime estime comme M. Perchet qu'il y a lieu d'établir une réglementation très stricte sur l'organisation de telles manifestations et demande que M. Parent poursuive son étude et présente des propositions précises à la prochaine réunion de la Commission.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/138

Loiret - Orléans - rue Royale

Rapporteur : M. Herpe.

La rue Royale à Orléans était bordée avant la guerre d'immeubles dont les façades étaient composées suivant une architecture ordonnancée.

La guerre a détruit une partie de ces immeubles, mais le ministère de la Reconstruction envisage de réédifier ceux qui ont été démolis et qui sont compris dans les îlots 16 et 18 c'est-à-dire : le premier sur le côté est de la rue Royale et le second sur le côté ouest de la même rue, contre l'ancienne "chancellerie".

Aucune difficulté ne se présente en ce qui concerne les façades de l'îlot 16 qui seraient reconstruites telles qu'elles étaient auparavant mais avec un entraxe régulier entre les piles de 3m60.

Pour l'îlot 18, la suppression prévue au plan d'aménagement de la rue Vieille-Poterne laquelle avait l'avantage de permettre le changement de rythme de la hauteur des bâtiments, oblige maintenant à faire buter les bâtiments à ordonnance normale contre le grand bâtiment à ordonnance monumentale. Il en résulte que les arcades du rez-de-chaussée deviennent, par la pente régulière de la rue, de plus en plus basses ce qui présente un sérieux inconvénient pour l'clairage des boutiques dont les devantures sont établies en arrière de ces arcades.

Pour remédier à cet état de choses, le projet présenté prévoit la surélévation de la hauteur du rez-de-chaussée de 1m pour les immeubles qui appartiennent à la petite ordonnance.

M. Herpe, dans son rapport estime que cette modification ne nuira pas à l'apparence de l'ensemble de la rue Royale et propose d'approuver le projet de reconstruction présenté qui d'autre part ne donne lieu à aucune observation.

La Commission approuve les conclusions de son rapporteur, et donne un avis favorable à la réalisation de ce projet.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/139

Loire - Sury-le-Comtal - château

Rapporteur : M. Chauvel.

Le château de Sury le Comtal possède des intérieurs décorés datant du XVIIIe siècle et présentant un intérêt de tout premier ordre. Malheureusement ceux-ci nécessitent des restaurations importantes, de plus l'architecte en chef a constaté dans les boiseries d'un champignon, le merulius lacrymans, susceptible d'achever la destruction rapide des richesses décoratives qui subsistent.

M. Halley présente aujourd'hui un devis en vue de la remise en état du Grand Salon et du Salon d' Été. Ce devis s'élève à 2.106.674 Francs 35 par lequel le propriétaire serait disposé à une participation qui pourrait atteindre un million.

M. Perchet demande à la Commission si l'intérêt de ces intérieurs justifie l'intervention de l'État bien que les travaux prévus du programme limité des travaux de consolidation que s'est imposé le service par suite du manque de crédits.

La Commission, unanime estime qu'étant donné la valeur de ces pièces, l'administration devra faire un effort particulier pour en assurer leur conservation.

Le devis présenté est approuvé sous réserve que le propriétaire verse une participation de moitié.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/140

Puy de Dôme - Sermentizon - château d'Aulteribe

Rapporteur : M. Verrier.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, à l'unanimité donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château d'Aulteribe et de ses collections.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/141

Finistère - Melgven - chapelle de Coat-an-Poudou

Rapporteur : M. Huignard.

Une instance de classement a été ouverte le 29 juin 1947 pour protéger la chapelle de Coat-an-Poudou que les intéressés voulaient vendre pour démolir.

La question se pose si l'on doit poursuivre le classement de cette petite chapelle aux heureuses proportions et au caractère régional bien marqué, mais qui se trouve malheureusement dans un état lamentable.

M. Perchet, appuyé par MM. Huignard et Prieur, pense qu'il serait souhaitable de ne pas abandonner cet édifice situé le long d'une route touristique très importante.

La Commission, conformément à l'avis émis par M. le directeur, donne un avis favorable au classement de cette chapelle et estime que si la commune maintient son refus d'adhésion il y aura lieu de poursuivre le classement d'office de l'édifice.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/142

Alpes-Maritimes - Cannes - Tombeau de Prosper Mérimée

Rapporteur : M. Verdier

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement du tombeau de Prosper Mérimée.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/143

Aude - Villalier - tombeau d'Armand Barbès

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement du tombeau d'Armand Barbès.

L'architecte en chef devra être invité à faire des recherches pour connaître le nom du propriétaire et à fournir des renseignements complémentaires sur les abords du tombeau en vue de leur protection éventuelle.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/144

Côte-d'Or - Beaune - immeuble 9 rue Monge

Rapporteur : M. Gélis.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques des façades et des toitures sur cour de l'immeuble sis 9 rue Monge à Beaune.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/145

Jura - Dole - bastion Saint-André

Rapporteur : M. Gélis.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement du bastion Saint-André à Dole et à l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire de l'Hôpital de la Charité.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/146

Meuse - Verdun - crypte Saint-Maur

Rapporteur : M. Prieur.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de la crypte Saint-Maur à Verdun et estime qu'au cas où le propriétaire refuserait de donner son adhésion au classement il y aurait d'envisager un classement d'office.

Pour extrait conforme, le secrétaire, J. Houlet. 80/15/032/147

29 octobre 1948
Liste des présents :
Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, le président de la section de l'Intérieur au Conseil d'État, le directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, M le directeur des Musées de France, le directeur général d' l'Urbanisme et de l'habitation, Rabut, Inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, Cornu, chargé de mission à la direction de l'architecture, Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, Herpe, idem, Huignard, idem, Chauvel, idem, Jules Formigé, idem, membre de l'Institut, Planchenault, idem, Trouvelot, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Jean-Pierre Paquet, idem, 80/15/032/148 Bray, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Prieur, idem, Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, Bitterlin, Inspecteur général des Bâtiments civils, 80/15/032/149 Sallez, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Taralon, Inspecteur des Monuments historiques, May, idem, Marcel Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au musée du Louvre, membre de l'Institut, Paul Deschamps, conservateur en chef du Musée des Monuments français, membre de l'Institut, 80/15/032/150 Paul Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'Institut, Vendryes, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Paris, Raval, Président du comité directeur de la Ligue urbaine et rurale, Sorlin, chef du bureau des travaux et classements. 80/15/032/151
Désignation d'un membre de la Commission des Monuments historiques

En application de l'article 7 du décret du 24.avril 1945, portant réorganisation de la Commission des Monuments historiques, l'assemblée détermine l'ordre de priorité dans lequel les 3 candidatures prévues par le décret susvisé, seront présentées au ministre, pour pourvoir au remplacement de M. Deshoulières, décédé.

Il est procédé au vote.

Sont désignés :

En 1ère ligne : M. de Ségogne est désigné par 18 voix ; 6 voix vont à M. Hubert; 1 voix à M. Lambert ; (un bulletin blanc).

En 2ème ligne : M. Hubert est désigné par 23 voix ; 2 voix vont à M. Thibout ; 1 voix à M. Lambert.

En 3ème ligne : M. Thibout est désigné par 15 voix ; 11 voix vont à M. Lambert ; 1 voix à M. Salet.

Pour extrait conforme - la secrétaire. 80/15/032/152

Gironde - Bordeaux - place de la Bourse

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard présente à la Commission deux devis (n°708/48 et n°1084/48) établis par M. Prieur, en vue de poursuivre la restauration du Palais de la Bourse à Bordeaux.

M. Paquet, président, souligne le caractère indispensable des travaux, qui entraînent une très importante dépense.

La Commission, étant donné l'intérêt primordial qui s'attache à la restauration de cet édifice, donne un avis favorable à la réalisation de ces deux devis.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/153

Aude - Puivert - château

Rapporteur : M. Chauvel.

M. Chauvel soumet à la Commission un devis (903/48) établi par M. Nodet, en vue de la consolidation du donjon, et de travaux de couverture à exécuter au château de Puivert, classé parmi les Monuments historiques.

La Commission, après examen du devis, et étant donné l'intérêt de l'édifice, donne un avis favorable à l'exécution de ces travaux.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/154

Gard - Beaucaire - église Notre-Dame-des-Pommiers

Rapporteur : M. Chauvel.

M. Chauvel présente à la Commission un devis établi par M. l'architecte en chef Lablaude (n°817/48) en vue de l'exécution des travaux de consolidation nécessaires pour assurer la conservation de l'édifice.

La Commission, étant donné le grand intérêt de l'édifice, confirme l'avis déjà émis par le Comité consultatif des Monuments historiques, et décide d'approuver la réalisation du devis présenté.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/155

Bas-Rhin - Strasbourg - Hôtel de l'Épine

Rapporteur : M. Prieur.

M. Prieur présente à la Commission un devis (n°264/48) établi par M. Monnet, en vue de la restauration du gros-oeuvre du bâtiment principal de l'hôtel de l'Épine à Strasbourg.

M. Paquet estime que, les pourparlers entamés entre la direction de l'Architecture et l'administration des Finances en vue d'installer l'Agence des Bâtiments de France dans cet édifice ne semblant pas devoir aboutir, il n'y a pas lieu de prendre à la charge du budget des Monuments historiques l'ensemble de la restauration, mais seulement celle de la façade.

La Commission, d'accord avec le président, donne un avis favorable à la restauration de la façade.

L'administration des Finances devra être informée qu'il lui appartient de prendre toutes mesures propres à éviter les accidents dans les autres parties de l'édifice.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/156

Haute-Vienne - Oradour-sur-Glane - construction de l'ossuaire

Rapporteur : M. Paquet.

M. Paquet présente à la Commission le projet établi par M. Creuzot pour l'édification du caveau destiné à recevoir les cendres des victimes d'Oradour-sur-Glane.

La dépense, très importante, s'élève à 19 334 045 Francs (devis n°958/48).

Le rapporteur fait observer à l'assemblée qu'il existe un budget spécial pour Oradour.

La Commission, après avoir examiné les photographies des maquettes de l'ossuaire, approuve le projet présenté.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/157

Loiret - Châtillon-Coligny - château

Rapporteur : M. Herpe.

Dans son rapport, M. l'architecte en chef Gélis a proposé le classement parmi les Monuments historiques du puits de Jean Goujon, du donjon, du soubassement du château ainsi que de l'orangerie et des deux terrasses.

M. Herpe estime que seule le donjon et le puits doivent être classés, les autres éléments étant suffisamment protégés par leur inscription sur l'Inventaire supplémentaire.

La Commission, après discussion, se range à l'avis émis par son rapporteur ; le donjon et le puits seront classés parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/158

Yonne - Grandchamp - château

Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe propose à la Commission le classement des façades et toitures de la partie ancienne du château et des communs, du pigeonnier, des douves, de l'allée d'eau et de la cour d'entrée.

La Commission à l'unanimité, accepte la proposition du rapporteur.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/159

Yonne - Saint-Fargeau - château

Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe propose à la Commission le classement parmi les Monuments historiques des façades, extérieures et sur cour du château, des toitures, des douves ainsi que du parc qui entoure le château. Les communs pourront être inscrits sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

La Commission, d'accord avec le rapporteur et avec l'avis précédemment émis par le Comité, accepte les mesures proposées.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/160

Morbihan - Sarzeau - château de Kerlevénan

Rapporteur : M. Huignard.

M. Huignard propose à la Commission le classement parmi les Monuments historiques du château, de la chapelle, des écuries, du pavillon chinois et d'une partie du parc délimitée par un trait rouge sur le plan joint au dossier.

Il propose également le classement de plusieurs pièces qui ont conservé leurs anciennes boiseries et un mobilier intéressant.

M. Raval fait observer que cet édifice, bien qu'intéressant, ne semble pas de nature à justifier une telle mesure, et que l'inscription sur l'Inventaire dont il bénéficie, est suffisante.

La Commission, après discussion, se range à l'avis émis par M. Raval, et décide de maintenir l'édifice sur l'Inventaire.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/161

Maine-et-Loire - Le Plessis-Macé - château

Rapporteur : M. Trouvelot.

M. Trouvelot propose à la Commission le classement comme ruine du donjon, des courtines auxquelles ne sont pas adossées des bâtiments, et des portes. Il propose d'autre part le classement de la chapelle, intérieur et extérieur, du bâtiment d'habitation et des communs (façades et toitures), ainsi que des fossés et de leurs abords immédiats.

Le rapporteur expose en outre à l'assemblée le projet de la direction générale des Arts et des lettres tendant à acquérir le château pour y installer des logements d'artistes.

M. Paul Léon estime qu'étant donné le coût assez important des travaux à effectuer dans l'édifice, il serait préférable avant de procéder au classement, de connaître les intentions exactes des arts. En cas de classement, il y aurait en effet 1 million de travaux à faire immédiatement.

M. Raval partage le point de vue de M. Léon.

La Commission, d'accord avec l'avis émis par M. Paul Léon, donne un avis favorable de principe au Classement proposé, mais cette mesure ne pourra être prise qu'après accord avec la direction générale des Arts et des lettres, au sujet de l'affectation du château.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/162

Pyrénées-Atlantiques - Mauléon-Licharre - château d'Andurain

Rapporteur : M. Bray.

M. Bray propose à la Commission le classement parmi les Monuments historiques du château d'Andurain, inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

M. Raval estime que cet édifice, bien qu'intéressant, ne paraît pas de nature à justifier une telle mesure de protection.

Après l'examen des photographies, la Commission, se rangeant à l'avis émis par M. Raval, décide le maintien du château sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/163

Eure-et-Loir - Nogent-le-Rotrou - chapelle Notre-Dame

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément à l'avis émis par son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de la chapelle Notre-Dame.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/164

Marne - Bussy-Lettrée - église

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église Bussy-Lettrée.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/165

Oise - Ully-Saint-Georges - église

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église d'Ully Saint-Georges, sous réserve toutefois que la commune accepte de participer aux gros travaux dans la proportion du ¼, et vote un crédit d'entretien annuel d'au moins 10.000 Francs.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/166

Seine-et-Oise - Andrésy - église

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église d'Andrésy, sous réserve que la Commune vote une participation annuelle d'au moins 15.000 Francs pour le strict entretien de l'édifice.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/167

Finistère - Clohars-Fouesnant - château de Cheffontaines

Rapporteur : M. Huignard.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château de Cheffontaine :

façades et toitures ; vestibule d'entrée ; grand escalier ; petit salon ; grand salon ; salle à manger ; petit appartement du 1er étage ; parc.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/168

Finistère - Melgven - chapelle de Coat-an-Poudou

Rapporteur : M. Huignard.

L'instance de classement étant expirée et la Commune persistant dans son refus d'adhésion au classement, la Commission, conformément à l'avis de son rapporteur, décide de poursuivre le classement d'office de la chapelle.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/169

Alpes-Maritimes - Fontan - église paroissiale

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église de Fontan.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/170

Pyrénées-Orientales - Castelnou - château

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement comme ruine du château de Castellnou.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/171

Pyrénées-Orientales - Serralongue - église

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église de Serralongue.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/172

Charente-maritime - Villars-les-Bois - église

Rapporteur : M. Trouvelot.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de la nef de l'église de Villars-les-Bois, sous réserve toutefois que la Commune accepte de partager aux gros travaux dans la proportion de 50%, et vote un crédit annuel de strict entretien d'environ 6.000 Francs.

Le devis (n°997/48) présenté par M. Merlet, est approuvé sous réserve de la participation communale de 50%.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/173

Saône-et-Loire - Pierre-de-Bresse - château

Rapporteur : M. Gélis.

Dans sa séance du 18 octobre 1948, le Comité a émis un avis défavorable au classement du château de Pierre-en-Bresse, inscrit sur l'Inventaire supplémentaire.

La Commission procède à un nouvel examen de cette question.

Estimant, d'accord avec le Comité, que cet édifice ne mérite pas une telle mesure, la Commission donne un avis défavorable au classement.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/174

Haute-Garonne - Montesquieu-Volvestre - église

Rapporteur : M. Bray.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église de Montesquieu-Volvestre (façade et clocher).

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/175

17 décembre 1948
Liste des présents :
M. Perchet, président, directeur de l'architecture, M. Paquet, vice-président, inspecteur général honoraire des MH. M. le président de la section de l'Intérieur au Conseil d'État, M. le directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, M. Lapeyre, sous-directeur des Monuments historiques, M. Le directeur général de l'Urbanisme et de l'habitation, M. le directeur des Musées de France, M. Rabut, Inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, M. Verdier, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Verrier, idem ; M. Herpe, idem, M. Huignard, idem, M. Chauvel, idem, M. Planchenault, idem, M. Lestel, idem, M. Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, M. Trouvelot, idem 80/15/032/176 M. Bray, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, M. Prieur, idem, M. Jean-Pierre Paquet, idem, M. Pontremoli, Inspecteur général honoraire des Bâtiments civils, membre de l'Institut, M. G. Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Sallez, idem, M. Brunet, idem, M. Marcel Aubert, conservateur en chef du département de la sculpture au musée du Louvre, membre de l'Institut, M. Bollaert, directeur général honoraire des Beaux-arts, président de la Ligue urbaine et rurale, 80/15/032/177 M de Ségogne maître des requetes au Conseil d'État, M. Debidour, inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, M. Gasquet, président du Touring-club de France, M. Léon, directeur général honoraire des Beaux-arts, membre de l'nstitut, Mme la marquise de Maillé, vice présidente de La Sauvegarde de l'art français, M. Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, M. Vendryes, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Paris, M. de Saint-Jean, contrôleur général des travaux d'Architecture, Mademoiselle Bromberger, chef du bureau de la documentation générale, fouilles et antiquités. 80/15/032/178
Marne - Reims - cathédrale

M. Sorlin donne lecture du procès verbal de la visite effectuée par une délégation de la Commission des Monuments historiques à la cathédrale de Reims le 4 novembre 1948.

L'objet de cette visite était d'examiner dans quelle condition pourra être éventuellement entreprise la restauration de la statuaire décorant les 3 câbles des portails de la façade occidentale.

Trois solutions sont possibles :

-le statu quo, c'est-à-dire le maintien des câbles vidés des statues dangereuses, après leur dépose.

-l'exécution de répliques des oeuvres anciennes

-l'exécution d'oeuvres dans l'esprit de notre époque.

Après un long échange de vues, [sic] avait proposé que soient entreprises simultanément l'exécution de répliques des oeuvres du gâble du portail royal et l'exécution de statues modernes au gâble du portail sud.

M. Perchet, après avoir insisté sur la rapidité avec laquelle s'accentuent les dommages et sur la nécessité d'une intervention urgente, demande à la Commission si elle partage le point de vue de la délégation qui s'est rendue sur place.

Madame de Maillé fait connaître qu'elle préférerait personnellement que l'on fasse pour le portail central un moulage des statues dans leur état actuel.

M. Paquet observe que les moulages, d'après les essais qui ont été déjà effectués, n'ont pas donné de résultats satisfaisants.

M. Paul Léon estime également que les moulages ne peuvent donner de bons résultats.

Il souligne que nous sommes contraints d'envisager une restauration et que c'est contre notre gré que nous envisageons cette éventualité.

Toutefois, nous devons constater qu'au cours des siècles, cette même question s'est posée à différentes reprises et dans presque tous nos monuments nous retrouvons la marque de différentes époques. 80/15/032/179

Depuis nombre d'années, nous étions arrivés à un point stable tel que nous pouvions considérer que la sculpture étant intangible. Mais à la suite de la guerre et des dommages causés par la maladie de la pierre nous nous trouvons dans une situation analogue à celle qui a existé après la Révolution et nous sommes à nouveau dans l'obligation de procéder à des restaurations semblables à celles qui ont été faites dans les siècles précédents. Ce qui nous paraissait jusqu'ici un sacrilège devient aujourd'hui le seul moyen de sauver nos monuments.

M. de Ségogne partage l'avis de M. Paul Léon : la formule des moulages ne peut être retenue. Il va de soi que nous les ferons tout de même exécuter et les conserveront à notre disposition mais il est de beaucoup préférable de faire un statuaire moderne et laissant à l'artiste une certaine liberté d'interprétation.

M. Cornu insiste sur la déception qu'ont ressentie les membres de la délégation devant les moulages en pierres reconstituées. On se trouvait devant une oeuvre morte sans aucun intérêt.

Il est certes gênant de commencer par un monument d'une importance aussi grande que la cathédrale de Reims et il serait très dangereux d'innover trop audacieusement mais il n'en est pas moins nécessaire d'adopter une solution.

M. Marcel Aubert appelle l'attention de la Commission sur le caractère sacré de la façade de la cathédrale de Reims. Il estime qu'il ne serait pas souhaitable qu'un essai de statuaire soit tenté particulièrement, en ce qui concerne le gâble du portail central donc il subsiste encore suffisamment d'éléments pour que l'artiste puisse s'en inspirer dans un esprit analogue à ce qui a déjà été réalisé par M. Saupique.

Par contre, pour le gâble de droite, très endommagé, il semble que l'on pourrait demander à un artiste de talent et connaissant bien l'esprit du Moyen Âge d'exécuter des statues modernes en ayant soin toutefois de garder les proportions et les volumes des oeuvres anciennes.

M. Pontremoli fait remarquer que nous ne pourrons prendre une décision utilement que lorsque des essais successifs auront été réalisés et mis en place. Il faut procéder par étapes et suivre les travaux de très près.

La Commission, après une longue discussion, approuve la position adoptée par la délégation : exécution de répliques des oeuvres du gâble du portail royal, et exécution de statues modernes au gâble du portail sud.

L'assemblée estime qu'il y a lieu de charger une sous-commission de surveiller et de guider les travaux qui seront entrepris ; la composition de cette sous-commission est fixée comme suit : M. Marcel Aubert, M. Paquet, Madame de Maillé.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/180

Calvados - Airan - église

Rapporteur : M. Huignard.

Cet édifice a été très gravement endommagé par la guerre ; il ne reste plus que la façade romane à peu près intacte à l'ouest et une grande partie des façades latérales avec sur la nef une travée de la voûte et de la toiture.

La Commission, après examen des photographies estime que l'église d'Airan a subi trop de dommages pour que l'on puisse envisager sa restauration par le service des Monuments historiques.

L'assemblée propose que seul soit maintenu le classement de la façade romane et que soit déclassé le reste de l'édifice.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/181

Calvados - Billy - église

Rapporteur : M. Huignard.

L'église de Billy a été presqu'entièrement démolie pendant les hostilités ; il ne reste debout que les façades de la dernière travée du choeur et les murs dans les autres parties, arasés à des hauteurs variant entre deux et 4 mètres. Le clocher et la façade occidentale n'existent plus.

La Commission, après examen des photographies estime que cet édifice a subi des dégâts trop importants pour que notre administration puisse envisager sa restauration qui, laquelle équivaudrait à une véritable reconstruction.

L'assemblée propose que cet édifice soit rayé de la Liste des monuments classés.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/182

Saône-et-Loire - Charmoy - Tour du Bost

Rapporteur : M. Gélis.

La Tour du Bost à Charmoy nécessite des travaux de restauration très urgents. La société propriétaire, dans une situation financière tragique, ne peut répondre à la demande de participation faite par l'administration ; pour faire preuve de bonne volonté, elle offrirait toutefois de donner une subvention de 20.000 Francs.

Peut-on engager des travaux dont le montant dépassera 300.000 Francs avec une participation aussi dérisoire ?

La Commission estime que dans les circonstances actuelles nous ne devons porter notre effort que sur les monuments présentant un intérêt de tout premier ordre et pense que dans le cas présent l'administration ne peut s'engager à faire des travaux sans participation.

L'assemblée propose en conséquence que l'édifice soit rayé de la liste des monuments classés.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/183

Sarthe - Le Mans - église Notre-Dame-du-Pré

Rapporteur : M. Trouvelot.

M. Trouvelot présente une maquette établie par le peintre verrier Max Ingrand en vue du remplacement des vitraux de l'église Notre-Dame-du-Pré au Mans détruite pendant la guerre.

Le rapporteur formule quelques observations de détail sur la coloration et sur l'échelle des personnages mais estime que cette maquette présente de très grandes qualités et mériterait d'être réalisés.

M. Verrier partage entièrement l'avis de M. Trouvelot. Il souligne l'effort fait par le clergé qui prendra à sa charge le complément de dépense nécessaire au rétablissement de vitraux historiés, l'administration ne participant que pour une somme correspondant à la fourniture et à la pose de simples vitraux losanges.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, approuve la maquette présentée. M. Trouvelot est chargé de faire connaître au peintre verrier les modifications de détail auxquelles il conviendrait de procéder lors de l'exécution.

Il est à nouveau précisé que la direction de l'Architecture n'engagera pour cette opération que la dépense nécessaire à la mise en place de vitraux losanges.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/184

Yonne - Auxerre - château de Sparre

Rapporteur : M. Herpe.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des façades et des toitures du château de Sparre ainsi qu'au classement du vestibule, de l'escalier et de la galerie du premier étage.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/185

Alpes-Maritimes - La Brigue - église et chapelles

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de l'église paroissiale :

- de la chapelle supérieure de l'Annonciation

- de la chapelle inférieure de l'Assomption

- de la chapelle des Pénitents Blancs.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/186

Alpes-Maritimes - La Brigue - chapelle Notre-Dame-des-Fontaines

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement de la chapelle Notre-Dame des Fontaines à La Brigue.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/187

Alpes-Maritimes - Tende - église et chapelles

Rapporteur : M. Chauvel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement des édifices suivants situés à Tende :

église paroissiale

chapelle de l'Annonciation

chapelle de la Miséricorde.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/188

Saône-et-Loire - Pierre-de-Bresse - château

Rapporteur : M. Gélis.

Le classement du château de Pierre-en-Bresse a déjà été examiné par la Commission dans une précédente séance.

A la demande de M. de Ségogne, la question est de nouveau à l'ordre du jour. Celui-ci estime, en effet, que cet édifice mérite le classement et qu'il est indispensable que notre service en assure la conservation. Le château est actuellement inoccupé mais des démarches pourraient être faites auprès du ministère de la Justice qui cherche un local pouvant abriter une oeuvre sociale.

M. Paul Léon propose que l'on classe l'édifice sous réserve de lui trouver une affectation.

M. Verrier fait remarquer qu'il existe en Bourgogne un certain nombre de châteaux qui ne sont pas encore protégés et qui présentent un intérêt certain. A son avis, il conviendrait de soumettre à la Commission en même temps la liste de tous les châteaux de Bourgogne qui méritent d'être sauvés. Il serait possible alors de déterminer plus justement ceux que nous devons classer et de voir si le château de Bresse compte parmi les plus importants.

M. Perchet approuve la proposition de M. Verrier.

La Commission émet le voeu qu'un recensement des châteaux de Bourgogne soit effectué et que toutes les propositions soient présentées ensemble à l'assemblée. Il conviendrait également de se renseigner sur les dépenses que nécessite la conservation du château de Pierre. La question du classement de cet édifice est ajournée.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/189

Indre - Villegongis - château

Rapporteur : M. Paquet.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne un avis favorable au classement du château de Villegongis et de ses abords. Une délimitation précise de ces derniers devra être demandée à l'architecte en chef.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/190

Seine-et-Oise - La Roche-Guyon - maison à pans de bois

Rapporteur : M. Herpe.

Le propriétaire de la maison à pans de bois située à l'angle des rues de Poissy et des Fraiches Femmes à La Roche-Guyon a fait exécuter sans autorisation des travaux de restauration dans cette maison.

Ces travaux ont été effectués d'une manière défectueuse et ont fait perdre à l'édifice tout son intérêt.

M. Herpe estime que, dans ces conditions, l'administration doit refuser de prendre à sa charge les travaux ainsi effectués et prononcer le déclassement de cette maison qui ne mérite plus d'être protégée au titre des Monuments historiques.

La Commission approuve les conclusions de son rapporteur et donne un avis favorable au déclassement de cette maison.

Pour extrait conforme, la secrétaire, G. Vauquelin. 80/15/032/191