M. Dastugue, architecte en chef des Bâtiments civils et des Palais nationaux, présente un projet dressé par M. Berques en vue de l'exécution d'une rampe pour l'escalier d'honneur de l'ancien Hôtel Biron, actuellement Musée Rodin.
La Commission est d'avis de rechercher l'emplacement actuel de la rampe primitive, enlevée lors de la fermeture du couvent des Dames du Sacré-Coeur, sinon pour la rapatrier tout au moins pour en prendre une 80/15/028/2 photographie permettant une reconstitution exacte.
La Commission approuve un devis de 525 096 Francs établi par M. l'architecte en chef Béraud en vue de la suppression des lanterneaux, ainsi que l'offre du service des Monuments historiques, tendant à participer à cette opération pour moitié et sur deux exercices.
L'assemblée adopte le projet des améliorations à apporter à la clôture entre le quartier du Carrousel et le Jardin anglais, projet établi par l'architecte en chef du Palais sur la demande du général, commandant l'école d'application d'Artillerie.
Avant de se prononcer sur le classement demandé par M. Gabriel Faure, la Commission est d'avis de prier M. Lotte, architecte en chef des Monuments historiques, de communiquer des photographies et des plans de l'atelier et du jardin. Il y aurait lieu également de se renseigner sur la valeur du terrain et d'engager des pourparlers avec le propriétaire afin de résoudre à l'amiable, soit la question du classement, soit celle de l'acquisition.
La Ville de Paris devrait, d'autre part, être invitée à préciser ses intentions au sujet de l'affectation et de l'achat de cet immeuble.
M. Verdier fait remarquer que, de toute façon, l'acquisition serait préférable à un classement d'office entraînant 80/15/028/3 le paiement d'une forte indemnité. En tout état de cause, la Commission des Monuments historiques sera saisie à nouveau.
La Compagnie des Chemins de Fer du Midi soumet un projet tendant à faire passer une voie de débord entre la route Nationale n°127 et le pignon de la chapelle du XVe siècle.
La Commission, sur l'avis de M. l'Inspecteur général Nodet, décide de s'opposer à la réalisation de ce projet, qui aurait pour effet d'"enterrer" le monument. Elle se rallie, en conséquence, au classement d'office de tout le terrain appartenant à la Ville en bordure de l'église. Le bornage devra être étudié parallèlement au classement.
M. l'architecte en chef Formigé présente un devis de 75 934 Francs 47, en vue de grosses réparations nécessaires à la conservation des bâtiments. Ce devis qui ne comprend pas, à dessein, la remise en état de la propriété Lecerf pour laquelle un accord n'est pas intervenu, est approuvé.
Sous les réserves techniques formulées dans le rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, l'assemblée est 80/15/028/4 d'avis d'approuver le devis de 10 672 Francs 35 établi par M. l'architecte en chef Formigé pour la conservation des boiseries des plafonds.
La Commission adopte le classement de la cheminée du XIVe siècle et de sa souche.
Avant d'approuver le projet de restauration de cet ancien observatoire, la Commission propose de demander à la Municipalité des précisions sur la part qu'elle compte prendre dans cette entreprise et sur l'affectation qu'elle entend donner à cet édifice.
M. le ministre de la Guerre, d'accord avec M. le sous-secrétaire d'État aux Beaux-arts, ayant décidé d'abandonner le projet d'aménagement de cette chapelle en salle de conférence pour y installer un Musée de l'histoire de l'École militaire, la Commission émet le voeu que M. Danis, architecte en chef, établisse un devis des travaux à entreprendre en vue de cette affectation.
Faisant siennes les conclusions de M. l'Inspecteur général Paquet, la Commission approuve un devis de 80/15/028/5 250 098 Francs 75, établi par M. l'architecte en chef Ventre et doté entièrement par la Caisse Nationale des Monuments historiques pour l'aménagement du Donjon.
La Commission décide de refuser le déclassement sollicité par la Ville. Cette chapelle des XVe et XVIIe siècles, en très bon état, mérite en effet d'être conservée ; d'ailleurs l'élargissement de la rue Saint-Rémy peut très bien être effectué de l'autre côté.
Se rangeant aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Paquet, la Commission approuve un devis de 260 775 Francs 67 établi par M. l'architecte en chef Bray pour la consolidation de cette tour.
M. l'architecte en chef Génuys présente un devis de 832 547 Francs 07 pour la restauration de cet édifice après incendie. Ce devis est approuvé.
M. l'architecte en chef Besnard soumet à la Commission un devis de 190673 Francs 76 pour la consolidation de l'édifice.
Sur l'avis de M. l'Inspecteur général Ruprich-Robert, qui trouve ce devis insuffisant l'assemblée 80/15/028/6 demande qu'il soit soumis, pour examen sur place, au Contrôle général des travaux d'architecture.
La Commission approuve un devis de 235 499 Francs 79 établi par M. l'architecte en chef Besnard pour la restauration du monument.
M. l'archiprêtre désirant consacrer une chapelle à Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, l'assemblée est saisie d'un projet d'aménagement comportant une statue et un vitrail. Elle trouve insuffisantes les maquettes présentées et demande une nouvelle étude.
M. l'architecte en chef Vorin, présente une maquette de chemin de Croix, oeuvre de M. Lalique.
Ce modèle, d'un prix élevé, pourrait être avantageux si la Commission en autorisait la pose dans plusieurs églises.
L'assemblée est d'avis de consulter à ce sujet à M. Vitry pour qu'il en fasse l'objet d'un nouveau rapport.
M. Verrier signale le danger que fait courir l'humidité à la fresque de LaDansedesMorts. Il propose 80/15/028/7 d'étudier l'enlèvement de cette peinture et la mise sur châssis.
M. Sallez conseille de n'envisager ce procédé qu'après un essai de ventilation du mur. Le procédé Knappen ne paraissant pas avoir donné, dans ce monument, les résultats attendus.
La Commission se range à cet avis.
La Commission adopte le classement du cloître et des inscriptions françaises et latines, qui se trouvent dans les salles de l'ancien couvent.
M. l'architecte en chef Nodet présente un devis de 216 019 Francs 08 pour la restauration des couvertures.
Ce devis est approuvé.
Est également approuvé un devis de 142 861 Francs 35 établi par M. l'architecte en chef Nodet pour la restauration des couvertures.
Avant d'adopter le classement de cet édifice, l'assemblée juge indispensable d'avoir une évaluation de la dépense qu'entraîneraient les travaux à effectuer. 80/15/028/8
La Commission adopte le classement du vieux pont et du moulin, à l'exception du moulin moderne surmontant l'ancien moulin. 80/15/028/9
La Commission approuve un devis de 194 528 Francs 90 établi par M. l'architecte en chef Bray pour la restauration du porche, du bas-côté sud et des couvertures.
Classement adopté.
La Commission décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le salon ovale et la grille d'entrée.
Classement adopté.
Classement adopté. 80/15/028/10
Classement adopté.
La Commission autorise M. Le Franc, propriétaire de cet immeuble, à vendre à la Ville la façade en vue de son transfert dans le Parc Pasteur ou sur la Place Cellé Desnoyers.
La Commission est d'avis d'autoriser le transfert de ce portail qui demeurera inscrit sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Le Conseil municipal sollicite le classement de cet immeuble qui fut le siège du Gouvernement Belge pendant la guerre.
Malgré la valeur de ce souvenir historique, la Commission décide de ne pas poursuivre le classement de ce bâtiment entièrement moderne et sans caractère esthétique.
La Municipalité se propose de vendre deux fenêtres du chevet échappées à la ruine de cet édifice.
Avant de prononcer leur classement, la Commission estime qu'il y aurait lieu d'être renseigné sur la valeur des vitraux qui les décorent. 80/15/028/11
La Municipalité présente une demande tendant à démolir cette porte qui gêne la circulation pour la transporter au Champ de Mars.
L'assemblée est d'avis d'attendre pour se prononcer qu'une délégation ait pu examiner sur place la question. Il y aurait lieu toutefois de demander auparavant à la Ville communication de son plan d'aménagement et d'embellissement.
La Commission adopte le classement des façades et toitures.
La Commission adopte le classement des façades et toitures.
L'assemblée décide de ne pas poursuivre le classement de cet édifice dépourvu d'intérêt artistique.
Classement adopté.
Classement adopté.
La Commission adopte le classement de cet édifice à l'exception du clocher, de la sacristie et de la maison située à l'angle sud ouest. 80/15/028/12
La Commission décide de ne pas poursuivre le classement de l'ensemble de cet édifice dont la façade est déjà sur la liste des Monuments historiques et la nef et le choeur sur l'inventaire supplémentaire.
Faisant siennes les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, l'assemblée est d'avis d'ajourner le classement de ce monument tant que la Municipalité refusera de participer à l'entretien des Monuments historiques.
La Commission adopte le classement de la pierre tombale à haut relief située dans la chapelle du château.
Sous réserve des modifications indiquées par M. Rattier, l'assemblée est d'avis d'autoriser l'exécution des vitraux dont les maquettes ont été établies par M. Grüber, peintre verrier.
M. Grüber, peintre verrier, présente deux maquettes de vitraux.
La Commission est d'avis d'en autoriser l'exécution sous les réserves indiquées par M. Rattier.
La Commission autorise l'exécution des projets de vitraux présentés par M. Larkeur, peintre verrier. Il devra toutefois apporter les modifications indiquées par M. Rattier. 80/15/028/13
Sous réserves des modifications indiquées par M. Rattier, la Commission est d'avis d'autoriser l'exécution de trois maquettes de vitraux présentées par M. Desjardins, peintre verrier.
M. l'architecte en chef Vorin présente un projet de maître-autel.
L'assemblée émet un avis favorable à son exécution. Il y aura lieu toutefois de n'employer que la pierre et le fer forgé, à l'exclusion du verre moulé.
Faisant siennes les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Rattier, l'assemblée adopte le classement des collections renfermées dans le musée de Bavay et propose d'ouvrir un crédit à M. Henaut, fondateur de ce musée, pour surveiller son installation et rédiger un catalogue.
Classement adopté.
La Commission est d'avis d'autoriser la Ville à faire procéder à la démolition de la partie supérieure du clocher qui menace la sécurité publique et ne présente aucun intérêt artistique. La partie inférieure, y compris le grand fronton, demeurerait inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. 80/15/028/14
La Commission adopte le classement des façades sur la place et sur la rue avec leurs toitures, y compris celle de la tourelle.
La Commission adopte le classement de la façade ouest ainsi que celui des trois contreforts de la façade nord en retour avec leurs statues.
La Commission adopte le classement des deux portes du XVIe siècle.
Classement adopté.
La Commission adopte le classement des façades et toitures.
La Commission décide de ne pas poursuivre le classement de cet édifice d'un médiocre intérêt et dans un mauvais état de conservation.
Sur la proposition de M. Verrier, la Commission décide d'acquérir au prix de 2 000 Francs quatre relevés exécutés par M. Barge.
La Commission décide d'inscrire sur la liste des édifices classés : 80/15/028/15
1° le lavoir de l'Ayrolle
2° la Tour du Beffroi
3° les deux arches du Pont-Vieux et la base du Moulin du Roi, à l'exclusion du Moulin moderne qui le surmonte.
La Commission décide de maintenir sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques les vestiges situés dans la propriété de M. Marsan et d'y inscrire ceux qui existent encore chez M. l'abbé Boyer.
La Commission adopte le classement de cet édifice à l'exclusion du bâtiment dans le prolongement du bâtiment principal et de celui dans le prolongement de l'aile gauche.
La Commission adopte le classement de la claire-voie à colonnettes gothiques située au premier étage.
La Commission estime qu'il y a lieu de demander des photographies à grande échelle des chapiteaux du choeur et de soumettre leur classement à la Section des antiquités et objets d'art.
Classement adopté.
La Commission adopte le classement des façades et toitures. 80/15/028/16
M. Marcel Aubert ayant insisté sur l'intérêt historique que présente cet édifice et sur l'importance des ressources locales recueillies pour sa conservation, la Commission revient sur sa décision du 5 avril 1930 et adopte le classement de l'ensemble du monument. 80/15/028/17
La séance est ouverte sous la présidence de M. Paul Léon. Etaient présents : MM. Bonnier, Chabaud, Grand, Haraucourt, Marcou, Pol Neveux, Nodet, Paquet, Patouillard, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Versnes, Jean Verrier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez, Pillet, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques. Excusés : MM. Boeswillwald, Defrasse, Pontremoli.
Conformément au rapport de M. Patouillard, la Commission donne un avis favorable au devis de 48 330 Francs 70 établi par M. l'architecte en chef Bray, en vue de continuer la remise en état des fontaines et rûs du parc de Fontainebleau, dans sa partie centrale, près du Rond-Point de l'Étoile.
Le Conseil municipal de Toulouse a approuvé le projet 80/15/028/18 de surélévation d'un étage de l'aile longeant la rue Lafayette en vue d'y installer des bureaux.
M. Nodet estime que la Commission doit se préoccuper des deux points suivants :
1° l'aspect du Capitole, vu de la place. La Commission départementale des monuments civils a donné au projet son approbation à la condition que deux pans-coupés soient établis à l'about de la surélévation du côté de la Place du Capitole. Dans ces conditions, l'étage surélevé, dissimulé par l'acrotère, ne serait pas visible de la place.
M. Nodet estime qu'en tout état de cause la modification proposée par la Commission départementale doit être adoptée.
2° l'aspect sur la cour Henri IV. La plus grande incertitude règne sur la définition exacte de la cour Henri IV et par conséquent sur l'étendue du classement. Dans ces conditions M. Nodet propose que M. l'architecte en chef Hulot soit chargé de donner les précisions nécessaires et de vérifier si la surélévation projetée doit être visible de la cour classée. Si elle ne l'est pas, le projet pourra être approuvé sous la réserve que la Ville donnera son adhésion aux pans coupés prévus par la Commission départementale.
La Commission se range à cet avis.
Madame Montforte demande l'autorisation de construire un petit logement à rez-de-chaussée au fond d'un terrain creusé au bord de la route, à l'entrée du village des Baux. Il semble qu'il s'agisse d'établir un magasin de cartes postales et surtout un garage en plein air pour les automobiles.
M. Nodet, suivi par la Commission, estime qu'il convient d'accepter ce projet. 80/15/028/19 à la condition que cette construction sera maquillée de manière à ne pas détruire l'aspect sauvage des abords du village et que les distributeurs à essence de toute couleur seront interdits. Le classement comme site du village et de ses abords pourrait utilement être l'objet d'une étude.
La troisième étude faite par M. Tournel, peintre verrier, pour les vitraux de l'église de Vicq est plus satisfaisante que les précédentes.
La Commission n'en estime pas moins, d'accord avec M. Nodet, que l'exécution n'en pourra être approuvée qu'à la condition que les nuages en imbrications seront supprimés et les bordures diminuées.
Des fouilles récentes faites dans la grotte voisine de l'ermitage de Collias ont démontré que cet emplacement, situé près d'une source, a été habité depuis l'époque préhistorique et ont permis de découvrir des vestiges intéressants.
La Commission donne en conséquence un avis favorable au classement de l'ermitage, de la grotte et des pentes avoisinant la source.
La Commission donne un avis défavorable à la pose, sur la façade du musée de Tulle, de deux médaillons en marbre blanc d'un mètre de diamètre, représentant Béluze et Clément-Simon. Il lui semble préférable d'envisager leur installation dans le cloître. 80/15/028/20
Avis favorable est donné, sur la proposition de M. Nodet, au classement de l'ensemble de la Maison Sudrie y compris ses deux cheminées, et à l'exécution des travaux nécessaires dont le montant semble devoir s'élever à 8 000 Francs au maximum.
M. Ruprich-Robert estime que ce plan ne donne lieu dans son ensemble à aucune objection grave. Toutefois, il comporte la disparition de quelques édifices intéressants qui ne sont ni classés, ni inscrits sur l'inventaire. Il semble que les modifications à envisager sont assez légères pour être obtenues.
La Commission décide de signaler ces observations à M. le ministre de l'Intérieur.
L'examen de cette affaire et la discussion à laquelle prennent part MM. Ruprich-Robert, Paquet, Bonnier et Verrier montre que quelques modifications dans la procédure, au moins officieuse, de préparation des plans d'aménagement seraient souhaitables pour assurer la conservation des immeubles intéressants qui ne sont pas tous classés ou inscrits sur l'inventaire. Il conviendrait, notamment, que les architectes en chef ou les architectes ordinaires puissent joindre aux dossiers des plans où seraient teintés les édifices classés, inscrits sur l'inventaire ou à conserver. L'envoi du dossier à la Commission supérieure cristallisant en quelque sorte les projets jusque-là encore assez malléables, il serait préférable que l'étude des architectes 80/15/028/21 des Monuments historiques soit faite avant cet envoi. Cependant, bien que les modifications apportées au plan après l'envoi à Paris nécessitent une nouvelle enquête et allongent sensiblement la procédure, la production des plans teintés peut encore être utile pour l'étude à faire par les rapporteurs à la Commission supérieure.
Il est en conclusion décidé :
1° qu'une circulaire sera adressée aux architectes en chef et aux architectes ordinaires, les invitant à se tenir au courant des projets d'aménagement à l'étude, à les signaler à l'administration et enfin à préparer les plans teintés.
2° qu'une circulaire sera adressée aux préfets pour leur indiquer que, si la formalité de soumettre les plans d'aménagement au service des Monuments historiques n'est pas obligatoire, il y a intérêt pour les Municipalités à consulter ledit service, ce qui peut leur éviter des pertes de temps importantes. Les architectes ordinaires pourraient donc utilement être désignés pour faire partie des Commissions départementales et il y aurait lieu de joindre un plan indiquant les édifices à sauvegarder dans le dossier à envoyer à Paris.
3° M. Verrier, en tant que secrétaire de la Commission supérieure, se charge de signaler aux rapporteurs auprès de cette assemblée l'intérêt des plans ainsi teintés et de les inviter à les demander, le cas échéant, aux architectes en chef des Monuments historiques. 80/15/028/22
4° Une collection de plans teintés, comme il est dit ci-dessus, pourrait utilement figurer dans les cartons de la Commission.
Comme suite à la visite faite à Chauvigny par une délégation de la Commission, M. l'architecte en chef Goubert a établi un devis de 237 616 Francs 59 pour travaux à exécuter dans l'église Saint-Pierre. Ces travaux se divisent en trois parties :
1° Remplacement des couvertures des toitures des absides et du choeur et suppression des murs-bahuts.
M. Ruprich-Robert estimant que les dispositions actuelles sont récentes, qu'elles gênent l'écoulement des eaux, et sont d'un aspect désagréable, se montre favorable à ce projet, mais demande une étude plus précise sur la pente à donner à la couverture nouvelle.
M. Paquet rappelle qu'il y a une vingtaine d'années, la Commission a déjà étudié cette question, qu'elle l'a chargé de faire un relevé et a décidé, à cette époque, de ne rien modifier. Il propose de s'en tenir à cette solution et de maintenir les dispositions actuelles. En effet, ces modifications sont déjà vieilles de deux siècles, elles ont fini par faire corps avec le reste de l'édifice, lui donnant un caractère très particulier. Il semble au surplus possible de remettre tout en état au moyen de quelques rejointements, les travaux prévus n'étant nullement indispensables.
La Commission décide d'ajourner le projet de transformation et de demander une nouvelle étude sur la remise en état du système d'écoulement des eaux.
2° Assainissement des soubassements.
Sur la proposition de M. Ruprich-Robert, la Commission 80/15/028/23 donne un avis favorable à l'exécution des travaux prévus par M. Goubert.
3° Suppression du badigeon.
M. Ruprich-Robert croit préférable de se borner présentement à enlever les enduits sur les piles du choeur et d'attendre de connaître le résultat de ces travaux pour nettoyer le reste de l'édifice. La Commission se range à cet avis.
La Commission se range de même à l'avis de M. Ruprich-Robert pour borner présentement aux piliers du choeur le débadigeonnage de l'église Notre-Dame-la-Grande. Le devis de 108 593 Francs 40 établi par M. Goubert sera ainsi réduit à 22 000 Francs environ.
Le département du Cher demande le transfèrement, dans la salle du Conseil général, de la cheminée située à l'étage supérieur.
Cette cheminée ne pouvant se raccorder exactement avec les restes de celle qui existait autrefois dans la Salle du Conseil, la Commission émet un avis défavorable à l'exécution de ce projet.
Dans sa séance du 30 janvier 1931, la Commission a demandé qu'il soit établi un nouveau projet pour le haut-relief de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus à placer dans une chapelle de la cathédrale de la Rochelle. L'évêque de La Rochelle lui demande de revenir sur sa décision et 80/15/028/24 fait valoir entre autres raisons que le projet présenté a été récompensé au Salon.
Tout en continuant à estimer l'oeuvre de peu d'intérêt, la Commission juge difficile de refuser définitivement la pose de ce haut-relief, surtout à un endroit peu visible et dans un édifice de second ordre comme la cathédrale de La Rochelle.
Dans sa séance du 27 juin 1930, la Commission des Monuments historiques a donné un avis favorable au classement du bâtiment d'entrée de la Prison Saint-Lazare, en façade sur la rue du Faubourg Saint-Denis.
Le Conseil général de la Seine ne donne son adhésion qu'au classement de la façade de ce bâtiment et encore à la condition que cette façade soit transportée à la future entrée des bâtiments conservés de la prison.
La Commission, estimant que l'intérêt de ce bâtiment est d'ordre historique et non architectural et qu'après transfert le caractère de souvenir serait complètement dénaturé, tout en déplorant la disparition de bâtiments qui engendraient des évocations émouvantes, est d'avis qu'il n'y a plus lieu dans ces conditions de poursuivre le classement d'aucune partie de la prison Saint-Lazare.
Dans sa séance du 20 novembre 1930, la Commission en approuvant le projet présenté pour l'agrandissement de la Bourse des Valeurs avait demandé que le remplacement dans la grande salle de 3 arcatures par de grosses poutres soit abandonné. 80/15/028/25
Un nouveau projet a été établi, mais l'élargissement de la salle étant absolument nécessaire, il prévoit la suppression de toutes les arcatures anciennes et une nouvelle ordonnance de la partie inférieure.
La Commission, conformément à la proposition de M. Paquet, estime qu'il y a là un parti plus franc que celui primitivement envisagé et donne un avis favorable à l'exécution de ce nouveau projet.
M. Paquet rappelle qu'un projet d'escalier pour l'hôtel Lauzun, établi par M. Destailleur a été repoussé par la Commission.
M. Guéritte, chargé d'une nouvelle étude par l'administration des Beaux-arts a remis un autre projet. Enfin, un troisième vient d'être terminé par les services de la Ville de Paris.
La Commission décide de se rendre le 20 mars à 10 heures à l'Hôtel Lauzun pour y examiner successivement les trois solutions et entendre leurs auteurs.
Avis favorable est donné à l'exécution du projet établi par les services de la Ville de Paris pour l'aménagement des terrains bordant l'abside de l'ancienne église de Saint-Martin-des-Champs en un square non ouvert au public.
Un projet de cession pour la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur à la Ville de Saint-Denis, d'un terrain de 2 721 m2 pour agrandir l'hôpital municipal 80/15/028/26 a été accepté par la Grande Chancellerie, sous les réserves suivantes :
"Le triangle indiqué en A B H sur le plan annexé ne pourra servir à des dépôts quels qu'ils soient ni à des constructions. Il devra rester en jardin.
"Le mur nouveau de A en E sera construit aux frais de l'acquéreur du terrain, d'une hauteur de 3 m 50 en ciment avec verres cassés. Ce mur sera mitoyen. Les matériaux de l'ancien mur seront la propriété de l'acquéreur.
"Le nouveau mur sera monté en passant par l'hôpital et avant la démolition du mur ancien, à moins qu'il ne soit établi une palissade provisoire pendant son édification.
"Il sera défendu à l'acquéreur de pratiquer des ouvertures dans les façades du ou des pavillons regardant le parc, plus haut que le nouveau mur de clôture.
"Des arbres devront être plantés aux frais de l'acquéreur en bordure de la promenade des élèves, remplaçant ceux qui se trouvent dans la partie cédée."
Ce terrain est d'une superficie peu importante, il sert de dépotoir et, loin de participer à l'ordonnance générale du parc, il constitue une sorte de verrue dans l'ensemble.
Dans ces conditions, la Commission, conformément aux conclusions de M. Paquet, donne un avis favorable au projet de cession, à condition que soient respectées les réserves formulées par la Grande Chancellerie. En outre, il ne sera élevé sur ce terrain aucun bâtiment d'une hauteur supérieure à 15 mètres, et distant de moins de 1 mètre du mur de clôture du parc de la Légion d'Honneur.
Dans la partie du terrain ainsi privée d'une zone 80/15/028/27 non aedificandi une rangée d'arbres sera plantée et constamment entretenue par la Ville de Saint-Denis afin de former un rideau de verdure.
M. Verdier indique que le Conseil général de l'Isère accepte le nouveau projet de bail pour la location par l'État au département d'une partie de la Grande-Chartreuse, demandant toutefois :
1° qu'outre les bâtiments pour lesquels un accord est déjà intervenu (Pavillon des Étrangers, buanderie, etc.), la location comprenne le jardin qui serait transformé au jardin botanique confié à l'Université de Grenoble pour l'étude de la flore alpine.
La Commission ne fait pas d'objection à cette demande.
2° que la Cour d'honneur soit divisée en deux par une barrière et qu'une partie en soit attribuée au département.
La Commission s'oppose à cette modification dans l'aspect de la Cour estimant préférable d'en réserver à l'État la jouissance complète, quitte à ménager sur le côté du monastère un accès pour la maison de repos.
M. Pillet est chargé d'étudier cette question.
La séance est levée à midi. 80/15/028/28
M. Pottier, membre de l'Institut, sollicité de donner son avis sur l'aménagement d'un musée des fouilles dans la ville, dit l'avantage qu'il y aurait à réserver des logements au rez-de-chaussée, d'un côté pour le gardien, de l'autre pour le directeur des fouilles, l'inspecteur, ou même des savants de passage. 80/15/028/29
La véranda pourrait être consolidée de murs et contenir les pièces trop lourdes pour être montées au 1er étage où on aménagerait une grande salle de musée en abattant des cloisons. Un laboratoire serait aussi à prévoir à l'étage.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution de ce projet.
Conformément aux conclusions de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 112 982 Francs 26 proposé pour l'achèvement de la restauration de la façade orientale du Grand Tinel.
Une terrasse en béton armé avait été prévue pour abriter les trois piscines découvertes il y a quelques années. M. Chauliat en a fait un croquis.
M. Nodet estime que les intempéries ayant enlevé les enduits et les placages de marbre des piscines, l'intérêt archéologique de celles-ci se trouve ainsi fort réduit. M. Adrien Blanchet sera en conséquence, invité à étudier l'opportunité de la dépense envisagée.
Après lecture du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis défavorable au classement de ce monument.
La Commission refuse d'appuyer le classement de cette église, d'un intérêt secondaire et où il faudrait 80/15/028/30 à très bref délai envisager de trop grosses réparations, mais elle demande son inscription sur l'Inventaire supplémentaire.
Sur nouvelle intervention de M. Locquin, maire de la Commune, la Commission émet un avis favorable au classement de cette église, le clocher excepté.
Après avoir pris connaissance du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'exécution, dans toute son intégrité, du plan de dégagement présenté par M. Huignard.
La Commission émet un avis favorable à l'érection de cette Commune en station de tourisme avec autorisation de percevoir la taxe de séjour.
D'accord avec M. Paquet, rapporteur, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 239 964 Francs 07 pour la restauration des parties supérieures des façades du transept.
Suivant les conclusions de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis 80/15/028/31 de 277 651 Francs pour des restaurations partielles à l'extérieur et à l'intérieur de la cathédrale.
La Commission souhaite la démolition de cette maison dans le plus bref délai possible. Mais, de l'avis de M. Paquet, il est à craindre que l'administration des Domaines refuse de se charger de l'opération, les matériaux ayant trop peu de valeur. Dans ces conditions, les travaux devraient être exécutés aux frais de l'administration des Beaux-arts.
Deux devis sont proposés, l'un pour la restauration de la statue du tombeau d'Agnès Sorel, l'autre pour la réfection du dallage de la pièce où se trouve ce tombeau.
M. Paquet fait remarquer que si la réparation du dallage est nécessaire, celle de la statue ne s'impose pas, malgré ses mutilations.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis établi par M. Bray pour la restauration du dallage, mais demande que la statue ne soit pas réparée.
Avis favorable au classement.
Projet de classement. 80/15/028/32
Sur le rapport de M. Rattier, la Commission approuve l'exécution du devis établi par M. Trouvelot pour la réparation des dommages immobiliers et mobiliers subis au cours de la guerre.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 971 888 Francs 25 pour la restauration du choeur.
La Commission se montre favorable à l'érection du Monument aux Morts sur l'emplacement proposé par M. Poutaraud.
La Commission approuve l'exécution du devis de 514 583 Francs43 établi pour la fourniture et la pose des vitraux de 11 baies du choeur, de 6 fenêtres du transept et de 4 fenêtres du bas-côté nord.
M. Rattier fait observer que ce Monument est remarquable par l'unité et la pureté sévère de son style. Quoique des mouvements du terrain aient causé des tassements dans la maçonnerie, la consolidation ne paraît pas très urgente. Il n'en faudra pas moins envisager, en cas de classement, et à brève échéance, une dépense de l'ordre de un million, 80/15/028/33 après sondage permettant de la chiffrer aussi exactement que possible.
L'assemblée estime, dans ces conditions, qu'un supplément d'information doit, sur ce point, lui être fourni par l'architecte. M. Jacob, conseiller général du canton, qui s'intéresse au monument, devra, d'autre part, être appelé à faire connaître le montant de sa participation éventuelle et la remise en état de l'édifice.
La Commission adopte le classement de cet édifice et de la statue de Saint-Martin qui domine son porche.
La Commission se rallie au classement des éléments suivants :
1° Fragment du mur de l'enceinte
2° Fragment de l'ancienne courtine
3° Arcades d'une des galeries du cloître
4° Fenêtre de la salle des Gardes du vieux palais
5° Porte des anciens bâtiments abbatiaux
6° Monument du maréchal d'Humières et de Jeanne Hangest. 80/15/028/34
La Commission se montre favorable au classement des façades sur la place et sur la rue de L'Épinette avec leurs toitures.
Faisant siennes les conclusions de M. Tillet, la Commission approuve l'exécution du devis de 136 949 Francs 15, établi pour la reprise en sous-oeuvre de la fondation de la pile sud-ouest de la tour.
La Commission approuve l'exécution du devis de 222 436 Francs 18 pour la réfection de la couverture du cloître et des tuyaux d'évacuation des eaux de pluie en même temps que celle d'une partie des enduits du mur qui entoure le cloître.
Le classement de la claire-voie du 1er étage, seule partie intéressante de cette maison, motiverait, de la part de la propriétaire, une demande d'indemnité de 35 000 Francs. Avant de se prononcer, la Commission exprime le désir d'être fixée sur l'authenticité et la valeur artistique des sculptures. Le service d'Architecture 80/15/028/35 des Monuments historiques sera consulté.
A cette occasion, M. Aubert fait remarquer l'intérêt qu'il y aurait à exposer les produits des fouilles de Cluny. Les fragments du grand portail pourraient être remontés dans le transept et un musée constitué dans le Farinier.
La Commission adopte les conclusions de M. Verrier sur la nécessité de classer ce monument afin de pouvoir effectuer aux toitures et aux murs les réparations indispensables pour sauver les peintures murales qui ont une très grande valeur artistique.
Sur le rapport de M. Collin, la Commission émet un avis favorable au classement des ruines de cette église déjà inscrite sur l'Inventaire supplémentaire et menacée de démolition.
Classement adopté.
Classement adopté. 80/15/028/36
La Commission émet un avis favorable au classement de l'église et à l'inscription du prieuré sur l'Inventaire supplémentaire.
La Municipalité projetant de vendre des fenêtres du chevet, non classées et faisant partie de ruines accolées à l'église, la Commission souhaite que l'État se substitue à l'acquéreur.
La somme de 3 000 Francs que coûterait l'opération ne semble pas excessive, étant donné la qualité des remplages de ces fenêtres.
Séance du 20 mars 1931 tenue à l'Hôtel Lauzun
Assistent également à la séance : M. d'Andigné, ancien président du Conseil municipal de Paris, Darras, directeur des Beaux-arts et musées de la Ville de Paris, Escholier, conservateur du musée Victor Hugo et de l'Hôtel Lauzun, Lebret, Rigaud et Winter, représentant le service d'architecture de la Ville de Paris.
La Commission entend successivement les exposés de MM. Destailleur, Guéritte et Lebret et examine la maquette et les plans qui lui sont soumis.
Le projet de M. Guéritte retient particulièrement son attention. Cet architecte, en effet, non seulement a tiré parti des indications fournies par le tronçon qui subsiste de l'escalier primitif mais il a utilisé les indices 80/15/028/38 présentés par des détails de l'architecture et de la décoration de la cage d'escalier en les comparant avec les escaliers du XVIIe siècle qui subsistent encore. Aussi, il semble bien que le projet de M. Guéritte reconstitue l'escalier suspendu qui était prévu par l'architecte de l'hôtel Lauzun.
M. d'Andigné voudrait amener la Commission à renoncer au projet d'un escalier suspendu pour adopter le projet de M. Lebret qui prévoit une salle au deuxième étage de la cage d'escalier.
Bien que ce projet offre l'avantage de donner une salle d'exposition de plus au Musée que la Ville de Paris veut constituer dans l'Hôtel Lauzun, la Commission estime que semblable parti n'aurait vraisemblablement pas été adopté au XVIIe siècle et qu'il a l'inconvénient de masquer le plafond exécuté pour être vu de l'escalier.
Avant de prendre une décision, la Commission demande à MM. Destailleur et Lebret de remettre avec leurs projets un rapport analogue à celui de M. Guéritte. M. Paquet devra présenter un rapport définitif au cours d'une prochaine séance. 80/15/028/39
M. Pontremoli donne lecture d'une longue étude sur les règlements de constructions, gabarits et servitudes à imposer à Versailles, pour conserver le caractère de cette ville, spécialement aux abords du château et du parc. Il est convenu que le texte de cet important travail sera multiplié et adressé aux membres de la Commission 80/15/028/40 de manière à permettre une discussion approfondie au cours d'une prochaine séance.
En annexe à son rapport sur Versailles, M. Pontremoli examine un cas particulier qui donne lieu à la mise en application des servitudes proposées, la surélévation de l'hôtel des Réservoirs. A la suite des négociations ouvertes entre M. l'architecte en chef Bonnet et le constructeur, le projet définitif comporte du côté du bassin de Neptune un bâtiment établi à 5 mètres en arrière de la mitoyenneté n'atteignant que 13 mètres de verticale au lieu des 14 m 50 prévus au projet de règlement, avec une terrasse remplaçant l'étage des combles ; toutes les autres dispositions sont conformes au projet de règlement.
Dans ces conditions, l'immeuble envisagé ne comporte aucun inconvénient pour le bassin de Neptune et avis favorable est donné à son exécution.
D'accord avec M. Pontremoli, la Commission donne un avis de principe favorable à l'exécution du programme établi par M. l'architecte Louvet des travaux à exécuter dans le Domaine de Saint-Cloud pendant l'exercice 1931.
Conformément aux conclusions du rapport établi par M. Lefèvre, la Commission estime que la construction d'un étage d'entresol destiné à permettre l'extension des services de la bibliothèque du musée de la Légion d'Honneur 80/15/028/41 peut être autorisée, mais à la condition que l'escalier extérieur prévu dans le projet soit remplacé par un escalier à l'intérieur du Palais.
La Commission est saisie de propositions formulées par la Société Immobilière et Foncière du Sud-Est au sujet de l'utilisation des restes de l'ancienne abbaye Saint-Ruff. Ce projet comporterait la cession des restes au couvent de la Visitation qui construirait un couvent et rendrait l'église au culte en reconstruisant une nef.
M. Nodet, sans envisager cette dernière opération, croit ce projet préférable à celui transmis par M. le maire d'Avignon et qui entraînerait l'acquisition des restes par la Ville ou par l'État.
La Commission ne partage pas entièrement ce sentiment et, tout en souhaitant ardemment le dégagement et la mise en valeur des vestiges de l'abbaye, se montre peu disposée à approuver l'adjonction d'une nef moderne.
Elle réserve, toutefois, sa décision définitive jusqu'à ce que M. Nodet ait pu examiner cette affaire sur place avec plus de précisions après avoir recueilli des renseignements complémentaires sur les tractations en cours.
Classement adopté.
Inscription sur l'Inventaire supplémentaire adoptée. 80/15/028/42
Conformément aux conclusions de M. Ruprich-Robert, avis favorable est donné à l'exécution d'un devis de 77 126 Francs 46 établi par M. l'architecte ordinaire Auvray, pour abaisser le sol de l'église d'Étretat à son niveau primitif et dégager les bases des piliers.
Avis favorable est donné au classement du corps de logis rectangulaire de la chapelle, des douves, de la grille d'entrée, de la terrasse nord avec sa balustrade et des jardins à la française, demandé par le propriétaire.
Il conviendra de classer en outre le buste de Turgot par Houdon, conservé dans ce château.
M. Paquet fait un exposé verbal sur le projet d'aménagement de la bibliothèque Forney dans l'Hôtel de Sens. Il semble qu'il n'y ait pas d'objection à formuler contre le principe, mais seulement sur le style à adopter.
La Commission émet un avis défavorable au projet établi par l'architecte de la ville qui constitue un pastiche assez malencontreux. Elle juge préférable d'adopter pour la partie à reconstruire une architecture franchement moderne, mais simple, à l'échelle du monument et en harmonie dans le choix des matériaux. Il serait souhaitable qu'il soit fait appel pour la remise en état de la partie ancienne à un architecte du 80/15/028/43 service des Monuments historiques, par exemple à M. Hulot, qui a fait une étude du monument. C'est ce que M. Paquet s'efforcera d'obtenir des services d'architecture de la Ville de Paris.
La Commission, d'accord avec M. Paquet, donne un avis favorable à l'exécution du devis de 138 097 Francs 21 établi par M. l'architecte en chef Malard, pour la remise en état du mur d'abside de l'église de Saint-Martin-des-Champs qui vient d'être dégagé.
La flèche du clocher de l'église de Bourgueil, démolie en partie au XVIIIe siècle, a été gravement endommagée par la foudre, il y a trois ans. La Commune refusant de s'y intéresser, M. Paquet propose, plutôt que d'approuver le projet de mise en état établi par M. l'architecte en chef Bray, de décider la démolition des assises subsistantes de la flèche pour éviter tout accident, d'établir un plancher en ciment et d'attendre pour reconstruire la flèche dans toute sa hauteur.
La Commission se rallie à cette proposition.
La Ville de Bitche désirant démolir la Porte de Strasbourg, demande qu'elle soit rayée de l'Inventaire supplémentaire.
Le service des Ponts-et-Chaussées estime que, si cette porte gêne un peu le passage, elle ne constitue pas un danger et que sa démolition ne pourrait se justifier que par des considérations d'ordre stratégique. 80/15/028/44
Le service du Génie ne faisant valoir aucune raison de cette nature, la Commission décide de maintenir la Porte de Strasbourg sur l'inventaire supplémentaire.
M. Rattier présente un projet de vitrail établi par M. Bourgeot, peintre verrier, destiné à la chapelle du Saint-Sépulcre située dans le bas-côté sud de l'ancienne collégiale de Saint-Quentin.
La Commission réserve son avis jusqu'à présentation d'un panneau de cette verrière.
Avis favorable est donné à l'exécution de vitraux dont les maquettes ont été établies par Mademoiselle Huré, peintre verrier, pour les trois fenêtres du choeur de l'église de Vic-sur-Aisne, sous réserve de diverses corrections de détail énumérées dans le rapport de M. Rattier.
La Commission donne un avis favorable à l'exécution du projet de vitrail établi par M. Grüber, peintre verrier, pour une fenêtre latérale du choeur de l'église de Varennes en Argonne.
Classement adopté. 80/15/028/45
La Commission donne un avis favorable au projet de restitution de la fontaine Renaissance qui existait place Duroc à Pont-à-Mousson. Il apparaît toutefois désirable de diminuer légèrement l'importance des 4 têtes placées sur le socle, par où l'eau s'écoule, et à exécuter ces têtes en bronze et non en pierre.
Avis favorable est donné au classement des parties suivantes des maisons anciennes de Marville ci-dessous énumérées :
Façade et toiture de l'immeuble Place Saint-Benoît - propriétaire Consort Chenet
Façade et toiture de la Maison du Prieur - propriétaire Melle Cailloz
Porte XVIe siècle, rue des Prêtres - propriétaire M. Genvresse
Façade et toitures XVIe siècle, Place de l'Église -propriétaire M. Nivelet
Façade XVIe siècle et XVIIIe siècle et toiture place de l'Église - propriétaire M. Badiali
Façade et toiture Renaissance -propriétaire M. Lisenfeld
Porte XVIe siècle -propriétaire Consort Liéger
Façade sur Cour Renaissance historiée et toiture
Façade XVIe siècle et toiture -propriétaire M. Jean Mouton
Porte avec statuette de "drapier" Maison dite des Drapiers -propriétaire M. L. Guillaume
Porte avec écusson rue des Prêtres -propriétaire Consorts Pierret 80/15/028/46
Baie Renaissance au-dessus du portail K. rue des Prêtres -propriétaires Nicolas et Hortense Jullion
Escalier pierre, cul de lampe, sous-sol voûté et chapelle, rue des Prêtres (XVIe siècle) - propriétaire M. H. Mathieu
Statue "La Vierge et l'Enfant" dans une niche (fin XIVe siècle) -propriétaire M. Zahn
Statue de la Vierge dans une niche (XVIe siècle) -propriétaire M. Gustave Royer
Monument dit "de Mouza" (au début de la Commune de Marville montée du cimetière)
Et en outre le mur de clôture du cimetière Saint-Hilaire, la chapelle, l'ossuaire, la petite maison du gardien, toutes les tombes, les bénitiers et les morceaux ou débris de sculptures qui y sont renfermés.
Il conviendra, une fois ces classements prononcés, de demander à M. l'architecte en chef Ventre, les devis nécessaires pour la remise en état de ces maisons et du cimetière.
La Commission demande que des félicitations et des remerciements soient adressés à M. Delangle pour le travail très intéressant et très fouillé qu'il a fourni.
M. de Fougères, propriétaire, demande que le prix d'acquisition du château par l'État soit augmenté de 15 000 Francs, le domaine comprenant un immeuble d'une certaine valeur servant de bureau de poste.
La Commission, sur la proposition de M. Verdier, accepte de porter ainsi à 215 000 Francs le montant de l'acquisition. 80/15/028/47
La Commission donne un avis de principe favorable à la réparation des grandes orgues de la cathédrale du Puy aux frais de l'État, et à leur transfert dans le fond de la nef côté Est, aux frais du clergé.
Classement adopté
Classement adopté.
Classement repoussé à l'unanimité.
M. le maire d'Ornans, introduit dans la salle des Commissions, explique que l'ancien petit séminaire, dont le classement est demandé, n'a aucun rapport avec l'école de garçons inscrite sur l'Inventaire supplémentaire.
La Commission, estimant que l'ancien petit séminaire ne présente pas un intérêt suffisant pour qu'il soit fait obstacle aux projets de la Commune, abandonne tout projet de classement.
M. Tillet, après avoir visité l'ancien monastère de la Grande-Chartreuse avec M. Perrier, président du Conseil 80/15/028/48 général de l'Isère, d'accord avec lui, reconnaît qu'il existe trois itinéraires possibles permettant aux pensionnaires de la Maison de repos d'avoir une entrée particulière. Le 3e itinéraire, tracé vert du plan, accepté par M. Perrier, présentant les moindres inconvénients est adopté.
La Commission estime en outre que la location de la Grande pelouse au département de l'Isère ne peut être consentie que s'il n'y est apporté aucune modification, de manière à lui conserver son caractère d'austérité et de grandeur ; celle des deux jardins de la Mélisse doit être subordonnée à l'interdiction de constructions quelles qu'elles soient, de plantations d'arbres et d'arbustes de plus de 2 mètres de hauteur, et à la défense absolue de pénétrer dans les bâtiments ne faisant pas partie de la location.
Avis de principe favorable est donné à l'exécution d'un devis établi par M. Kaehrling pour travaux divers à exécuter dans la cathédrale d'Auch. Il apparaît toutefois que des économies pourraient être trouvées dans l'emploi d'échafaudages plus légers.
Avis favorable au classement parmi les Vestiges de Guerre.
La séance est levée à midi. 80/15/028/49
"Messieurs,
La question des constructions qui ne peuvent manquer de s'élever à Versailles, soit dans les abords immédiats du Palais, soit dans les grandes avenues qui constituent les perspectives voulues de ce Domaine, soit dans les rues annexes et au centre même des îlots limités par ces perspectives, a depuis longtemps déjà attiré l'attention de votre sous-commission.
Ce plan, cependant, n'indiquait d'une part que les lignes extérieures des parties à protéger, de plus aucune règle n'avait encore déterminé les gabarits de hauteur qui pourraient être imposés dans les différentes zones ni les prescriptions accessoires qui devraient en être la conséquence. 80/15/028/50
A la suite de projets venant au jour, l'opinion publique étant alarmée, Monsieur le maire de Versailles avait, par un arrêté, ordonné des dispositions qui, si elles ne pouvaient résister à un examen approfondi et légal, avaient du moins l'avantage de réserver pour un temps le statu quo.
La question très nette de la reconstruction de l'Hôtel des Réservoirs a obligé l'étude complète de cette réglementation qui est à l'ordre du jour.
Cette reconstruction, en effet, qui sera en partie à proximité immédiate d'un des points les plus sensibles du Parc, le Bassin de Neptune, ne peut se régler que si les prescriptions qui lui seront imposées deviennent celles de toutes les constructions possibles dans cette même situation.
D'autre part, limiter la réglementation des constructions à Versailles à cette faible portion serait faire oeuvre vaine, car, successivement, il faut le craindre, d'autres projets venant à jour, des décisions désordonnées et successives devraient être prises.
Votre sous-commission a donc pensé, en accord avec M. l'architecte en chef du Palais, qu'il convenait, tout au moins pour la Ville proprement dite de Versailles, de procéder à un examen complet et de tracer un plan général des servitudes de hauteurs, de gabarit, et même d'architecture à imposer en tenant compte des voies, des voisinages, des perspectives et de l'éloignement du Palais. 80/15/028/51
Où sont les études et documents résultant de ce travail qui vous sont soumis aujourd'hui ? S'appuyant sur l'histoire de Versailles, sur ce que l'on sait des dispositions de Jacques de Nemours, de Le Vau, de Le Nôtre et sur le règlement de Robert de Cotte, faisant très exactement la part des modifications apportées par le temps et par les faits acquis, Monsieur l'architecte en chef du Palais de Versailles a soigneusement étudié, en accord avec nous, les différentes zones de Versailles proprement dit, qu'il s'agit de réglementer, réservant pour une étude ultérieure la protection des zones plus lointaines et forestières.
Le plan général de Versailles indique bien d'ailleurs le parti à prendre dans cette classification : soit qu'il s'agisse d'un grand éventail perspectif qu'ouvrent la Place d'Armes et les avenues y aboutissant ; soit qu'il s'agisse des voies coupant ces grandes artères ; soit qu'il s'agisse bien entendu des voisinages immédiats ou mitoyens du Palais.
C'est ainsi que des dispositions diverses, toutes commandées par les hauteurs des bâtiments du Palais lui-même ou de ses dépendances, ou par celles des bâtiments déjà classés dans les différentes zones, ont été étudiées pour les régions suivantes :
1° Propriétés riveraines du Domaine classé
2° Voies formant perspectives réglées 80/15/028/52
3° Rues avoisinant le Palais
4° Secteurs à protéger aux entrées du Domaine
5° Ilots compris entre les alignements frappés de servitude.
Nous allons examiner successivement ces différents chapitres et vous exposer les prescriptions diverses qui peuvent et doivent être imposées.
Il s'agit ici des immeubles ayant vue directe sur le Domaine classé et en particulier de ceux ayant vue sur le Bassin de Neptune.
Comment ces propriétés particulières se sont-elles constituées ? Et comment les vues magnifiques qui, par dessus les rives du Rû de Clagny atteignaient la campagne ont-elles disparu ? Cela constitue une histoire assez embrouillée. Toujours est-il que, dès le XVIIIe siècle, des concessions peu contrôlées permirent l'accès de la Ville jusqu'aux abords mêmes du Bassin de Neptune.
Le fait étant depuis longtemps acquis, reste à prévoir l'avenir puisque, par chance, rien n'a été trop gâché jusqu'à ce jour. Le Théâtre Louis XVI semble donner ici le diapason 80/15/028/53 exact des constructions possibles.
Pour cette région, Monsieur l'architecte en chef a proposé, et votre sous-commission a accepté, avec de légères modifications, les gabarits n°1 et n°2 du dossier, qui accordent comme hauteur verticale aux immeubles privés (côté du Parc) la hauteur verticale du Théâtre, soit 14 m 50.
Les longues perspectives du Bassin et du Parc ont déconseillé le dispositif ordinaire du rayon et de la tangente à 45° donnant des combles importants et trop visibles.
Du côté du Bassin, la hauteur verticale de 14 m 50 aura donc un comble inscrit dans un rayon de 5 mètres avec plafond horizontal à 19 m 50. Cette première zone de protection s'étendrait à 15 mètres en arrière de la ligne mitoyenne. Il sera indiqué que sur tout le périmètre envisagé aucune façade ne pourra s'élever sur le mitoyen et que les règles de droit commun ordonneront les alignements de façades. Le gabarit spécifié sera donc reporté de la ligne mitoyenne à l'alignement ainsi défini, contrairement à ce qui est indiqué dans la planche 1 et 2 du dossier.
En arrière de la ligne de 15 mètres, le gabarit de hauteur sera de 19 m 50 surmonté d'un comble de 8 m 50 de rayon avec plafond horizontal de 24 mètres, gabarit qui est en concordance avec ceux qui ont été imposés rue des Réservoirs et qui seront indiqués ultérieurement.
Ces obligations qui donnent aux constructions de premier plan des hauteurs réduites prolongeront efficacement les perspectives des bosquets et du Bassin ainsi que l'indique la planche III du dossier. 80/15/028/54
Cependant ces règles n'offriraient qu'une faible protection si les propriétaires riverains pouvaient dès lors et, sous les seules garanties d'un gabarit, agir à leur guise ; il convenait ici d'exercer un contrôle sévère sur le caractère même de l'architecture qui serait projetée. Les exemples voisins, de la très sobre architecture Louis XVI ou celle des étages anciens de l'Hôtel de Madame de Pompadour, serviront de modèles. Il sera donc spécifié au règlement que sur tout le périmètre indiqué les façades seront obligatoirement d'un style déterminé sans aucune saillie couverte ou windows, construites de matériaux spécifiés et soumises à l'agrément de Monsieur le ministre des Beaux-arts sur présentation de plans à l'échelle de 0 m 02.
Seraient immédiatement soumis aux mêmes dispositions tous les immeubles pouvant être élevés en bordure du Parc intérieur et de la Pièce d'eau des Suisses.
La volonté de sauvegarder les grandes perspectives a été marquée dès la conception de Versailles, soit pour les points éloignés par dessus les bas-fonds, soit dans le vaste fuseau compris entre les côtes de Clagny et 80/15/028/55 de Satory, entre les avenues de Sceaux et de Saint-Cloud. Dans ce vaste triangle ne devaient s'élever que des architectures très rythmées dont la formule nous est conservée dans l'Hôtel de la Chancellerie ; bâtiments qui devaient être noyés dans la verdure de vastes jardins. Dès le XVIIIe siècle tous ces projets furent abandonnés, il faut aujourd'hui sauver l'essentiel. A cet effet, des gabarits de rigueur dégressive ont été établis autour de la Place d'Armes et sur le développement des avenues rayonnantes en tenant compte nécessairement de l'éloignement du Palais, et en imposant des gabarits moins rigoureux aux quartiers les plus lointains.
A) Place d'Armes
Le diapason est donné par l'Hôtel de la Chancellerie et une habitation du XVIIIe siècle dont l'architecture régulière en pierre s'élève verticalement à 14 mètres du sol ; d'autres immeubles, construits depuis, s'élèvent à des hauteurs variant de 10 mètres à 9 mètres verticaux. La corniche des Grandes et des Petites écuries est à 11 mètres 50. Faisant état de ces exemples, il est proposé 80/15/028/56 pour la Place d'Arme le gabarit A de la planche IV, soit 14 mètres verticaux, un comble de rayon de 6 mètres et une hauteur maximum de 19 mètres par ligne horizontale ; gabarit permettant 4 étages carrés et un étage de comble.
Là aussi, le gabarit protégerait de façon insuffisante le caractère de cette place si des prescriptions annexes n'étaient imposées.
Tout d'abord l'ordonnance de Robert de Cotte doit être reprise en ce qui concerne les matériaux de façade, de plus toutes les saillies couvertes et fermées windows, etc… devront être prohibées ; sans imposer un style, il convient ici que les projets de façades soient obligatoirement soumis au contrôle et à l'approbation de Monsieur le ministre des Beaux-arts.
Les prescriptions pour la Place d'Armes doivent être complétées par une sévère réglementation de toutes les concessions, terrasses, enseignes, qui sont installées sur les allées Nepveu.
Il y a là un laisser-aller, grave, souvent signalé, jamais réformé, mais qu'il conviendrait cette fois de réglementer de façon définitive.
Sans interdire un commerce qui pourrait être tout aussi fructueux en usant d'autres procédés, il serait important de n'autoriser aucune enseigne, aucune toiture, aucun dallage. Cela est d'autant plus urgent que la vie même des arbres de ces allées est en jeu, ces installations les privant d'eau et d'air depuis trop longtemps. 80/15/028/57
B) Les trois grandes avenues.
Un arrêté préfectoral déjà ancien et le plan d'ensemble de protection primitivement approuvé par la sous-Commission des Monuments historiques établissait à l'Est du Château une zone de 500 mètres où aucune affiche n'est tolérée et aucun édicule permis sauf ceux nécessaires aux transports en commun.
Dans cette zone, l'Avenue de Paris est entièrement bordée d'édifices publics d'excellente tenue, sauf bien entendu l'Hôtel de ville de Versailles, les prescriptions à indiquer seront donc ici facilement réalisées.
Dans les deux avenues de Saint-Cloud et de Sceaux la zone de 500 mètres contient des immeubles privés dont quelques façades sont déjà désastreuses. Il convient d'édicter des règles.
Le gabarit à imposer qui peut être un peu moins sévère que celui de la Place d'Arme pourra avoir une hauteur verticale de 17 mètres (5 étages carrés) l'arc de cercle du comble identique à celui de la Place d'Arme permettra un étage et aura un plafond horizontal de 22 mètres. La servitude d'architecture est conservée en ce qui concerne les matériaux et la suppression des windows et saillies fermées et couvertes.
Monsieur l'architecte en chef Bonnet pensait que l'autorisation préalable de Monsieur le ministre des Beaux-arts ne semblait plus nécessaire, il m'apparaît que le contrôle de notre administration devrait continuer à s'exercer dans cette limite étroite qui constitue la perspective réelle et toujours apparente du Palais. 80/15/028/58
Au delà de la zone de 500 mètres, les avenues se prolongent jusqu'à l'octroi de Versailles, il est proposé d'appliquer le même gabarit de hauteur vertical avec une légère tolérance s'appliquant au gabarit supérieur (rayon de 8 mètres au lieu de 6 mètres et plafond horizontal à 24 mètres) permettant deux étages de comble ; mêmes obligations pour les matériaux et les windows sans qu'ici la remise des projets de façade à notre administration apparaisse indispensable.
Il s'agit ici des rues Gambetta et des Réservoirs.
Ces rues perpendiculaires aux grandes perspectives sont bordées soit par de grands édifices dépendant du Palais, soit par d'anciennes constructions.
Monsieur l'architecte en chef Bonnet a relevé dans la planche du dossier la largeur de ces rues et les hauteurs et gabarits des différents bâtiments qui les bordent.
En tenant compte de ces différents éléments, on propose tout d'abord de diviser ces rues en secteurs.
1° Rue des Réservoirs entre la grille d'entrée du Château et la rue Carnot incluse.
2° Rue Gambetta, entre la grille d'entrée et le Pavillon, dit de Monsieur, inclus. 80/15/028/59
Dans ces deux secteurs, la verticale permise serait de 18 mètres avec un rayon de 6 mètres au gabarit supérieur et un plafond horizontal de 24 mètres.
Il résulte de ces prescriptions une réduction de 1 mètre 50 de hauteur relativement à la hauteur verticale actuelle de l'Hôtel des Réservoirs dont la corniche est à 19 mètres 50 (planche II du dossier).
La partie basse de la rue Gambetta, ainsi que l'indique Monsieur Bonnet dans son rapport, est directement vue de la Terrasse de l'Orangerie, ici les Bâtiments anciens (Hôtel du Grand Contrôle, École actuelle du Génie) limitent les hauteurs des toitures qui, jusqu'à la Cathédrale Saint-Louis, doivent définir les hauteurs et régler la perspective.
Il résulte de ces observations que la hauteur maximum de la servitude doit être ramenée à 15 mètres avec rayon de comble de 6 mètres, plafond horizontal à 21 mètres. Dans ces deux rues, et dans les limites indiquées, la servitude de matériaux, l'absence de saillies couvertes et fermées, windows, etc.… et l'obligation de soumettre les façades à l'approbation ministérielle seront également exigées.
La prolongation de la rue des Réservoirs au delà de la rue Carnot est complètement dégagée des Bâtiments du Palais et de ses annexes. Le plan de la sous-commission de 1929 la laissait 80/15/028/60 libre de toutes servitudes ; nous avons estimé que, tout en décidant que la partie de la rue des Réservoirs, entre la rue Carnot et le boulevard de la Reine, serait sous le régime de l'Ordonnance municipale, en ce qui concerne le gabarit, il convenait pour cette portion de la rue de maintenir les prescriptions régissant les matériaux, les saillies et windows, et d'obliger l'approbation des façades.
A ces deux rues principales s'ajoutent les rues Robert de Cotte ; Le Vau ; Saint-Julien et des Récollets.
Ces rues sont limitées, en dehors des parties visées par le Grand-Commun et par le château d'Eau, ayant respectivement 18 mètres et 22 mètres et 17 mètres et 18 mètres de hauteur verticale ; cependant ces rues ont des largeurs telles que le Règlement municipal limite dès maintenant la hauteur verticale des constructions à 13 mètres et 14 mètres, il suffira donc pour ces rues d'édicter les servitudes annexes de matériaux, windows et saillies fermées et couvertes, ainsi que l'autorisation préalable sur présentation des dessins de façades.
A) Boulevard de la Reine entre la rue Galliéni et l'avenue de Trianon :
La perspective de cette partie de Versailles a été malheureusement déjà compromise lors de la construction de 80/15/028/61 l'Hôtel de Trianon qui aurait dû, plus encore que l'Hôtel des Réservoirs, exciter jadis les protestations et les polémiques. Sa masse qui domine les jardins est heureusement dissimulée en partie par les arbres.
Il ne s'agit ici que des propriétés en bordure de cette partie du Boulevard, propriétés assez importantes ayant vue sur le Bassin de Neptune, et auxquelles il faut appliquer la réglementation déjà indiquée, soit 14 mètres 50 de hauteur verticale, 5 mètres de rayon de comble avec plafond horizontal à 19 mètres 50.
La profondeur ou cette hauteur maximum sera prescrite et portée de 15 mètres à 25 mètres, en tenant compte des perspectives à sauvegarder ; en arrière de cette ligne, les constructions seraient soumises au Règlement Municipal puisque aussi bien le Trianon-Palace et bien d'autres constructions constituent un fait accompli et inéluctable. Il va sans dire que les prescriptions annexes, matériaux ; windows, examen des façades, seraient également imposées.
B) Rue du maréchal Joffre :
Une partie de cette rue borde le Potager et ses annexes.
Il y a intérêt à réglementer les constructions qui auraient vue sur cette importante partie de Versailles. Dans nos prévisions, le gabarit est fixé à 16 mètres de hauteur verticale - 6 mètres de rayon de comble et 80/15/028/62 plafond à 28 mètres, ceci avec les prescriptions annexes de matériaux, Windows, et saillies couvertes ; autorisations préalables sur présentation des projets de façades. Ces servitudes étant imposées outre la rue Hardy et l'école Jules Ferry. (Planche VII du dossier).
Les secteurs extrêmes de la rue Joffre auront leurs gabarits fixés à la même hauteur sans toutefois qu'il y ait lieu d'appliquer les prescriptions annexes.
Il s'agit ici des deux principales entrées du Domaine côté Versailles, c'est-à-dire la rue de l'Orangerie, côté de la grille, et les rues de la Paroisse et Maurepas, Grille du Dragon.
Déjà ces rues sont protégées sur une longueur de 50 mètres. Il y a lieu d'appliquer à la rue de l'Orangerie dans cette portion le gabarit qui règlera tout le secteur, soit 15 mètres verticaux, 6 mètres de rayon de comble. Plafond horizontal à 22 mètres, ainsi que les prescriptions annexes de matériaux, windows et autorisations préalables.
Pour la rue de la Paroisse et de Maurepas (Grille du Dragon) voisines du Bassin de Neptune : le même gabarit, soit 16 mètres verticaux, 6 mètres de rayon de comble, plafond horizontal à 22 mètres et mêmes prescriptions annexes. 80/15/028/63
Comme l'indique M. l'architecte en chef dans son rapport et comme la sous-commission l'avait fait observer, lorsqu'il avait été question de fixer les règles que nous proposons d'établir aujourd'hui, rien ne serait fait si seul le paravent des façades sur les rues et les avenues était réglementé et si au milieu des îlots ainsi circonscrits, de surface souvent considérable, il était permis de bâtir à toute hauteur et sans aucun contrôle.
Le plan que vous avez sous les yeux indique de façon très nette les îlots qu'il s'agit de protéger : ceux à l'est de la rue des Réservoirs et au nord de l'avenue de Saint-Cloud n'étant pas en cause, vu la topographie des lieux.
Il n'en va pas de même à l'est de la rue Gambetta, ni entre les trois grandes avenues, non plus que dans les parties avoisinant la pièce d'Eau des Suisses.
A) Ilots compris entre le Domaine classé et les rues des Réservoirs et Maurepas :
C'est la hauteur fixée pour l'Hôtel des Réservoirs qui sert ici de gabarit soit : 18 mètres verticaux, 6 mètres de rayon de comble, 24 mètres au plafond horizontal ; ainsi que les servitudes annexes.
B) Ilots compris entre la Pièce d'Eau des Suisses, la Place d'Armes et la rue du maréchal Joffre :
Ces îlots servent de premier plan à la vue de la terrasse de l'Orangerie, les hauteurs et gabarits d'immeubles, 80/15/028/64 rue Gambetta, ont été déjà réglés en fonction de cette perspective ; mais cet écran protecteur ne suffit pas, et c'est bien le plafond total des îlots qu'il faut fixer. Il convient, à notre avis, de l'établir à la cote déjà imposée aux deux côtés de la rue du maréchal Joffre, soit 16 mètres verticaux, 6 mètres de rayon de comble, 22 mètres au plafond horizontal. Cette hauteur étant imposée, ne varie, quelles que puissent être, dans l'avenir, les variations des règlements municipaux.
C) Ilots compris entre les trois grandes avenues rayonnantes :
Il s'agit ici des îlots qui par dessus les Grande- et Petite- Ecuries vont jusqu'aux Buttes de Monthauron et de Gobert ; des mesures spéciales devront être déterminées pour les Buttes elles-mêmes lorsqu'on s'occupera des parties forestières ; dans les îlots proprement dits on peut distinguer deux zones :
La première zone comprend deux îlots celui de la Grande-Ecurie avec la caserne Borgnis-Desbordes et celui de la Petite-Écurie avec le Manège.
Du côté de la Grande-Ecurie une rue est projetée en prolongement de la rue Thiers. L'îlot compris entre la Place d'Armes, les deux grandes avenues de Saint-Cloud et de Paris et la rue projetée devra s'enfermer dans un gabarit dont les hauteurs de façade et de toiture s'établiront sous les horizontales correspondantes à la Grande-Ecurie. 80/15/028/65
Du côté de la Petite Ecurie, l'îlot tout entier, jusqu'à la rue Thiers devra également se régler sur les hauteurs correspondantes de la Petite-Ecurie. (Teinte rouge foncé du plan).
Deuxième zone : Les îlots compris entre la zone précédente, les trois grandes Avenues rayonnantes, les étangs de Gobert, la gare des Chantiers, la rue Francine sur ses deux côtés, l'extrémité est de la rue Jouvencel, les réservoirs de Monthauron et le chemin de Janicule sur ses deux côtés (teinte rose du plan) auront leurs gabarits réglés à la même hauteur que ceux des Grandes Avenues au delà du premier segment de 500 mètres, soit : 17 mètres verticaux, 8 m 50 de rayon de comble et plafond horizontal à 24 mètres permettant deux étages de combles.
Conclusions
Telles sont les prescriptions générales examinées et fixées, quant à présent, par M. L'architecte en chef des Domaines de Versailles et de Trianon, ainsi que par votre sous-Commission en ce qui concerne toutes les portions de Versailles à l'est du Palais. Il y aura lieu de parfaire ce règlement en examinant :
1° Si le quartier, dit Quartier Saint-Louis, ne doit pas être compris dans la zone de protection dite des îlots.
2° D'étudier les zones forestières, côté Satory et côté des Buttes de Gobert et de Monthauron et d'en fixer les servitudes. 80/15/028/66
3° D'étudier et de fixer de façon définitive le statut de la perspective du Grand-Canal vers Saint-Cyr.
4° De prendre vis-à-vis des diverses concessions de l'État, dans le Domaine de Versailles, y compris ses zones extérieures, aussi bien celles mises à la disposition des Chemins de Fer de l'État qu'à l'administration de la Guerre des précautions analogues à celles imposées aux particuliers, l'État devant observer des règles au moins aussi strictes que celles qu'il prescrit.
5° D'examiner sous quelle forme administrative ce Règlement devra être promulgué.
Classements nouveaux à prescrire.
Pour compléter l'étude des règlements M. l'architecte en chef propose d'y joindre certains classements et règlements visant principalement deux points :
Tout d'abord pour la cathédrale Saint-Louis, en classant les maisons anciennes de la Place Saint-Louis et de la rue de la Cathédrale et en fixant le gabarit des constructions nouvelles possibles à 16 mètres verticaux, 6 mètres de rayon de comble et plafond horizontal à 22 mètres, avec les prescriptions annexes de matériaux, windows et autorisation.
Ensuite, pour le Vieux Marché : en classant les façades du Vieux Marché sur rue d'Anjou et rue Royale ainsi 80/15/028/67 que sur les carrés ; en fixant les gabarits du pourtour extérieur des carrés à : 16 mètres 50 verticaux, 6 mètres de rayon de comble, plafond à 22 mètres 50 ; la hauteur verticale de 16 m 50 étant un fait acquis depuis la fin du XVIIIe siècle.
Projet de l'Hôtel des Réservoirs
Le règlement général qui vient d'être ainsi préparé permet de fixer les conditions qui peuvent dès lors être imposées à la reconstruction de l'Hôtel des Réservoirs.
Du côté du Bassin de Neptune les constructeurs ont spontanément reculé leur bâtiment à 5 mètres en arrière de la ligne mitoyenne, isolant leur construction du Domaine par une cour anglaise et créant ainsi une zone qu'il conviendrait de rendre définitivement non aedificandi.
La hauteur des constructions permises est fixée de ce côté par le règlement élaboré à 14 m 50 de hauteur verticale, 5 mètres de rayon de comble, plafond à 19 m 50, gabarit à respecter sur 15 mètres de profondeur. Le projet présenté ne comporte que 13 mètres de verticale, la seule concession demandée et qui, à notre avis, peut être accordée, est transformation de l'étage de comble en étage carré couvert en terrasse, concession qui ne peut nuire à l'esthétique étant donné la proximité des Réservoirs proprement dits, couverts eux-mêmes en terrasse. 80/15/028/68
Du côté de la rue des Réservoirs, la construction était tout d'abord prévue en prolongation, pure et simple de l'hôtel actuel des Réservoirs, donnant en tout, vu la pente du terrain, une hauteur exagérée à l'immeuble. D'accord avec M. l'architecte en chef Bonnet et avec le constructeur, nous avons séparé le nouveau bâtiment de l'ancien et nous fait adopter pour sa construction le gabarit prévu pour cette partie de la rue des Réservoirs en mesurant ce gabarit au milieu de la façade du nouvel immeuble, soit 18 mètres verticaux, 6 mètres de rayon de comble, 24 mètres de plafond horizontal.
De plus, les prescriptions de style, de matériaux, d'absence de windows et de saillies fermées et couvertes, ainsi que l'autorisation préalable, seront imposées au constructeur ; nulle doute d'ailleurs que le choix qui a été fait de l'architecte chargé de l'opération ne donne, de ce chef, toute satisfaction.
Comme conséquences de ces diverses indications, il y aurait lieu d'accepter le principe du projet sous les conditions suivantes :
1° Bâtiment ayant vue sur le Parc
La façade de ce Bâtiment sera établie à 5 mètres en arrière de la ligne mitoyenne sur 15 mètres de profondeur du bâtiment et devra s'inscrire dans le gabarit applicable à cette région (planche II du dossier) soit 14 m 50 de hauteur verticale, 5 mètres de hauteur rayon de comble, 19 m 50 de plafond horizontal. La façade, côté Parc, devra être conçue en harmonie avec les architectures 80/15/028/69
anciennes existant dans le voisinage, à savoir : étages bas de l'Hôtel des Réservoirs, ou façade postérieure du Théâtre municipal. Le choix des matériaux composant cette façade qui ne devra comporter ni windows, ni saillies fermées et couvertes, sera soumis à l'agrément de l'administration des Beaux-arts, qui délivrera son autorisation sur production à l'échelle de 0 m 02 des dessins de la façade.
2° Bâtiment sur la rue des Réservoirs
Le nouveau Bâtiment sur la rue des Réservoirs devra se soumettre aux obligations prévues à la planche II du règlement, soit 18 mètres de hauteur verticale, 6 mètres de rayon comble, plafond horizontal à 24 mètres ; la façade sur rue n'est pas soumise à la servitude de style, mais elle demeure frappée de l'interdiction des windows et soumises à l'obligation touchant les matériaux, ainsi qu'à l'approbation préalable des dessins de façade.
En échange de la transformation bénévole de la zone libre de 5 mètres, ménagée en bordure du parc en zone non aedificandi, autorisation pourrait être donnée de transformer dans les limites du gabarit l'étage de comble, côté parc, en étage carré, ouvert en terrasse.
M. Madeline, architecte de l'opération, nous a communiqué deux dessins, un plan général, et une coupe qui tiennent compte de ces obligations, la coupe côté Parc, même à sa partie verticale à 13 mètres au lieu des 14, 50 autorisés. Pour terminer, autorisation pourrait être donnée 80/15/028/70 en considération de concessions analogues accordées à d'autres riverains, de remplacer le mur mitoyen, côté Parc, par une grille sur mur bahut, concession d'autant moins gênant qu'un saut de loup, isolant cette grille, est projeté par l'architecte pour éclairer de ce côté son sous-sol.
Cette autorisation ferait d'ailleurs l'objet d'un acte spécial indiquant redevance, note qui serait soumise à la clause de résiliation ordinaire sur simple décision de l'administration des Beaux-arts. E. Pontremoli." 80/15/028/71
La Commission a examiné la maquette en toile grandeur d'exécution et le modèle en terre du monument projeté par M. Landowski pour le tombeau du maréchal Foch.
Il apparaît que la masse du monument est insuffisante pour s'équilibrer avec le tombeau de Joseph Bonaparte situé dans la chapelle voisine et qu'il conviendra d'augmenter légèrement l'échelle des personnages. D'autre part, la longueur du socle semble trop petite pour sa largeur et le profil de la base ne semble pas très heureux. 80/15/028/72
M. Landowski tenant compte de ces observations fera exécuter en collaboration avec M. Hulot une maquette en plâtre grandeur d'exécution devant permettre à la Commission de donner un avis définitif. 80/15/028/73
Un groupement d'anciens élèves américains de l'École des Beaux-arts a offert d'élever, dans l'enceinte de cette École, un monument en souvenir 80/15/028/74 de l'enseignement qu'ils y ont reçu. Ce don, proposé en termes imprécis, avait d'ailleurs été accepté en principe. Le projet présenté consiste en un socle de granit supportant un mât en bronze de 12 M. de hauteur où serait hissé selon les circonstances, le drapeau Américain ou Français et qui serait placé dans la cour de la bibliothèque, à droite, devant celle du directeur, M. Patouillard ne se montre pas hostile à ce projet, dont le but est de rendre hommage à la France.
Sans mettre en doute les intentions des donateurs, M. Pontremoli craint de créer ainsi un précédent dangereux dont pourraient se réclamer les nombreuses nationalités représentées à l'École, alors que seul, le drapeau français, doit y flotter. De plus, s'il ne paraît pas possible de refuser le Monument, l'emplacement proposé ne peut être accepté et au lieu de mettre le mât dans un cadre architectural qui doit demeurer intangible, il conviendrait de chercher un autre endroit, en arrière de la grille dans le jardin du directeur, par exemple.
La Commission, désireuse de ne pas décourager les sentiments d'amitié des auteurs du projet, mais estimant cependant que la présence du drapeau américain ne peut se légitimer que pour certaines fêtes telles que l'Independance Day, s'en remet à M. Pontremoli du soin de rechercher avec le Comité du Monument une solution satisfaisante.
Chapelle de La Trinité
Conformément au rapport de M. Patouillard, la Commission donne avis favorable à l'exécution d'un devis de 76 068 Francs 37 établi par M. l'architecte en chef Bray en vue de remettre en état le bas-côté gauche de la chapelle de La Trinité dans sa disposition primitive en réunissant les 2èmes et 3èmes travées pour 80/15/028/75 reconstituer l'ancien choeur des Religieux, la 1ère travée en étant séparée pour former une chapelle latérale.
Musée de la Voiture
La Commission est saisie d'un troisième projet établi par M. l'architecte en chef Bitterlin, pour la construction d'une couverture vitrée dans la cour des cuisines du palais, le devis atteignant 2 133 811 Francs. Sans prendre parti sur le projet, encore que le caractère provisoire du vitrage, prévu dans le programme imposé à l'architecte, ne paraisse pas très heureux et bien qu'elle ne soit pas appelée à donner son avis sur l'opportunité de ces travaux, la Commission croit devoir regretter qu'il soit fait une dépense de cette importance pour abriter une vingtaine de voitures, alors que des travaux beaucoup plus urgents ne peuvent, faute de crédits, être effectués.
Surélévation d'un bâtiment.
Il résulte des études entreprises par M. l'architecte en chef Hulot, que la surélévation envisagée ne doit être visible ni de la Place du Capitole, ni de la Cour Henri IV, à la condition qu'il soit prévu un deuxième pan coupé symétrique à celui du côté de la rue Lafayette et que l'étage à construire soit légèrement reculé. Sous réserve qu'il sera tenu compte de ces conditions, la Commission estime, avec M. Nodet, qu'il n'y a pas lieu de s'opposer à ce projet.
Appropriation des abords
Pour remédier à la malpropreté des abords de la cathédrale, M. l'architecte en chef Hulot propose de remettre à la Ville de Toulouse une partie du terrain qui a servi 80/15/028/76 de chantier pour les travaux ; on comblerait ensuite la fouille, faite pour installer le calorifère et qui, inutilisée et envahie par l'eau, favorise la multiplication des moustiques.
M. Nodet estime que le triangle marqué en A.B.C. sur le plan peut en effet être rendu à la Ville, sous réserve que les terrains ayant été expropriés sur les fonds d'une loterie, aucune clause contraire n'ait été prévue dans les conventions intervenues entre la Ville et l'État. En ce qui concerne la fouille, il apparaît prématuré de la combler, alors qu'il suffirait d'y verser du pétrole pour empêcher l'éclosion des larves de moustiques.
Construction d'une nef
M. Nodet met la Commission au courant de ses négociations avec la Société Immobilière et Foncière du Sud-Est, au sujet de l'utilisation de l'église Saint-Ruff. Cette société serait prête à consacrer 300 000 Francs pour la construction d'une nef, la remise en état du choeur étant supposée faite par l'administration des Beaux-arts ; elle est disposée à étudier toute modification de ces projets qui serait proposée.
M. Nodet estime que ces négociations doivent être poursuivies en insistant sur l'intérêt qui s'attacherait à ne pas ouvrir un passage dans le pignon du transept sud, ce qui pourrait être évité si la Communauté utilisait pour elle la nef, le public étant admis dans le transept nord. 80/15/028/77
La Commission estime qu'il y a lieu de continuer les pourparlers dans ce sens, mais en s'assurant tout d'abord que les 300 000 Francs prévus par la Société seront suffisants pour réaliser son programme d'une manière satisfaisante.
Avis favorable est donné à l'exécution du devis de 251 876 Francs 99 établi par M. l'architecte en Chauvel, pour la remise en état des toitures de l'ancien château d'Aubenas, la Commune acceptant d'y participer pour une somme de 120 000 Francs.
Cet hôtel du XVIIIe siècle est menacé par un projet d'élargissement de la rue d'Aussargues prévu dans le plan d'aménagement de la Ville, actuellement à l'étude. Les documents communiqués étant insuffisants pour prendre une décision sur le classement, une instance sera ouverte pour protéger l'édifice jusqu'à production de photographies.
Madame de Clermont-Tonnerre, propriétaire du château de Tallard, demande que le classement limité actuellement à la chapelle, soit étendu au corps de logis. Le montant d'une restauration de ce corps de 80/15/028/78 logis, sur les données de ce qui a pu exister au XVIe siècle, s'élèvera, suivant l'estimation de M. l'architecte en chef Chauvel, à 250 000 Francs, mais il suffirait de 80 000 Francs environ pour remettre simplement ce bâtiment en état.
La Commission donne un avis favorable au classement, étant entendu que le programme réduit sera seul exécuté.
Un devis s'élevant à 105 980 Francs 07 a été établi par M. l'architecte en chef Sallez pour remettre en état l'église de Saint-Martin de Londres.
M. Nodet, après avoir procédé à un examen sur place, propose quelques modifications de détail à ce projet et une modification dans l'ordre des chapitres.
La Commission se range à son avis.
Plan d'aménagement.
Selon M. Ruprich-Robert, ce projet ne soulève aucune objection, mais il serait toutefois souhaitable que des servitudes de hauteur soient exigées au long des voies nouvelles et que toute découverte de vestiges anciens au cours des percements à entreprendre soit signalée, aussitôt.
Ces conclusions sont adoptées.
Avis favorable est donné à l'exécution du devis 80/15/028/79 de 149 393 Francs 67 établi par M. l'architecte en chef Huignard, pour la réfection de la couverture et de la charpente de la salle capitulaire, et l'assainissement et le rejointoiement des murs du cloître.
Est de même approuvé un devis de 265 549 Francs 50 établi par M. Collin, comprenant environ 100 000 Francs pour travaux de maçonnerie et toitures et 165 000 Francs pour l'aménagement du musée, l'État pouvant être appelé à participer pour moitié à la restauration du gros oeuvre.
M. l'architecte en chef Collin a établi un devis en vue de la remise en état du corps de logis central de la Cour d'honneur (couverture, souches de cheminées, corniches, etc.…) dont la dépense totale atteindra 290 544 Francs 82.
D'accord avec M. Ruprich-Robert, la Commission donne un avis favorable à cette opération, le tiers de la dépense pouvant être réclamé à la Société propriétaire avec faculté de le verser en deux exercices.
Le classement de la tour carrée est adopté. 80/15/028/80
Avis favorable est donné à l'exécution du devis dressé par M. l'architecte en chef Goubert, pour l'assainissement des murs sud et est de la nef et dont le montant s'élève à 45 650 Francs. Le tiers de cette dépense pourra être demandé à la Commune, cette participation devant être réduite éventuellement en raison du très grand intérêt de l'édifice.
M. Paquet donne connaissance des motifs par lesquels M. le maire d'Orléans tente de justifier la construction des cloisons qui ferment les arcades du cloître de l'ancien cimetière d'Orléans : "les arcatures de l'ancien grand cimetière" étant seuls classées et l'architecte ordinaire des Monuments historiques ayant répondu que l'administration ne peut participer qu'à l'entretien de la façade et de la couverture sur un mètre de largeur, la Ville s'est crue en droit de placer, comme elle l'a fait, les cloisons à 0 m 10 du mur intérieur. M. le maire termine sa lettre en proposant de démolir les closions, mais à condition que l'État remboursera à la Ville la moitié de la somme de 196 000 Francs consacrée à refaire les couvertures du cloître.
D'accord avec M. Paquet, la Commission juge inadmissible que les arcades classées aient été transformées en arcature aveugle à l'insu de l'administration ; elle estime que la démolition des cloisons doit en conséquence être rigoureusement poursuivie. La demande de remboursement 80/15/028/81 formulée par la Ville paraît au surplus inacceptable.
M. l'architecte en chef Bray a établi un devis très soigneusement étudié des travaux à entreprendre pour consolider le château de Chinon.
La Commission ayant estimé précédemment que cette opération ne concernait pas seulement le château, mais une partie de la Ville, ces travaux n'ont pas été exécutés.
Comme le propose M. Paquet, la Commission estime légitime la demande formulée par M. Bray pour obtenir des honoraires et propose de les fixer à 1% du montant du devis.
Le classement des restes de cette chapelle est adopté et avis favorable donné à l'exécution du devis de 36 527 Francs établi par M. Brun, pour assurer la conservation des parties épargnées par la chute du clocher.
Une somme de 160 000 Francs est demandée par le propriétaire de l'usine voisine du Pont Valentré, pour céder ses bâtiments à la Ville de Cahors, l'usine constituant un danger permanent d'incendie et enlaidissant le site.
La Commission, conformément à la proposition de M. Verdier, émet un avis favorable à l'octroi, dans ce but, d'une subvention de 100 000 Francs à la Ville de Cahors. 80/15/028/82
La Commission émet également le voeu qu'une zone de protection soit déterminée autour du pont, dans les conditions proposées par la Commission départementale des Sites.
Conformément aux conclusions du rapport de M. Tillet, avis favorable est donné à l'extension du classement de tout le domaine, en y comprenant les bâtiments, les cours et les jardins situés à l'intérieur du mur de clôture et l'esplanade en avant de la porte principale jusqu'à la route.
En outre, la Commission donne un avis de principe favorable à l'exécution des travaux prévus dans le nouveau devis de 4 023 602 Francs établi par M. Polti en y opérant les modifications proposées par M. Tillet.
Une étude de l'état de conservation des pierres sera faite au préalable, après avis du laboratoire d'essais du Conservatoire national des Arts-et-Métiers, subventionné depuis cette année par le budget des Beaux-arts.
La participation de l'État, en raison du caractère unique de l'oeuvre de Ledoux, serait portée, conformément à la demande du Conseil Général, à 2 000 000 Francs avec participation éventuelle de la Caisse nationale des Monuments historiques. 80/15/028/83
La Commission, sollicitée par le service des Bâtiments civils et des Palais nationaux de donner son avis sur les deux projets de passage pour piétons de la rue de Rivoli à la place du Carrousel, côté Pavillon de Marsan, émet un avis favorable à l'adoption de la solution "A" comportant le dégagement de toute une arcade, seul moyen de sauvegarder l'ordonnance architecturale du palais. 80/15/028/84
La Commission adopte les conclusions de M. Paquet sur l'opportunité de définir nettement les parties classées du prieuré Saint-Magloire dans les termes suivants : l'église, la sacristie et la porte de l'ancienne église située dans le cimetière, propriété communale, le cloître et tous les bâtiments qui l'entourent, propriété de la Congrégation des Frères de Saint-Jean-de-Dieu.
La Commission adopte le classement de la chapelle Saint-Antoine à Lanrivain, édifice intéressant au point de vue architectural et livré à un abandon néfaste dont la protection de l'État va le sauver.
La Commission mise uniquement en présence de documents photographiques sur l'extérieur de cette église, partie sans grand intérêt, ne peut se prononcer sur le classement et réclame, avant d'émettre un avis définitif, d'être éclairée sur l'intérieur et la crypte. Néanmoins ce monument étant situé dans un cadre de verdure et fort pittoresque, la Commission suggère l'idée que son classement, comme site, soit mis à l'étude.
Des maquettes de vitraux offerts par le clergé ou des particuliers, sans que l'État ait à participer aux frais, 80/15/028/85 sont soumises à l'examen de la Commission qui approuve pleinement les maquettes destinées à l'église de Dombrot-le-Sec (Vosges) et à l'église de Ressons-sur-Matz (Oise) et, moyennant quelques modifications de détail, autorise l'exécution des maquettes proposées pour la cathédrale de La Rochelle (Charente-Inférieure) ; à la cathédrale de Châlons-sur-Marne (Marne).
L'église Saint-Étienne à Saint-Mihiel (Meuse)
L'église de Rembercourt-aux-Pots (Meuse)
L'église de Montmort (Marne)
L'église de Péronne (Somme)
L'église de Saint-Sever-de-Rustan (Hautes-Pyrénées)
Par contre, elle rejette les maquettes destinées à l'église de Sommepy (Marne) et demande leur réfection totale.
Dans sa séance du 20 décembre dernier, la Commission, saisie d'une offre de donation à l'État du chartrier de la Chalade (Meuse), avait demandé si la donation s'étendait à la travée d'un bâtiment appartenant à Mme de Maurupt où doit être construit l'escalier du chartrier.
M. Rattier apporte une réponse affirmative.
Toutefois, avant de prendre une décision, la Commission désire être informée de l'état du chartrier. D'autre part la donation, devra être, de préférence, faite à la Commune qui, étant propriétaire de l'église, doit l'être logiquement de ses dépendances.
Devant le peu d'intérêt de ce monument, la Commission en rejette le classement et prononce sa radiation de l'Inventaire supplémentaire. 80/15/028/86
La Commission adopte le classement de l'église de Burelles, édifice caractéristique des églises fortifiées de la Thiérache et du nord des Ardennes.
Un devis sera demandé à M. Trouvelot pour les réparations urgentes.
La Commission se rallie au classement de la porte de la Maison du Gouverneur, seul vestige du XVIIe siècle qui subsiste encore à Coucy.
M. Rattier expose à la Commission que le château de Boury-en-Vexin, oeuvre de Jules Hardouin-Mansart forme avec ses dépendances, les communs, dont deux sont contemporains du château, et le parc, un ensemble qui mérite d'être sauvegardé.
Comme la vente en est imminente, le démembrement est à craindre. Pour prévenir un morcellement regrettable, la Commission décide de classer les façades et les toitures du château, de ses dépendances et communs ainsi que le parc.
Afin d'empêcher que l'enceinte du château de Mousson soit rasée pour en utiliser les matériaux, la Commission adopte le classement de ces ruines qui renferment une chapelle du XIIe siècle déjà classée.
Jusqu'ici un seul des quatre propriétaires a donné son consentement. Si l'un ou plusieurs des autres propriétaires refusent leur adhésion, la Commission sera consultée de nouveau sur la question du classement d'office. 80/15/028/87
Cette église offre trop peu d'intérêt archéologique pour que la Commission puisse la retenir en vue du classement.
La chaire, seule oeuvre d'art intéressante, pourrait être classée parmi les objets mobiliers.
Classement adopté.
M. Collin rappelle que la Commission, dans sa séance du 7 mars dernier, s'est prononcée pour le classement de l'ancienne église de Villiers-sur-Chizé
Depuis, la désagrégation de l'édifice est devenue si inquiétante que la Commune demande l'autorisation de le démolir. La valeur artistique et archéologique de ces ruines est telle que la Commission maintient sa manière de voir.
M. Leiceaga, propriétaire d'une maison contiguë à l'église de Saint-Jean-de-Luz veut la démolir pour la reconstruire. Il demande la mitoyenneté du mur du clocher, l'autorisation de fermer deux ouvertures existant dans ce mur et celle de déroger au règlement de voirie en vigueur en dépassant de 2 m 50 en hauteur le gabarit imposé sur la rue de l'église.
Non seulement la Commission repousse ces demandes, mais elle spécifie que, si la maison Leiceaga est détruite et reconstruite, elle devra être isolée de l'église. L'achat ou l'expropriation d'une bande de terrain est prévue. 80/15/028/88
M.Collin est chargé d'entrer en pourparlers à cet effet avec M. Leiceaga.
Dans sa séance du 17 mai 1930 la Commission avait adopté le classement du clocher de Sainte-Croix disposé intérieurement en 6 étages comme un donjon. Les bas-côtés de l'église, en mauvais état, appellent des réparations urgentes qui nécessiteront une dépense d'au moins 150 000 Francs ; la Commune s'engage à en payer la moitié.
Pour encourager la Commune dans son effort généreux et afin que les bas-côtés n'entraînent pas le clocher dans leur effondrement, la Commission décide de classer toute l'église à l'exception des parties modernes.
La Commission approuve un devis de 236 711 Francs 75 établi pour la restauration des couvertures charpentes et menuiseries des bâtiments du château de Chambéry situés sur la place Maché et la cour de la Préfecture.
La moitié des frais pourra incomber à l'État sur deux exercices.
Pour la troisième fois un projet d'aménagement de la Porte de France, à Grenoble, en Monument aux morts est soumis à la Commission.
La Ville de Grenoble ayant renoncé à la démolition de la tourelle d'escalier et s'engageant à n'apporter aucune modification à l'extérieur, l'autorisation de commencer les travaux est accordée.
Dans sa séance du 24 décembre dernier, la Commission 80/15/028/89 avait demandé de connaître le montant de la dépense nécessaire pour la réfection de la flèche.
M. Tillet rapporte deux devis : l'un qui prévoit la charpente en bois et la couverture en ardoises s'élève à 69 351 Francs 69, l'autre, la charpente en ciment armé et la couverture en laves, atteint 62 335 Francs 48.
L'intérêt archéologique du clocher, établi sur la croisée du transept, décide la Commission à se prononcer pour le classement et à approuver le devis de 62 335 Francs 48, dont l'État assurera les deux tiers.
Partageant les conclusions de M. Tillet, rapporteur, la Commission se montre favorable au classement de la totalité des remparts de Langres et de la zone du terrain qui les avoisine. La partie de ces terrains qui appartient à des particuliers sera éventuellement classée d'office.
La Commission rejette le classement estimant suffisante l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire.
L'église de Desingy offre trop peu d'intérêt archéologique pour motiver un classement, voire une inscription sur l'Inventaire supplémentaire.
La Commission adopte le classement de la chapelle qui, avec le cloître déjà classé, forme un ensemble intéressant de bâtiments monastiques du XVIe siècle. 80/15/028/90
L'église de Desingy offre trop peu d'intérêt archéologique pour motiver un classement, voire une inscription sur l'Inventaire supplémentaire.
La Commission adopte le classement de l'église d'Ozenay qui présente une disposition spéciale au Mâconnais : de gros arcs doubleaux reportent le poids de la voûte sur des piles servant de contreforts.
La Commission décide le classement de l'église de La Barre-des-Cévennes, un des rares édifices du XIIe siècle existant dans la Lozère.
La Commission approuve le devis de 204 575 Francs établi pour l'achèvement de la restauration du cloître, de la chapelle de l'abbé et du grand dortoir. Une contribution limitée au tiers de la dépense sera demandée à l'orphelinat des Médaillés militaires, propriétaire. Le montant de la participation de l'État sera réparti sur les budgets de deux exercices.
Dans sa séance du 7 mars dernier, la Commission avait demandé à M. Tillet de se rendre à Cluny pour juger de l'authenticité de la claire-voie de la maison sise sur la Place de 80/15/028/91 l'Église à Cluny.
Adoptant les conclusions de son rapporteur, la Commission se prononce pour le classement à condition que l'indemnité à verser au propriétaire ne dépasse pas 20 000 Francs.
M. Nodet demande à la Commission de ne pas prendre de décision concernant le classement de l'église de Tallard avant qu'il ait étudié, sur place, le problème archéologique que pose cet édifice. Le maintien sur l'Inventaire supplémentaire pour l'instant est décidé.
Tout en reconnaissant le caractère pittoresque que son toit de chaume donne à cette maison, la Commission juge qu'elle ne mérite pas le classement.
La Commission adopte le classement de cette chapelle du XVIIIe siècle.
La Commission adopte le classement du pavillon du XVIe siècle formant l'entrée d'un ancien manoir aujourd'hui fermé. La réparation de la couverture nécessitera, sous peu, une dépense d'environ 12 000 Francs à laquelle participera la propriétaire. 80/15/028/92
La Commission reconnaît la nécessité de continuer les travaux commencés grâce aux Donations Rockefeller. Elle adopte un programme général de travaux dont l'exécution devrait commencer en 1932. Une dépense totale de 54 450 000 Francs est prévue. Une somme de 43 700 000 Francs réservée aux travaux strictement utilitaires et dont le détail suit, pourrait être demandée au Parlement. Le reste, soit 10 750 000 Francs servirait aux travaux dont l'intérêt est surtout artistique et serait constitué par les ressources disponibles des Donations Rockefeller : reliquat de la 2e donation, part de la réserve générale et intérêts capitalisés. 80/15/028/93
Chapitre premier (bâtiments et ouvrages annexes)
1 Grande Orangerie de Mansart
Suite du programme déjà réalisé
Restauration des murs de soutènement et des deux groupes de Cent-Marches
Achèvement des menuiseries extérieures 2 500 000 Francs
2 Cour de Marbre
Réfection du dallage de marbre actuellement disloqué par l'humidité. Reconstruction sur un plancher en béton armé avec dispositif d'aération. A cette occasion, relèvement du niveau pour rétablissement du niveau ancien 2 500 000 Francs
3 Réfection des pavages
Cour Royale (En connexion avec les travaux ci-dessus prévus pour la Cour de Marbre) : Réfection du pavage avec rétablissement de niveaux anciens 500 000 Francs
Grande Cour des ministres : Réfection des pavages ; Reprise éventuelle de voûtes effondrées sous les rampes 4 000 000 Francs. 80/15/028/94
Chapitre deuxième (Ouvrages des jardins)
4 Pièce d'eau des Suisses
État d'abandon très préjudiciable à l'ordre et à la bonne conservation des autres parties du Domaine.
Clôture et rattachement au Parc clos - Réfection des berges en maçonnerie, sans les dalles de couverture - Opération recommandée par la Commission scientifique spéciale de la Pièce des Suisses - Réfection des gazons, allées, etc.… 5 000 000 Francs.
5 Bras sud du Grand-Canal
Ruiné par l'École des Pontonniers - Récupération et restauration - Restauration des emmarchements et abords 5 000 000 Francs
Recréation du Bassin circulaire.
6 Ouvrages construits des Jardins
Bosquet des Rocailles, Restauration 2 500 000 Francs
Bosquet des Dômes. Réparation 1 000 000 Francs
Fontaine de La Pyramide 800 000 Francs
Grand-Degré sur Parterre d'eau 400 000 Francs
Réfection des passerelles du Temple de l'Amour 300 000 Francs
Restauration du Bassin du Trèfle 3 000 000 Francs
Grilles et clôtures extérieures Réparation 1 000 000 Francs
Ensemble : 9 000 000 Francs
7 Routes intérieures du Domaine
Avenue de la Porte Saint-Antoine
Petite avenue Saint-Antoine
Avenue du Petit-Trianon 3 000 000 Francs
8 Ferme de Gally 1 200 000 Francs
Total des Chapitres 1er et 2e : 32 700 000 Francs. 80/15/028/95
Deuxième partie
9 Chauffage central à distance
Versailles : 5 000 000 Francs
Trianon : 3 000 000 Francs
Total : 8 000 000 Francs
10 Opéra Louis XV
Restauration intérieure 3 000 000 Francs
Opération impossible à comprendre dans le programme ci-dessus car elle implique avant toute demande de crédit un accord problématique avec le Sénat
Total de la 2e partie : 11 000 000 Francs
Donation Rockefeller
1 Toitures au-dessus des Grands Appartements du Roi - Complément exigé par l'état des charpentes : 250 000 Francs
2 Hameau de Marie-Antoinette : 1 000 000 Francs
3 Escalier Gabriel : 5 000 000 Francs
4 Cour de Marbre, opération limitée à la restauration des façades du château :
Établissement des avant-corps à colonnes
Restauration des balcons
Restitution des six portes grilles des vestibules du Roi et de la Reine
Restitution de la 2e grille dorée
Dorure des toitures 4 500 000 Francs
Toute la partie de restauration de la Cour de Marbre consistant en réfection du dallage de marbre, surélèvement de la Cour de Marbre et de la Cour Royale, repavage de la Cour Royale, etc.… serait assurée simultanément par le programme d'État, et ce, pour la Cour entière du Château.
Total : 10 750 000 Francs. 80/15/028/96
Ressources disponibles
Reliquat de la 2e Donation. Environ 3 000 000 Francs
Part de la réserve générale 4 000 000 Francs
Intérêts capitalisés 3 000 000 Francs
Total : 10 000 000 Francs.
Outre ce programme général, la Commission fixe le programme des travaux d'entretien pour l'année courante. Une somme de 1 048 291 Francs affectée aux travaux nécessités par la vie courante du domaine sera prélevée sur les crédits des Bâtiments civils et des Palais nationaux et une somme de 2 404 408 Francs destinée à l'entretien des bâtiments sera fournie par le Service des Monuments historiques.
Ci-joint le détail des travaux.
1° Logements du personnel 205 745 Francs partie G.R.
2° Elagages 48 000 Francs
3° Pierrées 30 000 Francs
4° Serres 117 292 Francs Achèvement du programme approuvé
5° Char d'Apollon 234 261 Francs
Total : 635 318 Francs 80/15/028/97
Travaux de 1931
1° Elagages 27 000 Francs
2° Pierrées 28 125 Francs
3° Serres 106 288 Francs Achèvement du programme approuvé
4° Rivières (bief à l'Est du Hameau) et berge effondrée 251 560 Francs
Total : 412 973 Francs
Palais de Versailles 635 318 Francs
Palais de Trianon 412 973 Francs
Total Général : 1 048 291 Francs
1° Pièce d'Eau des Suisses 230 779 Francs
2° Terrasses de la Grande Orangerie
Ancrages et égout 189 816 Francs
3° Nettoyage des marbres 2e zone 167 620 Francs
4° Treillage 156 989 Francs
5° Travaux intérieurs du Musée 84 853 Francs
6° Salle 143, appart[ement de] Madame de Maintenon 28 564 Francs
7° Atelier sculpture et bosquet
Réservoirs 268 075 Francs
8° Pavillon Macipa (achèvement) 300 868 Francs
9° Place d'Armes : Pavage avenue de Sceaux 429 951 Francs
10° Paratonnerres sur château 39 109 Francs (suite)
Total : 1 887 624 Francs 80/15/028/98
1° Nettoyage des marbres 2e zone 50 140 Francs
2° Bassin du Plat-Fond, supplément transport 8 300 Francs
3° Treillages 75 073 Francs
4° Châteauneuf, 4e partie 202 279 Francs
5° Réfection parterre bas Grand-Trianon 88 946 Francs
6° Allée du Mouchard repavage 92 046 Francs
Total : 516 794 Francs
Versailles 1 887 624 Francs
Trianon 516 784 Francs
Total général : 2 404 408 Francs
Petites-Écuries
Réfection de la coupole, environ 800 000 Francs
Pavillon des Gendarmes. 80/15/028/99
La Commission émet un avis de principe favorable au projet qui lui est soumis. Mais, pour sauvegarder la propriété des eaux du Grand-Canal et du rû de Gally, elle demande que la construction des bâtiments projetés ne soit autorisée qu'après remise par l'Institut de recherches agronomiques d'une étude satisfaisante sur les moyens d'évacuation des eaux usées et de déchets de toute sorte que ces constructions font prévoir.
D'autre part, l'Institut devra aménager les allées du parc utilisées pour les transports, le passage des animaux et des instruments de culture, des allées simplement gazonnées ne pouvant suffire à cet usage.
La Commission adopte le maintien de la peinture existante. Un tracé à la sanguine restituera les contours de la décoration disparue, suivant le procédé en usage en Italie et en Allemagne. La mise en état de ces salles est prévue pour 1932.
M. Pératé, pour éviter une coupure dans la suite historique des salles du musée, aurait voulu exposer des oeuvres du XVIIIe siècle dans ces salles après avoir voilé les peintures murales. Mais la Commission estime que des oeuvres du XVIIe siècle doivent être exposées dans ce cadre dont il faut faire connaître l'intérêt aux visiteurs de Versailles. 80/15/028/100
La démolition des bâtiments avait été décidée dans une séance précédente de la Commission. Depuis une demande de location en vue de l'exploitation a été faite.
La Commission favorable à la location hésite entre deux partis à prendre : louer à bas prix sans réparer les bâtiments ou reconstruire une ferme moderne et la louer en conséquence. Cette question sera reprise et tranchée à une séance de la Commission des Monuments historiques .
La sous-commission, sans préjuger du résultat des recherches en cours pour connaître les servitudes qu'ont les terrains, estime nécessaire de reculer les bâtiments d'administration en voie de construction à droite de la grille royale, dût-on verser une indemnité pour arriver à ce résultat. D'autre part, elle a obtenu qu'un rideau d'arbres masquerait le moulin.
Nota : Cet avis n'aura pas à se manifester, les bâtiments précités ayant été construits sur un terrain grevé d'une servitude non aedificandi.
La sous-commission estime qu'une surface de 400 m2 sera suffisante pour chaque jardin. Les servitudes respectées 80/15/028/101 dans les pépinières de Trianon, telle l'interdiction des cabanes à outils, seront imposées dans l'arboretum. Des haies de troènes de 1 m 50 à 2 m de haut sépareront les jardins.
Cette question intéressant non seulement le personnel des Beaux-arts mais aussi ceux du Service des Eaux, des questures de la Chambre et du Sénat. L'avis donné par la sous-commission ne pourra être suivi d'effet pour cette partie du personnel qu'après approbation des autorités compétentes.
En raison de la cherté du vidangeage des fosses, l'exploitant a demandé l'installation d'une fosse septique en offrant de participer aux frais. Le Conseil supérieur d'hygiène étant favorable aux grandes fosses septiques, la sous-commission estime que l'installation demandée doit être faite, M. Bonnet, négociant avec l'exploitant pour établir le montant de son concours.
Afin de ne pas priver complètement Versailles des 23 arbres malades, quoique encore très beaux d'aspect, la sous-commission demande qu'il soit procédé à leur étêtement durant l'automne prochain avant les grandes tempêtes qui les rendraient dangereux pour la sécurité publique. M. de Vaissière règlera avec les chefs jardiniers les modalités 80/15/028/102 de cette opération.
La sous-commission émet un avis défavorable, la présence de baraques foraines sur l'avenue de Paris offrant de graves inconvénients.
Afin de ne pas priver la Ville de Versailles des revenus constitués par les droits de place, les forains pourraient être autorisés à s'installer sur la place de la gare.
Le directeur des Domaines de Seine-et-Oise a demandé à M. Bonnet un rapport sur les arriérés de perception qu'il conviendrait de réclamer aux concessionnaires qui, à l'exemple du propriétaire de l'Hôtel des Réservoirs, auraient augmenté le nombre de leurs portes et fenêtres sur le domaine.
Tout en reconnaissant le bien fondé d'une pareille réclamation, la sous-commission estime qu'il est inopportun de lui donner suite pour l'Hôtel des Réservoirs, vu les sacrifices consentis récemment par le propriétaire.
La sous-commission reconnaît la nécessité d'organiser des pépinières qui permettront de replanter par grandes 80/15/028/103 étendues.
Un rapport sera demandé à M. Wandling sur ce sujet et un programme sera établi avec l'aide de M. de Vaissière.
M. Bonnet rapporte à la sous-commission les dégâts causés par les installations hâtives faites à la veille du dernier Congrès.
La sous-commission souhaite qu'une installation définitive de lignes électriques et téléphoniques soit faite dans les locaux réservés au Congrès pour éviter de nouveaux dommages aux toitures et aux façades.
Pour la bonne tenue des abords de la place d'Armes et la sauvegarde des arbres de l'avenue Nepveu, la sous-commission adopte un règlement imposant à tous les concessionnaires des terrasses et tentes mobiles sur l'avenue Neveu les obligations et les restrictions acceptées par le propriétaire de l'Hôtel de France. 80/15/028/104
Cette délégation s'est rendue au château et a examiné le projet de construction d'une salle de gymnastique au pied de celui-ci.
Il a paru que, si l'emplacement n'était pas très heureux, il était possible, en raison de la difficulté pour la Ville d'en trouver un autre, d'autoriser le principe du projet sous réserve que celui-ci soit sérieusement amendé : sa hauteur étant sensiblement réduite et à la condition qu'il soit fait tout autour du bâtiment de larges plantations d'arbres.
M. le maire a donné l'assurance que la Ville était toute disposée à accepter de remanier son projet et a annoncé que le Conseil municipal a pris une délibération pour accepter le classement définitif du château. La délégation s'est ensuite rendue à La Butte-Chalmont où elle a retrouvé M. Landowski, auteur du monument 80/15/028/105 en construction, l'ingénieur en chef et l'ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées et les maires des communes intéressées. Il a été convenu que le programme minimum établi par les services des Ponts-et-Chaussées pour l'aménagement des accès aux monuments serait l'objet d'une étude plus complète dans laquelle sera prévue une série de garages pour permettre le croisement des voitures. Ce projet sera transmis au ministère de l'Intérieur a qui la plus grande partie de la dépense, évaluée à 500 000 Francs environ, semble devoir incomber, l'administration des Beaux-arts pouvant y contribuer pour 100 000 Francs environ.
Un programme des servitudes à prévoir pour la protection du site est également établi et sera transmis à la Commission départementale des Sites et Monuments. 80/15/028/106
Autorisation de faire nettoyer les hauts reliefs de la Marseillaise et du Triomphe, demandée par M. Citroën.
M. Paquet fait remarquer à la Commission que les dépôts de poussière nuisent à la conservation du monument en retenant l'acide sulfurique qui attaque la pierre. Mais, s'il est utile de débarrasser les hauts reliefs de la poussière, il faut leur laisser la patine qui donne du relief aux sculptures et, par conséquent, écarter le nettoyage par la vapeur.
M. Defrasse 80/15/028/107 et M. Bigot seront priés d'établir, de concert avec la Maison Thomas et Harrisson, un projet de nettoyage par le vide. Un essai sera fait tout d'abord sur une petite surface peu éclairée du monument.
Palais du Louvre à Paris (Seine)
La Commission adopte les conclusions de M. Lefèvre approuvant le devis de 161 000 Francs établi par M. Ferran pour l'aménagement de l'excavation du Jardin de l'Infante.
Bâtiments de l'école d'application d'artillerie
La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Patouillard-Demoriane sur les demandes formulées par le ministère de la Guerre tendant à obtenir l'autorisation de faire procéder à certaines transformations dans la partie du Domaine de Fontainebleau occupé par l'école d'application d'Artillerie.
Informée par M. Pottier du résultat inattendu et inappréciable pour l'histoire des anciennes civilisations obtenu par les fouilles méthodiques poursuivies en 1930, la Commission vote des remerciements à l'abbé Sigal et propose d'ouvrir un crédit de 40 000 Francs pour la campagne de 1931. 80/15/028/108
M. Nodet communique à la Commission le résultat de ses pourparlers avec la Société immobilière du Sud-est. Celle-ci est disposée à contribuer pour 100 000 Francs à la restauration de l'abside romane classée et à faire édifier la nef entièrement à ses frais par l'architecte des Monuments historiques.
L'objection faite au percement d'une baie dans le mur pignon, les religieuses de La Visitation devant acquérir la Maison Denane, une zone d'isolement en prairie sera constituée en dehors de la clôture obligatoire dans l'Ordre de La Visitation.
La Commission félicite M. Nodet d'avoir mené à bien ces négociations.
Aménagement d'une voie de débord contre l'église
M. Nodet, pour mettre fin aux difficultés sans cesse renaissantes, envisage la possibilité de céder à la Compagnie du Midi une tranche horizontale du choeur. La Commission craignant que cet abandon soit suivi de demandes nouvelles, estime impossible de donner suite à cette suggestion.
Comme d'autre part, il lui semble impossible de laisser la Compagnie constituer au sud de l'église une voie 80/15/028/109 de débord sur un mur de plus de 3 m 50 de haut qui masquerait la chapelle et ne permettrait son accès que par un souterrain, la Commission demande à l'administration de poursuivre le classement du terrain situé à l'est et au sud du monument, souhaitant, par ailleurs, la réalisation d'un grand projet d'expropriation des terrains nécessaires à la Compagnie du Midi, ce qui permettrait d'assurer l'intangibilité d'un îlot classé.
La Commission rejette le projet de M. Bernard qui sera prié de procéder à une nouvelle étude, sous la direction de M. Sallez.
Projet de façade
Tout en regrettant que le projet de façade établi vraisemblablement par Lebrun au XVIIe siècle n'ait pu être retrouvé, la Commission autorise l'exécution du projet de M. Halley. La dépense incombera entièrement à la Ville de Paris en raison du caractère spécial de l'entreprise.
Pour éviter la mutilation de ces terrasses, la Commission demande que la Municipalité de Saint-Germain soit invitée à rectifier le tracé de la route projetée. Le classement des 80/15/028/110 terrasses et des galeries voûtées permet d'imposer cette modification.
La Commune de Quimerc'h sollicite l'autorisation de démolir cette ancienne église pour en vendre les matériaux.
La Commission, d'accord avec M. Paquet, adopte le classement qui permettra de sauvegarder la beauté de ces ruines
La réparation de cette tour étant devenue impossible et sa chute imminente, la Commission donne un avis favorable au déclassement qui permettra à la Ville de procéder à la démolition.
M. Paquet rappelle que la Municipalité de Tours est en partie responsable de la disparition de ce monument par la mauvaise volonté qu'elle a apportée à contribuer à sa réparation.
M. Verrier expose que la Municipalité souhaite le maintien du classement pour les parties inférieures de la tour.
La Commission n'est pas d'avis d'entrer dans des vues qui auraient pour effet d'entraîner l'État dans des dépenses hors de proportion avec l'intérêt de ces vestiges.
Des photographies de la tour seront prises avant sa disparition et la Municipalité sera invitée à rendre aux entrepreneurs les bois d'échafaud et à conserver les matériaux intéressants pour l'archéologie. 80/15/028/111
esiècle voisines de l'Hôtel de ville à Noyon (Oise)
En vue d'agrandir la place du Marché, la Municipalité de Noyon voudrait faire démolir en grande partie le cadre de vieilles maisons de cette place. Pour empêcher cette mutilation, la Commission adopte le classement au besoin d'office, des façades et des toitures de la maison Poiret située dans l'angle sud de la place et des deux maisons du XVIIIe siècle situées au nord.
La Commission autorise l'exécution du projet de chemin de croix établi par M. Maurice Denis.
En raison de la ruine de cet édifice, la Commission donne un avis favorable au classement limité au mur méridional du transept qui contient le portail et la rose, le reste de l'église restant sur l'Inventaire supplémentaire.
Sans faire d'opposition formelle au classement de cette église, la Commission estime qu'il n'est pas urgent de prononcer ce classement. 80/15/028/112
Projet de restauration.
La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Collin qui ramène le devis de M. Barbier à 161 947 Francs et la participation locale devra être de 100 000 Francs.
La Commission adoptant les conclusions de M. Nodet donne un avis favorable au classement de l'escalier et du pavillon qui l'abrite.
Projet de monument à Mgr Julien.
La Commission approuve le projet qui lui est présenté.
La Commission approuve, sous réserve des modifications demandées par M. Rattier, les maquettes de vitraux destinées à l'église Saint-Maurice à Lille (Nord), à l'église de Morbecque (Nord) et à l'église de Grand-Rozoy (Aisne)
Décoration de la chapelle de la Vierge
La Commission demande une nouvelle étude
La Commission adopte le classement de ce mur indispensable 80/15/028/113 à la stabilité de l'église construite sur une butte de sable.
Le propriétaire de la souche de cheminée sarrasine de la ferme Tricot au Grand-Colombier refusant de consentir au classement, la Commission demande un classement d'office.
La Commission approuve les conclusions de M. Verrier favorable au classement des bornes armoriées de l'ancienne abbaye Saint-Seine, et à la recherche des autres bornes de ce genre pouvant subsister.
La Commission adopte le classement des édifices suivants :
L'ancien hôpital d'Hautefort (Dordogne)
L'église de Bruyères-le-Châtel (Seine-et-Oise)
L'église de Plounevez-Moëdec (Côtes-du-Nord)
L'église de Chapelaine (Marne)
Les ruines de l'ancien château d'Arcis-le-Ponsart (Marne)
Les halles de Vitry-le-François (Marne).
La Commune de Trégastel (Côtes-du-Nord) désire être autorisée à contracter un emprunt gagé sur la taxe de séjour. La Commission émet un avis favorable. 80/15/028/114
La Commune de Pléneuf (Côtes-du-Nord) sollicite l'autorisation d'augmenter le tarif de la taxe de séjour. Avis favorable.
La Commune de Bayonne (Basses-Pyrénées) demande l'autorisation de percevoir la taxe de séjour pendant une nouvelle période de cinq ans. Avis favorable.
Les communes de Cavalaire-sur-Mer (Var) et de Monnetier-Mornex (Haute-Savoie) sollicitent l'autorisation de percevoir la taxe de séjour.
Avis favorable. 80/15/028/115
Programme des travaux à exécuter durant l'exercice 1931 :
La Commission approuve ce programme qui a été arrêté par la sous-commission de Versailles dans sa séance du 22 mai dernier.
La Commission émet un avis favorable à cette répartition. Elle regrette que l'opposition des bureaux du Gouvernement 80/15/028/116 général ne lui permette pas une réorganisation du Service des Monuments historiques de l'Algérie sous le contrôle de l'administration centrale des Beaux-arts.
Projet de travaux à la double galerie du Forum d'Auguste déblayée par M. Formigé.
La Commission approuve le devis de 72 308 Francs 93 destiné à la consolidation des voûtes romaines, à l'établissement d'un escalier d'accès pour les visiteurs et à l'aménagement de la chapelle en musée lapidaire.
Réfection du dallage de la galerie extérieure 1er étage.
La Commission émet un avis défavorable à l'emploi du béton armé. L'architecte devra fournir un nouveau devis prévoyant l'emploi de monolithes de 3 m 30 et 4 m 50 de longueur pour 0 m 45 d'épaisseur que pourrait fournir la carrière de Roque Maillère.
Classement.
La Commission, sur la demande de M. Marcel Aubert, adopte le classement de cette tour dont l'étage inférieur présente des voûtes sur fausses croisées d'ogive à profil carré datant du milieu du XIIe siècle, vestige de l'influence lombarde en France, sans que cette mesure puisse entraîner pour l'administration des Beaux-arts, le remboursement des dépenses récemment faites pour la réparation de l'étage supérieur. 80/15/028/117
Demande de classement.
La Commission estime que ce monument n'offre pas assez d'intérêt pour mériter le classement. Toutefois elle souhaite que son utilisation en marché aux fleurs permette de sauvegarder quelques colonnes ainsi que la statue de Saint-Sébastien.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution de l'élargissement de 42 m projeté par la Ville de Paris pour mettre en valeur la basilique du Sacré-Coeur et son escalier. Elle écarte la demande de participation à la dépense faite par la Ville de Paris, ces travaux n'intéressant aucun monument classé.
Remise en état des peintures décorant les bas-côtés.
Adoptant les conclusions de M. Paquet, la Commission demande que les travaux soient menés avec beaucoup de circonspection et sous le contrôle de l'administration des Beaux-arts. Il faudrait tout d'abord enlever la poussière, opération nécessaire et qui pourrait suffire pour remettre en valeur ces peintures.
La Commission demande avec M. Paquet que le devis de 985 000 Francs présenté par la Ville de Paris soit ramené à 925 000 Francs par suppression du chapitre concernant le chartrier. Les groupes de la façade ne devront être restaurés qu'après une visite sur place de la Commission. 80/15/028/118
Ce projet étant nuisible à la tour, la Commission adopte le classement de l'immeuble adossé. Des négociations seront entamées, pour que, moyennant indemnité, le propriétaire consente à modifier son projet.
Consolidation du clocher : Travaux approuvés.
Réparation de la tour de la Madeleine.
Travaux approuvés (devis de 121 886 Francs) sous réserve des modifications demandées par M. Sallez.
La Commission n'approuve dans le devis présenté que les travaux nécessaires pour la protection de la chaussée supérieure. La dépense se trouve ainsi ramenée à 106 517 Francs.
Ce plan, détruisant la perspective de monuments classés et sacrifiant des monuments inscrits à l'Inventaire supplémentaire, la Commission émet un avis défavorable à son exécution Le rapport de M. Ruprich-Robert sera transmis à la Municipalité de Bourges et l'administration des Beaux-arts insistera vivement 80/15/028/119 sur l'inopportunité de dégager la cathédrale. Une visite de la Commission pourrait avoir lieu en octobre.
La Commission sollicitée par la Commune d'autoriser la modification des étais ne peut se prononcer avant d'avoir le relevé exact de ces étais et le dessin des modifications projetées.
Réclamation au sujet du devis de 42 269 Francs 10.
La Commission maintient son avis favorable à l'exécution d'un lambris de bois au lieu de la voûte de pierre demandée par M. Guilloret.
Projet de travaux pour la protection et la consolidation de la falaise qui supporte l'église.
La Commission approuve le devis de 165 149 Francs 42. L'administration des Travaux publics sera invitée à participer à la dépense.
Projet de remise en état des remparts.
La Commission donne son approbation au devis de 311 805 Francs 60 présenté par M. Prieur. La dépense sera répartie sur quatre exercices.
Projet de reconstruction du clocher 80/15/028/120 et du porche.
La Commission approuve le projet présenté par M. Tillet. La dépense sera entièrement payée par la Municipalité.
Projet de restauration de la nef.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 441 179 Francs établi par M. Hulot.
Proposition de classement.
Informée qu'une offre d'achat s'élevant à 70 000 Francs aurait été faite au propriétaire, la Commission estime, avant de prendre une décision sur l'opportunité de prononcer le classement d'office, qu'il faudrait s'enquérir auprès de l'acquéreur éventuel du prix proposé. L'architecte devra veiller à ce que les arcades ne soient pas déplacées avant que la Commission ait émis un avis définitif.
Remise en état des parties ruinées par la guerre.
La Commission approuve le devis de 2 628 975 Francs 84 établi par M. Sallez.
La Commission demande que les lucarnes prévues au devis soient remplacées par des chatières. Un nouveau projet devra lui être soumis. 80/15/028/121
Pont-levis.
La Commission émet un avis favorable au maintien du plancher de bois.
Extension de classement.
Par mesure de protection, la Commission adopte l'extension du classement aux terrains contigus limités par des traits rouges et bleus sur le plan annexé au rapport de M. Collin.
Proposition de vente à l'État.
La Commission, saisie d'une proposition de vente à l'État estime que cette maison où il ne reste guère de traces de la vie de Berlioz, n'offre pas assez d'intérêt pour mériter l'achat par l'État, non plus que le classement parmi les Monuments historiques.
Classement :
Dans sa séance du 19 décembre dernier, la Commission avait demandé, avant de se prononcer sur la question du classement, d'être renseignée sur le montant des dépenses à prévoir.
M. Collin l'informant que le devis ne montera qu'à 50 000 Francs environ, la Commission adopte le classement.
La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :
Église de Saint-Denis-d'Anjou (Mayenne) 80/15/028/122
Chapelle servant de sacristie à l'église de Bazouges (Mayenne)
Tour des Jacobins à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées)
Église de Saint-Robert (Lot-et-Garonne)
Clocher de l'église de Javron (Mayenne)
Abside et clocher de l'église de Clavé (Oise)
La Commission approuve la maquette qui lui est proposée sous réserve des modifications demandées par M. Ruprich-Robert à qui le carton d'un panneau devra être soumis.
La Commission désirerait que le projet de compléter ce vitrail fût abandonné. M. l'abbé Mercier pourrait employer les crédits dont il dispose à l'exécution d'une verrière neuve.
Statues des maréchaux :
La Commission émet le voeu que ces statues sans intérêt artistique soient mises à l'abri dans un hangar de la ferme de Gally. 80/15/028/123
Délimitation de classement et travaux :
La Commission maintient son avis sur les limites de ce classement. Elle propose que les parties non classées soient inscrites à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques et approuve le devis de 203 645 Francs 05 dressé en vue de la restauration des parties classées.
Demande d'autorisation d'un store sur la façade :
La Commission invite M. Rattier à se rendre sur place pour négocier avec le propriétaire. Elle donne une approbation de principe à l'apposition d'un store semblable à ceux mobiles 80/15/028/124 des arcades de la rue de Rivoli.
Demande de radiation de l'Inventaire supplémentaire.
Avant de se prononcer, la Commission tient à s'assurer qu'il est vraiment impossible d'utiliser cet intéressant édifice. M. Rattier visitera le château et négociera avec le préfet avant la prochaine session du Conseil général. D'autre part, le plan d'extension des terrains avoisinants sera soumis à la Commission.
Proposition de vente à l'État :
La Commission émet un avis favorable à l'acquisition par l'État de la propriété contiguë à la porte de Laon.
Classement du terrain sur lequel il est construit.
La Commission adopte le classement et souhaite que l'autorisation du ministère de la guerre permette de démolir, sur une longueur de 2 mètres, un hangar qui se trouve derrière le portail.
Laboratoire de recherches sur les maladies des pierres.
Conformément aux propositions de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable au prélèvement sur les monuments 80/15/028/125 historiques à restaurer de cubes de pierre mesurant 40 cm d'arête destinés à servir de matières d'expérience au Conservatoire des Arts et Métiers.
Proposition de classement.
La Commission estime que cet édifice offre trop peu d'intérêt pour mériter le classement.
Proposition de classement.
Adoptant les conclusions de M. Paquet, la Commission émet un avis défavorable au classement de ce monument, mais elle propose celui des 2 clôtures du choeur comme objets mobiliers.
Ancien évêché de Bellay (Ain)
Proposition de classement.
La Commission réserve son jugement jusqu'à ce que M. Tillet se soit rendu compte de viser de l'intérêt de cet immeuble.
Des maquettes de vitraux proposées pour les églises de Fère-en-Tardenois (Aisne)
Vic-sur-Aisne (Aisne)
Roye-sur-Matz (Oise)
Sont approuvées sous réserve de quelques modifications de détail.
La Commission adopte le classement des monuments suivants :
Église de Saint-Julien-du-Tournel (Lozère)
Église d'Antugnac (Aude) 80/15/028/126
Ancienne borne frontière portant d'un côté le lion comtois et de l'autre les fleurs de lys de France à Frébuans (Jura)
Église de Béthisy-Saint-Martin (Oise)
Choeur et le transept de l'église de Géraudot (Aube)
Ancienne borne frontière à Mallerey (Jura)
Château de Castille à Argilliers (Gard)
La colonnade située à l'entrée du château de Castille avec ses deux hémicycles. Les colonnades en bordure de l'allée centrale jusqu'au portail avec les murs sur lesquels elles s'appuient et les deux tombeaux des baronnes de Castille dans le cimetière.
Porte de Chenizelles à Laon (Aisne)
Tour du Guet à Calais (Pas-de-Calais)
Église d'Allenc (Lozère)
Chapelle de Belleville à Hauteluce (Savoie)
Blérancourt (Aisne)
Porte d'entrée du château avec les façades et les toitures des deux pavillons qui y sont accolés
Église de Saint-Georges-d'Oléron (Charente-Inférieure)
Porte de Mons à Avesnes-sur-Helpe (Nord)
Les deux parties de rempart qui l'accompagnent, le pont qui la précède et les substructions des deux tours existant à l'autre extrémité de ce pont
Église romane du hameau de Cray à Saint-Marcellin-de-Cray (Saône-et-Loire)
Église, à l'exception de la sacristie, à Mazerat-Aurouze (Haute-Loire)
Tourelle d'angle et le toit de la maison dite "de l'escargot"à Tournus (Saône-et-Loire)
Église de Songy (Marne)
Chapelle des pénitents Saint-Geniez-d'Olt (Aveyron) 80/15/028/127
La façade du bâtiment qui donne accès au cloître sur la place du marché, le porche couvert d'un dôme rectangulaire en avant de la façade de l'église.
Église de Bissy-la-Mâconnaise (Saône-et-Loire)
Le choeur et la tour qui surmonte la travée droite de l'église.
La Commission émet un avis favorable à l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire des édifices suivants :
Les tourelles polygonales sises 17 place aux Bois et 2 place Fénelon à Cambrai (Nord)
La maison Maynard à Lagrasse (Aude)
Le prieuré à Mazerat-Aurouze (Haute-Loire)
Hôtel-Dieu à Tournus (Saône-et-Loire)
Trois grilles. La Commission propose, en outre, le classement comme objets mobiliers du vaisselier et de la chaire de cet Hôtel-Dieu.
Pérouges (Ain)
- Dessins exécutés par M. Gélis et exposés au Salon :
La Commission émet un avis favorable à l'achat par l'État de ces dessins pour la somme de 10 000 Francs.
Classement :
Devant le refus du propriétaire, la Commission adopte le classement d'office des deux arches et des piles subsistantes du Pont-vieux avec la partie basse du moulin dit "Moulin du Roi".
Classement adopté. 80/15/028/128
A 11 heures et quart, apprenant la mort du regretté M. Paul Boeswillwald, vice-président de la Commission et qui a appartenu pendant un demi siècle au Service des Monuments historiques M. Marcou, qui présidait, lève la séance en signe de deuil. Un télégramme de condoléances est, au nom de l'assemblée, envoyé à la famille. 80/15/028/129
En ouvrant la séance, M. Paul Léon fait l'éloge du regretté M. Paul Boeswillwald.
A notre dernière séance nous apprenions la mort de Paul Boeswillwald. Avec lui disparaît le dernier survivant d'une génération dont l'oeuvre a laissé sa trace profonde dans celle de l'art français. Voué par tradition de famille et par vocation personnelle à l'architecture médiévale, on peut dire qu'il n'est pas une seule de nos grandes restaurations monumentales qu'il n'ait marquées de son empreinte, de même qu'il n'est pas un seul de nos architectes actuels qui n'ait reçu ses conseils et ne relève de lui. L'enseignement qu'il donna pendant près de quarante ans à l'École des Beaux-arts élargit singulièrement le cercle de son action et contribue puissamment à répandre nos doctrines.
La sûreté de son jugement, la noblesse de son caractère lui valurent dans tous les milieux une autorité sans conteste. Son extraordinaire vigueur physique, intellectuelle et morale se tempérait de belle humeur et d'affable bonne grâce. En lui, les dons les plus divers se rencontraient pour former un harmonieux équilibre sans qu'aucun défaut ne vînt ternir l'éclat des plus belles qualités. Un esprit largement ouvert à toutes les choses de la vie, la passion de tous les arts, une mémoire sans défaillance au Service d'un puissant labeur et d'une curiosité toujours en éveil, la verve la plus 80/15/028/130 enjouée, une droiture extraordinaire mais sans transaction non plus sur les principes essentiels, une bonté infinie dans la délicate réserve se marquait de quelque rudesse. Sa vie presque séculaire eût été digne d'envie si les coups répétés du sort n'avaient éprouvé un courage qui jamais n'aura fléchi. Jusqu'au bout d'allure martiale, sans faiblesse devant le destin, il aura gardé la tenue. En lui nous pleurons un doyen, un maître, un ami. Sa perte nous diminue. Nous, nous restons atteints dans le meilleur de nous-mêmes. A sa place demeurée vide nous évoquerons son image, sa parole et son exemple.
Amélioration des accès de la station du métropolitain "Place de la Concorde" et création d'un paysage souterrain sous la rue de Rivoli.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux du métropolitain et demande que des négociations soient entamées avec la Compagnie en vue d'obtenir sa participation aux travaux de reprise en sous-oeuvre des murs du musée sur la rue de Rivoli et à l'angle Concorde.
Une délégation de la Commission jugera sur place si les modifications proposées seront d'un heureux effet.
Avis favorable au maintien de la croix et à la prompte exécution des travaux. 80/15/028/131
Société de meunerie-boulangerie de Seine-et-Oise)
La Commission adopte les conclusions de M. Pontremoli sur la nécessité d'un accord qui permettra d'obtenir le respect de la bande de terrain en face de la grille royale restée libre de toute servitude non aedificandi et d'empêcher que la hauteur de 21 m prévue pour les bâtiments ne soit dépassée à l'avenir. Elle émet le voeu qu'une zone de protection régulièrement établie entoure bientôt Versailles et que l'allée de Villepreux soit de nouveau bordée d'arbres.
La Commission insiste pour que l'autorisation accordée à l'administration de la Guerre soit provisoire et révocable afin de rendre possible l'enlèvement de ce hangar lorsque le départ des pontonniers permettra de dégager la perspective du bras gauche du Grand-Canal.
Restauration des façades sur la cour intérieure.
Avis favorable à l'enlèvement des crépis et à la réfection des parements. M. Collin s'assurera de visu s'il convient de restaurer les sculptures. 80/15/028/132
La Commission demande que le service des Monuments historiques, d'accord avec M. l'architecte en chef Japy, examine toutes les parties méritant le classement et détermine les travaux nécessaires pour leur restauration.
Autorisation sollicitée par la Ville de remplacer par des constructions en maçonnerie les buvettes en planches entourant les remparts.
La Commission émet un avis défavorable. Cette transformation enlèverait à ces constructions leur caractère provisoire. Des réparations seront seules admises jusqu'à ce que la mise à exécution du projet de dégagement des remparts fasse disparaître ces buvettes.
Déblaiement du terrain autour de l'église. La Commission demande instamment le déblaiement de ce terrain que la Compagnie du Midi a transformé en dépôt de matériaux.
Raccords à la peinture de la voûte de la chapelle de La Trinité
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 6 237 Francs établi par M. Bray. 80/15/028/133
Reconstruction d'un hangar par la Cave coopérative
La Commission adopte les conclusions de M. Nodet sur l'avantage qu'il y aurait à permettre la reconstruction du hangar à l'emplacement actuel à condition que la hauteur prévue soit ramenée de 4 m 50 et qu'il soit dans l'axe des bâtiments existants.
Sur la proposition de M. Paquet, la Commission vote la démolition d'un couloir adossé à la cathédrale et d'un bâtiment du XVIIe siècle adossé à La Psallette, mesure nécessaire pour le dégagement projeté.
La Commission émet le voeu que M. Herpe collabore avec M. Danger à l'établissement de ce plan afin de sauvegarder les nombreux monuments intéressants de la ville.
Proposition de classement.
La Commission s'oppose au classement qui serait un prétexte à demander des crédits pour le déplacement. 80/15/028/134
Proposition de classement.
Afin d'empêcher la démolition de l'immeuble, la Commission demande le classement d'office des façades sur cour et sur rue ainsi que des toitures.
Demande de radiation de l'Inventaire supplémentaire.
La Commission adopte le maintien à l'Inventaire supplémentaire en attendant la vente projetée par le département. Si l'acquéreur accepte alors de contribuer aux frais de restauration, le classement pourrait être prononcé. Sinon, la radiation de l'Inventaire supplémentaire s'imposerait, le château n'ayant pas une importance assez grande pour que l'État assume tous les frais de réparation.
Proposition de classement. Avis défavorable.
Projet de sacristie sur la terrasse nord contre une chapelle absidale.
La Commission adopte les conclusions de M. Paquet tendant au rejet de ce projet qui nuirait à la beauté de l'abside. 80/15/028/135
La Commission émet un avis favorable au classement, mais uniquement comme ruine, l'intérêt de ce monument n'étant pas suffisant pour justifier la dépense de 200 000 Francs nécessaire à sa restauration. Toutefois, pour protéger la maçonnerie, une toiture serait à prévoir.
Pose de médaillons en marbre blanc.
Sur la proposition de M. Nodet, la Commission adopte l'emplacement proposé : les murs de fond des deux travées extrêmes du côté nord.
Projet de reconstruction de l'Hôtel de ville en maintenant sa façade.
La Commission émet un avis favorable à la radiation de l'Inventaire supplémentaire de la façade de la maison consulaire et à l'inscription de celle de l'Hôtel de ville sur la liste des édifices classés. Les ailes projetées devront s'édifier en retrait sur cette façade pour sauvegarder l'harmonie de ses proportions.
Projet d'organisation du rez-de-chaussée.
Adoption du projet portant le n°2. 80/15/028/136
Projet de reconstruction de l'Hôtel de ville enclavant le beffroi.
Projet adopté sous réserve que les façades de l'aile des salles de réception seront amenées à une échelle en harmonie avec celle du beffroi. 80/15/028/137
Projet de reconstruction de l'Hôtel de ville comportant le maintien du beffroi inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
La Commission, sur le rapport de M. Rattier émet un avis favorable à l'exécution de ce projet sous réserve que l'aile des salles de réception soit ramenée à une échelle en harmonie avec celle du vieux bâtiment conservé.
Protestation du maire contre l'interdiction de l'accès à la terrasse. Une barrière étant nécessaire pour prévenir les accidents pouvant résulter de la chute des pierres de la chapelle, la Commission émet le voeu qu'une barrière soit maintenue tout en permettant l'accès à la terrasse. 80/15/028/138
Projet d'établissement d'un sanatorium.
La Commission s'oppose en principe à l'aménagement de nouveaux bâtiments et demande qu'une étude approfondie de la question ait lieu éventuellement avant toute autorisation.
Demande de déclassement du clocher en vue de sa démolition.
La Commission émet un avis favorable au maintien du classement. M. Prieur examinera les maçonneries de la base du clocher en vue de reconnaître celles à conserver afin d'assurer une butée suffisante.
Achèvement du programme de restauration.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 186 839 Francs 93 sous réserve des réductions signalées par M. Collin.
La Commission adopte le maintien à l'Inventaire supplémentaire. 80/15/028/139
Projet de chaire à prêcher rejeté à la séance du 7 juillet dernier.
Quoique cette chaire soit exécutée et la dépense réglée par le Clergé, la Commission émet de nouveau un avis défavorable à son érection dans l'église.
Projet d'acquisition par la Ville.
La Commission demande que la Municipalité se hâte d'acquérir cet immeuble dont l'état nécessite des réparations urgentes auxquelles le propriétaire actuel refuse de participer.
Restauration de la flèche du clocher.
Avis favorable à l'exécution d'un devis de 176 923 Francs 562.
Devis de 133 297 Francs.
Avis favorable sous réserve des modifications suggérées par M. Ruprich-Robert.
Devis de 213 558 Francs 28 pour la restauration de la façade sud de la nef.
Avis favorable. 80/15/028/140
La Commission adopte le classement des édifices suivants :
Église Saint-Gilles à Malestroit (Morbihan)
Église de Bennecourt (Seine-et-Oise)
Église de Lentilles (Aube)
Terrasse du château de Montaren (Gard)
Porte de la maison Cavaignac à Gourdon (Lot)
Immeuble sis 9 place Crillon (façade) à Avignon (Vaucluse)
Église d'Ableiges (Seine-et-Oise)
Tour du Moulin de la Charité située dans le cimetière Montparnasse à Paris (Seine)
Clocher de l'église de Villemaur (Aube)
Fontaine aux dauphins à Givry (Saône-et-Loire)
Église de Faye-la-Vineuse (Indre-et-Loire)
Maître-autel de l'église d'Altorf (Bas-Rhin)
Hôtel Courtois de Viçoze à Toulouse (Haute-Garonne)
Église de Mézières-sur-Seine (Seine-et-Oise)
Ancien hôtel des ducs de Bretagne (façade sur rue, toiture et cheminées) à Ploërmel (Morbihan)
Asile départemental (porte d'entrée, escaliers, terrasses et murs de soutènement) à Gorze (Moselle)
Église de Jullianges (Haute-Loire)
Maison sise 26 rue des Loges (façade) à Fontenay-le-Comte (Vendée)
chapelle romane et ruines de l'ancien château à Argenton-Château (Deux-Sèvres)
Hôtel de ville de Givry (Saône-et-Loire)
Pont gallo-romain de Sommerécourt et Outremécourt (Haute-Marne)
Église d'Ornans (Doubs)
Chapelle de la Levée à Auxonne (Côte-d'Or)
Église de Briançon (Hautes-Alpes)
Halle ronde de Givry (Saône-et-Loire) 80/15/028/141
Le classement de cet édifice devra être suivi immédiatement de l'ouverture d'un crédit de 43 000 Francs pour permettre la pose des étais indispensables.
Demande de classement fait par la société propriétaire.
Avis favorable à condition que la reconstruction se fasse sous la direction de l'administration des Beaux-arts.
Projet d'acquisition par l'État.
Sur la proposition de M. Verrier, la Commission adopte le classement qui permettra de couvrir le réfectoire en attendant que l'État en devienne propriétaire.
La Commission émet un avis défavorable au classement des monuments suivants :
Église de Dampmart (Seine-et-Marne)
Église de Saint-André-d'Allas (Dordogne)
Château de La Bâtie-Neuve (Hautes-Alpes)
Église de Cernay-l'Église (Doubs)
La Commission estime que si la pierre circulaire de Mouthe (Doubs) et l'église de Villeneuve-Saint-Martin à Ableiges (Seine-et-Oise) 80/15/028/142 n'offrant pas assez d'intérêt pour motiver le classement, elles méritent cependant l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire.
Église de Berthaucourt-les-Dames (Somme)
La Commission adopte l'exécution de la maquette présentée.
Les projets de vitraux destinés à :
l'église de Moulin-sous-Touvent (Oise),
l'église des Aix-d'Angillon (Cher),
l'église de Paars (Aisne),
l'église de Péronne (Somme),
l'église Saint-Sépulcre d'Abbeville (Somme),
sont adoptés sous réserve de quelques modifications de détail.
La Commission émet un avis favorable à l'érection des communes de Narbonne (Aude) et de Taninges (Haute-Savoie) en station de tourisme avec autorisation de créer une chambre d'industrie touristique et de percevoir la taxe de séjour. 80/15/028/143
Le président ouvre la séance en faisant l'éloge de M. Koechlin, président du Conseil des Musées nationaux et de la Société des Amis du Louvre qui ne cesse d'apporter à l'administration des Beaux-arts une collaboration de tous les instants et fut, dans tous les domaines de l'art, un amateur éclairé et un guide averti.
Projet de construction en vue de l'aménagement de la Bibliothèque Forney.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution de ce 80/15/028/144 projet en harmonie avec le style et les lignes de l'hôtel.
Plaques commémoratives en souvenir des maréchaux, amiraux et généraux ayant commandé une armée durant la Grande Guerre.
La Commission émet un avis favorable à l'apposition de ces plaques à l'extrémité des bas-côtés, au-dessus des petites portes donnant accès aux locaux attenant à l'abside, à droite pour les généraux, à gauche pour les maréchaux et les amiraux. Le dessin des plaques et la disposition des inscriptions devront être soumis à la Commission.
Considérant l'importance et la complexité des problèmes soulevés, la Commission demande la réunion d'une commission mixte qui grouperait des représentants des administrations des Beaux-arts, de la Guerre, de l'Instruction publique et des Eaux et Forêts et au sein de laquelle MM. Pontremoli et Faure représenteraient les Beaux-arts.
Carré des Mignardises.
Demande tendant à obtenir l'autorisation d'édifier un théâtre de verdure. La Commission maintient l'opposition formulée en 1926 contre ce projet. 80/15/028/145
La Commission émet un avis favorable au remplacement des dalles de la galerie circulaire du premier étage par des monolithes en pierre. Cette opération nécessitera une dépense de 1 300 000 Francs à répartir sur une période de huit à dix ans.
D'autre part, la Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet sur l'opportunité de ramener à 128 486 Francs 15 le devis de 231 127 Francs 29 établi par M. Formigé en réduisant de 30 à 15 m la longueur de plafond à rétablir pour la première année et en supprimant le chapitre qui prévoit le remplacement des dalles du podium.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 424 380 Francs 80 établi par M. Collin.
Classement adopté.
La disposition actuelle de cet immeuble devra être respectée.
Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission adopte le devis de 447 819 Francs 30 établi pour permettre l'installation de la Chambre des Métiers de la Ville de Dijon. 80/15/028/146
Projet de transfert au pied des remparts de la direction de l'Artillerie navale de ce port.
Tout en regrettant qu'il soit actuellement impossible d'empêcher ce transfert décide avant le classement, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du projet soumis, dont la réalisation constituera le moindre mal par la hauteur réduite, la toiture en terrasse et la sobriété des lignes et des couleurs.
La Commission adopte le classement. L'architecte en chef des Monuments historiques devra fournir le devis des réparations nécessitées par l'état du mur où s'ouvre ce portail.
Demande de classement.
La Commission juge que cet édifice n'offre pas assez d'intérêt pour mériter le classement.
Tenant compte des réserves explicites faites lors du classement qui ne devait pas impliquer "une modification … du clocher dont la flèche est tronquée" la Commission émet un avis défavorable à l'exécution du devis établi part M. Chauliat. 80/15/028/147
Sur la proposition de M. Pol Neveux, la Commission demande que l'administration des Beaux-arts prenne les mesures nécessaires pour la réfection du dallage et un meilleur aménagement des salles du musée.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 351 472 Francs 58 ; un supplément d'étude permettra à l'architecte de découvrir une pierre analogue à celle de l'ancienne cathédrale et moins éloignée que celle de Villebois.
La Commission adopte les conclusions de M. Ruprich-Robert sur l'opportunité de maintenir le classement du clocher et des parties basses de l'église qui contr'abritent [sic].
Un plan renseignera la Municipalité sur l'étendue des parties dont le classement est maintenu. Il y aura lieu également de procéder au rejointoiement des parties basses du clocher.
Proposition de classement.
La Commission adopte l'inscription à l'Inventaire supplémentaire ; cette mesure ne devant pas forcément entraîner un classement 80/15/028/148 ultérieur.
Projet d'installation de l'ancienne tribune du Manège du Prince Impérial.
Devant le peu d'intérêt qu'offre une reconstitution partielle, la Commission ajourne ce projet.
La Commission estime qu'il faut poursuivre le décapage et ne pas remplacer les peintures enlevées.
La Municipalité de Troyes ayant donné satisfaction aux desiderata exprimés, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de son plan d'aménagement.
La Commission adopte le devis de 190 950 Francs 62 établi par 80/15/028/149
M. Herpe pour la restauration de la tour nord-ouest.
Proposition de classement.
M. Herpe négociera avec la Municipalité pour trouver une solution permettant de sauvegarder ces maisons qu'il serait très regrettable de voir disparaître.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 176 432 Francs 47 dont l'État prendra la moitié à sa charge.
Cet immeuble n'offrant pas assez d'intérêt pour mériter le classement, la Commission adopte sa radiation de l'Inventaire supplémentaire. Il conviendrait de s'assurer si les peintures des plafonds sont bien de Mignard ou de Le Brun, de les déposer éventuellement et de les restaurer.
La Commission adopte les conclusions de M. Ruprich-Robert qui réduit à 90 000 Francs le devis de 163 936 Francs 92 établi par M. Prieur. 80/15/028/150
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du premier chapitre de 47 455 Francs 11 établi pour le bas-côté nord. L'exécution du 2e chapitre devra être ajournée.
La Commission en propose l'acquisition pour le prix de dix à douze mille francs.
Enfin, la Commission adopte le classement des édifices suivants :
Ancien Hôtel de Cheusse à Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure)
Immeuble sis 2 rue de la Prison à Honfleur (Calvados)
Immeubles du "Vieux-Honfleur" à Honfleur (Calvados) : Ancienne église Saint-Étienne, Immeuble sis 4 rue de la Prison, Vieux puits situé dans la cour du Musée du Vieux-Honfleur, Prison vicomtale, Portion de rempart limitant la cour d'entrée du Musée, Manoir Vigneron. 80/15/028/151
Avis favorable à l'exécution du devis de 312 404 Francs 71 établi pour la restauration de la partie supérieure de la façade sud du transept.
La Commission ne peut toutefois se prononcer sur la demande formulée par l'Oeuvre de la cathédrale et tendant à la réfection de deux statues du portail occidental avant d'avoir pris connaissance du rapport et des photographies établis par l'architecte en chef de la cathédrale. 80/15/028/152
La Commission adopte le devis de 375 895 Francs 79 ayant pour objet la réparation de la face nord de l'étage supérieur de la tour occidentale. Déplorant l'impossibilité de reconstituer les sculptures, faute de savoir ce qu'elles représentaient, la Commission demande qu'une circulaire invite les architectes des Monuments historiques à signaler les sculptures abîmées dont il conviendrait de faire des moulages susceptibles de servir de documents pour les restaurations à venir. Deux épreuves seraient prises, l'une prendrait place au Trocadéro, ou dans tout autre lieu pourvu d'un personnel responsable, et l'autre serait conservée dans l'édifice.
Le contrat actuel expirant le 1er janvier 1933, la Commission souhaite de voir figurer au nouvel accord l'obligation pour la société, de fournir une épreuve de chaque cliché au Trocadéro et une autre à la bibliothèque de la Commission.
Indemnité à verser au propriétaire.
Le rapport de M. Collin ne tenant pas compte du classement de toute la chapelle, la Commission ne peut se prononcer sans un nouveau rapport. 80/15/028/153
La Commission rejette ce projet et demande le classement si la Municipalité ne peut prendre à sa charge le supplément de dépense entraîné par une couverture d'ardoise.
La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis présenté par M. Kaehrling pour la restauration des gargouilles et des fenestrages et la pose des verrières. Les maquettes présentées sont approuvées sous réserve des modifications demandées par M. Sallez.
La Commission en adopte l'achat pour le prix de 3 000 à 5 000 Francs.
La Ville de Saint-Denis sollicitant une nouvelle concession de terrain pris sur le parc de la Légion d'Honneur pour permettre un plus grand élargissement de la rue du Fort de l'Est, la Commission émet un avis défavorable à cette mesure.
Une délégation de la Commission étudiera sur place les 80/15/028/154 modifications à apporter au monument et recherchera l'emplacement à lui donner.
La Commission demande la suppression du ciborium.
M. Sallez donnera toutes indications utiles à M. Nodet, architecte en chef.
Exposition Colonialeà Paris (Seine)
Vu la difficulté d'exposer cette maquette de grande dimension au Trocadéro ou dans tout autre musée national et l'importance du prix demandé, la Commission se montre défavorable à son acquisition sur les crédits des Monuments historiques.
Déclassement partiel. La Commission demande le maintien du classement pour le château proprement dit, l'enceinte supérieure comprenant les tours nord et ouest et l'ensemble de la cour ainsi que la porte du sud-est et le chemin d'accès au château. Les terrasses inférieures seraient déclassées et inscrites à l'Inventaire supplémentaire afin que l'administration des Beaux-arts ait un droit de contrôle sur leur utilisation. La démolition des parties dangereuses serait autorisée.
Travaux.
Avis favorable à l'exécution du devis de 22 753 Francs établi 80/15/028/155 par M. Nodet pour la consolidation des parties ruinées dont le classement sera maintenu.
Sur la demande de M. Vitry, la Commission émet un avis favorable à la prise d'un estampage de la tête de Flore et des têtes d'enfants qui l'accompagnent.
Considérant que cette galerie est inaccessible au visiteur, que ses arcades sont murées et ses colonnettes noyées dans de la maçonnerie, la Commission propose d'autoriser le transfert à La Négresse, près de Biarritz, à condition que la reconstitution soit faite sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques.
Sur le rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à la réduction du devis de 103 472 Francs à 60 000 Francs en ne maintenant que le crédit nécessaire pour les travaux de rejointoiement, le remplacement des pierres du soubassement et l'ouverture de deux baies du transept.
La maison de M. Palasse que l'on croyait construite sur 80/15/028/156 le glacis des remparts est en réalité située hors de ce glacis.
M. Rattier en informe la Commission qui adopte ses conclusions sur la nécessité de délimiter nettement et d'étendre le classement des remparts.
La Commission adopte le classement des édifices suivants :
Église d'Oinville (Seine-et-Oise)
Abside et clocher de l'église de Bram (Aude)
Église de Saint-Étienne-de-Vicq (Allier)
Calvaire de Cauffry (Oise)
Ancien évêché de Belley (Ain)
Ensemble de l'ancienne abbaye à Lagrasse (Aude)
Restes du château et de l'abbaye à Saint-Thierry (Marne).
Un devis des travaux indispensables pour la conservation sera demandé à M. Haubold.
La Commission adopte aussi le classement de l'église de la ville haute de Montmédy (Meuse).
M. Ventre devra fournir un devis pour la réparation de la toiture et la mise de l'édifice hors d'eau.
Classement adopté si le propriétaire verse, pour la restauration complète de la toiture y compris la cheminée sarrasine, les 40 000 Francs qu'il destinait à la seule réparation de la toiture. 80/15/028/157
Avis favorable au classement à condition que les propriétaires acceptent de participer aux dépenses.
La Commission adopte le classement d'office par décret en Conseil d'État de la tour de Mézolieux à Laure (Aude), de l'église de Marquemont à Monneville (Oise) et du pont gallo-romain situé sur les communes de Sommerécourt et Outremécourt.
Ce monument n'offre pas assez d'intérêt pour justifier le classement comme Monument Historique. L'aspect extérieur étant pittoresque, la Commission supérieure des sites sera saisie.
Sur le rapport de M. Rattier, la Commission approuve les maquettes de vitraux destinées à
l'église de Morbecque (Nord) et l'église de Lillers (Pas-de-Calais)
Elle adopte sous réserve de modifications de détail celles relatives aux édifices suivants :
Église de Caix (Somme)
Église de Saint-Léger-aux-Bois (Oise)
Église de Péronne (Somme)
Il en est de même pour les projets de vitraux, autels, grilles et autres pièces de mobilier destinées à la nef de 80/15/028/158 l'église de Roye (Somme).
Avis favorable au classement du terrain Pitard avoisinant l'amphithéâtre. 80/15/028/159
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