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6 janvier 1939 (186)
Hôtel des Invalides à Paris (Seine)
Visite d'une délégation du Comité des Monuments historiques à l'Hôtel des Invalides et à la cathédrale Notre-Dame de Paris le 6 janvier 1939.
Le Conseil s'est rendu au Dôme des Invalides à 10 heures sous la présidence de M. Georges Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Aubert, Collin, Deschamps, Pinardon, Verdier, Verrier, Vitry et Lapeyre représentant M. Chabaud.
Assistent également à la réunion MM. Formigé, Gélis, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques ainsi que M. Ventre.
Projet de monument à la gloire de Guynemer aux Invalides à Paris (Seine)

A la suite d'une démarche du Comité Guynemer, M. Huisman a invité M. Ventre à étudier un projet de monument commémoratif.

Il a semblé à ce dernier qu'un nuage traversé par un vol de cigognes constituait un symbole digne d'un aviateur dont le corps et l'avion ont disparu sans qu'on n'ait jamais pu retrouver leurs débris. Il propose de graver 80/15/029/287 sa composition dans l'arcade ouvrant sur la chapelle Saint-Grégoire.

Le président regrette que le cadre choisi soit trop bas pour suggérer une envolée.

M. Paquet formule deux objections :

1° en ornant une partie où le nu a été voulu, on apporterait de la confusion dans l'architecture du monument

2° en acceptant de laisser graver les pierres d'un édifice classé, on créerait un précédent très dangereux.

Après une visite détaillée du Dôme, le Comité choisit, pour abriter la composition destinée à commémorer le souvenir de Guynemer, une niche de la chapelle Saint-Grégoire, occupée actuellement par une figure allégorique provenant du Musée des monuments français qui n'est nullement à l'échelle de son cadre.

M. Ventre établira un projet l'accordant avec le motif sculpté qui surmonte la niche.

Statue de Jules Hardouin-Mansart aux Invalides à Paris (Seine) 80/15/029/288

Comme cette statue ne peut, faute d'un emplacement qui lui convienne, être exposée à l'Hôtel des Invalides, le président propose de la mettre en dépôt dans le parc du château de Châteauneuf.

Vitraux modernes exposés dans les baies de la nef de la cathédrale Notre-Dame à Paris (Seine)

Après un examen attentif des verrières, le comité demande que des remaniements soient apportés dans 1° le dessin, 2° la coloration, 3° la taille des personnages, 4° les caractères des légendes.

Le dessin de certains vitraux doit être modifié en vue de rendre la composition plus lisible, de respecter la juste proportion de la tête et des mains par rapport à l'ensemble du corps humain. Il conviendra aussi d'éviter, dans la mesure du possible, que les personnages empiètent sur les bordures qui devront être franchement accusées.

En ce qui concerne la coloration, le Comité constate que certains bleus paraissent opaques et que, dans 80/15/029/289 quelques vitraux du côté sud, l'emploi de teintes trop foncées auprès de parties trop claires déséquilibre la composition.

La taille des personnages donne l'impression d'être différente suivant les fenêtres. Il y a lieu de remédier à ce défaut en respectant davantage les propositions des différentes parties du corps (têtes, mains) et en recoupant les verres trop grands pour les ramener aux dimensions de ceux utilisés par MM. Gaudin et Mazetier.

Il importe également de renoncer à la variété des dimensions et des caractères des lettres. Les verriers seront invités à adopter partout les lettres capitales romaines de même dimensions et d'une tonalité facilitant leur lecture. Après avoir formulé ces observations d'ordre général le comité précise dans le détail pour chaque fenêtre les modifications nécessaires.

M. Herpe en prend note pour les faire connaître aux peintre verriers.

Sous réserve des modifications demandées, le comité est d'avis de proposer à la Commission des Monuments historiques l'adoption des vitraux. 80/15/029/290

13 janvier 1939 (187)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Aubert, Bidaux, Bonnier, Brunet, Collin, Debidour, Deshoulières, Focillon, François, représentant le préfet de Police, Grand, Hautecoeur, Honnorat, Hourticq, de Lestang, représentant M. Perchet, Maringer, Mathiret représentant le Haut-commissaire au Tourisme, Paquet, Patouillard, Pinardon, Pontremoli, Roussel, Ruprich-Robert, Sallez, Tillet, Verdier, Verrier, Vitry et Lapeyre, représentant M. Chabaud. Excusés : MM. Danis, Faure, Haraucourt et Rivière.
Assistent également à la séance : MM. Bonnet, Formigé, Gélis, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques, Dupont, Lestel et Planchenault, Inspecteurs.

Le président ouvre la séance en formulant à l'intention de M. Chabaud des voeux de prompt rétablissement.

Projet d'agrandissement de l'École nationale des Mines, ancien Hôtel Vendôme à Paris (Seine) 80/15/029/291

Pour permettre le développement du Service de la carte géologique, la direction de l'École des Mines envisage la construction d'un bâtiment attenant à l'ancien Hôtel Vendôme symétrique de l'aile construite au XIXe siècle. La disposition proposée peut être adoptée, mais la façade du bâtiment projetée a été conçue sans souci de l'harmoniser à l'architecture voisine.

M. Paquet estime qu'il y aurait lieu de faire concorder les corniches et les bandeaux avec ceux des bâtiments anciens et d'étudier la proportion des baies, l'emploi des chaînes, des bossages et pour que l'échelle et les éléments de la nouvelle architecture s'accordent avec l'Hôtel Vendôme.

La Commission adopte la manière de voir de M. Paquet.

Restauration de la Porte Saint-Denis à Paris (Seine)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution à des travaux projetés comportant le remplacement des pierres profondément rongées et la réfection de la sculpture sur les pierres neuves. On devra éviter de donner une forme géométrique aux pierres qui seront incrustées. Les joints suivront le contour extérieur de la sculpture afin d'être moins apparente.

Vitraux modernes exposés dans les baies de la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris (Seine)
Lecture est donnée à la Commission des observations d'ordre général formulées par le Comité des Monuments historiques lors de son examen sur place, le 6 janvier courant.

Sous 80/15/029/292 réserve des modifications nécessaires dont le détail a été noté pour chaque fenêtre par M. Herpe, le Comité a été d'avis de proposer à la Commission l'adoption des vitraux.

Dans un long exposé, M. Hourticq fait valoir que l'art du vitrail dont l'incontestable renouveau a permis de réaliser des oeuvres intéressantes dans les églises modernes ne saurait valablement être utilisé lorsqu'il s'agit d'achever de nos jours la décoration des monuments anciens. Le vitrail médiéval et celui de la Renaissance s'accordaient admirablement avec les édifices de ce temps en raison de l'idéal artistique commun qui animait leurs auteurs Il est matériellement impossible aujourd'hui de placer dans un monument historique des verrières, même dans le goût ancien, sans provoquer une impression de disparate avec le reste de l'édifice.

D'ailleurs le vitrail moderne se ressent trop de la mode archaïsante qui règne dans la peinture contemporaine (dessin simplifié, coloration heurtée, contours violemment accusés) pour qu'on puisse fonder un espoir sérieux sur la durée et la valeur de sa résurrection.

En ce qui concerne spécialement la cathédrale Notre-Dame, M. Hourticq estime que l'édifice revêt un caractère marqué de tristesse et que les nouveaux vitraux seraient de nature à altérer l'atmosphère de religieuse gravité qui sied au monument. Il souligne, d'autre part, que la doctrine actuelle de la Commission des Monuments historiques consiste essentiellement dans le respect scrupuleux des édifices anciens. Il 80/15/029/293 appuie son argumentation sur les citations empruntées aux études de MM. Huisman, Paul Léon, Paquet, Verrier et Marcel Aubert dans le volume publié à l'occasion du centenaire du Service des Monuments historiques. Il signale notamment que M. Paquet a recommandé de respecter dans un édifice jusqu'aux erreurs des constructeurs pour ne pas «déchirer une page de son histoire». M. Hourticq termine en se déclarant nettement hostile au projet.

M. Paquet fait remarquer que la Commission reste fidèle à cette théorie : c'est ainsi qu'à Reims, le trône, exécuté par Viollet-le-Duc, a été récemment restauré. Dans le même ordre d'idées, M. Paquet estime qu'il serait dommage de détruire des vitraux historiés du XIXe siècle placés dans les baies du choeur de la cathédrale Notre-Dame, ces vitraux, quoique des pastiches, constituant des documents historiques. Mais il lui paraît intéressant de restituer à la nef de cette cathédrale son atmosphère colorée du Moyen Âge en remplaçant les grisailles sans intérêt historique ou artistique par des verrières qui seront un témoignage de la résurrection contemporaine de l'art du vitrail.

M. Hourticq ayant déclaré que nous ignorions quelle était la véritable décoration de ces fenêtres au Moyen Âge, M. Marcel Aubert précise que jusqu'au XVIIIe siècle les baies étaient décorées de vitraux à personnages dont l'allure générale n'était pas sans analogie avec celle des nouvelles verrières.

Le président fait observer que, le 22 mars 1935, la Commission en donnant une adhésion de principe a spécifié qu'elle ne s'engagerait d'une manière définitive que lorsque les vitraux 80/15/029/294 auraient été réalisés et exposés.

Les membres de la Commission ayant tous pu examiner les verrières provisoirement mises en place dans les fenêtres de la nef, le président les invite à émettre un vote sur l'adoption, sous réserve des modifications demandées par le Comité, étant entendu que celui-ci surveillerait l'exécution.

19 membres votent l'adoption. 4 se prononcent contre.

Parmi ces derniers, figure M. Roger Grand qui n'est pas opposé à la mise en place des vitraux de facture moderne dans un édifice ancien, mais il estime que, dans leur état actuel, les verrières exposées ne s'harmonisent pas avec l'architecture de la cathédrale de Paris.

Le président l'assure que cette harmonie nécessaire pourra être réalisée lorsque les modifications demandées auront été apportées.

M. Ruprich-Robert a cru devoir s'abstenir de voter, car, sans être hostile en principe aux vitraux modernes, il juge qu'un remaniement complet est indispensable et que les verrières doivent faire l'objet d'un nouvel examen de la Commission.

Le président lui rappelle que cet examen est confié au Comité auquel tous les membres peuvent faire part de leurs observations.

Restauration de l'aile de Longueville et de l'aile de Dunois du château de Châteaudun (Eure-et-Loir)

La Commission souhaitant avec M. Paquet que ce monument, récemment acquis par l'État, reprenne son aspect d'autrefois émet 80/15/029/295 un avis favorable à l'approbation des travaux qui font l'objet d'un devis de 1 219 Francs 14 établi par M. Trouvelot, en vue de la réparation d'une partie des toitures et des charpentes ainsi que de la consolidation et du nettoyage des pièces ouvertes au public.

Proposition de classement de la tourelle d'escalier de la maison portant le n° 15 rue Brûlée à Strasbourg (Bas-Rhin)

La Commission adopte la mesure proposée en raison de l'intérêt de l'escalier qui est non seulement une très belle oeuvre d'art, mais encore un ouvrage de premier ordre du point de vue de la stéréotomie.

Proposition de classement du puits situé dans la cour du Grand séminaire de Strasbourg (Bas-Rhin)

La Commission juge que cet édicule en grès, d'un beau caractère, bien taillé, offrant des sculptures intéressantes mérite l'inscription parmi les Monuments historiques.

Proposition de classement de la maison de Pierre Corneille au Petit-Couronne (Seine-Inférieure)

M. Sallez, rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer l'ensemble de la propriété comprenant outre le logis du grand Corneille, une cour avec son puits et un jardin orné d'une pierre plate ayant servi de montoir.

Hôtel 85 rue du Faubourg Saint-Honoré et 25 avenue Matignon, partiellement inscrit à l'inventaire supplémentaire, à Paris (Seine)

La Commission, saisie d'un projet de construction d'un immeuble en bordure de cet hôtel, ne croit pas devoir s'opposer à l'exécution des travaux proposés. 80/15/029/296

Proposition de classement de la Maison des Chevaliers au Pont-Saint-Esprit (Gard)

Cette affaire fera l'objet d'un nouvel examen de la part du Comité des Monuments historiques.

Restauration du château de Villeneuve-Lembron (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux prévus au devis de 500 634 Francs 49 établi par M. Guéritte pour la remise en état des couvertures et charpentes des tours nord-ouest et sud-est, l'achèvement de la réparation des toitures du grand logis et la réfection des toitures des ailes ouest et est.

La Commission apprend avec satisfaction que le Musée des arts décoratifs déposera dans ce château, actuellement propriété de l'État, une partie des objets mobiliers qui en proviennent.

Demande de déplacement de la maison des Templiers à Castres (Tarn)

Le maintien de la façade à son emplacement actuel ne pouvant être imposé la Commission adopte le déplacement sous réserve que le nouvel emplacement reçoive l'agrément de l'administration des Beaux-arts.

Proposition de classement du cimetière entourant l'église de Rosporden (Finistère)

M. Huignard rappelle que M. le maire de Rosporden, sans attendre la fin des négociations engagées avec l'administration des Beaux-arts, a abattu les arbres qui contribuaient au charme de l'ensemble formé par l'église et le cimetière de cette localité.

La Commission déplorant que les municipalités bretonnes 80/15/029/297 cherchent à enlever à leurs églises le cadre traditionnel et pittoresque qui les met en valeur, estimant inadmissible, d'autre part, la conduite du maire de Rosporden dans cette affaire, émet un avis favorable au classement d'office du cimetière.

Avis favorable au classement

La Commission adopte le classement des monuments suivants :

Lanterne des morts de Coussac-Bonneval (Haute-Vienne)

Lanterne des morts de Cognac-le-Froid (Haute-Vienne)

Ancienne église de Molsheim (Bas-Rhin)

Classement des abords de l'église Notre-Dame-du-Paradis à Hennebont (Morbihan)

Les abords de l'église Notre-Dame-du-Paradis d'Hennebont ne sont pas protégés. Pour éviter la construction d'un édicule sanitaire dont le voisinage eût été très regrettable, l'administration des Beaux-arts dut, au mois d'octobre dernier, ouvrir une instance de classement.

La Municipalité n'ayant pas abandonné son projet, M. Huignard croit devoir proposer le classement :

1° du square limité à l'ouest par l'Hôtel de Kerret, au sud-est par la rue Launay et à l'Est par la route Nationale n°265.

2° le terrain public situé à l'ouest, au nord et à l'est de l'église jusqu'à une distance de 40 mètres de l'édifice dans une zone indiquée en jaune sur le plan joint au rapport.

La Commission adopte les conclusions de M. Huignard en ce qui concerne le classement de ces terrains et elle demande, d'autre part, l'inscription à l'Inventaire supplémentaire de l'Hôtel de Kerret. 80/15/029/298

Classement de la maison de la forêt à Kerfeunteun (Finistère)

La Commission juge que ce petit manoir du XVIe siècle appartenant à la Société Nationale des Chemins de Fer, situé à 1 km de Quimper, offre assez d'intérêt pour justifier le classement, au besoin d'office.

Des négociations seront engagées avec la société propriétaire en vue d'obtenir que le monument reçoive une affectation qui permette d'assurer sa conservation et sa mise en valeur. 80/15/029/299

3 mars 1939 (188)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Ruprich-Robert. Membres présents : MM. Aubert, Bidaux, Bonnier, Cartault, Collin, Danis, Debidour, Deshoulières, Faure, Hautecoeur, Léon, Muller, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Roussel, Sallez, Tillet, Verdier, Verrier, Vitry et Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Bonnet, Formigé, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques ; Dupont, Lestel et Planchenault, Inspecteurs des Monuments historiques. Excusés : MM. Huisman, Grimpret et Durand.
Projet de manifestation sportive au Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

Les déprédations commises en 1938 à l'occasion de la fête cycliste organisée par Paris-Midi et Paris-Soir amènent M. Lefèvre à conclure au refus de l'autorisation demandée.

La Commission partage l'avis du rapporteur. 80/15/029/300

Entrée du tunnel de l'autoroute de l'Ouest à Saint-Cloud (Seine-et-Oise)

M. Danis propose d'adopter le principe du nouveau projet établi par M. Japy. L'étude serait ensuite prise dans les détails et une maquette établie.

M. Morizet signale qu'il importe de mettre en service le plus tôt possible l'autoroute de l'Ouest. Il précise, d'autre part, que le principe de départ de l'École normale de Saint-Cloud est adopté, mais que l'opération est ajournée actuellement faute de crédits. Un accord entre les ministres intéressés permettrait, à son avis, d'obtenir rapidement le départ souhaité par la Commission.

M. Pontremoli fait remarquer que la composition architecturale de l'entrée du tunnel serait différente si les bâtiments de l'École normale ne la gênaient.

M. Paul Léon estime que, si la Commission adopte le projet actuel, elle compromet la réalisation du programme idéal comportant la disparition de l'École.

M. Paquet demande la suppression du dépôt d'essence dont la présence à l'entrée du tunnel entraînerait une grande gêne pour la circulation.

M. Paul Léon juge qu'il y aurait avantage à établir sans tarder un projet prévoyant une entrée architecturale digne de la Ville de Paris.

M. Danis signale l'intérêt des bâtiments du XVIIIe siècle affectés à l'École normale et il propose leur classement.

Elle charge M. le sénateur Morizet, MM. Pontremoli, Paquet et Danis d'exposer à MM. le ministre des Travaux-publics et de l'Éducation nationale l'économie d'un projet prévoyant le départ l'École normale primaire supérieure demandé à l'unanimité par la Commission. 80/15/029/301

Projet de monument à l'emplacement de la Salle des Menus Plaisirs à Versailles (Seine-et-Oise).

La Commission estime qu'il n'y a pas d'inconvénient de principe à l'érection d'un monument commémoratif des évènements qui ont eu pour théâtre la Salle des Menus Plaisirs. Cette assemblée émet, d'autre part, un avis favorable au classement de l'ensemble de l'Hôtel des Menus Plaisirs de l'avenue de Paris à la rue des Chantiers.

Porte Gayolle à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) : percement sous une tour d'un passage pour piétons

La Commission ne croit pas devoir s'opposer à l'opération envisagée qui apparaît indispensable pour la sécurité des piétons ; mais la largeur du passage ne dépassera pas 1 m 25 et les travaux seront exécutés par le service d'architecture des Monuments historiques.

Réparation de l'ancienne église Saint-André à Chartres (Seine-et-Oise)

Pour permettre l'aménagement intérieur du monument et la mise en état des abords, M. Trouvelot a établi un devis de 204 188 Francs 88.

Les travaux prévus étant indispensables pour l'aménagement dans cet édifice d'un musée lapidaire où seront déposés les fragments des roses, pinacles, fleurons provenant des restaurations faites à la cathédrale, la Commission 80/15/029/302 émet un avis favorable à leur exécution.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Restauration du Logis de l'abbé

Le devis de 721 000 Francs est établi par M. Herpe prévoit notamment la démolition des murs de refend établis par l'administration pénitentiaire, le débouchement des baies anciennes et la réparation des cheminées.

M. Paquet expose que la restauration des bâtiments abbatiaux est provisoire avec le souci de conserver tout ce qui présente un intérêt pour l'histoire du monument et n'ajoute rien qui soit de nature à induire en erreur sur sa disposition ancienne.

La Commission émet un avis favorable à la réalisation du programme présenté.

Proposition de classement de l'annexe de l'Hôtel Poulard

En raison de l'intérêt que présente la sauvegarde de l'ensemble unique constitué par le Mont-Saint-Michel, la Commission émet un avis favorable au classement.

Une subvention de 20 000 Francs représentant le surcroît de dépense imposée par l'administration des Beaux-arts sera accordée au propriétaire dans les conditions indiquées par M. Paquet. 80/15/029/303

Protection des principaux ouvrages de la ville de Neuf-Brisach (Haut-Rhin).

Sur la proposition de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable au classement de l'église et de la place.

Toutes les autres parties de la ville ainsi que l'enceinte fortifiée figurera à l'Inventaire des Sites.

Carcassonne (Aube) : Projet d'érection de la Ville en station mixte uvale et de tourisme

La Commission ne voit pas d'inconvénient en ce qui concerne l'administration des Beaux-arts, à la mesure envisagée.

Lyon (Rhône) : Demande de prorogation de l'autorisation de percevoir la taxe de séjour.

La Commission émet un avis favorable à la prorogation sollicitée. Mais elle s'associe à M. Verdier pour demander qu'une importante fraction du produit de la taxe de séjour soit réservée pour l'aménagement et la mise en valeur des musées et monuments de la ville. Le programme prévoyant l'utilisation en faveur de ces édifices d'un tiers du produit de la taxe est adopté. 80/15/029/304

Proposition de classement de l'Hôtel Lautin à Dijon (Côte-d'Or)

Sur la proposition de M. Verdier, la Commission émet un avis favorable au classement de cette belle demeure du XVIIe siècle récemment léguée par son propriétaire aux Musées nationaux.

Protection des anciennes salines royales d'Arc-et-Senans (Doubs)

La Commission émue des dangers qui menacent cette création de Ledoux, a formulé le 25 février 1939 un avis favorable au classement de l'ensemble du domaine y compris le mur d'enceinte et le chemin de ronde d'une largeur de 1 mètre environ qui l'entoure.

Le Conseil général du Doubs et M. le ministre de l'Intérieur se sont prononcés contre le classement du mur d'enceinte et du chemin de ronde sous le prétexte injustifié que cette mesure entraînerait un surcroît de dépense pour le département propriétaire.

Il semble urgent d'intervenir car les propriétaires voisins ont déjà occupé 80/15/029/305 sans aucun droit le chemin de ronde où ils ne manqueront pas d'édifier des constructions.

Le rapporteur craint, d'ailleurs, que les atermoiements opposés par le Conseil général du Doubs ne soient inspirés par la volonté soit d'aliéner le chemin de ronde soit de laisser édifier à l'intérieur de l'enceinte des bâtiments nouveaux sur les cours et les jardins.

Dans ces conditions la Commission croit devoir adopter le classement d'office de l'ensemble du domaine.

Acquisition de la Maison Gaugiran à Cordes (Tarn)

La Commission émet un avis favorable à l'achat par l'État, car cette mesure, seule, permettrait de sauver l'immeuble, dont l'état est actuellement dangereux pour la sécurité publique.

Les Trois-Épis (Haut-Rhin) : Érection en station de tourisme

Sur le rapport de M. Gabriel Faure, la Commission émet un avis favorable à la mesure envisagée 80/15/029/306

Proposition de classement du Pont de la Guillotière à Lyon (Rhône)

La Commission estime que ce monument n'offre pas assez d'intérêt pour justifier le classement d'office.

Les objections formulées par M. le ministre des Travaux-publics seront communiquées à la Ville de Lyon.

Proposition de classement du pont du XIIe siècle à Tarascon (Bouches-du-Rhône)

L'inscription à l'Inventaire des Sites est adoptée.

[Avis favorable au classement]

La Commission émet un avis favorable au classement des monuments :

Portail de l'église de La Chambre (Savoie)

Façade ouest de l'église de Vaux-en-Combs (Vienne)

Parterre de l'ancien prieuré de Souvigny (Allier)

Façades et toitures de la maison romane 12 rue du Palais à Provins (Seine-et-Marne)

Église Notre-Dame de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne)

Propositions de classement de l'Hôtel de Bourbon-Condé rue Monsieur à Paris (Seine)

En raison de l'intérêt exceptionnel tant historique qu'artistique présenté par cette magnifique demeure du XVIIIe siècle, la Commission émet un avis favorable au classement d'office de l'Hôtel, des dépendances et du jardin 80/15/029/307

Proposition de classement du cimetière entourant l'église de Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine)

Pour éviter la destruction de l'ensemble des plus pittoresques formé par l'église de Saint-Suline et l'ancien cimetière que la Municipalité projette de transformer en place publique pour le stationnement des automobiles et autres véhicules la Commission émet un avis favorable au classement au besoin d'office du cimetière.

Ancienne chapelle de l'hospice de Pont-Audemer (Eure)

La Commission après examen des problèmes soulevés par l'incendie de la chapelle croit devoir ajourner toute décision tant sur la réparation de la chapelle aux frais de l'administration des Beaux-arts qu'au sujet de la demande de déclassement présentée par le propriétaire. 80/15/029/308

31 mars 1939 (189)
La séance est ouverte à 10 heures sous la présidence de M. Huisman. Membres présents : MM. Bonnier, Brunet, Collin, Danis, Deschamps, Deshoulières, Faure, Focillon, Hautecoeur, Honnorat, Hourticq, Maringer, Paquet, Pinardon, Roussel, Ruprich-Robert, Sallez, Tillet, Verdier, Verrier, Vitry, Chabaud et Tassy, représentant M. le préfet de Police.
Assistent également à la séance : MM. Savin, rapporteur à la Commission de réorganisation administrative, P. Bonnet, Gélis, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale ; Dupont et Planchenault, Inspecteurs des Monuments historiques. Excusés : MM. Aubert, Haraucourt, Lefèvre et Formigé.
Réparation des dégâts causés par l'incendie de l'Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

La Commission adopte les propositions de M. Ventre sauf en ce qui concerne la charpente. L'étage supérieur de la charpente en bois du XVIIe siècle seul est brûlé. Dans ces conditions, la Commission estime qu'il y a lieu de renoncer à 80/15/029/317 l'emploi du fer pour reconstituer en bois la partie endommagée. Cette solution permettra de conserver une disposition de charpente à deux étages qui n'est pas sans intérêt sans qu'il puisse en résulter une augmentation de la dépense ni des dangers d'incendie plus grande car l'architecte pourra prendre la précaution d'enrober le bois de plâtre. La Commission émet, d'autre part, un avis favorable à la suppression des doubles fenêtres.

Eclairage électrique du tombeau de Napoléon 1er à l'Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

La Commission ne voit pas d'inconvénient de principe à la réalisation du programme présenté. Mais, comme il importe de ne pas modifier le caractère du tombeau et de respecter sa grandeur et sa noblesse, cette assemblée demande que des essais soient exécutés.

Les recherches seraient suivies par des personnalités désignées par l'administration du Musée de l'Armée, les services des Monuments historiques, des Bâtiments civils et Palais nationaux.

Restauration de la partie supérieure de la tour nord de la cathédrale Notre-Dame de Paris (Seine)

M. Paquet expose que l'état de cette partie de 80/15/029/318 l'édifice est inquiétant ; la désagrégation des pierres sous l'influence de l'acide sulfurique contenu dans les fumées de Paris est très avancée. Il est indispensable de remplacer sans tarder toutes les pierres trop profondément rongées.

La Commission adopte l'exécution en deux ans du programme détaillé par M. Herpe dans un devis de 2 281 594 Francs 82, mais cette assemblée estime qu'il y a lieu, d'autre part, d'inviter la Caisse de la recherche scientifique à subventionner une étude sur les causes du mal particulièrement néfaste à la sculpture et sur les remèdes qui permettraient de conserver les pierres légèrement atteintes et de préserver celles qui sont encore saines.

En attendant les résultats de cette étude, il convient de demander l'application stricte de la loi sur la récupération des fumées industrielles. Une commission interministérielle groupant des représentants des Beaux-arts, des Travaux-publics, de la préfecture de Police et de l'Office technique du chauffage se réunira à cet effet.

Érection en station de tourisme de la commune de Lisieux (Calvados)

La Commission émet un avis très favorable à la mesure proposée. 80/15/029/319

Proposition de classement de l'église de Tremblay-lès-Gonesse (Seine-et-Oise)

La Commission estime que ce monument offre assez d'intérêt par son plan, ses proportions harmonieuses et la décoration remarquable de ses voûtes du XVIe siècle pour justifier le classement parmi les Monuments historiques.

Acquisition par l'État du château d'Oiron (Deux Sèvres)

L'administration des Beaux-arts assume depuis 1927 presque la charge intégrale des dépenses entraînées par la remise en état des couvertures de ce château, une des plus belles demeures historiques de la France.

La Commission ayant estimé en 1933 que l'État ne pourrait indéfiniment se substituer au propriétaire pour la conservation et la restauration du château d'Oiron, des négociations furent engagées en vue de la cession amiable. Ces démarches n'ont pu aboutir. Les propriétaires refusent de vendre le château à l'État et ils déclarent, d'autre part, ne pouvoir participer à sa restauration. Cependant les travaux deviennent de plus en plus urgents : les motifs décoratifs, les trophées, les corniches, les balustrades s'effritent et tombent. 80/15/029/320

Devant l'impossibilité d'une entente amiable avec les propriétaires, M. Verdier croit indispensable de recourir à l'expropriation. Il rappelle que cette faculté a été précisément conférée par la loi à l'État pour des cas semblables à celui que pose la conservation du château d'Oiron.

Adoptant les conclusions du rapporteur, la Commission émet un avis favorable à l'expropriation publique du château avec la cour d'honneur qui le précède et les douves qui l'entourent ainsi que des terrains qui sont situés à ses abords immédiats et notamment de ceux qui joignent le château à l'église classée et à l'ancien cimetière. Un droit d'habitation dans une partie du monument pourrait être concédé à Mme la vicomtesse d'Oiron, sa vie durant, sous des modalités à arrêter d'accord avec la direction départementale des Domaines.

Expropriation de la Maison natale du maréchal Foch à Tarbes (Hautes-Pyrénées)

Les co-propriétaires réclament une indemnité de 363 503 Francs pour la réparation du préjudice que le classement d'office de cet immeuble leur aurait causé. Cette somme représentant le double de la valeur réelle 80/15/029/321 de la maison, M. Verdier propose l'expropriation publique, à frais communs avec la Ville de Tarbes.

La Commission émet un avis très favorable à cette acquisition qui permettra de transformer en musée la maison natale du maréchal Foch.

Proposition de classement d'immeubles divers à Pérouges (Ain)

Pour permettre la conservation de l'ensemble unique constitué par cette ancienne place forte, la Commission adopte le classement des maisons Pacard, Sambet-Bailly, Thévenin (parcelles 229 bis et 235) Thévenet-Falconnet, Falconnet, Rouby, Peychiers, Raynaud-Gaillard, Magnin, l'Hôtellerie du Vieux-Pérouges et l'immeuble portant au plan cadastral le n° 253.

Projet d'érection en station de tourisme de L'Alpe-d'Huez (Isère)

La Commission émet un avis favorable à cette mesure. Mais elle estime que la législation actuelle ne permet pas de protéger suffisamment les sites de montagne, les commissions départementales des Sites ne pouvant pas toujours échapper à des influences locales.

Sur la proposition de M. Honnorat, la Commission demande à l'administration d'envisager la préparation 80/15/029/322 d'un projet de loi prévoyant, entre autres mesures, la création de commissions régionales.

Proposition de classement de l'immeuble sis 18 rue Bonaparte à Paris (Seine)

En raison des événements historiques qui ont eu pour cadre cette maison où la République tchèque fut proclamée le 16 décembre 1917, la Commission émet un avis favorable à l'ouverture d'une instance de classement.

L'acquisition par expropriation, pour cause d'utilité publique, sera ensuite poursuivie en faveur de :

1° le bâtiment sur la rue Bonaparte,

2° la cour bordée de constructions adossées aux murs mitoyens et d'un bâtiment au fond,

3° une cour-jardin située derrière ce dernier bâtiment avec une aile en retour.

L'usage de ces locaux sera accordé à l'École nationale des Beaux-arts, sous réserve que l'appartement où a siégé le gouvernement tchèque à la fin de la dernière guerre, soit conservé dans son état actuel et mis à la disposition de la colonie tchécoslovaque.

Le prix d'achat serait versé à la Caisse des Dépôts et Consignations. 80/15/029/323

Proposition de classement de l'ancienne maladrerie Saint-Lazare à Voisinlieu (Oise)

La Commission estime que l'ensemble formé par l'église, le dortoir, le réfectoire, la grange et le bâtiment de la maladrerie offre assez d'intérêt pour justifier le classement parmi les Monuments historiques malgré l'accident survenu au clocher.

Ancienne abbaye Saint-Michel-de-Cuxa à Codalet (Pyrénées-Orientales)

Les travaux indispensables pour la mise hors d'eau du monument (chapitre II et III du devis de 120 459 Francs 32 établi par M. Nodet) sont adoptés. Le chapitre 1er devra se borner à comprendre la protection des murs et maçonneries de la haute nef par des chapes sur les murs et des rocaillages.

Il sera également vérifié si les fouilles exécutées dans la nef et dans les bâtiments ne peuvent créer un danger par des affouillements.

M. Focillon ayant signalé l'intérêt qu'il y aurait à restaurer l'église abbatiale de Saint-Michel-de-Cuxa dans son état le plus ancien, la Commission demande que le Comité des Monuments historiques examine, d'accord avec MM. Focillon, Puig i Cadafalch, Sallez et Deshoulières, s'il y a lieu de procéder à une restauration.

Eventuellement une délégation se rendrait sur place. 80/15/029/324

Restauration de la Maison Enjalbert à Albi (Tarn)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux adoptés par le Comité des Monuments historiques.

Avis favorable au classement

La Commission émet, d'autre part, un avis favorable au classement des églises de La Saunière (Creuse) et Saint-Pierre-de-Fursac (Creuse). 80/15/029/325

12 mai 1939 (190)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Aubert, Bonnier, Bonnet, Danis, Debidour, Deshoulières, Faure, Grand, Haraucourt, Hautecoeur, Lefèvre, Paul Léon, Maringer, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Roussel, Tillet, Verdier, Verrier, Vitry et Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Formigé, Gélis, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques ; Dupont, Lestel et Planchenault, Inspecteurs des Monuments historiques.
[Élection]

Deux sièges étant vacants, la Commission propose à la nomination de M. le ministre de l'Éducation nationale

MM. Louis Gillet et Julien Cain en première ligne

MM. Lavedan et Prost en deuxième ligne

Restauration de l'ancien archevêché de Reims (Marne)

La cathédrale de Reims étant rendue au culte et sa restauration intérieure presque terminée, il importe de réparer les bâtiments de l'ancien archevêché et du Tau qui seront utilisés pour le musée de la 80/15/029/309 cathédrale. Auprès du Trésor et de ses belles tapisseries prendront place des fragments de la cathédrale qui n'ont pu être remis en place parce qu'ils étaient trop mutilés, mais qui n'en constituent pas moins de magnifiques modèles de sculpture.

Les travaux prévus au devis de 625 883 Francs 23 pour la réparation des trois façades comprises entre le pavillon central et la place de la cathédrale sont adoptés sans observation par la Commission.

M. Paquet propose également l'adoption du devis de 518 529 Francs 55 relatif à la restauration de la façade dite de Robert de Cotte. Le rapporteur rappelle que cette façade qui porte sur son fronton la date de 1690 n'a jamais été terminée ; le pavillon central et l'aile gauche seule ont été construits. A l'emplacement réservé pour l'aile droite existait encore en 1914 une façade du commencement du XVIIe siècle en pierre et brique n'ayant aucun rapport avec la précédente si ce n'est la hauteur des étages. Cette aile a été entièrement détruite tandis que les parties attribuées à Robert de Cotte ont pu être sauvées.

Les documents que nous possédons sont insuffisants pour permettre une reconstitution fidèle de ce vestige des constructions bâties au début du XVIIe siècle de la cathédrale. De toutes façons le service des Monuments historiques sera obligé d'édifier un bâtiment neuf. 80/15/029/310

Dans ces conditions, M. Paquet estime qu'il y a lieu de réaliser la disposition conçue par Robert de Cotte. Il apparaît comme certain que la façade était symétrique. Une aile, absolument semblable à celle qui existe du côté gauche du pavillon central, était prévue du côté droit.

La Commission, sauf M. Bonnier, se rallie au point de vue du rapporteur.

Travaux dans l'ancienne abbaye à Prémontré (Aisne)

M. Paquet expose que dans cette abbaye d'un intérêt exceptionnel un bâtiment était commencé sans autorisation de l'administration des Beaux-arts.

Les négociations menées par M. Trouvelot ont abouti à sa démolition. Il sera reconstruit entre deux bâtiments modernes et une de ses façades sera en pierre. Une subvention de 30 000 Francs serait accordée pour l'aménagement des abords des bâtiments.

La Commission se félicite des résultats obtenus qui permettront de conserver intact ce bel ensemble, mais elle demande que M. le ministre adresse au préfet de l'Aisne une lettre de blâme.

Achèvement de l'installation électrique de l'Hôtel de Cluny à Paris (Seine)

M. Trouvelot propose de rendre définitives des installations provisoires d'essai et d'étendre 80/15/029/311 l'éclairage aux diverses salles du Musée. La direction des Musées nationaux ne possédant pas les ressources nécessaires au fonctionnement de cet aménagement électrique et à l'ouverture du musée le soir, M. Paquet estime qu'il convient de se borner à terminer les installations commencées.

Un crédit de 50 000 Francs serait accordé à cet effet à l'architecte.

M. Hautecoeur déplore que les musées soient considérés comme des établissements commerciaux et non des établissements de culture.

La Commission se rendra au Musée de Cluny un soir vers 21 heures pour juger des essais réalisés.

Place de l'Étoile à Paris (Seine)

Projet de passage pour piétons traversant la place avec accès à l'Arc de Triomphe

La Commission n'a pas fait d'observations sur la partie la plus importante du projet, c'est-à-dire le souterrain traversant la place, les accès à ce passage qui se trouveraient sur l'avenue des Champs-Élysées et sur l'avenue de la Grande-Armée ne pouvant nuire à l'aspect de la place de l'Étoile.Par contre, le projet de création d'une sortie auprès de l'Arc de Triomphe a soulevé des protestations. Aucune des solutions proposées pour cette sortie n'a été retenue.

La Commission juge d'ailleurs que l'accès à la 80/15/029/312 Tombe du Soldat inconnu pourrait être assuré par deux passages cloutés situés sur les façades latérales de l'Arc de Triomphe et gardés par des agents. Le passage des piétons est ainsi réglementé dans maints endroits de Paris où la circulation des voitures est aussi intense. Dans ces conditions, la Commission croit devoir donner un avis défavorable à la réalisation du projet présenté.

Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

Les constructions provisoires, qui déshonoraient la scène, ayant été enlevées, M. Formigé a établi, suivant les indications d'une délégation qui s'est rendue sur place en 1938, un programme des travaux qui s'imposent.

La Commission émet un avis favorable à l'exécution de ce programme sous les réserves suivantes : les balustrades ne sont établies que pour les représentations et les murs de la scène seront laissés dans leur état actuel.

Plan d'aménagement de Toul (Meurthe-et-Moselle)

Ce projet prévoyant la disparition de nombreux édifices anciens intéressants et la création de vastes terrains de sport à l'emplacement des remparts dessinés par Vauban, la Commission émet un avis défavorable à sa réalisation. 80/15/029/313

Avant de demander une nouvelle étude à la Municipalité, l'architecte sera invité à faire figurer sur le plan tous les monuments ou parties des monuments anciens dont il importe d'assurer la conservation.

Déplorant la brèche qui a été ouverte dans l'enceinte fortifiée de la Ville pour la dérivation de la route Nationale de Paris à Strasbourg, la Commission émet, d'autre part, un avis favorable au classement, au besoin d'office, des fortifications demeurées intactes qui ont fait l'objet d'une ouverture d'instance de classement.

Plan d'aménagement de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône)

Le projet présenté respecte la vieille ville pour prévoir hors de l'agglomération de vastes espaces pour des cités-jardins, un quartier industriel et un quartier résidentiel.

La Commission ne croit devoir faire d'observations que sur la disparition de deux immeubles intéressants pour l'établissement d'une place de la mairie. Elle demande que la conservation de ces deux monuments soit assurée et que la hauteur des bâtiments prévus sur cette place soit réduite à celle de la maison dite de François Ier.

Sous ces réserves, la Commission émet un avis à l'exécution du plan d'aménagement de Luxeuil. 80/15/029/314

Chapelle canoniale à Sées (Orne) : aménagement d'un marché couvert

La Commission émet un avis favorable à la réalisation du projet établi par M. Lagrange pour l'aménagement d'un marché couvert autour de cette chapelle dont la disparition avait été demandée par la Municipalité.

Le monument dégagé et restauré sobrement formera la partie centrale du marché. Au pourtour de la chapelle, des galeries en auvent abriteront les étals des commerçants. L'aspect général de l'ensemble couvert en tuiles rappellera les halles anciennes et, tout en affirmant son caractère utilitaire, restera en accord avec les vieux bâtiments voisins.

Cellier de l'ancienne abbaye Saint-Bénigne inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques à Dijon (Côte-d'Or)

Mme Glasson, propriétaire, avise l'administration des Beaux-arts de son intention d'aménager un garage dans ce monument.

Le projet présenté, remanié à la demande du Comité des Monuments historiques, peut être adopté à condition que la propriétaire donne son adhésion au classement du cellier.

Avis favorable au classement

La Commission adopte le classement des édifices suivants :

Chapelle du lycée Ampère à Lyon (Rhône)

Maison à arcades, place de la Cathédrale à Moulins (Allier) 80/15/029/315

Église de Malicorne (Allier) : à l'exception de l'étage supérieur de la tour du clocher, de sa couverture et du clocheton reconstruit en 1881.

Chapelle Notre-Dame-de-Bon Coeur à Lucéram (Alpes-Maritimes)

Portail de l'église de Saint-Sardos (Lot-et-Garonne)

Chapelle Saint-Antoine à Clans (Alpes-Maritimes)

Restes de la façade absidale de l'église et terrain avoisinant à Charroux (Vienne).

Église de Treigny (Yonne)

Chapelle Saint-Jaoua à Plouvien (Finistère) : ancien cimetière avec ses arbres et ses murs de clôture, son ossuaire, ses calvaires et la fontaine qui se trouve en dehors de l'enclos.

Chapelle Saint-Blaise à Saint-Mitre (Bouches-du-Rhône)(191)

Érection en station de tourisme de la commune d'Ambert (Puy-de-Dôme)

La Commission ne voit pas d'inconvénient à cette mesure.

Ferme de Meslay à Parçay-Meslay (Indre-et-Loire)

Cette ferme qui dépendait de l'abbaye de Marmoutier a été construite au début du XIIIe siècle. Elle constitue un exemple très intéressant d'une exploitation agricole au Moyen Âge.

En raison de l'intérêt exceptionnel de cet ensemble, la Commission émet un avis favorable au classement au besoin d'office. 80/15/029/337

19 juillet 1939

dactylographié

La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Georges Huisman. Membres présents : MM. Aubert, Bidaux, Bonnier, Carle Dreyfus, Cartault, Collin, Danis, Deschamps, Gillet, Hautecoeur, Lefèvre, de Lestang, représentant M. Perchet, Mathiret, représentant M. Roland-Marcel, Maringer, le chanoine Muller, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Verrier, Verdier et Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Patrice Bonnet, Gélis, Herpe, Huignard, Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques, Dupont étant Inspecteur.

Le président souhaite la bienvenue à M. Louis Gillet, de l'Académie Française, qui accepte d'apporter une précieuse collaboration à l'administration des Beaux-arts.

Projet de monument au Capitaine Guynemer dans l'église du Dôme des Invalides à Paris (Seine)

Le projet établi par M. Ventre suivant un programme arrêté par le Comité des Monuments historiques, est destiné à une niche de la chapelle Saint-Grégoire. Il comprend une stèle en pierre portant le texte de la dernière citation de Guynemer 80/15/029/338 surmontée d'un médaillon en cristal entouré de feuillages de chêne et de laurier en bronze doré. Le fond de la niche comporterait un décor de nuages traversé par un vol de cigognes.

La Commission émet un avis de principe favorable à la réalisation du projet présenté qui est bien étudié et d'une belle tenue, digne du grand souvenir qu'il doit commémorer.

M. Pontremoli ayant fait observer qu'il est difficile de se prononcer sur un dessin ; il est entendu que M. Ventre établira une maquette.

Abords du Palais-Royal à Paris (Seine)

Projet de surélévation de la Banque de France

M. Paquet expose que la Banque de France qui avait été autorisée à construire sur la rue de Valois un immeuble comportant deux sous-sols, un rez-de-chaussée et trois étages a édifié un 4e étage sans autorisation de M. le préfet de la Seine.

Si la façade de cet étage supplémentaire ne dépasse pas la hauteur prévue par les(192) règlements de voirie, il n'est pas douteux cependant que sa construction n'eut pas été admise par les services du plan de Paris, en vertu de l'article 118 de la loi de Finance du 13 juillet 1911 qui autorise le préfet de la Seine à édicter des prescriptions dans l'intérêt de la conservation (193)des perspectives monumentales et des sites.

Le président fait remarquer que cette affaire ressortit plutôt à la préfecture de la Seine qu'à la 80/15/029/339 Commission des Monuments historiques .

M. Bonnier expose qu'il y a lieu de soutenir dans cette affaire la Ville de Paris afin d'obtenir une sanction qui rappellera hautement que les services publics doivent respecter les lois comme les personnes privées.

M. Maringer estime que la Commission doit protester contre la violation de la loi en souhaitant que les choses soient remises en l'état.

M. Paul Léon fait remarquer (194) que si la Commission reste indifférente, elle détruit son oeuvre. Elle ne pourra plus demander l'application de l'art. 118 de la loi du 13 juillet 1911, la seule arme dont elle dispose pour faire respecter les proportions des monuments de Paris.

M. Danis juge qu'il y aurait intérêt à suggérer à la Banque de France d'acquérir, en vue de l'extension de ses services, les immeubles de la place des Victoires. Cette opération aurait pour avantage de permettre la restauration d'un grand ensemble architectural qui a été défiguré.

La Commission élève une protestation unanime contre la violation de la loi et émet un avis favorable à la destruction de l'étage qui est visible sur une grande longueur au-dessus des bâtiments du Palais-Royal. Il appartient, en l'occurrence, à M. le préfet de la Seine d'assurer l'application de la loi.

Restauration de l'abside de l'église Saint-Rémi de Reims (Marne)

M. Huignard propose de continuer l'oeuvre entreprise par M. Deneux dans ce monument qui est un des champs 80/15/029/340 d'observation les plus riches pour l'histoire de l'évolution de la construction dans les grands édifices du XIIe siècle. Les tâtonnements, les repentirs, les recherches, les erreurs statiques qu'on y remarque, sont des témoins précieux qu'il importe de sauvegarder à tout prix. Il faut rendre la vie à l'édifice en respectant toutes ses dispositions bonnes ou mauvaises mais en s'ingéniant à remédier, d'une manière invisible, à celles qui pourraient entraîner sa ruine dans l'avenir.

Les solutions proposées dans cet esprit par M. Huignard pour donner la rigidité suffisante au pied-droits qui supportent la charge de deux arêtiers des voûtes de la galerie de l'abside sans apporter le moindre changement à leur forme, sont adoptées. Les voûtes qu'il est impossible de conserver seront refaites. L'erreur commise à l'origine de la construction restera apparente, mais ses mauvais effets seront neutralisés sans qu'il en résulte le moindre changement dans l'aspect des galeries.

Restauration de l'ancien archevêché de Reims (Marne)

Le devis présenté par M. Huignard comprend deux chapitres : le premier est relatif aux voûtes du sous-sol du bâtiment dit de «Robert de Cotte» qu'il faut partiellement reconstruire ; le second prévoit l'achèvement de la restauration à l'intérieur et à l'extérieur des murs de la chapelle attenante et la pose de vitreries dans la crypte. 80/15/029/341

Ces travaux faisant partie du programme précédemment adopté, la Commission émet un avis favorable à leur exécution dans le plus bref délai.

Reconstruction de la façade est de l'ancien archevêché de Reims (Marne)

M. Danis demande que la déclaration suivante soit jointe au dossier de cette affaire.

«Au cours de l'examen du projet concernant la façade Est de l'ancien évêché de Reims, pendant la précédente séance ; j'ai été amené à ne pas cacher à la Commission mes scrupules personnels à voir remplacer, à droite de l'avant-corps central, l'ancienne façade à 6 fenêtres par une nouvelle façade à 4 fenêtres symétriques à celle de Robert de Cotte.

Cette nouvelle façade aurait l'inconvénient de diminuer la lumière intérieure, de changer l'emplacement du mur de refend, enfin de faire très probablement disparaître un exemple de respect des architectes du XVIIe et XVIIIe siècle pour les oeuvres de leurs prédécesseurs.

Comme il existe [sic] plans et photographies de l'état d'avant-guerre, il me semble, d'une part, difficile de s'appuyer sur un projet de Robert de Cotte, qui n'a pas été présenté, pour réaliser une disposition nouvelle, et, d'autre part, plus simple de s'en tenir à l'état de 1914."

Projet de statue de Jean-Baptiste de la Salle dans la cathédrale de Reims

La Commission ne se prononcera que lorsqu'une délégation aura examiné la maquette sur place dans le cadre auquel elle est destinée. 80/15/029/342

Etrat (Loire)

M. Jean Verrier expose qu'il résulte du procès-verbal d'expertise établi par M. Pierre André après un examen direct de la statue et son étude aux rayons ultraviolets qu'il s'agit d'une oeuvre récente. Les parties manquantes se trouvent chez le sculpteur Crémonèse. Leurs cassures prouvent que celles-ci ont été détachées de la statue et non pas faites après coup ni ajustées sur des cassures anciennes.

Les conclusions de l'expert désigné par M. le ministre de l'Éducation nationale venant corroborer les résultats de l'enquête administrative, M. Jean Verrier demande le déclassement de la statue.

Les membres de la Commission s'associent au président pour approuver le rapporteur d'avoir attendu les résultats de l'expertise et de l'enquête administrative avant de proposer une solution à cette affaire qui a fait l'objet de nombreux articles de presse.

Le déclassement est adopté.

Église de Vouvant (Vendée)

Demande de subvention en vue de l'acquisition par la Commune de terrains situés au chevet de ce monument

Comme le projet proposé apporterait une notable amélioration à la situation actuelle, la Commission l'adopte et demande qu'une subvention de 3 000 Francs représentant la moitié de la dépense soit versée à la Commune après acquisition du terrain et 80/15/029/343 adhésion de la Municipalité à son classement parmi les Monuments historiques.

Mise en valeur de l'Arc antique de Carpentras (Vaucluse)

La Commission émet un avis favorable à la réalisation dans le plus bref délai du projet présenté.

Réparations du Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

La Commission émet un avis favorable aux réparations de couvertures de maçonneries prévues au chapitre I du devis établi par M. Nodet.

Le chapitre II prévoit l'établissement d'un plancher à l'intérieur de l'aile des Suisses pour relier la Tour des Anges et le Grand Tinel.

La Commission ne croit pas devoir retenir ce projet, car elle estime qu'il y a lieu de prévoir la démolition du mur de façade sur la cour qui a été construit en 1933 par les services du Génie militaire. Pour faciliter la visite du monument la Tour des Anges serait reliée au Grand Tinel par une simple passerelle de bois établie le long du mur postérieur.

Vieux pont à Thouars (Deux Sèvres)

Proposition de classement d'immeubles composant l'enceinte de la Porte Maillot précédant le pont classé

En raison de l'intérêt que présente cet ensemble, la Commission émet un avis favorable au classement d'office des immeubles appartenant à Mmes Galland et Fraigneau et à MM. Faudas, Grelier, Gouasdon et Bastard.

Proposition de classement de l'ancien cellier de l'abbaye de Clairvaux (Aube)

La Commission émet un avis favorable à cette mesure qui permettra de sauvegarder ce monument d'un intérêt exceptionnel. 80/15/029/344

Proposition de classement des vitraux de l'église Saint-Guillaume à Strasbourg (Bas-Rhin)

La Commission adopte le classement de ces verrières dont l'intérêt est tel que l'abri en cas d'alerte s'impose.

Conservation de l'enceinte fortifiée de Puycelci (Tarn)

Pour sauvegarder cet ensemble fort intéressant tant au point de vue de l'architecture que du pittoresque, la Commission adopte le classement des remparts. Les maisons et les constructions intéressantes de la ville seraient inscrites à l'Inventaire supplémentaire.

La Commission demande en outre que le classement comme Site de l'ensemble de l'agglomération soit mis à l'étude et qu'une large zone de protection soit établie.

Proposition de classement de l'ancienne église Saint-Geniest à Uzès (Gard)

La Commission émet un avis de principe favorable à cette mesure qui ne pourra cependant être prononcée qu'après déclassement de la décharge publique voisine et remise en état décente du terrain.

Restauration de la cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

La Commission sur le rapport de M. Huignard adopte les propositions faites par l'architecte en vue de la restauration de la façade du bas côté sud et des culées d'arcs boutants entre la tour sud et le croisillon du transept.

Proposition de classement de la Maison 21 rue Fardel à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

La Commission estime que l'intérêt de cet immeuble ne justifierait pas la dépense élevée qu'entraînerait le classement d'office. 80/15/029/346

Plan d'aménagement de Dieppe (Seine-Inférieure)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution du projet présenté sous les réserves suivantes :

1° des servitudes esthétiques seront imposées aux abords de la Place Nationale.

2° la limite de la zone non aedificandi sur le plateau dominant le château devra être reculée jusqu'à l'avenue en bordure du plateau du côté du fossé du château pour éviter de voir se silhouetter sur le ciel derrière le château les constructions du lotissement envisagé.

Plan d'aménagement d'Évreux (Eure)

Le plan proposé ne semble pas devoir détruire dans ses grandes lignes l'aspect général de la vieille ville, mais des mesures ont été prises pour sauvegarder les abords des monuments classés.

Sur la proposition de M. Trouvelot, la Commission demande que des règlements de hauteur soient établis pour les constructions dont les plans et les façades seraient soumis à l'administration des Beaux-arts, aux abords de la Tour de l'Horloge, de l'église Saint-Taurin, de la cathédrale et de l'évêché. Pour garder le souvenir des bords des canaux de l'Iton, les coins les plus intéressants situés aux abords des ponts seraient conservés en les assainissant.

Sous ces réserves, la Commission émet un avis favorable à la réalisation du projet présenté.

[Avis favorable au classement]

Le classement des monuments suivants est adopté :

Château du Champ-de-Bataille au Neubourg (Eure) avec ses douves, les murs et les grilles de clôture, le jardin en terrasse au sud, le mur de la grande cour située au nord, le mur et les bâtiments de la cour d'entrée.

Le Manoir dit «Lieu Binet» à Saint-Jacques de Lisieux (Calvados)
Enceinte de Provins (Seine-et-Marne)

La partie non encore classée de l'enceinte de Provins avec ses tours, ses courtines et ses bâtiments anciens, de la tour aux Pourceaux à la tour du Bonneau incluse.

Une zone de protection serait d'autre part établie aux abords des remparts tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Façades et toitures de la partie de la maison du Prieur appartenant à M. J. Olivier à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard).(195) 80/15/029/316

186Manuscrit

187Dactylographié.

188Manuscrit.

189Dactylographié.

190Dactylographié.

191Manuscrit dans le texte.

192Manuscrit dans le texte.

193Manuscrit dans le texte.

194Manuscrit dans le texte.

195Manuscrit dans le texte.