Accueil « »
1869
1868
1870
1er mars 1869
M. le maréchal [Vaillant], ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux-arts, présent à la séance, invite M. le surintendant des Beaux-arts [le comte de Nieuwerkerke] à présider. Présents à la séance : MM. A. Gautier, [Émile] Boeswillwald, Boinvilliers, Duban, de Guilhermy, Millet, Questel, du Sommerard, Tournois, des Vallières, Viollet-le-Duc.
Ancien couvent des Augustins à Toulouse (Haute-Garonne)

Après la lecture du procès-verbal de la séance du 21 juillet dernier, M. [Émile] Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques, expose à la Commission que le réfectoire de l'ancien couvent des Augustins à Toulouse a été démoli, malgré les observations faites à l'administration municipale dans l'intérêt de la conservation de ce réfectoire, et demande qu'une lettre de blâme soit adressée au préfet pour n'avoir pas empêché cette destruction.

M. le surintendant fait observer que cette mesure a déjà été prise, mais que le préfet n'a pas répondu aux reproches qui lui ont été adressés par Son Excellence [Nieuwerkerke], M. le Maréchal, ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux-arts.

La Commission propose d'en référer à M. le ministre de l'Intérieur en portant les faits à sa connaissance. Toutefois une lettre de rappel sera préalablement adressée au préfet pour provoquer une réponse.

Église de Châtel-Montagne (Allier)

M. Millet, rapporteur, est d'avis d'approuver les travaux projetés pour la restauration de cet édifice et d'accorder à la Commune un secours important pour leur exécution.

La Commission qui partage cette opinion propose d'affecter à cette entreprise une somme de 41 500 Francs à la condition que la Commune réunira une somme égale pour parfaire le montant des travaux urgents évalués à 83 000 Francs.

Église de Dives-sur-Mer (Calvados)

M. Millet, rapporteur, ne croit pas que cet édifice soit assez intéressant pour être l'objet d'une allocation sur le crédit des Monuments historiques.

La Commission adopte ces conclusions.

Église de Saint-Seine-l'Abbaye (Côte-d'Or)

M. Millet, rapporteur, propose de maintenir les conclusions précédemment émises par la Commission au sujet de ce monument ; à savoir qu'il ne présente pas assez d'intérêt au point de vue de l'art pour justifier l'allocation d'un secours sur le crédit des Monuments historiques.

Église Notre-Dame de Niort (Deux-Sèvres)

M. Millet, rapporteur.

La Commission conclut au déclassement de cet édifice dont la disposition ancienne a été complètement dénaturée. 80/15/010/31

Église Sainte-Croix de Parthenay (Deux-Sèvres)

M. Millet, rapporteur, est d'avis que cet édifice présente un très médiocre intérêt et qu'il n'y a pas d'inconvénient de laisser à la Commune le soin de le restaurer.

La Commission adopte ces conclusions.

Église Saint-Ours de Loches (Indre-et-Loire)

M. Millet, rapporteur, propose d'affecter à la reconstruction du clocher de cette église une somme de 5 000 Francs à la condition que la Commune réunira le complément des ressources nécessaires pour parfaire le montant du devis qui s'élève à 9 752 Francs 10.

Église Notre-Dame de Cléry (Loiret)

Conformément à l'avis de M. Millet, rapporteur, la Commission propose d'approuver les travaux urgents qui s'élèvent à 116 719 Francs 31 et d'affecter à leur exécution une subvention de 50 000 Francs, à la condition que la Commune ajoutera de nouveaux sacrifices à ceux qu'elle s'est imposés déjà, de manière à parfaire la somme nécessaire, sauf à solliciter le concours du Ministère des Cultes dans le cas où ses ressources seraient insuffisantes.

Église d'Orbais (Marne)

M. Millet, rapporteur, est d'avis de venir en aide à la Commune pour l'exécution des travaux urgents que nécessite cet édifice et qui sont évalués à 20 000 Francs.

La Commission propose d'allouer la moitié de cette somme sur le crédit des Monuments historiques à la condition que la Commune réunira l'autre moitié.

Église de Gourdon (Saône-et-Loire)

La Commission partage l'avis du rapporteur, qui pense que la situation du crédit des Monuments historiques ne permet pas, quant à présent, de venir en aide à la Commune de Gourdon pour la restauration de son église.

Église de Gonesse (Seine-et-Oise)

M. Millet, rapporteur, est d'avis d'approuver les travaux concernant l'achèvement des parties de cet édifice dont la restauration a été entreprise en 1855.

La Commission adopte cet avis et propose d'affecter une somme de 12 000 Francs à ces travaux en y mettant pour condition que la Commune, dont les sommes s'élèvent déjà à 19 753 Francs, en réunira de nouvelles pour parfaire la dépense évaluée à 52 401 Francs.

Église d'Essômes (Aisne)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur.

Ce monument est assez intéressant pour que le département des Beaux-arts vienne en aide à la Commune pour l'exécution des travaux de restauration des plus urgents qui sont évalués à 10 000 Francs.

La Commission partage cet avis et propose de fixer à 3 500 Francs le chiffre de l'allocation conditionnelle à mettre à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église de Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne)

Conformément à l'avis du rapporteur, M. [Émile] Boeswillwald, la Commission propose de ne statuer sur l'importance du concours à mettre à la charge de l'État qu'après la production d'un nouveau projet dans lequel l'architecte ne devra comprendre que les travaux indispensables pour la consolidation de l'église. 80/15/010/32

Église Saint-Anatoile de Salins (Jura)

M. [Émile] Boeswillwald est d'avis que les travaux de restauration proposés ne sont pas tellement urgents qu'ils ne puissent être ajournés sans inconvénients.

La Commission adopte cet avis et conclut à l'ajournement jusqu'au jour où la Commune disposera de ressources suffisantes pour l'entière exécution des travaux.

Camp gallo-romain de Jublains (Mayenne)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose d'allouer sur le crédit des Monuments historiques la somme de 1 500 Francs pour aider le département à compléter les ouvrages de conservation et le dégagement du camp.

La Commission adopte cette proposition.

Église de Chambly (Oise)

Suivant l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, ce monument est assez intéressant pour justifier l'allocation d'un secours de 10 000 Francs sur le crédit des Monuments historiques dans le cas où la Commune réunirait le complément de ressources nécessaires pour la complète exécution des travaux qui sont évalués à 40 823 Francs et sauf pour cela à solliciter un secours du Ministère des Cultes.

La Commission adopte ces conclusions.

Église Notre-Dame de Saint-Omer (Pas-de-Calais)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, n'est pas d'avis d'autoriser la Ville de Saint-Omer à démolir la chapelle Sainte-Suzanne qui est contiguë au Palais de Justice et dont la suppression isolerait l'église de ce côté. Le dégagement de cet édifice lui paraît devoir être complété par la démolition des constructions qui l'environnent et non par celle des constructions qui en dépendent.

La Commission adopte les conclusions du rapporteur.

Église Saint-Jean-des-Choux (Bas-Rhin)

Après avoir écarté les travaux susceptibles d'être ajournés, M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, observe que le devis se trouve réduit à 31 000 Francs et que les ressources réservées jusqu'à ce jour par la Commune laissent à pourvoir à un déficit de 18 000 Francs.

La Commission propose d'allouer 15 000 Francs sur le crédit des Monuments historiques à la condition que la Commune réunira le complément des ressources nécessaires pour parfaire la somme de 31 000 Francs montant des travaux indispensables.

Église de Marmoutier (Bas-Rhin)

Conformément à l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission propose d'allouer pour la restauration de cet édifice une somme de 10 000 Francs à la condition que la Commune réunira une somme égale pour assurer la complète exécution des travaux urgents qui sont évalués à 20 000 Francs.

Église de Vaison-la-Romaine (Vaucluse)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, est d'avis d'approuver les travaux projetés pour l'achèvement de la restauration de cet édifice et évalués à 22 964 Francs, mais de se borner, quant à présent, à l'exécution des travaux urgents qui nécessiterait une somme de 17 085 Francs 24.

La Commission partage cette opinion et propose d'allouer 10 000 Francs pour ces travaux à la condition que la 80/15/010/33 Commune réunira le complément des ressources nécessaires.

Église de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, propose d'ajourner la restauration de cet édifice jusqu'au jour où l'on pourra y affecter des sommes assez importantes pour l'entreprendre sans l'interrompre.

La Commission partage cet avis et pense qu'il y aurait lieu, quant à présent, de renvoyer l'affaire à M. le ministre des Cultes.

Église d'Ennezat (Puy-de-Dôme)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, expose à la Commission les mesures à prendre pour prévenir la ruine du clocher de cette église. La Commission les approuve et propose d'accorder en principe une somme de 4 000 Francs pour cette opération et de demander à M. Bruyerre, architecte, un projet comprenant exclusivement les travaux indispensables.

Baptistère de Chambon (Puy-de-Dôme)

Conformément à l'avis de M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la Commission propose d'allouer sur le crédit des Monuments historiques la somme de 5 000 Francs nécessaire pour la restauration de cet édifice dont le projet a été présenté par M. Bruyerre, architecte.

Lanterne des Morts à Culhat (Puy-de-Dôme)

La Commission partage l'opinion du rapporteur, qui propose d'ajourner les travaux projetés pour la restauration de cette lanterne et dont l'exécution est loin d'avoir un caractère d'urgence.

Peintures murales du XIIIe siècle à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, propose de charger M. Révoil de reproduire ces peintures et la Commission approuve cette proposition.

Tours gallo-romaines dans le département du Gers

M. de Guilhermy est d'avis que les deux tours dont on propose l'acquisition à l'État sont assez intéressantes pour justifier l'allocation de la somme de 400 Francs qu'elles coûteraient. La Commission partage cet avis et propose de charger M. le préfet du département de négocier l'acquisition de ces tours pour la conservation desquelles l'administration des Domaines exercerait alors une surveillance.

Tombeau de Lanuéjols (Lozère)

M. Questel, rapporteur, ne croit pas devoir proposer de faire concourir le département des Beaux-arts aux travaux de fouilles et de terrassement projetés pour ce monument.

La Commission partage cette opinion.

Tour de Carville à Darnétal (Seine-Inférieure)

La lecture du rapport de M. Durban entendu, la Commission n'est pas d'avis de faire concourir le département des Beaux-arts à la restauration de cette tour qui ne lui paraît présenter qu'un médiocre intérêt.

Hôtel Jacques Coeur à Bourges (Cher)

La Commission ne croit pas devoir se prononcer sur un projet de peintures dans la chapelle de l'Hôtel de Jacques Coeur, qui lui est soumis, par le motif que M. Viollet-le-Duc informe la Commission que ces peintures sont déjà en partie exécutées et qu'un avis serait sans objet.

Le procès-verbal est adopté. 80/15/010/34

30 juin 1869
M. le surintendant [comte de Nieuwerkerke], président. Présents à la séance : MM. [Émile] Boeswillwald, de Guilhermy, Mérimée, Millet, Questel, du Sommerard, Tournois, des Vallières, Vaudoyer et Viollet-le-Duc.
Le procès-verbal de la séance du 1er mars dernier est lu et adopté.
Église de Lisle-sur-Tarn (Tarn)

Conformément à l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission propose d'approuver les travaux de restauration projetés pour cet édifice à l'exception toutefois de ceux relatifs aux peintures de l'abside.

La Commission exprime l'avis que ces peintures n'ont pas d'intérêt au point de vue de l'art, qu'il ne serait pas logique de les rétablir, alors qu'on détruit la décoration architecturale qui les accompagne et forme avec elle un seul et même ensemble. Du moment où l'on supprimerait cette décoration architecturale, il y aurait avantage à substituer à ce qui existe comme à ce qu'on propose, des peintures d'ornement qui seraient dans le caractère de l'édifice.

Église de Manglieu (Puy-de-Dôme)

Sur les observations du rapporteur, la Commission n'approuve aucun des deux projets présentés pour la restauration de cette église et propose de charger M. Bruyerre de faire une nouvelle étude.

Église Saint-Maurice d'Épinal (Vosges)

La Commission adopte les observations dont le projet de restauration du clocher de cet édifice est l'objet de la part de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, et pense qu'il conviendrait d'inviter l'architecte auteur du travail à se concerter avec M. l'Inspecteur général au sujet des modifications qu'il y a lieu d'apporter au dit projet.

Église de Gallardon (Eure-et-Loir)

La Commission approuve le projet de restauration de cette église, sous la réserve des observations présentées par M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, et qui seront transmises à l'architecte.

Hôtel Jacques Coeur à Bourges (Cher)

La Commission est d'avis que le projet de restauration et d'appropriation de cet Hôtel pour l'installation du Palais de Justice est susceptible d'être approuvé.

Église Saint-Hilaire de Poitiers (Vienne)

Des considérations d'alignement ont conduit à faire subir au projet de façade de cet édifice une modification qui est approuvée par la Commission.

Église de Javarzay (Deux-Sèvres)

M. Millet, rapporteur, est d'avis d'approuver les travaux projetés pour la restauration de cette église dont le devis s'élève à 17 083 Francs 50.

La Commission partage cet avis et propose de mettre à la 80/15/010/35 charge du crédit des Monuments historiques la moitié du crédit qui reste à couvrir, soit 4 000 Francs et d'engager la Commune à solliciter une allocation égale sur le budget des Cultes.

Église de Médonville (Vosges)

Suivant M. Millet, rapporteur, ce qui reste de cette église mérite d'être classé et il conviendrait d'en assurer la conservation.

La Commission partage cette opinion et propose d'accorder à la Commune un secours de 700 Francs sous la condition qu'elle réunira le complément de ressources nécessaires pour parfaire le devis qui s'élève à 2 000 Francs.

Église d'Auffay (Seine-Inférieure)

M. Millet, rapporteur, est d'avis que cet édifice présente un très médiocre intérêt et que le département des Beaux-arts ne pourrait pas prendre part aux ouvrages projetés qui consistent moins en restaurations qu'en travaux neufs.

La Commission propose le rejet de la demande de secours et le déclassement de l'édifice, attendu le peu d'intérêt qu'il présente.

Église d'Asnières-en-Bessin (Calvados)

Suivant l'avis de M. Millet, rapporteur, le projet de restauration de cette église laisse à désirer sous plus d'un rapport et a besoin d'être étudié de nouveau.

La Commission adopte ces conclusions et propose d'attendre que l'architecte ait modifié son projet avant d'examiner s'il y a lieu d'allouer un secours sur le crédit des Monuments historiques.

Église Saint-Étienne de Caen (Calvados)

M. Millet, rapporteur.

La Ville de Caen sollicite un secours de l'État pour la continuation des travaux de restauration qu'elle a commencés et qui nécessiteraient une dépense de 74 555 Francs 90.

La Commission propose de mettre un tiers de cette somme à la charge du crédit des Monuments historiques soit 24 871 Francs 95 qui seraient affectés aux travaux restant à faire, quand la Ville aurait réuni le complément de ressources nécessaires pour en assurer la complète exécution.

Porte de La Ferté-Bernard (Sarthe)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, ayant été informé que cette Tour était sur le point d'être restaurée, propose de la classer et de désigner à la Ville un architecte, M. Darcy par exemple, qui serait à même de mener à bien l'entreprise de restauration.

La Commission adopte ces propositions.

Église de Roumanou à Cestayrols (Tarn)

Cet édifice étant dans une situation telle que sa restauration équivaudrait à une reconstruction

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, est d'avis que l'administration ne peut prendre part à cette entreprise.

La Commission partage cette opinion.

Église d'Aigueperse (Puy-de-Dôme)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, regarde cet édifice comme étant d'un trop médiocre intérêt pour être l'objet d'un secours sur le crédit des Monuments historiques alors que ce crédit ne permet pas d'entreprendre la restauration de Monuments historiques beaucoup plus importants.

La Commission adopte ces conclusions. 80/15/010/36

Église du Mont-Saint-Martin (Moselle)

Sur le rapport de M. Viollet-le-Duc, la Commission est d'avis que cette église ne mérite pas que l'administration prenne part à sa restauration.

Église de Til-Châtel (Côte-d'Or)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, propose de poursuivre la restauration de cet édifice et d'approuver un devis supplémentaire de 35 872 Francs présenté par l'architecte qui a dirigé les premiers travaux.

Cette proposition est adoptée par la Commission qui ajoute que la moitié de la dépense pourrait être mise à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église d'Aime (Savoie)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, est d'avis que les fouilles entreprises pour mettre cet édifice à découvert méritent d'être encouragées et propose d'ailleurs à cet effet une somme de 500 Francs.

La Commission adopte ces conclusions.

Chapelle du château de Falaise (Calvados)

Suivant M. Viollet-le-Duc, rapporteur, les travaux que la Ville de Falaise a fait exécuter, sans autorisation, dans cette chapelle sont très regrettables et il importe de prévenir les fâcheux résultats qu'ils pourraient avoir, en autorisant M. [V.] Ruprich-Robert à restaurer ce petit édifice.

La Commission adopte cet avis.

Église de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

M. Questel, rapporteur, fait observer à la Commission que parmi les travaux projetés pour la restauration de cette église, quelques-uns sont inutiles et ne sont pas susceptibles d'être approuvés. En conséquence, il propose de demander à l'architecte un nouveau projet qui ne comprendrait que les travaux indispensables.

La Commission adopte ces conclusions.

Mosaïque dans l'église de Cruas (Ardèche)

En 1849 on a découvert dans l'abside de cette église une mosaïque qu'on propose de mettre à l'abri des dégradations dont elle est l'objet, en fermant l'abside par une grille. L'établissement de cette grille et des réparations à faire à la mosaïque sont évalués à 800 Francs environ que M. Questel, rapporteur, propose de mettre à la charge du crédit des Monuments historiques.

La Commission adopte cette proposition, mais elle croit qu'il conviendrait d'inviter l'architecte à fermer l'abside par une grille plus simple que celle proposée.

Église du Thor (Vaucluse)

Après avoir entendu le rapport de M. Questel, la Commission ne croit pas devoir approuver quant à présent le projet concernant l'établissement de nouvelles tribunes en remplacement de celles qui existent aujourd'hui dans cet édifice et qui font le plus mauvais effet. Elle est d'avis que la démolition de ces dernières et le débadigeonnage de l'église mettront peut-être sur la trace de la disposition primitive et par suite elle propose de ne rien décider maintenant au sujet des nouvelles tribunes. Des instructions dans ce sens seront adressées à M. Révoil, architecte. 80/15/010/37

Arènes de Senlis (Oise)

Sur le rapport de M. des Vallières, la Commission propose d'accorder à la Ville de Senlis un secours de 2 000 Francs pour la continuation des fouilles qui ont mis à découvert les arènes.

Le procès-verbal est adopté. 80/15/010/38

13 décembre 1869
M. le surintendant [comte de Nieuwerkerke], président. Présents à la séance : MM. Arago, chef de la division des Beaux-arts, [Émile] Boeswillwald, du Sommerard, de Guilhermy, Millet, Questel, des Vallières, Viollet-le-Duc.
Le procès-verbal de la séance du 30 juin 1869 est lu et adopté.
Église Saint-Pierre de Moissac (Tarn-et-Garonne)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, est d'avis qu'il n'y a pas lieu d'accueillir la demande formée par la Ville de Moissac à l'effet d'obtenir un secours sur le crédit des Monuments historiques pour l'établissement d'une grille en avant des portails sud et ouest de l'église.

La Commission adopte cet avis et ajoute que la grille projetée lui paraît laisser à désirer au point de vue de la solidité, qui serait mieux assurée si les contreforts scellés sous le bahut en pierre se reliaient aux montants d'une façon plus étroite.

Église Saint-Malo de Valognes (Manche)

La Commission adopte les conclusions de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, qui est d'avis d'approuver les travaux projetés pour la restauration de cette église, mais de laisser toute la dépense à la charge de la Commune, attendu le peu d'intérêt que présente l'édifice qui, d'ailleurs, n'est pas classé parmi les Monuments historiques.

Église du Mas-d'Agenais (Lot-et-Garonne)

Suivant l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission propose d'approuver le projet de restauration de cette église que l'auteur a modifié conformément aux observations qui lui ont été adressées.

Église de Sainte-Engrâce (Basses-Pyrénées)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose d'approuver un devis supplémentaire de 3 080 Francs concernant la restauration de cet édifice et de mettre la moitié de cette somme, soit 1540 Francs, à la charge du crédit des Monuments historiques, sous la condition que la Commune réunira le complément des ressources nécessaires.

La Commission adopte ces conclusions.

Hôtel de ville de La Ferté-Bernard (Sarthe)

Suivant l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, la Commission propose d'approuver le projet d'escalier concernant cet édifice, mais de laisser à la Ville le soin de pourvoir entièrement à la dépense qui a pour objet l'amélioration du service municipal.

Église de Die (Drôme)

M. Questel, rapporteur, ne croit pas devoir approuver la nouvelle disposition projetée pour le couronnement de la tour de cette église ; mais il ne voit aucun inconvénient à autoriser la Commune à monter cette tour jusqu'à l'arasement de l'étage dont il existe déjà l'une des faces et dont la construction est assurée par les ressources disponibles.

La Commission adopte ces conclusions. 80/15/010/39

Église de Thor (Vaucluse)

Suivant l'avis de M. Questel, rapporteur, la nouvelle disposition proposée par M. Révoil pour la restauration des anciennes tribunes de l'église du Thor n'a pas le caractère qui convient à cet édifice. La charpente de ces tribunes devrait être revêtue d'un lambrissage en menuiserie donnant à l'ensemble une forme en rapport avec l'architecture du monument.

La Commission partage cette opinion et propose d'inviter M. Révoil à étudier un nouveau projet d'après ces données.

Maison romane à Saint-Gilles (Gard)

M. Questel, rapporteur, propose d'affecter 7 000 Francs à la restauration de cette maison, à la condition que la Commune réunira le complément de ressources nécessaires pour parfaire le devis qui est de 22 200 Francs.

La Commission adopte ces conclusions, mais elle critique le projet en ce qui concerne le mode de fermeture proposé pour les baies du rez-de-chaussée. Au lieu de réduire la hauteur de ces baies par des linteaux en pierre, comme le propose M. Révoil, il conviendrait de les fermer par un système de menuiserie, composé de parties dormantes dans le haut et de parties ouvrantes dans le bas. L'architecte devrait pour l'étude de la disposition dont il s'agit s'inspirer des claires voies arabes.

Église de Saint-Jean-aux-Bois (Oise)

Suivant l'avis de M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la Commission propose d'affecter une somme de 5 000 Francs aux travaux de restauration projetés pour cette église sous la condition que la Commune réunira de nouvelles ressources pour parfaire le montant du devis qui est de 12 236 Francs 18.

Église d'Ennezat (Puy-de-Dôme)

Conformément à la proposition de M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver en principe le projet de restauration de cette église et d'assurer dès à présent l'exécution des travaux les plus urgents en y affectant un secours de 4 000 Francs lequel, joint aux ressources locales s'élevant à 6 000 Francs environ, parfera le montant de ces travaux qui est de 10 636 Francs 90.

Église de Nesles (Seine-et-Oise)

Le projet de restauration de cet édifice donne lieu à de nombreuses observations de la part de M. Millet, rapporteur, qui est d'avis de ne statuer sur les travaux projetés qu'après la production d'une nouvelle étude renfermant des données plus précises sur les ouvrages à exécuter et une appréciation plus exacte de la dépense à faire.

La Commission adopte ces conclusions.

Église d'Asnières-en-Bessin (Calvados)

Après avoir été remanié conformément aux observations de la Commission, le projet de restauration de cette église comprend des travaux évalués à 12 122 Francs. M. Millet, rapporteur, propose d'en 80/15/010/40 approuver l'exécution sous la réserve d'une modification à faire du tracé de la tourelle d'escalier projetée.

La Commission adopte cette proposition et pense qu'il y lieu de fixer à 3 000 Francs la part contributive du département des Beaux-arts.

Église de Saint-Généroux (Deux-Sèvres)

Tout en approuvant en principe les travaux projetés, M. Millet, rapporteur, ne croit pas devoir proposer d'accueillir la demande de secours formée par la Commune, attendu que le projet est plutôt une conception nouvelle qu'une restitution d'anciennes dispositions.

La Commission adopte ces conclusions.

Monuments situés dans l'Ile Saint-Honorat à Cannes (Alpes-Maritimes)

M. du Sommerard fait connaître à la Commission que suivant des observations qui lui ont été adressées, ces monuments seraient sur le point d'être restaurés par les moines qui s'en sont rendus propriétaires. Il exprime la crainte que ces restaurations soient mal dirigées.

M. Gasnier, secrétaire de la Commission, écarte cette crainte en donnant connaissance d'une lettre de M. Révoil, d'où il résulte que cet architecte a offert de diriger gratuitement les travaux et que son offre a été acceptée par les moines.

Porte romaine à Bourges (Cher)

M. du Sommerard appelle ensuite l'attention de la Commission sur les fragments si intéressants de la porte romaine à Bourges qui sont chaque jour l'objet de nouvelles dégradations, faute d'être mis sous un hangar.

La Commission propose de signaler l'intérêt de ces fragments à M. le préfet du département en l'invitant à prendre les mesures nécessaires pour leur conservation.

Peinture dans l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon (Finistère)

M. de Guilhermy, rapporteur, croit que la peinture signalée comme devant être détruite par l'autorité diocésaine offre un certain intérêt iconographique, que sa présence est complètement inoffensive au point de vue du respect dû aux choses saintes et qu'il y a lieu d'en demander la conservation.

La Commission adopte ces conclusions.

Église de Cunault à Chênehutte-Trèves-Cunault (Maine-et-Loire)

La Commission examine avec intérêt l'étude faite par M. Hardy sur la restauration de cet édifice, toutefois, elle ne croit pas devoir proposer l'acquisition de ce travail qui ne lui paraît pas témoigner d'une connaissance approfondie du caractère propre aux monuments du Moyen Âge. 80/15/010/41

20 décembre 1869
M. le comte de Nieuwerkerke, [surintendant], président. Présents à la séance : MM. Arago, [Émile] Boeswillwald, baron de Guilhermy, Labrouste, Millet, Questel, du Sommerard, des Vallières et Vaudoyer.
Le procès-verbal de la séance du 13 décembre 1869 est lu et adopté.
Don aux membres de la Commission

M. le comte de Nieuwerkerke annonce que l'administration voulant rendre hommage aux services rendus par la Commission a cru devoir accorder à chacun de ses membres un lot de livres de la valeur de 1 000 Francs qui seront choisis parmi les ouvrages qui forment le fonds des souscriptions.

Église de Hesse (Meurthe)

Sur la proposition de M. [Émile] Boeswillwald, la Commission est d'avis de ne classer de cet édifice que les parties appartenant au XIIe siècle, de demander un projet de restauration de ces parties ainsi qu'une nouvelle étude pour la construction du clocher projeté qui est mal conçu comme disposition et n'est pas en harmonie avec le reste de l'église.

Église Saint-Ouen Les Iffs (Ille-et-Vilaine)

La Commission adopte l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, qui regarde cet édifice comme n'offrant aucun intérêt au point de vue de l'art et comme n'étant pas, par conséquent, susceptible d'être classé parmi les Monuments historiques.

Église Saint-Léger de Guebwiller (Haut-Rhin)

Cet édifice ayant été l'objet de quelques travaux depuis l'époque où a été dressé le devis supplémentaire soumis à l'examen de la Commission, M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose de ne donner suite à la demande de secours formée par la Commune qu'après la production du décompte des travaux exécutés et d'un nouveau devis dressé d'après ce décompte.

Ces conclusions sont adoptées par la Commission.

Église Saint-Sever-de-Rustan (Hautes-Pyrénées)

La Commission adopte l'avis de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, qui regarde cet édifice comme ne présentant pas assez d'intérêt pour être classé parmi les Monuments historiques.

Chapelle d'Agos (Hautes-Pyrénées)

La Commission adopte les observations de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, en ce qui concerne le projet de restauration de cette chapelle qui devra être modifié et complété. Elle émet aussi l'avis qu'il ne convient pas, ainsi que le propose l'auteur de ce projet, d'ajouter une charpente sur les murs de cet édifice dont la couverture devrait porter directement sur les voûtes.

Église Saint-Tremeur à Carhaix (Finistère)

Après avoir visité cette église, M. [Émile] Boeswillwald émet l'avis qu'elle ne mérite pas d'être classée parmi les Monuments historiques.

La Commission partage cette opinion. 80/15/010/42

Église de Lamballe (Côtes-du-Nord)

Cet édifice est construit sur un rocher schisteux qui se désagrège sous l'action des eaux fluviales et des gelées ; il en résulte des éboulements qui peuvent compromettre sa solidité. Deux moyens sont proposés par l'architecte du département pour remédier à cet état de choses.

La Commission propose de ne pas se prononcer avant que M. [Émile] Boeswillwald ait examiné sur place la situation du monument et se soit rendu compte de l'effet qu'on peut attendre des moyens de préservation proposés.

Église de Saint-André-de-Bâgé (Ain)

Conformément à l'avis de M. Questel, rapporteur, la Commission propose d'affecter une somme de 3 000 Francs à l'exécution des travaux projetés pour la conservation de cet édifice, sous la condition que la Commune réunira le complément des ressources nécessaires pour assurer l'exécution des ouvrages qui sont évalués à 9 000 Francs environ.

Église de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

La Commission adopte la proposition de M. Questel, rapporteur, tendant à ce que le département des Beaux-arts concoure à la restauration de cet édifice pour le tiers de la dépense dont le devis, après avoir été réduit suivant la demande de la Commission, s'élève à 8 944 Francs 32.

Église de Luc-sur-Mer (Calvados)

En présence des dispositions manifestées par la Commune au sujet de la reconstruction projetée de son église, M. Millet, rapporteur, ne croit pas devoir insister pour la conservation des parties anciennes de cet édifice qui ne lui paraissent pas assez intéressantes pour justifier la mise en demeure de leur conservation.

En conséquence, M. Millet propose de laisser la Commune poursuivre ses travaux et de ne pas maintenir l'église sur la liste des Monuments historiques.

Clocher de Déols (Indre)

Après avoir visité ce clocher, M. des Vallières, rapporteur, expose à la Commission que l'administration ne saurait en ajourner plus longtemps la consolidation, sous peine de voir se produire de graves accidents dont elle aurait la responsabilité puisque l'État est propriétaire du monument. Le Comité de l'orphelinat de Déols ayant proposé de donner une destination à ce clocher dans le cas où l'État pourvoirait aux réparations, la Commission est d'avis que cette proposition est susceptible d'être accueillie à la condition que, la consolidation une fois terminée, l'entretien de l'édifice serait à la charge de l'établissement qui en aurait la jouissance.

Église de Rosheim (Bas-Rhin)

Après l'examen des dessins de cet édifice par feu Perrin, architecte, la Commission est d'avis que ce travail est digne de figurer dans ses archives et elle propose d'en faire l'acquisition au prix de 2 500 Francs. 80/15/010/43