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1870
1869
1871
19 mars 1870
Son Excellence [Vaillant], M. le ministre [de la Maison de l'Empereur, le maréchal Vaillant], préside la séance. Présents à la séance : MM. Weiss, secrétaire général, Arago, du Sommerard, Beulé, de Guilhermy, Millet, Labrouste, Viollet-le-Duc, [Émile] Boeswillwald, des Vallières, et Questel. Absents : MM. Mérimée, de Saulcy, Courmont, Duban, de Soubeyran, deBoinvilliers, de Longpérier, Vaudoyer.
Le procès-verbal de la séance du 20 décembre 1869 est lu et adopté.
Église de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, expose la situation et les besoins du monument. Il évalue à 40 ou 50 000 Francs la dépense que nécessiteront les travaux urgents et propose d'inviter la Commune à faire dresser un devis de ces travaux.

La Commission adopte les conclusions du rapporteur, .

Église Saint-Léger de Guebwiller (Haut-Rhin)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur.

Les travaux restant à exécuter pour l'achèvement de la consolidation de cet édifice ont fait l'objet d'un nouveau devis supplémentaire qui s'élève à 20 846 Francs 26.

Suivant la proposition du rapporteur, la Commission est d'avis d'approuver ces travaux et d'y affecter une somme de 10 000 Francs à la condition que la Commune, qui a déjà voté 7 000 Francs pour leur exécution, comblera par de nouvelles ressources, le déficit de 3 846 Francs 26 auquel il reste à pourvoir.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

Les parties de ce château bâties sous Louis XII et François Ier sont aujourd'hui complètement restaurées et la Ville demande que l'État entreprenne la restauration du bâtiment élevé par Gaston d'Orléans.

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, ne croit pas qu'une telle entreprise puisse être mise à la charge du crédit des Monuments historiques, alors que l'insuffisance de ce crédit oblige d'ajourner la restauration du monument ayant au point de vue de l'art et de la valeur historique une beaucoup plus grande importance que le bâtiment de Gaston, qui n'a d'ailleurs jamais été achevé et dont l'entretien paraît devoir incomber à la Liste civile depuis que le château de Blois a été offert au Prince Impérial.

Le rapporteur, examinant ensuite les travaux proposés, émet l'avis qui suit en ce qui concerne le projet de démolition et de reconstruction du grand escalier du bâtiment Gaston. Il est loin de considérer l'escalier, bâti par le Génie militaire dans l'ancienne cage, comme une oeuvre qui mérite d'être conservée au point de vue de l'art ; 80/15/010/44 mais du moment où elle existe, est utilisée et utilisable, il ne voit pas la nécessité de la supprimer pour la remplacer par une composition conforme certainement à ce qui aurait été fait, si le château de Gaston eût été achevé, mais qui n'a point de relations avec le principe admis par la Commission des Monuments historiques ; à savoir de restaurer les édifices dans l'état où ils se trouvaient avant des dégradations ou mutilations, et non de les compléter s'ils n'ont pas été achevés dans l'origine. Et d'ailleurs, ce n'est pas quand le crédit est insuffisant pour remplir la première de ces conditions qu'on pourrait songer à remplir la seconde.

M. Questel ne partage pas l'opinion du rapporteur, il croit que l'escalier actuel déshonore le palais et que sa construction doit être considérée comme un complément de la restauration entreprise par M. Duban.

M. Beulé est d'avis qu'avant de statuer définitivement sur cette affaire, il conviendrait de dégager la situation de toute incertitude en demandant à la Maison de l'Empereur de prendre une décision au sujet de la proposition faite par la Ville de donner le château au Prince Impérial.

La Commission adopte cette proposition à l'unanimité des voix moins une.

Monuments antérieurs au IXe siècle

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, appuie une demande pour laquelle M. Révoil sollicite une mission en Allemagne pour compléter des découvertes qu'il a faites et qui tendent à démontrer que certaines parties des monuments de la Provence, du Comtat et d'une partie du Dauphiné, appartiennent à une date plus ancienne que celle généralement assignée à leur construction.

M. le ministre annonce à la Commission qu'il a, de concert avec son collègue M. le ministre de l'Instruction publique, accueilli la demande de M. Révoil et que les deux départements ont concouru pour une égale somme de 1 500 Francs au paiement des frais du voyage de cet architecte.

Amphithéâtre de Nîmes (Gard)

Projet d'inscription commémorative de la restauration.

M. de Guilhermy est d'avis que cette inscription doit être rédigée en français et indiquer les parties reconstruites. Il propose d'en demander le texte à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres à laquelle reviennent de droit toutes les questions épigraphiques.

La Commission adopte ces propositions.

Canal romain de Vieu en Val-Roncey (Ain)

Conformément à l'avis émis par M. de Guilhermy, rapporteur, la Commission ne croit pas qu'il y ait lieu de donner suite à la demande formée par M. Desjardins, architecte, à l'effet d'obtenir un secours sur le crédit des Monuments historiques pour le curage et la réparation de cet aqueduc antique qui ne paraît présenter aucun intérêt ni dans sa structure ni dans sa disposition. 80/15/010/45

Tumulus de Bougon (Deux-Sèvres)

Bien que ce tumulus appartienne à un particulier, le conseil général des Deux-Sèvres en demande le classement aux membres des Monuments historiques dans l'espoir que cette mesure aura pour effet d'en assurer la conservation. Suivant l'avis émis par M. de Guilhermy, rapporteur, la Commission propose d'accueillir cette demande. 80/15/010/46

30 mars 1870
M. Weiss, secrétaire général, préside la séance. Présents : MM. Arago, Beulé, [Émile] Boeswillwald, de Guilhermy, Labrouste, Millet, Questel, du Sommerard, des Vallières, Vaudoyer et Viollet-le-Duc. Absents : MM. Mérimée, de Saulcy, Courmont, Duban, de Soubeyran, Boinvilliers et de Longpérier.
Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du 19 mars1870.
Château de Blois (Loir-et-Cher)

Sur la demande de M. le secrétaire général, ce procès-verbal est l'objet d'une rectification qui a pour but d'établir que c'est à M. Beulé qu'appartient l'initiative de la proposition adoptée en ce qui concerne le château de Blois.

La Commission revient sur l'examen des questions qui lui ont été soumises dans la dernière séance. En ce qui concerne la restauration du bâtiment de Gaston, elle est d'avis qu'il y a lieu de demander à l'architecte un projet d'ensemble afin de pouvoir apprécier l'importance de l'entreprise. Elle ajoute que l'exécution des travaux urgents, tels que ceux de couverture par exemple, devrait dans tous les cas préciser la construction du grand escalier où il y a lieu d'ajourner la démolition de l'escalier actuel jusqu'au jour où l'on pourra le remplacer. En ce qui concerne l'entretien des parties du château qui sont restaurées, la Commission émet l'avis qu'elle a déjà exprimé, à savoir qu'on ne pourrait affecter le crédit des Monuments historiques à cet entretien sans le détourner de sa destination.

En conséquence, elle conclut, comme dans sa précédente séance, à exposer la situation à la Liste civile en même temps qu'à l'administration municipale de Blois afin de pouvoir, d'après ce que répondront l'une et l'autre de ces administrations, établir quelle est celle qui est responsable et doit pourvoir à l'entretien des parties du château dont il s'agit.

Église de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche)

M. Questel, rapporteur, émet l'avis qu'après les mutilations dont cet édifice vient d'être l'objet il y a lieu de se demander si l'église n'a pas perdu son intérêt. En conséquence, il propose d'attendre que M. [Émile] Boeswillwald ait visité le monument pour statuer sur la demande formée par la Commune à l'effet d'obtenir un secours pour 80/15/010/47 l'exécution du projet dressé par M. Révoil.

La Commission adopte ces conclusions.

Église de Varen (Tarn-et-Garonne)

Suivant les conclusions du rapport de M. Questel, la Commission n'est pas d'avis de faire concourir le département des Beaux-arts à l'exécution des travaux projetés qui ont le caractère de travaux d'entretien.

Projet de décoration de l'église Saint-Philibert de Tournus (Saône-et-Loire)

M. Questel, rapporteur, pense que la décoration projetée donnerait prise à la critique et ne croit pas devoir en proposer l'adoption.

La Commission partage l'opinion du rapporteur.

Église d'Appoigny (Yonne)

Suivant la conclusion de M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la Commission propose le classement de cet édifice au nombre des Monuments historiques.

Monument de l'Ile Saint-Honorat de Lérins à Cannes (Alpes-Maritimes)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, propose de remercier M. Révoil du désintéressement dont il a fait preuve en offrant à l'évêque de Fréjus, propriétaire de l'Ile, de diriger gratuitement les restaurations ou agrandissements dont ces édifices doivent être l'objet. Il lui paraît à désirer que la Commission des Monuments historiques fasse connaître par l'intermédiaire de l'administration, tout l'intérêt qu'elle attache à la conservation des quelques constructions anciennes élevées dans l'île de Lérins.

La Commission adopte ces conclusions.

Église de Saint-Aignan (Loir-et-Cher)

M. Millet, rapporteur, reproche à l'architecte chargé de la restauration de cette église de n'être pas suffisamment explicite ni surtout concluant dans les renseignements qu'il fournit sur la solidité de la tour du narthex qui est appelée à subir une surélévation. Il propose, en conséquence, d'inviter cet architecte à exprimer un avis formel à ce sujet et à produire des plans et dessins à une échelle plus grande que ceux qui sont aujourd'hui soumis à l'examen de la Commission.

La Commission adopte les conclusions du rapporteur.

Église de Saint-André-d'Hébertot (Calvados)

Conformément à l'opinion de M. Millet, rapporteur, la Commission ne croit pas que cet édifice présente assez d'intérêt pour être classé parmi les Monuments historiques.

Église Saint-Pierre de Touques (Calvados)

Sur la proposition de M. Millet, rapporteur, la Commission est d'avis de porter à 2 000 Francs l'allocation de 1 500 Francs précédemment allouée pour la restauration de cet édifice et d'assurer la bonne exécution des ouvrages en en confiant la direction à M. Selmersheim, jeune architecte qui offre des garanties à cet égard.

Église de Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, examine les deux projets présentés pour la restauration du clocher de cette église et propose d'adopter celui dans lequel l'architecte se borne à ne restituer que les parties détruites ou menaçant ruine. La dépense étant évaluée à 16 525 Francs 90 y compris 80/15/010/48 les réparations intérieures de l'église pour 4 000 Francs il propose d'en mettre le quart environ, soit 4 000 Francs, à la charge du crédit des Monuments historiques, sous la condition que la Commune, qui dispose déjà de 8 000 Francs, réunira de nouvelles ressources pour parfaire le montant du devis.

La Commission adopte ces propositions.

Abbaye de Saint-Victor à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Suivant M. Vaudoyer rapporteur, le projet de restauration présenté à la Commission a besoin d'être complété, tant par un relevé exact de l'état actuel de l'église et de ses annexes que par un devis plus détaillé de la dépense. Il y a lieu aussi, d'après lui, d'inviter la Ville à faire connaître ses instructions en ce qui concerne cet édifice. La Commission propose d'ajourner l'examen de la demande de secours jusqu'à ce que l'instruction de cette affaire ait été complétée dans le sens des observations du rapporteur.

Inscription commémorative des travaux de restauration exécutés à l'Amphithéâtre de Nîmes (Gard)

Le nouveau projet d'inscription présenté par l'architecte est accueilli par la Commission qui propose un changement à l'ordre adopté dans la désignation des parties restaurées. En outre elle demande qu'on inscrive la date du commencement des travaux et celle de leur achèvement.

Société française d'Archéologie

Consultée(51) sur la question de savoir si cette Société est susceptible d'être reconnue comme établissement d'utilité publique, la Commission répond que si certaines considérations ont fait ajourner(52) cette demande en 1854 elle ne voit rien qui soit venu, depuis cette époque, justifier un changement dans les dispositions de l'administration vis-à-vis de la Société.

Église Sainte-Catherine à Honfleur (Calvados)

Sur la proposition de M. Millet, cette église est classée parmi les Monuments historiques. 80/15/010/49

25 avril 1870
M. Weiss, secrétaire général, préside la séance. Présents : MM. Arago, [Émile] Boeswillwald, Boinvilliers, Labrouste, Questel et des Vallières.
Le procès-verbal de la séance du 30 mars 1870 est lu et adopté.
Église Sainte-Catherine à Honfleur (Calvados)

M. Millet communique à la Commission un projet de restauration de l'église Sainte-Catherine d'Honfleur qui a été récemment classée parmi les Monuments historiques.

La Commission est d'avis d'attendre que la Commune ait complété l'instruction de cette affaire pour statuer sur le projet de restauration dont il s'agit.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

Après avoir entendu la lecture du rapport de M. Viollet-le-Duc, la Commission conclut à l'approbation du devis présenté par M. Duban pour l'exécution des travaux urgents que réclame le bâtiment de Gaston. Elle propose de mettre cette dépense à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église de Manglieu (Puy-de-Dôme)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose d'approuver un devis de 38 422 Francs 38 présenté pour la restauration de cette église et de mettre un tiers de la dépense à la charge du crédit des Monuments historiques sous la condition que la Commune réunira le complément de ressources nécessaires pour parfaire le montant du devis.

Église Notre-Dame-du-Marthuret à Riom (Puy-de-Dôme)

La Commission est d'avis que cette église ne présente pas assez d'intérêt pour justifier l'intervention de l'administration des Beaux-arts dans les travaux projetés qui lui paraissent d'ailleurs être mal conçus.

En conséquence, elle propose de rendre à la Commune toute sa liberté d'action et de décharger l'administration de toute responsabilité en rayant l'édifice dont il s'agit de la liste des Monuments historiques

Salle dite La Diana à Montbrison (Loire)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, rappelle à la Commission qu'il n'y a dans cet édifice que la voûte qui ait paru susceptible d'être classée au nombre des Monuments historiques. Il ne croit pas qu'il y ait lieu d'étendre la mesure du classement au monument tout entier ainsi que le demande M. le duc de Persigny.

La Commission partage l'opinion du rapporteur.

Amphithéâtre d'Arles (Bouches-du-Rhône)

M. Questel, rapporteur, demande que M. [Émile] Boeswillwald soit chargé de visiter l'Amphithéâtre et de faire un rapport sur l'état de conservation de ses ruines afin que la Commission puisse examiner en connaissance de cause les 80/15/010/50 propositions de M. Révoil en ce qui concerne les travaux à faire. La Commission adopte ces conclusions.

Église du Thor (Vaucluse)

Après l'examen des deux nouveaux projets présentés par M. Révoil pour les tribunes ou galeries à construire dans la nef de cette église, M. Questel, rapporteur, préfère celui de ces projets dans lequel la voussure en charpente est recouverte d'un lambrissage en menuiserie. Toutefois, il croit qu'une étude plus approfondie du système de lambrissage dans laquelle les cintres en charpente seraient complètement masqués, devrait donner un résultat plus satisfaisant encore.

La Commission partage cette opinion ; en outre, elle émet l'avis que la balustrade de galeries projetées est trop maigre et qu'il y a lieu d'inviter M. Révoil à donner plus de fermeté à cette partie du projet.

Église de Cruas (Ardèche)

Conformément à l'avis de M. Questel, rapporteur, la Commission propose d'approuver le nouveau projet présenté pour la grille qui doit fermer l'abside de l'église et protéger ainsi la mosaïque qui recouvre le sol de cette abside.

Tapisseries de l'église Notre-Dame-de-Nantilly à Saumur (Maine-et-Loire)

Avant de statuer sur la demande d'une nouvelle allocation pour l'achèvement de la restauration de ces tapisseries, la Commission est d'avis qu'il y a lieu de charger M. des Vallières d'examiner ces tapisseries et de rendre compte des résultats obtenus par les restaurations déjà faites. 80/15/010/51

2 mai 1870
M. Arago, chef de la division des Beaux-arts, préside la séance. Présents : MM. [Émile] Boeswillwald, de Guilhermy, Labrouste, Millet, Questel, du Sommerard, des Vallières et Vaudoyer.
Le procès-verbal de la séance du 25 avril est lu et adopté.
Église de Saint-Cyprien (Dordogne)

Suivant l'avis de M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la Commission ne considère pas cet édifice comme offrant assez d'intérêt pour être l'objet d'un secours sur le crédit des Monuments historiques.

Église Saint-Serge d'Angers (Maine-et-Loire)

M. Viollet-le-Duc, rapporteur, n'approuve pas le projet présenté pour la construction du pignon du transept nord de cette église. Il conviendrait, suivant lui, de demander à l'architecte un dessin de l'état actuel de cette partie de l'édifice en même temps qu'une étude de restauration plus sérieuse.

La Commission adopte ces conclusions.

Église des Riceys (Aube)

Suivant l'avis émis par M. Millet, rapporteur, la Commission ne croit pas qu'il y ait lieu de mettre à la charge du crédit des Monuments historiques une part quelconque de la dépense que nécessiterait la restauration des vitraux de cette église, attendu que ces vitraux, dont il faudrait refaire à neuf plus du tiers, ne présentent qu'un intérêt secondaire.

Église de Saint-Désiré (Allier)

M. Millet, rapporteur, est d'avis de faire concourir le département des Beaux-arts pour une somme de 25 000 Francs à l'achèvement de la restauration de cet édifice dans le cas où la Commune réunirait le complément de ressources nécessaires pour parfaire le montant du devis qui est de 58 600 Francs 65. Il propose toutefois d'inviter l'architecte à réduire et à simplifier les formes architecturales du clocher projeté qui paraît devoir entraîner une dépense sensiblement plus grande que celle prévue dans le devis.

La Commission adopte cette observation, mais elle croit que l'administration des Beaux-arts doit concourir uniquement à l'achèvement de la restauration du monument, sauf à laisser à la Commune le soin de pourvoir à la reconstruction du clocher. Elle propose en conséquence d'inviter l'architecte à ne comprendre quant à présent dans son projet que des ouvrages de restauration proprement dits. Elle exprime en même temps le regret que M. Darcy ait consacré une partie des fonds de l'État à des travaux de décoration avant 80/15/010/52 d'avoir terminé l'oeuvre de restauration.

Église de La Chaise-Dieu (Haute-Loire)

M. Questel, rapporteur, propose d'approuver les travaux compris dans la 1ère section du 1er chapitre du devis de M. Bruyerre et d'affecter 7 000 Francs à leur exécution, à la condition que la Commune qui dispose déjà de 12 000 Francs réunira le complément de ressources nécessaires pour parfaire la somme de 26 878 Francs 14 montant des travaux dont il s'agit.

La Commission adopte ces conclusions ; elle émet aussi l'avis que, si jamais on devait construire des flèches sur les deux tiers de la façade de l'église, il conviendrait de demander à l'architecte un projet plus étudié que celui joint à son rapport.

Arènes de Paris (Seine)

La Commission considère que la conservation des portions des Arènes, qui ont été découvertes près la rue Monge offrirait un certain intérêt spécialement pour l'histoire de la Ville de Paris, mais qu'au point de vue de l'art, l'importance de ces restes ne justifierait pas de la part de l'État, les sacrifices considérables que nécessiterait cette conservation. A ses yeux, le fait le plus essentiel est dans la constatation incontestable d'un amphithéâtre romain qui, suivant M. Léon Rénier, remonterait au règne d'Hadrien. L'existence de cet amphithéâtre était d'ailleurs connue depuis longtemps et son emplacement avait même été désigné d'une forme très précise dans un mémoire que M. Jollois, ingénieur, fit, il y a quarante ans, sur les Antiquités gallo-romaines de Paris.

A ce propos, il est regrettable que la Ville, dont l'attention avait été appelée de ce côté, ait aliéné récemment des terrains sur lesquels se trouvait une partie de l'amphithéâtre, car, si elle avait gardé ces terrains, la question de conservation des ruines aujourd'hui découvertes serait plus facile à résoudre.

Avant de se prononcer définitivement sur cette affaire, la Commission décide qu'elle se rendra sur place et qu'à la suite de cette visite elle émettra un sens motivé sur la question qui lui est soumise. 80/15/010/53

7 mai 1870
Visite des Arènes de Paris (Seine) (53)
M. Weiss, conseiller d'État, secrétaire général, préside la séance. Présents : MM. Beulé, [Émile] Boeswillwald, de Guilhermy, Labrouste, Millet, du Sommerard, de Soubeyran, des Vallières, Vaudoyer et Viollet-le-Duc.

Après avoir visité les Arènes de Paris, la Commission se réunit à l'Hôtel de Cluny pour statuer sur le degré d'intérêt qu'il convient d'accorder à ce monument. Suivant M. Viollet-le-Duc, ces Arènes, ou du moins ce qu'il en reste, n'offrent qu'un intérêt très médiocre au point de vue de la construction et des dispositions. Sous ce rapport, elles ne sauraient être comparées aux Arènes de Saintes, Poitiers et de Senlis et encore moins, bien entendu, à celles de Nîmes et d'Arles. Le département des Beaux-arts n'est pas en situation d'affecter des fonds à la conservation de ces restes, alors que le crédit dont il dispose est insuffisant pour préserver de la ruine de monuments infiniment plus intéressants.

M. de Guilhermy est d'avis que la conservation des Arènes est une question d'intérêt local et topographique qui se recommande à la Ville de Paris, mais qu'on ne saurait en faire une question d'intérêt général et par conséquent, la mettre à la charge de l'État.

M. de Soubeyran croit qu'on ne doit même pas encourager la Ville de Paris à faire une dépense comme celle dont il s'agit. L'intérêt topographique des arènes est incontestable, mais il ne lui paraît pas suffisant pour justifier une pareille dépense.

Suivant M. Beulé, il serait regrettable, en présence de l'émotion causée dans le public par la découverte des Arènes, que la Commission émette un avis qui peut la faire taxer d'indifférence pour un monument qui passe pour le 80/15/010/54 plus ancien de Paris. Il lui semble que, sans engager l'État, on pourrait formuler une opinion favorable à la conservation des Arènes.

M. Beulé propose d'appuyer cette opinion d'un exposé de motifs qu'on rédigerait en ces termes.

"La Commission considérant

1° l'intérêt topographique et historique que présentent les Arènes découvertes réunissant [sic] dans une Ville comme Paris,

2° l'intérêt tout particulier qu'a la Ville de Paris à conserver, soit par échange de terrains, soit à l'aide de ressources dont elle dispose, l'un des plus anciens monuments que le sol parisien contienne jusqu'ici

3° les devoirs spéciaux qui incombent à la Commission des Monuments historiques et l'insuffisance des fonds dont elle dispose pour entretenir et restaurer des édifices d'un style et d'une beauté incontestables."

M. de Soubeyran repousse surtout le 2° article de cet exposé de motifs, parce qu'il conclut à la conservation des Arènes et peut ainsi faire peser une grave responsabilité sur la Commission.

M. Weiss s'attache à établir que l'avis de la Commission ne sera pas concluant, s'il ne répond pas catégoriquement à cette question : “oui ou non, les Arènes de Paris sont-elles assez intéressantes pour être conservées ?“.

M. le président ne croit pas qu'en cette circonstance la Commission doive se prévaloir de l'opinion, qu'elle a surtout pour mission d'éclairer. Il propose en conséquence, au lieu d'adopter la proposition de M. Beulé qui conclut à la conservation, (ou bien) d'adopter une contre proposition qui serait rédigée en ces termes :

“La Commission, après avoir visité les arènes de Paris de la rue Monge, ne juge pas que ce monument présente, dans son état actuel, un intérêt historique ou artistique assez général pour qu'elle ait à intervenir en faveur de son rachat ou de sa conservation, soit au moyen de sommes prélevées sur le crédit des Monuments historiques, soit par un avis au ministre des Beaux-arts, qui aurait pour objet de faire demander aux Chambres un crédit spécial pour le rachat ou la conservation de ces ruines, soit par un vote de classement”.

Après une discussion d'où il résulte que la Commission reconnaît la nécessité de se prononcer pour ou contre la conservation, les deux propositions sont mises aux voix.

La proposition de M. Beulé tendant à la conservation des Arènes est rejetée.

La proposition de M. le président, reprise par M. de Soubeyran, est formulée ainsi : 80/15/010/55

"La Commission, après avoir visité les Arènes de Paris de la rue Monge, tout en reconnaissant l'intérêt topographique qu'offrent ces ruines pour la Ville de Paris, ne juge pas que ce monument présente, dans son état actuel, un intérêt historique ou artistique assez général pour qu'elle ait à intervenir en faveur de son résultat ou de sa conservation, soit au moyen des sommes prélevées sur le crédit des Monuments historiques, soit par un avis au ministre des Beaux-arts qui aurait pour objet de faire demander aux Chambres un crédit spécial destiné au rachat et à la conservation de ces Arènes, soit par un vote de classement."

Cette proposition est adoptée à l'unanimité des membres présents moins deux. 80/15/010/56

19 mai 1870
M. Arago, chef de la division des Beaux-arts, préside la séance. Présents : MM. Beulé, [Émile] Boeswillwald, Boinvilliers, de Guilhermy, Millet, du Sommerard, des Vallières et Viollet-le-Duc.
Après lecture du procès-verbal de la séance du 7 mai, M. le baron de Guilhermy fait observer que, lors du vote sur la proposition amendée de M. le baron de Soubeyran concernant les Arènes de la rue Monge, il a été voté pour l'adoption avec les autres membres de la Commission auxquels il a cru devoir se réunir ainsi que M. Beulé.
Après cette observation, le procès-verbal est adopté.
Église impériale de Saint-Denis (Seine)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, est d'avis d'approuver les travaux proposés par M. Viollet-le-Duc pour l'achèvement de la restauration de cet édifice et dont le devis s'élève à 1 279 357 Francs 86. Il serait pourvu à ces travaux comme aux précédents, c'est-à-dire au moyen d'allocations annuelles de 100 000 Francs sur le crédit des Monuments historiques.

M. le baron de Guilhermy rappelle que l'abbaye de Saint-Denis a toujours été, depuis 1804, dans un état permanent de restauration et que cet état menace de se prolonger longtemps encore, si les allocations affectées annuellement à l'achèvement de cette entreprise ne dépassent pas 100 000 Francs. Il serait regrettable, dit-il, qu'un monument aussi intéressant au point de vue de l'art et de l'histoire doive rester fermé aux visiteurs pendant plus de dix ans encore et il y aurait lieu d'exprimer le voeu à Son Excellence M. le ministre que cette entreprise pût être terminée dans l'espace de trois ou quatre années au moyen d'un crédit spécial voté par les Chambres.

M. de Boinvilliers partage cette opinion : suivant lui, il s'offre deux moyens pour obtenir le résultat proposé :

- l'un qui consisterait à faire augmenter à titre permanent le crédit des Monuments historiques de 3 ou 400 000 Francs (cette augmentation serait, pendant les premières années, affectée en totalité ou en partie, à l'achèvement de la restauration de Saint-Denis),

- l'autre qui consisterait à obtenir pour cette entreprise un crédit spécial de 1 200 000 Francs qui serait réparti sur 3 ou 4 exercices. Cette seconde proposition offrirait moins d'avantages que la première, mais, suivant M. Boinvilliers, elle aurait peut-être plus de chances d'être accueillie, attendu l'intérêt exceptionnel qu'on accorde à la restauration de Saint-Denis.

M. Viollet-le-Duc croit au contraire que la proposition d'augmenter le crédit des Monuments historiques rallierait plus de voix que la demande d'un crédit spécial, attendu qu'elle aurait sur cette dernière l'avantage d'intéresser au même degré les députés de tous les départements. Pour appuyer son dire, il rappelle que les Chambres ont toujours accueilli favorablement 80/15/010/57 la demande touchant à l'augmentation du crédit affecté à l'entretien des édifices paroissiaux, crédit qui, dans l'espace d'une vingtaine d'années, a été porté de 400 000 Francs à 1 200 000 Francs bien qu'il concerne des édifices ayant en général beaucoup moins d'intérêt que les Monuments historiques.

La Commission est d'avis que la proposition tendant à l'augmentation du crédit est celle qui répondrait le mieux à la situation. Elle décide, en conséquence, qu'il y a lieu de la présenter à Son Excellence M. le ministre en l'appuyant des considérations qui précèdent.

Église de Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, expose que les dégradations de cet édifice proviennent de la faute ou de la négligence de la municipalité qui en a laissé saper les fondations. En conséquence, il est d'avis que l'entreprise de restauration doit être laissée à la charge de la Commune.

La Commission adopte ces conclusions en ajoutant que l'édifice ne présente pas assez d'intérêt pour être l'objet d'un secours sur le crédit des Monuments historiques.

Église d'Épinal (Vosges)

Il résulte des observations de M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, que le nouveau projet présenté pour la restauration de cet édifice est encore incomplet et ne peut être approuvé.

La Commission partage cette opinion, mais d'après son avis l'auteur de ce travail devra se mettre en rapport direct avec M. [Émile] Boeswillwald afin de se pénétrer mieux des modifications que comporte son projet et ne pas s'exposer à présenter une nouvelle étude qui laisserait encore à désirer.

Église de Saint-Omer (Pas-de-Calais)
Chapelle Sainte-Suzanne

Avant de statuer sur la demande formée par la Ville à l'effet d'obtenir l'autorisation de démolir la chapelle Sainte-Suzanne, la Commission exprime le désir que M. [Émile] Boeswillwald soit chargé de visiter cette construction et de rédiger un rapport sur cette affaire.

Église d'Eu (Seine-Inférieure)

La dépense à laquelle il y aurait lieu de pourvoir pour l'achèvement de la restauration de la nef de cet édifice est évaluée à 193 500 Francs, non compris une somme de 25 000 Francs qui reste à fournir par le département pour compléter son contingent dans la dépense des premiers travaux.

Avant de statuer sur la part que l'administration des Beaux-arts pourra prendre à l'achèvement de la restauration de la nef, la Commission est d'avis qu'il y a lieu d'inviter le département à voter les 25 000 Francs qui forment le complément de sa part contributive dans la dépense des ouvrages exécutés.

Anciennes cuisines du Palais des Ducs de Bourgogne à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission est d'avis de ne pas autoriser la Ville de Dijon à démolir le bâtiment qui renferme ces cuisines et de charger M. Selmersheim, architecte qui a reclassé l'édifice, de rédiger un projet de consolidation. 80/15/010/58

Elle se réserve d'examiner après la production de ce projet quelles seraient les mesures à proposer pour la conservation des cuisines dont il s'agit.

Église Saint-Sernin de Toulouse (Haute-Garonne)

La Commission considérant que la Ville de Toulouse a voté 50 000 Francs pour l'achèvement de la restauration extérieure de la nef, dont le devis s'élève à 99 570 Francs, propose de mettre l'autre moitié de la dépense à la charge du crédit des Monuments historiques.

Église de Chambois (Orne)

M. Millet, rapporteur, propose d'affecter 6 000 Francs à la restauration de cet édifice dont la dépense est évaluée à 13 208 Francs 71.

La Commission émet l'avis que le clocher seul présente assez d'intérêt pour être l'objet d'un secours sur le crédit des Monuments historiques. La restauration de cette partie du monument devant s'élever à 6 455 Francs 06, elle propose d'y faire concourir le département des Beaux-arts pour une somme de 3 000 Francs à la condition que la Commune réunira le complément de ressources nécessaires pour parfaire cette somme de 6 455 Francs 26.

Tombeau dans l'église Saint-Genès à Thiers (Puy-de-Dôme)

Conformément à la proposition de M. Millet, rapporteur, la Commission est d'avis d'allouer sur le crédit des Monuments historiques la somme de 400 Francs qui est estimée nécessaire pour le rétablissement de ce tombeau.

Peintures de la Tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse)

La Commission constate le soin avec lequel ces peintures ont été relevées par M. Révoil et propose de payer à cet architecte la somme du montant des frais de vacation qu'il réclame pour ce travail.

[Le procés-verbal…] 80/15/010/59

4 juillet 1870
M. Arago, chef de la division des Beaux-arts, préside la séance. Présents : MM. [Émile] Boeswillwald, Labrouste, Millet, Questel, du Sommerard et des Vallières.
Le procès-verbal de la séance du 19 mai est lu et approuvé.
Tour de Jeanne d'Arc à Rouen (Seine-Inférieure)

La Commission, saisie d'une demande de secours adressée à M. le ministre des Lettres, Sciences et Beaux-arts pour le rachat de la Tour de Jeanne d'Arc et les travaux d'isolement projetés autour de cet édifice, déclare que cette tour ne présente aucun intérêt comme monument d'art ou pouvant servir à l'histoire de l'art ; qu'en appliquant les ressources du crédit aux dépenses dont il s'agit, ce serait détourner ces ressources de leur véritable destination ; qu'il y a lieu de persister dans le refus d'assurer la subvention demandée.

Château d'Oudon (Loire-inférieure)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, propose d'approuver les travaux urgents projetés pour la restauration du donjon de ce château et dont le montant est de 56 797 Francs. Il est d'avis toutefois que les tourelles d'escalier de ce donjon devraient être couronnées en pierre au lieu de l'être, suivant les dispositions projetées, par un comble couvert en ardoises.

La Commission adopte les conclusions du rapporteur, et pense qu'avant de fixer la part contributive de l'État, il y a lieu de demander au département et à la Commune quelle part ils prendront à la dépense.

Cloître et couvent des Unterlinden affectés au Musée de Colmar (Haut-Rhin)

Par suite de l'exécution du Musée qu'elle a fondé, la Société Schongauer de Colmar se propose de restaurer, en les appropriant, certaines parties de ce couvent qui ne l'ont pas encore été, et demande que l'État lui vienne en aide pour cette entreprise.

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, n'est pas d'avis d'accueillir cette demande en se fondant sur ce que les parties à restaurer sont indépendantes du cloître qui est seul classé parmi les Monuments historiques.

La Commission adopte ces conclusions.

Église du Puy-Notre-Dame (Maine-et-Loire)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, est d'avis d'affecter 2 500 Francs aux travaux d'achèvement de la restauration de cet édifice qui sont évalués à 6 000 Francs et auxquels la Fabrique affecte 1 500 Francs.

La Commission propose de réduire à 2 000 Francs l'allocation sur le crédit des Monuments historiques et d'engager la Commune à solliciter un secours de l'administration des Cultes pour compléter le montant des ressources nécessaires. 80/15/010/60

La Commission propose 2 000 Francs.

Église Notre-Dame-du-Pré au Mans (Sarthe)

La Commission approuve les travaux proposés pour l'achèvement de la restauration de cet édifice, mais elle est d'avis que la Ville est en situation de faire face à la dépense sans le concours de l'État. En ce qui concerne la construction projetée d'un clocher neuf en avant de la façade, la Commission partage l'opinion de M. Questel qui, considérant l'intérêt de cette façade, propose de la restaurer en conservant ses dispositions primitives et de construire alors le clocher sur l'un des bas-côtés de l'église.

Église du Mas-d'Agenais (Lot-et-Garonne)

M. [Émile] Boeswillwald, rapporteur, croit que la situation financière de la Commune et de la Fabrique ne justifie pas l'intention qu'elles ont exprimées de ne prendre pas part à la dépense de la restauration de cet édifice. En conséquence, il propose de limiter quant à présent l'entreprise à l'exécution des travaux les plus urgents qui sont évalués à 22 000 Francs et de mettre le tiers de cette somme soit 7 333 Francs à la charge du crédit des Monuments historiques sous la condition que la Commune pourvoie aux deux autres tiers, sauf à solliciter, s'il y a lieu, un secours de l'administration des Cultes.

La Commission adopte ces conclusions.

Église de Maillezais (Vendée)

M. Millet, rapporteur, n'approuve pas les modifications que M. Loué propose de faire subir à la construction de cet édifice non plus que la construction de la nef, puis de la façade occidentale. Il y aurait lieu, suivant M. Millet, de demander à l'auteur du projet de fournir des documents plus complets sur l'état actuel du monument et notamment des vues photographiques qui peuvent, encore mieux que des dossiers, éclairer la Commission sur le vrai caractère des constructions.

La Commission adopte ces conclusions.

Église du Thor (Vaucluse)

Suivant l'avis de M. Questel, rapporteur, la Commission propose d'approuver le troisième projet présenté par M. Révoil pour les tribunes en bois à établir dans cette église, sous cette réserve que l'architecte devra communiquer à l'administration les dossiers qui devront servir à l'exécution.

Tapisseries de l'église Notre-Dame-de-Nantilly à Saumur (Maine-et-Loire)

M. des Vallières, rapporteur.

Avant d'affecter de nouvelles ressources à la restauration de ces tapisseries, la Commission croit qu'il conviendrait de les faire transporter à Paris où on pourrait les restaurer mieux qu'ailleurs. Cette mesure aurait en même temps l'avantage de faire cesser un état de choses qui n'est pas régulier à savoir : le dépôt de ces tapisseries chez un particulier.

Château de Gien (Loiret)

Sur la proposition de M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la Commission approuve le projet rédigé par M. Lisch pour la restauration de ce château. Mais avant d'examiner quelle part de la dépense pourrait être mise à la charge du crédit des Monuments historiques, elle est d'avis d'attendre que le département ait fait connaître la somme qu'il entend 80/15/010/61 consacrer mensuellement à l'exécution du projet.

Église de Saint-Martin-aux-Bois (Oise)

Suivant M. Viollet-le-Duc, rapporteur, la restauration de cet édifice devrait être continuée, mais dans l'intérêt du monument, il conviendrait de n'entreprendre de nouveaux travaux qu'autant qu'on disposerait de ressources suffisantes pour poursuivre activement et sans interruption l'achèvement de cette entreprise.

La Commission partage cette opinion.

Dessins présentés à la Commission

Après avoir examiné les dessins de M. Rouyer, architecte, concernant l'église de Villeneuve-sur-Yonne et le jubé de la cathédrale de Limoges, la Commission fait l'éloge de ce travail, mais elle ne croit pas devoir en proposer l'acquisition, attendu qu'il n'a pas été traité suivant la forme et l'esprit qui conviennent pour les dessins appelés à former les archives de la Commission. 80/15/010/62


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